il faut sauver le soldat percy -- mission OdP

@Anastazyja Ingerslev @Genesis Shafiq @Persephone Wardwell

Albus avait laissé des recommandations. Un nombre incalculable, vu sa situation bancale, à différentes personnes au cours de ces derniers mois. Avant les interrogatoires de juillet, il avait réuni Anastazyja et Harfang, infiltrés pour son compte, dans son bureau. Leur glissant des instructions, au cas où la situation viendrait à déraper, à échapper à leur contrôle. Celles-ci concernaient certains membres de l'Ordre du Phénix, des alibis à fournir si on leur posait des questions, des réactions à adopter si les Aigles étaient trop curieux. Autant de conseils que les deux espions s'étaient appliqués à suivre. Leurs positions étant aussi contestables que celle d'Albus, surtout si celui-ci finissait par être découvert.

Ou mort.

La rumeur s'était répandue comme une traînée de poudre au sein du cercle des proches - et des moins proches. Albus Dumbledore était déclaré perdu, le Phénix ne renaîtrait pas de ses cendres, cette fois. Harfang avait accusé le coup. Un événement de ce genre n'avait jamais été à négliger. Néanmoins, il ne s'était pas attendu à perdre son ami. Pas comme ça, pas si abruptement. Sans même savoir ce qu'il lui était arrivé. Il n'avait pas eu le temps de faire son deuil, par ailleurs. Sa disparition avait enclenché une machine qui ne pouvait être arrêtée. Une enveloppe, qu'il lui avait remise quelques semaines auparavant. Un plan qu'il fallait suivre. Une personne à sauver.

Deux fioles qu'il avait remises à Anastazyja - l'une des seules autres personnes à qui il accordait toute sa confiance, pour ce genre d'opération. La mission nécessitait trois personnes. Lui, Ana, un membre de l'Ordre qu'il ne connaissait pas. Se connaître n'était pas nécessaire pour ce genre de périple. Tout ce qui importait était le résultat. C'est pourquoi le polynectar entrait dans l'équation.

« - Prenez ça juste avant l'heure du rendez-vous, avait-il indiqué à Ana. Ainsi que ceci, avait-il ajouté en lui remettant des boules à mastiquer, qui changerait l'intonation de leurs voix. Inutile de prendre des risques supplémentaires, il n'est pas nécessaire qu'on nous reconnaisse, par-dessus tout. »

Ana, qui avait marqué son accord, la nuit était finalement arrivée sur l'Angleterre, leur permettant d'agir. Aux dernières nouvelles, Persephone avait été vendue à Amos Gaunt, qui s'amusait lui-même à la louer à ses bons amis. Elle se trouvait ce soir chez Henry Potter. Autant dire que la mission était périlleuse.

Peu avant les douze coups de minuit, Harfang avait donc ingurgité sa fiole de Polynectar, première fois qu'il se livrait à l'exercice. Heureusement qu'il était potionniste et qu'il gardait toujours le résultat de ses expériences. La boule à mastiquer, Harfang ressemblait désormais comme deux gouttes d'eau à Septimus Equiano, un guérisseur de Sainte Mangouste. La métamorphose aurait pu être parfaite, si le bas de son pantalon ne laissait pas apparaître ses mollets. En effet, l'homme faisait deux mètres, ce qui était plus qu'Harfang. Mais il faisait noir et ce détail n'était pas important.

Godric's Hollow. Tout est calme et quelques lumières brillent dans le Manoir Potter. Difficile d'estimer combien de personnes sont à l'intérieur. Des bruits de pas qui se font entendre derrière lui, Harfang se retourne pour découvrir deux visages qu'il ne connaît pas. Sous l'un d'eux, Ana, sous l'autre, un parfait inconnu.

« - Bonsoir. Je ne vais pas passer par quatre chemins, vous savez pourquoi nous sommes ici et les effets du Polynectar risquent de s'amoindrir à tout instant. Nous n'avons donc pas de temps à perdre. Le regard qu'il tourne vers la bâtisse, qu'il a déjà passé en revue. Il ne reconnait pas sa voix, ce qui est légèrement déstabilisant. Il va falloir que nous passions par les jardins, je ne vois pas d'autres moyens d'entrer. Les Potter ont des caves qui font la longueur de la maison. Un tunnel débouche au fond du jardin. Cette possibilité me semble moins frontale. Qu'en dites-vous ? »

L'accord marqué des deux partis, ils se mettent en route, accroupis au pas de course, se dissimulant derrière les arbres. Ils n'ont pas fait cent pas que deux silhouettes se dressent, découpées par l'ombre de la lune. Castor et Pollux, les deux dobermans de Drusilla.

Réussite : les chiens ne les remarquent pas.
Échec : les chiens sentent leur présence et se mettent à aboyer.

il y avait eu cette réunion secrète, dans son bureau. albus dumbledore avait convoqué ses deux espions, infiltrés de l'ordre à sa solde et leur avait confié tout un tas de directives. des solutions aux problèmes qui pourraient se poser si les choses venaient à se gâter. alors toi, t'as pas posé de question. t'as hoché la tête, heureuse qu'on te confie des responsabilités alors que t'es à londres que depuis deux ans. (et que tu portes les traits d'une lestrange). et il y a eu ces rumeurs, dans le vent qui t'ont effleurée. dumbledore n'est plus. la nouvelle était aussi inattendue que brutale, l'effet d'une claque glacée qui la paralyse quelques instants. mais il n'y avait pas le temps de se morfondre - parce que vous avez une mission. parce qu'il y a un engrenage à mettre en route et quelqu'un à sauver. et savoir qu'il s'agissait d'une jeune femme que t'avais déjà aidée, qui était vendue à d'autres hommes ça te rend malade. la promesse de la sauver pour de bon cette fois-ci.

tu retiens un petit rire quand longbottom te donne une fiole de polynectar dont tu n'auras tout de manière pas besoin et tu prends la gomme à mâcher. minuit sonne et tu laisses la magie opérer, (mara et ana ne sont plus), apolline qui surgit, ses cheveux courts qui te laissent une agréable liberté. une barmaid que tu as vu à plusieurs reprises et dont les traits t'assurent une protection - au diable les conséquences.  — faisons ça rapidement et proprement gomme qui marche pour transformer ta voix, pourtant c'est ton danemark qu'on entend et pas la france de polly. l'illusion n'est pas parfaite mais tu doutes que quiconque s'en rende compte. vous avancez, silhouettes découpées par les rayons lunaires, le souffle retenu, les pas de velours. mais le groupe s'arrête vite et trouvent un premier obstacle, deux doberman qui se mettent à aboyer lourdement.  — merde tu savais que ç'allait être difficile. mais c'est presque ennuyant que ça commence déjà et secrètement, t'aurais aimé que les choses se passent rapidement et sans accroc. tu fais un pas sur le côté, détachant ton corps du petit groupe dans le but d'attirer l'attention sur toi.  — silencio baguette brandie et l'espoir que ça marche, l'espoir que tout le monde survive à cette nuit.

[ lancer de dés;
réussite : le sortilège marche et le groupe continue son chemin vers la maison
échec : le sortilège échoue et les deux chiens se jettent sur anastazyja ]

Une rumeur court. Effroyable et cruelle. Celle qui affirme qu’Albus Dumbledore ne se relèvera plus. Le sourire à la commissure de ses lèvres, la lueur téméraire dans son regard ambré et les ordres qui claquent sous sa langue. Entre la folie et la bienveillance. Réminiscences d’un ami. Tant de souvenirs qui s’effriteront à mesure qu’elle acceptera sa perte. Pourtant, la sorcière récuse cette clameur, les poings serrés. Impossible. Le mot qui ne cesse de danser dans son esprit. Un déni de plus, qui s’ajoute à son compteur. Leur dernière rencontre lui avait laissé un goût amer. Loin des adieux auxquels elle aurait dû s’attendre. Une mission confiée à la va-vite. Elle qui d’ordinaire, se contente d’extorquer des renseignements aux partisans de la confédération. Sa couverture trop précieuse pour être risquée. Genesis n’avait, toutefois, pas hésité. Pour lui, pour Perséphone. Et, tous ceux qui se battent pour un avenir meilleur.

Dans une allée sombre, la potion soulève son coeur. Liquide visqueux qui s’écoule avec difficulté le long de sa trachée. Le corps d’une gamine de dix ans qui devient le sien. Elle lève les yeux au ciel. Charlotte Monroe, sérieusement ? Le pied agacé qui tape le trottoir. Celui qui lui a imposé cette identité est un imbécile. Elle tente de raccourcir l’ourlet de son pantalon d’un coup de baguette magique, retrousse ses manches du mieux qu’elle peut et glisse la gomme à mâcher dans sa bouche. Le tout avant de rapidement rejoindre ses complices. Un regard condescendant qu’ils lui adressent tous deux. Celui auquel elle s’efforce de ne pas répondre. Les salutations sont brèves et les instructions fusent, la fillette acquiesce d’un signe de tête. Pas de temps à perdre et, pourtant.

« - De courtes présentations ne s’imposent-elles pas ?, demande-t-elle d’une voix fluette. Si besoin, je répondrais au nom de Maât, précise-t-elle en replaçant les lunettes sur son nez d’enfant.
- Il va falloir que nous passions par les jardins, je ne vois pas d'autres moyens d'entrer. Les Potter ont des caves qui font la longueur de la maison. Un tunnel débouche au fond du jardin. Cette possibilité me semble moins frontale. Qu'en dites-vous ?
- Faisons ça rapidement et proprement.

- Et, ne vous faites pas remarquer , se sent-elle obligée de préciser. »

Car, rapidement, trop rapidement, les chiens les repèrent. Aboiements sonores et soupir qui s’échappe des lèvres de la sorcière. La jeune femme se détache, aussitôt, et réduit les deux bêtes au silence. Un sourire à la commissure de ses lèvres en guise de remerciements. Le groupe évolue, sans trop d’encombres, jusqu’à l’entrée des caves. La bâtisse est imposante, mais le battant semble rongé par l’humidité. La petite s’avance, baguette en main.

« - Alhomora, murmure-t-elle sans trop y croire. Néanmoins, la porte cède. Tu parles d’un système de sécurité, lâche-t-elle en entrant dans la pièce. Commentaire qu’elle ne peut retenir en pensant aux coffres forts bien gardés de la banque. Coup d’oeil rapide vers les nombreuses bouteilles de vin qui prennent la poussière. Évite de te perdre dans les parages, Bacchus. »

Remarque espiègle qu'elle chuchote à l’attention du possible amateur de vignes. Au rez-de-chaussée, un bruit de casse alerte l’enfant qui dévisage ses coéquipiers, regard appuyé pour les inviter au silence. Le corps qui se fige en l’attente du moment opportun pour poursuivre leur avancée.

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Une garçonne a l’air revêche et une gamine aux lunettes tombantes. Par Merliln, il y avait dû avoir un problème dans la finalité des potions. Enfin, peu importe. Derrière ces masques se cachent probablement des sorciers puissants, Albus n’allait pas choisir n’importe qui pour ce genre de missions, surtout pour sauver une amie qui lui était chère. Du moins, c’est ce que Harfang espérait.

Ils ne tergiversent pas, avant de se mettre en route. Juste le temps de placer des pseudonymes sur les visages. La petite, c’est Maât, la grande, Måne. Pas moyen de faire plus semblable, encore ? Soit, c’est le stress et l’adrénaline qui s’expriment. Lui, qu’on a surnommé Bacchus pour des raisons évidentes - peut-être un peu trop, d’ailleurs ? Leurs foulées sont rapides, dans les jardins luxueux. Mais ils n’ont pas le temps d’admirer la vue ou l’architecture des buissons. Des grognements, oreilles pointues de ceux qui ont repéré des intrus, prêts à leur faire regretter leur intrusion, les mettre en pièces, s’il le faut. Les chiens de son amie et mentor, Drusilla, qui ne le reconnaissent pas, évidemment - même en le reconnaissant, Harfang ne pense pas qu’ils l’auraient laissé passer sans encombre. L’une des deux a le réflexe de s’écarter du groupe, lancer un Silencio qui les réduit au silence. Harfang qui solidifie l’effet d’un Incarcerem rapide. S’ils sont désormais muets, les chiens n’en ont pas perdu leurs canines acérées. Les cabots s’échouent au sol, liés par des cordes, et le trio se remet en marche, plus précautionneux encore qu’un instant auparavant.

Rapidement, ils parviennent à une porte, qui cède sous un simple Alohomora. Étrange. La maison doit être truffée d’autres pièges, pour qu’il soit si simple d’y entrer.

À l’intérieur, le calme plat. Il semble n’y avoir personne qui traîne dans les caves - le contraire aurait été étonnant. La pénombre environnante, Harfang lance un Lumos informulé, pour y voir plus clair. Découvrant ainsi, de nombreuses bouteilles de vin empilées, certaines prenant la poussière.

« - Évite de te perdre dans les parages, Bacchus. »

Harfang fronce les sourcils, sans répondre. Il n'est pas d'humeur à répondre à sa remarque. De toute façon, ici, ça résonne, et ils ne savent pas ce que l’esprit perfide de Potter a bien pu leur réserver. Toutefois, c’est trop tard. Quelque chose s’agite, au-dessus d'eux, un bruit de verre cassé. Des pas qui se précipitent, un couinement en guise de voix.

« - Qui va là ?, la peur se fait sentir dans la voix chevrotante, néanmoins, comme tous les elfes, il protège la maison qui est la sienne. N’approchez pas, ou vous le regretterez ! AUX VOLEURS !, s’évertue-t-il à crier, son écho se répercutant sur les murs en briques. »

Harfang jure entre ses dents, récupère l'une des précieuses fioles qu'il a toujours sur lui. Du gaz étrangleur.

« - Lancez vite un Têtenbulle, souffle-t-il à ses camarades, avant de le faire lui-même. Le petit elfe tente de s'échapper, mais Harfang lance la fiole sur lui, qui se brise et libère un nuage verdâtre. »

Réussite : La fiole touche l'elfe, qui s'écroule aussitôt sur le sol, évanoui.
Échec : Le gaz a le temps de se répandre, mais l'elfe parvient à transplanner juste avant, le laissant affaibli, mais rôdant toujours dans la demeure.

Il vise juste et la potion éclate contre l'elfe, l'englobe totalement, a l'effet immédiat de le faire s'évanouir. Le gaz se répand autour d'eux, mais les enchantements leur permettent de respirer sans encombre. Assez pour faire le tour de l'elfe, continuer sur la longueur du tunnel, jusqu'à parvenir à l'escalier, qui mène au rez-de-chaussée. Une nouvelle porte qui saute dans un cliquetis aussi discret que possible. Sans savoir que, de l'autre côté, Cora Potter, la mère d'Henry, rôde dans les tableaux.

un désastre certain est évité à l'extérieur de la maison grâce aux deux sorts qui ont réduit au silence les deux chiens, eux qui ne sont désormais plus qu'une lointaine menace. pourtant tu le sais et tu t'en doutes. ce ne sera pas le seul obstacle que vous allez rencontrer avant d'arriver à sauver la jeune femme. tu hausses un sourcil en voyant la facilité déconcertante avec laquelle vous entrez dans la bâtisse - mais qu'importe. un peu de facilité ne serait pas de refus. pourtant à peine le petit groupe est-il rentré qu'un elfe de maison apparaît face à vous et tu n'es pas la plus rapide à réagir. tu t’exécutes, tu ne réfléchis pas et tu lances le sort qu'un de tes compagnons a soufflé et tu ne peux que t'en réjouir. l'elfe tombe au sol sans plus de circonstances et vous pouvez continuer. tu souffles un bon coup pour te redonner de la contenance parce que le chemin va être long et tu sais que les choses vont devenir difficile. surtout si vous croisez les propriétaires de la maison, henry potter qui n'est pas réputé pour sa tendresse au ministère. alors vous continuez votre chemin jusqu'à l'étage, la porte saute dans un bruit discret et tu retiens presque ta respiration parce que tu sais pas encore à quelle sauce vous allez être mangés. — qui est là? tu sursautes à l'écoute de cette fois qui ne ressemble pas à celle d'un de tes deux compagnons et pourtant, tu te tournes vers eux avec un regard interrogateur. — barrez vous étrangers, n'osez pas mettre le moindre pied chez moi si vous n'avez pas le sang pur encore et toujours ce même problème de sang. pourtant la femme ne reste pas là et saute d'un tableau à l'autre, rendant tout sortilège difficile à jeter. — ferme la toi, t'es morte que tu grinces et t'es bien décidée à lui refaire le portrait, pourtant un bruit au fond du couloir attire ton attention.


[ lancer de dés;
réussite : l'armure enchantée n'arrive pas vers eux et ils doivent seulement s'occuper de cora
échec : l'armure les a repérés et se dirige vers eux avec une épée aiguisée ]

Ils s’en sortent plutôt bien jusqu’à présent, s’en sortaient. Moment opportun choisir par l’elfe de maison pour venir contrecarrer leurs plans, sa voix chevrotante qui résonne entre les murs de la cave. La baguette brandit dans sa direction, mais c’est Bacchus qui frappe le plus vite. D’une manière étonnante d’ailleurs. Une fiole qu’il sort de sa poche et lance contre l’elfe. Les sourcils de la gamine se fronce, mais elle lui est trop reconnaissante pour dire quoi que ce soit sur la singularité de son attaque. Le travail est fait, bien fait, et c’est tout ce qui lui importe. Rapidement, ils grimpent l’escalier, mais à peine sont-ils parvenus à l’étage que la mère du Directeur de la Justice Magique les agresse déjà.

« - Par pitié que quelqu’un la fasse taire, murmure-t-elle davantage pour elle-même que pour ses coéquipiers. Un air de musique ou je ne sais quoi. Le vague souvenir d’une musicienne au sein de leur famille Potter. 

- Ferme la toi, t'es morte, lâche Måne avec sévérité. »

Pas exactement ce qu’elle avait en tête. Néanmoins, sa tête pivote, attirée par un bruit au fond du couloir. Une immense armure, sans doute ensorcelée, qui ne semble pas les remarquer. Tant mieux. Elle fait signe à ses partenaires d’approcher. Chuchotement qui s’échappe de ses lippes d’enfant.



« - J’imagine qu’il ne nous reste plus beaucoup de temps désormais, leur annonce-t-elle en jetant un coup d’oeil vers le tableau derrière elle. Séparons-nous, elle ne pourra pas tous nous suivre à la fois. »

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Réussite incontestable: Le groupe se divise en deux. Cora lâche l'affaire. Épuisée par les événements, elle part bouder dans son coin. Les coéquipiers se retrouvent dans la foulée. Réussite moyenne: Le groupe se divise en deux et Cora harcèle la personne qui se retrouve seule. Échec: Le groupe se divise en deux et Cora prend la tête au groupe le plus nombreux. Échec incontestable: Chacun pour sa peau. Priez pour votre âme, mais Cora ne peut suivre qu’une personne à la fois.

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Dans la précipitation, Bacchus se dirige vers l'aile droite, tandis que les deux femmes s'enfuient par la gauche, poursuivies par le portrait de la vieille femme qui ne cesse de les menacer. Dédales de couloirs, sans véritablement savoir où peut bien se trouver Persephone. Les portes qu'elles enfoncent les unes après les autres, jusqu'à ce que Genesis perde son calme. Les flammes qui dansent au bout de sa baguette.

« - Un mot de plus, Cora, lâche-t-elle d'une voix âpre. La langue qui claque et les menaces qui sifflent entre ses dents. Et, c'est à ton précieux piano que je mets le feu. »

Contre toute attente, le silence tant espéré. Soupir de soulagement dans la bouche de la gamine.

@anastazyja ingerslev @genesis shafiq @persephone wardwell

L'elfe repose derrière eux, assommé. Une menace en moins, qui ne ressemble en rien à celle qui les attend, au rez-de-chaussée. Le bruit de la porte qui se déverrouille alerte les oreilles avisées, dans ce grand manoir vide où le moindre bruit se répercute en écho. Une voix qui s'élève, sans que l'homme parvienne à l'identifier. Jusqu'à ce que des mouvements attirent son œil. Le portrait d'une dame élégante, qui bouge de tableaux en tableaux, l’œil torve et le poing vengeur. Elle crie, la voix retentit, prête à alerter les autres habitants de la demeure. Rien ne l'arrête, encore moins les menaces de Måne - aucun doute, malgré une autre apparence et la gomme à mâcher, c'est bien elle Anastazyja. Un cliquetis au fond du couloir les informe qu'une armure patrouille le périmètre. Une armure sourde, sans doute, pour ne pas entendre le raffut fait par l'ancêtre familial. Maât, qui les interpelle pour leur chuchoter quelques mots.

« - Séparons-nous, elle ne pourra pas tous nous suivre à la fois.
L'idée de se séparer ne plaît pas particulièrement au brun. Il les pense plus fort à trois, néanmoins, il doit reconnaître que la proposition n'est pas dénuée de sens.
- Bonne idée. Manifestez-vous par votre Patronus si vous trouvez quelque chose. ... Soyez prudents, ne peut-il s'empêcher d'ajouter, avant de s'écarter du duo. »

Maât avait raison. Ils n'avaient pas de temps à perdre. Les pièges, le tableau hurleur, Henry qui pouvait débarquer à tout moment, Persephone probablement terrifiée quelque part, le Polynectar qui ne ferait pas effet éternellement. L'homme s'éloigne donc, se dirige vers l'aile est. Les cris du portrait qui s'éloignent de lui, sans doute a-t-elle préféré suivre quelqu'un d'autre. Ses pas qui le mènent à un escalier élégant, celui qui conduit à l'étage auquel Harfang n'a jamais accédé. Parce qu'il n'avait jamais eu aucune raison de s'y rendre. Enjambées prudentes, les unes après les autres. C'est le silence qui l'entoure et le recouvre, plus oppressant encore que les menaces proférées par le portrait. Le voilà à l'étage, qui semble tout aussi inoccupé. Une première pièce, vide. Une seconde, un Lumos lui apprend que cela doit être le précieux laboratoire de Drusilla. Comme la curiosité d'y entrer et de s'y perdre, mais il y a plus pressant encore. La porte suivante, qui ne bascule pas, qui n'a pas de poignée ou de serrures. À la place, des runes la marquent, que Harfang saisit après plusieurs relectures. Ses cours, son Optimal qu'il a obtenu, son entraînement de langue-de-plomb. Autant d’atouts qui l'aident à déchiffrer ce code. Harfang prononce tout haut la traduction.

Réussite : la porte s'ouvre et Persephone se trouve derrière celle-ci.
Échec : quelque chose cloche dans la traduction, le mécanisme de défense se déclenche.

L'homme pense que la porte va basculer. Néanmoins, un bruit étrange l'alerte et, soudainement, des flammes violentes s'extraient de celles-ci. Véritables boules de feu qui s'attaquent à l'intrus, Harfang est touché une première fois au torse, puis une deuxième, plus grièvement, au bras gauche. Réflexe de se jeter au sol pour échapper au feu ardent, l'Aguamenti qu'il extirpe de ses lèvres, dirigé vers la porte pour arroser la véhémence du sortilège. Torrent d'eau glacée qui l'éclabousse à moitié, fraîcheur bienvenue sur ses brûlures à vif. Les flammes se tarissent, mais Harfang n'a plus de patience. Si l'entrée est bloquée, gardée par des runes, ce n'est pas sans raison. Un Confringo déchaîné qui s'échappe de ses lèvres. La porte explose en morceaux, emportant des pans de murs avec elle. Une fumée de poussières, épaisse, qui s'installe dans le couloir. Harfang se relève avec difficulté. Au torse, son veston en peau de dragon est parvenu à limiter les dégâts. Mais tout son bras gauche est douloureux et il n'ose regarder l'étendue de la chose. Il préfère avancer dans la pièce, pas légèrement claudiquant, pour voir s'il a misé juste. Le bureau de Henry. Et, les mains accrochées au bureau, Persephone, l'air apeuré. Dernier sortilège, un paon qui se forme au bout de sa baguette, pour aller chercher de l'aide.

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le groupe se scinde en deux et tu es légèrement soulagée de ne pas être seule. tu ne sais pas qui se cache sous les traits juvéniles de l'enfant mais c'est toujours mieux d'être à deux. mais c'est vous que la vieille femme décide de poursuivre, à votre grand désespoir. — si c'est pas toi qui la brûle je le ferai que tu marmonnes. au vu de tes prouesses il y a deux ans tu peux au moins te vanter de parfaitement maîtriser ce sortilège. vous ouvrez une à une les portes que vous croisez, baguette levée pour être prête à faire face à toute éventualité et vous progressez rapidement dans l'aile droite, bacchus étant parti à gauche dans la précipitation. — encore combien de temps avant que le polynectar ne fasse plus effet ? ta question est peut-être un peu bête, ana. toi, t'en as pas pris. mais t'es surtout inquiète pour tes deux collègues, quand bien même la fiole est accrochée autour de ton ventre par mesure de précaution. t'as pas envie de devoir l'utiliser parce que ça voudrait dire révéler que t'es métamorphomage mais c'est toujours mieux que la mort d'un des deux autres.

tu retiens un cri de stupeur lorsque tu entends une explosion de l'autre côté et tu jettes un regard vivement inquiet à l'enfant qui se trouve à tes côtés. quelques secondes s'écoulent dans un silence royal et un patronus fait son apparition au coin de la porte et tu t'échappes rapidement de la pièce en courant après ce dernier qui vous dirige vers le sorcier qui l'a lancé. et quand vous arrivez à bon port, des volutes de fumée s'échappent de la porte qui est maintenant ouverte. tes yeux se posent difficilement sur bacchus qui semble mal en point. mais tu n'as pas le temps pour ça. parce que vous n'avez plus le temps et qu'il faut aller chercher persephone, coûte que coûte. — maât je te le laisse, je m'occupe de persephone tu ne lui laisses pas vraiment le choix et même si tu te doutes que ce n'est pas vraiment une enfant cachée sous ces traits, t'as pas envie de voir un corps d'enfant sauter si danger il y avait. et puis, toi t'as plus grand chose à perdre pas vrai ? tu avances de quelques pas, tes mains qui tentent de chasser la fumée de tes yeux dans des mouvements circulaires jusqu'à ce que tu tombes sur le bureau. et persephone. tu laisses échapper un hoquet de surprise lorsque tu la vois attachée de la sorte, seulement en sous-vêtements. certes ça couvre bien... mais tout de même. tu arraches une épingle que tu avais dans les cheveux pour crocheter les menottes en quelques instants et tu retires ta veste que tu glisses sur ses épaules alors que tu la relèves doucement. — tu vas bien ? tu es blessée ? tu espères que non. autant pour sa sécurité que pour la fin de votre mission.

Les portes s’ouvrent, les unes après les autres, mais aucun signe de Persephone. Elle n’est pas ici. Pensée qui résonnent entre les parois de son esprit. Et, s’ils étaient venus jusqu’ici pour rien ? L’amertume en bouche. Non, Albus avait soigneusement planifié son coup. Il n’aurait jamais risqué leurs vies sans avoir la certitude que son amie se trouverait ici. Mais, alors où ? Des chambres d’enfants, comme figées dans l’espace temps. Pourtant, pas le temps de s’attarder sur le pourquoi du comment. Elle sait déjà que l’une de ses filles lui a fait défaut. Soudain, la question à laquelle elle ne s’attendait pas.

« - Encore combien de temps avant que le polynectar ne fasse plus effet ?
- Je n’en ai aucune idée, répond-elle en haussant légèrement des épaules. »

Un bref coup d’oeil vers ses mains, mais la potion a l’air de toujours faire effet. Aucune inquiétude. Toutefois, elle en vient à se demander si le flacon était bien vide lorsqu’elle s’en est débarrassée. Le sentiment que le haut-le-coeur provoqué l’a empêché d’en venir à bout. N’y pense pas, Genesis. L’explosion qui retentit et la palpitant qui s’affole.

« - Par Merlin, murmure-t-elle en accrochant le regard alarmé de Måne. »

Le silence retombe un instant avant que le patronus ne pointe le bout de son bec, de ses plumes fièrement dressées. Aussitôt, les femmes se précipitent à sa suite. La fumée qui s’échappe de la pièce fait toussoter l’enfant, l’extrémité de sa manche qu’elle place devant sa bouche. Elle s’avance, ne remarque pas la captive, uniquement Bacchus et ses blessures.

« - Maât je te le laisse, je m'occupe de Persephone. »

Elle acquiesce d’un signe de tête, comprenant alors que le sorcier a fini par la trouver. Beau travail. Mais, à quel prix ? Des blessures qui doivent lui faire un mal de chien. L’épiderme calciné. L’enfant s’approche de l'homme, une main de chaque côté de son visage et les mots réconfortants qui s’échappent de ses lippes.

« - Regarde-moi. Tout, plutôt que ses brûlures qui risqueraient de lui faire tourner de l’oeil. Mais, elle a vu bien pire, Genesis. Elle a vu la mort. Il tourne la tête, grommelle entre ses dents. Elle le relâche. Ses doigts fins se glissent dans la poche intérieure de sa veste. Une petite fiole qu’elle en ressort rapidement. L’essence de dictame dont elle ne se sépare jamais tant son apprentie se blesse régulièrement avec le coupe-papier de son bureau. Serre les dents, lui précise-t-elle avant de s’atteler à l’ouvrage, cela risque de piquer un peu. La première goutte tombe sur la plaie à vif et une légère fumée verdâtre s’en élève. Aussitôt, Bacchus la repousse et son manque de coopération agace la sorcière. La potion qu’elle flanque dans sa paume. Dans ce cas, débrouille-toi tout seul, lâche-t-elle en rejoignant Måne et Persephone. »

Sans remarquer que sa chevelure retrouve sa composition originelle. Boucles d’ébènes que le ruban coloré peine à retenir. La paperasse sur le bureau du Potter qui l’interpelle. Ils doivent faire vite, certes. Mais, peut-être a-t-elle encore le temps de jeter un oeil à ses dossiers les plus compromettants. Un renseignement équivoque qu’elle pourrait utiliser plus tard contre lui. Pour Minerva. Pour Nile. Pour elle.

Réussite: Genesis parvient à mettre la main sur la note envoyée à Henry lors de l’arrestation de son frère et la détruit aussitôt. Échec: De la paperasse, encore et toujours. Vraiment rien d’intéressant.

Rien. Il doit probablement les conserver ailleurs. Elle s'approche de la bibliothèque, prête à explorer ses écrits de plus près, mais l'ordre claque. Il faut partir au plus vite. D'autant plus que le polynectar commence à défaillir. Et, chaque minute compte. Elle s'approche de Persephone.

« - C'est Maât, articule-t-elle avec douceur. Nous sommes venus te sortir d'ici. Genesis qui l'aide à se relever du haut de son mètre cinquante. Est-ce que tu peux marcher ? Courir, même, pense-t-elle sans oser le formuler à voix haute. »

@anastazyja ingerslev @harfang longbottom @genesis shafiq

Il était rare qu’elle passe une nuit entière loin des Gaunt, plus rare encore que les clients la laissent à l’abandon. Deux faits dont Persephone s’était d’abord félicitée, et ce malgré les liens restreignant considérablement sa liberté ou sa tenue indécente : la tranquillité d’esprit valait clairement l’inconfort de sa position. L’ennui, cependant, avait fini par s’installer, jusqu’à ce qu’elle regrette presque la présence de l’un ou l’autre de ses bourreaux.
Le regard posé sur un livre lui aussi oublié sur le bureau, elle avait tenté de se tordre suffisamment pour l’atteindre. N’avait récolté qu’une douleur vive aux poignets ainsi qu’une frustration grandissante. L’attente aurait pu rester tout aussi pénible, si des bruits étouffés n’avaient pas fini par attirer son attention. Première hypothèse : le retour de Potter. Deuxième, quand les bruits devinrent vacarme : des intrus. À choisir, elle avait toujours préféré connaître l’identité de ses adversaires.
Baissant la tête vers ses menottes, elle tourne l’un de ses poignets blessé à l’intérieur, essayant piètrement de s’en défaire. La cause est perdue, mais la née-moldue butée. Et ce n’est finalement que lorsqu’elle entend des pas devant sa porte qu’elle s’immobilise, réalisant qu’elle est prise au piège. Voix, sort, choc. Puis un Confringo qui la pousse à reculer avec tant d’énergie que le bureau la suit de quelques centimètres. Laissant échapper un gémissement de douleur, c’est une toux qui la secoue juste après, la fumée s’insinuant dans la pièce et lui brûlant les yeux. Une silhouette féminine s’approche d’elle, se penche rapidement vers les bracelets de fer pour l’en déloger. Deux mains la redressent, une veste est jetée sur ses épaules. Par réflexe, elle s’en drape du mieux qu’elle le peut. “Tu vas bien ? Tu es blessée ?” Reculant d’un pas, elle se contente de secouer la tête, observant l’intruse d’un air méfiant. Deux cercles rougeâtres entourent ses poignets, mais elle va bien. Elle irait encore mieux loin de tout ce chaos, estime-t-elle.

Pas le temps d’exiger des explications, peut-être, ni de courir toute seule, plus certainement, qu’une gamine de dix ans trottine vers elle, les cheveux peu décidés sur l’apparence appropriée. “C’est Maât.” Le pseudonyme donne finalement un sens à la situation. Genesis, croisée lors des rares réunions de l’Ordre auxquelles elle avait participé. “Nous sommes venus te sortir d'ici. Est-ce que tu peux marcher ?” Pour aller où ? Elle ne retournerait pas à l’Ordre. Pas sans son ami. Albus, l’informant du fait qu’il ne la laisserait jamais seule, même s’il — la peine est aussi brutale que soudaine, confirmant les rumeurs qu’elle avait entendues ces dernières semaines. Mais elle n’a pas le temps de s’y attarder. “Bien sûr,” répond-elle d’une voix rauque, commençant sans plus attendre à se faire un chemin vers la sortie. Elle s’inquiéterait plus tard aussi du refuge à trouver. Se rapprochant, son regard croise celui de l’homme visiblement blessé. “Je suis probablement dans un meilleur état que certains d’entre vous. Et pas à court de Polynectar,” ajoute-t-elle en direction de Maât. Ses jambes, endormies par l’immobilisme forcé, tremblent un peu sous son poids. Ce qui ne l’empêcherait pas de courir, si seulement elle connaissait la direction à prendre. Avaient-ils un raccourci ? Un passage ? “Par où ?” La fumée, si toujours épaisse, commence à se dissiper. Il vaudrait mieux pour eux tous (et désormais pour elle-même, puisqu’elle s’est fait princesse en détresse sans le vouloir), qu’ils disparaissent avant que la poussière soit retombée.

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La respiration difficile. Pas uniquement à cause du nuage de poussières qui recouvre tout. La douleur, qui se réveille, à mesure où l'adrénaline s'échappe de ses veines. Persephone est là, vivante - ils en sont à la moitié du chemin, plus qu'à ressortir sans perdre un membre de plus. Le paon qui s'échappe de sa baguette, pour aller chercher les deux autres, qui rappliquent plus vite qu'un battement de cils. Ou est-ce la douleur qui lui fait perdre la mesure du temps ? Tellement, qu'il n'adresse même pas un mot à la secourue. Les yeux qu'il pose enfin sur son bras. Mélange de chair à vif, de chair calcinée, de poussière qui se mêle au sang pour former une couche informe et douloureuse. Il ne peut pas bouger le bras sans réveiller la douleur et avoir un haut-le-cœur. La baguette, qu'il prend de la main droite, son mauvais côté, lui qui est gaucher. Des mains qui se posent sur son visage, pour lui faire détourner la vue du membre touché.

« - Regarde-moi, lui intime la voix d'enfant, mais il ne s'y résout pas, s'extirpe de son emprise. Le laisse-moi qu'il grommelle, pas prêt à collaborer. Pourtant, elle n'abandonne pas, sort une potion qu'il identifie comme étant de l'essence de dictame. Serre les dents, cela risque de piquer un peu. Les gouttes qui tombent sur sa blessure, lui font un mal de chien, le grognement qui s'extirpe de ses lèvres et il la repousse avec force, malgré lui, c'est la douleur qui parle. Elle lui met la potion dans la main et finit par le laisser, animal blessé qui préfère s'occuper de sa plaie lui-même. Quelques gouttes, qu'il continue à appliquer, mais tout son bras est touché et il tombe vite à court du liquide. »

Tant pis. Il s'en occupera donc plus tard. La douleur est toujours présente, mais l'essence de dictame lui permet de rétablir un peu de mouvement dans ses muscles. Il se relève, croise le regard de Persephone. Les cheveux de Maât changent de couleur et Harfang a soudainement repris sa taille, en témoigne ses mollets qui ne sont plus apparents.

« - Je suis probablement dans un meilleur état que certains d’entre vous. Et pas à court de Polynectar.
- Elle a raison. Le Polynectar commence à perdre de l'effet. Ainsi que la gomme à mâcher, tandis qu'il récupère son timbre habituel. On doit faire vite. Aussi vite que possible, du moins.
- Par où ?, s'enquiert Persphone, et Harfang lance un regard alentour. Réfléchis. Ses yeux qui arpentent la pièce, cœur battant, passent sur l'âtre poussiéreux.
- La cheminée, fait-il, avec conviction. Probablement que le passage est fermé pour entrer, mais pas pour sortir. Harfang se met à fouiller autour du foyer, découvre le pot renfermant la poudre de cheminette sur le sol, probablement tombé dans le chahut. Heureusement, il est intact. Rock'n'bear, prononce-t-il distinctement face aux trois autres. C'est un endroit sûr. Le pot qu'il ouvre, le présentant à la première. Allez-y d'abord. Une par une, elles disparaissent à l'intérieur de la cheminée, dans un tourbillon de flammes vertes. Harfang finit par les suivre, ses mains ont repris leur pâleur habituelle, ses boucles noires ont refait leur apparition. À son tour, il emprunte le réseau pour les rejoindre chez Abel. »

Le bar est plongé dans la pénombre. Le cadet des Dumbledore a fermé les lieux pour l'occasion, s'attendant à recevoir la visite des membres de l'Ordre ce soir. Les deux femmes, qui ont également repris leurs apparences, s'affairent auprès de Persephone. La couvrant, l’examinant. Il est clair qu'elle a subi de mauvais traitements. Saine et sauve, à présent. Ils ont fait tout ce qu'ils pouvaient pour elle. Quelques paroles que l'ancien Serdaigle échangent avec Abel. Les obstacles qu'ils ont rencontré, les pièges évités - et celui qui, malgré tout, s'est retourné contre le fonctionnaire. Rien qu'il ne pourra rattraper, du moins il le pense. Abel jette un coup d’œil vers la poupée brisée, assure qu'il veillera sur elle le temps nécessaire, jusqu'à ce qu'elle soit prête à reprendre la route. Harfang hoche la tête, prêt à prendre congé. Plus rien ne le retient. Une dernière attention vers le trio, son salut qui reste sur ses lèvres. Des boucles ébène qui encadrent un visage connu. Genesis.

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