Les amours arides (Nyongo)

nom et prénom(s) : La peau gorgée par le soleil et le regard rendu incandescent par les flammes du brasier des Zabini, Nyongo n’a plus à se présenter pour que les regards, tantôt curieux, tantôt haineux, se posent sur lui. Une seule question demeure pourtant, qui du yin ou du yang est-il vraiment ?
âge et date de naissance : Après neuf mois passés l’un contre l’autre, c’est finalement le seize décembre 1887 que les jumeaux Zabini ont poussé leur premier cri, le plus intense de toute une vie selon les dires, à s’en déployer les poumons. Nyongo, lui, aurait donné cher pour ne pas avoir hurlé à s’en éclater le coeur, vingt-sept ans plus tard.
origines et degré de la branche familiale: Perdus entre l’Angleterre, le Kenya et les îles vierges britanniques, il est difficile de situer précisément l’origine de la famille Zabini si ce n’est qu’elle vient d’ailleurs. Un ailleurs sauvage. Un ailleurs qui évoque la chaleur. Suffocante et dévastatrice. Il ne subsiste plus rien de bon, quand on pense à la famille maudite, décimée à deux exceptions près. De la branche majeure, il ne reste que les cendres tandis que dans la branche mineure ne restent que deux braises ardentes, attendant le nouveau souffle pour devenir incendie.
état civil et orientation : Les amours de Nyongo sont une énigme à part entière, on ne lui connaît aucune vraie relation et ses liaisons, pour la plupart courtes et intenses, sont trop cachées pour être servies avec une tasse de thé. Certains disent qu’il n’aime que lui, la vérité c’est qu’il n’y a de place que pour son frère dans son coeur, faute à sa méfiance, à son coeur calciné peut-être aussi. Nyongo n’est pourtant pas seul, union scellée d’une poignée de main, son avenir était supposé se jouer avec @Prudence Prince et l’idée ne lui semblait pas si mal jusqu’à ce qu’elle s’évapore dans la nature. S’il ne manifestait qu’un vague intérêt pour la brune, désormais il est prêt à n’importe quoi pour la retrouver. Question de principe. Instinct de chasseur excité. Envie de vengeance exacerbé. Il vaudrait peut-être mieux que la petite souris remporte la partie avant que le chat ne la retrouve et ne la croque ?
profession : Étudiant à Poudlard, Nyongo n’a jamais été parmi les élèves les plus brillants de sa classe, ce rôle il le laissait volontier à son frère qu’il voulait voir réussir. Non, Nyongo était de ces gamins à la tête dans les étoiles, ne s’intéressant qu’à quelques matières triées sur le volet, excellant dans quelques unes d’entre elle, tout en prenant les autres par dessus la jambe, sans se soucier du déséquilibre dans le bulletin. Les grandes théories n’ont jamais su trouver écho en lui qui, en homme de terrain, se régalait en cours de sortilèges, métamorphose et duels. Le retrouver comme laniste quelques années plus tard ne fut donc pas une réelle surprise pour l’ancien Serpentard qui s’était plus d’une fois démarqué par ses coups vicieux. Et quelques paires d’années en plus n’auront rien changé à son goût prononcé pour le jeu. Cruel et vicieux comme un chat, à se jouer de ces malheureux entre ses mains, usant et abusant d’eux jusqu’à les envoyer à l’abattoir,  une fois lassé. Comme de bons vieux jouets cassés. Parce que de Nyongo a le goût de briser les rêves, à faire miroiter le meilleur avant de les envoyer tutoyer les véritables tueurs.
nature du sang : Le sang des Zabini est aussi pur qu’il puisse être et jamais il ne pourrait supporter voir du sang moldu souiller son nom. Quelques années auparavant, le métisse ne portait pourtant pas tant d’importance à la pureté du sang, mais le massacre de sa famille a été déterminant sur sa prise de conscience et aujourd’hui, il ne ressent plus qu’une profonde haine envers les moldus qu’il juge dangereux et sans intérêt. S’il parvient malgré tout à garder un minime tolérance pour les sang-mêlés, ce n’est cependant que par intérêt personnel et ces derniers ne devraient que davantage s’en méfier. Sa tolérance a un prix et il est salé.
lieu de vie : Le luxe n’a jamais fait parti des revendications des frères Zabini, mais devoir se terrer dans l’ombre comme de la vermine ? Devoir se cacher comme des criminels ? Faire profil bas quand la rage consume l’estopacc ? Ce n’est qu’une blessure de plus dans l’égo de Nyongo dont la frustration n’a de cesse d’augmenter, jour après jour. Fier par nature, il supportait mal cette condition, mais il l’a fait. Pour Lekié. Pour qu’ils restent ensemble. Et c’est ensemble qu’ils sont allés rejoindre @Njeri Rosier, prêts à s reconstruire et relever la tête.
baguette : Coutumes mêlées et enseignements croisés, les frères Zabini ont eu la chance d’être initiés à plusieurs formes de magie grâce à leur séjour en Afrique et rien ne fait plus plaisir à Nyongo que de désarmer ses adversaires pour mieux les prendre au piège de ses sorts. Utiliser une baguette ? A quoi bon quand l’on se suffit à soi-même ? Par convenance et surtout, par discrétion, Nyongo suivit pourtant sagement le protocole britannique, prêt à se mesurer à lui-même dans la boutique Ollivander. Si la baguette de son frère adoré s’est révélée, à son instar, sublime et racée, la sienne semble plus commune. Faite d’un bois de Prunellier de 32,3cm, elle s’est révélée parfaitement résistante et solide, bien qu’elle ait été malmenée plus d’une fois. Composée d’une plume de phénix, là encore elle n’a rien de bien exceptionnelle, mais bien des années plus tard, Nyongo y verra un signe, se voyant lui même tel que l’animal magique, prêt à se relever des cendres.
épouvantard : Nyongo ne craint plus grand chose après avoir entendu et vu sa famille décimée, mais il reste une seule et unique personne qui puisse lui être dérobée et il ne se relèverait pas de se le voir enlevé, lui aussi. qu’importe comment, Nyongo éprouve une peur panique de voir son frère s’éloigner pour ne plus jamais revenir auprès de lui. Le voir lui tourner les épaules pour disparaître, au sens propre comme au figuré, lui ferait sans doute perdre le peu de raison qu’il lui reste et sans l’avouer, il veille jalousement à ce que son frère ne le remplace jamais.
miroir de risèd : Les désirs de Nyongo ne sont pas bien clairs, changeants surtout, selon ses humeurs, son état d’esprit. Les soirs d’hiver, à trembler de froid dans leur petite chambre, il rêvait de la chaleur d’Afrique, dans une vie sommaire mais aventurière, tandis que dans ses moments de joie, il n’aurait rien désiré de plus que de pouvoir partager l’instant avec feu Eshé. La soeur partie trop tôt. Injustement.
particularité : Oscillant entre la culture britannique et la culture africaine, Nyongo s’est vu offrir l’opportunité de suivre les enseignements de Poudlard ainsi que ceux de Ouagadou. Si le jeune homme s’était pris de passion pour la métamorphose et les duels dès ses premières années à Poudlard, c’est néanmoins à Ouadadou qu’il s’est senti le mieux. Il y serait d’ailleurs probablement resté s’il avait été seul à choisir, particulièrement intéressé par la magie sans baguette, discipline qu’il a travaillé avec acharnement, y voyant là l’opportunité d’en faire une arme redoutable. Parce qu’aussi doux puisse-t-il être avec les siens, Nyongo avait su, dès son plus jeune âge, se forger une réputation de vicieux. Capable des coups les plus bas, pourvu que la victoire lui appartienne. Si aujourd’hui encore, le laniste s’entraîne d’arrache pied, il n’utilise ce pouvoir ancestral qu’avec parcimonie afin de ne jamais dévoiler ses armes trop tôt.
Il y avait pourtant une autre raison qui fit battre le coeur de jeune garçon: l’enseignement de la métamorphose au sein de l’école africaine. Très vite, il eut l’envie sourde de laisser son instinct de chasseur prendre le dessus et exprimer son côté fauve. Etait-ce un choix délibéré ou le sentait-il au fond de son coeur depuis toujours ? Si on l’avait interrogé, Nyongo n’aurait su y répondre, mais dès l’instant où il mit les pieds dans l’école africaine, il travailla d’arrache-pied pour rattraper le temps perdu et espérer un jour se voir mué en un animal, splendide et sauvage. Dangereux et libre.
Bien des années plus tard, son travail fut récompensé par une première métamorphose, traduisant sa personnalité sous forme d’une panthère au pelage d’ébène et aux pupilles jaunes, presques hagardes. Gros chat à l’instinct carnassier, le goût du jeu prononcé et l’instinct aiguisé. Rien n’aurait mieux convenu au métisse.

groupe Crucio. La question ne s’est jamais posée, la famille Zabini ayant toujours pris soin de préserver la pureté de leur sang, il aurait été impensable que l’un des frères trahisse la tradition familiale. Rejoindre le parti de Grindelwald fut donc une évidence pour les jumeaux en qui les paroles du bulgare trouvèrent écho et ce d’autant plus que c’est auprès des confédérés qu’ils trouvèrent un véritable soutien, à double-tranchant certes, mais appréciable quand ils se pensaient seuls au monde.
Si par le passé, Nyongo avait été plus tolérant à l’égard des sang-mêlés et nés-moldus, aujourd’hui il n’en est plus rien et sa haine est un abîme sans fin. Les moldus ne représentent à ses yeux qu’une sous-race dangereuse qu’il vaudrait mieux exterminer jusqu’au dernier d’entre eux afin de donner aux sorciers ce qui leur revient de droit. Qu’ils n’aient plus jamais à courber l’échine et agir comme si la magie était une tare. Prenant cependant exemple sur son frère, au moins une fois dans sa vie, Nyongo reste évasif quant à la profondeur de sa haine. Tel un fauve surveillant sa proie, il n’attend que le bon moment, mais quand ce dernier sera venu, rien ne l’arrêtera.  
caractère ou réputation : Derrière le visage d’acier et le regard incandescent de Nyongo se cachent de multiples facettes, comme des petits bouts de lui qu’il refuse de dévoiler au premier venu, des morceaux qu’il ne délivre qu’au compte-goutte. Parce que sa sympathie se mérite et sa confiance se gagne. Difficile à cerner, il a une certaine prestance, ne laisse que rarement indifférent même s’il semble avoir érigé un véritable mur entre ce qu’il veut bien dévoiler et ce qu’il pense ou ressent réellement. Ce masque de glace n’est pourtant qu’une façade parce que le feu brûle toujours en lui et il ne fait aucun doute qu’il est bien plus intense qu’il n’y paraît au premier abord. Si ses coups de colère sont mémorables, lorsqu’il reste calme, c’est pourtant de bien plus mauvais signe. Susceptible et impulsif, il ne supporte aucune forme de contrariété et le provoquer ne ferait qu’éveiller son goût pour la vengeance et trop souvent, la violence aussi. Rares sont ceux ayant connu sa douceur, la tendresse de ses gestes et la ferveur de ses émotions. A vrai dire, la plupart ne sont plus de ce monde pour en témoigner, seul son frère saurait aujourd’hui encore parler de sa douceur insoupçonnée et sa loyauté sans égale. Mais sa tendresse à un prix et c’est c’est lui d’une cruelle jalousie et étouffante possessivité. Au fond, Nyongo a déjà trop perdu pour pouvoir prendre ce risque.
signification des reliques de la mort pour iel : Les reliques de la mort supposées sauver le monde des sorciers ? Pourquoi pas, Nyongo s’en moque un peu. S’il se relie volontier à la cause des confédérés, il n’éprouve néanmoins pas le besoin irrépressible de se lancer dans cette quête. Non, à ses yeux il existe un moyen beaucoup plus simple d’exterminer les moduls et résoudre le problème. L’africain se garde pourtant bien de partager ses sombres pensées et dans son fort intérieur, il sait que ça le laisse complètement indifférent. Il s’agit davantage d’un besoin viscéral de vengeance plutôt qu’une idéologie bien ancrée. Suivre le mouvement n’est finalement qu’un moyen de parvenir à ses propres fins, l’altruisme n’est définitivement pas un trait de sa personnalité.