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 sous les écailles du serpent | drusilla

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Message (ϟϟ) Sujet: sous les écailles du serpent | drusilla   sous les écailles du serpent | drusilla EmptyMer 22 Avr - 9:48


sous les écailles du serpent

Les poumons gonflent. La nicotine tapisse les alvéoles, crament les cellules. Peinture noire sous les côtes. Un mince voile de fumée glisse le long des lèvres, caresse le bout de la langue, s'achève dans la nuit. Sermons dans la cervelle, Skar soupire, chahute dans ses pensées. Les synapses grondent, les reins jouissent.

Que fais-tu ici, misérable ?

A quelques mètres de là, une silhouette étire sa difformité dans le secret de l'obscurité. Il n'y a plus rien d'humain, si ce n'est ce que Skar sait. Le dos s'affaisse, les vertèbres craquent. Elle entend les os se dissoudre, le sang bouillir. Que voilà étrange bestiole qui s'anime, sous la peau de Drusilla, ne reste que le chat. Noir comme le malheur, noir comme les ténèbres. Les siens, peut-être ?

Voilà chose intéressante.

Ni la dextérité, ni la vitesse du chat ne lui font perdre sa cible. Obsession profondément ancrée qui oblige les gambettes à fureter à son rythme.

Oui, il est là, l'incommensurable désir, il jette l'ouragan dans le berceau des côtes, imperturbable, tempête sinueuse qui ne cesse jamais ses vagues. Skarithra dans le vent du nord, rabat le plastron contre son sein. Dans les ombres, elle avance, l'oeillade engluée sur le félidé, passants et curiosités de la nuit n'attirent point l'attention.

Où va-t-elle ?
Que fait-elle ?


Interrogations morbides. Transe maudite. Se souvient-elle le jour où elle jeta son dévolu sur Drusilla ? Les années ont effacé les méandres des atrocités commises. Seul vestige : son mépris. Haine crevant les viscères, sang coulant ses chimères. Skarithra n'a jamais cessé de la vouloir à genoux. Belles afflictions qui génèrent la traque incessante.

La Vagabonde termine son chemin dans le cimetière, sur la stèle d'un lointain passé. Gravée d'un Potter mort-né. A ses talons, la Macabre dissimule son regard aux abords d'un mur d'enceinte. Le goût du tabac refroidi réveille les sens. La cacophonie des pensées fait froncer les sourcils. Est-ce là le fléau de Drusilla qu'elle entrevoit ? Sont-ce des pleurs qu'elle imagine sous le glas ? Incompréhension infertile. Réveil de l'humanité. Violente baffe, douloureuse, maille contre dos, sang contre omoplates. Fustigations partagées. Chagrin des femmes endeuillées.

Elle comprend.

Elle entend la monstruosité de la perte. Et il n'y a soudain plus de mépris, soudain plus de haine. Seulement la guillotine de l'absence des chérubins.

« Va, mon ami. Porte la compassion en ton sein. » siffle-t-elle entre ses dents.

Carmilla caresse la joue du bout des écailles. Froideur contre froideur, elle ne saurait sécher les pleurs des ventricules, qui s'agitent, avec entrain, sous la paume de la main. La crevure est là, la plaie saigne encore. Elle ne se refermera jamais, eut-elle essayé. Nul n'a jamais annihilé le cancer. Nul n'annihilera celui de Drusilla.

Seul le chagrin fait disparaître le venin.

Les parures vénéneuses abattues, Skarithra observe le messager rejoindre le tombeau. Il donne en partage une accolade aussi pure que fut sa maîtresse autrefois. Innocente et frêle. Un présent chaste et vierge, timide et clair. Anonyme. Le crut-elle un moment. Pourtant, deux yeux jaunes se plantent sur son squelette. Les yeux jaunes de Drusilla, dans les yeux carmélites de Skarithra. Temps pour la Madone d'endosser ses apparats, il est trop tard. Carmilla rebrousse chemin mais nul ne pourrait effacer les souvenirs du chat. La lâcheté broie les neurones, crie la fuite sans détour. Mais les jambes ne répondent pas aux appels. Les bras récupèrent le serpent. Les iris n'osent rencontrer ceux voisins.

« Je... » seul mot qui transgresse ses lèvres, prêt à piquer à vif, mais elle n'a nulle envie de profiter de telle faiblesse, tant similaire à la sienne.

Empathie, c'est toi ?

Elle tourne les talons, s'extirpe du néant pour la lumière des lampadaires, au regard de la ville toute entière. Fuite jusqu'à ses appartements, fuite dans la tanière du serpent. Pourtant, elle sent le chat, qui se faufile, volubile, dans l'ombre, ici, et là, et encore après ça. Impossible ! La peau se hérisse, les muscles se tendent.

Démasquée, Skar, tu es démasquée.
Qui chasse qui, maintenant ?
@made by ice and fire.
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Ruben Maugrey
ordre du phénix
Ruben Maugrey
crédits : Corvidae
face claim : OSCAR ISAAC
pseudo : golem
études : POUDLARD / 1889 - 1896 / GRYFFONDOR
particularité : OCCLUMENS-LEGIMENS / bastion du crâne, les failles sous sceller
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: sous les écailles du serpent | drusilla   sous les écailles du serpent | drusilla EmptyVen 1 Mai - 21:13



Cimetière.
Tombe.
Fleurs.

Joyeuse misère.
Joyeux anniversaire.


Sous l'encre noir des hyades s'épanche le philtre de la mélancolie.
Dolce sorgue sans autan ni boulevari, mousson silence sur les pilons de Cybèle.

Joyeux anniversaire.
Joyeuse misère
.

Béotisme des arcanes, fuseau des tarasques.
Heure des immondes où, monstres contre monstres, l'humanité gagne en centon.

Joyeux funeste.
Mignarde stèle.

Défrusquée de son lard, démeublée d'armoiries, sans cachet ni attrait, moricaude vient souffler bougie sur la tombe de l'Agnus Dei. Basalte sans arc-en-ciel ni verte fougère, l'inavouable tout de pâle, tout de bistre, la signature des ulcères lithographiés dans l'échine.

Oh ma belle disgrâce.
Dans quelle céramique te serais-tu dilatée?
Aurais-tu été brave? Plutôt trouillard?
Aurais-tu été blond comme ta mère, brun comme ton père?
T'aurait-il aimé sans faillir, alors vierge de fractures, alors heureux sans fêlures? M'aurait-il promis l'éternité sans talion, aurai-je aimer sans larmes ni aléas?

Spleen 'vieux comme Hérode'.
Charade en fatras, cloaque d'utopie.
Flénue moumoute gît sur l'ophite vernis de regrets, boit les remugles du deuil, âpres et scabreux. Obsèques millénaires, caveau parmi d'autres, fief des comas sans aube. Sous les muettes constellations soupire le tombeau des lucioles.

Dans le barbare des chimères, elle oublie, elle néglige.
A quelques pouces de ses flancs, Jörmungand de poison et d'écailles. Moins mythique, moins tragique, que souhaite ce compagnon de minuit? Grappin s'incurve, patiente, farfouille dans les mines du reptile. Qui es-tu, d'où viens-tu?

Un écho.
Un travers.
Crampe à l'auditif, cosinus vers l'Enfer.
Elle est là, nichée entre deux cippes. Son calvaire, la salope avec grand S.

Que fait-elle ici?
Loki récupère son Fidèle, prend la tangente.
Simplement.
Sérieusement?

Depuis toujours, l'arnaque du bonheur, la rapine des siens. Courroux sanguin parasite l'encéphale depuis la première balafre. Stigmate sur bajoue remémore le gouffre hexagonal de leurs juvéniles pugilats. Que ne lui a t'elle butinée au cours de ces trois décades? Son mari, ses amants, sa sécurité, ses plaisirs cachectiques. Un caillou en plus sur l'édifice d'un crâne maltraité, tatoué d'apoptose, abreuvé de cancer. Un tabou divulgué. Cela, elle ne peut, elle ne le lui laissera. Volcanique déserte ossuaire, tressaute à l'insupportable, se crache sur goudron et bouffe le parfum pèlerin sous blanc diane.

Méduse où vas-tu?
Méduse je t'ai vu!


Aux petons de l'Ignoble craque le pelage, subliment les Édéniques Colères. Une belle fin de Putain? Butée sur l'asphalte sans bougeoir, placardée contre la brique anonyme, l'étreinte bride escampette. Coucou? Elle la tient en joute d'une férule plantée sous l'octave. Joyau vermeil, de quel rouge pulse la lymphe sous granit? Morfale disette, chthonienne oraison, les ocreuses se frôlent, les soieries tourbillonnent dans une ultime confrontation.

Je me disais bien, cette odeur de fumier...

Hargne dégueule sous paupière, glaviote acier, fleurit cyanose. Une haleine arrondie de soiffards vestiges. Quelques godets de rhum une heure plus tôt. Dans la gaine des doigts couine l'humérus. Peut-elle rompre l'os? La gueule se défigure, frottée d'acidose. Aux tréfonds noircis d'une impasse sans vie, haletante et assombrie, la mort hésite. Peut-elle? Ignorance du crotale sur l'omoplate, à l'horizon du galeux talc, elle ambitionne cinabre godaille. Pourra t'elle? La chiée des os plus astronome sous Némésis qui porte la tiare de mille martyrs.

De quelle tourmente voulez-vous encore m'affliger?

Après l'incompétence d'une épouse, celle d'une mère? Bonne à rien dans le dédale des gabegies? Quand prendra fin cet éreintant leitmotiv?

Votre vie est si lamentable que vous ne pouvez tourner la page...

Cruauté empeste l'émail, mordore le labre.
Il est vrai qu'elle est lamentable, comme un singe qui s'emmerde, gratte les tares.

Proche, un peu trop, disgracieuse pulsion dans l'iléon. S'empiffrer des chairs - littéralement - et digérer le Fléau comme le plus melliflu des fricots. Estampe cannibale, conclusion illégale. Horreur dame synapses et boudine la poire d'une grime hérétique. Il y a de ça aussi... Maresque genèse, sécot virus sous le derme qui, lent mais costaud, distille morbides archétypes. Mordiable! Elle en 'mangerait son chapeau'.

Putain de cinglée...

Endoloris rampe dans le sérail des jargons et, tout pudibond, hésite à s'exhumer.

@SKARITHRA LESTRANGE
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: sous les écailles du serpent | drusilla   sous les écailles du serpent | drusilla EmptySam 2 Mai - 9:13


sous les écailles du serpent
Injures.
Injures.


Et la gorge en pâture.
Crâne contre roc, les poumons s'écrasent, la bouche crache un sursaut. C'est l'heure du jugement dernier ? L'eut-elle pourtant envisagé. Le sommet de la tige contre la trachée, comme guillotine prête à la faucher, les cils se font volubiles, le cerveau remet les calques de la réalité les uns sur les autres, jusqu'à enfin offrir la compréhension de ce qui se trame ici-bas.

Premier sévisse outrepasse les lèvres, lampée d'hydromel goût poison, Skarithra baigne dans les iris voisins, s'y noie avec la colère et le dédain, et tous trois ne font qu'un. Les cellules grises font leur travail sous le derme, l'adrénaline s'entremêle, fait germer les grammes d'agressivité malade. Bouquet de ronces à l'apophyse, tic tac, le temps s’irise. Quelque chose d'autre hérisse les reins. Serait-ce l'apothéose des sensations qui fait germer contemplation ? Vétuste grenat décoloré, cadavre au minois morcelé, Drusilla se fait empirique, Cléopâtre de son Egypte, et l'espace d'un instant, Skarithra pourrait abandonner ses farces pour la diviniser.

Un instant, seulement.

Parce qu'elle se met à rire. De ce rire sourd, de ce rire lourd. De ce rire qui fait et défait l'orgueil, de ce même rire qui engendre l'ire. Moqueuse, ou diabolique, ou seulement pathétique. « Celle-ci n'a guère besoin d'être nourrie, elle vous suivra toute votre vie. Quand bien même fus-je tentée d'en jouer les notes. » Est-ce le sourire de la honte qui forge ses traits ? Est-ce l'abomination du plaisir qui fornique dans ses plaies ? Idéologie morbide, nulle joie ne saurait lui apporter davantage que la douleur. Apathique antagoniste de l'Humanité. Mais ce n'est là qu'apparat, seulement le rejet du glas. Il est là, son synonyme, son pareil, ce mal jumelé, ce chagrin atrophié. Il est bien enfoui sous les couches de terre et de pierre, bien dissimulé derrière la muraille. Mais nul ne le saura jamais.

Crois-tu ?

Mais le glas ce fait tout autre, cette nuit-là, car dans la bouche de Drusilla, voilà que se saigne l'offense. Le pur opprobre, le pire de tous. « Cinglée ?! » Que la mort lui serait douce, si seulement en avait-elle projet. Les artères gonflent sur-le-champ. Le sang se met à bouillir dans la carne jusqu'à lors si tranquille. Les synapses ne signent que violence et châtiment. Oh oui, elle a réveillé le serpent. La rage fait son nid, broyant mâchoires, crevant viscères, tendant muscles et suant derme. Un ouragan de chair. Une algarade monstrueuse nommée Carmilla. Une fraction de seconde suffit au reptile à s'interposer entre les deux visages, dégueulant ses crocs, expulsant l'air de la trachée en guise d'avertissement. Le temps suspend son vol. Une voiture passe au loin.

« Vos menaces sont risibles. » Inefficaces. Se saisissant des cheveux de l'Impératrice, Skarithra inverse les chantages, roulement des Dames, les bravades se succèdent dans un funeste balai. Serres emprisonnant base de la crinière, elle intime le mouvement forcé vers les inévitables crochets. Et elle ose, Madame Lestrange, elle ose ignorer baguette, approcher l'oreille voisine. Et Carmilla ne bouge pas. Et Carmilla ne fronce pas. Froissement des bajoues, tumulte de parfums, la gangrène dans les tétains.

« Insultez-moi encore de la sorte et Carmilla vous arrachera la langue. » Murmures suaves, séraphique ultimatum, les reins chantonnent, tandis qu'elle reprend courbure contre briques. Bonne petite chienne qui brave destin. « Voilà menace plus incisive, n'est-ce pas ? » Elle force encore, sent résistance dans sa paume, entrevoit balafres sur joli minois. « Eh bien, prenez décision ! Qu'attendez-vous ? Brutalisez-moi ! » Skarithra se fait prêtresse d'un feu qu'elle manie d'une main maîtresse. Gorge en offrande, elle lève menton, s'empale contre baguette.

« Allons... » Elle pousse encore, dans les épines de ses ronces, incisive Madone aussi venimeuse que l'est son bestiau. « Je le mérite... » Ricanements incessants. La cervelle capitule, s'étire en farandoles, un joyeux bordel, trop téméraire. Une acidose précoce dans la caboche. « C'est vous qui êtes lamentable, ma chère Drusilla. Je vous ai tourmentée. Je vous ai affligée. Je vous ai volé amis et mari. Mais vous n'ignorez pas que, de là où il est, je ne pourrais voler cet enfant. » La tête dodeline. « Et bien que je puisse m'attribuer bon nombre de mérites quant à votre souffrance, je n'outrepasserai jamais la mort qui vous l'a pris. » Ou est-ce à elle-même qu'elle s'adresse en secret ? Voilà belle sottise que de discutailler de cela ! Aurait-elle lueur dans le regard qui pourrait dévoiler le trépas ?

« Lâchez prise. Nous savons toutes deux que vous êtes trop lâche. » Le tango des saletés.

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: sous les écailles du serpent | drusilla   sous les écailles du serpent | drusilla Empty

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