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 night drink (manoir familial - cahir)

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Shibahn Gaunt
coalition sorcière
Shibahn Gaunt
crédits : (ava) schizophrenic (gif) unknown (code sign) astra (img sign) prudence
face claim : lily collins
pseudo : jess
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études : blason aux couleurs de l'ascendant fièrement arboré
particularité : Fourchelang, Hémophile
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Message (ϟϟ) Sujet: night drink (manoir familial - cahir)   night drink (manoir familial - cahir) EmptyDim 19 Avr - 19:43

Night drink
I had a dream
I got everything I wanted
Not what you'd think
And if I'm bein' honest
It might've been a nightmare  


Il va finir par s’en trouver une autre. Enfin je suppose que cela te t’importuneras pas d’accueillir une nouvelle parmi nous. Faut il être fou pour laisser sa fille de vingt cinq ans sans alliance ? Tu sais comment ça se termine tout ça ? En vieille fille ou en putain.
Paroles tranchantes du paternel, englobant son être pour venir se nicher dans sa tête, tétaniser son cœur, enserrer son estomac. Il sait pertinemment que ses paroles ne l’ont pas importunée. Non bien loin de là. Le mot est trop faible, face à la violence des sentiments qui l’assaillent, face à cette haine qui se déverse en elle. Les mots du père résonnent encore et encore dans son esprit, développent leurs filaments dans le moindre recoin de de ses pensées. Haine contre le père, haine contre elle même devant son incapacité à faire taire définitivement l’homme. De nombreuses nuits ont été bercées de ces  douces images, de ses mains retirant le dernier souffle de vie de la brute.  Mais il n’en n’est rien, le paternel assoit toujours son règne au sein de la maison, importune, humilie de sa langue fourbe. Après toutes ces années, il a appris. Appris comment blesser sans toucher, faire souffrir sans frapper. Il méprise la peur avec autant de force qu'il sait la provoquer. Peur au ventre de perdre, de finir esseulée. Peur de perdre ce qui lui revient de droit, celui qu’elle a orgueilleusement rejeté. Peur de se laisser posséder au lieu de posséder. Pourrait-il ? Pense-t-il qu’il puisse renverser la balance, prendre l’avantage sur elle ?

« Ramène-moi un whisky pur feu. » Réprobation du serviteur face aux frasques de la jeune femme. « Maitresse ne devrait pas boire. Maitresse n'est pas maitre. » murmure t-il, en servant bon gré malgré le liquide demandé. l'Elfe négligemment renvoyé, disparait emportant la bouteille du spiritueux, se persuadant que cela empêchera la maitresse de sortir des clous féminins. Elle entend mais n'écoute pas. L'offense du serviteur restera impunie, ensevelie par l'offense paternelle. L’alcool enflamme sa bouche, attise sa haine, ses ressentiments. Le corps se plie face à cette agression, néophyte de cette ivresse. Mais l’esprit s’érige en guerrier, puise sa force dans la haine animée par cet excès. Colère sourde contre celui qui a joué au mépris des règles. Rancune tenace, presque ineffaçable. Volonté partagée, son esprit divague entre pardon et rejet, sans jamais prendre parti pour l’un ou l’autre. Les flammes dansent gaiement dans la cheminée, éclairent d’une lumière vacillante les quelques portraits familiaux. Le lieu évoque une grandeur passée, une richesse autrefois abondante à travers les dorures, les meubles anciens en bois massifs, derniers vestiges de gloire. Mais les décolorations passagères des murs laissent entrevoir la disparition progressive des biens, vendus pour quelques gallions. Déchéance coule dans les veines, hérédité maudite. Ses doigts jouent nerveusement avec le tissu qui couvre sa peau. Nuisette qui laisse jambes et épaules à nu. Nuisette pudiquement couverte par sa robe de chambre, du regard inquisiteur des portraits. D’un coup de baguette, agacée de leur présence, elle recouvre les portraits d’un voile comme pour se dédouaner de toute action, permettre la débauche sous le couvert de n’avoir aucun spectateur.  Provoque une vague de contestations vite tues par son absence de considération. Régulièrement menacés d’être jetés au feu, ils ne contestent que pour la forme, ne risquant pas son courroux. Un bel ensemble de ratés pour elle. Elle a régulièrement proposé de les décrocher du salon pour leur trouver une place à la cave. Sans succès.

Des bruissements se font entendre dans la pièce jouxtant le salon, sans qu’elle ne puisse en identifier l’auteur. Surement ce satané elfe et ses regards réprobateurs. « Apporte-moi un autre verre. Et en silence cette fois ci » lance t-elle, élevant la voix pour être certaine de se faire entendre par le serviteur obtus.


Pando
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Cahir Gaunt
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Cahir Gaunt
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: night drink (manoir familial - cahir)   night drink (manoir familial - cahir) EmptyMer 22 Avr - 23:26

Night drink
La nuit, on se torture à l'amiable

Imposant la suprématie monstrueuse de naguère, la démesure obsolète d’un trophée de Grapcorne s’accroche au mur de la pièce de lecture de la demeure comme à la magnificence. Obombre d’excroissances, couronne de la tartuferie, une nuque tendue. Quelques cierges gouttent le temps qui lasse. Etiolement du degré d’attention se faisant plus soluble, passant de l’ouvrage que son étude délaisse à la Gazette traînant depuis sa distribution matinale sur un guéridon. D’un geste de fermeture, le grimoire reposé recouvre le gros-titre et ses majuscules dramatisantes, "Au cœur du quotidien d’une famille rétrogradée", en passant par divers intitulés, tel que "Relancer sa relation sans incendio lorsque la flamme de l’aimé s’éteint", de sa roguerie, qui dévie du torchon pour tomber sur un autre. Détonnant. Guenilleux domestique, se dérobant, bouteille au bras, en quête d’une planque dans un placard. « Qu’est-ce que… ? », son étonnement élude le propos mais pas l’exaspération. Interdit, l’intercepté soubresaute, trahissant des tressaillements anticipateurs d’un châtiment. « Twinky ne vvv…oulait pas, Twinky ppp…rotégeait maîtresse Shibbb…ahn d’elle-même », jargouine le loqueteux trop loquace. Dérisoire initiative et vaine tentative de préserver une quelconque autre pureté des résidents que celle pulsant leurs palpitants frelatés. Résignation comme habitude traînent alors avec une lenteur lancinante le larbin malingre vers l’irrémédiable injonction marmonnée : « Approche… », le timbre aussi bas que les oreilles tombantes de la bestiole. « Plus près », exige l’impatience, tandis que la crainte grigne le front trop large, rendant son apparence que plus squalide et disproportionnée, vissée sur un tronc rachitique. « Apporte-moi un autre verre. Et en silence cette fois-ci ! », s’époumone la sylphide au salon. La sollicitation se suspend au geste. Main levée. Les phalanges se crispent et se referment. Autour du goulot sans s’abattre. Aucune considération ni délicatesse n’accompagne l’arrachage du salmanazar. « Disparais, je m’en occupe. Va donc faire preuve de créativité pour te trouver une punition à la hauteur de ta bêtise… », qu’il congédie elfe comme bouchon, balancé entre deux coussins fourrés de pennes d’Augurey. Ou roulant contre la cambrure du pied d’un fauteuil crapaud au velours viride. Irretrouvable. Qu’importe. Ce tord-boyaux bute contre bouche, alimente la morgue de l’attitude, par sa contenance liquoreuse amoindrie. Exhalaison d’éthanol. Prolongation de l’expiration, s’évaporant du torse molesté. Il bafoue la distance entre les lieux au rythme de sa dissonance cardiaque. S’arrête. Réfrène l’impatience d’un contact. Contourne dos du mobilier et de la désirée. « Est-ce que c’est ça que tu veux ? », s’enquière le bagout des babines d’une allusive inquisition. Présente la trouvaille plus que ses pensées avant de dérober le contenant, qu’il duplique sur table basse d’un Gemino, des doigts graciles. La prive momentanément pour mieux la plonger, à l’instar de l’eau-de-vie, ambrant bien trop haut la transparence hyaline. Boisson servie sur grimace. Rebuté autant qu’elle l’invite au saccage. Rémanences de la répugnance. « Si tu penses pouvoir rincer le goût qu’il doit probablement te rester de sa bave comme de ta bavure, je crains que ce magnum d’Ogden's Old Firewhisky ne diminue autant que toi », s’étend la répulsion face à l’indigeste, même des mois après, avanie, tout comme sa personne sur le sofa. Le fameux, ayant connu d’autres coups bas. Encore une histoire de culotte portée ou perdue. « A quoi trinques-tu, aux regrets ou aux remords ? », l’allumelle de la pupille se forge sur l’intonation ignée. Cherche à en excaver des excuses ou peut-être des envies. « Pour moi ce sera à toi. A celle que tu étais », splendidement réservée, intouchée, coruscante. L’observation se perd hypocoristique sur la nitide, en retrace avec désinvolture les gambettes du regard. Alliciance qui se dépare en cas de partage. Noircie par un Black. Dégueulassée du désir étranger. Une altération irrémédiable. Coude levé, un « Slàinte ! », baigne les cordes-vocales, y coule un palais d’humiliation. Subie et assénée.  

Pando


Dernière édition par Cahir Gaunt le Mar 5 Mai - 22:34, édité 1 fois
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: night drink (manoir familial - cahir)   night drink (manoir familial - cahir) EmptyVen 24 Avr - 18:13

Night drink
I had a dream
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And if I'm bein' honest
It might've been a nightmare  


L’injonction plane dans l’air, attend en réponse l’action du serviteur. Les secondes s’étirent vers des minutes, fissurent la patience qui l’habitait jusque là. Fallait-il, y compris au sein de sa propre demeure, se pavaner phallus entre les jambes pour qu’ordres reçoivent exécution ? Entre ces murs le pouvoir est apanage des hommes en témoigne cette pièce. Imprégnée des péchés des ascendants et des descendants. Ces mêmes gentlemen qui prêchent à leur descendance du beau sexe de conserver jalousement leur pureté, leur innocence jusqu’à ce que les liens sacrés du mariage les enchainent à vie. Les yeux d’enfants ont vu ces souillures, ces hommes s’avilissant sous les caresses d’une femme achetée, vilement substituée à la femme respectée, pour combler leurs désirs inassouvis. Le frère a voulu enfanter l’une de ces créatures de la nuit, souiller le sang, avec l’incarnation de la flétrissure. Rictus de dégout se façonne face à l’idée. « Est-ce que c’est ça que tu veux ? », la voix douloureusement familière rompt brutalement de sa torpeur, chassant sans ménagement la rétrospective familiale. L’homme, coupable de ses tourments, se tient devant, l’objet désiré à la main. Mois d’indifférence, affichée comme un étendard, de visages placides comme façades de leurs émotions, ils s’évitent avec autant d’ardeur qu’ils se retrouvent. Finissent par se noyer dans leurs fières mascarades. Les mots ne franchissent pas le seuil carmin de ses lèvres, restent ancrés au fond de sa gorge. Poupée de cire fixant sans discontinuer l’objet de ses perditions. Poupée enchainée à ses désirs contraires, perdue dans les méandres d’une passion sans repos. La flamme oscille entre haine et désir, brulant sur son passage toute raison, réduisant en cendres les espoirs enfantins d’une vie loin de la cage familiale. Remerciements pour la liqueur oubliés, balayés par la rancune tenace. Poupée reprend vie, se saisit sans formalité du verre proposé sur fond d’aversion.

Paroles assassines. Réussissent à fissurer le stoïcisme orgueilleusement affiché, ouvrir la brèche vers des velléités non assumées. L’être fuyant plus ardemment désiré que l’être sollicitant. Il s’échappe, l’affiche sans vergogne. L’amant exècre le partage. Mais se partage à d’autres, s’offre charnellement. Intimement. Sentimentalement. L’incriminant a souillé bien avant l’incriminée. Les mots ne franchissent toujours pas le seuil de ses lèvres pincées dans une moue agacée. Elle sait. Sait qu’elle a brisé cette pureté si chère à ses yeux, entaché son corps des désirs d’un autre.  A dépossédé le conquérant de longue date, pour une fugace étreinte. Injure ultime, voulue et scandée. Volonté pernicieuse de blesser, de mettre à genoux. Volonté de reprendre le contrôle sur le corps qu’il pensait posséder.

« Remords. Ou regrets qu’importe. Que connais-tu à cela ? ». Il n’excavera d’elle aucune excuse. Le fautif cherche à faire porter sa croix par une autre. Refuse d’assumer qu’il a ouvert la danse, qu’elle n’a fait que lui prendre la main et le suivre dans ce rythme effréné. A la conquête d’une revanche. Volonté de prendre le pas sur le meneur. Double abnégation des joueurs. Elle refuse d’assumer ses failles, préfère affirmer sans vergogne qu’il est le seul coupable. La bonne foi est envolée paitre au profit de la fierté exacerbée. Détachement en paraître, l’être en en souffrance. Sourire sans joie étiole les lèvres de la descendante de salazar. « Peut être devrais tu lever ton verre à celle que tu as façonnée ? », celle qui a fini ériger sa rébellion, celle qui en a exigé plus, par tous les moyens en sa possession. Cherche sous le dégout, une étincelle de tristesse, une attitude autre que celle d’un conquérant dépossédé de son bien. Laisse glisser le regard, sans découvrir ni couvrir. Il attise de cette seule œillade, cette soif d’ardeur, cette envie brulante de mêler corps et âmes. Mais elle ne cède pas aux envies lancinantes de la chair, lui préférant l’affrontement. « Tu avais les cartes entre tes doigts » elle siffle, accuse, provoque. D’un geste sur avale la liqueur, qu’elle ne sait apprécier, dissimule la douleur infligée au larynx. La chaleur se diffuse jusqu’aux pommettes, rougit les joues habituellement diaphanes. Fais tomber une défense. Le rejoint sur le sofa, jouant nerveusement de sa main libre avec une mèche. L’apparente chute de la défense n’en n’est pas une, l’attaque se poursuit pernitieusement. « N’es-tu pas le maitre ayant apposé les limites ? L’initiateur des bavures ? » moue faussement innocente, accompagne les questionnements dont elle a déjà les solutions.  A la recherche de la salvation ? Du pardon ou de l’excuse ? Ou à provoquer effervescence, éréthisme de la cible ?

*en fourchelang 


Pando
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: night drink (manoir familial - cahir)   night drink (manoir familial - cahir) EmptySam 2 Mai - 19:00

Night drink
La nuit, on se torture à l'amiable

Aucune impression de responsabilité ne vient altérer son expression. « A défaut de les ressentir, je n’en ignore pas la différence qui est » que je peux te faire regretter tes décisions, sans remords, « comme tu le dis, qu’importe… » Indubitablement, quelque chose de bien différent que l’explication se meurt, et le manque d’introspection ne saurait l’identifier – Sa confiance ? Son semblant de stabilité déjà égaré ou jamais véritablement consolidé ? Son aménité ? –  sous la perte de maîtrise renvoyée en raillerie : « Tu avais les cartes entre tes doigts », tandis qu’elle s’installe, sans se lover. Shibahn est juste là. La tentative d’imperturbabilité ne l’invite auprès de lui, pour autant, ne la repousse. Si proche, à portée de phalanges ankylosées par le fragmentaire ressentiment, se désaxant sous l’attrait de proximité. Si loin, à l’orée de ses angoisses recrudescentes qu’il strangule autour de la translucidité de sa consommation avant qu’elles n’en fassent de même. « Ainsi penses-tu pouvoir te servir de ce bien avitin, afin de persifler, tout en crachant sur nos traditions comme tu l’as fait il y a plus d’une année », tonne le ténor accusatoire. Avortement de l’avenir, cadavres de projets ne pouvant s’ensevelir dans les tombeaux des sentiments qui s’y décomposent. « Petite profiteuse ingrate. Notre sang te rappellera toujours que cet héritage comporte des avantages comme des obligations, dont on ne se débarrasse pas pour ne garder que les premiers. Là où tu imagines pouvoir te rendre sans autre dot que notre langage, ils te la couperont cette langue, alors qu’ici… tu as des serpents à charmer à nouveau », grondent les vestiges de l’empire refusant de céder ses avoirs à l’aberration de la modernité destructrice. Ses aspirations s’érigent en Vésuve pendant que les espoirs cherchent entre les débris relationnels, un phénix recouvert des cendres de leur devenir. Une rincée de whisky éclaircit les pourparlers que la réalité désabuse, triture, à l’image d’une longueur châtaigne avec laquelle l’attrayante l’entortille lui aussi. Gorgone ne le laissant pas de pierre, pas plus que pétrifié : « Est-ce que tu sous-entendais tout à l’heure par façonnage que tu es ma création ? Si c’était le cas, je ne t’aurais fait rien de moins que sublime. Parce que oui, je t’ai bien soulevée là-haut, tout là-haut et tu y serais restée », l’estime la porte aux nues et sa sénestre s’avance de sorte à s’arquer sans contact à la voûte du visage rosi de l’enivrante cruauté. Il se blesse de ne pas la toucher. La frustration l’afflige. Inhumanité d’une retenue insuffisante. Orgueil en renfort, s’insérant entre eux, faisant écarter les extrémités en peigne la recoiffant de fascination. « Je le voulais. Je le veux », le serment marital jamais prononcé le prend au poitrail. « Sauf que tu en es tombée toute seule », soyeuse chevelure entre la poigne peu clémente, celle-ci tire brusquement sur la boucle brune pour symboliser la désolante dégringolade du piédestal. Dialogue de sourds, corps plus parlants. Criants à la nuit ou au rapprochement lénitif et non à la lente déchirure. Le bougre s’écarte. Plutôt que de raffermir la capture capillaire jusqu’à lui relever le menton qui lui aurait dégagé un accès à sa gorge diaphanique, la main et les muqueuses masculines reviennent à la bague de la bouteille, seul anneau présent, empêchant soif comme sobriété. Verres jamais vides. « N’es-tu pas le maître ayant apposé les limites ? L’initiateur des bavures ? », le blâme-t-elle, après avoir été à l’origine du trait final de leurs fiançailles, d’une factice candeur, dont il l’aurait bien dévêtue s’il ne s’efforçait à ne retenir que les termes les plus flatteurs, les dépouillant de leur amertume grâce aux phénols de la tourbe. Devant le trop plein de friction sans s’entrechoquer autrement que par les reproches, il rectifie : « Pour que les règles soient les mêmes pour toi, commence déjà à boire comme un homme », conditions différentes de cet accord sans ratification pour constitutions corporelles l’étant tout autant, « A ce jeu, tu ne joues pas contre moi », l’avertit la susceptibilité, inapte de voir en elle une adversaire. Tu ne te joueras pas de moi. « Mais est-ce que tu joues avec moi ? », l’interroge l’iris scrutateur à l’annonce incomplète du triptyque de l’amusement.

Pando
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: night drink (manoir familial - cahir)   night drink (manoir familial - cahir) EmptyMar 5 Mai - 22:54

Night drink
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La sentence se suspend sur ses lippes, sa composition inachevée apportant néanmoins à son interrogation une réponse qu’elle connaissait déjà. Mais que ressens-tu Cahir ? Questionnement qui restera dans les tréfonds de son esprit, réprimé par la sacro-sainte tradition. Insensible tu seras, a commandé la figure paternelle. Anesthésie des sentiments au profit de la morgue, simulacre de puissance selon la morale éducatrice. « Ainsi penses-tu pouvoir te servir de ce bien avitin, afin de persifler, tout en crachant sur nos traditions comme tu l’as fait il y a plus d’une année », les phalanges resserrent leur prise sur le contenant, manifestation imperceptible de l’effervescence de ses émotions. Fureur muette, contre celui qui s’approprie ses droits sur son propre héritage. Ce qu’il appelle la tradition, elle la nomme malédiction. Sang immaculé des affres des moldus, incapable de s’autoréguler après des générations d’excès dans la poursuite d’une grandeur à peine frôlée. Bourbon de nouveau portée aux lèvres, dans la crainte de donner corps à sa colère, à des travers des mots acerbes. « Petite profiteuse ingrate. Notre sang te rappellera toujours que cet héritage comporte des avantages comme des obligations, dont on ne se débarrasse pas pour ne garder que les premiers. Là où tu imagines pouvoir te rendre sans autre dot que notre langage, ils te la couperont cette langue, alors qu’ici… tu as des serpents à charmer à nouveau », salve accusatrice bordée de menaces, rehaussée d’une invitation à la tentation. Le spiritueux n’a pas terni la flamme qui s’agite en elle, tout juste a t-il réussi à museler une première riposte. Union réduite à une obligation, femme réduite à sa dot, les mots tranchent l’air, attisent son envie de meurtrir. De le meurtrir. L’ancien promis s’érige en moralisateur, assène sans concession, puis invite à la rédemption, à sa vision de la rédemption. Impose sans concerter, blesse puis tend la main, tyran s’offrant une image de libérateur. « Quel profit puis-je avoir tiré de ça ? », dégout à peine dissimulé tandis que le menton désigne leur environnement. Murs de ses peines, de ses angoisses elle ne saurait admettre avoir tiré un avantage sur sa naissance. Seule la pureté du sang est ressortie des sacrifices, jalousement préservée. Mais elle peut l’être avec un autre.

« Là ou tu ne vois que le poids des traditions, des obligations, j’y ai vu un choix. », La possibilité de te choisir. Pupilles incandescentes, animées par l’ivresse et la colère, se posent sur l’intriguant, ne lui concèdent aucun repli. Volonté de fer portée par l’alacrité du whisky, elle ne reculera pas face aux assauts insolents de celui qu’elle a considéré comme son unique avenir. Celui qui à qui se destinaient les regards émerveillés de l’enfant, celui qui avait avait été le premier à parcourir son corps, embrasser ses courbes. L’innocente s’en était entièrement remise à lui, quand la femme avait décidé d’exiger plus. Exiger une indépendance, qu’il ne pouvait lui octroyer. Mais une femme ne possède pas un homme, elle propose mais n’impose pas. « Tu as brandi ta liberté au mépris de tout » . Accusation enjolivée, l’incriminé n’a pas brandi ses incartades, il ne les a pas assez dissimulées. Mais l’accusatrice ignore les faits, pour y imposer sa réalité. Procès ou les parties deviennent tour à tour juges et accusés. « Sans jamais considérer que me laisser faire mes propres choix n’aurait eu nulle autre conséquence que celle de te choisir. Seulement toi » Vérité difficilement partagée, la sentence s’achève dans un murmure. Le spiritueux délie les lippes, plus qu’elle ne l’aurait voulu, désarme les défenses qu’il érigeait quelques minutes auparavant. « Je le voulais. Je le veux », serment offrant sur les vestiges de croyances passées, la possibilité d’un futur à l’unisson. Noie les paroles tout juste assenées. Peut être pouvait elle se surprendre à se saisir de cette triade de vocables, de la parer d’espoirs, de céder à la tentation. S’abandonner aux mains du tyran, le laisser être sa voix, sa représentation. Le geste dénué de toute douceur rompt les instants de perdition, elliptique faiblesse. L’être aux deux facettes, alternativement l’admirateur et le dénigreur. « Tu t’égares dans tes ressentiments, je n’ai chu, et je ne chuterai point. Avec ou sans toi. », elle continue ses assauts, défie. Trouve un réconfort dans l’âpreté des propos assénés. Si le ressentiment est présent la passion est sauve, seul le désintérêt pourrait signifier le détachement, l’abandon de l’autre.

« Pour que les règles soient les mêmes pour toi, commence déjà à boire comme un homme », vérité factuelle, retour à l’évidence. Société créée par les hommes, pour les hommes. Les chaînes de l’éducation s’enroulent toujours autour de son esprit, anéantissent les étincelles de rébellion féministe, au profit d’un silence circonstancié. Injustice criante, liberté des corps, étouffées par des années de conditionnement. Si le façonnage de sa pensée l’empêche de crier à la révolte, sa fierté lui fait avaler une autre gorgée.  « Mais est-ce que tu joues avec moi ? », invitation à l’extase ? ou à la perte ? La souveraineté sur son être se délie sous l’enivrement provoquée par le bourbon, réchauffe ses joues, ses entrailles. Ses angoisses, ses désirs s’entremêlent, formant un capharnaüm qu’elle ne sait taire. Ne sait plus si elle doit le fuir ou le chercher. Lui inspire t-il plus de crainte que d’attirance ? Plus de ressentiments que de sentiments ? A t-elle envie de le détruire ou de le posséder ? Sans laisser paraître sa tourmente elle avale d’un mouvement la distance qui les sépare. Penche son corps vers lui, ne lui laissant aucun échappatoire, le domine quelques instants. « J’aurais voulu jouer avec toi », lippes chuchotant à quelques centimètres de son oreille, tandis que sa main libre s’octroie le droit de parcourir délicatement les boutons obstruant l’accès à son torse. Résiste à l’envie de remonter vers son visage, jouer avec ses boucles. Vindicte encore trop puissante. Sans préavis elle se redresse, sans rétrocéder autant de distance, raffermi sa prise sur l’habit. « Mais tu ne laisses personne jouer avec toi. Tu ne m’as laissé aucun autre choix que celui de jouer pour toi. Tu es incapable de concession. Tu ne sais que prendre, posséder et briser. Et je ne te laisserai pas ce pouvoir sur moi », l’amertume pointe à travers son intonation, réitère le refus d'être possédée.

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: night drink (manoir familial - cahir)   night drink (manoir familial - cahir) EmptySam 9 Mai - 17:50

Night drink
La nuit, on se torture à l'amiable

Lignée serpentine qui se cloue à la paroi noircie, moins par la nuit langoureuse que des cauchemars sur des paupières refusant de lui céder. Plutôt que les lippes occupées par les âcres interventions semblant meubler le vide entre leur rapprochement. La hargne, un mobilier comme un autre. Plus décorative que l’absence de ressentis. « A critiquer ce manoir, tu te trompes d’héritage et de bénéfice. Je te parle de l’avantage de la supériorité, le legs d’une précellence ancestrale, du fondateur, la superbe et la noblesse d’un lignage parfait obtenu uniquement par des arrangements permettant la survivance de la fragile transmission de ce don, qui tend à se perdre une fois dilué à d’autres noms, peut-être purs mais ne lui étant pas dignes. Des vers de terre ondulant devant les serpents », scande l’absolue suffisance suspendue sévèrement aux acquis passés et exalte le gloria aux Gaunt face à la moue répugnée, pour se terminer par une répulsion similaire à l’encontre des insuffisants, parmi lesquels sa dulcinée s’imagine espérer trouver un nouveau parti. « Là où tu ne vois que le poids des traditions, des obligations, j’y ai vu un choix. Tu as brandi ta liberté au mépris de tout. Sans jamais considérer que me laisser faire mes propres choix n’aurait eu nulle autre conséquence que celle de te choisir. Seulement toi », bien que la convoitée susurre son aveu, laissant patauger le mage dans une saveur métallique, un organe hurle sans voix, exhortation aphone, dans le silence porteur de la pesanteur de l’accablement. De vertige, il flanche. Juste un instant, le déplaisant désespoir fait craqueler sa mine sévère méconnaissable de pénombre, dévoile à peine l'humanité tapie réclamant de l'amour. Trop vite, la mâchoire et les muqueuses s’y fendent en une expression des plus sinistres. Créent un précipice entre éprouvé et dévoilé. Fierté oblige. « Que fais-tu au juste toi-même en croyant pouvoir prendre tes propres décisions à part te montrer irrévérencieuse par rapport au reste, à moi ? Il n’a jamais été question de pouvoir se prononcer ou de faire son marché comme sur l’Allée des Embrumes », chair des mots pressés en lieu et place de la tendre nuque. Nerfs aussi crispés que les extrémités autour de l’échappatoire éthylique, la vexation se gargarise, « Il n’aurait dû y avoir que moi de toute façon. Vouloir choisir, c’est penser avoir d’autres possibilités pouvant surpasser ce qui était déterminé et vois-tu, tu étais sans alternative, inatteignable à toute concurrence, mon évidence », la seule certitude imperméable à toute action ou réflexion. Si la cornée miroite d’alcool ou d’affection, le regard se rembrunit de fureur à l’évocation de son soi-disant fourvoiement et bien plus à l’éventualité de son écartement, rudes contrastes, avant d’éclater en mydriase devant l’avancement de l’exiguïté entre leurs êtres. « J’aurais voulu jouer avec toi », l’ouïe ne semble que se soucier à moitié du conditionnel de la conjugaison passée. « Mais tu ne laisses personne jouer avec toi. Tu ne m’as laissé aucun autre choix que celui de jouer pour toi. Tu es incapable de concession. Tu ne sais que prendre, posséder et briser. Et je ne te laisserai pas ce pouvoir sur moi », sans hyménée, les messes n’en demeurent pas moins basses, cherchent à le faire prier contre la rebuffade et le rejet mais les jointures que la tension blêmit ne se joignent aucunement en adjuration. Sans tenir davantage le cristal, le mécontentement l’envoie se morceler en éclats dans le foyer flamboyant. Faisant de l’âtre un Hadès et des frêles épaules sa Perséphone ravie. Il appuie la divine contre le divan, recul forcé, la coince sous son buste de ses mains trémulant quelque chose de furieux et d'incontrôlable. « Pour avoir voulu fuir, choisir, être libre, regarde où tu te retrouves à nouveau », carnassier, l’aspic passe sa langue fendue entre douleur et désir sur les quenottes, nargue l’émancipation. « Prouve-moi que je ne l’ai pas toujours eu ce pouvoir et encore à présent. Montre-moi à quel point je te repousse. Retire tes doigts. Empêche les miens », tirant déjà sur la ceinture du peignoir.

Pando
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: night drink (manoir familial - cahir)   night drink (manoir familial - cahir) EmptyMer 13 Mai - 0:11

Night drink
I had a dream
I got everything I wanted
Not what you'd think
And if I'm bein' honest
It might've been a nightmare

La fierté habille l’orateur, le revêt de cette superbe propre à ceux qui affichent une assurance inflexible. Apologie d’une ascendance, bercée d’illusions inculquées au détour d’une éducation nommant don ce que les autres nommaient infortune. Sifflement ancestral, effrayant plus qu’il n'attise l’envie parmi les vers. Si les arrangements extrinsèques sont pas d’usages, ils ne sont pas sollicités par les partis extérieurs, rumeurs sur une génétique funeste persistantes. Faiblesses de leurs femmes, folie de leurs hommes. Si aucun mot réprobateur ne prend forme entre ses lèvres, ses pupilles le fustige de griefs silencieux. Impossibilité de leur donner oralement vie au sein de la demeure. Le blasphème ne peut s’affirmer au delà des mots déjà prononcés, risque d’une excommunication familiale qui n’est pas véritablement souhaitée, malgré une attitude à l’antithèse. On ne tranche pas la main qui nourrit, aussi corrompue soit-elle. Saisissement devant le désespoir qui s’installe fugacement sur le faciès du serpent. Le monstre cacherait il un cœur sous sa suffisance ? Elle résiste à l’envie, toute aussi fugace, de parcourir ses traits du bout de ses doigts, de l’enfermer au sein de ses bras dans une étreinte rassurante. La colère se laisse fléchir quelques instants par le désir d’une accalmie, le besoin de retrouver ces rares instants de tendresse qui avaient auparavant réussi à s’inviter entre eux.

Mais la main ne se tendra pas, elle ne sera pas la demanderesse, s’inclinant devant le prince d’orgueil. « Que fais-tu au juste toi-même en croyant pouvoir prendre tes propres décisions à part te montrer irrévérencieuse par rapport au reste, à moi ? Il n’a jamais été question de pouvoir se prononcer ou de faire son marché comme sur l’Allée des Embrumes », renaissance du tyran, repoussant une quelconque fragilité par la dureté de ses mots, son facies de nouveau vierge de toute émotion. Rabaissée par ses mots, redevenue la femme-pantin, masculinité rejetant toute forme de pouvoir féminin, ne lui accordant que le droit de s’incliner. Pouvoir qu’elle avait pourtant effleuré, se refusant à celui qui pensait la ternir fermement. Effleuré par son avanie, par le choix de s’entremêler avec le corps d’un autre. Choisi de se dérober à la cage familiale, de se construire en dehors de ce que leurs mains patriarcales acceptaient de modeler. Impossibilité de renoncer à la liberté à peine effleurée, elle veut encore, toujours plus. « Pourtant je l’ai fait. », l'imprudente réaffirme son indiscipline « Je veux un mariage Cahir, pas une prison où tu serais mon maitre et où je serais ton jouet, agissant seulement selon tes envies et tes volontés. Penses-tu que je puisse désirer une vie ou je ne serais cantonnée qu’au seul rôle de mère, cloisonnée entre ces murs pendant que vaqueras à ta propre vie ? », désarmante sincérité qui franchit ses lèvres. Non je ne peux pas accepter une vie de servitude, même pour toi. Traumatisme de l’enfant qui n’a connu que l’exemple d’un mariage malheureux ponctué par les visites des putains qui infestaient de leur infamie les draps maritaux. D’un père s’inscrivant dans la tradition du contrôle comme démonstration de la puissance, elle ne peut rester sans objection face à la réplication familiale. Elle préfère un mariage sans attente et sans sentiment, qu'une union douloureuse échelonnée de déceptions. « Il n’aurait dû y avoir que moi de toute façon. Vouloir choisir, c’est penser avoir d’autres possibilités pouvant surpasser ce qui était déterminé et vois-tu, tu étais sans alternative, inatteignable à toute concurrence, mon évidence ». Selon toute vraisemblance pas si inatteignable à la concurrence. Mais cela serait mensonge que d’affirmer que la présence de la concurrence dans ses draps - si grossière soit elle-  soit l’unique cause de sa fuite. Peut-être aurait elle-pu pardonner ses affronts, comprendre les velléités masculines, mais elle ne pouvait courber l’échine, s’abjurer pour une vie sur laquelle il aurait une absolue domination.

Vantardise de la rebuffade provoque la virulence de l’être, le verre se fragmente dans le brasier sous son impulsion. Fige l’indisciplinée entre satisfaction de l’avoir heurté et appréhension de la riposte. Sa domination ne s’inscrira pas dans la durée, le ténor reprend son rôle, la soumet sous son corps. Résistance illusoire, les mains sont implacables peu perturbées par sa frêle silhouette. Le souffle est court, irrégulier agité par la crainte. Ou par le désir qui flamboie entre ses entrailles ? Désir ardent qui brule toute forme de raison, réduit en cendres toute velléité de sédition. Nécessité de le sentir contre sa peau, d’explorer son corps de ses lippes. La chair exige l’exaltation des êtres, s’érige sans merci contre les affronts assénés. Les doigts ont déjà commencé à faire sauter les attaches de l’habit, dans leur impatience de le toucher. « Prouve-moi que je ne l’ai pas toujours eu ce pouvoir et encore à présent. Montre-moi à quel point je te repousse. Retire tes doigts. Empêche-les miens », le despote continue de châtier cruellement. Le masque de fierté se fend, laisse entrevoir la douleur infligée par sa lutte interne. Par une lutte où aucune des issues de lui offre satisfaction. Le tyran impose un choix féroce entre la volonté de s’abandonner entre ses mains et celle de lui affirmer son indépendance. Entre lui affirmer sa domination sur elle, et la peur de le voir l'abandonner. L'irrévérencieuse ne supporterait pas l'affront qu'elle lui a elle-même infligé, incapable de le laisser s'échapper définitivement. Il lui renvoie ses propres incohérences, ses faiblesses comme un boomerang. Il a cruellement raison. Les doigts sont venus à bout des dernières attaches, continuant leur manœuvre en dépit de son indécision. Sa main glisse sur sa peau, incertaine quant à la volonté de sa détentrice, avant de se se figer à la naissance de ses côtes.  « Je te veux … », la prise se raffermit, le ramène contre elle, faciès à quelques centimètres «…mais pas à tes conditions », les ongles s’enfoncent dans la chair le long de ses côtes, laissant de fins tracés sur sa peau. Désir de lui infliger la souffrance qui lui pèse de faire ce choix. Le palpitant s’affole de le sentir si près, enfiévré par sa convoitise de capturer ses lippes entre les siennes, de s’abjurer dans ses draps, l’oubli comme étendard de leur passion. Mais la fierté ne sait oublier, les mots sont cuisants dans son crâne. Pourquoi ne peux-tu pas me laisser t’aimer sans vouloir me soumettre ? Ne peux tu au moins m'accorder possession sur ton être ? Incohérence des désirs. Celle qui n'accepte pas d'être dominée, veut posséder. « Accepte les miennes. » promet moi la liberté, elle susurre, lippes effleurant son cou, ongles continuant de laisser sur leur passage de fins tracés carmins.


Pando
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Cahir Gaunt
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: night drink (manoir familial - cahir)   night drink (manoir familial - cahir) EmptyDim 17 Mai - 16:00

Night drink
La nuit, on se torture à l'amiable

Caustiquement, les paroles de l’effrontée fouillent les failles, « Pourtant je l’ai fait », grattent, démangent comme prurit et pus autour d’une plaie infectée d’inavouables doutes, incapable de coaguler, d’en broder du tissu sentimental cicatriciel, alors qu’il n’est guère celui souffrant d’hémophilie, simple porteur. Malgré cela, le myocarde fuite. Se déverse, lui donne envie de renverser l’atrabile, de s’adonner à l’amativité de sorte à s’assurer un avenir dans cette noirceur. Ce ressenti le peine, passe-droit au bafouement se faisant entendre par des inflexions plus revêches : « Pas de quoi être fière ou à te vanter. Cette opprobre ne t’aura attiré aucun homme, que la honte », vilipende le venin. Atteinte venant opposer une résistance inacceptable et remettre en question plus que la prépondérance de l’autorité et du conservatisme, leur relation. « Je veux un mariage, Cahir, pas une prison où tu serais mon maître et où je serais ton jouet, agissant seulement selon tes envies et tes volontés. Penses-tu que je puisse désirer une vie où je ne serais cantonnée qu’au seul rôle de mère, cloisonnée entre ces murs pendant que vaqueras à ta propre vie ? », suite sonnant sentence pour la détenue occise d’une œillade mauvaise. Incapable de se départir de la généralité, un mariage, comme n’importe lequel, plutôt que le leur dépeint en épouvante, le front se renfrogne. « Où crois-tu que les fuyardes finissent à part dans une geôle ? Lorsqu’elles n’y reviennent toutes seules… », en est-ce vraiment une ?, qu’il se retient de rajouter. « Par ton action, tu as fait savoir à tous les autres patronymes que tu n’en avais que faire des convenances, n’étais pas de confiance, aussi en mesure que prête à partir au moindre mécontentement. Quel insensé voudrait faire de celle capable d’expectorer sur dix-sept années de fiançailles sa femme ? Tu t’es condamnée toute seule », le constat désapprouve, lance l'anathème autant que le récipient cristallin par la suite, les bras en barreaux contenant ses frêles contours. Détention provisoire, à l’instar de la robe de chambre divulguant le soyeux d’un déshabillé et de la cellule cotonneuse, dont elle le libère, deux pans ballants ouverts sur son être. A son contact, phalanges contre le gril costal, poumons et pulsations se sabotent. « Je te veux … », l’attire la détentrice du désir, au propre comme au figuré, l’enfermant dans un enchevêtrent de souffles erratiques. «…mais pas à tes conditions », éconduit à nouveau par la désinvolture abrasive. La carne s’érafle moins que la fierté à vif. Étreint par la concupiscence acérée autant que par la quérulente rogne qui se disputent son âme et son entendement déjà brutalisé par la boisson, la respiration s’entaille d’halètement. Tiraillé. « Tu me rends dingue », lui avoue-t-il, déchiré d’ongles et d’offenses. Ni compliment, ni constatation. Dévoilant, bretelle et tissu repoussés avec aisance naturelle ou une habitude retrouvée, l’arrondi d’une épaule dénudée, que l’éleveur se rapproprie, se marque de muqueuses et de tendres meurtrissures. Empreintes d’appartenance renégociées dans un moment de rare fébrilité, dont l’équilibre, funeste funambule, se rompt en remontant sur le trapèze musculaire : « Accepte les miennes », cette énième défiance hisse jusqu’aux sourcils l’incrédulité, fait cesser les estampilles à même l’épiderme et détourne la fureur, ne reculant que pour prendre davantage d’élan. D’un grognement contrarié plus animal que mâle, rageusement, l’homme en déroute s’égare, attrape le visage de la jeune femme et écrase sa bouche sur les outrageants ourlets charnus. Impose leur silence, éprouvant leur douceur, réclame résignation, renoncement, capitulation. Du désarroi se suggère dans l’empressement de la réplique non-verbale. Pendant quelques secondes au moins, la déraison parvient à se leurrer pouvoir lui faire retirer la requête, peut même prétendre à la vie espérée avant que l’affranchissement ne la lui arrache, en faisant difficilement de même de son affligeante  affection. L’agonie se réfugie, puis trébuche contre les sonorités qui appellent à la réconciliation mais ne savent exprimer que la désintégration : « Sûrement pas… », que contracte le bas-ventre, viscères se retournant à la poursuite du procès, « Que veux-tu au juste encore que tu n’aies pas déjà pris ? Les décennies d’attente, ma patience, ta formation complémentaire, la dangerosité de ta profession, la tolérance dont j’ai fait preuve à tort, mon nom que tu as déjà, l’absence de concrétisation, mon honneur, ma réputation… Tout ça pour quoi ? Afin que tu me refuses ta main mais pas le reste de ton corps ? »

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: night drink (manoir familial - cahir)   night drink (manoir familial - cahir) EmptyLun 18 Mai - 11:21

Night drink
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Not what you'd think
And if I'm bein' honest
It might've been a nightmare

L’évocation du déshonneur glisse sur les lippes de l’incriminateur, sans l’émouvoir. Ne provoquent qu’une moue agacée.  Les mots assénés, les accusations portées ce soir l’ont plus affligée qu’une invective sur une honte qui ne s’était traduit que par un sentiment de gêne à l’égard du black. Etat d’âme que sa contenance n’avait jamais trahie devant le serpent, que son regard perçant n’avait pu percer à jour. Peut être bien trop aveuglé par une rancune farouche. Rancune qui les étreints sans relâche, écrasant cruellement toute conciliation entre les parties. Ressentiment qui bat la brèche, se glisse sournoisement dans leurs mots, les ancre à une fierté qui ne tolère aucune excuse. Incapacité d’envisager une autre protection que l’attaque, elle ne peut admettre un tord quand bien même il lui incomberait. Reconnaitre une faute est faiblesse. C’est laisser l’autre prendre la main, ne plus s’offrir d’échappatoire. « Où crois-tu que les fuyardes finissent à part dans une geôle ? Lorsqu’elles n’y reviennent toutes seules…Par ton action, tu as fait savoir à tous les autres patronymes que tu n’en avais que faire des convenances, n’étais pas de confiance, aussi en mesure que prête à partir au moindre mécontentement. Quel insensé voudrait faire de celle capable d’expectorer sur dix-sept années de fiançailles sa femme ? Tu t’es condamnée toute seule ». Le faciès se départ de toute expression, la dureté de la sentence semblant quitter les mots pour revêtir ses traits, ostracisant même la contrariété qui les bordaient. Visiblement pas toi car je ne reviens pas. Pas pour une geôle. Contre vérité, puisqu'elle se tient là sous son regard, incapable de le laisser. La langue veut claquer sous des propos acerbes, continuer d’asséner les contrariétés que ses pupilles constateront avec une satisfaction manifeste. Mais cette fois-ci la crainte prend le pas sur la tentation d’écorcher la fierté.  Dix-sept années … consentement qu’ils n’avaient jamais prononcé, fiançailles habilitées par leurs paternels au mépris de leur volonté. L’enfant en avait été émerveillée, charmée par l’assurance de son cousin, intimidée par son impétuosité. Gosse qui se représentait princesse dans une délicate robe blanche, dans l’attente de combler son prince d’une joyeuse flopée de descendants. Mais les rêves de l’enfant étaient devenus chimères, noircis par le réel. Les réels. Des aspirations qui n’existaient pas entre ces murs, avaient pris leur source dans sa découverte du monde extérieur. Les normes qu’elle pensait devoir s’appliquer à tous s’étaient étiolées au contact des autres. Si l’abnégation des règles n’avaient eu lieu, elle en a molesté les limites, au mépris des velléités de Cahir. La culpabilité ne lui sied pas, elle s’inscrit dans le refus de regretter ; et par ses propos il ne la pousse pas dans une autre direction. A contrario, du désir fiévreux qui s’implémente en elle, ignorant les propos vils, ne souhaitant que s’approprier le temps d’un soir l’étreinte impérieuse de ses mains, s’avilir sous ses lippes, violence dans le plaisir.

Le tissu est repoussé, la peau se dévoile brulante sous la convoitise, pulsions éloignant implacablement la raison. « Tu me rends dingue », l’aveu n’apaise en rien l’exaltation, ne témoignant qu’une fois de plus de la perte de contrôle. En réponse, le corps se cambre sous les lippes possessives de l’intriguant, réclamant son dû peu soucieux de ses états d’âme. Désir rendu presque douloureux par son intensité. « Tu me manques », souffle t-elle, inconsciente des mots qui s'échappent de sa bouche, dans un moment fiévreux. Termes négociés entre deux meurtrissures, derniers remparts avant l’inconséquence. Baiser féroce, au gout de rage, qu’elle ne rejette en appréciant peut être trop les contours agités. Ses lippes acceptent l’agression, de la même manière qu’elles la renvoient, réaffirmation de l’ardeur sauvage qui lui tord le bas ventre. Quelques secondes ou la hargne des mots est remplacée par celle des corps, ou les requêtes sont oubliées dans un instant de perdition. Moment fugace, avant que l’esprit – ou la fierté – ne reprenne son ascendant. « Sûrement pas… », forclose dans ses réquisitions, elle se fige dans l’attente de la complétude de la sentence. « Que veux-tu au juste encore que tu n’aies pas déjà pris ? Les décennies d’attente, ma patience, ta formation complémentaire, la dangerosité de ta profession, la tolérance dont j’ai fait preuve à tort, mon nom que tu as déjà, l’absence de concrétisation, mon honneur, ma réputation… Tout ça pour quoi ? Afin que tu me refuses ta main mais pas le reste de ton corps ? », la colère reprend place sur ses traits, pupilles incendiaires qui dévisagent le serpent. Vexation du rejet écarte d’un revers imprudent les craintes qui avaient pu garder ses lippes scellées face aux accusations. « La tolérance ? » l’accusatrice laisse un échapper un rire sans joie devant l’affirmation saugrenue. « Oses-tu te targuer de savoir faire preuve de tolérance ? Mais tu en es tout simplement incapable Cahir, la seule raison pour laquelle je peux encore travailler est que tu n’as à ce jour aucun moyen de m’en empêcher », elle provoque, étale sans prudence aucune son absence de droit sur elle.  « L’honneur ou la réputation ? T’es-tu déjà soucié de la mienne quand tu te fourvoyais avec la première venue, pour ne dire la première catin venue ? As-tu fait montre de respect pour moi en avançant des sentiments pour une autre ? », tonalité tremble de fureur à l’évocation de l’autre, ou des autres. Elle avait accepté les besoins corporels, sans vraiment n’avoir eu son mot à dire, mais jamais les mots inscrits sur cette lettre. N’avait jamais pu croire les explications de Cahir à ce sujet, se fermant à toute discussion sensée. Le souffle ne parvient pas à retrouver son rythme sous la fureur qui accélère son myocarde, l’esprit résiste à l’envie de faire abattre ses poings sur le visage du pécheur, mais les poings se ferment révélateurs de son envie. « Que tu l’admettes ou non, je le réitère ce sont tes erreurs qui nous ont menés là. Mais plus encore ton incapacité manifeste à les rattraper », à défaut des coups, elle continue d’asséner des mots tranchants reflets de sa vexation, de sa propre incapacité à tourner la page, à avancer. Le buste tente de se redresser tandis que la main glisse de son dos, pour se poser sur son torse dans une volonté de le repousser. Peut-être que si elle est son propre ennemi, il est sa faiblesse, le gouffre béant dans sa poitrine. «  Ne compare pas une union à un instant partagé sans conséquence », la vipère ment, assène pour blesser. Elle n’a jamais considéré les instants à ses cotés sans conséquence, au contraire. Révélateurs de ses propres contradictions et insuffisances, porteurs d’une seule et unique vérité ; elle ne peut se départir de lui, de son empreinte. Trouve consistance seulement à ses cotés dans dans la succession de de violence et de douceur. Mais l’esprit n’admet pas, réfute cette faiblesse au profit d’une fierté exacerbée. « Tu me reproches de ne pas t'avoir donné ma main mais tu ne m'as pas tendu la tienne. » elle continue d'accuser, pointant l'absence de volonté de conciliation.




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Message (ϟϟ) Sujet: Re: night drink (manoir familial - cahir)   night drink (manoir familial - cahir) EmptyLun 18 Mai - 20:34

Night drink
La nuit, on se torture à l'amiable

Les chairs par leur pouvoir de marquer en deviennent des invitations aux dommages. De souffrances présentes moins algiques que les insupportables et insidieuses carences. Porteuses d’un passage préférable à d’inconcevables privations d’attention. « Tu me manques », l’absence grave d’autres stigmates, imperceptibles que pour les iris. Chemise ballante et confession balbutiée ne parviennent à se hausser en drapeau blanc quémandeur de reddition. Qu’un textile pendant faiblement entre les belligérants, dont ils ne parviennent même pas à se défaire véritablement. « La tolérance ? », ricasse la mutine, mine se massacrant de moquerie, « Oses-tu te targuer de savoir faire preuve de tolérance ? Mais tu en es tout simplement incapable Cahir, la seule raison pour laquelle je peux encore travailler est que tu n’as à ce jour aucun moyen de m’en empêcher », l’attaque part sans être parée, « L’honneur ou la réputation ? T’es-tu déjà soucié de la mienne quand tu te fourvoyais avec la première venue, pour ne dire la première catin venue ? As-tu fait montre de respect pour moi en avançant des sentiments pour une autre ? », le vitriol verbal décompose la physionomie que l’outrecuidance récupère en lambeaux, ne pouvant lui opposer qu’une algarade : « De qui parles-tu au final, de moi ou d’Amos ? Laisse donc ces inepties à ton frère. Jamais il ne me serait venu à l’idée de développer des ressentis à l’égard de l’une de ces putains. J’ai toujours eu suffisamment de considération et d’égard pour épargner de ton regard ces passe-temps, face à la lenteur du développement de notre histoire, constamment ralentie par tes caprices », l’insatisfaction retrousse les lippes, tandis qu’à l’inverse des individus, les bistres billes retrouvent les moulures sous un soupir d’exaspération plutôt que d’extase, « J’hallucine, nous y revoilà… à la même dispute qu’il y a plus d’une année, où, pour piqûre de Billywig, tu n’en avais que faire de mes éclaircissements. Épargnons-nous donc ce temps… », cette porte dérobée se referme sous ses pupilles en obsidiennes démentant son propre emportement à susciter la confrontation. « Que tu l’admettes ou non, je le réitère ce sont tes erreurs qui nous ont menés là. Mais plus encore ton incapacité manifeste à les rattraper », elle se défait de son emprise, débusque le désespoir, de ses doigts sur le point de l’écarter encore. Remplaçant l’agacement, l’angoisse affole l’afflux sanguin. Tambour rouge de bataille devant Mórrígan. Ne me rabroue pas encore ! D’inacceptation, il se sépare, retrouve la verticalité, dos contre dossier, pieds sur parterre. « Ce n’est pas tant mon incapacité que mon absence de volonté à arranger quoi que ce soit, lorsque je ne suis pas la personne devant se faire pardonner de la rupture. Faut-il encore que je te rappelle par quel manque de respect tu en es venue à pouvoir lire le désespoir d’une femme n’ayant aucunement la chance que tu avais de pouvoir m’épouser, à quel point elle semblait profondément abîmée de cette impossibilité de ressentir une autre corde que mes doigts autour de son cou gracile ? », ne la considérant plus, pensées égarées parmi des souvenirs, paupières perdues sur les toiles ancestrales floutées, les ardeurs du foyer ne mettent en exergue que certaines imprécises facettes, profils plus ou moins flatteurs ainsi. « Ne compare pas une union à un instant partagé sans conséquence », relation réduite à rien le délogeant de son transitoire désintérêt : « C’est donc ainsi que tu résumes notre… vécu ? Bien… », pour ne pas dire couple, le ton démantèle le trouble. Pulsations plus puissantes. « Tu me reproches de ne pas t'avoir donné ma main mais tu ne m'as pas tendu la tienne », objure l’ondine, fredonne à la noyade, l’amour ou l’alcool pour profondeurs, sa chevelure débordée inondant sa blancheur. « Oh crois-moi, tu préfères que je la garde pour moi en ce moment ou mieux que j’aille la poser sur quelqu’un d’autre », s’entend-il reproduire le refus, menace moins voilée que les tableaux auxquels le digne descendant rend la vision. « Vous m’excuserez mais j’ai une nuit de folie et pas emplie de verbosités à passer », s’arc-boute d'un impudique sourire la mâchoire, alors que la dégaine dépareillée se relève et rhabille sa prestance en direction de la sortie. Abandonnant restes relationnels, famille fragmentée, éclats de voix comme de verre, les plus grosses ébréchures déjà fichées dans son cœur.

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: night drink (manoir familial - cahir)   night drink (manoir familial - cahir) EmptyJeu 21 Mai - 11:30

Night drink
I had a dream
I got everything I wanted
Not what you'd think
And if I'm bein' honest
It might've been a nightmare

Les accusations sabrent sans considération de l’autre, portées par l’incapacité de capituler. L’échine ne sait se courber, fragment du corps refusant de se plier à son injonction. « De qui parles-tu au final, de moi ou d’Amos ? Laisse donc ces inepties à ton frère. Jamais il ne me serait venu à l’idée de développer des ressentis à l’égard de l’une de ces putains. J’ai toujours eu suffisamment de considération et d’égard pour épargner de ton regard ces passe-temps, face à la lenteur du développement de notre histoire, constamment ralentie par tes caprices », les sourcils se plissent à l’évocation du frère et plus encore à l’évocation de ses caprices. Le belligérant ramène ses volontés à quelques fantaisies, s’affichant sans estime quant à ses aspirations. Finalement, il ne différait d’aucun, affichant sans vergogne une idée unilatérale du mariage. Idée ou ses volontés sont la règle, ou ses tromperies sont reléguées à des passetemps, comme le serait un jeu de bavboules, et où les ambitions n’attirent rien d’autre qu’un œil condescendant. Regard gentillet que l’on adresse à l’enfant qui annonce vouloir devenir le plus grand joueur de Quidditch, sa tête que l’on tapote avec sourire se disant que cette idée lui passerait en grandissant. Mais à la différence des autres, elle avait des attentes envers lui. Des espoirs, qu’il chasse négligemment se contentant de les réduire à néant, avec une condescendance qu’il revêt comme une seconde peau. « Ce n’est pas tant mon incapacité que mon absence de volonté à arranger quoi que ce soit, lorsque je ne suis pas la personne devant se faire pardonner de la rupture. Faut-il encore que je te rappelle par quel manque de respect tu en es venue à pouvoir lire le désespoir d’une femme n’ayant aucunement la chance que tu avais de pouvoir m’épouser, à quel point elle semblait profondément abîmée de cette impossibilité de ressentir une autre corde que mes doigts autour de son cou gracile ? », sans considération il continue, agrémentant son discours de scabreuses images. Elle avait manqué de respect ? Elle devait se faire pardonner de leur rupture ? As-t-il perdu la raison, noyé par ses travers ? Egaré dans sa morgue semblant laisser glisser sur lui tous les mots qu’elle avait pu prononcer, chassant ses requêtes sans essayer d’en comprendre le fondement. Les tensions, aucunement charnelles désormais, se réinstallent entre eux. Marquent la distance que la fierté est incapable de ravaler. « Comment veux-tu espérer un jour un mariage si tes efforts s’inscrivent dans le seul but de préserver ton propre orgueil, au détriment du reste ? » Les corps ne se touchent plus refroidis par la rancune qui ne cesse développer leurs racines entre eux. « Oh crois-moi, tu préfères que je la garde pour moi en ce moment ou mieux que j’aille la poser sur quelqu’un d’autre. Vous m’excuserez mais j’ai une nuit de folie et pas emplie de verbosités à passer » mots qui la heurtent, font hurler son être entre jalousie vorace et vexation, tordent ses entrailles de douleur. « Quand es-tu devenu si aveugle ? Imperméable à tout discernement ? » souffle t-elle, se questionnant elle-même plus qu’elle ne s’adresse à lui. Si la raison lui commande d’accueillir la sentence d’un haussement d’épaules désintéressé et de le laisser filer vers sa nuit de folie, son impulsivité lui interdit de lui laisser le dernier mot. D’un geste, étonnamment agile, elle se relève se saisissant dans un même mouvement de son bras, l’obligeant à lui faire face.

Seules les pointes de ses pieds touchent encore le sol, tandis que ses lèvres reviennent murmurer à son oreille - habitude dont il faudrait qu’elle se départ -, sa main prenant appui sur son bras. « Tu peux essayer de vanter ton indifférence, refuser de voir les évidences sous couvert de ta vanité démesurée. Mais je sais. Je sais qu’à chaque lippe que tu embrasseras, ton désir sera de te saisir des miennes, qu’à chaque corps que tu caresseras tu penseras au mien, souhaitant ardemment que je sois celle qui gémisse sous ton étreinte. Tu ne fais que remplacer ce que tu ne sais avoir, par des pâles substituts qui t’apporteront un plaisir éphémère mais aucune satisfaction ou passion » , la placidité chasse la colère, s’installant sur ses traits. Mais l’impassibilité n’existe qu’à travers les apparences, les viscères se tordent à l’idée que ses mains puissent toucher une autre. Faiblesse qu’elle ne reconnaitra pas, devant l’intriguant, plaisir qu’elle ne lui fera pas. Les talons reprennent position sur le sol, tandis que sa main remonte vers son visage se saisissant de son menton, ne lui laissant d’autre choix que celui de planter son regard dans le sien. « A chaque passetemps où tu te perdras, je m’éloignerais toujours un peu plus. Je me construirais en dehors de tes mains, jusqu’à que tu n’aies plus aucun pouvoir sur moi, » dans l’oralité le pouvoir se subroge aux sentiments, la vipère ne sachant les dissocier. Ne m’y pousse pas, ce n’est pas ce que je veux. La supplique interne ne prend pas forme entre ses lippes, l’orgueil comme solide barrage à ses prières.  « et ce jour il ne te restera guère plus que ta fierté et tes putes » douceur de la voix tranchant avec les mots auxquels elle donne vie. Fugace tristesse qui anime ses prunelles à l’évocation de cette éventualité. Sa main le libère enfin, s’attardant peut-être quelques secondes de trop, laissant son regard parcourir son visage quelques instants de plus. Traits déjà bien trop connus, mais qu’elle ne se lasse pourtant pas de redécouvrir. Refusant d’être celle restant derrière, abandonnée sous les regards inquisiteurs des portraits elle se détourne de lui prenant le pas vers l’embrasure de la porte, non pas vers une nuit de folie, mais vers les murs réconfortants, mais pas moins qu’étouffants, de sa chambre.




Pando
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Cahir Gaunt
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: night drink (manoir familial - cahir)   night drink (manoir familial - cahir) EmptySam 23 Mai - 22:01

Night drink
La nuit, on se torture à l'amiable

« Comment veux-tu espérer un jour un mariage si tes efforts s’inscrivent dans le seul but de préserver ton propre orgueil, au détriment du reste ? », déconsidère la franchise leur fatuité familiale, flagrant manque de modestie de ses membres, monarques de la misère, trop lourde pour se perdre ou se voler, sans autre valeur que sa persistance à tout prix. Compensant probablement un déséquilibre supérieur qui rend les esprits dévorants et dépensiers. Fantôme d’une suzeraineté hantant toujours les hauteurs, traversant pièces et paix. « Quand es-tu devenu si aveugle ? Imperméable à tout discernement ? », son faible questionnement froisse tout juste la réflexion n’évaporant qu’une ébauche d’explication : Peut-être au moment où la prunelle de mes yeux m’a été retirée ?, le Pur-feu se chargeant de la seconde. Tandis qu’elle s’agrippe, le retient, pourtant particulièrement immobile, il lui semble vaciller à nouveau vers la déraison et l’appel de l’ardeur. « Tu peux essayer de vanter ton indifférence, refuser de voir les évidences sous couvert de ta vanité démesurée. Mais je sais. Je sais qu’à chaque lippe que tu embrasseras, ton désir sera de te saisir des miennes, qu’à chaque corps que tu caresseras tu penseras au mien, souhaitant ardemment que je sois celle qui gémisse sous ton étreinte. Tu ne fais que remplacer ce que tu ne sais avoir, par des pâles substituts qui t’apporteront un plaisir éphémère mais aucune satisfaction ou passion », darde à son lobe la délicieuse, dépiction d’un moral en bourdon parmi les fleurs de macadam, pollinisant leur jactance commune mais la trainée sonore n’en accable que l’une d’entre les deux : « Est-ce que tu t’entends ne serait-ce que parler ? La présomption faite femme…», si le discours en est démuni, la figure saisie à sa partie saillante fait sentir la crispation à sa mignarde capture. Regards qui se réalignent. A sa vue, incapable de l’admettre, il a mal mais prend possession de ses pupilles, en y creusant de son insistance pour les détailler longuement avec un éblouissement malheureux. « A chaque passetemps où tu te perdras, je m’éloignerais toujours un peu plus. Je me construirais en dehors de tes mains, jusqu’à que tu n’aies plus aucun pouvoir sur moi, et ce jour il ne te restera guère plus que ta fierté et tes putes », face à la menace de mise à distance, sa respiration confuse, s’oppose à l’apparente imperturbabilité féminine, se dévoie contre les piques intoxiquées de l’arc de Cupidon mais n’y décoche qu’un doute en retour : « T’éloigner toujours plus ? », dément l’éprouvante et épouvantable convoitise, ramenant le fond de l’échine, faute de la faire ployer davantage, d’un bras impérieux en cambrure parfaite contre lui. « Tout ce que je retiens de ta tentative de chantage, est que même partie, défaite de la promesse coutumière de conserver notre lignage, mon emprise demeure présente autant que tu l’es », la prise est ferme sur les reins comme pour appuyer la remarque, avant que leurs doigts respectifs ne délaissent la gueule grossière et les lombaires. Sans supplique mais avec supplice, la robe de chambre se dérobe, seules les rugueuses résonances la retiennent encore, cherchent à l’embraser d’énervement plutôt que d’étreinte près de l’encadrement, se recadrant ainsi, de sorte à ne pas l’embrasser : « Souviens-toi des conditions de ton sursis », se croit bonne de prévenir la provocation sous le désordre de l’aorte, « Profite du temps qu’il te reste jusqu’à la date fatidique. Trois mois et demi sont bien courts pour organiser une cérémonie avec l’élu que tu n’as pas », temporalité qui s’égrène, autant de grains désagrégés de désagrément sous les molaires, la salive pour clepsydre, venant à manquer, asséchée d’attente et d’alcool. Ne permettant de la voir s'échapper encore, l'empressement la chasse presque : « Dépêche-toi. Va donc marchander ton amour. Courtiser les héritiers. Sors même ainsi pour devenir l’une des leurs », ma prêtresse des pécheresses en peignoir, injonction à l’imprudence, trop conscient de la propension de l’égarée à agir à l’inverse de ses requêtes et exigences. « Parce que comme tu le dis si bien, à la fin, putain et prétention resteront miennes », devant l’étourdissante disparition, la détresse se fait plus éclatante que l'éclairage.

ζ ζ ζ
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