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 Harfie + a fight that you were born to lose

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Message (ϟϟ) Sujet: Harfie + a fight that you were born to lose   Harfie + a fight that you were born to lose EmptySam 11 Avr - 14:56


A fight that you were born to lose
You try your hardest to leave the past alone.
This crooked posture is all you’ve ever known.
It is the consequence of living in between
The weight of family and the pull of gravity.


@Harfang Longbottom

Du bout des doigts, elle frôle le portrait de sa mère. Le même regard. Un peu de tendresse, un peu d'amour, un peu de réprobation. Ses doigts suivent le motif de sa robe et sa mère remue légèrement. « Arrange ta robe Algie. » Elle sourit doucement. Est ce que le portrait de sa mère lui a vraiment parlé, ou est-ce un simple souvenir ? Elle se détourne, et machinalement, passe le dos de la main sur sa robe. Elle la déteste. Vert bouteille, ample, c'est tout ce qu'elle a trouvé de digne. Digne des Longbottom. D'assez digne pour être de retour dans la demeure familiale.
Elle approche de la fenêtre et observe distraitement les terres qui entourent la maison. Elle n'aime pas être de retour ici. Tout son être lui crie qu'elle n'est pas à sa place. Mais Algie secoue la tête et une mèche s'échappe de son chignon. Elle devait revenir. Il le fallait. Et puis, il faut bien rendre compte de ce qu'il se passe aux Etats-Unis, de l'état du marché, de l'état de la plantation... Elle a conclut quelques contrats très intéressants avant son départ. De ceux qu'elle n'aurait pas pu obtenir si elle ne s'était pas glissée dans les pensées de ses interlocuteurs.

Elle n'en est pas fière.

La porte du petit salon où elle attend s'ouvre discrètement, et la petite voix fluette d'un elfe de maison l'informe que son frère sera bientôt là. « Merci Sally. » La petite elfe s'incline bien bas et la quitte, la laissant de nouveau seule avec ses pensées. Algie retourne une nouvelle fois son regard sur l'extérieur. Son frère, son soleil, tout ce qu'elle avait de plus précieux, celui à qui elle peut tout pardonner, à qui elle a même pardonné de partir... Ils ne se sont pas vus depuis des mois. Un an peut être, depuis la dernière fois qu'ils se sont croisés ? En coup de vent, Algie ne sait même plus dans quel pays. Elle se souvient qu'il faisait froid. Elle se souvient que le voir avait réchauffé l'atmosphère. Et puis, elle avait dû repartir, et ils avaient repris leur correspondance. Oh, comme il lui manquait !
Alors la voilà, dans le petit salon de la demeure familiale, le cœur battant et les mains tremblante, aussi heureuse qu'angoissée de le revoir. Responsable du recensement des nés-moldus. Comment ? Pourquoi ? Qu'est ce que ? Les questions se précipitent, tourbillonnent dans son esprit, roulent sur sa langue et elle ne comprend plus rien. Il ne fait aucun doute que son père y est pour quelque chose. Mais pourquoi, par Merlin, pourquoi Harfang aurait-il accepté un tel poste ?

Son père... Machinalement, elle mordille sa lèvre inférieure. Lui, elle se serait passée de le revoir. Sitôt arrivée, il avait levé un sourcil, désapprobateur. « Algie. Votre posture ne s'est pas améliorée. » Elle avait retenu une grimace. S'il savait. Vider son esprit en sa présence, le plus possible. Algie n'est pas capable d'occlumencie, elle n'a jamais été formée. Alors elle porte la vérité comme un étendard. Dans la mesure du possible. Et avec son père, c'est une vérité pour trois mensonges. « Nous parlerons des ventes demain matin, dans mon bureau. » Et il était parti, la laissant là, avec ses bagages. Elle avait retrouvé sa chambre, égale à elle même, avec tout ce qu'elle y avait laissé.

Et la voici, en début de soirée, à attendre tandis que le soleil se couche sur le domaine. Elle a envoyé une note à son frère dès qu'elle est arrivée. Elle savait qu'il n'allait pas laisser passer cette occasion, qu'il viendrait la voir. Même si elle est un peu échevelée, qu'elle a à peine eu le temps d'enfiler cette robe que l'elfe de maison a sorti pour elle...

Le cœur qui bat toujours plus fort, si fort qu'il risque de sauter de sa poitrine. Et la porte s'ouvre. Et il est enfin là. Exactement comme il a toujours été. Il ne s'est pas soudainement transformé en leur père, et le soulagement pourrait la faire pleurer, là et maintenant. Mais au lieu de cela, c'est un grand sourire, lumineux, qui vient éclairer son visage. « Harfang. » Son prénom comme un soupire, son prénom comme quelque chose d'évident. Et elle traverse la pièce au pas de course et se jette dans ses bras, entourant son cou des siens. Son visage niché contre son épaule. Il est toujours beaucoup plus grand qu'elle, même lorsqu'elle porte ces stupides talons que l'étiquette l'oblige à porter. Il est toujours lui. La même chaleur, la même tendresse pour elle. Et elle le garde contre elle, parce que si elle le lâche tout de suite, elle va s'effondrer. Algie ne jure que par son indépendance, elle fera tout toute seule. Mais Harfang, ça reste son monde qu'elle veuille l'admettre ou pas.
Alors, quand enfin, rassurée, elle esquisse un pas en arrière, elle pose une main sur la joue de son frère. Elle n'a pas perdu son sourire depuis qu'il est arrivé. « Tu m'as tellement manqué. » Et sa voix est si douce quand elle lui annonce ça. Elle déborde d'amour, cet amour que leur père a toujours dénigré, toujours jugé comme une faiblesse. Sa main glisse et prend celle de son frère dans la sienne, les dirigeant vers la petite table basse où Algie a fait apporter du thé et des scones. Oh comme ils lui ont manqué aussi. Personne à New York n'en fait d'aussi bon.
Et elle continue de regarder son frère, tout en servant deux tasses. Ivre de le revoir, elle ne peut s'en lasser.
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Harfang Longbottom
sans camp
Harfang Longbottom
crédits : @CORVIDAE (avatar) ; non uccidere (signa).
face claim : louis garrel.
pseudo : harizon.
Harfie + a fight that you were born to lose 200726083725741139
études : (promotion 1900) - serdaigle des plus appliqués de la célèbre Poudlard, le graal du précieux insigne de Préfet-en-Chef sur le poitrail.
particularité : occlumens (stade 2).
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Harfie + a fight that you were born to lose   Harfie + a fight that you were born to lose EmptySam 18 Avr - 12:58

a fight that you were born to lose.
you try your hardest to leave the past alone. this crooked posture is all you’ve ever known. it is the consequence of living in between the weight of family and the pull of gravity. --- @algie longbottom

Le courrier matinal pouvait dissimuler bien des choses et était généralement annonciateur de l'humeur de la journée à passer. Cours de la bourse, problèmes dans une succursale au bout du monde, lettre d'admiration ou encore de haine... Harfang était passé par tous les types de missives qu'il était possible de recevoir. En bon adepte de la correspondance (et légèrement maniaque sur les bords), il avait développé son propre système de tri, non sans se passer de l'aide de Gilly qui les pré-triait d'abord par ordre d'importance. Ainsi, les affaires traitant du Ministère se retrouvaient, depuis peu, en haut de la pile, suivies par les nouvelles du jour, ensuite venaient tout ce qui était lié à l'entreprise Longbottom, pour terminer sur les missives personnelles. Un choix délibéré, qui permettait à l'homme de garder le meilleur pour la fin. Ces lettres, venant généralement d'Atlas ou d'Algie, lui mettaient du baume au cœur et lui permettaient d'envisager la journée sous un jour nouveau. Même si, il devait le reconnaître, Atlas se retrouvait aux abonnés absents depuis un moment. Pourtant, plus rien n'avait d'importance. Harfang avait découvert l'écriture brouillon de sa sœur si nerveuse au détour d'une note. Elle était revenue. Enfin, au bercail. Cela faisait un moment que les héritiers Longbottom ne s'étaient pas retrouvés ensemble, et la dernière fois n'était même pas dans ce pays. Si l'idée de retourner chez lui, chez eux ne l'emballait pas aux premiers abords, rien n'aurait pu le dissuader de s'y rendre. Pour retrouver Algie. Retrouver sa petite sœur.
« - Fais préparer une voiture, Gilly. J'ai à faire ce soir. »
L'elfe s’exécute sans tarder et c'est une voiture enchantée du Ministère qui attend Harfang à la sortie du travail. L'un des seuls plaisirs coupables qu'il s'accorde, une Dodge rutilante sans chauffeur, prête à le mener à destination, à moins de deux heures de la prestigieuse Londres. Destination : Bibury, ses collines et son air moyenâgeux. Comme un retour vers le passé. Littéralement.

Le choix du transport n'est pas indélibéré. Dans celui-ci, il peut encore travailler, encore griffonner quelques mots sur des parchemins jaunis. Mais il peut surtout mettre ce temps à profit pour réfléchir. Il n'est pas anodin qu'Algie revienne au pays, pas à ce moment précis, pas après sa promotion. Tout cela est probablement lié, Harfang connaît trop bien sa sœur. Pourtant, malgré tous ces indices, il ne peut s'empêcher de trépigner d'impatience. Qu'importent les véritables raisons. L'important est qu'elle est là.

La silhouette du manoir imposant se découpe dans le soleil couchant. Quelques chandelles sont allumées et volettent dans les endroits stratégiques : en bas, dans le boudoir où l'attend probablement Algie ; à l'étage, dans le bureau paternel où il complote sans doute encore seul Merlin sait quoi. À mesure qu'il se rapproche, le corps du brun se tend, ses mâchoires se serrent. Trop de souvenirs douloureux sont liés à cette demeure. Il est là pour Algie. C'est ce qu'il se répète inlassablement.

Les roues glissent sur le gravier et repartent après avoir déposé leur livraison : Harfang prendra le réseau de cheminette pour rentrer. La porte d'entrée s'ouvre sur Sally, la mère de Gilly - les deux ne se saluent pas, trop cantonnées dans leurs rôles. L'homme n'a pas le temps de se diriger vers le petit salon, que l'elfe l’apostrophe déjà de sa voix fluette.
« - Monsieur votre Père souhaite vous voir avant toute chose, Maître. »
Les yeux au ciel, le poing qui se serre - évidemment, c'était à prévoir. Il l'enverrait bien traire les hippogriffes, son père. Toutefois, les convenances et les apparences avant tout.
« - Bien sûr. »
Des pas pesants le mènent au premier, où il découvre son père attablé derrière son imposant bureau. Harfang se tient dans l'embrasure de la porte, jusqu'à ce qu'il le remarque.
« - Harfang. Entrez. »
- - -

Entrevue dont il aurait pu se passer. Où le père s'enquérait de ses nouvelles activités, s'assurait qu'il avait bien placé son pion. C'était difficile, mais il fallait lui faire entendre ce qu'il voulait. Pour le moment. C'est de foulées plus rapides qu'il rejoint le boudoir, où Algie doit l'attendre depuis un long moment. La porte bascule et elle est là, dans le crépuscule - telle un portrait de la renaissance, bien vite fendu d'un sourire éclatant, ses boucles brunes s'évadant d'un chignon dont on devine qu'elle n'a plus l'habitude d'en porter. Elle se dirige vers lui et il referme les bras sur sa taille, la faisant tournoyer dans un éclat de rire. Elle est la seule avec qui il se permet de ne pas maintenir les apparences - d'être vraiment lui-même.
« - Tu m'as manquée aussi, Gigie. »
Son sourire, sa bonne humeur, ses paroles aiguisées, son parfum caractéristique et rassurant de mûres. Ils ne tardent pas à se diriger vers les canapés confortables, prêt à déguster le thé, même si l'heure est passée. Harfang soupire en desserrant le nœud de sa cravate, trempe les lèvres dans la boisson sucrée. Sans que ses yeux ne se détachent de sa petite sœur.
« - Dis-moi, quelles sont les nouvelles d'Amérique ? Est-ce que tu as finalement trouvé l'acromentula qui semait la pagaille dans le bayou ? »
Petit sourire en coin, Harfang ne doute pas des capacités de sa sœur. Cependant, il tenait à avoir le fin mot de l'histoire, ses lettres n'ayant pas rapporté le combat probablement acharné.
« - Oh, tant que j'y pense. Sa main se dirige vers l'une des poches intérieures de son veston, en ressort un collier au bout duquel pend une longue dent dorée. J'ai réussi à récupérer cette relique, avant de quitter le Département des Mystères. Je suis certain que tu ne l'as pas encore dans ta collection. »
Une des dents d'or qu'il avait récupéré sur un dragon des sables acquis il y a des années de cela. Le spécimen était assez rare pour pouvoir en faire un cadeau à une spécialiste telle qu'Algie.
(c) sweet poison


Dernière édition par Harfang Longbottom le Lun 11 Mai - 1:23, édité 1 fois
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Harfie + a fight that you were born to lose   Harfie + a fight that you were born to lose EmptyLun 20 Avr - 10:19


A fight that you were born to lose
You try your hardest to leave the past alone.
This crooked posture is all you’ve ever known.
It is the consequence of living in between
The weight of family and the pull of gravity.


@Harfang Longbottom
Il défait sa cravate, et il redevient son frère. Son Harfang, celui qui n'existe que pour elle. Un instant, elle ne peut s'empêcher de replonger dans un souvenir. Elle se revoit encore, fillette à la robe tâchée, ses cheveux emmêlés, et lui, pas vraiment dans un meilleur état. Un elfe de maison qui s'active à tenter de les rendre présentable avant que leur père ne les voie. S'il voyait ses deux enfants uniques agir comme de petits sauvageons, à n'en pas douter que la correction serait sévère.
Et les voilà, adultes, Algie incapable de se souvenir comment faire tenir ses cheveux dans un chignon qui ne tuerait pas sa mère une seconde fois, et Harfang, soudain plus naturel, avec un sourire lumineux. Leur petit monde secret. Personne ne les voit jamais comme ça. C'est un spectacle qui n'est réservé qu'à l'autre, acquis par les années à n'avoir que l'autre membre de la fratrie pour agir naturellement. Deux faces d'une même pièce.

Il la sort de ses pensées, et elle rit doucement, euphorique. Elle repose sa tasse de thé, trop animée. C'est toujours comme ça. La passion l'emporte et la voilà qui parle avec les mains. « Oh, elle m'a donné du fil à retordre ! J'ai mis trois jours à la traquer, trois jours ! Et il faisait une chaleur là bas, incroyable. Mais, j'ai fini par la trouver, et le pire, c'est qu'un sorcier la gardait chez lui. » Elle soupire légèrement, et lisse machinalement sa jupe. Elle avait du combattre le sorcier et l'accromentula en même temps. Ça avait été quelque chose ! « Je ne sais pas ce qui lui est passé par la tête. Il a du se dire qu'il pourrait, je ne sais pas, la domestiquer, j'imagine. Bref. J'ai récupéré l'acromentula, et je l'ai remise aux autorités. J'aurais bien voulu récupérer un peu de son venin, mais ils ne m'en ont pas laissé le temps. » Elle relève la tête et sourit de nouveau. « Ils ont organisé une soirée après ça, pour me remercier. Rien à voir avec les soirées qu'on a ici. Je ne sais pas si tu peux le croire, mais Fang je me suis amusée. Pour de vrai ! » Les soirées mondaines organisées ici ne sont que très rarement source d'amusement. Et si elles le sont, c'est car Algie se rit de la bonne société.

Harfang sort un collier d'une de ses poches, et un éclat doré vient presque éblouir Algie. Elle fronce légèrement les sourcils, et lorsqu'elle reconnaît l'objet, sa bouche s'entrouvre sous la surprise. Si elle ne l'a pas encore dans sa collection ? Il lui faut un instant pour retrouver l'usage de la parole, et ses doigts frôlent l'objet. « C'est le dragon des sables qui a été retrouvé il y a quelques années ? » Elle demande pour la forme, mais cela ne fait aucun doute. Elle aurait tant voulu venir voir la carcasse, c'est un événement rarissime de retrouver un dragon des sables qui ne soit pas seulement un squelette. Mais à cette époque, elle se trouvait en Asie. Impossible de venir le voir. Elle avait suivi l'affaire du mieux qu'elle pouvait dans les journaux. « Oh, Harfang... C'est magnifique. Cette dent est tellement rare, et je n'ai jamais pu vérifier par moi-même, mais j'ai lu que les dents conservaient des propriétés magiques même des décennies après la mort... Quelque chose qui permettrait de rester cacher, ou de protéger quelque chose, les traductions n'étaient pas parfaites et... » Oh non. La voilà qui parle trop. Elle se tait soudain, le collier dans la main. C'est un si beau cadeau. Elle cesse de le fixer, et regarde son aîné. Tendresse.

« Merci. » Ça n'a pas l'air de grand chose, mais ce simple mot est chargé d'émotion. Elle pose une main sur celle d'Harfang.

Et puis, ça lui revient. Pourquoi elle est revenue, pourquoi elle avait peur. Il le lui a rappelé, une minute plus tôt. Avant de quitter le département des mystères. Une boule se forme quelque part dans son estomac, et elle reprend sa tasse de thé, avalant une gorgée d'earl grey. Avec un nuage de lait, toujours.
Algie est différente d'Harfang en cela également. Elle se dit parfois que c'est parce que leur père l'a forcée à apprendre la legilimencie, et qu'il a gratifié son fils de l'occlumencie. Harfang est bien meilleur pour cacher ce qu'il ressent, alors qu'Algie, peu importe combien elle essaiera, il y aura toujours un peu de vrai qui s'échappera d'elle.

« Beaucoup de choses ont changé depuis que je suis partie. » elle déclare doucement, tentant de maîtriser son expression. Une chose qu'elle n'a jamais faite ni su faire d'ailleurs auprès de son frère. Mais maintenant, plus que jamais, le doute est permis. Jamais, jamais elle n'aurait cru que cela arriverait un jour. Mais depuis quelques semaines, les questions ont laissé place à l'angoisse et à plus de questions encore. Elle ne sait pas vraiment comment continuer à partir de là. Elle marche sur des œufs, elle qui a toujours été franche et bien trop directe pour son propre bien. Alors, elle relève la tête, et cesse de fixer son thé, pour observer son frère.
A quoi pense-t-il ?
Est-il toujours le même, son Harfang avec qui elle a grandi, qu'elle connaissait mieux que personne ?
Celui qui était toujours auprès d'elle ?
Celui avec qui elle a lutté contre son père comme ils pouvaient ?
Ils ont souffert de la même façon. A quel moment a-t-il changé ?

Une part d'elle refuse de croire qu'il a changé. Il y a une erreur, il y a forcément quelque chose qu'elle ignore, elle le connaît, il n'est pas comme ça, il n'a pas les mêmes idées que leur père. Alors pourquoi avoir accepté un poste qui soutient les idées de leur paternel ?
Elle se mord la lèvre un instant, et puis ça sort. Brutal, et direct comme elle. « Harfang, pourquoi avoir changé de poste ? Pourquoi un tel poste ? » qu'elle insiste, sans le nommer pour autant. Nommer les choses, ça les rendrait vraies. Alors, Algie scrute le visage d'Harfang dans l'espoir de trouver quelque chose. N'importe quoi, un indice qui prouve qu'il n'y croit pas.

De sa vie, jamais elle n'a eu envie d'utiliser la légilimencie sur son frère.
Jusqu'à maintenant.
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Harfang Longbottom
sans camp
Harfang Longbottom
crédits : @CORVIDAE (avatar) ; non uccidere (signa).
face claim : louis garrel.
pseudo : harizon.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Harfie + a fight that you were born to lose   Harfie + a fight that you were born to lose EmptyMer 29 Avr - 23:22

a fight that you were born to lose.
you try your hardest to leave the past alone. this crooked posture is all you’ve ever known. it is the consequence of living in between the weight of family and the pull of gravity. --- @algie longbottom

Pendant un instant, il oublie, Harfang. Il oublie le poids des responsabilités qu'il a laissé à la capitale. Il oublie les rendez-vous qui s'enchaînent, les courriers qui s'accumulent, les noms qui continuent de défiler sous sa plume. Il oublie les regards mauvais, il oublie les remontrances, les accusations. Il oublie les mauvais coups, les mensonges, la cupidité, la malhonnêteté, les regrets, les remords. Seule reste Algie. Algie et son rire communicatif, Algie et sa candeur, Algie et son impulsivité. Eux deux dans ce boudoir, à ignorer le reste du monde, à le refaire selon leur vision. Eux deux dans cette maison, face aux autres, c'est ce qui l'a toujours poussé à tenir. Ce qui continue à le faire avancer. Alors, certes, dès qu'il a pu, il a quitté le manoir familial. Malgré lui, il a laissé sa petite sœur derrière, sans un regard en arrière. Si c'était à refaire ? Il l'ignore. Ce qu'il sait, c'est qu'elle ne s'est jamais démontée, qu'elle a toujours eu la hargne. Sans doute cela a-t-il fait d'elle la femme qu'elle est aujourd'hui. Elle est brave et conquérante, ce qu'il ne sera jamais.

Et il veut tout savoir. Ce qu'elle a fait en Amérique, les aventures qu'elle a vécu, qui elle a rencontré, à qui elle cloué le bec - comme d'habitude. Pourtant, il sait qu'une part d'elle lui échappera toujours. Alors, il se repaît de tout ce qu'elle veut bien lui offrir. Des moindres détails de sa vie colorée, le contraste parfait de sa grisaille londonienne. De son sourire, de ses mimiques, du léger accent américain - quelle horreur ! - qui se glisse, malgré elle, dans certaines de ses intonations. Il imagine la scène : Algie en aventurière sans peur, suant à grosses gouttes à la recherche d'un monstre à huit pattes.
« - Un sorcier ?, s'étonne-t-il, agrémentant son récit de ses commentaires. Oh, sûrement. Ou il se sentait très seul. Humour déplacé, quand on sait que les Acromentula ont la capacité de s'exprimer comme les humains. Tu as bien fait. De la remettre aux autorités. Tu n'aurais pas... ?, commence-t-il, une lueur d'espoir dans les yeux, bien vite soufflée lorsque sa cadette lui annonce qu'elle n'a pas eu le temps de récupérer de venin. Fichtre. Doux sourire qui prend place sur ses lippes lorsqu'elle parle de la soirée qu'elle a vécu. Il peut imaginer, en ayant expérimenté de similaires, mais jamais en Angleterre. Ils ont dû te célébrer comme l'inventeur de la Pimentine. »
Le moment est tout choisi pour lui offrir le présent qu'il avait mis de côté en quittant le Département des Mystères, pensant tout spécialement à Algie. Tant pis si elle n'avait pas pu lui rapporter une goutte du venin si convoité, il lui offrait tout de même ce trésor précieux. La surprise qu'elle affiche sur son visage redouble le sourire gourmand de Fang. Il s'attendait à ce genre de réaction, et doit avouer ne pas être déçu.
« - C'est le dragon des sables qui a été retrouvé il y a quelques années ?
- Celui-là même. Toutes les parties de son corps ont été exploitées jusqu'à la moindre miette. Je ne suis pas peu fier d'être parvenu à sauver ce maigre lot. »
Elle s'emballe, la brune, part dans des explications concernant les propriétés magiques secrètes des dragons des sables, tandis qu'il la couve d'un regard amusé. Évidemment, il ne lui dira rien des découvertes qu'ils ont pu faire, au Ministère, mais disons qu'elle n'est pas très loin de la vérité.
« - Merci. »
Il ne répond pas, se contente de poser une main sur la sienne. Il ferait tout pour elle, c'est tacite, mais évident.

La main d'Algie ne reste pas longtemps dans la sienne, et il le sent directement, Harfang, que quelque chose a changé. Il le voit dans ses yeux, dans la crispation soudaine de ses épaules - pas besoin de lire dans les pensées pour savoir à quoi elle pense.
« - Beaucoup de choses ont changé depuis que je suis partie. »
L'homme ne la quitte pas des yeux, se recule dans le canapé nonchalamment, un bras en travers du dossier. Il reprend une gorgée de thé, l'air de dire "oh, vraiment ?", opine du chef sans nier.
« - C'est vrai. Notre succursale à Manchester est en pleine expansion, commence-t-il en énumérant sur ses doigts. Le prix du sang de salamandre a chuté de vingt pour-cent en bourse. Grindelwald a pris le pouvoir du gouvernement. Les Dumbledore s'adressent à nouveau la parole... Ah, et la moustache revient à la mode. »
Il sait que ce n'est pas la réponse qu'elle attend, et sans doute risque-t-il ses foudres en lui répondant de telle sorte. Harfang les redoute déjà, tandis que la question sort finalement, frontale.
« - Harfang, pourquoi avoir changé de poste ? Pourquoi un tel poste ?
- Ah. Oui. Il repose la tasse de thé sur la table basse. Ça, aussi. Il retient un soupir, sent que la conversation va être longue et douloureuse. Je ne vais pas te dire que le salaire était plus alléchant, ce serait une bien maigre excuse. Il ne veut pas lui mentir, jamais. Mais il ne peut pas lui dire toute la vérité. Pas encore. Il se lève, fait quelques pas lents, pour détendre ses jambes. Juste assez pour dissimuler sa nervosité. Je suppose que tu n'as jamais rencontré Grindelwald. Vu en photo dans les journaux, peut-être ? Il a quelque chose de très convainquant dans la verve, si tu veux mon avis. Doigts croisés au bas du dos, comme à chaque fois qu'il se met à réfléchir. Il arrête de faire les cent pas, se tourne finalement vers Algie. Père a financé sans vergogne le coup qu'il a monté contre l'ancien Ministère. Grindelwald m'a fait la proposition en personne. Qu'est-ce que j'aurais dû faire ? Il lui pose la question, sincèrement. Tu penses qu'un refus et une poignée de main auraient fait l'affaire ? Que j'aurais pu retourner au Département des Mystères sans un regard en arrière ? Parfois, je me pose la question, mais la réponse est bien évidente. Je n'étais pas en position de refuser, Algie, voilà la vérité. »
(c) sweet poison


Dernière édition par Harfang Longbottom le Lun 11 Mai - 1:21, édité 1 fois
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Harfie + a fight that you were born to lose   Harfie + a fight that you were born to lose EmptyJeu 30 Avr - 10:43


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@Harfang Longbottom
Il y a une infinie lenteur dans les mots de Harfang. Il prend son temps, énonçant des bêtises, qui fut un temps l'auraient amusée. Fut un temps, elle aurait répondu, pleine d'humour. Mais il y a quelque chose, une tristesse, une angoisse, qui fond en elle, et qui lui fait légèrement pincer les lèvres. Algie n'a jamais aimé la lenteur. Algie a toujours foncé, probablement un peu trop. « Ah. Oui. » Il prend son temps, et pose sa tasse de thé, ignorant sciemment les poings fermés de sa sœur, c'est sûr. Il la connaît pourtant, il sait ô combien elle n'aime pas tourner autour du pot. Le tintement de la tasse la ferait presque sursauter, tant elle s'est tendue. Regrets. A-t-elle eu raison d'amener ce sujet ? N'aurait-elle pas pu, au moins une fois dans sa vie, garder sa stupide bouche fermée ? Faire comme si de rien n'était, seulement retrouver son frère, se laisser aller à la joie et profiter de ce qu'elle connaît ?
Non, elle n'aurait pas pu. Elle n'aurait pas pu, car depuis qu'elle a appris la nomination de son frère à un poste qu'elle ne comprend pas, elle n'a cessé d'y penser. Elle a trop tourné ça dans sa tête, et l'angoisse est trop forte pour qu'elle puisse faire semblant. Mais que veut-elle alors ? Parce qu'elle sait déjà, alors que Harfang prononce le nom de Grindelwald que cette conversation ne va pas lui plaire.

« Il a quelque chose de très convainquant dans la verve, si tu veux mon avis. » Algie relève brutalement la tête au même instant où son frère se tourne vers elle. Il ne peut pas rater son expression. Le choc. Ses sourcils qui se lèvent, ses yeux qui s'élargissent légèrement. Sa bouche s'ouvre, pour dire quelque chose, mais quoi. Qu'est ce qu'elle peut dire à ça ? Bien sûr qu'elle a entendu parler de Grindelwald, de ses idées surtout. Elle ne l'a pas rencontré, et en toute honnêteté, elle n'espère pas croiser la route du sorcier un jour. Mais ça. Convainquant. Harfang a été convaincu.
Ses espoirs, ceux qu'elle ne pouvait s'empêcher de nourrir en arrivant ici s'émiettent à chaque seconde, laissant ce gros vide quelque part dans son cœur. Un vide qui a la forme de Harfang. Elle a l'impression qu'elle le perd en même temps qu'il confirme toutes ses craintes.

Et puis, passé le choc premier, c'est la colère qui prend sa place. « Père a financé sans vergogne le coup qu'il a monté contre l'ancien Ministère. Grindelwald m'a fait la proposition en personne. Qu'est-ce que j'aurais dû faire ? » Elle aurait pu parier que son père était derrière ça. Ce n'est pas une surprise, venant de l'homme qui leur a fait vivre tant de choses affreuses. En soi, cela confirme seulement qu'il est exécrable, et qu'Algie ne pourra jamais éprouver d'amour paternel. Mais que Harfang, son Harfang, la personne qu'elle aime le plus en ce monde prenne cette route... Non. « Tu aurais du dire non. » La sentence tombe, dure, irrévocable. Algie ne réalise même pas qu'elle s'est levée à son tour. Sa voix ne tremble pas, mais ses mains oui. « Tu penses qu'un refus et une poignée de main auraient fait l'affaire ? » Probablement pas. Mais il aurait pu se battre. Il aurait pu lutter. Algie, elle, ne se serait pas laissée faire. « Que j'aurais pu retourner au Département des Mystères sans un regard en arrière ? » Probablement pas non plus. Et quelque part, si Algie était honnête, elle pourrait admettre qu'il y a du vrai dans ce qu'il dit. Mais non, Algie est déjà bien trop aveuglée. Par la colère, par le choc, par ce qu'elle considère comme une trahison. « Parfois, je me pose la question, mais la réponse est bien évidente. Je n'étais pas en position de refuser, Algie, voilà la vérité. » Il lui donne ça, comme si ça allait tout arranger.

Mais ça n'arrange rien. Il y a un feu qui brûle en Algie, un feu qui a atteint ses grands yeux bleus. « Non. » Elle avance vers lui. Qui est-il ? Elle aurait presque du mal à le reconnaître. « Non, la vérité, c'est que tu agis comme un égoïste. » Elle déclare ça entre ses dents serrées, et son cœur qui bat si fort que Harfang doit forcément l'entendre. Moins d'un mètre les sépare, et pourtant Algie se sent plus loin de lui que lorsque des océans étaient entre eux. « Harfang, est ce que tu réalises ? Est ce que tu réalises que tu joues le jeu de Père, que tu suis ses idées ? » Une pointe de désespoir qu'elle ne parvient pas à effacer coule de ses mots. Pitié, Fang, dis moi que c'est faux. Dis moi que tu n'y crois pas, dis moi que c'est une ruse. Je t'en supplie.

Ne me laisse pas seule.
C'est le départ de Harfang qui se joue une nouvelle fois. Mais au lieu de la tombe de leur mère, c'est son portrait qui leur sert de témoin. Et si, à l'époque Algie avait peur, ce n'est rien comparé à la tempête qui se dirige aujourd'hui sur eux.

« Tu aurais du refuser. » Elle veut se détourner, elle veut cesser de le regarder, parce que le voir alors qu'elle ne le reconnaît plus la brise un peu plus. Et pourtant. Et pourtant, c'est plus fort qu'elle, parce que même furieuse, même perdue, il est ce qui a toujours été le meilleur dans sa vie. Alors, Algie, presque malgré elle, avance, et efface l'espace entre eux. Ses mains viennent se poser sur les joues de Harfang, enserrant doucement son visage, et le forçant à la regarder dans les yeux. Elle veut trouver quelque chose, n'importe quoi. Une preuve là dedans, qu''il est toujours son frère. Mais Harfang est un occlumens. Et contrairement à elle, il a toujours su mieux cacher ses émotions et ses secrets.
Pas elle. C'est écrit sur chacun de ses traits, sur ses larmes qui menacent à tout instant de déborder, qu'elle est brisée par les choix de son frère. « Tu as vraiment décidé de le suivre. » Un constat à mi-voix, incapable de vraiment y croire encore. « Tu as tout trahi. Tout ce en quoi tu crois. Tous ceux qui t'aiment. » Elle pense à elle, elle pense à Atlas Alors, elle le lâche, et fais trois pas en arrière, comme si elle s'était brûlée. « Tu es comme Père. » C'est un coup bas. C'est ce qu'elle aurait pu dire de pire. Le comparer à un monstre pareil. Et dès que les mots ont quitté sa bouche, elle les regrette immédiatement. Mais sa fierté l'empêche de le reconnaître immédiatement. A la place, elle y repensera dans quelques heures, et se détestera.
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Harfang Longbottom
sans camp
Harfang Longbottom
crédits : @CORVIDAE (avatar) ; non uccidere (signa).
face claim : louis garrel.
pseudo : harizon.
Harfie + a fight that you were born to lose 200726083725741139
études : (promotion 1900) - serdaigle des plus appliqués de la célèbre Poudlard, le graal du précieux insigne de Préfet-en-Chef sur le poitrail.
particularité : occlumens (stade 2).
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Harfie + a fight that you were born to lose   Harfie + a fight that you were born to lose EmptyMer 6 Mai - 22:10

a fight that you were born to lose.
you try your hardest to leave the past alone. this crooked posture is all you’ve ever known. it is the consequence of living in between the weight of family and the pull of gravity. --- @algie longbottom

Soufflée, son impression de pouvoir enfin oublier un peu le Ministère. Le sentiment n'aura pas duré longtemps, à peine l'espace d'un instant. Il aurait du s'en douter, Algie n'a jamais été du genre à tourner autour du pot. Naïvement, il se disait peut-être qu'elle attendrait un peu, profiterait de ces retrouvailles qui arrivent si rarement, ces dernières années. Mais elle a trop besoin de s'assurer que son frère n'a pas changé. Qu'il est toujours lui-même, le Harfang qui la soutient dans tous ses moindres coups. Car, s'il n'est plus ce frère-là, cela voudrait dire qu'il désapprouve tout ce qu'elle est devenue aujourd'hui. Or, c'est la dernière chose qu'il ferait. Malgré lui, il se crispe, le brun. Il ne peut même pas comprendre comment elle peut envisager la chose en l'accusant. Pourquoi n'essaye-t-elle pas de comprendre la situation, de le comprendre, lui ? Est-si facile de penser qu'il a simplement pu lui tourner le dos, à elle et à leurs idéaux ?

C'est la peur, qui la fait parler. Elle, pourtant si courageuse, a fini par avoir peur de son plus vieil allié.

Le mur, qu'il laisse habituellement tomber en la présence de sa cadette, se reforme peu à peu. Il utilise l'ironie comme barrière pour ne pas céder. Sa sœur, cependant, n'y est pas réceptive. Boule de nerfs et sang chaud, elle se lève également, pour lui faire face. Son refus claque, catégorique. Tu aurais du dire non. Il l'aurait fait, Algie, il l'aurait fait, si seulement Albus Dumbledore n'était pas arrivé dans le tableau. S'il ne lui avait pas lancé ce regard qui lui criait d'accepter. Ce regard qui, malgré les années passées, avait convaincu Harfang qu'il avait un rôle à jouer dans l'histoire. Il avait décidé de faire confiance à un vieil ami, comme il espérait qu'Algie puisse lui faire confiance aujourd'hui. Sauf qu'elle ne pouvait pas. Elle ne voulait pas. Il aurait dit non, si les choses avaient été différentes, mais ses arguments restaient véridiques. Grindelwald ne l'aurait pas laissé refuser comme ça. Il y avait un ton menaçant, sous ses paroles mielleuses. Et, évidemment, Eustache était dans le coup, également. Il s'était senti piégé.

La brune ne veut pas comprendre, ne veut pas accepter ses explications. Elle qui est partie, loin de tout ça, loin de cette réalité, conquérir le monde, affirme maintenant haut et fort son jugement. Car elle ne voit qu'une partie de l'iceberg.
« - Non, la vérité, c'est que tu agis comme un égoïste.
- Un égoïste ?, reprend-il, en gardant son ton posé. Feu qui dévore Algie, qui s'escrime contre la glace, la froideur qui a repris possession d'Harfang. »
Un égoïste, vraiment ? Pour peu, il dirait même qu'il agit à l'inverse d'un égoïste. Il a accepté une mission dont il n'avait même pas idée. Il tente de sauver la vie de personnes qu'il pourrait simplement ignorer, en détournant les yeux. Alors, oui, Algie n'en sait rien. Mais elle ne fait même pas l'effort d'essayer de lui trouver un prétexte. Trop prompte à le juger.
« - Harfang, est ce que tu réalises ? Est ce que tu réalises que tu joues le jeu de Père, que tu suis ses idées ? Tu aurais du refuser. »
Le désespoir s'entend dans sa voix. Et, même s'il veut rester de marbre devant elle, s'il ne veut pas trahir sa parole et ses émotions, il ne peut décemment pas laisser sa petite sœur comme ça. Son instinct lui pousse à lui dire la vérité. Après tout, elle ne les trahirait pas. Pourrait même les aider, son retour sur le territoire comme une force, un roc à ses côtés, plutôt qu'un boulet à ses pieds. Elle vient jusqu'à lui, pose ses mains sur son visage. Échange de regards. Il est prêt à lui dire - tant pis pour le reste. Sacrifier sa relation avec sa sœur n'a jamais fait partie du contrat.
« - Algie, écoute, je...
- Tu as vraiment décidé de le suivre. Elle l'interrompt, le coupe dans son élan de sincérité. Il secoue la tête, lui saisit les poignets.
- Non, Algie...
Mais déjà, elle se dégage de son emprise, se recule, le cœur blessé et des lames dans les mots.
- Tu as tout trahi. Tout ce en quoi tu crois. Tous ceux qui t'aiment. Tu es comme Père. »
Les bras de l'homme retombent mollement sur ses flancs. Silence de plomb qui s'abat entre eux, pire qu'un coup de tonnerre. Il en a les oreilles qui bourdonnent et un goût de soufre sur la langue. Les boucles d'Algie deviennent floues, avant de se concrétiser comme jamais. C'était pire qu'une gifle, pire que de lui arracher le cœur. Elle ne pouvait pas avoir dit ça.
« - Tu ne penses pas ce que tu dis. Voix rauque, ton incertain, tellement il ne peut réaliser que ces mots ont franchi ses lèvres. Algie... Il avance d'un pas, imité par la jeune femme qui elle, recule. Comportement qui le mène à la terrible conclusion. ... Tu le penses, n'est-ce pas ? Secoue la tête, avant qu'un rire amer s'échappe de ses lippes. Regarde-nous. Le portrait craché de Père et Mère. Bons à se déchirer, à défaut de se soutenir.  ... Comme ils doivent être fiers. Comme nous avons été fous de penser qu'on pouvait leur échapper. Regard détourné, il ne veut plus la voir - récupère son manteau, qu'il met prestement sur ses épaules. S'arrête, avant de franchir la porte. Quel dommage, qu'une sorcière aussi intelligente que toi ne soit pas capable de se poser les bonnes questions. Bon retour en Angleterre, Algie. »
Pas pressés qui l'extirpent du boudoir, Gilly sur les talons. Tant pis pour le retour par le réseau des cheminées. Il transplannera, il marchera, peu importe, mais il ne veut pas rester une seconde de plus dans cette maison.
-- fin --

(c) sweet poison
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