ineedahero - harvey

elle a encore passé sa nuit à couper sa peau à invoquer sa mère la lune, elle a encore hurlée dans son pauvre appartement sous la douleur de la lame brûlante brisant chacune de ses cellules. hurlement intéressant, douleur macabre qui entraîne la jeune femme dans une démence certaine. étendu sur le sol froid, les pierres immaculé de son sang déjà sec, sa peau rouge brûlé de toute part, corps meurtrie, poupée de chiffon ouverte laissant traîner au sol le coton de son cœur. elle ouvre un œil, le second le suit dans un silence des plus religieux, elle se relève avec lenteur, douleur n'arrivant guère à prendre appuie sur ses bras ternis par la chaleur d'une lame gisant non loin de son corps. le livre est encore là sur le sol, ouvert aux mêmes pages, ayant perdu de son encre mêlée à l'hémoglobine de l'enfant. aurait-elle enfin réussie ? aurait elle enfin réussie à la contacter la belle, la ronde, l'éternel mère lunaire. elle ne le sait guère, le silence comme unique réponse, comme bien trop souvent, quant sa mère ne daigne lui venir en aide. elle s'assoie sur le sol regard autour d'elle, laissant le silence l'enrober dans un cocon de bien être de solitude extrême. voilà, c'est ainsi le silence comme meilleur ami. elle se relève passe une main sur les brûlures serrant les dents, car en son être brûle l'envie de renaître. elle ne dit mot, grogne un peu avance vers l'armoire, elle enfile avec difficulté une longue robe au manche longue, s'accrochant à sa peau meurtrie lui offrant une douleur agréable et violente, tourment de ses nuits. elle s'observe un moment dans le miroir brisé non loin de là offrant à son visage sa nature de poupée démembrée. elle n'est que porcelaine trop de fois recoller qui se brise et s'ébrèche à chaque chute à chaque moment, qui ne vois plus la beauté, fêlure à jamais encré. elle ne sourit pas, elle ne se regarde qu'à peine perdant son regard dans la brèche du miroir comme dans un espoir de s'y perdre. elle soupire, une main dans sa chevelure avant de partir de fuir l'antre immaculé de son sang. elle marche un peu titube dans les escaliers menant à la rue, elle est faible la gamine, elle n'est que fatigue, que sang qui cherche à retrouver ses veines. le flou de ses yeux vient à lui faire perdre la tête se rattrapant au mur de pierre. on l'observe elle le sent, comme à chaque fois qu'elle passe la porte de son appartement. il s'approche alors cet homme, la bouscule la faisant tomber au sol. il lui crache au visage, violence... elle retire la bave qui coule le long de sa joue le fusillant du regard, des reproches qui fusent dans le vent de ses trop nombreux hurlement dans la nuit, du fait qu'il ne peut plus dormir depuis qu'elle vie là au dessus de lui. elle gît à nouveau sur le sol, les bras la soutenant à peine douleur de la veille, que faire... elle se relève titubant encore les jambes qui tremblent qui ne la soutiennent plus elle veut avancer en sa direction, mais sa faiblesse la retient là trop loin de lui.  l'homme lui est fort, trop fort pour elle aujourd'hui et revient à la charge et pourtant alors que la colère vient à son visage, la gamine sourie, enfin, c'est la fin, enfin elle va pouvoir venir se blottir dans les bras de la lune, bientôt elle s'endormira dans son croissant et plus jamais elle ne se lèvera, dormant pour l'éternité dans ses bras...

Ce sont les circonstances qui font les héros, et l'inverse n'est pas vrai.  @HARVEY WEASLEY

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