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 gardons-nous d'un jugement précipité (harfang)

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Genesis Shafiq
ordre du phénix
Genesis Shafiq
crédits : alcuna licenza. (a) mgt. (g). sarasvati. (s)
face claim : shanina shaik.
pseudo : calliope.
gardons-nous d'un jugement précipité (harfang) 200726083725741139
études : les plus hardis et les plus forts, gryffondor » 1898-1905.
particularité : occlumens » 2, en apprentissage.
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Message (ϟϟ) Sujet: gardons-nous d'un jugement précipité (harfang)   gardons-nous d'un jugement précipité (harfang) EmptyLun 6 Avr - 20:54

gardons-nous d'un jugement précipité.
À ceux qui ne changent jamais d'opinion, il incombe particulièrement de bien juger du premier coup. --- @harfang longbottom

Le souk. C’est l’image qui lui vient à l’esprit en franchissant les portes du Ministère. Moins les vociférations des marchands de tapis et les envoûtantes senteurs épicées. Ce grouillement constant, ces abeilles travailleuses qui s’affairent inlassablement autour de la ruche, autour de Gellert Grindelwald. Cela en agacerait plus d’un, mais pas Genesis qui se remémore les ruelles chatoyantes de son enfance. Ses voyages en contrée lointaine pour égayer le quotidien d’une grande-tante ou pour se présenter à un cousin éloigné. Un songe en comparaison à l’instance à laquelle elle vient d’assister. Ce procès ne sera, décidément, pas facile à gagner.
« - Sac à gargouilles ! »
L’exclamation qui la tire de ses rêveries. Un regard curieux qu’elle pose sur ces minets qui s’agitent derrière leur comptoir. La réceptionniste au chignon décrépi n’en finit plus de rouspéter contre ses maudits assistants. Un sourire espiègle étire les lippes de la sorcière. En voilà une ! Une détaillante de babouches en cuir de dragon digne de son enfance.
« - N’avez-vous donc pas vu que ce bureau est déjà occupé ? Quelle pagaille ! Imaginez les dégâts lorsque…
- Un problème ?, s’enquiert, somme toute, la sorcière.
- Tout va bien, Madame Shafiq. 

- Vous me ferez donc l’obligeance de baisser d’un ton, enjoint-elle en s’éloignant lentement. »
C’est qu’elle va avoir besoin de silence pour fignoler sa défense. 

« - Entendu, Madame Shafiq. Passez une excellente journée, Madame Shafiq. »
Pas de réponse, si ce n’est un pincement au coeur pour ses manières dédaigneuses en présence des fonctionnaires. Ses talons martèlent le marbre, tandis qu’elle regagne son lieu de travail. Elle s’immobilise soudain. La porte de son office, pourtant verrouillée ce matin, est désormais entrouverte. L’adrénaline lui monte à la tête avant même que des sentiments de stupeur ou d’étonnement ne saccadent sa respiration. Par réflexe, elle s’empare de sa baguette dissimulée dans les drapés de sa robe et ose un coup d’oeil à l’intérieur. Oh ! Elle avait presque oublié. Son apprenti commence aujourd’hui. Quel est son nom déjà ? Ambroise ? Theodore ? À moins que ce ne soit Adrian ? N’avait-elle pas finalement opté pour Gabrielle ? Elle se mordille la lèvre inférieure, incapable de mettre un visage sur ce résumé sélectionné à la hâte. Peu importe. L’avocate n’a pas le temps de s’encombrer de ces détails superflus. Mais que fait-il donc ? À prendre ses aises en bazardant les extraits de la Gazette du Sorcier sur lesquels elle était en train de travailler. Un raclement de gorge.
« - Ne vous a-t-on pas appris à garder vos mains dans vos poches ? Il est terriblement impoli de les laisser trainer où bon vous semble. »
Elle s’approche du bureau de bois sombre et rassemble rapidement quelques bulletins, lettres et certificats griffonnés par ses soins. L’air impassible, les battements de son palpitant qui s’accélèrent néanmoins. La sorcière espère sincèrement que ce fouineur n’a pas eu le temps de se pencher sur son affaire en cours. Une procédure extrêmement tarabiscotée dont le seul élément permettant d’innocenter la victime est un philtre encore indéterminé à ce jour. Si une âme malintentionnée était amenée à mettre la main sur ces indices, c’est l’intégralité de sa plaidoirie qui serait réduite à néant. Et, elle a travaillé dur, Genesis, trop dur pour qu’un imbécile mette à mal son stratagème.
« - Je ne vous attendais pas avant onze heures, admet-elle froidement. Le miel de son accent qui s’écaille aussitôt. Mais, puisque vous êtes ici… Remettez immédiatement ce dossier à Monsieur Potter, somme-t-elle en lâchant une liasse de parchemins, épaisse comme les douze volumes de l’Encyclopédie des Champignons Vénéneux, entre les bras du sorcier. »
Aucune pitié. Des ordres qui claquent comme un énième coup de fouet. Une fois débarrassé de lui, elle pourra s’adonner à une rapide sélection de ses instances les plus équivoques. Celles qui ne doivent, en aucun cas, départir ces quatre murs. Si seulement elle avait eu le temps de se préoccuper de ces soucis de rangement plus tôt… L’horloge de la pièce sonne les dix heures et cela l’agace, Genesis, que son interlocuteur ne se plie pas. Stoïque comme la statue Gregory le Hautain, elle en vient même à se demander s’il n’est pas sur le point de reposer sa paperasse. Il n’oserait pas.
«  - Je vous en prie, épargnez-moi cet air déconcerté. Ce n’est pas si lourd, insiste-t-elle en lui indiquant la sortie d’un signe de tête insistant. »
Bien loin de se douter qu’elle avait choisi un stagiaire aussi sot. Il lui avait paru on ne peut plus dégourdi sur le papier, cette prétendue tête pensante. Comme quoi… Elle ne refera plus l’erreur d’omettre l’étape des entretiens.
« - Eh bien ? Qu’attendez-vous ?, finit-elle par s'impatienter. Peut-être préférez-vous commencer par la classification de ces cent-vingt huit procès enchantés par ordre chronologique décroissant ? »
Une direction qui sonnerait presque comme une menace si le chant de ces intonations n’avait pas brusquement refait surface. Elle qui l’encourage à se mouvoir de quelques mètres, une paume délicate posée contre son dos. Juste assez pour qu’elle puisse s’installer confortablement dans son fauteuil. Sa plume d’oie court déjà sur les constats ensorcelés, tandis que son esprit occupé la convainc que le sorcier s’approche enfin de la sortie.
«  - Oh ! Et, débarrassez-vous immédiatement de cette potion de vieillissement, jeune homme, ordonne-t-elle en agitant entre ses doigts une petite fiole abandonnée sur son bureau. Cette barbe de trois jours ne vous réussit vraiment pas. »

(c) sweet poison


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Harfang Longbottom
sans camp
Harfang Longbottom
crédits : @CORVIDAE (avatar) ; non uccidere (signa).
face claim : louis garrel.
pseudo : harizon.
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études : (promotion 1900) - serdaigle des plus appliqués de la célèbre Poudlard, le graal du précieux insigne de Préfet-en-Chef sur le poitrail.
particularité : occlumens (stade 2).
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: gardons-nous d'un jugement précipité (harfang)   gardons-nous d'un jugement précipité (harfang) EmptyDim 12 Avr - 16:46

gardons-nous d'un jugement précipité.
À ceux qui ne changent jamais d'opinion, il incombe particulièrement de bien juger du premier coup. --- @genesis shafiq
« - Faites attention. L'acajou de ce bureau vaut plus que vos revenus pour une année.
- Bien sûr, Monsieur Longbottom. »
Harfang retrousse le nez, peu convaincu. Il doute que les soins adéquats soient apportés à son bureau si précieux, mais n'a pas l'occasion de superviser le déménagement de ses affaires outre-mesure. Il a trop à faire, et sa présence est déjà requise dans ses nouveaux quartiers.

En effet, il est rapidement apparu évident que Longbottom ne pouvait pas continuer à se terrer au neuvième niveau du Ministère après sa nomination. Non, il était pour lui impératif de remonter et de briller aux côtés de Grindelwald. Tout en restant dans son ombre, s'entend. Encore un élément qui avait contrarié le trentenaire. De toute sa carrière, il n'avait jamais quitté le niveau sombre et nébuleux du Département des Mystères, ce qui, à vrai dire, l'avait toujours arrangé. Il y était tranquille pour mener son travail et ses expériences à bien sans - presque - devoir rendre des comptes. Voyager, à la recherche d'ingrédients rares, semblait dorénavant illusoire. Et, en plus de tout, on le forçait à quitter sa tanière pour aller s'exhiber plus haut parmi les fonctionnaires. Quel doxy l'avait donc mordu pour qu'il accepte cette situation ? Ah, oui. Il n'avait pas eu le choix. Comme s'il pouvait l'oublier.

C'est donc d'une humeur massacrante qu'il laisse les ouvriers s'occuper des meubles et les elfes de maison transporter la paperasse. Remonte le siège de l'établissement, en évitant ceux qui tentent de l'aborder et en ignorant les regards torves des autres. Se fait cependant stopper net par la sorcière d'accueil, qui lui adresse force sourire et cils battants.
« - Monsieur Longbottom ! Suivez-moi, je vous p...
- Dites-moi juste où je dois aller.
- Deu-Deuxième porte sur votre droite, balbutie-t-elle, prise au dépourvu. Harfang s'éloigne déjà, tandis qu'elle murmure. Je-je crois... »
Pas besoin d'être escorté, par-dessus le marché. De quelques foulées rapides, l'homme se retrouve dans le bureau indiqué. S'il s'attendait à trouver un espace vide qui ne demande qu'à être rempli, il en reste étonné. Les lieux semblent habités, ou du moins, l'étaient encore il y a peu. De nombreux dossiers recouvrent le secrétaire, la bibliothèque est fournie de nombreux ouvrages, et il semble même qu'un hibou ait porté la presse matinale. Le sourcil arqué, curieux personnage, Harfang déblaie le bois sombre pour se saisir d'un parchemin sur lequel quelqu'un a griffonné d'une plume élégante. Baigné d'articles de lois et de termes pompeux, il ne peut s'agir que d'une procédure juridique. À bien y regarder, il s'agit même d'une défense. Une affaire sordide d'empoisonnement entre héritiers. Le contenu l'amuse. Il faudra qu'il en parle à Algie.

En relevant le regard inquisiteur, le scintillement d'une élégante plaque dorée l'informe sur la véritable appartenance de ses lieux. Genesis Shafiq. Si le prénom lui évoque vaguement quelque chose, le nom de famille le fait presque grimacer. Tiens donc. Il a déjà eu à faire à des Shafiq. Et n'en a pas gardé un souvenir particulièrement plaisant.

D'ailleurs, l'odiosité personnifiée fait son entrée dans une tornade de mèches brunes et de peau caramel. L'homme a à peine eu le temps d'additionner deux et deux, qu'elle s'adresse à lui, voix supérieure et ton impérial.
« - Ne vous a-t-on pas appris à garder vos mains dans vos poches ? Il est terriblement impoli de les laisser traîner où bon vous semble. »
Sans lâcher le dossier des doigts, Harfang la regarde rejoindre son bureau, en se faisant la réflexion qu'il laisserait bien ses mains traîner sur elle, si la convenance ne le retenait d'une telle remarque.
« - Je ne vous attendais pas avant onze heures, continue-t-elle, sur sa lancée, le laissant d'autant plus perplexe. Mais, puisque vous êtes ici… Remettez immédiatement ce dossier à Monsieur Potter. Et, reprenant son dossier, elle l'affuble d'une pile vacillante de parchemins. »
Sans prononcer un mot, Harfang saisit la pile, curieux de voir jusqu'à quel point elle peut s'enfoncer. Peut-elle être bête au point de continuer à l'insulter de la sorte ? Dire que son père avait voulu les fiancer. Il remerciait Merlin et la providence d'avoir échappé à une épouse aussi cruche. Quel gâchis qu'elle soit si belle. Et son interminable monologue qui ne cesse pas...
« - Je vous en prie, épargnez-moi cet air déconcerté. Ce n’est pas si lourd. Eh bien ? Qu’attendez-vous ? Peut-être préférez-vous commencer par la classification de ces cent-vingt huit procès enchantés par ordre chronologique décroissant ? »
La situation aurait presque pu l'amuser, si elle n'était pas si lamentable. Jusqu'au coup de grâce, qu'il n'attendait plus.
« - Oh ! Et, débarrassez-vous immédiatement de cette potion de vieillissement, jeune homme. Cette barbe de trois jours ne vous réussit vraiment pas. »
Plongée sur sa plume qui gratte le parchemin à l'en faire grincer, elle secoue une fiole qui lui était passée inaperçu jusqu'ici. Le silence régnant de nouveau à ses oreilles, Harfang fait un pas jusqu'au bureau pour y lâcher la pile sans ménagement. Il attrape ensuite le contenant qu'elle agite devant ses yeux.
« - Permettez. »
Si certains manquaient d'éducation, d'autres en avaient été inculqués, et c'est la carte de la politesse qu'il se permet de lui sortir.
« - Une potion de vieillissement, vraiment ? Le sourire mal dissimulé. Je crois pouvoir affirmer sans peine, Madame, que les potions ne sont pas votre domaine de prédilection. J'ai cru m'en apercevoir en parcourant d'un œil le dossier qui semble vous accaparer. Il ne fait aucun doute, malgré les apparences, que votre client est coupable de tentative d'empoisonnement. Peut-être devriez-vous revoir votre défense, si vous souhaitez le voir en liberté. Je suis certain que cela lui sera plus utile que de vous voir commander aux quatre vents. »
Reposant le flacon sur le bois sombre, les doigts croisés au bas du dos, Harfang arpente la pièce comme s'il en étant finalement le propriétaire, jetant un regard sur les livres dispersés et les dossiers qu'il a été sommé de ranger.
« - Je ne peux que le plaindre et vous comprendre. Visiblement, la précision n'est pas votre fort. Force m'est de constater qu'une aide vous serait effectivement la bienvenue. Puis-je vous conseiller un elfe de maison ? Ou une aide née-moldue, si vous préférez dicter un être humain. Il m'est apparu qu'un grand nombre cherchait de l'emploi. Vous pourriez sûrement vous rendre utile. »
Tournant le dos aux piles amassées, il continue.
« - Quant à mon apparence, je suis navré d'apprendre qu'elle ne vous sied guère. J'aurais pu m’accommoder de votre requête, si vous l'aviez au moins formulée avec un sourire. »
Comme pour lui montrer la marche à suivre, ses lippes s'étirent légèrement, maintenant qu'il se trouve face à elle. La politesse, toujours. Tout du moins, une politesse à la Harfang.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: gardons-nous d'un jugement précipité (harfang)   gardons-nous d'un jugement précipité (harfang) EmptyDim 19 Avr - 16:23

gardons-nous d'un jugement précipité.
À ceux qui ne changent jamais d'opinion, il incombe particulièrement de bien juger du premier coup. --- @harfang longbottom

Un léger mouvement de recul alors qu’il lâche lourdement la pile de parchemins sur son bureau d’ébène. Son échine rencontre instantanément le dossier de son fauteuil. Elle n’aurait jamais imaginé son apprenti capable d’une telle insolence. Un acte d’insubordination qui lui fait arquer le sourcil, abasourdie. Ses lèvres s’entrouvrent, prêtent sévir, mais il la prend de court, le sorcier. La fiole tant discutée qu’il saisit d’un geste rapide.
« -  Permettez. »
Son menton se relève délicatement en direction de l’impertinent. Les prunelles de l’avocate rivées sur ses mains rêches et puissantes, plutôt que sur le philtre qu’il semble identifier sans la moindre peine. Effronté, certes, mais le néophyte semble tout de même avoir l’intelligence de se défaire de cette absurde mixture. Il pourra donc porter ces documents au Directeur de la Justice Magique une fois ce grotesque manège terminé.  
« -  Une potion de vieillissement, vraiment ? Je crois pouvoir affirmer sans peine, Madame, que les potions ne sont pas votre domaine de prédilection. J'ai cru m'en apercevoir en parcourant d'un œil le dossier qui semble vous accaparer. Il ne fait aucun doute, malgré les apparences, que votre client est coupable de tentative d'empoisonnement. Peut-être devriez-vous revoir votre défense, si vous souhaitez le voir en liberté. Je suis certain que cela lui sera plus utile que de vous voir commander aux quatre vents. »
Le retour foudroyant d’une arrogance certaine, celle qu’elle a perçu dans ses intonations satisfaites. Et, la sorcière n’a pas besoin de s’attarder sur son portrait pour deviner un sourire à la commissure de ses lèvres. Celui d’un ingénu qui pense avoir fait ses preuves. Celui qu’elle balayerait volontiers d’un sortilège informulé. Sa main s’élève gracieusement dans les airs afin de l’enjoindre au silence. La pointe de son pied qui vient marteler le plancher, tumulte incessant trahissant sa contrariété. Elle s’empare de sa plume d’oie, une fois de plus, et se met à annoter sa procédure sans se soucier du flacon qu’il repose sur son bureau. Une tentative d’empoisonnement ? Une hypothèse qui lui semble terriblement bancale au premier abord, mais qui a le mérite d’être étudiée de plus près. Appliquée face à cet homme impudique qui parcourt les lieux comme s’il avait gagné la guerre, sorcier sans-gêne exempt de la crainte de ronger sa fierté à elle, petit à petit.
« -  Je ne peux que le plaindre et vous comprendre. Visiblement, la précision n'est pas votre fort. Force m'est de constater qu'une aide vous serait effectivement la bienvenue. Puis-je vous conseiller un elfe de maison ? Ou une aide née-moldue, si vous préférez dicter un être humain. Il m'est apparu qu'un grand nombre cherchait de l'emploi. Vous pourriez sûrement vous rendre utile. 
- Vous avez un don pour prendre la parole sans y être invité. Vos conseils, j’en ai bien peur, ne me sont d’aucune utilité, lui signale-t-elle d’une voix dénuée d’émotions. Peut-être serait-il avisé d’employer votre énergie à un quelconque effort ? Faire parvenir à son destinataire la procédure que je vous ai confiée, par exemple ? Vous imaginez bien que vos jacassements n’ont pas leur place entre ces quatre murs. »
Un pincement au coeur alors qu’il met le doigt sur le chaos qui a peu à peu submergé sa vie, celui qu’elle n’a su contenir au moment de sa perte. La raison pour laquelle elle s’est laissée convaincre d’enrôler un apprenti. Une apprentie. Née-moldue, pour la préserver d’un sort horrifiant, l’enfant injustement condamnée à l’arène. Un risque, une promesse. Elle se souvient désormais. C’est bel et bien Gabrielle qui avait retenu son attention. Et, la gamine ne brillait pas pour ses talents de potioniste, elle qui a tout juste décroché un « Désolant » à ses B.U.S.E. Ses jambes se décroisent d’un mouvement rapide, alors qu’elle s’approche lentement de l’intrus. Qui est-il et que veut-il ?
« - Quant à mon apparence, je suis navré d'apprendre qu'elle ne vous sied guère. J'aurais pu m’accommoder de votre requête, si vous l'aviez au moins formulée avec un sourire. »
Une fossette dans le creux de sa joue, tandis que ses lippes s’étirent. Au bord du gouffre, elle se laisserait presque tenter, Genesis. Elle qui commence presque à apprécier sa repartie, ses propos safranés qui pimentent son quotidien sans goût. Mais, ses mots retentissent encore entre les parois de son esprit. Misogynes. L’émeraude de ses yeux qui vire à l’orage, aigre et périlleux.
«  - Il est affligeant que vous ayez enfreint le secret professionnel qui nous lie dès votre premier jour. Le réveil des mélodies orientales dans son élocution. Puisque vous avez eu l’imprudence de mettre votre nez dans cette sordide affaire, vous vous verrez contraint de m’assister. Je compte sur votre discrétion absolue, jeune homme. Le cas échéant, un sortilège de mutisme devrait faire l’affaire. Douce tentative d’intimidation, l’accent emmiellé dans lequel elle l’empêtre inconsciemment, le bout de sa baguette qui vient tapoter son torse enchemisé. Qu’en pensez-vous ? »
Le sourire réclamé quelques instants plus tôt fait finalement son apparition. Satiné et méprisant. Sa poitrine se soulève calmement, au rythme d'une respiration impassible et maîtrisée. Aucune trace de son emportement, si ce n'est la montée d'adrénaline qui galope entre ses veines. Ses doigts fins se resserrent dangereusement autour de sa baguette. Prête à contrer le coup si l’indésirable osait s’en prendre à elle.
«  - L’inconvenance de vos manières, votre enthousiasme pour les potions et votre présence malavisée suggèrent que vous n’êtes pas celui que vous prétendez. Il est grand temps de révéler votre identité et faire connaître vos agissements.   »

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: gardons-nous d'un jugement précipité (harfang)   gardons-nous d'un jugement précipité (harfang) EmptyDim 26 Avr - 0:42

gardons-nous d'un jugement précipité.
À ceux qui ne changent jamais d'opinion, il incombe particulièrement de bien juger du premier coup. --- @genesis shafiq

Si Harfang était d'humeur maussade en quittant le neuvième niveau cher à son cœur, il devait bien avouer que le spectacle qu'on lui sert dans ses nouveaux quartiers est haut en couleur. À peine arrivé, on lui offre un numéro qui, s'il est censé le mettre sur ses gardes par rapport à la dame qui le reçoit, l'amuse plutôt. Le Longbottom doit avouer qu'il n'a pas l'habitude - pour ainsi dire, il n'a jamais été confronté - à ce genre de comportement face à sa personne. Les gens qu'il rencontre pour la première fois ont d'ordinaire tendance à multiplier les courbettes, les compliments, les sourires et les faux-semblants, pour arriver à leur but ; qu'ils soient politiques ou de nature commerciale. À force de jouer à ce jeu, l'homme a développé la capacité de déjouer la flatterie et de délier les langues pour parvenir à ses fins. Un jeu qu'il est las de pratiquer, à la longue. Pourtant, en cet instant, s'il devait se sentir le plus insulté des hommes, il doit reconnaître que l'ignorance de Genesis a un fond de revigorant. Tout en elle dégage de la sincérité. Son air agacé alors qu'il insulte son organisation, ses lèvres pincées tandis qu'il lui indique une faute d'interprétation dans son affaire, le tapotement de son talon, subtil, sur le plancher laqué, signe qu'il a sans doute franchis une limite tacite.
« - Vous avez un don pour prendre la parole sans y être invité. Vos conseils, j’en ai bien peur, ne me sont d’aucune utilité. »
Malgré lui, il ne peut retenir un rire amusé, dénue de moquerie, de s'échapper de ses lippes closes. Quand on a toutes les cartes en main, sa remarque est plutôt amusante. Harfang décide pourtant de ne pas se vexer, enchaîne sur sa réprimande concernant son apparence. De tout son discours, c'est bien le fait qu'elle le qualifie de jeune homme qui le perturbe le plus. Il se languit de l'instant où elle réalisera sa méprise. Tout en espérant que cela n'arrive jamais.

Quant à Genesis, elle ne semble pas discerner, dans son attitude corporelle ou ses expressions, que quelque chose cloche. Enivrée par l'affront de l'intrusion, elle s'enfonce inéluctablement dans l'idée qu'Harfang se joue d'elle, et même si elle n'a pas tout à fait tort, cela n'avait jamais été son intention.
« - Il est affligeant que vous ayez enfreint le secret professionnel qui nous lie dès votre premier jour. Puisque vous avez eu l’imprudence de mettre votre nez dans cette sordide affaire, vous vous verrez contraint de m’assister. Je compte sur votre discrétion absolue, jeune homme. Le cas échéant, un sortilège de mutisme devrait faire l’affaire. »
Démarche chaloupée, telle une lionne flairant sa proie, s'apprêtant à donner le coup fatal, elle se dirige vers lui, ne prend pas la peine d'être discrète en s'armant de sa baguette. Sourcil arqué, Fang suit la pointe du bois qui vient titiller son veston, avant de relever un regard assombri vers la Shafiq. Si elle l'amusait jusqu'alors, l'apparition de l'arme la lui fait considérer d'une manière nouvelle.
« - Qu’en pensez-vous ?
- J'en pense, Madame, qu'il vous faudra plus qu'un sortilège de mutisme pour m'effrayer. Et, la commissure de la lèvre de nouveau légèrement étirée, il se saisit rapidement du poignet qu'elle tend vers lui, doigts de rapace. Si la poigne se fait dérisoire, Harfang y met assez de pression pour faire pencher l'avocate en sa direction. Et qu'il vaudrait mieux que vous ne me ratiez pas, au premier coup. »
À peine quelques centimètres les séparent. Assez pour qu'il remarque l'étirement de ses lèvres, la longueur de ses cils, que les embruns d'agrumes qui l'agrément chatouillent ses narines. Une position presque agréable, si on en oublie la baguette rivée sur sa poitrine. Genesis garde une posture digne, presque de marbre, ne trahissant pas la moindre émotion, si ce n'est l'air content d'elle-même. Un tableau traître, alors que les doigts d'Harfang sur son poignet sentent que son cœur bat à tout rompre.

Un instant de battement, de défi de regards, entre la provocation et la folie. Peut-être est-ce le ton employé, le fait de ne pas céder à ses demandes et de garder pour lui le nom qu'on lui a affublé. L'avocate ne veut plus jouer, ses paroles trahissant sa pensée.
« -L’inconvenance de vos manières, votre enthousiasme pour les potions et votre présence malavisée suggèrent que vous n’êtes pas celui que vous prétendez. Il est grand temps de révéler votre identité et faire connaître vos agissements. »
Comme en réponse à une invitation, la porte du bureau bascule, après à peine avoir été frappée par une main nerveuse. Elle laisse la place à la sorcière d'accueil, mèches s'échappant de son chignon défait, la poitrine se soulevant sous l'effet d'une course rapide.
« - Oh, par Merlin !, s'écrie-t-elle en voyant le tableau qui se joue devant ses yeux. Vous me voyez tellement confuse, je-je...
Harfang relâche le bras de Genesis, la repoussant légèrement.
- Et bien ?, s'impatiente-t-il en se tournant vers la sorcière, le ton désormais impérial.
Elle reste pourtant coite, la main posée sur la poitrine, incapable de dire un mot. Une silhouette ne lui arrivant pas plus haut que le genou fait alors son apparition, haillons pour tout accoutrement. L'elfe lance un regard à Genesis, avant de s'adresser à Harfang.
- Il semble qu'il y ait eu un quiproquo, Maître Longbottom. Gilly s'est occupé de l'organisation. Vos affaires vous attendent dans le bureau face à celui-ci.
Une inspiration, agacé. Une expiration, geste indiquant la sortie.
- Disposez.
Le regard dirigé vers la sorcière, pour lui intimer de suivre l'ordre également. »
Harfang reste un moment tourné vers la porte, avant de reporter son attention sur la métisse. Le menace-t-elle encore de sa baguette ? Probablement plus, désormais.
« - Je dois dire que votre perspicacité m'impressionne, miss Shafiq, reprend l'homme, comme s'ils n'avaient pas été interrompus. Je n'ai jamais prétendu être nul autre que votre serviteur. Rassurez-vous, je ne vous ferai pas l'affront de me présenter à présent. De nouveau, l'apparition d'un sourire courtois. L'intrusion dans votre bureau n'était pas préméditée. J'ose espérer, après coup, que mes manières vous paraîtront louables. Je sais que je garderai des vôtres un souvenir – il passe une main sur son torse – (...) charmant. »
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: gardons-nous d'un jugement précipité (harfang)   gardons-nous d'un jugement précipité (harfang) EmptyLun 27 Avr - 21:08

gardons-nous d'un jugement précipité.
À ceux qui ne changent jamais d'opinion, il incombe particulièrement de bien juger du premier coup. --- @harfang longbottom

« - J'en pense, Madame, qu'il vous faudra plus qu'un sortilège de mutisme pour m’effrayer. »
Ses doigts râpeux qu’il enroule autour de son poignet délicat. Surprise par cette démonstration, la sorcière se laisse attirer vers lui, poupée désarticulée. Une proximité telle qu’elle ne peut faire fi du sourire discret sur les lippes de l’imposteur. Des reflets ambrés dans son regard, de ses traits aquilins et de l’intensité, presque magnétique, de son eau de Cologne. Elle pourrait aisément se dégager de sa prise, lui flanquer sa baguette sous la gorge et lui faire regretter d’avoir posé la main sur elle, mais elle n’en fait rien. Immobile, à le juger silencieusement avant qu’il ne se risque à une énième provocation.
« - Et qu'il vaudrait mieux que vous ne me ratiez pas, au premier coup. 
- N’ayez crainte, lui murmure-t-elle d’un accent mélodieux, il n’est pas dans mes habitudes de manquer ma cible.  »
Il ne peut s’agir que d’un déséquilibré, d’un inconscient, pour jouer avec sa vie de la sorte, comme si elle ne valait pas plus qu’une vulgaire poignée de poudre de cheminette. Et, si leur conversation l’avait amusée jusqu’à présent, ses remarques acerbes ont finalement raison de l’étirement à la commissure de ses lèvres, rictus qui s’estompe peu à peu. L’avocate perd patience et se met à exiger des réponses quant à la multitude de questions qui se bousculent dans sa tête. Des inflexions calmes en apparence. Nulle doute, toutefois, qu’une oreille attentive serait capable de déceler l’orage grandissant dans ses propos. Alors que le parasite s’apprête à passer aux aveux, une main timide se décide à frapper à sa porte. L’avocate n’a même pas le temps de la renvoyer d’où elle vient que la porte s’entrouvre. Marlene, la sorcière d’accueil pénètre dans la pièce, visiblement à bout de souffle.
« - Oh, par Merlin ! Vous me voyez tellement confuse, je-je…, balbutie-t-elle maladroitement. »
Alors qu’elle retrouve sa liberté, Genesis baisse prudemment sa garde, sourcil arqué en direction de la femme médusée.  
« - Et bien ?, l’interroge-t-elle sèchement. »
C’est qu’elle n’a pas de temps à perdre avec l’intendance du ministère alors qu’un tiers arpente  gaiement son bureau. Qui sait quelle menace se terre sous ses traits d’honnête homme ? Et, s’il était lié à cette affaire d’empoisonnement ? Il est tout de même surprenant qu’il se soit passionné pour cette procédure-ci, parmi les centaines d’autres auxquelles il avait alors accès. Ainsi, lorsque l’avocate réalise que ses paroles sont, mot pour mot, celles dudit parasite, elle ne peut s’empêcher de lui adresser un regard déconcerté. Un exploit qui n’impressionne en aucun cas Marlene qui refuse de briser le silence, comme victime du sortilège de mutisme mentionné quelques minutes plus tôt. Par chance, une petite créature s’élance prestement à sa rescousse.
« - Il semble qu'il y ait eu un quiproquo, Maître Longbottom., les informe l'elfe de maison. »
Les lèvres de Genesis s’entrouvrent légèrement, tandis que son palpitant rate un battement. Et ce, juste avant de se lancer dans une course frénétique et soucieuse. Une aubaine que le responsable du recensement ait relâché son bras. Quelle pauvre d’esprit !
« - Gilly s'est occupé de l'organisation. Vos affaires vous attendent dans le bureau face à celui-ci.
Disposez. »
Le bureau face à celui-ci. Et, la pièce se vide sur le champ. Genesis, tentée de les suivre tous deux, d’oublier, du mieux qu’elle peut, cet incident dégradant. Harfang Longbottom, par Merlin ! Personne ne doit savoir, personne. Elle se mordille la lèvre inférieure nerveusement, tandis que le sorcier reste un instant tourné vers la porte. Un instant seulement, sa prévenance qui chavire dans sa direction.
« - Je dois dire que votre perspicacité m'impressionne, miss Shafiq.
- Monsieur Longbottom, je…  »
L’avocate s’interrompt brusquement, ses excuses bloquées au fond de sa gorge. Ne lui manque-t-elle pas de respect en intervenant de la sorte ? Elle qui a brisé tous les codes de la bienséance en une vingtaine de minutes, tout au plus. Elle ne sait pas, elle ne sait plus. Résolument embarrassée, parcourant son bureau d’un bout à l’autre, comme une lionne en cage.  
« - Je n'ai jamais prétendu être nul autre que votre serviteur. Rassurez-vous, je ne vous ferai pas l'affront de me présenter à présent. L'intrusion dans votre bureau n'était pas préméditée.
- Par les temps qui courent, Monsieur Longbottom, je…  »
Non, décidément. Sa dignité refuse de lui demander pardon. Un sourire affable pour toute réponse et un signe de tête afin de l’inviter à poursuivre sa tirade.
« - J'ose espérer, après coup, que mes manières vont paraîtront louables. Je sais que je garderai des vôtres un souvenir… Charmant. »
Elle ne peut retenir ce soupir affligé de s’échapper de ses lippes. Ses doigts frémissants s’élèvent lentement vers ses tempes qu’elle masse doucement. Genesis se dirige vers son fauteuil dans lequel elle se laisse tomber. L’avocate a eu les réponses qu’elle recherchait, mais certainement pas celles qu’elle souhaitait. Néanmoins, une interrogation subsiste. Une, ou plusieurs.
« - Monsieur Longbottom, pourquoi n’avez-vous rien dit ?, lui demande-t-elle d’un timbre doux. Et, que faisiez-vous avec cette fiole ? Quelqu'un vous l'a-t-il fait parvenir ? Vous comprenez que je trouve votre attitude suspicieuse... »
Aucun reproche cette fois, de simples inquiétudes formulées à voix haute. Les pensées nébuleuses et les gestes incertains, elle s’empare de la mystérieuse potion et l’ouvre sans crier gare.

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: gardons-nous d'un jugement précipité (harfang)   gardons-nous d'un jugement précipité (harfang) EmptyVen 1 Mai - 10:43

gardons-nous d'un jugement précipité.
À ceux qui ne changent jamais d'opinion, il incombe particulièrement de bien juger du premier coup. --- @genesis shafiq

Quel dommage, que le spectacle s'arrête si vite et de manière si abrupte. Pas de présentation en bonne et due forme, aucune élégance dans l'arrivée de la sorcière d'accueil, trop gênée par son incompétence pour articuler le moindre mot. Heureusement, Gilly, son elfe de maison, était là pour sauver quelque peu les apparences, comme toujours. Et voilà que le charme d'être un inconnu est soudainement rompu. Pour le plus grand bonheur de Genesis Shafiq, qui reçoit enfin les réponses à ses nombreuses questions. À bien y réfléchir, elle aurait probablement préféré que la révélation lui apprenne qu'il était un imposteur, un voleur, un fouineur, plutôt que lui-même. Oui, il est Harfang Longbottom, celui sur qui on murmure lors de son passage, en bon, mais surtout en mauvais. Sans doute se mord-t-elle les doigts intérieurement. Sans doute sera-t-elle plus docile, à partir de maintenant. Et elle pestera derrière son dos, comme tous les autres. Quel dommage.

C'est pourquoi l'attitude d'Harfang ne change pas, alors que la sorcière d'accueil est partie, alors qu'il se retourne vers Genesis, la surprise se lisant sur ses traits fins. Elle bafouille, n'en revient pas de l'affront commis, arpente son bureau d'un bout à l'autre, comme si cela pouvait effacer cette rencontre fort peu ordinaire. La brune soupire, dissimule son visage derrière ses mains, reprend place dans son fastueux fauteuil. Peut-être s'attendait-elle à une autre réaction, disproportionnée, que ses manières de gentilhomme l'irritent d'autant plus. Mais il s'est assez joué d'elle pour son propre plaisir. Il ne pourrait en plus l'accuser d'un comportement qu'il a ainsi généré. Elle lui fait face et, les yeux dans les siens, étale de nouvelles interrogations.
« - Monsieur Longbottom, pourquoi n’avez-vous rien dit ? »
Comme il lui semble toujours étrange, lorsqu'on le nomme ainsi. Quand, toute sa vie, Monsieur Longbottom a été son père - et qu'il l'est encore. Que c'est étrange, de porter le même titre, alors qu'il a tellement tenté de s'éloigner du modèle qu'il représente. Est-ce qu'il est, malgré lui, devenu comme Eustache ? La chose qu'il redoute le plus, dont tout le monde l'accuse, actuellement. Tous ces tracas, qui lui tournent dans la tête, n'y sont sûrement pas pour rien concernant son comportement. Ça, cependant, elle n'a pas à le savoir.
« - Je n'ai pas pour habitude de devoir me présenter, encore moins de m'expliquer. Si l'apparente proximité d'un duel avorté lui laisse des embruns d'agrumes dans l'esprit, Harfang ne se laisse pour autant pas dérouter. Genesis Shafiq a fait grande impression sur lui - pas assez, cependant, pour qu'il laisse tomber les manières qui le caractérisent tant. L'exercice d'être un autre, durant un instant, était ma foi plutôt distrayant. Pour le court moment où le poids des responsabilités incombé à son poste lui aura échappé. Confidence à peine voilée. Elle est une Shafiq, après tout, elle comprend sans peine ce qu'il veut signifier. J'ai pu ainsi me rendre compte de l'accueil que vous réservez à vos visiteurs indésirés. Il se fend d'un sourire, légèrement carnassier - ironie qui suinte de toutes ses paroles. Disons juste que vous n'avez pas besoin de garde du corps. »
Harfang se retient du commentaire qui lui passe par l'esprit : autant faire des économies tant que possible, et protéger les personnes qui en ont véritablement besoin - et qui ont véritablement de l'intérêt. Cela serait sans doute mal venu, de la part du fonctionnaire qui utilise une Dodge pour ses trajets personnels. Peu importe, après tout, il ne s'occupe pas du budget. Il a déjà bien assez à penser.

D'ailleurs, Genesis continue à parler, elle ne perd pas le nord. Elle s'empare de la fiole qui lui a porté préjudice un instant plus tôt, celle que lui-même a supposé faire partie de l'enquête qu'elle menait sur son affaire judiciaire. Or, il n'en est rien.
« - Que faisiez-vous avec cette fiole ? Quelqu'un vous l'a-t-il fait parvenir ? »
Avant même qu'il puisse lui répondre, le geste est plus rapide que la parole, elle débouchonne le petit flacon sans crier gare.
« - Je ne ferais pas ça, si j'étais vous, l'interrompt-il avant qu'elle ne puisse porter le flacon à ses narines. À son tour, il s'empare de sa baguette d'un geste rapide et lance un sortilège qui a pour effet de replacer le bouchon en place. Il s'agit d'un poison, à première vue. Harfang couvre la pièce de ses pas nonchalants pour la rejoindre, considérant le liquide enfermé d'un œil torve. Permettez, répète-t-il pour la seconde fois aujourd'hui, lui prenant l'objet des mains sans attendre son consentement. À la lueur des ampoules vacillantes, il expose le liquide opaque. Le verdict est sans appel. En effet, il s'agit là d'un philtre de Mort Vivante. Une simple goutte pourrait vous plonger dans un sommeil profond. L'antidote est plutôt commun, mais s'il n'est pas administré très vite, le poison peut être fatal. Il arque un sourcil, en remettant la fiole entre les doigts bistrés. Je crois qu'il n'y a pas une offense que vous m'ayez épargné, Miss Shafiq. La potion était déjà dans votre bureau quand je suis arrivé. Au cas où vous l'ignoriez - ce qui est sans doute le cas - je suis potionniste de profession. J'aurais choisi quelque chose de plus... Radical. Son regard se fait circonspect, jetant un regard curieux dans la pièce. Y a-t-il d'autres pièges, dissimulés au premier coup d'oeil ? J'ignore qui en est l'auteur, mais cette personne ne vous veut clairement pas du bien. L'idée du garde du corps n'est peut-être pas à éloigner, finalement. Ou peut-être un peu plus de sympathie pour vos pairs pourrait vous être bénéfique. Juste au cas où. »
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: gardons-nous d'un jugement précipité (harfang)   gardons-nous d'un jugement précipité (harfang) EmptyVen 1 Mai - 22:36

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À ceux qui ne changent jamais d'opinion, il incombe particulièrement de bien juger du premier coup. --- @harfang longbottom

Un détail. Elle a omis un détail. Minime et anodin, en apparence. Mais, qui a, en réalité, toute son importance. Car, le souk, celui de son enfance n’était pas exclusivement peuplé de braves et justes marchands. Dans l’ombre, il y avait les arracheurs de dents, les saltimbanques et les escrocs aussi. Et, qu’il était accommodant de les négliger d’un revers de main, fillette sur son piédestal. Jusqu’à ce que quelqu’un l’invite à en descendre en lui révélant leur véritable nature. Humiliation, pénible et insupportable. Tout comme cette brutale découverte. Harfang Longbottom.
« - Je n'ai pas pour habitude de devoir me présenter, encore moins de m'expliquer. 
- Et, je n’ai pas pour habitude de recevoir sans que mon hôte ne se donne la peine de décliner son identité, lui avoue-t-elle en haussant légèrement des épaules. Un sourire  discret qui étirent ses lippes roses.
- L’exercice d'être un autre, durant un instant, était ma foi plutôt distrayant. Pas de réponse de la part de la sorcière, si ce n’est un signe de tête pour lui signifier qu’elle comprend, d’une certaine façon. Cette notoriété dont elle ne peut se défaire, cette gravité parfois oppressante qui pèse sur ses épaules et l’illusion d’un tiare dans ses boucles sombres, quasi-princesse d’Orient. J'ai pu ainsi me rendre compte de l'accueil que vous réservez à vos visiteurs indésirés. Disons juste que vous n'avez pas besoin de garde du corps. »
Des propos teintés d’une ironie mal dissimulée. Elle pourrait s’en offenser, mais choisit d’en rire. Éclat doux, à peine voilé. Presque flattée par l’outrage. Elle qui a toujours eu l’ambition de se démarquer des autres demoiselles, par sa force et son courage, son esprit et son discernement. Alors oui, l’idée d’être capable de se défendre sans l’assistance d’un homme sonne plutôt agréablement aux oreilles de Genesis. Que cela plaise à son interlocuteur aux valeurs désuètes, ou non. L’avocate poursuit donc son interrogatoire sans s’attarder davantage sur ses railleries et sarcasmes. Peut-être n’est-il ni complice, ni coupable, mais si sa vie est en danger, elle a besoin de le savoir. Immédiatement. Bouleversée par cette situation invraisemblable.
« - Je ne ferais pas ça, si j'étais vous, l’arrête-t-il d’un sortilège informulé. La fiole, aussitôt refermée. Prompt réflexe. Il s'agit d'un poison, à première vue. Les sourcils légèrement froncés, elle contemple le liquide entre ses mains. Harfang la rejoint en quelques pas et, une fois de plus, se saisit de l’objet sans daigner lui demander la permission. Permettez, répète-t-il à nouveau, lui dérobant l'objet des mains. Nullement impressionnée par son attitude et certainement réticente à l’idée de le froisser, elle le laisse procéder à son analyse minutieuse. En effet, il s'agit là d'un philtre de Mort Vivante.
- Il me semblait que la teinte d’une telle potion était beaucoup plus livide, ne peut-elle s’empêcher de commenter, de plus en plus éperdue. Les potions n’étaient pas son domaine de prédilection, certes, mais de là à la prendre pour une novice…
- Une simple goutte pourrait vous plonger dans un sommeil profond. L'antidote est plutôt commun, mais s'il n'est pas administré très vite, le poison peut être fatal. »
Il lui rend le flacon dont elle ne sait que faire, le tournant et le retournant anxieusement entre ses doigts. Le tintement de ses bagues contre le verre fumé comme musique de fond. Elle délaisse lentement son fauteuil pour se diriger vers le petit coffre aux ornements orientaux posé sur l’une de ses étagères en désordre. La boîte s’ouvre d’un coup de baguette et, parmi d’autres biens notables, elle y dépose le philtre. Peut-être lui sera-t-il utile. Un jour.
« - Je crois qu'il n'y a pas une offense que vous m'ayez épargné, Miss Shafiq, poursuit le responsable du recensement. La potion était déjà dans votre bureau quand je suis arrivé. Au cas où vous l'ignoriez - ce qui est sans doute le cas - je suis potionniste de profession. J'aurais choisi quelque chose de plus... Radical. Elle referme la malle d’un geste sec. Claquement feutré, bien qu’elle soit prête à le croire.
- Êtes-vous à ce point habitué aux remontrances pour voir en mes interrogations un énième affront, Monsieur Longbottom ? Quoi qu’il en soit, sachez que j’estime votre honnêteté, bien qu’un peu tardive à mon goût, et fais cas de votre épatante expertise. Quant à votre délicatesse… Je vous en remercie. Je n’hésiterais pas à faire appel à vos services dans l’éventualité où je souhaiterais en finir avec tout ceci, conclut-elle lui désignant le chaos qui règne dans la pièce.
- J’ignore qui en est l'auteur, mais cette personne ne vous veut clairement pas du bien. L'idée du garde du corps n'est peut-être pas à éloigner, finalement. Ou peut-être un peu plus de sympathie pour vos pairs pourrait vous être bénéfique. Juste au cas où. Ses lèvres qui s’étirent, elle s’approche doucement du Longbottom.
- Un elfe de maison, une aide née-moldue et désormais un garde du corps. Seriez-vous donc venu parler affaires ?, lui demande-t-elle d’un ton espiègle. Sans vouloir vous me manquer de respect, Monsieur Longbottom, sachez que ma sympathie se mérite. Elle n’oserait pas, elle n’oserait plus. L’importuner, le contrarier. Le retour de son accent enchanteur et courtois, malgré des paroles amères, comme un café bien corsé. En l’attente de vous en montrer digne, contentons-nous d’une relation professionnelle et cordiale, puisque j’ai cru comprendre que nous serons amenés à nous croiser régulièrement. Sa main qu’elle tend vers Harfang, en signe de paix. Et, finalement. Le pardon. Celui qui avait presque manqué de l’étouffer quelques minutes plus tôt et qui surgit, naturellement. Car, malgré son insolence, il le mérite. Enfin, je vous prie d’excuser mes manières frustres et inélégantes et d’accepter mes remerciements pour… Elle s’interrompt, accroche son regard ambré et poursuit. Pour m’avoir sauvé la vie. »

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: gardons-nous d'un jugement précipité (harfang)   gardons-nous d'un jugement précipité (harfang) EmptySam 2 Mai - 9:24

gardons-nous d'un jugement précipité.
À ceux qui ne changent jamais d'opinion, il incombe particulièrement de bien juger du premier coup. --- @genesis shafiq

La situation est plus qu'étrange et laisse Longbottom perplexe. Jamais il n'avait vu une telle façon de procéder. Placer une fiole contenant du poison sur un bureau, et attendre que l'hôte des lieux finisse par malencontreusement en renifler le contenu ? Le stratagème aurait fini par payer, en fin de compte, si l'erreur des bureaux inversés n'avait pas été commise. Genesis avait eu le réflexe de déboucher le récipient, et qui sait ce qui aurait suivi, s'il n'avait pas été là. Était-ce finalement là un signe du destin ? Harfang ne croyait pas en ce genre de chose. Mais pour ces reflets émeraude-là, il pouvait bien faire semblant.

Il en est encore dans ses réflexions, dans son inspection de la pièce - mais tous les dossiers qui s'accumulent ne l'aident pas à y voir plus clair. Une avocate. Elle connait probablement les secrets de bon nombre d'employés du Ministère. Des secrets compromettants, des histoires sordides. Ou peut-être a-t-elle défendu le mauvais accusé. C'est à dire que dans sa position, les potentiels coupables se font nombreux, et pourraient littéralement être n'importe qui - du directeur de son département, en passant par la secrétaire d'accueil (elle avait peut-être une dent contre elle, d'ailleurs, puisqu'elle avait malencontreusement envoyé Harfang à sa rencontre), ou encore un elfe de maison commandité par n'importe qui pour accomplir tel acte de stupidité. Oui, ce petit incident titille la curiosité de l'homme, qui se demande ce que peut bien cacher la Shafiq. Car après tout, il est rare de vouloir se débarrasser de personnes qui n'ont en fait aucune importance. Données remises en perspective, il se met à considérer la jeune femme d'un œil nouveau.

Pourtant, il continue avec ses manières peu louables et ses commentaires mesquins. L'intérêt ? Il veut repousser Genesis dans ses retranchements. Si, un instant plus tôt, elle l'envoyait balader car elle considérait qu'il ne valait pas mieux qu'un pauvre balayeur, Harfang est curieux de connaître ses réactions, son comportement, maintenant qu'elle sait précisément à qui elle a à faire. Il espère, au fond, qu'elle n'agira pas comme tous les autres. Soyons clairs : il ne lui demandera pas de le défier en duel à chaque rencontre. Juste de lui dire les choses comme elles sont, sans passer par quatre-chemins, sans essayer de ne pas le froisser. Il a bien besoin de personnes franches dans son entourage. Aujourd'hui d'autant plus.

Elle se rapproche de lui, féline, non sans dissimuler un amusement certain. L'homme lui renvoie pareille grimace, diverti par le jeu qu'elle joue.
« - Un elfe de maison, une aide née-moldue et désormais un garde du corps. Seriez-vous donc venu parler affaires ?
- Tout est toujours une question d'affaires, miss Shafiq. C'est une des choses que j'ai apprises au contact de votre père, Tariq. Harfang marque une pause, laissant planer l'information qu'il a rencontré et connaît son père, un tant soit peu. Je ne m'étonne pas qu'il vous ai transmis un talent aiguisé pour le commerce. »
Sans doute le fait d'aborder la question du paternel déclenche en elle le même mécanisme de défense qu'il le fait chez lui - elle reprend, le ton plus ferme, sans lui laisser la chance de l'interrompre.
« - Sans vouloir vous me manquer de respect, Monsieur Longbottom, sachez que ma sympathie se mérite. En l’attente de vous en montrer digne, contentons-nous d’une relation professionnelle et cordiale, puisque j’ai cru comprendre que nous serons amenés à nous croiser régulièrement. Crispée, la main tendue qu'elle lance vers lui, comme un traité de paix tacite. Il la considère d'un regard appuyé, sans pour autant encore l'accepter, reportant bien vite la profondeur de ses prunelles dans les siennes. Enfin, je vous prie d’excuser mes manières frustres et inélégantes et d’accepter mes remerciements pour… Pour m’avoir sauvé la vie. »
Moment de flottement, où le silence s'installe, uniquement brisé par le bruit de la vie qui continue son court, en dehors de ce bureau. Les conversations, les bruits de pas et les portes qui claquent. Sa réaction est maniérée, mais pas sans menace ni conditions. C'est ce qu'il avait espéré, continuer à tomber sur un caractère qui ne ploierait pas face à la simple évocation d'un nom.
« - Je déplore que le fait de vous avoir sauvé la vie ne me gratifie pas d'un peu de votre sympathie. Lippes étirées, qui égaient le visage toujours si sombre. Il finit par saisir la main qui est restée tendue, contact de la force dans la douceur, mélange de la frigidité à la tiédeur. Sans briser l'attraction de leurs regards, il porte la main de Genesis à ses lèvres et pose un baiser au dos de celle-ci. أعدك بأن أكون مستحقًا لها, souffle-t-il dans son arabe le plus fidèle. Quant à mes talents, ils sont vôtres dès que vous en aurez l'utilité. Pour vos dossiers ou... Les fioles perdues, ajoute-t-il avec un regard vers la boîte où elle a rangé la dernière. Je ne voudrais pas risquer de voir ma nouvelle voisine remplacée, alors que nous venons d'établir de si solides bases de cordialité. »
Il relâche sa main, l'ironie à présent délestée de ses paroles. Madame, ajoute-t-il comme un salut en tournant les talons, prêt désormais à découvrir celui qui sera dorénavant son bureau.

En ouvrant la porte, cependant, il tombe sur une petite tête blonde, sans savoir si elle écoutait aux portes ou si elle était simplement perdue. Sourcils surpris, il tourne le visage vers Genesis.
« - Votre nouvelle assistante, sans doute ? Et, se tournant vers Gabrielle. Je vous souhaite bon courage, Mademoiselle. Avant de finalement disparaître dans ses nouveaux quartiers. »
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: gardons-nous d'un jugement précipité (harfang)   gardons-nous d'un jugement précipité (harfang) EmptyMer 6 Mai - 19:52


gardons nous d'un jugement précipité
à peine les ont-ils déposés sur les planches,
que ces rois de l’azur, maladroits et honteux,
laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
comme des avirons traîner à côté d’eux.

Les premières impressions avaient toujours été sujet de fantasmes, remords, et angoisses. Tout comptait à l'instant même où les regards se croisaient. Les relents de la pièce, le bruit sourd de l'aiguille d'une horloge, la lumière aveuglante du soleil par la fenêtre. Chaque détail devait être millimétré pour plaire. C'est sa mère qui le lui avait toujours répété, soigne-toi pour des rencontres aussi importantes, le front plissé par l'anxiété, alors qu'elle dépoussiérait le jupon de sa fille aînée. Maman, souvenir délicat, emprunté aux méandres de sa mémoire. Elle en visionnait les traits, mais plus le sourire. Non, son visage ne s'affichait plus qu'avec un aspect morne, éteint. Cadavre d'une mère qui n'est pas vraiment morte. Il n'y avait plus de mère aux alentours pour être précautionneuse de ces précisions futiles. Presque superficielles. Malgré sa façon familière de ne prêter aucune attention à son allure, le visage de maman lui fut trop cruel pour qu'elle en ignore les conseils. Ce fut donc avec une rigueur méticuleuse que Gabrielle s'était vêtue, coiffée, parfumée, elle avait trop besoin de ce travail pour le laisser filer. Il fallait faire bonne impression, alors. Une bonne première impression Les lacets de ses chaussures de ville bien noués, elle s'en était partie, l'esprit tranquille. Certainement incapable d'imaginer tout le vacarme que son brin de retard allait enclencher.

Le Ministère était spacieux. Trop. Le niveau de la Justice Magique à lui seul servait de véritable labyrinthe pour toute tête inconnue. Pas d'automatisme, ici, pas encore. Il n'y avait dès lors que des yeux ronds, guettant chaque indice pour trouver sa voie, dévisageant parfois même ceux dont elle avait vu les noms dans la gazette. Indiscrétion qu'on lui reprochait d'un regard noir, profondément ancré dans son mépris. Pour réponse, elle arquait un sourcil, entrouvrait la bouche à peine. Mais de quoi laisser entendre comme sa langue était prête à bavasser sur ces Hommes dont elle connaissait bien la réputation d'hypocrites, et malfrats. Belle justice. Justice qui l'aurait condamné si elle en découvrait les véritables origines. Ses prunelles imbibées de curiosité inspectèrent tous les alentours. Esprit tranquille qui se détériora, peu à peu, la peur se gonflait. Comme un paon prétentieux, elle se pavanait, cette trouille toute fraîche. Et le corps de Gabrielle agissait alors mécaniquement pour en masquer l'anxiété, son majeur replaçant sa mèche rebelle derrière l'oreille. Tic machinal.

Il y avait du bruit, du monde, toujours le claquement des souliers de cuir brun frappaient le parquet avec fracas. Elle, égarée dans cette foule de gens qui savaient où aller. Dépourvue de directions, de conseils. Si seulement Nile était là, il aurait pu l'aider, peut-être ? Elle en chassa la pensée. Dépendre des gens, elle ne voulait pas. Elle lui devait déjà bien trop pour la couverture gracieuse que la famille Shafiq lui proposait.
« Mademoiselle ? Puis-je vous aider ? »
Une grande dame au chignon brun surgit derrière son épaule. Soupir, le trac s'estompe. Un peu. Elle fut tout sourire, le rictus peut-être même trop étiré pour Gaby puisse croire en son authenticité. Ca suffit malgré tout à la calmer.
« Oui, merci. C'est tellement grand, on s'y perd facilement !, confessa-t-elle en riant, puis silence. La réceptionniste n'affichait qu'un air indifférent. Elle voulait faire son travail, et s'esquisser, pas s'enthousiasmer sur l'émerveillement d'une quelconque visiteuse.  Pardon -oui, je cherche le bureau de madame Shafiq.»

Hochement de tête bref, net. L’étiquetée Odette désigna du revers de la main un couloir à sa droite, et s'en retourna à son bureau, roulement de hanches marqué par son tailleur noir. Silhouette fugitive, ombre dont il ne restera aucun vestige, un nom, un fourbe rictus. Empruntant enfin le bon couloir, quelle fut sa surprise lorsqu'elle se retrouva nez-à-nez avec un elfe de maison. Celui-ci faisait les cent pas, devant la porte, l'air miné quoique parfois, moqueur. Ses longues oreilles s'approchaient nerveusement de la serrure, mais au moindre risque, il reprenait sa démarche d'angoissée. Il ne prit pas même le temps de soulever le regard quand Gabrielle arriva à sa hauteur, préoccupée par ses propres râles. Dialogue qu'il menait très bien avec lui-même. On en notait des bribes. Pas si grave. Barf, c'est un gamin. Il survivra. Elle s'apprêtait à annoncer sa présence d'un toussotement maladroit lorsque la même voix fluette s'éleva:
« Mademoiselle Petit ! Mademoiselle Petit, c'est bien vous ? Toutes mes excuses, il y a eu une confusion, ma stagiaire s'est emmêlée les pinceaux. Suivez-moi. L'elfe de maison stagnait dans sa parfaite indifférence, la réceptionniste, elle, semblait habituée puisqu'elle haussa ses épaules en désignant la créature du coin de la prunelle. Ce devait être normal ici. Suivant l'ombre hypnotique, elles arrivèrent finalement en quelques maigres minutes jusqu'au bureau Shafiq. Et voilà, nous y sommes. Je vous en prie. »
Dans le même roulement de hanches, Odette s'éclipsa. Il n'y eut plus qu'elle, et cette porte. Elle posa timidement sur la poignée ses doigts graciles, prête à l'actionner lorsque du coup sec, un homme, bien différent des attentes qu'elle avait de Genesis Shafiq fit irruption du bureau.
« Votre nouvelle assistante, sans doute ? Je vous souhaite bon courage, Mademoiselle. »
Bon courage ? Que- comment ça, bon courage ? Pas le temps de plaindre son sort déjà privilégié. Elle hocha de la tête instinctivement, ravala ce qui lui restait d'inquiétude, et poursuivit en un sourire:
« Oui, c'est bien cela. Gabrielle Petit, enchantée. »
Elle tenta bien de lui tendre la main, mais lui aussi était aussitôt disparu. Les employés ici n'avaient certainement pas de temps à perdre. Elle s'accrocha tant bien que mal au rictus qu'elle s'était construit, et porta son attention sur la principale intéressée. A qui elle tendit la main, aussi. Politesse peut-être naïve par laquelle elle tendait à s'affirmer.
« Miss Shafiq, c'est un honneur de vous rencontrer. Je ne sais comment vous remercier. »Remue-ménage incessant, tentative désespérée de faire une bonne première impression. Tout son visage crispé, elle essayait néanmoins de ne pas perdre la face. « Nile n'a pas tari d'éloges à votre égard. » Faux. A dire vrai, Nile n'était pas serein d'abandonner sa protégée à une membre avérée de l'Ordre, mais en rajouter un peu semblait adéquat. Tout irait bien, oui tout irait bien.
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Genesis Shafiq
ordre du phénix
Genesis Shafiq
crédits : alcuna licenza. (a) mgt. (g). sarasvati. (s)
face claim : shanina shaik.
pseudo : calliope.
gardons-nous d'un jugement précipité (harfang) 200726083725741139
études : les plus hardis et les plus forts, gryffondor » 1898-1905.
particularité : occlumens » 2, en apprentissage.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: gardons-nous d'un jugement précipité (harfang)   gardons-nous d'un jugement précipité (harfang) EmptyVen 8 Mai - 21:48

gardons-nous d'un jugement précipité.
À ceux qui ne changent jamais d'opinion, il incombe particulièrement de bien juger du premier coup. --- @harfang longbottom & @gabrielle petit

Il connaît son père. Comment ? La perplexité dans le regard de la sorcière. Tariq n’a jamais mentionné le Longbottom auparavant, lui qui ne manque jamais une occasion de s’enorgueillir de quelques de joyaux de plus dans son coffre. À moins que ceux-ci ne lui laissent un goût d’imparfait. Il faudra qu’elle lui pose la question. Tout détail lui permettant d’apprivoiser son nouveau voisin de palier pouvant lui être utile. Un jour. Elle reprend, plus ferme, jusqu’à lui demander une trêve. Car, signer la paix avec son rival lui semble bien prématuré. Ses doigts restent suspendus dans le vide un instant.
« - Je déplore que le fait de vous avoir sauvé la vie ne me gratifie pas d'un peu de votre sympathie. Lui qui saisit finalement sa main, contact volcanique de l’impassibilité rencontrant la fougue et la porte jusqu’à ses lèvres. Tendresse. أعدك بأن أكون مستحقًا لها. Et, son palpitant rate un battement, alors que le sorcier s’adresse à elle dans sa langue maternelle. Impressionnant. Quant à mes talents, ils sont vôtres dès que vous en aurez l'utilité. Pour vos dossiers ou... Les fioles perdues. Elle suit son regard jusqu’à la boîte où repose le redoutable poison. Je ne voudrais pas risquer de voir ma nouvelle voisine remplacée, alors que nous venons d'établir de si solides base de cordialité. »
Elle lève les yeux au ciel, incapable de se faire une opinion sur lui. Tant de prévenance la laisse dubitative. Silencieuse. Et, avant qu’elle ne puisse lui répondre, il s’excuse poliment et vaque à ses occupations, croisant sur le chemin de la sortie, une petite blonde un peu désorientée. Gabrielle.
« Votre nouvelle assistante, sans doute ? L’avocate acquiesce d’un signe de tête. Je vous souhaite bon courage, Mademoiselle, énonce-t-il à l’attention de Gabrielle. »
Le regard de son apprentie momentanément contenu. Comme si elle hésitait, prête à rebrousser chemin. Mais, Genesis a promis de la préserver d’un sort effroyable. Un service qu’elle a accepté de rendre à son frère, Nile, sans mesurer les conséquences d’un tel acte. Peut-être était-ce l’émotion dans la voix de cet homme d’ordinaire si fort, les manières anxieuses de ce sorcier habituellement si calme ou l’absence de sourire sur son visage usuellement si rayonnant qui l’avaient fait céder. En quelques minutes à peine. Elle, qui refusait de le décevoir. Une fois de plus.
« - Ne l’écoutez pas, tente-elle de la rassurer d’une voix douce, avant de fusiller Harfang du regard. Heureusement, la gamine ne se laisse pas démonter. Genesis qui soupire de soulagement en entendant ses mots.
- Oui, c'est bien cela. Gabrielle Petit, enchantée. »
Et, elle rirait presque de la situation, la brune. De ce gentlemen qui s’offense de ses manières, mais tourne les talons sans saluer son assistante. Un léger pincement au coeur, alors qu’il rejoint son office. Le souvenir de son souffle sur son visage. Elle secoue la tête pour se sortir de ses pensées. Et, le poste qu’il occupe est un rappel à l’ordre suffisant pour ne pas s’attarder. Il n’est pas question de se laisser charmer par l’ennemi. Elle pose ses yeux sur la douce qui lui tend une main courtoise.
« - C’est peu commun, débute-elle en s’approchant d’elle, de se saluer d’une poignée de mains de ce côté de la Manche. Ses lèvres qui s’étirent discrètement, alors qu’elle saisit la main de Gabrielle. Comme son père le lui a appris, volontaire et ferme. Comme un marché brillamment conclu.
- Miss Shafiq, c'est un honneur de vous rencontrer. Je ne sais comment vous remercier. »
Elle relâche la main de jeune femme, incapable de répondre à tant de politesses après une conversation aussi mouvementée avec… Son nouveau voisin de palier. Elle se recule d’un pas, désigne la porte d’un signe de tête avant de prendre appui sur son bureau.
« - Gabrielle, fermez la porte derrière-vous, je vous prie. L’apprentie qui s’exécute avant de poursuivre.
- Nile n'a pas tari d'éloges à votre égard. »
Un rire qui s’échappe aussitôt de ses lèvres. Cristallin et mélodieux. Impossible que son jumeau l’encense. Bien qu’elle apprécierait, de temps à autre, un compliment ça et là de sa part. Le dernier remontant probablement à leurs années passées à rôder dans les couloirs de Poudlard. Avant que leur monde ne s’effrite, petit à petit.  
« - J’apprécie votre prévenance, Gabrielle, mais sachez que j’estime la droiture et la justesse avant tout. Un enseignement, plutôt qu’une réprimande. Maintenant, approchez. L’accent mielleux de sa voix qui se teinte de nuances plus sombres. L’homme que vous venez de croiser est Harfang Longbottom, lui murmure-t-elle de peur que les murs aient des oreilles. Retenez bien, insiste-t-elle plus fermement. Harfang Longbottom. Les syllabes détachées et la prononciation lente pour le nom de cet homme qu’elle doit apprendre à craindre. Le responsable du recensement des nés-moldus. Elle s’interrompt un instant, accroche le regard noisette de la jeune femme. Comprenez-vous ce que cela signifie ?, l’interroge-t-elle en fronçant les sourcils. Ne lui révélez jamais ce que vous êtes, Gabrielle, jamais. Comme une mère apeurée à l’idée que sa progéniture puisse être en danger. Soyez polie avec lui, poursuit-elle calmement. Répondez à ses questions, mais ne vous perdez pas dans les détails. Ne restez pas trop longtemps en sa compagnie et, de manière générale, évitez de le croiser. Mais, souhaitez lui une bonne journée tous les matins, il appréciera. Il est important que vous comptiez à ses yeux. D’une certaine façon. Dans le cas fâcheux où leur petit secret venait à voler en éclat. Méfiez-vous de son elfe de maison, ces créatures peuvent se montrer aussi vicieuses que leurs maîtres. Oh, et laissez la porte entrouverte si vous êtes amenée à vous rendre jusqu’à son bureau, je garderais un oeil sur vous. Elle s’interrompt, surprenant le regard confus de Gabrielle, se mord l’intérieur de la joue. Certainement pas le premier jour rêvé. Une main délicate qu’elle pose sur l’épaule de son assistante. Restez près de moi et il ne vous arrivera rien, résume-t-elle en lui adressant un sourire bienveillant. Bien…, articule-t-elle en lissant sa robe, il est grand temps de rendre visite à Monsieur Potter. Un épais dossier qu’elle passe rapidement sous son bras. Elle s’avance vers de quelques pas, enroule ses doigts autour de la poignée de la porte et s’immobilise. Une dernière chose, Gabrielle. Il semblerait que quelqu’un cherche à me nuire. Ne touchez à aucune fiole que vous trouverez dans ce bureau. L’ordre qui claque, le retour de Genesis Shafiq. Est-ce clair ? »

(c) sweet poison

FIN
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