AccueilAccueil  RechercherRechercher  MembresMembres  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
INFORMATION IMPORTANTE
FERMETURE DU FORUM
Annonces
FERMETURE DU FORUM
INFORMATION IMPORTANTE
FERMETURE DU FORUM
Le Deal du moment : -21%
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, ...
Voir le deal
39.59 €

Partagez
 

 Baraka.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité
Anonymous
Baraka.  Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Baraka.    Baraka.  EmptyMer 1 Avr - 17:17


Spoiler:

Ce soir-là, la nuit se couchait sur les dunes, noire et luisante comme une nubienne. La touffe d’arbres de la dernière oasis avait disparu de l’horizon il y avait de cela deux jours. Un guide touareg, un grand homme buriné et un anglais avançaient tous trois dans les sables à dos de chameaux.

La caravane était partie d’Ouarzazate depuis une semaine, s’enfonçant inlassablement dans le désert saharien. Si ce n’était pour les gourdes en réserves et les aguamenti discrètement distillés, les trois cavaliers auraient déjà succombé à l’aridité.  Les habitants de la kasbah étaient dans tous leurs états. Passé les salamalecs, ils n’avaient qu’une chose à la bouche : ces ruines étranges que des archéologues français avaient découvertes dans le désert. Ni égyptiennes, ni babyloniennes.

La structure attisait la curiosité de tous. Scientifiques, militaires, mercenaires et pilleurs de tombeaux. De l’or, des bijoux, ou des secrets anciens, tous se demandaient ce que pouvait contenir le ventre du désert. Les intrigues entourant le temple avaient redoublé depuis que tous les membres de l’équipe archéologique avaient été retrouvé mort, comme mystérieusement victime d’une malédiction.

Promesses de richesses à dépouiller. Il n’en avait pas fallu plus à Jengo pour chercher au plus vite un local qui pourrait l’amener sur les lieux. Il fallait se hâter avant que tous les rapaces de son espèce viennent se pointer pour tout rafler. Mais l’anglais qui était avec eux, lui, s’était greffé au groupe après. Jengo ne le connaissait pas vraiment. Du moins il aurait pu dire qu’il l’avait connu autour d’un verre. Du moins il aurait pu dire qu’il l’avait connu autour d’un verre brisé sur la trogne. Une bagarre de bar, une amitié scellée … tout cela allait aussi vite qu’un verre qu’on s’enfile dans cette latitude du globe. Jengo avait encore du mal à cerner ce qui avait motivé l’autre à se mettre en route pour le temple, mais il ne craignait pas pour ses affaires.

Ils avaient donc compagnonné à travers les dunes la semaine durant, suant sous le soleil et voilà que leur but se dressait enfin devant eux. Luisant sous les étoiles, des colonnes sombres émergeaient des sables à quelques kilomètres. Impossible d’y voir plus qu’une masse imposante et noire, comme un monstre antédiluvien endormi sur la dune. Le touareg, qui menait la colonne, s’arrêta et s’adressa à Jengo en arabe. Celui-ci émit un refus réprobateur. L’arabe cracha alors les phonèmes avec véhémence. Le baroudeur leva la main pour calmer l’autre et fouilla dans les recoins de son vêtement. Il sortit une bourse de cuir remplis de dinar et la lança au guide. Celui-ci soupesa son dû et fit volte-face. Il recommanda leurs âmes à Allah et s’engouffra dans les ténèbres sur le chemin du retour.

Jengo lança un regard à son partenaire.

« On dirait que ce s’ra qu’toi et moi, l’ami. Il dit que cet endroit est maudit. Bah ! tant pis pour lui, à nous la gloire. »
Revenir en haut Aller en bas
Ulrich Gauvain
sans camp
Ulrich Gauvain
crédits : VOCIVUS, ice and fire.
face claim : charlie hunnam.
pseudo : error404.
Baraka.  2ba1b93af04759bd078258e716bc1c13631681b1
Baraka.  Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: Baraka.    Baraka.  EmptyJeu 2 Avr - 1:19

l'histoire contée remonte à bien des années,
alors que la politique anglaise ne s'est pas encore immiscée dans le quotidien létal du jeune ulrich gauvain. une époque où seules comptent ces lettres gravées tantôt dans les pierres, tantôt dans l'argile. ulrich n'a que dix-huit ans, jeune diplômé de l'école de poudlard, il s'est échappé de les îles britanniques pour rejoindre le maroc, première escale d'un périple qui durera huit ans. là-bas, il doit rejoindre un dénommé, amin daher, algérien installé dans la ville d'ouarzazate depuis la prise moldue de sa terre d'origine. ce nom lui a été transmis par son professeur d'étude des runes à la fin de l'année, un homme bedonnant qui n'a cessé d'encourager le sorcier à suivre ses pas jusqu'à finalement le contaminer de cette même passion pour les alphabets mythiques. si la formation d'ulrich lui a permis d'entrevoir un large panel de runes germaniques et celtiques, il est temps pour lui de poursuivre son apprentissage et d'ouvrir son esprit à d'autres formes d'écritures anciennes. d'où sa rencontre avec sidi daher. l'homme est vieux, plus vieux que ce qu'aurait imaginé ulrich. doté d'une longue barbe, il se tient sur les genoux, le dos accolé à des dizaines de coussin qui entoure sa personne. de sa main droite, il tient un narguilé qu'il fume tandis que sa main gauche fait tourbiouiller sa baguette dans le vide. la toute première fois qu'ulrich rencontre cet homme, il ne fait pas attention à ce détail, puis à force de vivre avec le vieillard, la redondance de ces mouvements a fini par intriguer le garçon sans que jamais il n'ose formuler ses interrogations.
- ton professeur devrait arrêter d'essayer de m'envoyer ses disciples. j'ai déjà bien assez à faire avec les miens (...) comment t'appelles-tu mon garçon?
- huh ulrich, ulrich gauvain.
- ton sang, il est trempé dans celui de ces juniyat, n'est pas?
- juniyat?
- des fées.
ulrich acquisse sans corriger celui qui deviendra son maitre. juniyat, fées, vélanes, qu'importe le nom que leur donne.
- si tu veux rester avec moi, il te faudra comprendre l'arabe. je ne m'amuserai pas te traduire mes enseignements, ni à te donner des cours particuliers. évite les enchantements pour faciliter ton apprentissage de la langue, la magie abrutit les esprits. 
sur ces mots, le vieux maitre se lève doucement et se met à faire visiter à ulrich les lieux tout en lui énumérant les différentes règles de vie qui rythment le quotidien des jeunes gens étudiant en ces lieux. ulrich apprend alors qu'ils sont cinq, six avec lui. trois filles et trois garçons, un symétrie qui plait au sidi. maintenant que les années sont passées, ulrich se demande même si cette harmonie n'est pas la seule raison pour laquelle il a accepté de prendre cet anglais sous son aile. en effet, à mesure des jours et des semaines, ulrich compris l'aversion qu'a amin daher pour les européens, une hostilité qui a rendu ulrich méfiant quant aux raisons qui ont poussé le vieillard à prendre ce garçon sous son aile. une méfiance qui ne parviendra jamais à prendre appuie sur des quelconques faits ou comportements.

des mois après l'arrivée d'ulrich au maroc, le vieux maitre lui confit une mission. les murmures de la rue sont venus lui rapporter la découverte de ruines anciennes, des ruines qui n'appartiennent ni aux moldus, ni aux français d'après sidi daher qui laisse entrevoir un rictus agacé à la prononciation de ce dernier mot. alors il missionne ulrich d'aller jusqu'au fin fond du désert pour explorer ces trésors avant que la foule ne vienne salir cet héritage de l'ancien temps.
- ton ancienne école, elle est protégée des moldus par un sortilège, laisse-moi t'apprendre lequel. 
ulrich passe les jours qui suivent à apprendre la formule et à retenir les mouvements de baguette nécessaire. exceptionnellement, le vieillard l'autorise à sortir en ville auprès des moldus et des quelques sorciers qui hantent ouarzazate. c'est ainsi qu'ulrich croise pour la première fois la route de jengo. alors qu'il s'amuse d'un moldu grâce à l'enchantement de dissimulation, ulrich se retrouve malgré lui pris dans une histoire de chasseur et de cible. cette première rencontre se conclut par des coups échangés et une mâchoire abimée. le bougre cogne bien et ulrich ne rechigne jamais à se bagarrer : souvenir de son adolescence à poudlard où il a pris plaisir à retirer des mains la baguette de ceux dont tout le courage y est caché. après cet épisode, jengo et ulrich échangent quelques grognements boivent quelques coups et retournent à leur vie respective jusqu'à ce que le hasard entremêle à nouveau leur destin.

- on dirait que ce s’ra qu’toi et moi, l’ami.
- on dirait bien.
un sourire vient tordre les lèvres sèches du garçon, il y a quelque chose chez jengo qui lui plait, une brutalité pure étrangère à tous les mondes qu'ulrich a côtoyé jusqu'à présent.
-  il dit que cet endroit est maudit. bah ! tant pis pour lui, à nous la gloire.
- j'ai tendance à me méfier des malédictions, surtout lorsqu'elles résistent à l'argent, soyons prudent.  
ulrich descend de son chameau et se saisit de la sacoche accrochée sur son flanc. avant que son compagnon d'aventure ne le rejoigne, il sort discrètement sa baguette à l'entrée des ruines et murmure un revelio. rien du tout, la voie est libre.
- allons-y, la gloire n'attend pas.
ulrich attrape la laisse de son chameau et le fait s'engouffrer dans les ruines. en face d'eux, des dizaines de constructions de pierres. si certaines bâtisses tiennent faiblement debout, la plupart n'ont pas survécu aux affres du temps. brisées, allongées tels de pauvres titans épuisés, on devine à peine ce qu'elles ont pu être dans le passé. ulrich se demande si il a en face de lui le souvenir d'une cité engloutie par le sable chaud. il faudrait explorer plus loin la zone, la délimiter pour comprendre. alors, il le fait, jengo à ses côtés. le temps passe sous ce ciel brûlant, il passe encore et encore jusqu'à ce que finalement une construction attire le regard du sorcier. plus stable que les autres, son entrée en décorée de deux immenses statues aux visages saccagés.
- on dirait que quelqu'un a voulu les défigurer.
septique, ulrich s'approche de l'une d'elle. sur son piédestal quelques inscriptions sont gravées, des mots que le garçon ne parvient pas à traduire. alors il sort un carnet et recopie les symboles un à un. dès lors que la retranscription est terminée, l'encre se met à scintiller. surpris, ulrich referme immédiatement le carnet dans une hâte suspecte. son regard se tourne vers jengo, a-t-il vu quelque chose? néanmoins curieux, le sorcier se dirige vers la seconde statue et cherche à comparer les inscriptions : elles sont différentes. tenté de réitérer l'expérience, ulrich cherche un angle loin de jengo pour se faire. encore une fois, les mots brillent, mais cette fois-ci, on entend un bruit sourd d'échapper de l'intérieur du monument, comme si des murs se sont mis à bouger. quel sortilège ulrich a-t-il bien pu lancer? sidi daher a raison, ce lieu n'appartient pas aux moldus. 
Revenir en haut Aller en bas
https://forthegreatergood.forumactif.com/t532-same-old-story
Invité
Invité
Anonymous
Baraka.  Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: Baraka.    Baraka.  EmptyVen 3 Avr - 15:38

On n’a pas idée de mettre les pieds dans un souk pareil. Comme son compagnon le disait, la prudence était de mise. Les deux aventuriers avançaient parmi les décombres et les gravats, les miettes de temps écroulées…  Les borborygmes berbères des ruminants étaient les seuls bruits brisant le silence mortuaire de la nécropole. Jengo fit un signe à l’anglais et pris les rênes de leurs chameaux pour aller les attacher.

Là où son acolyte portait son attention sur les structures défigurées, Jengo, lui, s’intéressait aux éléments anachroniques qui venaient perturber cette nature morte. Dans un recoin abrité du vent, le sable était jonché de cantines abandonnées, de chaises de camp et de caisses. Surement les traces laissées par l’expédition française qui les avait précédés. Soit ils étaient partis en précipitation, soit ils n’avaient pas prévu qu’une malédiction empêche leur retour pour récupérer ce qu’ils avaient laissé derrière eux.

Le baroudeur fureta parmi les découvertes, à l’affût de trésors. Les caisses étaient remplies de pots en morceaux, d’idoles nègres et de fétiches aux seins difformes. Il n’y avait rien de clinquant à se mettre sous la dent, rien qui tape l’œil. Pourtant, Jengo plongea sa main dans une caisse pour en extirper une figurine à la peau sombre, surement un ex-voto, une déesse métisse dont les traits stylisés lui plaisaient. Ça ferait un beau pendentif.

Il y avait aussi sur le sol tout un tas de paperasse éparpillé. Les feuilles étaient annotées en français – illisible pour Jengo – et tachetées de rouge. Du vin ? du sang ? Avec les français, difficile à dire …

Ses investigations furent coupées net par un ramdam ahurissant. Jengo porta la main sur son colt et fit volte-face en un éclair. Son compagnon baignait dans un nuage de poussières et de sable. Un trou béant éventrait le flanc d’un des bâtiments. Jengo se rapprocha d’Ulrich.

« Qu’est-ce que t’as fait ? Sésame ouvre toi ? »

L’haleine du tombeau était fétide. Ça sentait l’embaumement. Jengo scruta les ténèbres. On y voyait pas à deux pas - On y verrait même plus claire dans le cul d’un sombral. Il échangea un regard avec l’anglais et lui fit signe de rester en arrière, il allait ouvrir la marche. Son colt braqué sur le néant dans une main, son briquet dans l’autre, Jengo s’engagea dans l’ouverture.

Et justement, à peine deux pas plus loin, il fit une découverte macabre. Il y avait un cadavre en pièces reposant contre un mur maculé de sang ( cette fois c’était sûr que ce n’était pas du vin ). Il lui manquait la tête, les bras étaient en lambeaux. Un français - témoignait les restes du fanion tricolore sur l’épaulette déchiquetée de son vêtement. Sans tiquer, Jengo s’accroupi au plus près de la dépouille pour l’examiner. Il y avait des traces de dents sur les moignons, des sillons sanglants creusés dans les os.

« Elle a l’air plutôt vorace leur ‘malédiction’. »
Revenir en haut Aller en bas
Ulrich Gauvain
sans camp
Ulrich Gauvain
crédits : VOCIVUS, ice and fire.
face claim : charlie hunnam.
pseudo : error404.
Baraka.  2ba1b93af04759bd078258e716bc1c13631681b1
Baraka.  Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: Baraka.    Baraka.  EmptyJeu 16 Avr - 19:18

- qu’est-ce que t’as fait ? qésame ouvre toi ?
le jeune ulrich ne répond pas, il a l'esprit trop occupé à démêler la nature du sortilège qu'il vient de déclencher. sa mémoire se tord dans des vas-et-viens incessants, il essaie de se remémorer si un jour on lui a parler de telles inscriptions, des lettres gravées dans la pierre qui révèlent leur magie à celui qui irait les copier sur une toute autre surface. force est de constater que cet étrange procédé lui est inconnu. l'excitation vient le prendre aux tripes : jengo a raison, ce lieu promet de leur offrir la gloire sur un plateau d'argent. la curiosité titillant tous ses sens, ulrich n'hésite pas une seule seconde à suivre son compagnon à l'intérieur de cette immense ruine. plus belle à l'extérieur qu'à l'intérieur, la crasse du temps se fait sentir jusqu'à atteindre leurs narines. ça pue la mort par ici et pour cause, les jeunes hommes font désormais face à la carcasse d'un cadavre. un cadavre sans tête. le sorcier s'approche non pas sans user de ses manches pour faire barrière avec l'odeur pestilentielle qui empoisonne ses poumons. le souvenir de poudlard et de ses cours d'étude des créatures magiques étant encore frais dans sa caboche, il parvient non sans mal à distinguer quelques marques sur le corps du malheur défunt. la tête a été arrachée par une gueule aux incisives puissantes, pourtant les bras et les jambes semblent avoir été saccagés par de grands coups de sabot.  
- faut qu'on dégage de là, tout de suite !
ulrich n'a pas le temps d'expliquer, pas le temps de détailler le pourquoi du comment son excitation première s'est muée en peur vivace. il n'attend pas que jengo conteste, il veut seulement fuir, fuir vers un endroit à ciel ouvert où il est certain de ne pas se retrouver coincé face à face avec la chimère.  
Revenir en haut Aller en bas
https://forthegreatergood.forumactif.com/t532-same-old-story
Invité
Invité
Anonymous
Baraka.  Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: Baraka.    Baraka.  EmptyMar 21 Avr - 21:01

Jengo empoigna l’autre par le paletot. Son regard jetait des éclairs d’acier.

« Reprends-toi l’ami, c’est pas l’moment de flancher. »

Il avait déjà vu ce genre de comportement chez les matelots qui tremblaient face aux premières tempêtes qu’ils traversaient. Les vagues gigantesques qui s’élevaient comme un mur infranchissable, le vent qui hurlait à en déchirer les voiles, les jointures du navire qui craquaient à en croire qu’il allait se pulvériser sous la houle déchaînée. Et le maître de quart qui hurlait les ordres, forçant le courage chez les peureux à coups de fouet.

« Y’a beau avoir je sais quoi dans ses ruines, il faut qu’on avance, le trésor en vaut la peine. Les français sont pas restés là pour rien. »

Véritable flair ou folie des grandeurs ? Allez savoir. En tout cas, les tripes du baroudeur lui assuraient que le danger serait moindre comparé au butin.

Il s’accroupi de nouveau, à hauteur du cadavre, et plongea sa main dans l’habit tâché de sang. Avec un geste brusque, il arracha un os du bras. Le craquement résonna contre les parois méphitiques du couloir et se perdit dans les ténèbres.

« Il en aura plus besoin. »

Jengo déchira un bout de tissu de l’uniforme de l’archéologue, l’enroula autour de l’os puis fouilla à l’intérieur des plis de son vêtement. Il en extirpa une flasque en or richement ouvragée qu’un vieux saoudien lui avait troqué dans un souk. L’orfèvrerie avait beau être magnifique, ce qu’il y avait de plus précieux n’était pas le contenant, mais le contenu. Un liquide noir, visqueux et odorant. Il en imbiba le tissu puis y porta la flamme de son briquet. Le tissu se mit à flamber sans discontinuer, la torche de fortune dissipa les ténèbres.

L’aventurier lança un regard féroce vers son acolyte, lui intimant l’ordre muet de le suivre, puis s’engagea en avant.

*

Ils auraient pu marcher en ronds des heures dans le noir, impossible à dire. Tout se ressemblait pour Jengo. Les symboles sur les murs étaient semblablement incompréhensibles. Peut-être son compagnon à l’arrière en bitait quelques passages, mais l’aventurier ne s’y intéressait pas. Il parcourait le dédale sans décélérer l’allure, aveugle à toutes indications, à la recherche d’une ouverture quelconque ou de quelques objets brillants. Mais murs après murs, il semblait que les couloirs n’en finissaient plus de donner sur d’autres couloirs.

Lorsqu’enfin, au énième détour, une grande arche de pierre indiqua l’entrée d’une salle.

Jengo ralentit le pas puis fit signe à son compagnon que leur parcours arrivait enfin à quelque rebondissement. Torche dans une main, pistolet dans l’autre, il avança avec précaution.

La salle était tout aussi basse de plafond que le reste de l’édifice tassé comme une tombe. Sur les murs s’alignaient bien sûr les interminables colonnes de hiéroglyphes. Mais il y avait aussi des étagères vétustes, chargées de papyrus anciens. Au centre de la pièce, une grande dalle de pierre, aussi longue qu’un homme. D’étranges cannelures avaient été creusées dans le sol, à la base de la dalle, et menaient à une petite grille d'écoulement.


Dernière édition par Jengo Cortazar le Mer 6 Mai - 22:21, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Ulrich Gauvain
sans camp
Ulrich Gauvain
crédits : VOCIVUS, ice and fire.
face claim : charlie hunnam.
pseudo : error404.
Baraka.  2ba1b93af04759bd078258e716bc1c13631681b1
Baraka.  Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: Baraka.    Baraka.  EmptyMer 6 Mai - 7:01

la panique,
la voilà qui a infiltré les cervelles du blondinet. parasite pervers, elle a déclenché la peur et apporte avec elle de lugubres visions. ulrich imagine la chimère, il s'invente la douleur qu'elle provoquerait si ses griffes et ses crocs en venaient à déchirer sa chair. il voit sa gueule, lui qui ne l'a rencontré que sur des encyclopédies jaunies parvient presque à sentir son haleine de bête souffler sa colère sur son visage ahuri. il veut partir, partir vite. mais jengo se saisit de lui. ses mains calleuses viennent saisir ses épaules tremblotantes. il enfonce ses rétines dans les siennes, calme ses frayeurs d'un mouvement sec. ce n'est pas le moment de flancher, qu'il disait. les français ne sont pas restés là pour rien, qu'il insistait. il veut continuer et se fout du danger. l'un regarde l'autre comme pleutre et l'autre comme un fou. l'inconscient et le lâche. lorsque le premier vient briser les os du cadavre, le second manque de déglutir. le craquement raisonne dans sa caboche et ulrich se met à regretter ses bouquins étudiés à la lumière des bougies. le pouffsouffle ne s'est jamais considéré comme particulièrement couard. ses jeunes années sont témoins d'une certaine témérité qui ont permis au garçon de faire face aux hommes. mais aujourd'hui, ce n'est pas un sorcier qui l'attend au bout du couloir mais la promesse d'une rencontre bien plus fatale. son angoisse lui fait serrer les dents tandis que le regard farouche de jengo lui tord les phalanges. ulrich hésite un bref instant. l'instinct de préservation l'intime de faire demi-tour et de laisser son compagnon dans ces ruines. pourtant, il finit par suivre l'explorateur. ce n'est pas le courage qui met ses jambes chevrotantes en mouvement, ni l'appel du gain que jengo a essayé d'éveiller en lui. non, c'est autre chose. un goût amer de loyauté qui bouscule ses tripes et l'empêche de laisser seul cet inconscient. alors, il suit ses pas, le laisser passer devant et vérifie sans cesse d'un coup d'oeil si rien de les suit. agrippé à sa baguette comme un gamin le serait aux jupes de sa mère, il se fout de dévoiler sa magie devant le moldu. leur vie vaut bien une amende du ministre et l'emploi de quelques oubliators. la respiration haletante, ulrich tente de noter sur son calepin le chemin qu'ils ont emprunté de peur de se retrouver coincés dans un labyrinthe. le garçon se surprend à prendre le temps de contempler les murs gravés le long de leur périple. ces symboles sont différents de ceux trouvés à l'entrée. bien plus travaillé, semblables aux mouvements des vagues, ulrich suppose qu'il ne s'agit là que de simples décorations et non de sortilèges anciens ou de messages laissés par le passé contrairement aux glyphes qui parsèment l'arche que les jeunes hommes viennent de passer.  

- c'est, c'est incroyable !
les pupilles du blondinet se mettent à briller face aux trésors qu'ils viennent de dégoter. bien loin des joyaux et des statues en métaux précieux, la pièce regorge de parchemins et d'écritures mystérieuses. pris d'un élan de vivacité, ulrich se jette vers les vieux documents. doucement, il laisse ses doigts dérouler le papier étonnamment spongieux. cette texture, il ne la jamais ressenti aux contacts d'un quelconque ouvrage. et puis, le papier, le papier n'est pas jaunis par le temps comme il aurait dû l'être. au contraire, il aborde des teintes d'un vert pâle, presque translucide qui laisse mal entrevoir le texte qu'il contient. les mains baladeuse du sorcier s'empressent de mettre dans sa besace quelques rouleaux choisis au hasard, il lui faudra plus qu'un simple coup d'oeil pour venir à bout de ses écritures. son cou se meut entre droite et gauche, entre gauche et droite. il remarque quelques détails et notamment une formule presque identique à celle qu'il a reproduit sur son carnet quelques heures auparavant.
- je pense qu'on a trouvé la caverne d'ali baba, je suis certain que c'est la pièce qu'on a ouvert à notre arrivée (...) tu sais, le sésame ouvre-toi.
il fait le tour du propriétaire, ressort son carnet et essaie de reproduire l'architecture du lieu et les répétitions de symboles sans pour autant noter l'entièreté du texte de peur de déclencher une nouvelle fois un enchantement par mégarde. il remarque une majorité de symbole aquatique mais également des sortes de racines sombres asséchées depuis des siècles. finalement, son regard suit celui de jengo qui remarque des craquelures au sol semblables à celle créer par l'érosion des eaux.
- comment de l'eau a fait pour se faufiler par ici?
la cervelle du garçon tente de rassembler ses maigres connaissances sur le désert, il sait que les nuits se veulent bien plus froides et humides que les jours par ici. est-ce suffisant pour venir à bout de cette roche? peut-être. ulrich jette un coup d'oeil à sa montre à gousset, il est désormais 20h. L'air sec dans ses ruines semblent mettre à mal sa théorie.
- il est censé faire combien de degré deho(...)
le rugissement d'un fauve coupe la parole du sorcier.
- la chimère !
vite,
vite,
vite.
ulrich sait qu'il doit faire quelque chose, mais quoi? il repense à l'entrée, repense aux inscriptions qui ornent l'arche. l'un pour ouvrir, l'autre pour fermer? il espère que théorie véridique et se dépêche de gribouiller maladroitement les inscriptions magiques alors que la silhouette de la chimère se révèle peu à peu dans l'angle du couloir.

réussite - ulrich parvient à reproduire les runes et l'arche se referme avant que la chimère ne puisse entrer dans la pièce.
échec - ulrich n'écrit pas assez vite, la chimère fonce sur ulrich (jengo... A L'AIDE).
Revenir en haut Aller en bas
https://forthegreatergood.forumactif.com/t532-same-old-story
The Greater Good
fresh muggle of bel air
The Greater Good
face claim : (c) ice and fire
pseudo : ftgg.
Baraka.  Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: Baraka.    Baraka.  EmptyMer 6 Mai - 7:01

Le membre 'Ulrich Gauvain' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'Réussite / Echec' :
Baraka.  37VHYmzZ_o
Revenir en haut Aller en bas
https://forthegreatergood.forumactif.com
Invité
Invité
Anonymous
Baraka.  Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: Baraka.    Baraka.  EmptyLun 18 Mai - 16:56

Des papiers mais pas de billets verts. Pas de quoi extasier Jengo. Il semblait que son acolyte y trouvait son compte. Il y avait dans les expirations d’Ulrich le même soulagement euphorique que le souffle des orpailleurs ayant dragué de lourdes pépites d’or dans quelque ruisseau.

L’avidité du savoir … un truc d’érudit. Jengo ne l’avait pas, quasi-analphabète qu’il était. A quoi bon les livres lorsqu’il avait tout ce qu’il avait vécu juste là-dedans, dans la tête. La vie, il la vivait dans la chair et dans l’action, pas dans le papier et les mots.

Il grogna en opposition à l’enthousiasme de son camarade. La salle qui s’ouvrait à eux était terne et obscure, rien qui ne brillait, pas d’éclat d’or, juste l’obscurantisme des livres, d’un savoir passé et vétuste. Rien qui ne pourrait intéresser le baroudeur. Encore qu’il pouvait toujours refourguer des parchemins à quelques mages lorgnant vers les arcanes noires des Anciens…

Tandis qu’Ulrich vaquait à son exploration des savoirs perdus, Jengo porta son attention sur l’autel au milieu de la pièce. La stèle de pierre était assez grande pour qu’un homme adulte s’y couche. Elle était tachetée par endroit. Des auréoles poisseuses et noires, encore humide. Il tâta la pierre et porta ses doigts à hauteur de son nez.

La forte odeur du sang – métal de l’hémoglobine.

S’accroupissant, il inspecta les canaux qui partaient de la stèle et allaient se perdre dans le sol de la pièce. Là aussi, tout était presqu’humide – presque noir. Du sang avez coulé sur l’autel récemment et avait abreuvé la terre. Quoique referme le ventre des ruines, la créature avait été abreuvée de sang.
Le baroudeur n’eut pas le temps de terminer ces conjonctions qu’un rugissement retentit. Il se redressa en un éclair et braqua son arme vers l’arcature par laquelle ils étaient entrés. Le cœur d’acier, la tête dure, Jengo était prêt à abattre la bête de sang-froid.

Mais la sorcellerie d’Ulrich fonctionna et voilà qu’une barrière rocheuse boucha l’entrée qu’ils avaient empruntée.

Par-delà la roche, on entendait les râles affreux de la chimère et les grattements de ses griffes. De toute évidence le monstre tentait de creusait son chemin jusqu’à ses proies. Le désavantage qu’ils avaient été qu’ils se retrouvaient dans un espace clos et restreint. Affronter la créature ici serait du suicide.
Jengo connaissait ce genre de bâtisse à entourloupe. Des pièces cachées, des parois à poulies, des portes dérobées, il y avait tout un bric-à-brac de casse-tête. Il examina rapidement les étagères noires qui occupaient le fond de la pièce.

Il s’en rapprocha d’une enjambée et empoigna la première étagère. Le bois était lourd. « Aide-moi, y’a p’t’êt’ une ouverture derrière ! » Au diable les parchemins. Ce qui pressait c’était de déguerpir fissa.

REUSSITE - les compères découvrent une embrasure dans laquelle s'engager et échapper à la bête.
ECHEC - le paroi n'offre aucun échappatoire, la Bête approche.


Dernière édition par Jengo Cortazar le Lun 18 Mai - 16:59, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
The Greater Good
fresh muggle of bel air
The Greater Good
face claim : (c) ice and fire
pseudo : ftgg.
Baraka.  Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: Baraka.    Baraka.  EmptyLun 18 Mai - 16:56

Le membre 'Jengo Cortazar' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'Réussite / Echec' :
Baraka.  HBkjfjvV_o
Revenir en haut Aller en bas
https://forthegreatergood.forumactif.com
Contenu sponsorisé
Baraka.  Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: Baraka.    Baraka.  Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Baraka.
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
for the greater good :: miroir du rised :: Rps archivés-
Sauter vers: