elle voulait juste continuer de voler. earhart. (délai 22/04)

nom et prénoms : Victoria Claude Emmanuelle Earhart. Ce nom de non-mage par excellence qu’on déniche quand on sort du Kansas. De la petite bourgade atypique et entièrement moldue d’Atchison, plus précisément. Elle aurait du sang français par le biais de son père, Claude. Fièrement américaine, du côté de sa mère, Victoria.

âge et date de naissance : Vingt-neuf ans. Un an aux Etats-Unis, dix-huit ans entre Derry, en Irlande du Nord, et Poudlard, en Ecosse. Neuf ans à Holyhead, au Pays de Galles. Puis une dernière année, à Londres. La captivité aux chaines impures. Née le 18 mai 1884.

origines et degré de la branche familiale (mineure ou majeure) : Notre femme, fille unique, a laissé ses parents à Londonderry. On raconte qu’outre Atlantique, elle a toute une famille de moldus qui ignorent ses « prédisposions », dirons-nous. Elle a une cousine, dix-sept balais, qui s’apprête à commencer des études en médecine, une autre qui part en faculté de lettres. C’est tout ce qu’on pourrait en dire.

état civil et orientation : 1914, la tapisserie sorcière s’effrite : Victoria est sommet de descendre, le souafle au bout des doigts. On ordonne à la poursuiveuse de tendre son bras, on sort une baguette et on brûle l’épiderme. Earhart savait que ce moment arriverait, le moment où on l’asservirait. Dieu que les femmes et les hommes lui semblent loin, maintenant qu’elle n’est plus rien.

profession : Elle fait ce qu’on lui dit de faire. Parfois, quelqu’un se permet de vouloir voler et alors on fait appel à elle afin qu’elle puisse enseigner ; mais la plupart du temps, elle les regarde voler pendant qu'elle est s'affaire à tout laver.

nature du sang : les reliquats magiques se perdent dans le carmin ; un parent sorcier, il y a de cela quelques siècles, qui a fait d’un gosse un vulgaire cracmol. La parenté s’est perdue quand il a embrasé la vie d’une femme, moldue, il y a deux-cent quatre-vingt dix-sept ans. Victoria aurait donc, au contraire de quelques gens, le sang moins pur que les autres. On la dit née non-mage.

lieu de vie : [à définir selon les liens peut-être dénichés dans les liens pré-fiche ici]

baguette : Trente centimètres et un demi, un seul cheveu de licorne à l’intérieur d’une baguette en bois de cèdre, d’une rigidité féroce. Elle se souviendra toujours de la main qui lui tendit la baguette et la mine étonnée d’Ollivander quand il vit que le premier choix fut le bon. Un brin de magie d’une élégante férocité entre les mains de la gamine…

épouvantard : La mine crasse, Victoria arbore un visage flétri de larmes. Elle se tient au sol, les habits salement dégrossis, partiellement déchirés, et des ecchymoses parcourent ses genoux. Elle a autour d’elle des pluies de poussières, quelques brindilles ici et là qui recouvrent le sol, un sol sur lequel elle se tient et ses dits genoux, puis ses mains, contre le sol glacé. Puis l’épouvantard se brise et se recouvre de ridicule, cette fois, et une brindille vient chatouiller le visage de Victoria qui rit, sans pouvoir s’en échapper, à grand éclat de joie. Elle se lève dès lors et sort un balai sans qu’on ne sache d’où et attaque la brindille : un duel vient de s’annoncer, manche contre brindille. Que le meilleur gagne.

miroir de risèd : Timide jusque dans le miroir. Victoria se tient devant et ne vois qu’une gamine de son âge, des yeux comme les siens, une bouche semblable, le même nez délicat, sur le côté gauche du miroir. Tout autour, il y a des hommes, beaucoup d’hommes, un balai à la main et d’aucuns s’aident à porter une coupe. On encourage Victoria à célébrer la sienne, on cherche à ce qu’elle vienne au centre du miroir mais elle dit non, la timidité en encoche sur bord des lèvres. Elle ne préfère pas. Mais la joueuse est heureuse : le trophée du mondial fini à ses pieds pendant qu’elle rit.

particularité : Quand elle jouait, ses cheveux changeaient subitement de couleur : de l’argent le plus vif à l’or le plus éclatant. Quelquefois ils viraient au roux ou reprenaient leur éclat naturel, un brun sombre et délicat. Victoria est métamorphomage – de naissance, évidemment –, un gène perdu depuis plus de trois siècles et qui revint le jour où les Earhart renouèrent avec leur héritage magique. Elle n’en use plus : autrefois, il était là un moyen de faire rire son monde, un jeu burlesque et plein d’absurde, avant qu’on ne réduise ses performances d’un brutal coup au creux de son poignet gauche, dessinant un cercle contre le pur épiderme. Aujourd’hui, elle ne saurait se permettre de changer un cil pour un autre : non qu’elle ne le puisse mais on l’y refuse.