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 velvet curtains (minerva)

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Message (ϟϟ) Sujet: velvet curtains (minerva)   velvet curtains (minerva) EmptyLun 30 Mar - 18:13

velvet curtains.
and when she stood, she stood tall - she'll make a fool of you all. --- @minerva mcgonagall

It's a safe place for you.

Nicolas Flamel a décoré ses appartements avec goût. Meubles anciens et mécanismes inconnus que Roisin embrasse de son regard inquiet. Une inquiétude qui lui colle résolument à la peau, embrasant ses sens d'un feu muet, discret, mais toutefois constant. Ligne devenue directrice dans sa vie. Ce sentiment envahissant est pourtant dardé d'une admiration sans faille, qui réveille en elle une excitation qui s'épaissit tous les jours un peu plus. Il y a ces étranges effluves d'interdit qui s'entremêlent, et lui font battre le cœur sous l'anticipation.  

Ce soir-là, elle erre comme une âme en peine – et hante ces lieux dans lesquels elle se sent la bienvenue, mais qui la rendent toutefois passablement gauche. Avec ses habits grisâtres, ses robes chiffonnées, l'irlandaise a du mal à se fondre dans le décor. Elle veut surtout se rendre utile. Utile avec sa baguette devenue indomptable et susceptible, son tatouage maudit qui ternit la peau claire de son poignet, et ses idées farfelues. Car d'idées, elle pourrait en proposer mille à qui voudrait bien l'écouter. Cependant, son éducation moldue, et surtout militante, fait ressortir en elle une envie grandissante d'user d'armes moldus à l'encontre de ceux qui l'ont réduite (hell, les ont réduits) en esclavage. Mais Roisin a la certitude que ses propositions seraient accueillies avec un sourcil arqué et quelques bredouillements interloqués. Alors, née-moldue ne souffle mot et se contente de rester dans le purgatoire sordide que l'on appelle également l'attente.

Une attente qui n'en finit plus alors qu'elle a visiblement l'éternité pour songer à des plans de rébellion. Alors elle épouse ces appartements de sa présence discrète, encore blessée par sa situation, plus vraiment celle qu'elle est devenue – mais plus vraiment celle qu'elle était non plus. Roisin éprouve énormément de difficultés à trouver ses marques, ses repères, au milieu de rouages déjà bien huilés. Car le tatouage à son poignet lui rappelle toujours ses limites, qu'elle sait nombreuses, et sa servitude qui se veut irrévocable.

Une ombre pénètre dans le salon, l'arrachant de sa solitude et de ce petit moment de calme. « Minerva » souffle Roisin en guise de salut, en relevant son nez de son livre, pioché au hasard dans la bibliothèque de Flamel. Elle a enlevé ses chaussures, retroussé ses jupes, et a trouvé refuge dans le creux d'un fauteuil rembourré.

Son sourire s'agrandit et se fait miraculeusement sincère. Minerva McGonagall est – en dehors de ce temps. Femme de caractère, d'une beauté ferme mais pas glaciale, Roisin la contemple de ses yeux presque énamourés. There is just something about her. Quelque chose de passionnant qui se voudrait presque vulgaire pour ceux qui ne prendraient pas le temps de la comprendre – et Dieu (ou Merlin) sait à quel point ces derniers sont nombreux. « Je suis heureuse de te voir. »

Besoin d'aide – d'une oreille attentive – de quelqu'un à qui parler – d'une personne de confiance ; hell, de quelque chose ? De tout, et de n'importe quoi à la fois ? Les questions s'accumulent contre la barrière de ses lèvres bien scellées. Une vague de questions qui se déverse mais que Roisin contrôle avec brio. Son impatience est cependant visible, malgré tout. Elle sait que sa magie n'est plus réellement puissante, à moins qu'un terrible goujat comme Henry Potter n'ait besoin que d'un récurvite pour tomber de son piédestal. Ses moindres actes doivent être réfléchis, et elle ne peut pas être de ceux qui lancent les hostilités. Elle n'en sortirait certainement pas vainqueur.

« Est-ce que je peux me rendre utile ? » demande-t-elle toutefois, le cœur empli d'une allégresse qui se veut presque naïve – mais pas trop, car Roisin sait à quoi s'en tenir.


(c) sweet poison
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Minerva McGonagall
ordre du phénix
Minerva McGonagall
crédits : avatar (étangs noirs) ; signature (albus de mon coeur avec icons bltmr + doom days) ; gif profil (prudence choupette)
face claim : zoe kravitz
pseudo : guimauve
velvet curtains (minerva) 200718054623516049
études : promo 1895-1902, ancienne capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor de 1900 à 1902
particularité : maîtresse de la métamorphose, animagus chat tigré, féline et discrète.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: velvet curtains (minerva)   velvet curtains (minerva) EmptyMar 31 Mar - 21:38

La sorcière observe longuement celui avec qui elle s’est lancée dans cette aventure, celle de créer l’Ordre du Phénix qui déployait doucement ses ailes, mais sûrement. Tout prenait place, tout se mettait en place petit à petit et avec une efficacité dont elle était elle-même surprise. Elle savait qu’ils s’organisaient bien, Albus, Nicolas et elle-même faisaient tout le nécessaire. L’Ordre prenait de l’ampleur et c’était une bonne chose. Mais quand son regard tombait sur Albus Dumbledore, elle sentait que quelque chose était en train de se produire sous son nez. Quoi ? Elle n’en savait rien et ce ne serait qu’à l’homme de bien vouloir le lui dire. Mais elle le fixait pour lui faire comprendre qu’elle attendait après lui. La réunion de l’Ordre était terminée depuis un petit moment maintenant et Minerva qui était assise les jambes croisées dans un des fauteuils de la pièce décida alors de se lever. L’ambiance entre Nicolas et Albus ne trompait personne et surtout pas elle et elle préférait leur laisser leur intimité, silencieuse et secrète, décidant de garder le secret qu’ils semblaient vouloir garder pour eux mais qu’ils laissaient transparaitre par toutes les attitudes qu’ils avaient l’un envers l’autre. Elle reconnaissait aussi, qu’Albus Dumbledore avait un type. Un type d’homme plus précisément, qui pouvait s’avérer dangereux. Gellert était un homme dangereux. Nicolas aurait pu l’être et elle ne doutait pas qu’il n’était pas du genre à être un agneau.

Leur adressant un sourire et signe de tête en guise d’au revoir, elle vint refermer la porte derrière elle et commence à se déplacer dans le très grand appartement de l’illustre sorcier qui risquait sa vie pour ce genre de réunion. La femme ne sait pas si tout le monde est partie mais elle cherche quelqu’un en particulier. Il semblerait qu’au fur et à mesure qu’elle avance, la jeune femme qu’elle cherche soit déjà partie. Le couvre-feu, évidemment. Mina soupire. Elle gardera ce qu’elle a avec elle pour elle pour plus tard… Tant pis. Ou pas. Elle entend un froissement comme si quelqu’un s’asseyait dans un fauteuil alors qu’elle passe devant l’un des salons de l’appartement. Elle décide d’aller voir pour voir si Roisin n’est pas finalement restée.

« Minerva »

Son prénom soufflé avec la petite voix de la jeune Roisin arrive jusqu’à ses oreilles et, Minerva, qui avait un visage plus fermé jusqu’à présent, laisse les muscles de son visage se détendre un peu, se faire plus avenante.

« Roisin, je te cherchais justement. » dit la sorcière libre, contrairement à son homologue féminin qui n’avait plus cette chance, ni ce droit. Physiquement tout du moins.

Minerva n’est pas surprise de voir Roisin la tête dans un livre. Après tout, c’est de cette manière qu’elles se sont rencontrées. Un petit sourire se dessine sur les lèvres de la McGonagall qui observe avec amusement Roisin qui n’a qu’une année de différence avec elle. Elle se souvient d’elle à Poudlard, avec Hestia notamment. Roisin était de ceux qu’on aimait pour sa fraicheur naturelle, quelqu’un qu’on ne pouvait qu’apprécier, en réalité. Toujours sincère et honnête, tout comme le montre son sourire actuellement. Minerva s’approche et vient s’asseoir à côté d’elle sur un autre siège. D’un coup de baguette magique, elle fait voler son sac à main sans fond qu’elle a laissé là pour la soirée et l’attrape tandis qu’elle entend Roisin bouger à côté d’elle.

« Je suis heureuse de te voir. »
« Moi de même, Roisin. » répondit chaleureusement Minerva qui vient ouvrir son sac et semble y chercher quelque chose.

Elle observe un peu Roisin en se faisant, pas le moins gênée du monde de la dévisager. Elle se dit qu’elle ne saura jamais ce que vit Roisin. Elle se dit qu’elle ne sera probablement jamais à sa place car son sang la protège, pour l’instant. Mais elle ne peut qu’être remplie de compassion pour cette jeune fille qui n’a rien demandé à personne. Comme la plupart des personnes dans son cas. Alors quand, Roisin lui demande si elle peut lui être utile, Minerva fronce les sourcils.

Être utile.
C’est un terme qu’elle a apparemment si bien intégré. Quelque chose d’utile, c’est un objet qu’on manipule. Roisin n’est pas un objet quand bien même le lui rabâche-t-on toute la journée, toutes les secondes et qu’elle a peut-être finit par le croire.

« Je voudrais que tu fasses deux petites choses pour moi, Roisin. » dit-elle doucement.

Sa main vient rencontrer la forme de l’objet qu’elle cherche dans son sac sans fond et son sourire s’agrandit tandis qu’elle ressort enfin la main du sac.

« J’aimerais que tu acceptes ce cadeau. Il me semble qu’on en a déjà parlé et que tu disais apprécier le whisky, alors… » La bouteille qu’elle sort à un liquide de couleur ambré. La forme est celle d’une bouteille normale. Aucune étiquette dessus. Minerva veut que cela reste discret pour bien des raisons. Elle tend la bouteille à Roisin avec un sourire encourageant et doux, attendant que la jeune femme réagisse. « Elle est à toi. Tu peux la boire quand tu le souhaites, ici ou ailleurs. » précise-t-elle avant de sembler attendre quelque chose de l’ancienne Poufsouffle. Un déclic ? Probablement. Le bon déclic.

@Roisin Whelan
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: velvet curtains (minerva)   velvet curtains (minerva) EmptySam 4 Avr - 17:32

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OK.
J'ai édité le message au lieu de poster mon rp.
J'meurs.

Il revient bientôt.

(c) sweet poison


Dernière édition par Roisin Whelan le Ven 10 Avr - 18:09, édité 3 fois
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Minerva McGonagall
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Minerva McGonagall
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: velvet curtains (minerva)   velvet curtains (minerva) EmptyLun 6 Avr - 13:51

Roisin a oublié beaucoup de choses. Roisin a été rendue amnésique par cette société qui au fond, la tue d’une manière bien différente que la mort de son enveloppe physique. Cette société tue son humanité, tue l’humanité en général, tue ses principes, ne lui fait plus que penser à ce qu’elle doit être et non pas ce qu’elle veut être. Minerva ne peut pas vraiment savoir ce que cela fais ni imaginer complètement. Mais elle peut essayer de se mettre à sa place. Comment aurait-elle réagi, elle-même, si elle s’était retrouvée dans cette situation ? N’aurait-elle pas fini par croire qu’elle ne pouvait pas avoir de fonction que celui qu’on voulait lui attribuer ? Une esclave, une chose. Comme certains de ses ancêtres finalement du côté de son père à l’heure de l’esclavagisme et la colonisation. Et dans ce processus de destruction total de l’individu, de la chosification perpétuelle de Roisin, Roisin en oubliait que certaines personnes pouvaient aussi être altruistes. Que la solidarité féminine existait toujours. C’était bien plus qu’une simple bouteille. C’était le goût de la liberté, d’une liberté autre que celle de se déplacer, de disposer librement de son corps. C’était les petites libertés et les petites rébellions. Celles qui sont presques invisibles. Celles de l’esprit. Le début de quelque chose de bien plus grand.

Minerva était persuadée que Roisin devait se souvenir de ce que cela faisait de posséder un objet et non pas d’être la possession. Elle devait se souvenir qu’elle pouvait avoir ses affaires et les mettre dans un endroit sécurisé. Minerva était prête à les garder si nécessaire et elle avait de toute façon, déjà réfléchit à la solution pour Roisin. Ainsi, n’aurait-elle pas à se soucier de quoique ce soit et certainement pas que ses affaires lui soient arrachés. Minerva en prendrait soin, comme un trésor qu’elle souhaiterait protéger ardemment. Un trésor, mais surtout, une promesse implicite : celle qu’un jour, Roisin pourrait les avoir prêt d’elle sans qu’il n’y ait une gardienne pour les lui garder.

L’écossaise a maintenant posé la bouteille devant Roisin et elle l’observe. Elle ne se délecte pas de l’émotion qui traverse le visage de la jeune femme. Elle en éprouve au contraire, de la tristesse que ce simple objet éphémère puisse déclencher tant d’émotions. Habituellement, Minerva n’encourageait pas la consommation d’alcool, mais l’intérêt de Roisin qui lui avait plusieurs fois posé des questions là-dessus lui avait soufflé cette idée qui restait malgré tout une bonne idée. C’est cependant étrange de voir Roisin dont l’émotion se transmet avec facilité, venir toucher la bouteille comme si elle était irréelle et qu’elle voulait s’assurer de son existence, qu’elle ne délirait pas ou qu’il ne s’agissait pas d’un piège. Minerva cependant, ne rajoute rien à ce qu’elle a déjà dit et respecte le silence qui s’installe, laisse Roisin s’apprivoiser avec cette idée qui n’est qu’un rappel de qui elle a été avant que ses malheurs n’arrivent.

« Minerva, je ne sais pas quoi dire. »

L’émotion dans la voix de l’ancienne Poufsouffle est palpable. Minerva y devine aussi les larmes et elle a un petit sourire.

« Merci. »

Ce simple mot l’aurait ragaillardie en temps normal, mais Minerva considérait qu’il ne s’agissait là de rien du tout. Si ce n’est un geste d’une femme envers une femme, une amie envers une amie.

« Tu n’es pas obligée de dire quelque chose. Et ce n’est rien. » répond-t-elle finalement après quelques secondes de silence.

Elle attend que Roisin se remette de ses émotions mais elle devine le déclic que cela a engendré chez cette dernière. Un déclic salvateur pour Minerva qui pense qu’il s’agissait là de la meilleure action qu’elle puisse faire envers la jeune femme qui méritait pourtant bien plus qu’une bouteille de whisky.

« Je ne suis pas certaine de pouvoir la garder auprès de moi, cependant. » Le regard de Minerva croise celui clair de Roisin qui continue dans sa lancée. « Lestrange est suffisamment respectueux pour ne pas fourrer son nez dans mes affaires. Mais, je n'ai pas envie d'avoir des choses qui m'appartiennent, et que j'aime, dans une demeure dans laquelle je ne suis qu'une sous-fifre. »

Un petit sourire se forme sur les lèvres de Minerva qui incline la tête pour lui dire qu’elle comprend. Mais elle s’amuse un peu de cette fierté qui semble refaire surface chez Roisin. Une fierté qu’elle comprend, qu’elle vit elle-même tous les jours et qu’elle a appris à embrasser et aimer sans aucune honte. Roisin, elle, doit être plus prudente avec sa fierté qu’elle ne peut pas mettre sous le nez de n’importe qui.

« Voudrais-tu en prendre soin pour moi ? »
« Bien sûr, Roisin. Je la garderai précieusement pour toi. »

Elle ne touche cependant pas à la bouteille, considérant que c’est à Roisin de décider si elle veut ou non y goûter. Pourtant, Minerva décide d’anticiper le souhait ou pas de Roisin et fait voler deux verres en leur direction. Les deux verres se posent devant elle sur la petite table. Elle laisse cependant Roisin servir ou non.

« J’aimerais que tu fasses une deuxième chose pour moi, Roisin. » souffla Minerva qui avait bel et bien évoqué deux choses, la bouteille et son acceptation en étant la première. « Si un jour, tu décides d’acheter quelque chose et que tu veux que quelqu’un te le garde, tu peux les laisser ici. Nicolas est au courant et il accepte que tu laisses ici ce que tu veux et que je le récupère après. » Minerva marque une pause. « J’ai conscience que ce n’est pas grand-chose et s’il y avait un moyen sûr que tu puisses les garder dans un endroit que tu considères sécurisé autre que chez les Lestrange, je les y aurai mises pour toi mais je pense qu’il vaut mieux pour le moment que je les garde. Tu pourras les récupérer quand tu le désires et à tout moment. Personne d’autre que moi n’y touchera ni ne s’en servira. » Elle avait déjà pensé d’ailleurs à apposer un sortilège dessus pour que la boîte ou le contenant où il y aurait les affaires de Roisin ne soit ouverte que par elle-même ou la jeune fille assise en face d’elle.

@Roisin Whelan
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: velvet curtains (minerva)   velvet curtains (minerva) EmptyVen 10 Avr - 18:09

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Le cœur fardé d'une gratitude qu'elle peine à exprimer, Roisin considère son cadeau avec béatitude. Avant même d'en goûter le contenu, la née-moldue peut déjà sentir la chaleur de l'alcool parcourir les monts et vallées de sa bouche, avant d'en épouser sa gorge. Il s'agit d'un plaisir simple qui lui manque. Posséder quelque chose, un objet auquel elle tient et dont elle peut se délecter. Mais elle a tout perdu en subissant l'arrivée de Grindelwald au pouvoir – parce qu'elle n'a rien voulu. Avoir des objets de son ancienne vie au sein de sa petite chambre de bonne lui aurait certainement brisé le cœur ; Roisin avait décidé de s'épargner des peines inutiles. Alors elle avait tout donné, de ses vêtements favoris aux bricoles qu'elle avait ramenées d'Irlande. Des souvenirs auxquels elle tenait ; des souvenirs qu'elle aimait.

Epoque révolue. Aujourd'hui, Roisin n'est qu'une née-moldue, parmi tant d'autres, à s'affaisser, à se perdre parmi les ombres. Pour une survie toute éventuelle. Sans Amadeus Lestrange, elle serait – qui sait ? Dans l'arène, ou à supplier pour sa vie. Misérable existence à laquelle elle tient pourtant si fort. Elle s'y accroche. Et la présence de Minerva, comme celle d'Albus, lui démontre qu'elle n'est pas seule. Que sa vie vaut peut-être finalement la peine de se battre. Une pensée qui lui met du baume au cœur et ce, malgré les nombreux doutes qui l'assaillent régulièrement.

Sans doute est-ce immature de s'accrocher à une bouteille comme à une bouée de sauvetage, mirage d'une vie qui lui manque affreusement, mais elle n'en a cure. Le liquide ambré danse sous ses yeux tandis que Minerva fait voler deux verres en leur direction, anticipant sa demande avec brio. Esquissant un sourire taquin, Roisin retire fermement le bouchon la bouteille et y respire les arômes forts qui s'en dégagent. D'un geste maîtrisé, la née-moldue verse un fond de whisky dans chaque verre tandis que Minerva lui explique la deuxième chose qu'elle voudrait que Roisin fasse pour elle.

Pensive, et le cœur au bord des lèvres, Roisin ferme le socle de la bouteille avant de la tendre vers son interlocutrice, lui permettant silencieusement de lui prendre le précieux bien de ses mains tendues.

En d'autres circonstances, Roisin aurait été soupçonneuse – méfiante devant tant de bonté. Une méfiance alimentée par une société sorcière qui n'a de cesse de malmener ceux qui ne se rangent pas dans les rangs, qu'ils soient nés ainsi ou qu'ils le soient devenus. En cet instant toutefois, Whelan ne songe pas à mettre les paroles de Minerva en doute, ne songe pas non plus à décliner sa proposition. D'un geste lent, elle tend l'un des verres à la sorcière, petit sourire soulignant ce moment complice.

« J'avais un petit appartement sur le Chemin de Traverse. » son regard s'abaisse vers le liquide ambré qu'elle fait danser contre les parois du verre. « C'était pas bien grand, mais j'avais – tellement de choses. Quelques objets que j'avais ramenés d'Irlande, essentiellement des cadeaux offerts par mes parents, et d'autres babioles que j'avais achetées au marché. Tout ça n'avait pas forcément beaucoup de valeur, mais j'y tenais énormément. » lorsqu'elle se redresse enfin, Roisin croise le regard sombre de Minerva qu'elle soutient gentiment. « J'ai tout vendu. Et ce que je n'ai pas pu vendre, je l'ai donné. Tout. Mes vêtements et mes bijoux, mes casseroles, jusqu'à la table de ma cuisine. » elle déglutit difficilement, mais continue sur sa lancée – en vient là où elle veut en venir. « Parce que je ne pouvais pas m'imaginer réduire ma vie à s'empiler dans une chambre de bonne, à prendre la poussière – à ne plus être vraiment à moi, finalement. Maintenant, aussi étrange que cela puisse paraître, Amadeus Lestrange est d'une agréable compagnie – mais sa demeure n'est pas la mienne. Je n'y suis même pas en tant qu'invitée. » elle énonce les faits d'une voix calme, car elle a eu le temps d'y penser et de cogiter longuement à ce propos.

Finalement, Roisin avance son verre vers celui de Minerva pour qu'elles puissent trinquer. « J'ai peur. Peur de me forger une existence chez Lestrange, alors qu'il ne s'agit pas de ma vie – pas réellement en tout cas. »

Elle ne sait pas si ses paroles détiennent un quelconque sens que son interlocutrice pourrait aisément déchiffrer ; mais ses émotions parlent à sa place, et cet abandon a des airs de liberté. « Merci de m'aider. » répond-t-elle simplement, sans fioriture, acceptant sans rechigner cette main que la sorcière lui tend. « Mais je ne sais pas de quelle manière je pourrais te rendre la pareille, Minerva. » parvient-elle à souffler, le cœur en proie à l'effroi de ne pas être l'égale de McGonagall – quelqu'un qui reçoit, toujours, mais qui jamais ne donne.

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: velvet curtains (minerva)   velvet curtains (minerva) EmptySam 11 Avr - 19:53

Minerva observe le liquide ambré couler dans leur verre respectif. Son regard vient scruter le visage de la douce Roisin en face d’elle qui semble tout émue. Le regard de Minerva n’est cependant pas voyeur. Au contraire, elle se félicite intérieurement de donner un peu de joie à cette fille qu’elle a connu dans les couloirs de Poudlard mais surtout d’une librairie. Elle espère que Roisin sache qu’elle n’est plus seule et que quoiqu’il arrivât elle avait quelqu’un sur qui compter, qui serait toujours à ses côtés pour la défendre mais aussi, pour lui rappeler qu’elle est une personne, un être humain et capable de grandes choses, d’aimer, de détester, de ressentir. L’écossaise suit lentement les mouvements de Roisin qui semble découvrir un trésor enfouilli depuis des siècles. Son trésor à elle, quand bien même n’est-il dans la cave de Minerva que depuis quelques années. Elle attend patiemment que Roisin ait terminé avant de reprendre la bouteille et la glisser dans son sac sans fond en faisant attention aux autres affaires, nombreuses, qu’elle avait sous la main.

« J'avais un petit appartement sur le Chemin de Traverse. » commença Roisin et Minerva reporte doucement son attention vers elle. A la suite de son récit, pas un seul instant Minerva ne l’interrompt et vient jouer d’une main experte avec le liquide dans son verre avant de venir sentir l’arôme. Il faudra qu’elle demande à Abelforth son avis sur la question. L’idée de l’inviter chez elle germa doucement avant de se reprendre et avoir son attention toute tournée et dédiée à Roisin.

« C'était pas bien grand, mais j'avais – tellement de choses. Quelques objets que j'avais ramenés d'Irlande, essentiellement des cadeaux offerts par mes parents, et d'autres babioles que j'avais achetées au marché. Tout ça n'avait pas forcément beaucoup de valeur, mais j'y tenais énormément. »

Minerva sent venir la suite malheureuse et elle se demande où sont toutes les affaires des nés-moldus. Sans doute revendues pour ce qui était utile et dans le salon de certains sang-purs confédératistes qui ne savaient pas leur provenance.

Quelle ironie déplorable.

« J'ai tout vendu. Et ce que je n'ai pas pu vendre, je l'ai donné. Tout. Mes vêtements et mes bijoux, mes casseroles, jusqu'à la table de ma cuisine. »

Minerva essaie de ne pas montrer sa tristesse et si son visage reste quelque peu de marbre, sa main, elle, vient chercher celle de Roisin et la lui serrer doucement. L’Amazone ne comprendra probablement pas ce que cela fait de tout perdre ainsi, à quel point cela peut être déchirant de tout vendre de sa vie… jusqu’à son propre corps. Sa propre intégrité. Par son geste, Minerva fait comprendre à Roisin qu’elle la soutient moralement. C’est la seule chose qu’elle peut faire… ou alors une autre idée lui vient. Elle pourrait se renseigner sur certains des objets et des acheteurs. Elle peut peut-être tenter d’en récupérer quelques uns au moins. Ceux qui avaient le plus de valeur pour Roisin et les garder pour elle en attendant. Mais pour l’instant, elle décide de ne pas émettre l’idée, laissant Roisin se faire à celle qu’elle aura des objets, de nouveaux objets à elle et rien qu’à elle.

« Parce que je ne pouvais pas m'imaginer réduire ma vie à s'empiler dans une chambre de bonne, à prendre la poussière – à ne plus être vraiment à moi, finalement. Maintenant, aussi étrange que cela puisse paraître, Amadeus Lestrange est d'une agréable compagnie – mais sa demeure n'est pas la mienne. Je n'y suis même pas en tant qu'invitée. »

Elle espérait bien qu’Amadeus était un maître moins cruel que la plupart. Minerva connaissait bien Hestia et si leur dernière rencontre s’était soldée par la mort d’Ephraïm, elle appréciait cette dernière. Elle ne connaissait pas tant Amadeus ceci dit. Mais elle comprenait le sentiment de Roisin et elle se rendit compte que sa proposition, celle de lui garder des affaires, avait bien plus de valeur à présent pour l’ancienne Poufsouffle. Minerva vit Roisin avancer son verre pour trinquer mais elle ne bougea pas tout de suite. Elle sentait que Roisin avait besoin de dire d’autres choses et elle réfléchissait à quoi elles pouvaient bien trinquer. Quelque chose minervesque étant donné qu’elle était douée pour trouver des prêtextes loufoques à trinquer.

« J'ai peur. Peur de me forger une existence chez Lestrange, alors qu'il ne s'agit pas de ma vie – pas réellement en tout cas. »

Qu’avait-elle à répondre à cela ? Minerva n’en avait aucune idée, n’avait aucun mot réconfortant. Elle ne pouvait pas donner de date précise à Roisin, il n’y en aura pas. Elle ne pouvait pas dire à Roisin de continuer sa vie comme si de rien n’était : elle l’avait dit elle-même, elle ne pouvait pas. Mais alors quoi ? S’arrêter de vivre ? Attendre indéfiniment ? Il y avait bien des manières de vivre et même si la confédération enlevait énormément de choses aux nés-moldus et aux hybrides, elle ne pouvait pas tout enlever. Il y aura toujours des petits riens ou des petites actions, des pensées, des petits mots qui iraient contre, qui formeraient petit à petit mais mis bout à bout la résistance. La belle et grande résistance, celle-là même qu’ils essayaient de construire, de créer.

Et commencer par rassembler des affaires dans un endroit sécurisé, chez une personne de confiance et réapprendre la notion de propriété était un début de rébellion.

« Merci de m'aider. Mais je ne sais pas de quelle manière je pourrais te rendre la pareille, Minerva. »

Minerva eut un sourire et approcha enfin son verre.

« Ce n’est rien, Roisin. , dit-elle chaleureusement et avec bienveillance. Tu peux me rendre la pareille en restant en sécurité autant que tu le peux. »

D’abord penser à elle, Roisin, en tant qu’individu, personne qui aime, personne qui déteste, avant de penser à ce qu’elle pourrait bien faire pour remercier Minerva. C’était là le message de la métisse qui vient enfin trinquer. Le son des verres qui s’entre-choque vient tinter dans la pièce silencieuse. Minerva ne prendre qu’un verre et de toute façon, il ne s’agit que d’un fond.

« Aux rebellions de petits rien. » trinqua-t-elle. « Les grandes résistances et rébellions commencent par ces petits riens. »

Sagesse distillée dans l’alcool qu’elle boit d’une traite. Minerva finit par se lever et regarder l’heure.

« Le couvre-feu ne va pas tarder, Roisin, tu devrais rentrer. » dit Minerva, bienveillante.

Pas de bruit du côté des garçons toujours enfermés. Tant mieux, de toute façon, les deux femmes allaient s’en aller.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: velvet curtains (minerva)   velvet curtains (minerva) EmptyMer 29 Avr - 18:39

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and when she stood, she stood tall - she'll make a fool of you all. --- @minerva mcgonagall

Eclosion d'une tendresse arrivée à l'improviste, au moment le plus opportun. Les verres claquent en une étreinte charmante, et le fin sourire de Roisin souligne cette soirée de tous les interdits. Coeur ravi de l'attention qu'il reçoit, sa propriétaire le sent battre à nouveau dans sa poitrine. Minerva lui enseigne la gratitude – sentiment furtif qui ne l'a plus traversée depuis quelques mois. Reconnaissante de recevoir ce cadeau, le gage d'une amitié naissante que Roisin tient à célébrer. Ses lèvres trempent dans le liquide ambré, langue qui se joue des arômes qui envahissent sa bouche et de ce frisson qui fait vibrer son épiderme sous l'impact de ce goût si particulier. Un délice qu'elle prend le temps de savourer jusqu'à la dernière goutte.

Un droit qu'elle se donne, sous l'impulsion que Minerva lui octroie si gentiment ; celle qui réveille l'ardeur sous la cendre. Celle qui fait palpiter cette envie d'être – et de devenir. Un présent et un futur qui restent à écrire, et dont Roisin souhaite tenir la plume qui apposera l'encre sur le parchemin. De jolies métaphores qui alourdissent son esprit, mais qui lui donnent toutefois un étrange sentiment d'allégresse ; à la fois emprisonnée par son mode vie devant lequel elle se doit de s'incliner, posant genou à terre sans toutefois baisser les yeux. Petites choses à faire ici et là afin d'acquérir une liberté perdue.

Aux rebellions de petits rien. Comme le dirait Minerva. Phrase que la née-moldue épouse sans se questionner outre mesure. Car questionner Minerva équivaut à questionner la liberté. Liberté tant chérie qu'elle retrouve, qu'elle serre, qu'elle embrasse à la dérobée, consciente toutefois de sa longévité avortée. Car ce sentiment indescriptible que de se redécouvrir est passager. Roisin ne le sait que trop bien. L'allégresse se fanera à un moment ; mais pas les idéaux. Pas les petits rien qui lui permettent de se raccrocher à une autre vie. Cette autre existence qui n'est pas la sienne, pas encore du moins – mais un jour, peut-être. L'espoir fait vivre. Et comme des millions de gens avant elle, Roisin espère. Elle espère, avec sa bouteille de whisky pressée contre le cœur, dans le bruit que produisent deux verres qui se rencontrent, et dans l'oreille attentive et respectueuse que lui apporte Minerva. Des petits rien qui, tour à tour, forment un tout contre lequel Roisin prend soin de se lover.

Et lorsque ses yeux rencontrent ceux de Minerva, il y a comme un procédé de bon entendement qui se produit entre elles. Une perception mythique, une ligne sur laquelle elles se glissent l'une et l'autre, un chemin que Minerva trace et que Roisin suit, avant de se placer à ses côtés. Côte à côte, égale à égale.

La voix de son interlocutrice sonne le glas du couvre-feu. L'imitant instantanément, Roisin se relève également, dépliant son corps sans y réfléchir à deux fois. La née-moldue se dirige vers le porte-manteau et s'habille de son vêtement sombre qu'elle arrache du pôle, l'esprit commençant à se jouer de l'alcool ingurgité. Mais l'heure est douce, sans encombre, joviale.

Roisin se dirige de nouveau vers Minerva et, contre toute attente, l'enlace brièvement. Corps contre corps – preuve physique d'une affection qui prend forme, petit à petit, dans le marécage de ses nombreuses déceptions. Le contact est rapide, léger – mais sincère.

« Merci encore, Minerva. Je te vois bientôt. »

Il n'y a, dans sa voix, pas l'ombre d'un doute. Esquissant un sourire et un signe de salut, agitant la main alors qu'elle franchit le pas de la porte, Roisin se sent pousser ses ailes. Baume au cœur qui tapisse le trou béant qui semblait résider sous l'épiderme, conscience acquise d'être quelque chose pour quelqu'un.

Minerva lui montre le chemin.
Et Roisin serait bien naïve de ne pas le suivre.

Oh God, what a fool she would be.

- terminé -

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