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 les chats sont gris la nuit (nicolas)

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Minerva McGonagall
ordre du phénix
Minerva McGonagall
crédits : avatar (étangs noirs) ; signature (albus de mon coeur avec icons bltmr + doom days) ; gif profil (prudence choupette)
face claim : zoe kravitz
pseudo : guimauve
les chats sont gris la nuit (nicolas) 200718054623516049
études : promo 1895-1902, ancienne capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor de 1900 à 1902
particularité : maîtresse de la métamorphose, animagus chat tigré, féline et discrète.
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Message (ϟϟ) Sujet: les chats sont gris la nuit (nicolas)   les chats sont gris la nuit (nicolas) EmptyDim 29 Mar - 17:49

Son talon claque sur le sol londonien tandis que de par sa prestance, Minerva McGonagall se déplace avec fluidité, son pantalon en flanelle épousant le glabre de ses courbes féminines. Du bout de la baguette, elle vient remonter son chapeau qui retient ses tresses sombres pour qu’il ne gêne pas sa vision. Elle prend l’espace du trottoir et en fait le sien sans avoir peur de quoique ce soit. La rue était à elle comme elle devrait l’être pour toutes les femmes. Si elle avait remarqué que depuis l’arrivée au pouvoir du despotique Grindelwald, les conduites de certaines femmes avaient changées, elle n’en faisait rien, continuant de faire comme avant. Continuer d’occuper l’espace qui était tout autant à elle qu’aux hommes. Il n’y avait pas réellement de raisons qu’elle soit embêtée par qui que ce soit quand bien même sentait-elle le vent tourner doucement mais sûrement. Il ne resterait pas longtemps avant que les premières menaces n’arrivent, percutant son iris tout aussi sombre mais plus vif que jamais, ni qu’elle ne feigne d’être rassurée en marchant seule dans la rue, toujours la tête haute, toujours les épaules relevées mais sachant pertinemment que, où qu’elle aille, elle était en danger. Non pas que la situation avant le régime était plus sécurisante pour une femme, mais cela devenait pire maintenant et deviendrait pire quoiqu’il arrive.

Fort heureusement, elle pouvait se soulager l’esprit alors qu’elle arrivait devant l’immeuble où un appartement dans lequel elle avait passé beaucoup de temps ces derniers temps. La création de l’Ordre du Phénix avec Albus et Nicolas Flamel l’obligeait à aller chez ce dernier étant donné qu’ils avaient décidé que ce serait leur quartier général jusqu’à nouvel ordre. Minerva ne voyait plus trop sa propre maison dernièrement, ballottée entre les deux appartements et restant principalement chez Albus. Et elle savait au fond que cela l’arrangeait plutôt bien : ne plus voir les affaires d’Ephraïm qu’elle n’avait toujours pas déplacé lui convenait.

Chassant de ses pensées son état nomade des dernières semaines, Minerva grimpa les marches qui menaient au grand appartement de Nicolas Flamel. De son calme naturel, la jeune femme à la peau sombre vient lever sa baguette et applique deux coups du bout de celle-ci. On entendit deux coups comme si elle avait toqué à la porte. Son bras retombe le long de son corps svelte et la jeune femme se reste le regard rivé sur la porte, cet air strict sur son minois empreint d’un calme et quelque peu froid. Elle attend patiemment et posément. Le temps semble s’égrainer doucement et anormalement long. Elle finit par regarder sa montre et décide d’attendre cinq minutes de plus.

Mais pas de réponse de Nicolas.
Elle fronce les sourcils. Ce n’est pas réellement le genre de ce dernier de ne pas répondre quand il sait qu’il a de la visite, même la sienne, quand bien même n’est-elle pas celle de Dumbledore. La McGonagall guette le bruit mais se souvient qu’il a apposé un sortilège anti bruit sur cette dernière. Il est aussi impossible de transplaner dans l’appartement directement, même pour elle. De toute façon, cela serait impoli et Minerva ne s’y autoriserait pas.

Elle retente et apposer de nouveau sa baguette sur la porte pour faire retentir deux coups, plus fort cette fois-ci.

Toujours rien.

Et alors, elle commence à s’inquiéter. Vraiment, cela ne lui ressemble pas. Le cerveau de Minerva commence à s’imaginer des scénarios dans lequel son ami s’est fait agresser, ou pire, qu’il s’est passé quelque chose chez lui. Quand bien même n’aime-t-elle pas faire cela, elle se décide à rentrer chez lui sans qu’il ne lui ouvre. Elle redescend donc et va dans la petite cour derrière l’immeuble. Elle relève la tête vers l’appartement de Nicolas et observe une fenêtre ouverte.

C’est exactement ce qu’il lui faut.

Rangeant sa baguette et tirant sur son chemisier sous sa longue cape, elle se concentre. Un creux se forme entre ses yeux et elle finit par fermer les yeux. Une inspiration.

Et le monde devient celui d’un chat. Je sens mon corps rapetisser, des griffes se formes sur mes ongles et mes mains prendre la forme des pattes. Si mon champ de vision est devenu beaucoup plus bas par rapport à ma taille humaine, ma vision, elle, est beaucoup plus affutée, perçante. Mes sens développés.
J’ai pris l’apparence de la chatte tigrée, mon animal totem.
Les odeurs m’assaillent mais je parviens bientôt à y faire abstraction. Ma conscience est intacte et je ne dois pas trainer. Quand bien même n’ai-je plus de difficulté à me transformer, la douleur se fait rapidement ressentir.
De mes pattes agiles, je grimpe sur un arbre, trouvant une agilité naturelle et déconcertante. Mes moustaches sont comme des boussoles, sensibles et terriblement efficaces. Mes griffes se plantent à l’écorce et je grimpe. Dans l’arbre de la cour, il y a un nid d’oiseau que j’ignore. Les oiseaux eux, prennent peur et ce qui doit être la mère des petits, essaie de se montrer agressive envers moi. Je laisse échapper un feulement mauvais mais continue ma route. L’appartement de Nicolas est suffisamment à hauteur de l’arbre mais il me faut sauter une grande distance. Mes pattes se plantent sur le bord de la branche. Je ne regarde pas en bas mais déjà, je sais qu’elle force et agilité il va me falloir pour ne pas chuter tout en bas… ce qui pourrait me faire me fracturer une jambe ou les deux au passage. Autant éviter cela.
Mon corps de chatte s’étend et d’une pulsion précise sur les pattes arrière, je saute, ou vole habilement, et atterrit sur le bord de la fenêtre. Ne m’attardant pas sur le vide entre l’arbre et la fenêtre, ce que j’aurais fait d’habitude parce que j’en retire quand même une certaine fierté, je me glisse dans l’interstice, ouvrant un peu plus la fenêtre. J’atterris sur le haut d’une bibliothèque et je me rends compte que je suis bel et bien dans cette dernière. Mon âme de Serdaigle apprécie. Trouvant rapidement comment descendre sans grande difficulté, je finis par atterrir sur le sol et m’arrête.
Mon oreille se tend et écoute. Il y a du bruit dans l’appartement. Cela provient de l’atelier. Je décide de ne pas me transformer tout de suite, préférant garder cette apparence au cas où il y aurait un intrus. Quand bien même suis-je recensée, peu de gens sont au courant encore. Autant avoir l’effet de surprise avec moi.
Je sors de la bibliothèque et travers le couloir jusqu’à l’atelier. Les odeurs sont étranges mais je reconnais celle d’Albus que j’apprécie, celle de Nicolas bien spécifique. La mienne aussi avec mon parfum caractéristique. La porte de l’atelier est ouverte et j’y rentre.
Je suis tout de suite frappée par le désordre qu’il y règne. On dirait qu’un cyclone est passé par ici. Cela ne m’étonne pas de Nicolas mais il prend soin de tout ranger. Toujours méfiante, cependant, je ne me transforme pas et sent de l’agitation plus loin derrière un meuble qui a été déplacé. Je m’approche donc comme si j’étais la reine des lieux et que Nicolas Flamel avait un chat en animal de compagnie. Je décide de monter sur le meuble et m’asseoit au bord pour observer l’homme, me sentant subitement rassurée de le voir vivant… Mais agité ?

Nicolas, pourquoi tu me fais des peurs pareilles ? M’as-tu complètement oubliée ? Tu me vexes.

@Nicolas Flamel
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Nicolas Flamel
ordre du phénix
Nicolas Flamel
crédits : Avatar (@Invite/Bazzart) - Image Profil / Signature (@doom days + deathless + bandit rouge + Astoria <3) + Albus <3
face claim : Mads Mikkelsen
pseudo : Alys'
les chats sont gris la nuit (nicolas) Mif8
études : Beauxbâtons, Ordre de Lonicera (1337-1344)
particularité : Alchimiste renommé aux talents indéniables, il adjoint une corde à son arc en gardant son esprit imperméable à toute intrusion. Curieux de nature, son penchant intrusif a également été convoité avec succès, lui permettant de former les membres de l'ordre.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: les chats sont gris la nuit (nicolas)   les chats sont gris la nuit (nicolas) EmptySam 4 Avr - 10:10



Les chats sont gris la nuit

Nicolas Flamel & @Minerva McGonagall

◊ ◊ ◊

Estampillé d'hérétique, sous le mysticisme chrétien, puis élevé au rang d'érudit grâce au mouvement européen du dix-huitième siècle, l'alchimie bien que présente depuis la nuit des temps, notamment en Égypte, avait dû batailler ferme avant d'acquérir ces lettres de noblesse, redorant ainsi un blason entaché, écorné, par de nombreuses interprétations frauduleuses. Nicolas ne comptait d'ailleurs plus les bouquins à la traduction caduque, ayant échoué entre ses paumes et dont le sens premier avait été littéralement perdu, saccagé, voir vilement amputé par des néophytes, incapables de comprendre la beauté de cet art. Incapable de voir au travers de ces palimpsestes, le secret de l'épuration matériel, le secret de l'immortalité, ni même le potentiel médicinal à mettre à nu. Hommes lettrés à l'esprit étriqué, enclavés dans leur temps, les moines, pour la plupart d'entre eux, s'étaient contenté de retranscrire, prétentieusement, locution après locution, minaudant la capacité d'en assimiler les préceptes, pour n'en dégager, in fine, aucun sens. Raison pour laquelle, sa bibliothèque personnelle, logée dans l'antre de son laboratoire, ne contenait en grande majorité que des œuvres originelles, quand bien même celles-ci lui compliquaient la tâche, créant la barrière de la langue. Aidé par un semblant d'adaptation aux mots à mots bancals, il tentait de déchiffrer un texte à l'influence mésopotamienne, noircissant, page après page, un calepin usé, aux feuillets racornit.
 
Passionné, trop souvent emporté par ses nombreux élans, il ne manquait jamais une occasion d'annoter ses idées, ni de retranscrire le moindre geste ayant été sien lors d'une expérience, se prémunissant ainsi de nombreuses erreurs. Passablement courbaturé par sa nuit de veille, l'immortel ne se rendit pas tout de suite compte de l'arrivée des premières volutes solaires, venu titiller l'ombre de son chaudron. Proche d'atteindre son but, c'était à dire la création de la pierre de résurrection, le récipient en fonte avait été accolé à un assemblage hétéroclite d'éléments, tantôt composé de verreries, formant un véritable labyrinthe, tantôt de condensateur, censé réfrigéré le contenu verdâtre, à l'allure douteuse, au sein d'un réceptacle cristallin. Comprenant par le biais d'une douce tiédeur sur sa nuque, la survenue du jour, ce ne fut qu'à ce moment-là qu'il consentit à détacher son attention de son essai, laissant un dernier sortilège fonctionner de lui-même, avant de s'esquiver vers sa salle d'eau, de quoi se redonner un air présentable et chasser la mine affreusement fatiguée dont il était affligé. Légèrement ragaillardis par la froideur vivifiante de l'eau, Flamel était revenu dans son atelier, sans percevoir les coups donnés à sa porte, trop absorbé par le crépitement brillant de la poussière de fer, contre les bords cristallins. Les minutes finirent par s'écouler et enfin, il pouvait observer le résultat : Là, au creux de cette boîte, résidait une sorte de roche noir, immobile, le défiant de s'en saisir.
 
À peine eut-il esquissé le moindre geste dans ce sens, que la roche commença à s'effriter avant d'exploser dans une myriade de particules noirâtres, tachant jusqu'à son sol. Un soupire las s'échappa de ses lippes, tandis que sa main droite venu soulager la raideur de sa nuque, avant de disparaitre sur son minois, aux pupilles volontairement fermées. Le constat était aisé : C'était un nouvel échec... Encore un... Et surement pas le dernier... Bien... Laissant ses dextres masser ses tempes, il ramena en son esprit les dernières manipulations effectuées, avant de les relater en messages codés. Il savait pertinemment bien qu'il n'y arriverait pas en un jour, ni même en un mois, il en avait conscience, mais il savait aussi que derrière cette fatigue passagère, inhérente aux aménagements due à la genèse de l'Ordre aux côtés d'Albus et de Minerva, son côté batailleur ne lâcherait strictement rien. Le défi était trop beau que pour ne pas être relevé, son but était dessiné et il y arriverait, une fois encore ! Il avait mis presque vingt ans à saisir les nuances de sa passion, avant d'inscrire son nom au panthéon de l'alchimie, alors il allait devoir y consacrer de longues soirées avant de réitérer et transcender son propres legs. Laissant son esprit parcourir les innombrables hypothèses en présence, les rayant, ou en rajoutant sur cette liste mentale, il ne perçut pas l'arrivée de cette ombre fugace pénétrant par sa fenêtre, ni même le rebond de l'animal sur le sol. Mais il semblerait que son esprit, lui, aille perçu la forme du félidé, d'une façon ou d'une autre, rebondissant ainsi sur une autre apparence, bien antérieur, pour finir par s'imposer à ses prunelles, avec la férocité d'une gifle : Anubis. Anubis, Dieu des ténèbres égyptien. Si l'homme à la tête de chacal était souvent représenté munis d'un sceptre, il détenait également une croix de vie. Une croix de vie ornée d'une pierre. Par Morgane, pourquoi n'y avait-il pas songé plus tôt!.
 
Gagné par l'agitation, sur d'avoir déjà lu un texte parlant de ces ornements fiévreux, il trifouillait dans son atelier, ne parvenait plus à se remémorer, ni le titre, ni l'endroit exact où il l'avait installé, auquel cas un accio aurait su l'extirper de sa cachette. Chamboulant une partie de son rangement, il finit par dégager un meuble sur le côté, lui permettant d'accéder, en se mettant pratiquement à croupis, au fond d'un autre meuble, dont le contenu aurait de quoi concurrencer certains apothicaires. Bols, flacons, poudres, extraits, griffes, plantes, les assortiments semblaient n'avoir aucun sens, sauf pour lu, tel un phare dans la nuit. Allongé au sol, il persiflait entre ses dents, quand enfin il mit la main sur les prestigieux papyrus, couvert de hiéroglyphes, heureusement accolé à ces dessins, se trouvait une pseudo-interprétations en grecques ancien, qui lui seyait nettement mieux niveau compréhension. «Enfin.». Manuel savamment enserré sous ses phalanges, Nicolas finit par s'immobiliser, net, ressentant au tréfonds de son âme, dans ces tripes, l'impression désagréable d'être observé, épié. Pratiquement sur d'être seul dans son appartement, magiquement agrandis pour accueillir les nombreuses réunions, il était perplexe. Prudent, tacticien, raidis dans une posture peut confortable, si on comptait les siècles à son compteurs, il attendait patiemment, la première salve de l'intrus, en vain. Doutant un instant de cet instinct, peut-être biaisé, par le manque de sommeil, il choisit d'y aller en douceur, refermant l'armoire avec une lenteur équivoque, l'attention aux aguets. Quiconque se serait introduit avec de mauvaises intentions, aurait déjà réagit au raidissement de son être, comprenant sa découverte de la supercherie, mais ce n'était absolument pas le cas, le silence, interrompu par le bouillonnement de son chaudron était le seul son perceptible à son ouïe. Perplexe face à cette impression pénétrante, lui vrillant la nuque, le Français, baguette à portée de main, finit par redresser son mètre quatre-vingt-trois. Toujours aussi tendu, les sens en alerte, sans comprendre l'épicentre du danger, il finit par pivoter les talons, pour tomber, mirettes les premières, dans celle d'un félidé. Oh....
 
Se sentant passablement idiot de la survenue de ce pique de vigilance, ses lippes s'étirèrent dans un sourire amusé, tandis que son regard était toujours happé à son dangereux intrus. Peut-être était-il temps qu'il se pose? Évacuant, sa propre stupidité, Nicolas ne put résister à la tentation de lui parler. «Bonjour toi...» Aussi étrange que cela puisse paraître, sa verve s'était faite cajoleuse, presque douce, véritablement amusé de sa propre réaction. Autant dire que ses intonations étaient loin du timbre dont il aurait usé en compagnie de l'impétueuse sorcière, qui lui faisait face, drapé de son talent inné en métamorphose animal. Malheureusement pour lui, l'alchimiste n'avait pas conscience de se trouver devant la rédactrice à la langue acérée, devant celle qui mettait en avant les travers d'une société patriarcale et dominatrice, ayant totalement omis son talent d'animagus. Loin de ces tourments cornéliens, l'animal ne bougeait pas, continuant de le darder de ses prunelles, prédatrices. A présent détendu, il déchargea son fardeau sur sa table de travail, mettant en sourdine, d'un geste de vigne, le brouhara persistant, tandis qu'il se faisait la réflexion que pour un animal sauvage, cette femelle, au pelage suavement tigré, n'était pas farouche, ni peureuse, pour une mornille. Au contraire, elle était sagement assise, sur le dessus d'un meuble, dominant la scène avec une nonchalance et une assurance frappante, comme si elle était le maitre des lieux, absolument pas dérangée par l'enchevêtrement de bruits, peu commun, qui émanaient, auparavant, de sa droite. L'étrangeté de la chose aurait du accaparer sa réflexion, mais son amour des animaux l'empêcha d'approfondir l'idée, ne laissant sortir que sa passion. «Mais comment es-tu arrivées ici, ma jolie? Tu t'es perdues?» Ne pouvant résister à la tentation, sa paume se releva doucement, dardant le félidé pour guetter toute réplique cuisante. Ne remarquant point de réflexe de protection, il finit par laisser sa paume lui flatter le crâne, poussant le vice jusqu'à descendre ces douces caresses sur sa joue, puis sous le menton, sachant pertinemment bien que la plupart des animaux étaient désireux des ces câlineries béates, les savourant en relevant de plus belle leur délicieux minois.

(c) oxymort

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Minerva McGonagall
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: les chats sont gris la nuit (nicolas)   les chats sont gris la nuit (nicolas) EmptyDim 5 Avr - 21:16

J’observe toujours l’homme six fois centenaire, inclinant ma tête légèrement sur le côté, curieuse. Il est toujours intéressant d’observer un homme dans son intimité, non pas que je possède des envies voyeurisme, en général je ne m’amuse pas à cela sauf cas exceptionnel, mais la discrétion est l’une des caractéristiques principales des chats. Silencieux, agiles, précis. Pas comme ces canidés sans grâce ni discrétion. Il est plus facile aussi d’amadouer un homme (ou une femme) sous cette forme. Non pas que je n’ai pas foi en mon charisme féminin, mais un chat avait cette facultée absolument incroyable que de faire sortir le côté gâgatisant des gens. Nicolas Flamel ne faisait après tout pas exception. Si ça n’avait été que moi, si je n’avais pas l’Ordre à gérer, un meilleur ami à surveiller, son frère à conquérir, peut-être que je serais restée sous cette forme pour me faire servir par les sorciers et tout êtres humains capables de s’occuper un peu d’un chat. On me servirait à manger quand je veux, je pourrais faire mes griffes sur les pieds du lit, aller chasser des souris et matter des matous pendant mes périodes de chaleur. Dormir aussi. Dormir très longtemps.

Une vie de chatte.

Mais je ne peux pas me reposer, pas encore tout du moins. Il nous faut sauver le monde entier, ce qui est un poids déjà bien trop lourd à porter et il semblerait que Nicolas soit prêt à nous aider. Mon regard se pose sur le bruit que j’entends et qui ne me perturbe pas plus que ça et surtout sur la pierre qui est devenue poussière. Qu’est-ce que c’est ? Je sens l’homme s’agiter et mes moustaches captent rapidement qu’il est gêné, observé. Je sais que je devrais me retransformer mais j’attends qu’il me remarque. Peut-être aussi ai-je envie de voir sa réaction quand je me transformerai. J’admets que c’est un sentiment assez satisfaisant pour mon égo que de voir le regard des gens quand cela arrive et d’autant plus le regard du célèbre sorcier que j’admire énormément en réalité quand bien même a-t-il parfois des réactions particulièrement étranges à mon égard.

Ah, il me remarque enfin.

Un sourire amusé sur les lèvres, l’homme d’une cinquantaine d’années en apparence s’adresse alors à moi.

« Bonjour toi...»

Le ton me fait réprimer un rire et je bouge sur le meuble pour venir plus près de lui. Il faudra que je demande à Albus si Nicolas emploie ce ton avec lui de temps en temps, parce que c’est assez charmant et mignon. J’observe son faciès qui semble se dérider et je vois cette lueur dans son œil. L’homme plus que le mythe, celui qui peut se relâcher de temps en temps. J’en sourirais presque tendrement si j’avais pu. Je le vois arrêter le bruit que j’ignore. Pourtant mon ouie est sensiblement plus sensible. Ma vue aussi.

« Mais comment es-tu arrivées ici, ma jolie ? Tu t'es perdues ? »

Pour toute réponse, je me mets à bailler avant de me redresser sur mes deux pattes et tendre le cou au bord du vide du meuble. C’est alors que Nicolas semble complètement craquer et vient flatter ma tête en y exerçant quelques gratouilles. Un ronronnement m’échappe malgré moi. C’est en réalité une sensation extrêmement sympathique pour une chatte et je suis de toute façon sensible du cuir chevelu en temps normal. Mon corps s’étire et je cherche encore le contact de sa main pour continuer les caresses…. Avant de me rappeler que je ne suis pas une vraie chatte. Ce comportement est assez perturbant en réalité. Mais je suis d’humeur joueuse. Je continue donc mon manège avant de sauter à terre souplement. Mon museau sent des odeurs toutes différentes dont une qui m’intéresse dans la cuisine. Je viens me frotter aux pieds de Nicolas tant pour l’attirer que par amusement avant de finalement décider de faire mes griffes sur le pied d’une table du laboratoire. Je marque un peu mon territoire, je l’admets quand bien même sais-je que le territoire est déjà marqué par un tout autre type de chat. Me tournant finalement vers Nicolas une fois terminé, je lui lance un miaulement avant de commencer à sortir tout en l’attendant pour l’emmener jusqu’à la cuisine. Je grimpe sur la table et miaule.

Je suis curieuse de savoir ce qu’il va faire.
@Nicolas Flamel
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Nicolas Flamel
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Nicolas Flamel
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: les chats sont gris la nuit (nicolas)   les chats sont gris la nuit (nicolas) EmptyDim 12 Avr - 11:44



Les chats sont gris la nuit

Nicolas Flamel & @Minerva McGonagall

◊ ◊ ◊


Schématisé sous l'emblème d'un canidé charbonné, inscrit au panthéon des idolâtions depuis l'Égypte Antique, Anubis était le maitre funéraire par excellence, le souverain des nécropoles, le tutélaire des embaumeurs, le Seigneur de la Terre sacrée et le Premier ministre des Occidentaux, c'est-à-dire, pour l'époque, le chef des morts. S'il était accolé d'une réputation au combien pompeuse, le mythe était bel et bien réel et cette description peu enjôleuse était en parfait accord avec l'agitation ayant gagné son âme, quelques instants plus tôt, sous l'impulsion d'une nouvelle lubie, issus des méandres de son esprit. Enjoué par la possibilité de flairer une piste fiable, encore inexploité, sa fouille n'en avait été que plus insistante, fébrile, frénétique, au point de mettre sens dessus-dessous une bonne partie de son rangement, ne relâchant ses efforts, qu'une fois le vieux papyrus prisonnier de ses paumes. Ravi d'avoir mis la main dessus, Nicolas finit pourtant par se tendre, crispé, dérangé dans sa quête par la désagréable impression d'être surveillé, étudié. Seul dans sa demeure, le doute germa sous crâne, le faisant agir avec une prudence méticuleuse, se rapprochant doucement de sa vieille amie, au reflet ocre, ne le quittant jamais, ou presque. Cependant, le temps finit par s'égrainer, intarissable, inarrêtable, comme si de rien n'était et nul sortilège n'était venu percuter, lâchement, sa carne, le condamnant à un dessein non souhaité.
 
Une situation le laissant perplexe, éperdu, dans un ressenti bancal, lui mettant les nerfs à vif, trop prompt peut être à s'emporter de par sa nuit pratiquement blanche, passé à réaliser, gestes après gestes, le développé de son expérience, à présent ratée, dont les vestiges ébènes souillaient le sol de son antre. Pivotant sur ces talons, décidé à faire face à l'intrusion, Flamel découvrit que son visiteur matinal n'était autre qu'un chat, ou mieux formulé, une chatte, une femelle au pelage gracieusement tigrée, le toisant du haut du meuble, l'air de rien. Presque surpris de sa propre crétinerie, son minois se dérida immédiatement, rendant à son visage une moue plus naturelle, sereine. Amusé de la situation, ne trouvant aucune menace à sa présence, l'homme de science relâcha la tension lui nouant les épaules, laissant éclater cette joyeuse survenue en optant pour un timbre des plus originaux, câlin, voire affectueux, loin de l'éloquence prépondérante dont tout inconnu l'affublait, juste lui, sans masque, saluant le félidé. Appréciant visiblement la révérence verbale, l'animal se tendit, se mouvant avec grâce, cherchant à provoquer le contact, tandis qu'il clôt les bourdonnements et les ronflements provenant encore du chaudron bouillonnant dépourvu de son essence, quand bien même son nouvel acolyte paraissait s'en moquer, éperdument, rivé à lui.
 
Livre déposé, main désengorgée, sa verve s'était faite questionneuse, conversant avec le fauve, tout en sachant pertinemment bien que celle-ci ne pouvait lui répondre, mais le penchant était plus fort que lui. Cédant à une autre aspiration, enfantée par la simple présence de ce pelage soyeux, surtout que la dame se tortillait sur le bout du meuble, l'invitant presque à s'abandonner à son envie, sa paume honora la caboche de l'animal, y apposant des grattouilles affectueuses, au reflet tranquillisant, apaisant, même pour lui, générant la détente dans son esprit en mouvement, réfrénant ses émanations, pour se focaliser uniquement sur son intrus, ronronnant. Le félin ne semblait pas effrayé et plutôt demandeur en caresse, l'alchimiste ne dut donc pas se faire prier pour lui accorder ces frôlements béats, -quand bien même auront-ils un soupçon de dérangeant une fois la sorcière revenue sous forme humaine- flattant son coup, prolongeant ces câlineries le long de son échine, grattouillant le derme au milieu des poils. «Franche et amitieuse, je vois...» Légère raillerie sous-jacentes, même si son timbre n'avait pas mué, ni reprit, l'air plus dégagé ou emprunt de sobriété. Ses flâneries perdurèrent jusqu'au moment où la femelle sauta tout bonnement en bas du meuble, avec la souplesse rêvée.
 
Partant à la découverte, se déplaçant en terrain conquis, Nicolas avait toujours trouvé exceptionnelle la capacité qu'avec ces animaux, dit domestique, de vous faire sentir non pas qu'il était chez vous, mais qu'il vous tolérait sur leur territoire, prenant pour acquis toute possession. Sa jeune intruse en faisant autant, flairant une multitude d'odeur et au vu des nombreux ingrédients enfermés dans les bocaux, présents sur les rangées impressionnantes d'étagère, elle aurait de quoi animer ces papilles olfactives, à foison. Néanmoins, quand la féline silhouette s'approcha de trop près des résidus explosé, chu au sol, l'humain fit un pas en avant, une prévention, une attention. «Oh non ma jolie, si j'étais toi, je ne flairerais pas ça.» À priori, la pierre escomptée était loin d'avoir été formée, mais Flamel ne pouvait anticiper si oui, ou non, ces sédiments grésillants étaient nuisibles, d'une façon ou d'une autre, surtout à la respiration. Baguette de vigne en paume, soupesant toute annihilation du risque, un mouvement souple de son poignet volatilisa les débits, tandis que la chatte tigrée venait se frotter contre ces jambes, lui arrachant un nouveau sourire, faisant naitre en son inconscient d'innombrables flashbacks, où la présence d'un félidé avait été ténue. Sa fille, Martha, en avait d'ailleurs toujours eu un, à ces côtés, au point que l'animal se lovait tous les soirs au pied de son lit, le regardant férocement quand il venait apposer un baiser sur son front pour l'endormir, comme un protecteur désigné, défia,t tout gêneur de déranger sa muse.
 
Revenu à la réalité, il prit conscience qu'elle miaulait, minaudant l'injonction de la suivre. Curieux de voir ce qu'elle désirait, à ce point, l'immortel enjoignit son ordre, obéissant, agrandissant sa foulée, pour la voir serpenter entre les pièces avec une aisance évidente, jusqu'à sa cuisine. Un doux ricanement s'échappa de ces lippes, à ce constat, gagné par la sympathie. «D'accord, je crois que j'ai compris. Tu as faim?» Son mètre quatre vingt huit se découpa dans son monde, venant frôler le sommet de son crâne, une nouvelle fois, avant de se mouvoir jusqu'au frigo, où patientait les restes d'un repas à peine dégusté, de la veille, et comme par hasard, le met était du poisson. «Voyons voir ce que j'ai pour toi... Du poisson, cela te tente?» Derrière le frigo, la tête de Nicolas pivota, jetant une œillade à son intruse, bien directive, prédestiné à venir quémander nourriture, attendant une réponse ou un miaulement de sa part, avant de replonger dans les méandres de son réfrigérateur. Peu affamé hier, trop emporté dans son élan, sa pitance s'était faite maigre, le manque ne l'atteignant pas. Coup de baguette plus tard, un bol atterrit dans sa paume et le reste de la sole se retrouva précautionneusement hachée, évitant ainsi de l'étouffer avec des arrêtes persistantes, pour emplir le fond du bocal en verre. Gueuleton alpagué sous ses phalanges, expertes, un coup de hanche, adroit, referma la porte rudimentaire, pour s'approcher de la jeune dame, toujours fugueuse, toujours impérieuse, aimant les hauteurs, y apposant son contrôle. De son bras libre, il l'attrapa délicatement, passant sa paume sous son abdomen, la relevant de la table en douceur, la ramenant contre lui, pour lui éviter de chuter, ou de se débattre avec virulence. «Non, non. On ne mange pas sur la table.» Chatte et plat déposé, il sentit un nouveau sourire renaitre, les papyrus bien loin de son esprit, il se tourna vers une armoire, en recherche d'un autre récipient, où il pourrait apposer de l'eau.


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Minerva McGonagall
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: les chats sont gris la nuit (nicolas)   les chats sont gris la nuit (nicolas) EmptyLun 13 Avr - 9:51

« Franche et amitieuse, je vois... »

Je miaule d’appréciation. Toujours, Nicolas, toujours… Mais la raillerie est gentille et appréciable. Franche et ambitieuse. J’aime bien. Et puis ce que je suis ambitieuse, je m’approprie ton territoire, mon très cher Nicolas. C’est ce que font les chats et c’est bien de cette seule manière que je peux me le permettre. Il ne me viendrait jamais à l’esprit de le faire sous forme humaine. Mais les odeurs de la pièce sont particulières et je suis tentée de sentir celle de la poudre qui est assez alléchante. C’est cela aussi la pièce : notre odorat est tellement développé que nous pouvons nous laisser avoir. Les humains peuvent se laisser tromper par leur vue car il s’agit de leur outil le plus important. Les chats, ce sont l’odorat… et leurs moustaches qui leur fait avoir une sorte de sixième sens malgré tout.

« Oh non ma jolie, si j'étais toi, je ne flairerais pas ça. »
Ah, d’accord. Merci de l’avertissement, Nicolas. C’est gentil.

C’est pourtant intriguant cette poudre. Je le lui demanderai quand je serais sous forme humaine ce qu’il compte faire avec cela parce que j’ai comme l’impression qu’il y a scarabée sous roche. Je fais un mouvement subitement en arrière, surprise de voir la poudre disparaitre ou se ranger. Les sorciers avaient malgré tout un bon moyen de rattraper l’agilité et la rapidité des chats avec leurs sorts. Je m’éloigne alors et décide de venir me frotter aux longues jambes du sorcier, ma robe tigrée tranchant avec son pantalon.

L’idée de la cuisine n’était pas vraiment préméditée. Je n’avais pas spécialement faim mais l’idée de me faire servir par un être aussi illustre que Nicolas Flamel avait de quoi gonfler mon égo. Je pourrais donc cocher cette ligne dans ma liste mentale des choses à réaliser en tant que chatte.

« D'accord, je crois que j'ai compris. Tu as faim ? » me dit-il après avoir légèrement ricaner. S’en est adorable, Nicolas. Merci beaucoup de me servir.

Je le vois faire avec une certaine aisance qui ne trompe pas. Il a ses habitudes ici, ses repères aussi. C’est étonnant tout ce qu’on peut apprendre sous forme animal et sous cette forme en particulier.

« Voyons voir ce que j'ai pour toi... Du poisson, cela te tente ? »

Du poisson ? Mais je suis gâtée aujourd’hui. J’en viens à miauler de contentement et monte sur la table tout en suivant très attentivement tous ses gestes. Je sens l’odeur de la sole qui me déclenche immédiatement l’eau dans la gueule. Je devrais l’arrêter là. Il va vraiment gaspiller son poisson sinon. Quoique, je sais que parfois même si je suis revenue sous forme humaine, les habitudes et les réflexes animaux persistent. Je n’aurais aucun problème à manger cela cru. J’aime bien cela en réalité. Ou alors est-ce la chatte en moi qui aime bien cela ? C’est parfois difficile de faire la différence.

Je le vois poser le bol par terre et se tourner vers moi. Quoi ? Je suis bien là, moi. On a une bonne vue du haut de la table. J’admets que les bipèdes tels que les humains ont une vue beaucoup plus dégagée. Cela m’a longtemps perturbée sous forme de chatte où, au début, j’essayais de me redresser sur mes pattes arrières. Mais les chats ont d’autres choses pour compenser : rapidité des réflexes, spectre de la vision plus large qui leur fait voir des champs magnétiques entre autres. Nicolas ne semble pas l’entendre de la même oreille cependant que je suis bien là et je sans mon corps se faire soulever par la grande main de l’homme. Je me débats un peu et miaule, pas vraiment contente qu’il me porte. Mes sens sont en alerte, j’essaie de trouver un équilibre en me débattant un peu mais les cotes chaudes de l’homme se posent sur mon flanc pour me tenir.

Allons, Nicolas, repose-moi !

Je miaule de mécontentement mais ne veut le griffer ou le mordre.

« Non, non. On ne mange pas sur la table. »

Mais si enfin ! Ah ces humains ! Aucun respect pour les êtres supérieurs que nous sommes, nous, les chats.

Je retrouve finalement le sol et m’éloigne pour qu’il ne m’attrape pas encore. Mais Nicolas semble détourner son attention de moi. J’en profite et remonter sur la table d’un mouvement agile et précis. J’attends que Nicolas soit retourné. En réalité, je veux voir sa tête à ma transformation…


Ses pattes se transforment en mains, ses moustaches disparaissent et le monde devient peu à peu à taille humain quand bien même n’est-elle pas aussi grande que l’homme en face d’elle. Minerva lui adresse un sourire malicieux et demande finalement, mutine et amusée par la situation :

« Aurais-tu une fourchette, Nicolas ? S’il-te-plaît ? »

Elle a encore l’odeur du poisson dans le nez et elle vient finalement se baisser pour ramasser le bol avec élégance et distinction. Appuyée contre la table de la cuisine, Minerva remercie son hôte :

« Merci beaucoup pour le repas. »

Elle lui faut un clin d’œil comme si ce qu’il vient de se passer était un secret entre lui et elle. Puis, elle l’observe attendant de voir sa réaction.
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Nicolas Flamel
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particularité : Alchimiste renommé aux talents indéniables, il adjoint une corde à son arc en gardant son esprit imperméable à toute intrusion. Curieux de nature, son penchant intrusif a également été convoité avec succès, lui permettant de former les membres de l'ordre.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: les chats sont gris la nuit (nicolas)   les chats sont gris la nuit (nicolas) EmptyVen 17 Avr - 13:28



Les chats sont gris la nuit

Nicolas Flamel & @Minerva McGonagall

◊ ◊ ◊

Prépondérant à la survie de nombreuses espèces, pionnier lors de l'embryogenèse, l'apparition de l'olfaction était véritablement un instant décisif dans le monde animal, une charnière allant régir, sans le moindre partage, l'entièreté de leur vie, en modulant leur façon d'aborder le monde, de le comprendre et d'interagir à ses côtés. Si cette inhalation ortho-nasale était inhérente à la vie, permettant au commun des mortels de percevoir, avec une certaine clarté, l'environnement immédiat, force était de constater que l'être humain n'était vraisemblablement pas le mieux lotis dans ce domaine. Affublé de récepteurs sensoriaux à foison, il avait tendance à être submergé par l'arrivée, conséquence, d'informations, détournant son esprit, le laissant pantois face à la variété des substances chimiques, ayant pris racine autant dans son alimentation que dans son hygiène de vie, affaiblissant ainsi son discernement, au profit de la faune. Prédateur par excellence, chasseur au flair infaïble, les félidés était passé maitre dans l'art de l'analyse, capable de dénicher, en un rien de temps, par l'aspiration d'une simple goulée, la localisation d'une proie, l'imminence du danger, où encore un territoire aux finalités bataillées.
 
En contrepartie de ce don, inégalable, ils étaient également affublés d'une curiosité étrange, presque maladive, les poussant à flairer le moindre fifrelin de piste avec une circonspection experte, les enjoignant, sans le vouloir, à encourir des risques. La demoiselle au pelage soyeusement tigré ne faisait pas exception à la règle, reniflant frimousse en l'air dans chaque recoin de son laboratoire, avant de se laisser attirer, tel un papillon dans la nuit, vers les résidus grésillant qui jonchaient toujours son sol. Incapable, pour l'instant, de savoir si ceux-ci étaient, ou non, toxique, porteur de létalité, Nicolas préféra, après une mise en garde, s'en débarrasser, évitant ainsi le péril, inutile. Un coup de baguette se chargea de les faire disparaitre, faisant sursauter la femelle, prise en flagrant délis. Peu perturbée par le sortilège, la chatte venue se faufiler sur le bas de son pantalon, le raccrochant à de vieux souvenirs, au combien lointain et pourtant si vivace dans son esprit, tout en marquant, en quelque sorte, son territoire, amorçant doucement ses velléités en lui quémandant de la suivre, ailleurs. Titillée par le bout de son museau, Flamel slaloma à sa suite dans la succession de pièce composant son appartement, pour échoir dans la salle primordiale, pour tout estomac, affamé : La cuisine. D'un seul coup amusé, plus joueur, discernant enfin le désir de son intruse, ou le supposant, ses lippes s'entrouvrir, le laissant gagner par un sursaut d'hilarité, le naturel revenant aux galops.
 
Bon joueur, légèrement altruiste, préférant sacrifier son restant de poisson à la cause animale, plutôt qu'aux ordures, l'alchimiste s'esquiva vers son frigo, non sens papouiller, une dernière fois, du bout dextre, cette frimousse si avenante, presque expressive. Questionnement au bord des lèvres, le maitre des lieux, eu droit à une réponse, quand l'animal se fendit d'un miaulement encouragent à sa proposition poisonnée. Banquo. «Je vais prendre ce miaulement pour un oui.» Assurément. Domestique au service de la reine, habitué des étrangetés de la cour, il ne broncha pas à un seul instant, avant de quérir de quoi apposer la sole dans le fond d'un bol, l’hachant d'un coup de vigne, pour ôter tout risque à la belle. Mets préparé, il se rendit compte que l'audacieuse tigrée ne daignerait pas descendre de sa table, préférant continuer d'administrer les hauteurs, régentant la pièce de sa simple présence. Féru de félin, il n'en était pas moins bordé de principe, qui s'additionnait à son mantra, au fil des ans, dans un recueil complexe, presque vieux-jeu, les ritournelles d'une autre époque, révolu depuis tant d'années, dont le seul vestige siégeait dans d'innommables bouquins relatant l'histoire. Cette histoire que tous les analystes essayaient de retranscrire, l'inondant de critique acerbe, alors qu'aucun d'entre n'y avait jamais vécu, n'en avait jamais pris le poux, en naissant si tardivement. Chassant ces divagations passagères d'un mouvement de tête, Nicolas en revient à la jeune femme.
 
Tentant d'assoir un semblant de contrôle dans sa demeure, de garder l'espace de quelques instants les rênes, au lieu de céder à ses moindres caprices, il passa sa paume, chaude, sous son galbe, la pressant contre ces côtés pour la tenir tranquille et lui permettre de regagner le sol, en toute quiétude, quand bien même la souplesse et l'agité de ces félins lui permettrait de retomber sur ces pattes, en cas de pépin. Peu encline à se laisser faire, à se laisser dicter sa conduite, le félin réveillaient ses instincts primaux, se faisant ocelot, déchirant son ouïe d'un miaulement significatif, laissant clairement sous-entendre son ressentis face à son audace humaine, masculine de surcroit, un peu trop étouffante. Heureusement, elle s'abstient, galamment, de lui lacérer de ses griffes l'avant bras, démontrant par ce biais un soupçon d'éducation, peu raccord avec sa suggestion mentale d'une vie de gouttière. «Calme-toi, je vais juste te poser au sol.» Vaine tentative, sa verve se voulait pourtant rassurante, essayant de dompter l'effarouchement de la chatte, qui visiblement vexée s'esquiva de son emprise, le toisant au loin, à distance raisonnable. Honnêtement, en observant ce panorama, l'orfèvre ne put s'empêcher d'avoir un rictus aux lèvres, dardant cette démonstration caractériel, pugnace, avec amusement. Il ne lui manquait que le langage, mais la femelle composait merveilleusement sans. Se désintéressant de sa potentielle amie à quatre pattes,  il détourna ses iris, supputant son désir d'humecter ses babines après un tel festin, en allant remplir un bol d'eau.
 
Paume juchée sur le robinet de l'évier, l'homme de science perçut du mouvement à la périphérie de son champ de vision. Attirée par ce sursaut colorée, il tourna les talons, juste à temps, pour être témoin de la désobéissance, flagrante, du minou, déjà positionné sur sa table, le narguant de recommencer. Divertis plus que mortifié par son cruel manque de charisme, Nicolas avait déjà une réplique aux bouts des lippes, il fut néanmoins contraint au silence par la survenue d'un évènement totalement imprévu et stupéfiant au possible.... Sans avoir le temps de dire Cognepoint, la silhouette au combien féline muta sous ses agates, étouffant l'ancien pelage sous un derme halé, transformant pattes et griffes en des membres élégants, lui laissant entrevoir, par un bond agile, tout l'étalage magique, dont la jeune femme pouvait se targuer. Éberlué de la métamorphose, ses pupilles s'étaient largement dilatées, anéantissant en son sein tout mouvement, le laissant statufié, immobile, paume à moitié en l'air. Surpris, étonné, ne se rappelant pas la technicité d'animagus de sa vis-à-vis, son esprit mit un certain temps avant de se réenclencher, faisant poindre une exclamation, aux ressentis déplacés et douloureux. Un fantôme venait de réapparaitre devant lui. «Pern...»
 
Même si son esprit était perturbé, troublé par cette vision féminine à laquelle il superposait des courbes inoubliables, qu'il pourrait retranscrire les yeux fermés, l'alchimiste avait conscience de prononcer une bêtise, une erreur, une impossibilité... Ravalant son phrasé, taisant sa verve, la dernière syllabe de sa défunte épouse ne daigna pas éclater dans la pièce, autant par respect pour la journaliste, que pour éviter toute digression désagréable. Pernelle était morte, enterrée, il était strictement impossible de la voir surgir sous ses yeux, de la sorte. Respirant profondément, l'ambassadeur dut fermer les pupilles une fraction de seconde, donnant ainsi le temps à son âme, si chahutée, la possibilitée de se ressaisir, de reprendre sur des bases plus solides, fermes, loin de tous inferis. Mouvement succinct sur le côté, comme si il rejetait au loin une idée pernicieuse et il se raccrocha, en arrimant ses prunelles aux siennes, à la beauté de cette métamorphose, qui l'avait, littéralement, mené par le bout du nez. Enfin remis sur les railles, un rictus étira ses lippes, sous son clin d'œil taquin, alors que d'agréable humeur, fière de son effet bœuf, l'experte à la plume dithyrambique, le chambrait de nouvelle répliques. «Eh bien, je dois reconnaitre, Minerva, que vous avez un talent inédit pour les entrées remarquées. Tout comme la métamorphose. Elle est impressionnante. Animagus déclaré?» L'utilisation du vouvoiement n'était pas une méthode de recul, ni de retrait et encore moins une volonté, farouche, de distanciation sociale, rien de tout cela, il espérait juste, en reprenant ces vieux travers, se remettre en marche, dégripper son corps, encore bien trop immobile, de déclencher le coup de peps du retours à la normal, tout en s'extasiant sur son talent.
 
Atteindre ce stade était un processus long, complexe, ayant le bon gout de décourager les moins aptes, avant même l'apparition des premiers signes de transformation, donnant à la dame, si c'était possible, une ténacité exemplaire et une maitrise de sa propre magie, épique. Ils allaient, assurément, faire un bon duo au niveau des enchantements, il en était presque sûr. Hanche accolée à la rambarde de son établis, Flamel prit conscience de sa paume qui tenait toujours, fermement, le récipient où miroitait un liquide incolore, qu'il aurait été tenté de livrer au chat, mais surement pas à Minerva. «A moins que tu ne sois toujours titillée par l'envie de laper de l'eau? Je vais peut-être prendre un verre...Souhaites-tu réellement une fourchette?»  Anodine, badine, la question chutait pourtant comme un cheveu dans la soupe, mettant à nu, d'une certaine manière, l'interrogation germant sous son crâne. «Si tu voulais te faire inviter à dîner, il suffisait de le dire. Qui serais-je pour refuser cela à une Lady?» Sous-entendu à cette véracité, serpentait l'envie de dénicher la vérité, de savoir pourquoi la belle gryffondor, amie d'Albus, avait opté pour ce subterfuge, au lieu de simplement toquer à sa porte. Il ignorait, évidemment, qu'il n'avait pas ouï ses coups, rendant son absence de réaction, notable, inquiétant à ses yeux, au point de s'inquiéter pour lui. Une étonnante surprise, pour un homme qui finissait toujours par se demander, fort de ces amitiés, blessé trop souvent par les pertes inéluctables, qui cela dérangerait vraiment de le savoir passer de vie à trépas.

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: les chats sont gris la nuit (nicolas)   les chats sont gris la nuit (nicolas) EmptySam 18 Avr - 9:20

Le regard malicieux de Minerva McGonagall se pose sur l’illustre Nicolas Flamel qu’elle connaissait peu mais dont la présence avait été présentée par le biais d’Albus Dumbledore. De l’avis de Minerva, ils avaient une chance infinie d’avoir avec eux au sein de l’Ordre quelqu’un comme Nicolas Flamel. Elle l’avait peu rencontré mais suffisamment pour savoir que ses idées bien que rompues à une certain protocole parfois moyen-âgeux était des plus salvateurs pour l’Ordre du Phénix. Elle appréciait définitivement l’homme mais aussi le co-fondateur de ce qui était plus ou moins leur enfant. Si elle faisait parfaitement confiance à Albus et qu’elle avait confiance en elle-même, Minerva savait aussi que Nicolas allait apporter cette constance dont ils avaient besoin. Nicolas n’était définitivement pas le genre d’homme à se laisser aller par quelques sentiments de jeunesse, pour lui, le temps n’avait pas la même signification. Et peut-être est-ce le temps qui provoqua ce choc qu’elle n’avait pas anticipée. Minerva se voulait bien des choses mais elle n’avait jamais voulu être cruelle avec lui. Pourtant, dans la première syllabe qu’elle devine dans ce qui semble être français, elle comprend qu’elle a peut-être involontairement fait un faux pas. Le regard de Nicolas Flamel ne trompe pas non plus, elle en est certaine. Aussi, la lueur de malice dans le regard de Minerva s’appaise. Leurs regards se quittent quelques secondes tandis que Nicolas semble reprendre contenance. Minerva, elle, ne sait absolument pas ce qui provoque ce choc chez lui mais c’est comme si en la regardant, il venait de voir un fantôme et Nicolas Flamel devait tellement en avoir des fantômes, elle en était persuadée.

Quelque peu embarrassée de déclencher tant de sentiments malheureux chez son ami, Minerva veut dire quelque chose mais s’arrête. Elle ne veut pas le faire parler s’il n’en n’a pas envie mais elle voudrait comprendre. Pourtant, l’état de stupeur de Nicolas disparait aussi vite qu’il est apparu. L’œil de l’homme définitivement élégant et charismatique devenait taquin tandis qu’un sourire vient étirer ses lippes, le rendant définitivement plus jeune. Il y avait une intemporalité chez cet homme. Une intemporalité tant rassurante qu’effrayante. Minerva ne savait toujours pas quoi penser du fait qu’il trompe la mort. Les sorciers peuvent certes, vivre longtemps mais comme toute chose, il arrive une fin inévitable. Pourquoi Nicolas avait-il prit ce pouvoir ? Il était certain qu’elle était admirative de son travail quand bien même n’était-ce pas vraiment sa spécialité. Mais elle ne savait que trop bien que ce genre de savoir peu importe comment il en était arrivé là pouvait tomber entre de mauvaises mains et même être mal utilisées. Le pouvoir qu’il avait au bout des doigts était énorme et Minerva se méfiait aussi de ceux qui disposaient trop de pouvoir. Surtout les hommes puis ce que c’était eux qui l’exerçait à outrance.

« Eh bien, je dois reconnaitre, Minerva, que vous avez un talent inédit pour les entrées remarquées. Tout comme la métamorphose. Elle est impressionnante. Animagus déclaré ? »

La métisse lui adresse un sourire chaleureux. Elle l’admet avec aisance et sans aucune gêne : oui, elle est particulièrement douée en métamorphose, mais c’est de famille. Elle aime malgré tout être humble à ce sujet. Il lui sembla que dans les histoires de famille, certaines McGonagall avaient été bien plus douées qu’elle. Minerva n’en éprouvait aucun complexe, elle savait pertinement qu’il y aurait toujours plus fort qu’elle. Par exemple Nicolas quand bien même avait-il un avantage non négligeable de l’expérience de ses six cents ans.

« Merci, Nicolas. » dit-elle un sourire aux lèvres et la tête légèrement inclinée d’une élégance sauvage mais élégance tout de même. « Oui, déclarée depuis mes dix-sept ans. »

Minerva se souvient avoir été guidée par sa mère qui ne voulait pas faire les choses à moitié. Elle non plus d’ailleurs. Cela coulait de source qu’elle devait alors s’enregistrer pour que tout soit mieux organisé et qu’elles soient surtout transparente. Elle avait fait de même avec sa jeune cousine, Léocadie. L’animagi était une forme d’art. La métamorphose était aussi de l’art et une affaire de famille. Certaines traditions perduraient avec le temps. Certes, toutes les McGonagall n’avaient pas forcément le don de se transformer en leur animal totem, mais c’était malgré tout une grosse composante de l’esprit familial.

Toujours le bol à la main, Minerva attend que Nicolas veuille bien lui donner une fourchette. En réalité, il peut le voir, Minerva a beau avoir retrouvé une forme humaine, son esprit, lui, est encore celui d’une chatte qui a de la nourriture sous le nez. La brune sait que parfois cela peut être gênant quand l’esprit animal se confond avec l’esprit instruit. Il lui est arrivé d’avoir des situations gênantes. Surtout avec Albus en réalité qui s’en amusait très souvent. Mais actuellement, elle n’avait aucun problème à manger le poisson cru. D’ailleurs, elle le ferait pour ne pas gâcher non plus. C’était après tout, un peu de sa faute si le poisson était sorti. Nicolas n’avait fait que répondre à son besoin animal.

« A moins que tu ne sois toujours titillée par l'envie de laper de l'eau ? Je vais peut-être prendre un verre...Souhaites-tu réellement une fourchette ? »

Un rire se déploie dans la gorge de Minerva qui a le regard qui devient plus léger et malicieux encore, retrouvant cet état d’esprit qu’elle avait perdu à cause du choc qu’elle sembla avoir provoqué chez Nicolas. Elle n’oublie pas cependant et lui posera la question au moment opportun.

« Cela risque d’être un peu malpropre si je me mets à laper l’eau. Je veux bien ton verre d’eau et la fourchette également. Promis, je ne vais pas prendre trop de temps, nous avons du travail ici. »

Mais la faim, ce besoin primaire qu’elle avait déclenché sous forme de chatte primait. Difficile de faire la part entre la chatte et la femme.

« Si tu voulais te faire inviter à dîner, il suffisait de le dire. Qui serais-je pour refuser cela à une Lady ? »

Minerva repose son regard sur Nicolas et l’observe un peu. Cette fois c’est un léger froncement de sourcil qui la saisit.

« J’ai toqué plusieurs fois, Nicolas. Tu ne m’as jamais ouvert. » Aucune animosité, peut-être légèrement de la vexation. « Je me suis inquiétée, j’ai cru qu’il t’était arrivé quelque chose. » Son ton se fait plus doux et elle attend qu’il lui donne la fourchette pour commencer à manger assez rapidement. Ses doigts ont un peu de mal à se refermer avec sur la fourchette. Elle a encore des réflexes de chatte mais sa motricité revient rapidement. Elle vient piquer les morceaux de poisson et les insère dans sa bouche. Cela apaise immédiatement ses envies de chatte qui s’estompent comme neige au soleil. « Il est délicieux ton poisson. » commenta-t-elle après avoir mangé la première bouchée. Elle termine rapidement le bol et vient s’approcher de l’évier pour entamer de le laver ne voulant pas abuser un peu plus de l’hospitalité de son hôte.

« Je suis rentrée par la fenêtre de ta bibliothèque et comme je ne voulais pas alerter qui que ce soit si par hasard tu ne te trouvais pas seul, je suis restée sous cette forme. » C’était ingénieux en réalité. Elle ne serait passée que pour une chatte. « Quand je t’ai vu sain et sauf derrière le meuble, j’ai compris que tu m’avais oublié… et j’admets, c’était assez tentant de jouer le jeu quand j’ai compris que tu ne m’as pas reconnu. » Elle vient reposer le bol et la fourchette dans l’évier avant de venir s’essuyer les mains. Son regard se pose alors sur l’homme. « Excuse-moi si je t’ai fais peur. Ce n’était pas mon intention. » lâcha-t-elle enfin, sincère et faisant allusion à sa réaction. Non, décidément, elle ne voulait pas qu’il en garde un ressenti.
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études : Beauxbâtons, Ordre de Lonicera (1337-1344)
particularité : Alchimiste renommé aux talents indéniables, il adjoint une corde à son arc en gardant son esprit imperméable à toute intrusion. Curieux de nature, son penchant intrusif a également été convoité avec succès, lui permettant de former les membres de l'ordre.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: les chats sont gris la nuit (nicolas)   les chats sont gris la nuit (nicolas) EmptyDim 26 Avr - 14:42



Les chats sont gris la nuit

Nicolas Flamel & @Minerva McGonagall

◊ ◊ ◊

Digne représentante des plus anciennes émotions animales, la peur était universelle. Ce sentiment oppressant d'angoisse, cette appréhension face au danger, se manifestait toujours de la même manière : Hausse du rythme cardiaque, écarquillement des yeux, cris et sueurs froides. Pousser à son paroxysme, l'épouvante pouvait mener à la paralysie, laissant l'infortunée victime foudroyée sur place, tétanisée, l'esprit totalement inhibé, désarmé, en proie à cette violence lancinante, dont la cabriole convoitée, en fuyant à toutes jambes telles que le requérait l'organisme, en préconisant le fameux instinct de survie, était inaccessible, voire impraticable. Autant dire que la survenue de l'un ou l'autre de ces signes physiologiques ne leurraient absolument personne, donnant à votre vis-à-vis une emprise démesurée, parfois involontaire, ou regrettable, sur vous. Entièrement sidéré par la mutation magique opérée sous ses agates, Nicolas restait interdit, immobile, littéralement perdu, tant son esprit tourbillonnait aux ralentis, prenant l'eau, le laissant s'embourber, sous la surprise déclenchée, dans des pensées chimériques, résolument douloureuses, au bénéfice mental complètement inexistant, rouvrant involontairement des plaies niaisement envisagées pansées. L'espace d'un fugace instant, l'immortel divaguait, touchant du bout du dextre la folle perspective de distinguer, de récupérer, sa concubine déchue, imbriquant les traits de la journaliste avec ceux de, feu, son épouse.
 
Pupilles écarquillés, réalité furieusement fustigée au minois par la réminiscence d'un torrent enflammé, où nulle n'aurait pu s'esquiver sans y trépasser, Flamel prit conscience de l'ineptie de cette vision, de son impossibilité, de l'extravagance de son âme, se fustigeant d'un tel désir malsain, qu'il avait bien failli affubler à Minerva, en lui collant un autre nom de baptême, une autre étiquette. Salve précieusement occise, en se murant dans un silence salvateur, précepte étouffé dans l'œuf, par un intellect aux aguets, prompt à reprendre les commandes, la cruelle évidence s'insinuait sous sa caboche, forçant l'homme à dissiper l'ébranlement de son âme, pour admonester pudeur et savoir-vivre. Se raccrochant à la métamorphose animale de la jeune sorcière, comme à une bouée de sauvetage dans l'océan de sa vie, il enjoignit son esprit à accuser le coup, à filer dans cette direction, décrispant enfin son corps, et balayant de ces pupilles la pointe intolérable y ayant surgi, tandis qu'il percevait l'incompréhension de l'ancienne Gryffondor, la voyant se départir de son œillade taquine et de ses tacles dithyrambiques, pour se dérober à ses iris, surement inquiète des fantômes pouvant hanter ses six siècles d'existence avec raison. Émotion à nouveau sur les rails, maitrise de lui reconquérie, son fasciés se fendit d'un sourire, réhabilitant le coin de ces lippes dans une moue appréciatrice, tant la complexité de cet apprentissage, poussé, était ardu, ne seyant pas à tous, ayant bon le gout de décimer les rangs des volontaires en les laissant échouer à la feuille de mandragore ou à la concentration mentale. McGonagall faisait ainsi preuve d'une prédisposition jouxtant le virtuose dans ce domaine. Ne pouvant s'empêcher d'être émerveillé par cette adresse, les questions fusèrent de ces lippes, curieux, le naturel intarissable revenant aux galops, tout en s'échouant sur la bonne humeur voisine, voyant en ce prétexte, la solution miraculeuse, l'eden, avant de quémander si ce don était connu de tous, où se terrait sous le saut du secret, devant être enfouis derrière ses barrières d'occlumens.
 
Indulgente après l'avoir, gentiment, induit en erreur, le faisant folâtrer avec ses omissions cérébrales, tout en le laissant gagatiser à outrance sur la magnificence tigrée de son félidé totem, l'amie d'Albus ne lui fit pas l'affront, directement en tout cas, de soulever son embarras, ni celui-là, ni ceux ayant déjà eu lieu auparavant, se contentant, adroitement, de l'accompagner dans son désir de rejeter aux loin cette hypothèse pour se reconcentrer sur elle, lui donnant ainsi du répit, apaisant son âme. Sa caboche finit par obliquer dans sa direction, démontrant dans une nouvelle congratulation inaudible, censé lui rendre hommage, ou vantant ses louanges, les gallons amassé par l'animagus, majorité à peine atteinte. Peu nombreux était ceux à réussir à graver leurs noms à ce panthéon sélectif, aussi jeune. Carcasse en raccord avec le timing, phalange toujours furieusement alpaguée au récipient cristallin, l'idiotie de sa pause, lui sauta aux yeux, avant de triturer ses synapses sur la pérennité de l'esprit animal dans sa conscience humaine. Mi-Féline, mi-sorcière, Minerva semblait encore apte à subvenir aux besoins déclencher sous son autre forme, lui demandant, une seconde fois, l'obtention d'une fourchette. Appétence psychique tournant à plein régime, rouage intrigué en marche, l'orfèvre eut bien du mal à se contraindre, refoulant du mieux que possible la myriade de question offertes par cette expérience inédite. «Certes... Mais rien ne presse, mon appartement ne se volatilisera point, mange à ton aise.»
 
Daignant enfin bouger, légèrement gausseur face à l'hilarité ayant animé la brune, sa silhouette pivota, décollant ses hanches du bord de l'évier, alors qu'une paume, experte, s'empara d'un verre, trahissant une habitude du mobilier, avant de transvaser le liquide, pour plus de commodité, tandis que le tiroir de droite, se dégageait, le laissant harponner du bout des phalanges une fourchette métallique, dont le bord rejoint la paume féminine, encore légèrement maladroite. Ne voulant pas manquer le coche, révélant un alter ego finement joueur, ou en tout cas amateur du style, sa réplique fusa, sous-entendant la possibilité d'un diner sans la prévalence d'entourloupe, mais l'effet ne fut pas escompté, faisant froncer les sourcils de la belle, au point qu'elle lui annonça l'inquiétude qu'il avait généré en elle, en ne répondant pas à ses appels. Oups. Embarrassé, sa paume s'envola avant de venir grattouiller son derme sous son crane, tandis qu'il en venait à la conclusion que si il n'avait pas ouïes ces coups, c'était uniquement à cause du bourdonnement particulièrement bruyant, ce matin, de son laboratoire. Entre les effluves bouillonnantes d'un chaudron brassé sous une flamme ardente et l'administration explosivement rebondissante de l'émail ferreux contre des parois en plexiglas, le protégeant des attaques, l'ensemble engendrait une cacophonie suffisamment tonitruante que pour court-circuiter son audition. Qui plus est, en tant que passionné intarissable, jamais aussi à l'aise dans un costume qu'en revêtant celui de l'alchimiste, Nicolas avait une forte propension à déconnecter, à perdre pied à la réalité quand il était révolu à ces expérimentations, s'enhardissant du labeur affectué, s'enivrant des résultats qui mettait en branles son intellect, affuté, le laissant s'emporter par l'engouement et la frénésie, même si le dessein était voué à l'échec, au point d'éteindre tous les autres stimuli pouvant accaparer son cerveau, preuve avait été faite par l'exemple. «Merci. Je penserais à réaliser quelque chose de plus goûtu la prochaine fois, c'est promis. Te voir déguster un simple poisson cru, me donne l'impression de manquer à tous mes devoirs, je n'ai pas l'habitude de régaler les papilles de mes invités avec cet unique mets, surtout simplement cuit au beurre..»
 
S'il avait su que Minerva allait diner, à ses côtés, sans doute aurait-il pris la peine, hier soir, de dresser un mets un peu plus raffiné, digne de sa mère-patrie, démontrant ainsi tout son amour pour la cuisine et l'étendue d'un talent culinaire dont il n'était pas peu fier, disons le clairement. Le français adorait manier ustensile et aliment en tout genre, pour promulguer à ces invitées des saveurs inédites, les faisant voyager aux grès de ces envies, distillant à leurs papilles des saveurs oubliées, voir inconnues, en soit le vrai goût des aliments. Chassant ses pensées parasite, paume prudemment campée sur le rebord de son meuble, l'ambassadeur la laissa se sustenter, avant d'écouter son explication qui lui fit connaître un des points faibles de son appartement : La fenêtre de la bibliothèque. Touché par sa sollicitude à son égard, ses prunelles agates s'adoucir irrémédiablement, englobant son être d'une sympathie toute protectionnaliste, loin du charisme auto-imposé par son poste. Il allait desserrer les lippes, s'excuser de lui avait fait peur, mais sa dernière phrase lui revenu au visage, comme un retour de manivelle, lui signalant qu'elle n'avait pas omis ces questions, que son embarras n'avait pas échappé à sa sagacité, ni à sa vision et qu'il ne s'en tirerait pas à si bon compte. Étant la source principale de ces digressions cognitives, elle avait, plus que quiconque sans doute, la légitimité de le lui demander, de savoir ce qui l’ébranlait à ce point, de comprendre pourquoi ces réactions étaient parfois surprenantes. Alors même si il n'était pas enjoué à l'idée de s'ouvrir, ni de s'épancher sur ce point précis, en remuant le couteau dans la plaie, ramenant à la surface la cruelle vérité d'une vie solitaire, à arpenter le temps, esseulé, il consentit pourtant à le faire, concédant le faite qu'il lui devait une réponse, honnête. Au moins une. Charismatique, assuré malgré tout, un soupire suinta de ces lippes, déclenchant l'apaisement de ces prunelles agitées, avant d'alpaguer celle de la sorcière, venue à ses côtés. Doux, empreint d'une solennité étrange, presque grave, lui imputant immédiatement son âge avancé, en posant sur sa carrure ses siècles transcendés, il se mit enfin en mouvement. Refusant de réfléchir plus loin, se laissant emmener par son besoin d'une réponse, il releva son mètre quatre vingt trois, cherchant à lui faire comprendre, d'une œillade, qu'il n'y avait pas de méprise en lui. Il ne la désirait pas, il était juste surpris et éberlué de la similitude de leurs traits.
 
«Peur n'est pas le terme exact, disons que j'ai été surpris, je ne m'attendais pas à te voir. Mais j'imagine que je te dois une explication. Pour cette fois et pour toutes les autres...» Vieille amie délogée de son emplacement, la vigne s'agita dans un accio informulé. Silencieux, immobile, l'homme de science tergiversait en attendant la survenue d'une photographie, la seule, l'inique, celle où ils étaient ensembles. Camouflé parmi les objets personnels auxquels il tenait plus que tout, il guettait l'arrivée de sa preuve, poireautant jusqu'à ce que l'animation, en noir et blanc, dépeinte sur un papier chiffonné, prouvant ainsi sa vétusté, chu dans ses paumes. Cœur aux bord des lippes, myocarde emballé dans une valse ridiculement effrénée, il sourit. L'effet de cette photographie sur lui avait toujours été intense, tel un souvenir vivace, une preuve que tous n'était pas entièrement révolu, oublié, destiné à s'effacer pour ne rester qu'un fantôme, une ombre silencieuse. Qui plus est, c'était Pernelle, elle-même, qui l'avait poussé, presque contraint sous la menace, taquine, de céder à son caprice, elle qui voulait absolument voir de ces propres yeux l'apparition de ces daguerréotypes sur le marché. Visage empreint d'une chaleur froide, ses pupilles se distillait laissant les souvenirs de l'instant se raviver dans sa mémoire. D'abord immobile, à l'instar des techniques moldus, il se visualisa en gros plan, la tignasse un peu plus longue, le visage en biais, dardant ses prunelles sur une femme brune, au teint joliment halé, qui apparaissait enfin, en venant l'enserrer dans ses bras, se collant dans son dos dans une étreinte qu'il n'avait aucun mal à se rappeler. D'un seul coup, ces lippes se desserraient dans une blague inaudible, dont il connaissait encore la chute, une broutille la faisant éclater de rire, baignant ainsi son visage d'une beauté inouïe, qui venu le poignarder en silence, dans une étreinte du myocarde. Le mal était inutile mais fait, c'était passé... Incapable de résister, son pouce parcouru ce visage féminin avec douceur, caressant ses traits comme si il les détaillaient à nouveau sous ses phalanges. Réussissant à détacher ces pupilles d'une Pernelle immortelle, à sa façon, le négatif se mania pour être vu et attrapé par sa voisine, si tel était son désir, amenant ainsi à ces prunelles toutes les réponses quant à l'ombre qui résidait dans ses pensées, ou du moins le croyait-il.
 
«La photographie a débuté au début du dix-neuvième siècle et c'est la seule que j'ai. Je ne voulais pas y aller, elle m'y a forcé, m'houspillant en me disant que cela serait marrant d'essayer. Trente ans plus tard, elle n'était plus là et je ne la remerciai jamais assez de m'y avoir contraint.» Phrasé réfléchis, ralentis, les mots étaient apposé avec adresse, consciente avant de relever ses pupilles, pour agripper les siennes. «Elle n'est pas toi et tu n'es pas elle, j'en ai pleinement conscience, mais l'élégance de vos traits, la finesse de vos visages, ce port de tête haut, particulièrement assumé et cette prestance à prendre sa place dans une pièce vous rends, parfois, similaires. Je ne veux pas te mettre mal à l'aise, Minerva, mais tu voulais une réponse et elle est là.» Peu volontaire, pourtant, à faire perdurer une discussion un peu trop personnelle et décriée comme sensible par toute son être, il se décala d'elle, prenant de l'espace, se dirigeant vers l'entrée de sa cuisine, tout en posant une paume sur le chambrant de la porte. Prompt à leur offrir à tous les deux un échappatoire, tout trouvé, en rebondissant sur la raison de sa présence ici, autrement dit la genèse de sortilèges de protection sur son appartement, pour pouvoir accueillir, en toute sécurité, des membres de l'ordre, sans rien laisser paraître, tout en laissant à l'extérieur tous prédateurs potentiels animés d'un dessein aux finalités malveillantes. «Vu la faiblesse adroitement mise en valeur par tes talents, je propose de commencer nos enchantements par les portes et les fenêtres. Repousse-moldu et blocage magique, en premier lieu, me semble une bonne option?» Amateur inconditionnel et féru de magie ancienne, le premier intrus à tenter de pénétrer dans son appartement, sans y avoir été invité, au préalable, allait très certainement le regretter, il s'en faisait la promesse.

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La photo:
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Minerva McGonagall
ordre du phénix
Minerva McGonagall
crédits : avatar (étangs noirs) ; signature (albus de mon coeur avec icons bltmr + doom days) ; gif profil (prudence choupette)
face claim : zoe kravitz
pseudo : guimauve
les chats sont gris la nuit (nicolas) 200718054623516049
études : promo 1895-1902, ancienne capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor de 1900 à 1902
particularité : maîtresse de la métamorphose, animagus chat tigré, féline et discrète.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: les chats sont gris la nuit (nicolas)   les chats sont gris la nuit (nicolas) EmptyMar 28 Avr - 15:10

Elle le savait, Minerva : elle pouvait être terrible sous sa forme de chatte. Si les années, et les drames, avaient calmé son esprit pourtant prompt à la rébellion, elle retrouvait une forme de liberté bienvenue sous son animal totem. L’impression de liberté couplé à cet esprit de survie faisait son travail. Elle ne s’était pas posé la question de savoir s’il était impoli ou méchant de guider Nicolas dans la mauvaise direction. Évidemment, elle ne savait que trop bien qu’elle ne fût pas parfaite et oui, parfois, comme toute personne humaine, capable de méchanceté dans son esprit taquin quand bien même essayait-elle toujours de se corriger. Aussi, l’impression que Nicolas lui laissa fut celle qu’elle était peut-être involontairement allée trop loin sans pour autant déterminer ce qui avait pu le choquer à ce point. En général, il s’agissait plutôt d’une admiration qui traversait le regard des gens quand elle montrait ses capacités d’animagus, pas du désarroi. Aussi, quand bien même la question lui brûlait les lèvres, Minerva décidé de lui laisser du répit et se tut. Pour l’instant. Ce n’était que partie remise, mais elle ira plus délicatement pour aborder le sujet. Elle pouvait cependant se gausser qu’elle avait réussi à induire en erreur un six fois centenaire, l’illustre Nicolas lui-même. Elle s’étonnait elle-même de ses capacités quand bien même savait-elle et non sans humilité, qu’elle était une grande et puissante sorcière. Elle n’avait peut-être pas les mêmes talents en duels qu’Albus ou Abelforth, ni l’esprit alchimiste de Nicolas, mais elle se défendait très bien dans ses domaines et était douée en de nombreuses magies, la métamorphose bien sûr, la magie martiale aussi, les sortilèges dont certains sont de son propre cru et enfin, que serait apprendre la magie s’en s’intéresser à la magie noire bien qu’elle ne la pratique pas le moins du monde. Alors induire en erreur Nicolas Flamel avait de quoi gonfler son égo de chatte, évidemment.

« Certes... Mais rien ne presse, mon appartement ne se volatilisera point, mange à ton aise. »

Elle acquiesce, un fin sourire sur les lèvres. Ils ne sont pas pressés, oui, et la compagnie de Nicolas est toujours particulièrement agréable. Si elle l’a peu rencontré, elle sait qu’elle l’apprécie énormément ayant passé ce moment d’admiration béate d’une jeune animagus comparé à l’illustre homme dont tous les manuels scolaires parlent. Si elle s’était dit qu’elle l’aurait rencontré un jour, elle ne l’aurait pas cru. Mais c’était sans compter sur Albus Dumbledore et son réseau incroyable.

Trop concentrée sur le pourquoi de son intrusion, Minerva ne comprit pas le sous-entendu d’un possible dîner en sa compagnie. Elle serait enchantée évidemment. Sortir un peu des réunions à trois de l’Ordre du Phénix et possiblement les yeux amarouchés d’Albus serait plaisant quand bien même Minerva appréciait particulièrement ces réunions et encore plus de voir que son meilleur ami avait de toute évidence trouvé quelqu’un avec qui il formerait un couple exceptionnel.

« Merci. Je penserais à réaliser quelque chose de plus goûtu la prochaine fois, c'est promis. Te voir déguster un simple poisson cru, me donne l'impression de manquer à tous mes devoirs, je n'ai pas l'habitude de régaler les papilles de mes invités avec cet unique mets, surtout simplement cuit au beurre.. »

Il la fit rire de bon cœur et elle reposa son regard sur le poisson qu’elle avait dans sa main. Se dit que c’était malgré tout embarrassant ce genre de situation où elle avait encore des réflexes animaux. Sa mère lui avait dit que cela deviendrait plus contrôlable avec le temps. Treize années où elle avait acquis cette compétence, treize années à voir que cela commençait à s’estomper petit à petit. Mais elle avait encore de la marge, elle se doutait qu’elle n’avait pas tout exploré de cette capacité et qu’elle avait encore beaucoup à apprendre.

« Tu régales les papilles de la chatte en moi, je te rassure. » Nouveau rire, léger et un clin d’œil malicieux. « Ce sera avec plaisir pour une prochaine fois. »

Elle termine son plat plus goutû qu’il n’en a l’air, fait la vaisselle aussi, refusant de laisser cette besogne à son hôte dont elle abuse clairement de la générosité. La question, pourtant, de son trouble, revient, posée de manière douce et Minerva se tourna vers l’homme, le Géant par rapport à sa petite taille à elle. Ses yeux de chatte observent l’homme avec une certaine fixation comme si elle voulait le traverser, appréhendant un peu sa réaction malgré tout. Elle constate qu’il semble en proie à un duel interne intense et souffle, embarrassée :

« Nicolas, oublie ce n’est pas… »

Mais déjà l’homme se redresse et lui adresse une œillade qui la rassure quelque peu. Elle s’interrompte alors en l’entendant :

«Peur n'est pas le terme exact, disons que j'ai été surpris, je ne m'attendais pas à te voir. Mais j'imagine que je te dois une explication. Pour cette fois et pour toutes les autres...»

Pour toutes les autres ?
Elle a un froncement de sourcil, ne sachant comment prendre cela. Il suggérait qu’il risquait d’avoir ce comportement avec elle encore. Qu’avait-elle donc fait ? Avait-elle réellement ébranlé un peu l’homme sans le savoir ? Elle avait beau essayer de se remémorer leurs derniers entretiens, elle ne se rappelait pas avoir eu un comportement déplacé, au contraire d’ailleurs.

L’accio informulé qui fit venir la photographie, ancienne, jusqu’à lui fit taire ses doutes mais Minerva n’osa pas s’approcher de peur d’être intrusive. En réalité, son regard était rivé sur le visage de l’homme dont la palette d’émotions se lisait aisément. Touchant, Nicolas lui révélait une partie de sa personnalité sans même le savoir : celui d’un homme qui a vécu mais qui a rencontré l’amour de sa vie avec qui, il aura partagé tant d’année et Minerva le sait, si peu en fin de compte. L’éternité n’est jamais assez pour les amours et les âmes sœurs. Elle ne le sait que trop bien. Le sourire sur les lippes de l’homme sembla le rajeunir et ce n’était plus l’illustre homme qui se tenait devant elle, l’immortel, mais bel et bien le sorcier d’il y a six cents ans qui n’avait alors pas découverte l’Elixir de Vie Eternelle. Un homme qui a aimé une femme comme il n’avait jamais aimé personne, fondé une famille, vu ses enfants grandir, mourir aussi, toujours accompagné de la belle Pernelle jusqu’à ce que son dernier souffle ne s’échappe de sa poitrine dont le cœur lui appartenait. Pouvait-elle seulement imaginer cet amour qui transcende les siècles ? Pas le moins du monde. Si elle-même, continuait d’aimer à travers la mort, ce qu’elle ressentait pour Ephraïm était bien loin de ce que Nicolas avait pu ressentir pour Pernelle et sa perte devait être l’épisode le plus tragique de sa vie.

Consciente d’être une intruse dans ce moment volé au temps, cette intimité, Minerva ne s’approcha que quand il lui tendit la photographie. Minerva la saisit avec délicatesse et son regard se posa dessus.

Choc.

Son cœur s’emballe. Des pensées contradictoires se mêlent dans le cerveau de Minerva qui ne sait plus quoi penser. Pernelle, éternelle, amour fantôme immortel était d’une beauté renversante. Son sourire charmait les cœurs et la douceur mais surtout l’amour qui se dégageait de cette photographie bouleversa l’amazone.

Contre-choc.

La ressemblance était frappante et elle dû cligner trois fois des yeux pour se dire que non, ce n’était pas elle. Comment était-ce seulement possible ? Elle ne le savait pas mais elle comprenait mieux la réaction de Nicolas.

Bouleversement du temps.
A croire qu’il semble jouer un tour à Nicolas bien malsain.

Aucune pensée gênée ne vient pourtant à Minerva, trop bouleversée encore et comprenant alors ce que cela coûtait à Nicolas de lui présenter celle qui sera toujours Eternelle dans son cœur.

« La photographie a débuté au début du dix-neuvième siècle et c'est la seule que j'ai. Je ne voulais pas y aller, elle m'y a forcé, m'houspillant en me disant que cela serait marrant d'essayer. Trente ans plus tard, elle n'était plus là et je ne la remerciai jamais assez de m'y avoir contraint. »

Minerva redresse son regard et quand elle croise le sien, il lui sembla qu’elle avait les larmes aux yeux. Des larmes de tendresse et de peine partagée. Elle comprenait parfaitement. Elle comprenait mieux que personne. Reposant son regard sur la photographie, les yeux de Minerva détailla le visage de cette femme.

« Elle était magnifique, Nicolas. » souffla-t-elle.

Le mot était en réalité faible. Il lui sembla que Pernelle qui jusque là était un mythe devenait enfin tangible… En sa personne. Quel drôle de tour que le destin ou la génétique. La magie aussi.

« Elle n'est pas toi et tu n'es pas elle, j'en ai pleinement conscience, mais l'élégance de vos traits, la finesse de vos visages, ce port de tête haut, particulièrement assumé et cette prestance à prendre sa place dans une pièce vous rends, parfois, similaires. Je ne veux pas te mettre mal à l'aise, Minerva, mais tu voulais une réponse et elle est là. »

Rougissement naissant sur ses joues, Minerva tend la photographie pour la rendre à Nicolas en entendant ses mots. Elle se sent malgré tout intruse et légèrement coupable de l’avoir un peu forcé à se dévoiler sur le sujet. Elle a pourtant milles questions qui lui brûle les lèvres. Sur Pernelle. Sur eux, leur vie. Mais aussi cette ressemblance troublante entre cette femme et elle-même. Elle n’osera pas cependant, ne voulant pas remuer le couteau dans la plaie, ne sachant que trop bien ce que cela fait. Elle comprend bien que Nicolas voudrait s’arrêter là et elle le respecte.

« Merci pour ton honnêteté. » répond-t-elle, toujours bouleversée.

Son regard se darde ailleurs et elle essaie de reprendre contenance. La présence de Nicolas lui semble subitement mystique et elle se sent minuscule face à l’immensité de la magie elle-même, de l’univers entier, légèrement en colère aussi que le destin s’amuse à tourmenter son ami de la sorte. Elle-même aurait eu une réaction identique voire dix fois pire si les rôles avaient été inversés, si elle avait cru voir Ephraïm dans la prestance de Nicolas.

Mais les sentiments s’appaisèrent alors que Nicolas lui offrit une échappatoire bien heureuse, la raison de sa présence ici :

« Vu la faiblesse adroitement mise en valeur par tes talents, je propose de commencer nos enchantements par les portes et les fenêtres. Repousse-moldu et blocage magique, en premier lieu, me semble une bonne option? »

Elle bouge, Minerva, sortant sa baguette de la poche de sa robe et reprend contenance.

« Je pense que c’est une excellente idée. Ensuite nous passerons à la porte d’entrée et aux murs. » dit-elle en s’éclaircissant la gorge. Se concentrer sur autre chose et redevenir sérieux, cela elle savait faire. « J’imagine que l’anti transplanage est déjà activé ? »

L’amazone se retient droite et vient pointer sa baguette sur les fenêtres de la cuisine pour commencer avant de prononcer à la suite avec un phrasé parfait :

« Repello Muggletum. Salveo Maleficia. »

Sa baguette vient faire une croix et un léger tremblement de l’air signifie qu’elle a réussi son sort avec succès. Elle vient ensuite ouvrir la fenêtre et dessiner une autre croix de sa baguette :

« Protego Totalum »

Celui-ci est destiné pour rendre l’appartement de Nicolas imperméable aux sortilèges créant un dôme de protection.

Elle répètera avec Nicolas la même manœuvre avec une aisance désarmante et surtout y mettant aussi une puissance magique fine et remarquable. Peu à peu, un maillage complexe vient entourer l’appartement qui s’efface aux yeux des moldus, qui devient véritable bunker. Aucun son ne sort. Aucun son ne filtre de l’extérieur. Ils sont coupés du monde et pourtant bien au cœur de Londres.

Refermant la porte d’entrée dont l’enchantement vient la faire briller, Minerva finit par se tourner vers Nicolas :

« Fenêtres et portes sont protégés. Les murs aussi. Je suppose que tu veux ajouter des sortilèges défensifs ? J’avais pensé à ce que l’appartement pouvait se défendre en cas d’intrusion ? »

Sous entendu : ensorceler des objets pour qu’ils se transforment en combattants. La métamorphose pouvait être un art particulièrement dangereux en duel, chose que Minerva n’oubliait pas.
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Nicolas Flamel
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études : Beauxbâtons, Ordre de Lonicera (1337-1344)
particularité : Alchimiste renommé aux talents indéniables, il adjoint une corde à son arc en gardant son esprit imperméable à toute intrusion. Curieux de nature, son penchant intrusif a également été convoité avec succès, lui permettant de former les membres de l'ordre.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: les chats sont gris la nuit (nicolas)   les chats sont gris la nuit (nicolas) EmptySam 16 Mai - 14:32



Les chats sont gris la nuit

Nicolas Flamel & @Minerva McGonagall

◊ ◊ ◊

Prédisposé à l'envoutement de ses vocalisations inarticulées, seulement ponctué de sursauts vibratoires, plus ou moins sonore, le rire était un réflexe totalement inné, instinctif, n'ayant besoin de nul apprentissage pour se répandre dans la société. Communicatif au possible, l'hilarité venait titiller l'empathie naturelle, l'image miroir de la psyché, la rendant beaucoup plus perméable, si ces mimiques faciales venaient à être déclenchées, d'une manière ou d'une autre. Instrument de socialisation par excellence, il permettait d'approfondir le relationnel, soit en cassant les règles préétablies, envoyant valser l'ordre, tout en savourant une complicité partagée, soit en renforçant un lien déjà tangible. Si Nicolas n'avait pas envisagé le trait d'humour, en débattant sur son hypothétique standing culinaire, visiblement peu conquis par le service offert à l'animagus, l'amazone, elle, en avait décidé autrement, laissant ses lippes se dérider dans un éclat tentateur, lui faisant immédiatement relever les siennes, dans un partage de connivence. La chatte était visiblement conquise, le palais repu de cette odeur lui ayant si allègrement chatouillé les narines. La proposition d'une prochaine fois fut évidemment acceptée à l'unanimité, et plutôt deux fois qu'une, surfant sur une décontraction badine, qui n'était pourtant pas apte à perdurer dans le temps, viciée par une avidité nouvelle, déclenchée peu de temps auparavant. En effet, esprit sagace en marche, Minerva relança la danse, apposant ses questions avec une douceur toute féminine, quand bien même mettait-elle, sans le savoir, le doigt sur un sujet tabou, tempétueux, soulevant une véritable tornade dont la finalité était trouble, chamaillant encore en son sein.
 
Désarroi derrière lui, Flamel restait pourtant dubitatif, peu enclin à ouvrir à ce point son âme, à qui que ce soit, mais la belle était la raison même de ses égarements, l'argument de sa confusion, de par son mimétisme impressionnant avec la seule femme ayant partagé sa couche. La seule qu'il avait réellement aimé, compris et accepté pour autre chose qu'un mythe prenant vie... Refoulant au loin la myriade cognitive sur le point d'émerger, son aura muta, tendant à prendre une note plus formelle, sérieuse, assénant à son faciès une solennité grave. Tentant d'ignorer les remouds engendrés, il opta pour l'oubli, en suivant l'impulsion, espérant ainsi réussir à honorer sa vis-à-vis d'une explication, ardemment méritée. Dame toujours aux aguets, elle lorgnait les changements qu'elle provoquait en lui, tant il négligeait, en cet instant, sa maitrise impeccable, distillant ses souvenirs à la ronde, en mettant à nu le choix cornélien lui ayant été imposé. Immédiatement, la jeune femme voulut faire marche arrière, se dédouaner de ses intentions, pour lui donner, une nouvelle fois, répits et abnégation, mais il réfuta l'idée, en promulguant un début énigmatique. Photographie en paume, son myocarde se mit à trépider en tout sens, de ce battement amouraché et universel, aujourd'hui révolu, qui les avait animés à de multiples reprises, que se soit dans la joie ou dans les larmes. Emporté par le tourbillon, l'homme désertait Londres, se noyant sous ces agissements passés, dont la reviviscence se déroulait sous son crâne
 
Incapable de faire autrement, ces agates venaient détailler, avec une avidité presque improbable, ce minois inoubliable, effleurant ces trais si fins et si élégants, qui l'avaient fait rougir comme un jeune premier, en mettant sa noblesse chevalière littéralement à genoux, devant tant de beauté. A ces émergences inattendues, la commissure de ces lippes vibra, s'étirant dans une moue emprunte de nostalgie. A ces côtés, tremblotait un fantôme intangible, une silhouette immortelle, une reine, qui dans un mirage imaginaire, venait accoler sa peau à la sienne, d'un seul coup tremblante, sous l'assaut de ce désir chimérique, largement répudié par la mort. Douce ironie d'ailleurs, pour l'homme en ayant bravé les affres, réussissant à la mettre en bouteille, la côtoyant comme une vielle amie, qui attendait sagement son tour. Entièrement balayé par le souvenir, l'alchimiste avait  cédé sa place, disparaissant dans les limbes pour endosser simplement le rôle d'un mari devenu veuf, après avoir transcendé les siècles en sa compagnie. Le regard de Minerva qui pesait sur sa carne, il n'en avait pas conscience, lui offrant, sans réellement le saisir, une vision inédite, où se contrôle auto-imposée s'était largement carapaté, laissant ses dextres cajoler le souvenir, espérant vainement ressentir la caresse de ce toucher, avant de reprendre pied dans la cruelle vérité. Ravalant difficilement son égarement, pour y apposer les scellés de retenue, sa paume fit pivoter le portait, lui offrant la sentence de ces déboires sur un plateau d'argent. Nul besoin d'être doté d'un talent divinatoire pour assimiler le trouble qui prit naissance en elle, dès que ses prunelles dardèrent l'image.
 
La journaliste était interdite, le visage en proie à un choc tout aussi intense que le sien, pour des raisons évidement antagonistes, mais quand ses prunelles alpaguèrent les siennes, l'écho entre eux fut d'une profondeur dangereuse, ouvrant un gouffre poétique à l'allure dissonante. La sensibilité et l'affection de son amie le transperça de part en part, tandis qu'une lueur ombrageuse oscillait dans ses agates, en dénotant chez elle une peine similaire, une passation tout aussi douloureuse, tué dans l’œuf avec fracas. Alors il comprit, il su, qu'ils étaient deux à s'écorcher à vif, qu'ils n'étaient que des vulgaires pantins d'Aphrodite, immergés dans des souvenir d'hyménées malencontreusement terminées. Songeur, l'homme de science bataillait ferme avec lui-même, réfutant l'idée de glisser ses phalanges sur sa joue basanée, dans l'hypothèse folle d'une consolation commune, tant la prétention de l'acte pouvait porter à confusion, même s'il n'en souffrait aucune sous son crâne, le palpitant s'enivrant déjà laborieusement d'un autre, d'un Dumbledore. «Elle t'aurait beaucoup appréciée.» Le phrasé volontairement alanguis, Nicolas répondait à son affirmation par une autre, conscient de l'ineptie d'un vulgaire merci, qui aurait assurément tiré un rire de la brune, dont l'instinct maternel trop développé aurait surgit, volontaire à l'adopter comme un enfant, où une sœur aux idées identiques, de part leur esprit innovant, ouvert, éclectique, prompt à déboulonner le patriarcat, tout en étant capable de s'y contraindre aux moments opportuns... Lucide sur la nécessitée de tuer dans l'oeuf toute ébauche de malaise, n'ayant guère envie de créer un quiproquo entre eux, l'immortel rajouta une couche, sermonnant son trouble, en le dévouant à un physique, ou à un comportement, homologue, enfanté par son esprit et non pas par un désir imputé à son encontre.
 
Délétère sur la conversation, ses phalanges alpaguaient la photographie, la logeant dans la boutonnière de son costume, surplombant ainsi un palpitant toujours emballé, tandis que ses prunelles dardaient l’enflammement de ces joues, au plus beau compliment qu'il puisse lui faire, de par son attachement éternelle à Pernelle. «Tu avais le droit de savoir.» Quand bien même les interrogations de Minerva tendaient à se démultiplier à mesure qu'elles croissaient en lui, il promu la fuite. Ni lui, ni elle, ne voulaient de ce débat, pas aujourd'hui et surtout pas maintenant. Honorant leur choix involontaire, ces manières s’encastrèrent sur ses épaules avec toute la dévotion lui étant due, avant de s'esquiver vers la porte de la cuisine, mettant la raison de sa présence sur le tapis, pour leur offrir un échappatoire digne de ce nom. Rompu aux enchantements depuis tant d'années, les idées foisonnaient sous sa psyché, mettant en branles des sortilèges épicés, pour rembarrer les intrus. Nombre d'entre eux était d'ailleurs déjà apposé sur le réceptacle de la pierre philosophale, un objet convoité par tant d'autres, que ses logis faisaient preuve, au fils des ans, d'une résistante inédites aux infractions, guidé, pas à pas, par les inventivités des menteurs. A ces termes, la fondatrice de l'ordre du phénix s'ébranla, dissipant enfin son trouble et ces perles salées, qu'il avait vu s'émousser dans l'écrin, pour reprendre contenance. «Evidement. C'est le premier que j'ai placé.» 


Si la majorité des sorciers concevait le lieu habitable comme privé et daignait ne pas y surgir sans un accord préalable, violant ainsi toute intimité possible, mais sa longue expérience lui avait appris qu'il valait mieux prévenir que guérir. Encéphale pivotant vers la gauche, Flamel scruta sa silhouette psalmodier ses premières sortilèges, dardant ses agates sur les filaments magiques qui se tressaient. Ils étaient délicats, ténus et emprunt d'une puissance équivoque. Immanquablement, elle deviendrait une sorcière redoutable. Détachant ses mirettes d'elle, les mêmes ritournelles magiques s'extirpèrent de ses lippes, dans une consonance rappelant élégamment sa mère-patrie. Rapidement, les mouvements de la vigne s'étaient intensifiés, alors que les protections s'accumulaient de pièce en pièce, verrouillant son appartement dans une cage miroitante. De la fenêtre extérieure, il adjoint sa magie à la sienne. «Protego Totalum Les envoutements voisins s'amalgamèrent, serpentant l'un dans l'un autre dans une symbiose parfaite, avant de s'imbriquer de concert, pour étreindre le câblage imaginaire, se répandant dans l'air dans un éblouissement invisible, avant de disparaitre dans le néant. «Cave Inimitium.» D'une disparition unanimement révolue aux humains, il l'imposait à son étage, l'éloignant de la vue, sans impacter l’immeuble.
 
Fenêtre close, ses pupilles se rivèrent à la sorcière, aux phrasés si pointilleux, tandis qu'elle venait adroitement titiller une corde sensible en parlant d'enchantement défensif, faisant remonter à la surface une méfiance séculaire qui l'avait gardé en vie à de nombreuses reprises. Pratiquement amusé de la situation, un de ces sourcils partit à l'assaut de son front, en devenant questionneur. Charisme imposant de retours, le magicien aux talents démultipliés par la bénédiction de l'immortalité, donnait l'impression de s'amuser, étouffant de justesse un ricanement aux sous-entendu inquiétants, pour toutes arrivées qui se voudraient inopinées. Les mots s'achoppèrent à son ouïe avec une malice laissant présager fracas et tourments, décrochant une étiquette de son costume, une énième depuis leur rencontre, en venant déloger de sa carcasse le côté protecteur, calme et diplomate, au profit de quelque chose d'immensément plus sombre, de plus extrême peut-être. «Un dosage d'intention. La magie va peser sur tout ceux qui vont entrer. Elle va enserrer leurs silhouettes, affronter leurs auras, pour les libérer ou les contraindre. Eh d'aussi loin que je me souvienne, l'efficacité a toujours été au rendez-vous.» Sombre dessein, reliquats d'une magie martiale d'un temps jadis, aux sortilèges autrement plus charpentés. Agates plantées dans les siennes, il s'adoucit. «Au vu de notre propension à l'association, ce sortilège pourra déclencher ta défense. À quoi pensais-tu, exactement? Me voilà curieux... Minerva McGonagall, vous êtes une sorcière pleine de mystère. Mon mobilier est à ta disposition.» Sa paume s'affranchit des gestes, englobant la pièce, dénotant un tempérament loin d'être matérialiste.

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Minerva McGonagall
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: les chats sont gris la nuit (nicolas)   les chats sont gris la nuit (nicolas) EmptyJeu 21 Mai - 17:01

Si l’esprit invisible de Pernelle Flamel était encore palpable, Minerva, tout comme Nicolas, décidèrent de le mettre de côté pour l’instant. Il serait bien naïf de penser que le sujet de discussion ne reviendrait pas plus tard, dans un moment où le devoir des deux fondateurs de l’Ordre du Phénix serait moins impératif. Ils savaient qu’ils devaient d’abord faire ce qu’ils avaient à faire avant de penser à des choses plus personnelles. Les fantômes des êtres aimés seraient de toute façon toujours présents à leur coller à la peau, toujours dans un coin de la tête prêts à surgir quand on ne le leur demandera pas. Minerva espérait cependant que celui de Pernelle qu’elle représentait en chair et en os ne serait pas trop oppressant pour l’alchimiste. Elle ne voulait en aucun cas qu’il y est de malaise de sa part à lui. Pourtant, elle sut qu’il sut, ce qui la faisait aussi réagir avec tant d’émotions. Le non-dit était palpable mais Minerva mis de côté Ephraïm Webster quand bien même son cœur battait à la chamade à l’idée d’évoquer son prénom.
Les sortilèges commencèrent à former un filet qui épouse parfaitement les portes de l’appartement spatieux et richement décoré. Minerva sent la magie au bout de ses doigts, remonter le long de son poignet et fourmiller le long de son bras. Contrôler sa magie était un effort certain mais elle avait de plus en plus d’aise à le faire, les sortilèges de protection ayant malgré tout sa préférence. Les années d’entraînements avec Albus, quand elle avait compris non sans humilité, qu’elle avait trouvé un adversaire bien plus redoutable qu’elle était plus que jamais mis en application. Il n’y avait aucune honte à reconnaître que son adversaire était plus talentueux et fort que soit. Minerva avait toujours su où étaient ses talents.
Elle zieuta de temps en temps l’homme six fois centenaires avec une certaine concentration. Le mouvement de sa baguette, la manière de prononcer, et elle reconnut immédiatement qu’entre Albus et Nicolas, elle miserait sûrement sur Nicolas qui devait avoir un champ d’application de la magie plus large mais surtout ancien. Cela piqua d’ailleurs sa curiosité et elle repensa à sa bibliothèque. Il devait y avoir là de la lecture particulièrement intéressante. Elle se promit de lui demander plus tard s’il n’avait pas des lectures sur la métamorphose car la métamorphose en combat et duel pouvait s’avérer particulièrement dangereux. Si elle, faisait preuve d’une délicatesse et finesse digne d’une tisseuse, lui mettait le reste de force et résistance dont l’endroit avait besoin. Travail complémentaire apprécié. Le processus dura un moment et Minerva finit, une fois qu’elle eut tout vérifié vers Nicolas pour lui exposer son idée.
A vrai dire, l’idée que l’appartement se défende de lui-même en ensorcelant les meubles était quelque chose sur lequel elle travaillait elle-même. Elle s’était plusieurs fois entraînée sur les meubles de sa propre maison pour voir. Isobel s’était d’ailleurs particulièrement fait avoir la dernière fois alors qu’elle rentrait d’un voyage à pas d’heures tandis que Minerva dormait. Elle avait alors décidé que pour éviter ce genre de problèmes, elle retirerait ces charmes. Erreur qu’elle paiera plus tard.
A l’idée qu’elle évoque, elle voit le visage de Nicolas changer. Quelque chose de plus dangereux dans le regard. Plus intéresser aussi.
« Un dosage d'intention. La magie va peser sur tout ceux qui vont entrer. Elle va enserrer leurs silhouettes, affronter leurs auras, pour les libérer ou les contraindre. Eh d'aussi loin que je me souvienne, l'efficacité a toujours été au rendez-vous. »
Minerva hausse les sourcils. C’est en effet assez létal comme technique si la personne tentait de se défendre mais l’idée que la magie attaque pour défendre les lieux est une idée pour le moins superbe.
« Rappelle-moi que, le jour où nous auront à nous battre, nous fassions équipe. » dit-elle, mi-amusée, mi-sérieuse.
D’un signe de tête, elle lui dit qu’elle approuve.
« Au vu de notre propension à l'association, ce sortilège pourra déclencher ta défense. À quoi pensais-tu, exactement? Me voilà curieux... Minerva McGonagall, vous êtes une sorcière pleine de mystère. Mon mobilier est à ta disposition. »
Elle se redresse, mutine et malicieuse, fière aussi dans son égo de pouvoir impressionner et attiser la curiosité de Nicolas Flamel en personne avant de pointer sa baguette sur le porte-manteau d’où il y avait des affaires accrochées. Se concentrant quelque peu et prenant une respiration maitrisée, elle finit par souffler le sortilège de son invention. Le sortilège partit le porte-manteau se mit à briller avant de se mouvoir de façon humanoïde, visiblement prêt à saisir quelqu’un et l’immobiliser. Les vêtements aussi se mirent à voler prêts aussi à immobiliser, aveugler ou étouffer.
« Tu peux conjuguer le sortilège avec le manteau. Il réagira à la magie d’intention si quelqu’un tente d’entrer. » commença-t-elle. « Et une fois fais tu pourras aussi t’occuper des meubles que je marque d’un X magique. »
Elle adresse un sourire chaleureux à Nicolas avant de finalement s’occuper du buffet qui se métamorphosa en humanoïde prêt à se battre, prêt aussi à jeter ses tiroirs pour assommer. Elle répéta l’exercice sur quelques autres meubles, notamment dans la cuisine. Dans le salon, ce fut une association d’objets qui se mirent en marchent. Elle n’osa pas rentrer dans les chambres, mais s’amusa particulièrement avec la bibliothèque qui aurait pour fonction de se mettre à lancer des livres en projectile, voire d’avaler littéralement un intrus.
Il leur fallut une heure ou deux pour compléter la défense de l’appartement. A la fin de celle-ci, Minerva fut particulièrement contente du résultat quoiqu’épuisée. Cette métamorphose-là est assez gourmande en énergie, elle le reconnaissait aisément.
« Bien, je pense que nous n’avons rien oublié. Je ne vais pas te déranger plus longtemps, Nicolas. Ce fut un véritable plaisir de m’exercer à un peu de métamorphose. » Elle lui adresse un clin d’œil. « Nous devrions remettre cela une autre fois. »
Récupérant son chapeau qu’elle remit sur sa tête, Minerva adressa un au revoir poli et pourtant, remplit d’un respect sans nom envers l’illustre homme qui était maintenant son ami, avant de passer la porte de l’appartement, contente mais un brin épuisée.

(the end)
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