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 l'effluve d'une robe de velours (pia)

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Henry Potter
coalition sorcière
Henry Potter
crédits : queen prudence (avatar/mgt) cassiopeis (gif signature)
face claim : joaquin phoenix
pseudo : sekhmet/marine.
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études : autrefois élève sous les couleurs de serpentard de 1876 à 1883.
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Message (ϟϟ) Sujet: l'effluve d'une robe de velours (pia)   l'effluve d'une robe de velours (pia) EmptySam 28 Mar - 15:55


(-+-)


La colère.
Oui, c'est de la colère. De la colère à l'état pur, comme un diamant brute, comme un besoin de tout envoyer balader, de tout casser, de tout balayer. Pourquoi ? Pour pas grand chose finalement, pour trois fois rien. Un dossier qui n'a pas été remis en main propre quand il le fallait, un incapable qui travaille sous ses ordres, qui préfère batifoler plutôt que de faire ce que son chef, non, son directeur et ce petit employé risque de le payer bien assez tôt, promesse de Potter.
Mais pas maintenant.
Bientôt.
Sa colère ne disparaît pas, mais elle devient muette, plus sourde, silencieuse, sournoise, maligne. D'un geste ferme, non, plutôt violent, brutal, il ferme son tiroir et sort de son bureau. Le directeur traverse une allée où les aurors se rejoignent. Plusieurs d'entre eux le dévisagent, mais aucun ne lui adresse la parole. Tous le savent, quand le patron est dans cet état, mieux vaut ne pas lui parler et ne surtout pas le contrarier, encore moins faire une quelconque réclamation.

C'est sans veste, simplement avec une chemise blanche, manches retroussées, qu'il sort de l'aile réservée aux aurors pour s'engouffrer dans le terrible ascenseur. Sortir, évacuer, changer d'air, voilà ce dont il a besoin, là, maintenant, tout de suite. Pourquoi ? Simplement pour un dossier ? Bien sûr que non. Doux mensonge, beau menteur. C'est surtout à cause d'un problème qui se résume en un seul et unique mot. La famille. Et plus précisément, Cygus. Ce sale petit raté, erreur de la nature, mal conçu, ça ne peut venir que de la mère, forcément cause bien des soucis à son père. Celui-ci se voit obligé de l'enfermer, de faire de sa maison, une prison et de le surveiller sans arrêt. Pourquoi, qu'est ce qu'il a bien fait de travers, pour que la dernière brebis soit ainsi !? Sales sangs de bourbe. « Saleté. » susurre-t-il en pénétrant dans l'ascenseur, en se laissant porter pour rejoindre les tréfonds. Où se rendre ? Où aller ? Partout, mais nul part, mais surtout, oui surtout, loin d'ici. Les yeux clos, l'homme s'adosse contre le mur, au fond de la cage. Un moment de solitude, un moment où le colosse fond, pieds d'argile, pour laisser place à l'homme, à sa fébrilité, à sa cruelle fragilité que seule son épouse peut voir, peut percevoir, peut cerner. Sa main se porte à sa cravate qu'il desserre, comme pour pouvoir respirer de nouveau, donner de l'oxygène à ses poumons, nourrir la bête, partir pour mieux revenir.
Et ses pensées s'envolent. Cygnus, petit être fragile, Cygnus, jeune adolescent plein de promesses, Cygnus, dernier fils, petit mouton noir, petit guerrier fissuré, mal fait, mal formé. Cygnus. Cygnus.
La clochette.
Elle sonne et les portes de l'ascenseur s'ouvre. Instinctivement, le colosse refait surface, se détache du mur, les mains dans les poches et l'homme disparaît, adieu humanité, à la prochaine. Mais que vois-je ?
« Miss Dumbledore. » Et le sourire se dessine, l'air aimable ? Non, l'air carnassier. Comme un prédateur qui s'apprête à fondre sur sa proie, à la dévorer sans en laisser la moindre miette. De ses yeux, il la détaille, il prend le temps de l'admirer, de l'observer avant d'incliner la tête pour la saluer.

Et les portes se referment sur eux.
Eux deux, dans cet ascenseur, direction nul part. Est-ce que Pia Dumbledore regrette déjà d'être montée dedans ? Lui, non. Lui, il a besoin de penser à autre chose, d'évacuer sa colère, pêché assassin. « C'est un réel déplaisir de vous croiser ici, maintenant. » nouveau sourire, charmant et pourtant, le coeur y est. Henry ne veut voir personne et surtout pas une minette dans son genre, pimbêche revêche qu'il peut calmer d'un simple maléfice bien lancé, mais il n'en fait rien, il reste souriant, déplaisant, aimable et même courtois ? « Comment se porte le département de la santé magique ? j'imagine, qu'il faut faire un choix, un tri. » il ne lui laisse pas le temps de répondre, il ajoute. « Je veux bien sûr parler des sangs de bourbe et des traîtres à leur sang, vous comprenez j'imagine, hm ? Quand l'un d'eux arrive, lequel prendre en compte ? Lequel à le plus d'importance aux yeux de votre service ? La peste ou le choléras ? » les hostilités sont lancées et pourtant, l'homme ne peut s'empêcher de rouler ses autres pêchés. Luxure.
« Cette robe est magnifique sur vous, ma chère. » et elle fait ressortir encore plus, votre silhouette.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: l'effluve d'une robe de velours (pia)   l'effluve d'une robe de velours (pia) EmptySam 28 Mar - 17:36


Migraine tenace qui lui serre les tempes. Elle s'est réveillée avec, a vite compris qu'elle la traînerait sans doute toute la journée et peut-être toute la nuit, elle qui se refuse à prendre la moindre potion contre la douleur. Elles floutent les sens, embrument même l'esprit le plus aiguisé, et elle a besoin de toute sa tête pour survivre à une nouvelle journée de travail, alors tant pis — elle endurera, comme elle le fait toujours.
Sa cape est presque trop lourde sur ses épaules. Elle préfère ne pas y penser.

Le transplanage laisse l'appartement vide, à l'exception d'un vieux chat qui observe le Chemin de Traverse depuis une fenêtre.

La journée l'épuise un peu plus. Le directeur de leur département veut toujours plus de résultats, et ce fichu onguent qui lui donne du fil à retordre, qui apparemment refuse d'agir mieux qu'il ne le fait déjà. Elle en oublie presque son sandwich, préfère se replonger dans nombre de bouquins qui auraient peut-être une solution, une clé vers quelque chose de plus efficace, avale son maigre repas du midi en deux coups de dents.

Le sort de Silence posé sur la porte qui mène à la salle d'expérimentation doit être renouvelé trois fois dans l'après-midi. Pia se demande un instant ce qu'ils font subir, là-dedans. Préfère ne pas s'aventurer sur cette route-là. Prend note d'en faire part à Albus, malgré tout.
Ils savent tous que rares sont les nés-moldus à sortir de ce département, de toute façon.

Son responsable lui fait perdre bien un quart d'heure à l'engueuler comme il le fait, et Pia est terriblement tentée de lui répondre, les mots déjà au bout de sa langue acérée, terriblement tentée de lui présenter sa démission ici et là, de toute façon la direction de Sainte Mangouste serait ravie de la récupérer, mais elle se tait, hoche la tête comme une bonne fille, adresse un superbe doigt d'honneur à son dos dès qu'il a fait quelque pas pour retourner s'enfermer dans son bureau. Elle est fatiguée.
Sa migraine ne veut pas s'arranger. « Saleté. »
Tant pis. Elle arrivera plus tôt et restera plus tard demain.

Dix-sept heures, elle préfère ramasser ses parchemins, les remet en désordre dans un sac qui a sûrement vu des jours meilleurs, qu'elle traîne depuis sa première année à Poudlard, compagnon plus fidèle qu'un être humain. Bottines claquent sur le sol marbré des couloirs, yeux qui se lèvent à peine des analyses qu'elle est encore en train de décortiquer. Après quatre ans, elle connaît ces couloirs comme le dos de sa main, et il ne lui faut que quelques minutes pour attraper l'ascenseur, cage dorée qui la mènera à une certaine liberté. Elle ne serait pas contre un bon bain brûlant.

Miss Dumbledore.
La voix est doucereuse et bien trop connue. Pia se fige l'espace d'un instant, se demande comment elle a bien pu ignorer la présence du patriarche Potter — déjà elle se retourne, prête à lui laisser l'ascenseur, quitte à attendre quelques minutes de plus.
La grille se referme devant son nez. Elle soupire.

« Monsieur Potter. » Sa propre voix est polie mais glaciale, les épaules raides, tout son corps trahit le fait qu'elle préférerait être n'importe où ailleurs, du moment que c'est loin du charognard. « C'est un réel déplaisir de vous croiser ici, maintenant. » Elle ne peut empêcher un reniflement de dédain qui n'aurait habituellement pas sa place sur le visage d'une lady, mais elle est Dumbledore, et elle a depuis longtemps décidé de faire ce qu'elle avait envie de faire. « Le sentiment est partagé, je vous rassure. »
Elle aurait aimé que la discussion s'arrête là, son attention déjà reportée sur le parchemin entre ses mains, mais il continue, réussit à appuyer sur les bons boutons pour lancer les hostilités, mais Pia est fatiguée, et peut-être qu'elle a un peu perdu de sa fougue légendaire. La migraine ne s'arrange toujours pas, la pousse à pincer la base de son nez, à masser une tempe plus par dépit que par efficacité. « Ils font d'excellents sujets d'étude, si vous voulez tout savoir. Au moins il n'y a pas de question d'éthique à se poser. » Ses propres mots lui donnent envie de vomir. C'est ce que Henry Potter aime entendre, toutefois. Ce que le ministère veut entendre.

Cette robe est magnifique sur vous, ma chère. Le compliment la prend au dépourvu. Elle baisse les yeux sur l'accoutrement, sobre comme la société le veut, couleur d'aubergine qui fait ressortir son regard vert. Le col monte haut en dépit des beaux jours qui s'annoncent, les manches restent longues, et surtout elle n'est pas sûre d'apprécier le regard qu'il porte sur sa silhouette. Elle a le sentiment soudain d'être une proie captive des serres d'un rapace. « Merci, je suppose. » Elle plisse le nez, cependant, la moue perplexe. « Que me vaut l'honneur ? »
Elle est à peu près sûre de regretter la question, mais sa curiosité a été malmenée. Tant pis.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: l'effluve d'une robe de velours (pia)   l'effluve d'une robe de velours (pia) EmptyDim 29 Mar - 16:39


Dis-moi Pia,
Regrettes-tu d'avoir emprunté cet ascenseur, à cet instant précis, à cette heure, ces minutes, ces secondes ? Où voudrais-tu être ici, à cet instant, à part ici, avec le diable ?

Les yeux ne quittent pas la jeune femme. Henry observe, se délecte de la situation, parce qu'il a besoin de voir autre, de penser à autre chose, de faire couler sa colère, qu'elle éclate un moment, que les vagues se fracassent contre les récifs pour qu'ensuite, la marée se calme et que l'on puisse à nouveau naviguer. C'est viscéral et malheureusement pour miss Dumbledore, c'est sur elle que c'est tomber. Une proie de choix, certes, mais une proie qui ne se laisse pas faire et ça, c'est exactement ce que le sorcier aime. Une femme avec du caractère, une femme forte malgré l'époque où une majorité d'entre elles courbent encore l'échine devant la force des hommes, le masculin l'emporte sur le féminin, mais pas maintenant, pas dans cette cage, prisonniers d'un ascenseur qui continue de descendre, sans le moindre arrêt.
« Monsieur Potter. » oui, elle fait preuve de respect, vêtue dans sa belle robe, d'une sobriété qui ajoute de la valeur à la tenue, à la silhouette, mais derrière le respect et le sorcier n'est pas idiot, se cache un mur de glace. Le ton est courtois, mais sec, exactement comme elle. Henry ne la quitte pas des yeux, jamais. Il attaque, il est déjà sur le front et elle aussi. Oui, Pia a déjà dégainé le glaive pour le duel à venir. « Le sentiment est partagé, je vous rassure. » Parfaite. Oui, elle est parfaite en tout point, à quelques détails prêts. Alors le directeur du département de la justice magique approche, un pas en avant et souffle quelques mots aux creux de l'oreille de la jeune femme avant de lui faire face. « Vous m'en voyez ravis, ma chère. » la défunte mère du sorcier lui répétait sans cesse de se méfier de ses ennemis, mais encore plus de ses amis. Pia n'est ni l'un, ni l'autre, à double tranchant, il faut encore plus se méfier d'elle.
La discussion porte sur les déchets de la société, ces ratures que sont les sangs de bourbe et les hybrides et à ce petit jeu, cet examen surprise, Pia répond parfaitement. Une question d'éthique. Hm. La remarque subtile fait sourire le sorcier qui ne la quitte pas du regard, un regard pesant, un regard inquisiteur, un regard qui promet qu'aucune erreur ne sera permise. « Entre nous, vous savez, Despoina, je me moque de l'éthique. » un pas en avant, comme pour l'intimidé, pour la tester encore, sans pour autant la toucher, même pas la frôler, car l'homme sait se contenir et sait parfaitement rester à sa place, mais il aime avoir le contrôle et générer des émotions, principalement la terreur, car c'est par elle qu'il assure son règne absolu. « S'il faut se salir les mains, utiliser la force ou même prononcer quelques mots... Hm, disons-le, impardonnables, pour obtenir ce que l'on veut, alors je le fais. Les limites sont imposées par les faibles d'esprit car ils ont peur de les dépasser et d'engendrer des horreurs, mais l'horreur est déjà là, à votre porte, à la mienne. Des rats, voilà ce qu'ils sont. Des rats qui prolifèrent et qui bientôt, mettront en péril notre propre existence. La magie est un luxe, miss Dumbledore. Et le luxe n'est pas accessible à tous. Le monde est ainsi fait, ici comme chez eux. Les castes existent, la naissance détermine naturellement où nous devons aller, où nous serons envoyés. C'est la sélection naturelle, voyez-vous, vous comme moi, avons eu de la chance, mais nous avons un rôle à jouer dans tout cela, dans cette immense machinerie. Chaque rouage à son importance et la nôtre est de préserver l'héritage de nos ancêtres. La magie est puissante, mais elle est aussi fragile, paradoxale non ? Bien sûr. Puissante, car elle confère un pouvoir immense. Fragile car d'elle, dépend nos actions. Les moldus ont toujours méprisé la différence, de quelque nature quelle soit. Quand le moldu ne comprend pas, le moldu a peur et dans ce cas précis, le moldu détruit. Des bûchers humains, voilà ce que nos ancêtres ont subi. Devons nous pour cela accepter que leurs immondes progénitures puissent s'accaparer notre héritage ? Je ne le pense pas et pour cela, je tuerai s'il le faut. J'ai autorisé mes hommes à faire de même, la manière douce n'est pas pour moi, je lui préfère la force, même si elle a tendance à laisser des traces. » et par mes hommes, Henry parle des aurors, car après tout, ils sont ses subordonnés.

Et malgré la gravité et l'éloquence du discours, l'homme n'en n'oublie pas pour autant les belles choses, les courbes d'un corps qui fait naître en lui, le désir contemplatif. Imaginons un instant, un coup de folie dans cet ascenseur ? Henry a presque envie d'essayer, mais il n'en fait rien, hormis un compliment agréable qui s'échappe de ses lèvres. Cela étonne Dumbledore, quoi de plus normal, après tout ? « Merci je suppose. » oh mais vous supposez bien, miss. « Tout le plaisir est pour moi, c'est toujours agréable de pouvoir admirer une si jolie femme. » Franc, sincère, sans doute un peu trop, mais la colère disparaît petit à petit et l'envie de parler, de continuer, prend le dessus. Il ne veut pas que sa proie quitte cet espace quand l'ascenseur aura terminé sa course folle. Non, l'homme veut conserver encore un peu plus, son passe-temps. Comment faire ? Réflexion oblige. « Que me vaut l'honneur ? » « Un élan de sincérité, profitez en, c'est tout. »
La cloche.
L'ascenseur est arrivé à destination, la partie est finie, chacun retourne chez soi. Non. Henry se place devant les portes et dévisage un moment son interlocutrice. Que va-t-il faire ? Il s'écarte, comme pour la laisser passer, après tout, Pia Dumbledore a le choix. Le choix de s'échapper, de fuir, ou de continuer la partie jusqu'à sa épilogue.
« Que diriez-vous si je vous invitais ? Après tout, une pause est autorisée, non et cela nous permettrait à tous les deux de nous échapper. Thé, café, ou tout autre chose, je vous laisse le choix. » les clefs du destin sont entre les mains de la sorcière et celui qui les lui tend n'a qu'une envie, qu'elle ne franchisse pas ses portes.
Reste.
Reste et joue encore avec moi, miss Dumbledore.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: l'effluve d'une robe de velours (pia)   l'effluve d'une robe de velours (pia) EmptyDim 29 Mar - 18:24

Despoina. Prénom désuet, détesté, qui lui ferait presque montrer les crocs qu'elle n'a pas. Elle s'est toujours présentée comme Pia, il n'y a guère que son père qui l'appelle par son prénom complet, et même cette habitude tend à s'estomper. Pourtant, elle qui aurait tôt fait de corriger un autre préfère se taire face à Potter — après tout, c'est une nouvelle barrière entre eux, politesse feinte qui lui ferait presque lever les yeux au ciel. Elle ne cille pas quand il s'approche, un simple pas qui a plus de poids que tous les mots de la langue anglaise. Elle ne vacille pas, Pia, reste là où elle est, se contente de lever des yeux trop verts et trop froids vers son visage, le toise de toute sa hauteur et de toute sa dignité portée par un nom plus grand qu'elle ne le sera jamais.

Il déblatère, encore et encore, semble aimer s'entendre parler. Pia se construit un masque de vague ennui, détourne le regard pour observer le décompte des étages mais elle l'écoute, de très près, stocke les informations ainsi révélées derrière la barrière de son esprit. Elle n'est pas étonnée de la position qu'il a envers les nés moldus et les hybrides, Henry Potter n'a jamais été connu pour son altruisme et son ouverture d'esprit. Mais de là à ce qu'il ordonne aux Aurors de tirer à vue... Elle pince les lèvres. L'ordre devra en être informé.

Il a enfin fini de monologuer. Pia ne peut pas s'en empêcher, cette fois, elle lève les yeux au ciel avec un soupir qui témoigne de son envie de le traiter de crétin fini, mais elle retient sa langue avant qu'elle ne dérape, préfère considérer ses prochains mots avec précaution. « Vous m'excuserez, Henry. J'ai énormément de compassion pour la famille Zabini, mais j'ai du mal à me réjouir de la mort d'un être, qu'il soit sorcier, moldu ou hybride. » C'est aussi proche de la vérité qu'elle peut le dire, et elle soupire encore, passe une main lasse dans ses cheveux bruns. « Mais puisqu'il en est ainsi. Essayez quand même de nous en avoir quelques-un pas trop amochés, voulez-vous ? Notre directeur vous en serait reconnaissant. »

Les compliments pleuvent presque. Pia s'en retrouve à froncer les sourcils, presque insensible à la flatterie qui irradie presque de l'homme — presque, parce qu'il faut avouer que c'est toujours agréable à entendre, et que malgré ses principes qui lui donneraient envie de vomir, Henry est un bel homme. Charisme masquerait presque l'odeur doucereuse de pourriture. « Vous en avez pourtant une superbe qui vous attend chez vous. Comment se porte Drusilla ? » Politesses d'usage. Il est coutume de se tenir au courant des mariages et autres naissances, et l'union de Henry Potter et Drusilla Quirrell a longtemps fait pester Ethel Dumbledore, même si Pia n'a jamais vraiment compris pourquoi. Un élan de sincérité, profitez en, c'est tout. Pour une fois, elle rit de bon cœur mais préfère ne pas répondre, puis la cloche sonne. Les portes de l'ascenseur s'ouvrent sur l'atrium libérateur, et Pia fait déjà un pas dans sa direction, prête à s'effondrer sur un sofa avec une potion pour sa migraine et un hibou pour son cousin.

La proposition d'Henry est inattendue. La brune s'arrête dans son mouvement, se retourne pour l'observer, longuement, la tête penchée sur le côté. Il lui donne soudain l'impression d'être un puzzle horriblement difficile à résoudre, voire peut-être insoluble, mais Pia est curieuse. Et peut-être un peu entêtée, aussi, mais voilà son éternelle langue acérée qui revient et cette fois elle ne peut pas la retenir. « Mon choix se porterait volontiers sur l'option de vous mettre un sort de Silence, ou même un Impedimenta, s'il faut vraiment que je sois honnête. » Elle s'interrompt, finit par pousser un soupir en se frottant le front. Sa migraine a diminué, juste un peu. C'est déjà ça. « Mais je suppose que je garderai cette option pour mes rêves les plus fous, alors je me contenterai d'un thé. Et peut-être d'un strudel. » Elle se rend compte qu'elle a faim, d'un coup.
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Henry Potter
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: l'effluve d'une robe de velours (pia)   l'effluve d'une robe de velours (pia) EmptyLun 30 Mar - 20:52


Pour entrer dans le royaume d'en dessous, dans les abysses, dans l'enfer ou les enfers, il faut payer le passeur. Un tribu, quelques pièces dorées, pour pouvoir passer et atteindre son but, les portes.
Mais ce ne sont pas les portes de l'enfer qui s'ouvrent devant Despoina Dumbledore, mais les portes du paradis. Elle peut partir et ceci à tout moment, car le gardien s'en écarte, parce qu'il ne veut pas user de la force pour la garder un peu plus près de soi et pourquoi ? Pourquoi elle, pourquoi pas ? Pourquoi ne pas bousculer les habitudes, essayer d'apprendre mieux à la connaître, à percer les secrets qui se cachent sous une robe de velours, une robe enivrante et s'évader, penser à autre chose et s'assurer que tous les coups sont permis quand il s'agit d'user de ses charmes pour obtenir ce que l'on veut. Mais Potter, aussi avide et gourmand soit-il, n'attend rien de la belle sorcière, rien de physique, seulement de s'amuser un peu, comme un chat joue avec le cadavre de la souris avant de le laisser dans un coin, pourrir jusqu'à ce que les charognards se chargent de faire disparaître toute preuve du méfait.
« Vous m'excuserez, Henry. J'ai énormément de compassion pour la famille Zabini, mais j'ai du mal à me réjouir de la mort d'un être, qu'il soit sorcier, moldu ou hybride. » et il peste presque, lève les yeux au ciel. Les femmes décidément. Elles manquent de poigne, d'envie, d'ardeur, de fureur. La mort les effraie, alors qu'elles devraient l'embrasser avec passion, car il existe dans la mort, une poésie macabre délicieuse. « Et si, imaginons ceci un instant, ma chère, que la famille frappée par le malheur soit la vôtre. Dumbledore. Une rature sur un prénom et il disparaît, une autre et encore une dernière, génocide. » peut-on seulement imaginer échanger sa place avec un autre ? On pense que oui, mais la vérité est là, implacable et cruelle à la fois. Tant que le malheur ne nous frappe pas directement, on l'envoie valser. « Je doute que votre avis soit le même, si c'était le cas. Moi, je sais ce que je voudrais. » crac. Et il craque ses doigts un par un, lentement, sans la quitter du regard. « Des têtes sur des piques. » sourire délicieusement perfide sur le coin des lèvres, il termine sa mélodie osseuse désagréable en concluant : « Pour vous être utile, je doute qu'ils aient besoin de leurs membres dans leur ... intégralité. »

Son regard se pose sur ses yeux, descend lentement, très lentement, trop lentement pour être discret, mais le désir-t-il ? Pas du tout, pas vraiment, il cherche la provocation, la colère, l'avidité, l'envie. Ses yeux dévorent la ligne droite que forme le cou, prend plaisir à imaginer des choses, des choses que l'on fera taire, jusqu'à s'achever à l'entrée de la poitrine, cachée par la robe de velours. Pourquoi agir comme ça ? Pourquoi envers elle ? mais pour s'amuser un peu, voyons. Cependant, miss Dumbledore cherche à ramener l'homme à la réalité, la réalité porte un nom d'ailleurs, Drusilla. « Vous en avez pourtant une superbe qui vous attend chez vous. Comment se porte Drusilla ? » Henry se surprend à sourire quand on évoque le nom de son épouse. Instinctivement, il joue avec l'anneau, l'alliance, qu'il porte toujours à sa main gauche, comme si le lien n'était pas cassé, brisé, comme si l'honneur était encore sauf. « Très bien merci. » Préférons clore le sujet, car Henry sent, même en son absence, le regard accusateur de celle qui porte son nom.

Nous y voici donc, devant les portes.
Le moment de choisir.
Henry s'écarte, attend la réponse après sa proposition. Au fond de lui, l'homme se surprend à espérer qu'elle reste, qu'elle apprécie ou non sa compagnie, il a envie de la garder encore un peu, la miss, à ses côtés, pour l'admirer, pour la tester, pour jouer, rire et voir qui elle est vraiment. Connu et reconnu de tous ses paires pour agir ainsi, l'homme est perfide et chaque question qu'il pose se veut réfléchi, car derrière le bouffon se cache le calculateur et sa victime passe un examen, pour découvrir qui elle est, perçait ses secrets, fendre le casque pour voir l'identité de son interlocutrice. En ces temps troubles, l'ennemi est partout, la paranoïa également, les espions, encore plus et il faut savoir les dénicher avant qu'il ne soit trop tard, si trop tard ce n'est pas déjà le cas.
« Mon choix se porterait volontiers sur l'option de vous mettre un sort de Silence, ou même un Impedimenta, s'il faut vraiment que je sois honnête. » elle accepte. Victoire. « Mais je suppose que je garderai cette option pour mes rêves les plus fous, alors je me contenterai d'un thé. Et peut-être d'un strudel. » Gourmande aussi, la miss. Et d'un geste presque violent, il claque les grilles de l'ascenseur, les portes se referment, son visage approche de lui de la sorcière, frôle presque avant que ses lèvres ne murmurent quelques douceurs à ses oreilles, proximité extrême. « Oh, mais rassurez-vous, Despoina, je sais me taire quand la situation l'exige. » le sourire exalte et voici qu'il se détache d'elle, frôle cette folle robe de velours et que sa main s'écrase sur le bouton pour partir de nouveau, pour s'envoler. Et Henry s'adosse de nouveau au mur. « Un strudel donc, parfait. Je me délecte des sucreries, c'est un de mes pêchés qui rend fou ma femme. Depuis tout petit voyez-vous, miss Dumbledore, j'aime le sucre et ma friandise favorite est le dragée de cette chère Bertie. Savez-vous pourquoi ? J'aime la surprise qu'engendre le dragée une fois dans la bouche. Bien sûr, c'est à double tranchant, mais c'est ce sentiment, l'excitation de ne pas savoir sur quoi on va tomber qui me plaît. » Les mains dans les poches, le regard appuyé sur sa proie, il se surprend à glisser sa langue sur l'une de ses canines, tel un fauve. « Exactement comme à ce moment, quand vous avez passé ses portes. Une surprise, mais je me demande quel goût elle a, dans votre bouche, ma chère ? Dites-moi, je suis curieux. » l'ascenseur grimpe et grimpe, bientôt, il annonce la fin du voyage, l'arrivée au petit salon de thé.
« Thé vert, noir, blanc ? J'ai envie de savoir, parlez-moi de vous, s'il vous plaît. » vous me fascinez.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: l'effluve d'une robe de velours (pia)   l'effluve d'une robe de velours (pia) EmptyJeu 2 Avr - 17:57

« Et si, imaginons ceci un instant, ma chère, que la famille frappée par le malheur soit la vôtre. Dumbledore. Une rature sur un prénom et il disparaît, une autre et encore une dernière, génocide. » Il semblerait qu'elle l'ait sous-estimé, ce qui n'est pourtant pas son genre — Pia n'est pas idiote, et elle sait à quel point un Potter, ce Potter en particulier, peut être dangereux. Mais il sait sur quels boutons appuyer pour que la tension l'envahisse soudain alors même que ses mots résonnent comme des menaces. Elle plisse les yeux, se prend à le fusiller du coin du regard. « Moi, je sais ce que je voudrais. Des têtes sur des piques. » Le dramatisme dont il fait preuve lui ferait presque lever les yeux au ciel, mais elle doit avouer qu'elle est d'accord avec lui. Jusqu'à un point. « Celles des responsables, oui. Pas un pays tout entier. » L'entreprise est de toute façon impossible à ses yeux. Les moldus ont toujours été plus nombreux qu'eux, et même s'ils ont la magie de leur côté, rien ne peut prédire ce que les moldus ont pour contrebalancer la guerre qui semble s'annoncer, inévitable, à l'horizon. Pia soupire, encore, secoue la tête juste un peu. Cette joute verbale va sûrement la vider de ses dernières forces. Tant pis. « Voyez les détails avec le directeur, je suppose. »

Elle préfère changer le sujet, s'aventure sur la famille, sur blonde Drusilla au port presque princier. Elle n'a jamais eu l'occasion d'interagir avec Lady Potter elle-même, n'a eu que de vagues échos de rumeurs toutes plus délirantes les unes que les autres, mais elle ne peut que féliciter cette femme dont la patience doit être légendaire, pour pouvoir supporter un homme tel qu'Henry. Et la plaindre un peu, peut-être, au fond. Elle l'observe jouer avec l'alliance à son doigt, lève un sourcil au sourire sur le visage de Potter. Presque de la tendresse. Presque. Elle doute franchement qu'il puisse en faire preuve. « Vos enfants aussi ? J'ai entendu dire que vos filles étaient d'excellents ajouts au ministère. Mes félicitations pour leur ambition. » Peut-être qu'elle pousse le bouchon un peu loin. Il lui semble évident qu'Henry n'apprécie pas spécialement le sujet familial, mais elle s'admet curieuse.

Vient l'heure du choix, cependant. Pia se trouve hésitante, la moue méfiante, mais elle croise les bras sur sa poitrine et se décide à se laisser inviter. Pourquoi pas, après tout — peut-être l'occasion de glaner un peu plus d'informations. « Oh, mais rassurez-vous, Despoina, je sais me taire quand la situation l'exige. » Pour une fois, elle rit — un rire rauque qui s'apparenterait presque à l'unique aboiement d'un chien, mais un rire quand même. « Permettez-moi d'en douter, Henry. Et par pitié, appelez-moi Pia, comme tout le monde. » Sans doute une barrière qu'elle ne devrait pas abattre d'elle-même, mais plus les minutes passent et moins elle supporte d'entendre ce prénom qui lui a toujours hérissé les poils. A se demander si ses parents n'avaient pas abusé du Whisky Pur Feu le soir de sa naissance. Et comme elle l'avait prédit, Henry déblatère, encore et encore, proclamant son amour fou pour le sucré et son appréciation pour les Dragées Surprises. Encore une fois, elle s'en retrouverait presque à lever les yeux au ciel mais elle écoute. D'une oreille peut-être, mais elle écoute. « J'ai laissé tomber l'idée d'en manger depuis le jour où je suis tombée sur une dragée au goût de sang de gobelin. » Elle en frissonne rien que d'y repenser.

« Exactement comme à ce moment, quand vous avez passé ses portes. Une surprise, mais je me demande quel goût elle a, dans votre bouche, ma chère ? Dites-moi, je suis curieux. » Elle hausse un sourcil à ça. Ce serait presque audacieux de sa part, en tout cas trop franc dans la bouche d'un homme marié, qui plus est de sang pur. « Je suppose que vous continuerez à vous poser la question, dans ce cas. » L'ascenseur continue de grimper dans un bruit de ferraille bringuebalante, et Pia se voit détourner le regard, préfère le garder fixer sur les portes fermées devant elle. « Thé vert, noir, blanc ? J'ai envie de savoir, parlez-moi de vous, s'il vous plaît. » Un autre soupir. Il semble qu'il n'abandonne jamais, et surtout qu'il n'arrête jamais de parler. Elle s'y attendait, d'une certaine façon. « Earl Grey, bien évidemment. Une tranche de citron et une cuillère de sucre. Rien de bien exceptionnel, quoique je ne refuse pas un Oolong, pour les grandes occasions. » Les portes s'ouvrent. Elle fait le premier pas vers l'extérieur. « Autre chose ? »
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Henry Potter
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: l'effluve d'une robe de velours (pia)   l'effluve d'une robe de velours (pia) EmptySam 4 Avr - 13:52


La famille.
Parce qu'il faut bien en passer par là, parce que c'est un sujet que, malgré tous nos efforts, on ne peut éviter et miss Dumbledore est observatrice, très. Elle sait déchiffrer les erreurs dans le comportement de l'homme, remarque qu'il tourne son alliance sans savoir pourquoi, mais elle le voit et elle insiste, la perfide.
La famille.
C'est toujours un sujet délicat, notamment chez Potter, quand on sait que sa famille n'est qu'une pièce de théâtre, une tragédie grecque qui se joue à huis clos, car derrières les belles apparences que l'on tente de sauver, se cache des drames et quelques remords que l'on glisse sous le tapis du grand salon. La frustration du père, les remords de la mère, les déboires de l'aîné, les mensonges de la gamine, les sournoiseries de la princesse et les échecs du cadet. Et pour ne pas penser à ce désastre, château de cartes qui peut s'effondrer à tout moment, au moindre caprice d'Eole, le divin, Potter s'enfonce dans le travail et dans la décadence. Il le sait, c'est ça le pire. Il sait que son comportement est méprisable, qu'il se fait plus d'ennemis que d'amis d'alliés, mais c'est ainsi. La vie est une funeste comédie, une partie d'échecs et un jour, le cavalier tombera de son fidèle destrier pour ne plus y remonter, mais ce jour n'est pas encore arrivé, alors profitons en encore un peu, temps que cela reste possible.

« Vos enfants aussi ? J'ai entendu dire que vos filles étaient d'excellents ajouts au ministère. Mes félicitations pour leur ambition. »
Il relève la tête vers elle, vers son divertissement du moment dont il ne s'est toujours pas lassé. Les enfants. Est-ce que Dumbledore veut vraiment savoir ou est-ce juste de la curiosité malsaine pour cacher une réelle envie de le tourmenter ? Parce qu'une règle d'or régit le département de la justice magique - évidemment, cette sorcière l'ignore - on ne parle jamais de sa famille. Jamais. Sous aucun prétexte.
Sourire de façade, amabilité imbuvable, l'homme acquiesce d'un léger hochement de la tête. « Evidemment. L'ambition est un trait de caractère commun, dans ma famille, comme j'imagine que la vôtre doit en avoir un. Peut-être l'érudit non ? Ou une quelconque forme de sagesse. Chaque lignée possède sa propre personnalité, ce petit quelque chose qui la rend unique. » l'ascenseur ralentit soudainement, l'arrivée est proche, mais avant, il fait un arrêt au troisième niveau, celui de la gestion des créatures magiques, ces abominations. Quelques notes entrent et tiennent compagnie au couple si mal assorti. « Merci pour mes filles. Lyrae est une auror talentueuse et Astoria, le portrait craché de sa mère. » Potter incline la tête, touché, oui touché, pour ne pas dire flatté, par les mots de la sorcière.
Et l'ascenseur repart. Nouvelle destination, nouveaux enfers.

« Je vous l'accorde, miss. Despoina est horriblement laid. Aussi laid que Cygnus, mais Pia, pourquoi ? Je veux dire, ça ressemble presque trop à piaf et un piaf, sans vouloir vous vexer, ce n'est guère flatteur. » oserait-il déposer sa main sur l'épaule de la sorcière, comme pour la tester, comme pour la mettre au défi de le faire reculer ? Se donner un endroit qui ne lui appartient pas, le contact qu'il prend, le masculin l'emporte sur le féminin ? Non. Pas cette fois, pas encore. Le directeur se contente de saisir entre ses doigts une mèche de cheveux de la sorcière et de la coincer derrière son oreille, sourire macabre sur le bord des lèvres. « Ma chère, vous valez beaucoup mieux qu'un petit piaf qui piaille à tout va. »
Un pas en arrière, dos contre les grilles, contre la sortie. Les répliques fusent, l'agressivité invisible est pourtant là, quelque chose de visible mais que l'on ne voit pas.  « Je suppose que vous continuerez à vous poser la question, dans ce cas. » elle attaque, elle enchaîne, elle ne se laisse pas marcher sur les pieds, l'homme doit bien lui accorder ça, pendant qu'il vérifie l'heure sur sa montre à gousset, avant de saisir un cigare dans sa poche et de l'allumer. « C'est fort dommage. » et d'un souffle, Potter souffle la fumée, panaches folles, au visage de la jeune femme, toujours avec ce sourire si détestable, à la fois provocateur et prédateur, deux faces d'un même visage. « Earl Grey, bien évidemment. Une tranche de citron et une cuillère de sucre. Rien de bien exceptionnel, quoique je ne refuse pas un Oolong, pour les grandes occasions. » Nouvelle aspiration, nouvelle exaltation, il se pousse, baisse la tête, le voici reconverti tel un majordome. « Après vous, ma chère Pia. » et le voici qui lui emboîte le pas, non sans prendre le temps d'admirer son corps, ses courbes dans cette magnifique robe.

Au revoir l'ascenseur, bonjour le salon de thé.
Enfin, les voici tous les deux, prêts pour entamer le dernier acte de cette rencontre, cette joute verbale si singulière. Les tables sont pour la plupart, vides, les employés sont encore dans leurs bureaux, nul doute qu'ils seront seuls ou presque à profiter de ce parfait moment de ... Détente ? Pas forcément. Henry prend les devants, dépasse enfin la sorcière pour reculer la chaise et l'inviter à s'asseoir, cigare coincé entre les lèvres du malotru. « S'il vous plaît. » et quand Dumbledore s'assoit, enfin, il prend le temps pour en faire autant, croise les jambes et saisit le menu en expirant une nouvelle fois, cigare entre les doigts. « Nous disions donc, earl grey et un strudel hm ? ah oui, une tranche de citron et une cuillère de sucre pour accompagner le tout. » il n'attend pas sa réponse, il enchaîne. « Je vais me laisser tenter par un mocha. » la carte remise à sa place, l'elfe de maison, vermine infecte est déjà là. Sans un regard envers lui, Potter passe commande et déjà, la créature disparaît.
« Dites-moi, Pia. Que pensez-vous de Grindelwald ? » adieu Potter le bien aimable, sourire et faux semblants disparaissent. Un regard de métal, le cigare de nouveau entre les lèvres pour tirer dessus, le directeur prend les devants, l'interrogatoire peut commencer. Voyons de quelle trempe est fait ce petit piaf.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: l'effluve d'une robe de velours (pia)   l'effluve d'une robe de velours (pia) EmptyDim 5 Avr - 21:12

Ils échangent sur le sujet familial qui semble le fermer comme une huître, du moins jusqu'à ce qu'elle évoque ses filles et leurs accomplissements. L'ascenseur repart vers ce qui deviendra bien vite un interrogatoire en règle mais Pia n'en a pas conscience, pas encore, bien qu'elle se méfie de la soudaine cordialité de Potter. « Je vous l'accorde, miss. Despoina est horriblement laid. Aussi laid que Cygnus, mais Pia, pourquoi ? Je veux dire, ça ressemble presque trop à piaf et un piaf, sans vouloir vous vexer, ce n'est guère flatteur. Ma chère, vous valez beaucoup mieux qu'un petit piaf qui piaille à tout va. » Elle tressaille à peine à cette main glaciale qui repousse une mèche de cheveux bruns échappée d'un chignon mal fait, toujours mal fait, préfère pincer les lèvres sous l'effet de la réflexion. Soupire. « La maladresse d'une gamine qui apprenait à parler et qui n'a jamais su prononcer son prénom correctement avant l'âge de quatre ans. C'est resté. Il n'y a bien que mon père qui s'acharne à ne pas utiliser ce surnom. » Pia, pius, la pieuse, Sainte Pia de Carthage. Les croyances moldues n'ont ni queue ni tête, avec leur Vierge qui donne naissance à l'enfant d'un Dieu cruel, mais elle les a quand même étudiées, ne serait-ce que par pure curiosité. Elle préfère repartir à l'offensive dans sa joute verbale, le nez froncé quand Henry lui crache la fumée de son cigare à la figure. L'odeur est doucereuse, presque écœurante. Elle agite une main pour dissiper la soudaine purée de pois. Mais elle répond à sa question, pour une fois — il n'y a rien de mal à ce qu'il sache ses habitudes pour le thé. Ca reste un sujet de conversation banal. Inoffensif.

Elle n'a jamais vraiment aimé le salon de thé du ministère. Trop de monde, trop d'yeux, trop d'oreilles qui traînent derrière des masques qui se veulent innocents, mais pour une fois l'endroit est quasi désert, simplement un unique elfe qui s'empresse vers un sorcier aux robes vert bouteille dont elle a du mal à se rappeler le nom. Peut-être quelqu'un des Transports. Peu importe. Elle s'installe sur la chaise qu'il tire pour elle, le dos droit et la tête haute, comme s'il était normal pour une Dumbledore d'être vue avec un Potter, tape un rythme erratique du bout des doigts sur la petite table ronde et sa nappe blanche et propre. « Nous disions donc, earl grey et un strudel hm ? ah oui, une tranche de citron et une cuillère de sucre pour accompagner le tout. Je vais me laisser tenter par un mocha. » Elle se contente d'un vague murmure en guise d'acquiescement, observe l'elfe apparaître puis disparaître tout aussi vite avec leur commande, puis reporte son attention sur l'homme, le collègue en quelque sorte. L'affabilité a disparu. Elle reconnait presque l'éclat de l'acier dans son regard, un éclat qu'elle a un peu trop souvent aperçu dans les yeux de sa propre famille. « Dites-moi, Pia. Que pensez-vous de Grindelwald ? »

Ah. Nous y voilà donc.

Automatiquement, elle resserre les boucliers autour de son esprit, barrière d'acier qu'elle veut imprenable, puis se laisse aller contre le dossier de sa chaise avec un soupir qui se veut fatigué. Elle l'est, fatiguée. La migraine s'est calmée, légèrement, mais elle sent qu'elle est partie pour une longue soirée dans l'obscurité, avec une bonne dose de potion anti douleur. Pia hausse une épaule nonchalante à la question. Ne détourne pas le regard. « Pas grand-chose, si je dois être entièrement honnête. Je ne suis pas entièrement d'accord avec ses décisions les plus... extrêmes, dirons-nous, mais au moins s'inquiète-t-il du bien-être de notre peuple. On peut difficilement en dire autant de ses prédécesseurs. » L'elfe revient, chargé d'un plateau de boissons et pâtisseries, repart une fois que tout est sur la table. Pia fait tourner sa cuillère dans sa tasse de porcelaine, lentement, l'air pensif. Le mensonge a un goût amer sur sa langue, mais elle le manie, peu importe comment elle se sent à ce sujet. Hors de question qu'il en apprenne plus sur ses véritables ressentis. « Je n'ai jamais rencontré Monsieur le Ministre, toutefois, donc je ne pourrai pas me prononcer plus que ça. Il est compétent, c'est ce qui importe le plus. »

J'aimerais lui coller un Avada dans le dos, mais je doute réussir à passer ses chiens de garde.

Elle prend une gorgée de thé. Le liquide est brûlant, mais il n'arrive pas à la réchauffer.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: l'effluve d'une robe de velours (pia)   l'effluve d'une robe de velours (pia) EmptySam 11 Avr - 16:37


Délicatement,
Très délicatement, presque avec tendresse, Potter tourne sa petite cuillère dans le café, mais sans la toucher, la magie opère. Son doigt frôle le couvert qui bouge tout seul, fait son travail, obéi aux moindres exigences de son maître. De sa main libre, le sorcier saisit son cigare et exalte un nouveau nuage de fumée, mais cette fois, il fait attention. Ou pas. Cette fois, il ne vise pas volontairement Dumbledore, il entrouvre ses lèvres sur le côté et souffle sur sa gauche, sans jamais, pas une seule fois, la quitter des yeux.
Car Potter l'a décidé. Oui.
Il a décidé d'arrêter de jouer au petit jeu du provocateur, du chat et de la souris pour attaquer de front. Il ne connaît que trop bien les rats et les rats, ils se faufilent partout, se cachent et attaquent dans les ombres, sournoisement. Il ne faut pas être idiot pour se douter qu'au sein du ministère, des rats pullulent. Ils sont là, des yeux sombres dans la nuit, des traîtres, couteaux dans le dos, prêts à vous poignarder à la moindre occasion. Nombreux sont ceux qui prétendent agir pour le bien de tous, mais peu sont ceux qui ne jouent pas de l'hypocrisie devant un homme de loi. Potter porte ce masque. Directeur du département de la justice magique, il aime agiter ce portrait pour faire comprendre à tous qu'il peut les enfermer comme bon lui semble - ou presque - si l'occasion se présente et les ordres sont les ordres. Piéger les rats. La question est donc évidente, Pia Dumbledore, es-tu rat ou es-tu piaf ?

« Pas grand-chose, si je dois être entièrement honnête. Je ne suis pas entièrement d'accord avec ses décisions les plus... extrêmes, dirons-nous, mais au moins s'inquiète-t-il du bien-être de notre peuple. On peut difficilement en dire autant de ses prédécesseurs. »
Rat.
Potter s'amuse, un léger sourire tandis que la cuillère cesse de tourner pour léviter lentement entre eux et se poser sur la sous-tasse. Le sorcier s'empare de la tasse, souffle brièvement dessus avant de se délecter d'une gorgée. Prenant tout son temps, l'homme repose sa tasse et enfin, seulement, écrase son cigare dans le cendrier. Son regard se veut froid, de métal et pourtant, ses lèvres esquissent un sourire presque chaleureux, mais la cicatrice, visible quand il se rase de prêt, juste au dessus de sa lèvre supérieur lui fait défaut, tord son visage et le rend diabolique. « Justement Pia, et si vous étiez honnête avec moi ? » capable de lire dans les pensées ? Non, même si c'est une discipline très utile, Henry ne s'est jamais penché sur la question et il n'en est pas capable. En revanche, il a appris à passer maître dans l'art des interrogatoires et il sait, oui, il sait, mettre mal à l'aise les gens, les pousser à parler et pour cela, quoi de mieux que de prêcher le vrai du faux, que de poser des questions à des questions pour obtenir des réponses vraies, pour percuter l'esprit, pour l'embrouiller, pour forcer le menteur à se perdre dans ses mensonges et à se trahir, car si la langue ment aisément, le corps lui, a beaucoup plus de mal. Est-ce que miss Dumbledore ment ? Potter l'ignore, mais il ne veut pas se satisfaire de cette réponse, il veut aller plus loin. Potter, je veux que vous cherchiez dans les moindres recoins si certains espions comptent parmi nos rangs, vous m'avez compris ? Le ministère ne doit en aucun cas être infiltré. Les ordres sont les ordres, mais c'est sans doute trop tard. Les rats sont déjà là, à bord du navire.
« Personne, pas même vous, ne pense grand chose de la situation actuelle. Nous avons tous notre avis, mais certains préfèrent le garder pour eux tandis que d'autres vont préférer le crier sur tous les toits. » l'homme marque une pause, boit une nouvelle gorgée de son café, pas mauvais, mais il préfère celui du Chaudron Baveur, avant de reporter toute son attention sur la charmante sorcière qui se tient face à lui. « Des méthodes extrêmes ? Lesquelles ? Soyez précise, je vous prie. » afin de mieux te cerner, ma petite. « Il est certain que le ministre agit dans l'intérêt de tous, nous sommes d'accord sur cela. » ouvrir un dossier sur Pia ou pas ? Il se tâte encore, à elle de le convaincre que cela n'est pas nécessaire, surtout quand on connaît l'amertume de Potter pour son cousin, le grand, le génie, l'altruiste Dumbledore qui bénéficie de toute la confiance de Grindelwald. Chanceux.

« Je n'ai jamais rencontré Monsieur le Ministre, toutefois, donc je ne pourrai pas me prononcer plus que ça. Il est compétent, c'est ce qui importe le plus. »
Piaf.
Elle se perd dans son thé et pourtant, le sorcier sent bien qu'elle a hâte de terminer cette entrevue qui semble avoir durée déjà trop longtemps, mais pas lui. Désolée Pia. Il réprime un rire moqueur.
« Compétent ? Allons, ma chère. Disons plutôt révolutionnaire ! Les arènes, le sceau, tout cela apporte de réelles nouveautés dont le but est de préserver la magie, notre héritage commun. » ses pupilles se baissent, il remarque enfin, quelque chose. Confortablement adossé dans sa chaise, Potter ne lâche rien, pas de répit pour les braves dit-on.
« Vous semblez avoir froid. » claquement des doigts, l'elfe apparaît, se casse le dos pour s'incliner, Henry ne le regarde même pas, ses yeux ne quittent pas le petit oiseau devant lui. « Un plaid pour mademoiselle et vite. » la créature couine et disparaît aussi vite qu'elle est apparue.

« Aucun regret donc à la perte tragique de ce cher Isaiah ? » et qu'il repose en paix, ce cher ministre.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: l'effluve d'une robe de velours (pia)   l'effluve d'une robe de velours (pia) EmptyLun 13 Avr - 15:44

Ce regard qu'il pose sur elle est glaçant, assez pour qu'un frisson involontaire descende le long de sa colonne. Un regard qui lui donne l'impression désagréable d'être une musaraigne dans les serres d'un rapace, proie sans défense face au prédateur intraitable. Il est temps qu'il se rende compte que même les musaraignes ont les dents acérées. La joute verbale prend une tournure décidément politique, ses boucliers mentaux se resserrent, et Dumbledore joue les indifférentes, mensonge habile sur une langue sèche. Elle aimerait, pouvoir clamer sa haine sur les toits de Londres, pouvoir lui cracher au visage et peut-être même lui lancer un Doloris bien senti, mais elle reste à sa place, tête haute, mains fermées sur sa tasse de thé, la baguette bien sagement rangée dans sa poche. « Justement Pia, et si vous étiez honnête avec moi ? » La dénommée se contente de hausser un sourcil vaguement inquisiteur, vaguement curieux, le sourcil de celle qui ne comprend pas où il veut en venir, même quand son coeur s'arrête un instant, là, sous son sein. Il ne peut pas savoir. Impossible. Elle est douée en occlumancie, par nécessité sinon par choix, et elle n'a jamais eu écho qu'il soit capable d'utiliser la légilimancie. Impossible.

« Personne, pas même vous, ne pense grand chose de la situation actuelle. Nous avons tous notre avis, mais certains préfèrent le garder pour eux tandis que d'autres vont préférer le crier sur tous les toits. » Ah. Elle soupire, appuie son menton sur le dos de ses mains jointes, portrait de la réflexion. « Des méthodes extrêmes ? Lesquelles ? Soyez précise, je vous prie. Il est certain que le ministre agit dans l'intérêt de tous, nous sommes d'accord sur cela. » Elle doit bien choisir ses mots, avec toute la délicatesse du monde, comme si elle s'apprêtait à déplacer un objet de cristal d'une fragilité intense. « Je trouve l'arène un peu... trop, je suppose. Autant suis-je parfaitement d'accord avec sa décision de recenser et limiter les pouvoirs des nés-moldus et des hybrides, autant leur faire miroiter l'idée d'une liberté s'ils sortent vivants de l'arène... C'est cruel, dans un sens. » Elle marque une pause, les sourcils légèrement froncés. « Après tout, ce n'est qu'un mensonge, n'est-ce pas ? Ils ne seront jamais libres de leur propre sang vicié. » Encore un mensonge, doux comme la soie dans une bouche qui préférerait grimacer aux paroles qu'elle profère. Si Albus m'entendait.

« Compétent ? Allons, ma chère. Disons plutôt révolutionnaire ! Les arènes, le sceau, tout cela apporte de réelles nouveautés dont le but est de préserver la magie, notre héritage commun. » A ça, elle se contente d'une moue évasive, mais elle ne réfute pas. Il est vrai que Grindelwald est doué avec la magie, doué avec ses idées. Elle doute, cependant, que ce soit dans un but de préservation. Le thé est brûlant dans sa bouche. Il semble se transformer en glace avant même d'atteindre son estomac, mais elle ne le quitte pas des yeux, elle non plus, pas même quand il claque des doigts pour un elfe, à qui il demande un plaid pour elle. Pia fronce les sourcils. « Ce n'était pas nécessaire. » Oui, elle a froid, mais ce n'est pas un froid qu'un thé ou un plaid peuvent atténuer. C'est un froid qui s'est infiltré dans ses os et semble s'être installé confortablement, pour les prochains jours, jusqu'à ce qu'elle revoie Albus, Abel, Emrys, les quelques proches qui lui reste. Pas tout de suite, cependant. Ce serait suspect. « Aucun regret donc à la perte tragique de ce cher Isaiah ? » Elle lâche un unique éclat de rire à cette question. « Cette guimauve ? Pitié. » C'est tout ce qu'elle aura à dire à ce sujet. Elle préfère observer Henry, même quand l'elfe revient et qu'elle tend la main pour récupérer le plaid. « Y a-t-il une raison à cet interrogatoire, monsieur Potter ? J'aimerais savoir de quoi je suis suspectée. » Elle met les pieds dans le plat, finalement. Se demande un instant si c'était la bonne décision.

Tant pis.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: l'effluve d'une robe de velours (pia)   l'effluve d'une robe de velours (pia) EmptyMar 14 Avr - 21:21


Les mots.
Oui, les mots. Si on les aiguise comme il faut, ils sont aussi dangereux que des couteaux, aussi tranchants que des lames, aussi perforants qu'une aiguille qui perce la peau. Mais jouer au jeu des mots n'est pas si aisé. Ce n'est pas à la portée de premier venu. N'importe quel imbécile peut se perdre avec les mots, se trahir lui-même et chuter et dans le cas de la chute, celle-ci n'est pas la pire douleur, loin de là. La pire d'entre toutes, c'est celle qui résulte de notre propre erreur, car nombreux sont les corbeaux qui attendent de se répètent des restes des autres. De ceux des rats et de ceux des piafs.
Potter connaît le jeu des mots et s'il n'excelle pas dans ce domaine comme certains, il pense notamment à son épouse ou à sa fille chérie, Astoria, il pratique ce jeu depuis suffisamment longtemps pour ne pas se faire avoir par la première personne. Sa méthode à lui ? Créer le malaise. Dérangeant, obsédé, narcissique, cruel, égocentrique, orgueilleux, tant de défauts pour un seul homme, est-ce seulement possible ? Mais quand le diable parle, il tranche avec une facilité déconcertante, sa faux taille en longueur sans aucune once de pitié, compassion n'est pas dans son vocabulaire. Et si chaque jour qui se lève annonce la fin d'une vie, une prochaine victime, celle du jour n'est autre que Pia. Dumbledore. Ah, les Dumbledore. Déplaisir de les voir encore vivants ceux-là.
Et la miss se montre combative. Elle parle, elle répond, Potter cette fois-ci, décide ne pas riposter, de la laisser prendre le dessus, un moment du moins, tandis qu'il termine son cigare avec plaisir, toujours ce même sourire malsain sur le coin des lèvres. Pauvre petit oiseau.

« Y a-t-il une raison à cet interrogatoire, monsieur Potter ? J'aimerais savoir de quoi je suis suspectée. »
elle conclut enfin.
Pia aime jouer, elle joue depuis le début, elle se débrouille bien, elle contre attaque à chaque réplique et avec une justesse étonnante, mais ce n'est pas suffisant. Pas pour lui. « Oui, il y en a une. Une excellente raison, même. » enfin, il parle après son long silence. Le sorcier écrase son cigare terminé dans le cendrier et saisit sa tasse pour déguster la fin de son café, encore fumant. « Je ne vous aime pas. » mais j'aime admirer vos fesses, ma chère ! il plante son regard dans le sien, glacial, froid, un monstre portant le visage d'un homme, homme ou monstre, la différence est subtile, cachée sous une couche épaisse de pourriture. « Dumbledore, un nom claquant, presque autant que Potter. Une histoire, des tragédies, des morts, l'apanage des plus grands, j'imagine et je sais de quoi je parle. » son café, il le vide d'un trait et pose si fermement la tasse au sol, que la porcelaine se fêle sous l'impact. Lentement, Potter se dresse. Les mains posées sur la table, il domine le petit oiseau de toute sa hauteur, de toute son horreur, stature narcissique à souhait. « Votre lignée m'exaspère et me débecte. Elle aurait dû cesser d'exister il y a fort longtemps. Je ne vous fais pas confiance, ma chère, pas du tout, même, mais je n'ai aucune preuve, seulement mon instinct, ajoutons cela à ma haine féroce envers votre sang, cela fait un cocktail plutôt explosif. »
Sa tête. Il approche sa tête du visage de Pia.
Son sourire. Il sourit affreusement mal à Pia.
Son rire. Il ricane et se moque délicieusement de Pia.

« Retenez bien ce que je vais vous dire, Despoina. »
Lentement, sa langue se glisse sur sa lèvre supérieure, puis sa lèvre inférieur pour finir par la laisser sur ses canines, comme un animal, comme un enfoiré qui se complaît dans sa position de l'absolu malheur ! Et il penche sa tête sur le côté, pour coller ses lèvres aux creux de l'oreille de la sorcière. Un murmure, un susurre, un honteux aveu.
« Vous me mentez et je le sais. » le jeu des mots. Pour gagner, il faut se montrer ruser, aiguiser ses sens, être prêt à tout. Prêcher le mensonge pour obtenir la vérité, prétendre quelque chose que l'on ignore pour briser la personne, la forcer à faire un faux pas pour dévorer son cadavre quand celui-ci se brise après son ultime chute. « Je pourrai vous briser les ailes. Quelle tristesse vous ne trouvez pas ? Un oiseau sans aile, un oiseau qui ne vole pas, un oiseau condamné à regarder le ciel depuis le monde d'en bas. » souffle-t-il avant d'oser déposer un baiser sur la joue de Pia. Furtivement, brièvement, mais assez pour la marquer !
Pauvre petite Pia. « Shacklebolt, lui aussi, je lui ai brisé les ailes et aujourd'hui, il ne vole plus... Plus du tout, le pauvre. »
Et Potter recule enfin le visage, le corps et déposer quelques pièces sur la table.

« Voilà qui met fin à notre charmant rendez-vous. » sourire de nouveau, ne pas la quitter des yeux, jamais. Craque, petit oiseau, craque ! « J'espère que nous aurons d'autres occasions de se retrouver en tête à tête. »
Potter incline la tête. Potter recule de quelques pas, ça y est.
L'oiseau est libre, il a échappé aux griffes du fauve, mais pour combien de temps ? La partie n'est pas terminée, Pia, pas du tout.
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