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 Still alive (nicolas)

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AuteurMessage
Minerva McGonagall
ordre du phénix
Minerva McGonagall
crédits : avatar (étangs noirs) ; signature (albus de mon coeur avec icons bltmr + doom days) ; gif profil (prudence choupette)
face claim : zoe kravitz
pseudo : guimauve
Still alive (nicolas) 200718054623516049
études : promo 1895-1902, ancienne capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor de 1900 à 1902
particularité : maîtresse de la métamorphose, animagus chat tigré, féline et discrète.
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Message (ϟϟ) Sujet: Still alive (nicolas)   Still alive (nicolas) EmptySam 6 Juin - 22:54

Le cœur au bord des lèvres. Elle ne sait plus si elle a envie de vomir ou si elle a envie d’hurler ou tout simplement de cesser de fonctionner, de marcher, de transplaner. Dans sa tête, c’est le chaos. Dans sa tête, c’est encore les cris de douleur d’Artemisia qui se confondent avec ceux d’Albus. Elle a envie de hurler. Les battements de son cœur sont affolés. L’adrénaline est toujours dans ses veines. Minerva ne ressent ni la faim, ni la soif, ni la douleur de son corps par cette journée éprouvante, ni la fatigue. Surtout pas la fatigue. Elle ne peut pas s’effondrer maintenant. Artemisia est en sécurité avec sa mère à défaut d’être intacte. Cette pensée lui donne envie de vomir et la culpabilité prend le dessus. Il faut qu’elle aille la voir. Mais pour lui dire quoi ? Qu’elle est désolée de son inaction ? Elle aurait pu faire quelque chose. Elle aurait pu s’interposer. Elle aurait pu… Fracas dans son crâne. C’est le corps d’Albus. Albus, son tendre Albus qui saigne, l’oreille en sang. Elle a cru le perdre. Elle a cru que son monde sans lui serrait dépeuplé, morne, mort. Elle a cru qu’il s’éteindrait entre ses bras. Elle a prié Merlin qu’il survive jusqu’à ce qu’elle puisse s’occuper de lui. Les priorités en place, trouver un mensonge. Non, mieux que cela : une demi-vérité. Ça avait été si simple, ça s’était formulé tout seul, elle, qui a l’art de manipuler avec la vérité. D’abord Njeri. Njeri cette grande dame qu’elle respecte beaucoup et pour qui elle a énormément d’affection. Comment pourra-t-elle faire pour la regarder dans les yeux maintenant ? Une fois Njeri ailleurs et prise en charge, il avait fallu retrouver Albus et, incapable de le déplacer, elle avait directement transplané chez Gellert. C’était la meilleure solution.

C’était la seule solution qui les sauverait tous.

Mais elle savait Minerva, qu’en faisant ce choix, même si elle sauvait la vie à Albus, ce qu’elle avait réussi à faire grâce à Gellert mais surtout Fumseck, elle condamnait une autre personne à l’inquiétude, celle-là plus grande que toute.

Nicolas.

Nicolas qui était sans nouvelles d’eux deux depuis trop d’heures maintenant. Minerva n’avait pas pu lui en donner mais tandis qu’elle avait vu Njeri Rosier rentrer dans la salle d’interrogatoire où Albus se trouvait alors et qu’elle avait tout entendu de la part de Newton et de ce qui s’était passé, elle lui avait assuré, en le croisant qu’elle se chargeait de tout ça. Lui, Nicolas, devait tenir son rôle : faire comme si de rien n’était. Il était après tout la pièce maitresse dans leur jeu d’échec à taille humaine. Personne ne le soupçonnait et personne ne le soupçonnerait d’être de l’Ordre du Phénix, encore moins une des têtes. S’ils devaient tomber, Albus et elle, Nicolas, lui, serait toujours là. Il en fallait toujours en arrière, encore plus dans l’ombre que les autres. Nicolas remplissait ce rôle. Il fallait qu’elle voie maintenant qu’elle savait qu’Albus était hors de danger. Il fallait aussi qu’elle le rassure et qu’il la rassure parce qu’elle commençait sérieusement à dérailler.

Complètement hors de son corps, Minerva avançait dans la nuit déjà bien avancée. Elle était partie de chez Gellert avec une apparence calme mais toujours le sang de son meilleur ami sur elle. Les cheveux complètement décoiffés, elle devait dégager une vision d’horreur, une folle, littéralement. Peut-être que, dans l’adrénaline qui la guidait maintenant, il n’y avait plus que cette image là qu’elle renvoyait maintenant. Sa baguette vient toquer trois coups sur la porte d’entrée qu’elle sait enchantée. Les trois coups sont reconnaissables car c’est leur code pour s’annoncer. L’éternité semble se profiler jusqu’à ce que Nicolas ouvre et un instant, Minerva l’observe longuement. Plus que cela même : elle évalue s’il va bien.

« Ne perdons pas de temps et laisse-moi parler jusqu’au bout. » dit-elle sans ménagement, la voix claire alors qu’elle rentre dans l’appartement parfaitement sécurisé par leurs soins.

Le regard est troublé et anormalement vif. Minerva ne comprend pas encore qu’elle est ici en sécurité ni qu’elle peut se relâcher. En réalité, elle se dit qu’elle ne doit pas se relâcher sinon elle va s’effondrer définitivement. Sa main vient poser sa baguette sur la table et elle fit subitement les cent pas.

« Albus a été gravement blessé par Njeri Rosier. » Lâche-t-elle enfin. « Je suis intervenue à temps pour le sauver. Il est sain et sauf mais chez Gellert. Tu ne peux pas le voir, je suis désolée, Nicolas. »

Minerva pose son regard sur Nicolas avec un infini trouble. Elle ne veut pas causer d’angoisses ou de peines à Nicolas mais elle se rend compte qu’elle n’a que des mauvaises nouvelles.

« Newton a été interrogé par Njeri Rosier et Njeri a pu faire en sorte de découvrir qu’Albus était dans l’Ordre… qu’il était l’Ordre. C’est tout ce qu’elle en a retiré, Newton a protégé tout le monde sinon. Elle a laissé Newton là et est partie le confronter… C’est là où je t’ai abandonné. Ils se sont retrouvés chez les Zabini. J’ai d’abord pensé qu’ils étaient chez les Rosier mais… Albus m’a envoyé son patronus ce qu’il n’aurait pas fait s’il n’était pas en danger. Quand je suis arrivée chez le manoir abandonné des Zabini, Albus a réussi inextremis à effacer la mémoire de Njeri pour qu’elle ne se souvienne de rien des révélations de Newton. J’ai dû improviser. J’ai d’abord déplacé Njeri et je me suis occupée d’Albus. » Le débit est rapide et toutes les informations s’enchainent, factuelles. L’émotion n’est pas là pour l’instant, trop vive, trop énergique. « Il fallait que je l’amène chez Gellert. Il se serait douté de quelque chose : ses deux bras droits avaient disparus et… c’était le seul moyen pour que tout ne nous explose pas à la figure, Nicolas. »

Parce que c’était ce qui s’était passé aujourd’hui : ils avaient failli se faire dévoiler. Ils s’étaient fait découvrir.

Le corps de Minerva semble subitement flancher et elle a une faiblesse dans les jambes. Se retient à un meuble. Ici, il n’y a pas de cris, de sang, de personne à sauver. Ici, tout semble calme sauf peut-être dans le regard de l’homme qu’elle ne veut pas blesser.

« Il est sain et sauf maintenant mais toi, Gellert et moi-même sont les seuls au courant pour l’instant. »

Le regard de Minerva, Minerva qui semble aller à cent à l’heure, totalement en décallage avec le calme de la pièce, se pose alors sur Nicolas dans un élan de désespoir.

Et puis subitement, c’est l’adrénaline qui s’épuise.
C’est le corps qui lache et c’est les larmes qui coulent.

« Pardon, Nicolas… Ca a été horrible aujourd’hui… J’ai… L’interrogatoire… Pardon, excuse-moi… »

Elle vient effacer les larmes qui sont remplacées par d’autre et elle se rend alors compte qu’elle a encore du sang sur les mains.

Par Merlin, que Nicolas ne la déteste pas.
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Nicolas Flamel
ordre du phénix
Nicolas Flamel
crédits : Avatar (@Invite/Bazzart) - Image Profil / Signature (@doom days + deathless + bandit rouge + Astoria <3) + Albus <3
face claim : Mads Mikkelsen
pseudo : Alys'
Still alive (nicolas) Mif8
études : Beauxbâtons, Ordre de Lonicera (1337-1344)
particularité : Alchimiste renommé aux talents indéniables, il adjoint une corde à son arc en gardant son esprit imperméable à toute intrusion. Curieux de nature, son penchant intrusif a également été convoité avec succès, lui permettant de former les membres de l'ordre.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Still alive (nicolas)   Still alive (nicolas) EmptyDim 21 Juin - 17:15


   
Still alive
Décrite comme une ignominie infâme, venant entailler à jamais les derniers carcans moraux encore préservé du vice, par une quelconque force de la destinée, le mensonge n'en était pas moins une nécessité humaine, voir un besoin viscéral, engendré tantôt par un instinct de survie inédit, tantôt par une psyché plus chevaleresque, où l'omission de certains points nébuleux de l'histoire, permettait simplement d'épargner à autrui d'être vilement impacté par des aveux inavouables. Mais d'un point de vue purement pratico-pratique, assiéger les interrogateurs du ministère sous une pluie, incessante, d'affabulation calomnieuse était en vérité, le seul et l'unique moyen, efficient, de se tirer de ce guet-apens, savamment orchestré par les hautes instances gouvernementales. Encore fallait-il, évidemment, savoir manier adroitement sa verve, pour ne pas encourir le risque d'éveiller les soupçons. Orateur affable, costume d'ambassadeur consciencieusement vissé sur les épaules, Nicolas n'eut pas énormément de difficulté à s'extirper de ces geôles, quand bien même ces répliques ne concordaient pas, entièrement, avec l'éthique puritaine, nouvellement exhorté en Angleterre, mais diplomatie oblige, il réussit à boucler cette causerie, sans trop de mal. À peine mettait-il un pied en dehors de l'alcôve, qu'il reconnut une silhouette féminine. Pupille aux aguets, il accrocha la sature d'une Minerva McGonagall complètement perplexe, ouvrant sous ces yeux, ébahis, une porte à la volée, un acte qui le plongea dans un mutisme, évident, dont le seule stigmate perceptible résultait de la persistance de ses orbes à son encontre, le restant de son faciès étant toujours aussi impassible, lissé à la perfection.

Ne saisissant pas encore le premier acte d'un drame sans égal, Flamel dut faire appel à ses nombreuses années d'expérience, pour ne pas hausser un sourcil, interrogateur, à la mimique de la cofondatrice de l'ordre, l'invitant à pénétrer son esprit, pour une explication à tous les coups fumante. Pragmatique, conscient du risque d'abaisser ainsi ces protections encéphaliques, en plein cœur du territoire ennemi, il obtempéra à l'ordre avec déférence, amalgamant leurs psychés sur l'instant, faisant raisonner en lui son timbre : Je m’occupe d’Albus. Sors d’ici comme si de rien n’était. Assures-toi que c’est le cas aussi de la plupart des autres…Si une pointe d'inquiétude pouvait déjà lui piétiner l'estomac, à l'émergence de sa demande, son phrasé, lui, s'ancra à son âme dans une préoccupante résonance, lui faisant manquer un battement cardiaque à l'affleurement de ce patronyme, tant aimé, signe d'une tension croissante, galvanisant son organisme perturbé, perdu, ne parvenant pas à conceptualiser la complication survenue lors des ces interrogatoires : Étaient-ils découverts? Étaient-ils en danger? Pourquoi Albus et seulement lui? Nul temps de disséminer sous son crâne les revendications urgentes dont il était le gardien, que la brune cloîtrait sa conscience derrière l'occulmencie, le laissant désœuvré, investi d'une mission connue d'avance, dans un rôle harmonisé depuis les prémices de l'ordre du phénix.

Profondément soucieux à l'égard de l’aîné des Dumbledore, son sort n'était pourtant pas entre ses paumes. Pièce maîtresse d'un échiquier de l'ombre, le dessein de l'ambassadeur serpentait derrière les apparences, en faisant de lui, le seul apte à relever l'affront, où la calomnie d'une débâcle, en faisant renaître leur ambition libératrice, si tel l'hydre, les autres têtes se trouvaient coupées, vu que le lien unissant Dumbledore & McGonagall laissait peu de doute, sur une possible connivence. Ravalant l'impulsivité naissante à ne pouvoir prendre part au combat, il musela son esprit sous la contrainte de sa maîtrise, laissant sa prestance séculaire pointer le bout de son nez, serrer âprement les rênes, en rejetant toute inquiétude à l'oubliette. Ce n'était pas le moment, ils comptaient sur lui!  Opinement du chef effectué, derrière un océan décisif, faisant échos aux lueurs brillantes dansant dans les iris de la sorcière, l'homme de science, lui emboîta le pas, slalomant dans le ministère, tout en exhortant, par de brefs phrasés, murmuré du bout des lippes, sous le couverts de bousculades involontaire, ou de salutation badines, l'ordre aux membres de leur organisation de déguerpir, sur-le-champ et d'attendre paisiblement la suite. Jouant le retardataire de service, discutant le bout de gras avec des condisciples de la coopération magique, il attendit la fin de ces simagrées, pour retarder au maximum son éviction des lieux. Pratiquement sur d'avoir vu la majorité d'entre eux sortir, sa vieille amie boisée à nouveau accrochée sous ses phalanges, il s'autorisa à retrouver le couvert de sa demeure, où se languissait Prudence, Cirillia, ainsi que d'autres recherchés, dont la frimousse était placardé à tout vas, voir mise à prix au plus offrant.

Rapidement enseveli sous une marée questionneuse, bien compréhensible, l'immortel opta pour trancher dans le vifs du sujet, fracassant leurs considérations lyriques en de brefs éclaircissements, n'ayant de toute façon rien d'autre à leur fournir, les réponses n'étant pas en sa possession. Taraudé par les paroles de la métisse, ignorant tout du déroulement de la traque et de ces potentiels finalités, Nicolas ne souhaita pas imposer, aux demoiselles, de subir cette terrible attente, en sa compagnie, ni de voir surgir du néant ces ombrages nuageuses, de mauvais augures, qui zonerait au sommet de leur crâne, telle une épée de Damoclès, prompt à les pourfendre, sous le fléchissement du phénix, ou de l'amazone. Non, si tout devait mal se passer, il prenait l'option d'y faire face seul, dans un premier temps, du moins. Relent autoritaire sur le retour, il congédia, sans cérémonie, sa colocataire, en compagnie de la protégée des Scamander,  les pressant de rejoindre ces derniers, pour se terrer à la tanière aux monstres et y rester, jusqu'à nouvel ordre. Décision promptement exécutée par les sorcières, la taiserie pernicieuse de son appartement venu chatouiller ses tympans, dérangeant son âme, avant de le plonger dans un silence ponctué d'angoisse. Tournant en rond, comme un lion en cage, l'alchimiste arpentait le parquet, de long en large, sans but, laissant les heures s'égrainer sans avoir la moindre aptitude de ralentir sa course, simplement accablé d'une multitude de pensées, dont il préférait s'extirper, au vu du gout amer en suintant. Peu à peu, la pénombre gagna ses droits, ternissant le ciel, tout en venant saper les fondements même d'un retour glorieux, faisant s'amonceler, dans les méandres intellectuels lui étant propres, les décisions allant être sienne pour la survie de l'Ordre.

Encore dix minutes et Flamel devait les considérer perdus pour la patrie, inatteignable par ses soins, autrement dit morts. Fléchissant sous le poids des annonces funestes lui incombant, face à des débiteurs les encensant, ses paumes se fronçaient l'une contre l'autre, contrainte à la gigote, avant de s'aplatir sur le contact apaisant du bois, permettant également à son imposante stature, élancé dans l'espace dans une dignité séculaire, d'être soutenu. Puis enfin, l'horloge sonna les coups, faisant tinter le glas, le temps était écoulé. Ployant sous le joug de ce tempo désœuvrant, sa carcasse s'avachit sur la chaise, tandis que son myocarde, au tambourinement laborieux, implosait une nouvelle fois, brisé par une seconde perte, irremplaçable, tout en provoquant un énième sursaut colérique dans son organisme, contraignant ainsi  ses muscles, léthargiques, à abattre sa pogne sur le meuble, frappant la surface avec virulence, démontrant la finesse résultante de la séparation de sa logique et de ses sentiments. Dextre folâtrant sûr son faciès, un soupire finit par s'exulter de ces poumons, les vidant, avant de l'asphyxier sous la contrainte, alors que ses prunelles dardaient le canapé, où ils avaient pris place lors de leur dernier débat. Il était l'heure. Flamel ne pouvait plus se permettre de perdre le moindre fifrelin de minutes, parce que des vies étaient en jeu, certaines pouvaient encore être sauvés, d'autre devait être prévenus sur el champs. La mort dans l’âme, le serment aux bords des lippes, il se devait d'honorer leurs volontés. Visage résolument décidé, sous des prunelles fébriles, la vigne fendit l'air, conjurant des missives, un encrier et une plume. Plumet enserré sous ses phalanges, son écriture charpentée courra sur le palimpseste, manquant de tressauter à plusieurs reprises, jusqu'à ce que ce mouvement s'immobilisa net dans l'air, en percevant les coups apposé à sa porte. Baguette en poigne, son mètre quatre-vingt-trois se redressa, pressant le pas, un tantinet méfiant, mais sensiblement ragaillardi par la reconnaissance des coups, indiquant la présence de Minerva.

L'orfèvre fit pivoter la porte sur ses gonds, pour tomber sur la silhouette esseulée de la journaliste, dont le charisme, si naturellement imposant, se retrouvait amputé, biaisé, par un visage défait, une tignasse hirsute et une carne maculée d'un sang, à la provenance douteuse, de mauvaise augure. Immédiatement, ce regain d'espoir ayant émergé en son sein prit l'eau et la lueur irradiant de ses prunelles se gomma d'elle-même, s'estompant vers les limbes, alors que le regard scrutateur de son invitée, faisait croître son malaise en le plongeant dans un nouveau  flash-back gênant, ou une Pernelle mal en point, avait littéralement eut besoin de son aide. Statufié sur place par un myocarde effréné, celui-ci finit par se briser, éclatant en mille morceaux au sol, en gagnant la déplaisante assurance de son silence. L'abysse s'ouvrait à nouveau devant lui, accueillant une nouvelle fois un mugissement douloureux, totalement silencieux. Transplanant en un instant, Nicolas n'était plus en Angleterre, ni en juillet et encore moins dans les années mille-neuf cents, mais plutôt dans une bâtisse, égarée, à la périphérie parisienne. Éperdu dans une expérience fascinante, l'homme attendait patiemment le retour de son épouse, occupée de faire la lecture dans l'église voisine, comme tous les dimanches après les messes, pour venir en aide aux femmes défavorisées, voir pratiquement illettrées, en ne leur ayant trouvé nul besoin de s'instruire outre l'apprentissage scolaire, et encore, beaucoup affluaient, simple moldu, esclave libéré, ou servante devenu maîtresse.

Les coups à la porte suivirent, déridant son minois en une ligne joueuse, séductrice, presque taquine, prompt à railler sa belle pour son retard, si reprochable, avant de se statufier sur place en englobant une physionomie masculine, complètement paniqué, au point de défigurer son visage d'effroi, tout en marmonnant des syllabes françaises, pratiquement inaudible. Des paroles, pourtant à jamais inscrite au fer rouge dans son âme, marquante, brûlante, le détruisant consciencieusement à chaque intonation. "Il y a eu une explosion dans l'église, le...le feu à prit...on n'arrive pas l'éteindre. Votre femme est à l'intérieur, Monsieur Flamel". Son corps qui s'élance, la pluie qu'il invoque, la panique qui dévale dans son organisme...Si la scène ne s'était pas jouée au moins un millier de fois sous ses prunelles embuées, elle aurait, aujourd'hui, déclenché l'aliénation de son être, tandis qu'une douleur, similaire, se logeait dans son cœur, faisant bourdonner ses tympans, au point qu'il ne perçu même pas les paroles de la brune, trop sur d'un trépas annoncé, que pour l'écouter. Il était resté figé, immobile, drapé d'une éminence pratiquement obsolète, seul carcan lui permettant encore de ne pas flancher sous l'annonce à suivre. Annonce qu'il ne voulait pas entendre. Il ne voulait pas l'entendre dire qu'Albus n'était plus... Véritable automate, logique réduite à sa plus simple expression, le maître des lieux laissa la porte se claper, alors que Minervra papillonnant en tout sens, remarquant à peine les missives débutées  jonchant sa table, l'esprit totalement épars et le corps bouillonnant. Puis d'un coup, le mutisme céda, les mots affluèrent en masse, avec une rapidité défient concurrence, venant dénouer le nœud de son estomac, en entendant qu'Albus était en vie, sans doute d'ailleurs avait-il laissé un échapper un soupire inconscient, mais le soulagement ne dura point, tuer dans l'œuf par les dernières salves, l'impactant telles des gifles, un crochet du droit aurait d’ailleurs eut le même effet à son égard, bien qu'il se força à encaisser le choc, sans sourciller, quelque chose en lui, oscilla dangereusement, un lien ténu, son raisonnement, cette capacité à ne pas mêler l'affectif, au bien de leur entreprise. Une distance édifiée précautionneusement par ses soins, mais qui là, maintenant, s'effilochait en le sachant gravement blessé, hors d'atteinte, placé sous la tutelle de Gellert et non la sienne...

Le voile s'ébréchait. Il s'effilochait, ordonnant la crispation de sa mâchoire dans un sursaut incontrôlée, conviant sa maîtrise, si légendaire, à se lézarder sous l’assaut, à prendre l'eau, une fois encore. Profondes, ces agates harponnèrent les siennes, sans l'interrompre, attendant les détails, qui prirent la forme d'une suite inédite :  Newton, Njeri, l'occlumencie défiante du plus jeune d'entre eux, l'impossible pour lui de la contrer, la scélératesse s'imputant à Albus, le duel au sommet, le tour de force de son amant,  -le patronus ne lui ayant pas été envoyé, donna d'ailleurs un énième un coup à son ego, quand bien même ce sauvetage n'était pas son rôle- pour se clore sur la roublardise et l'efficacité de la Gryffondor pour les sauver.  Immobile, son corps ne bougeait pas, mais sa conscience, elle, tournait au ralentis, essayant d'emmagasiner les nouveautés s'échouant à ses pieds, en obligeant sa conscience à le persifler continuellement, à le sermonner, le forçant à se reprendre, à serrer les rênes sur ces sentiments partants à la débâcle, sur son esprit imperméable aux raisonnements, qui pourtant l'houspillait de rester dans les rails, de ne pas s'emporter, de se répéter tel un mantra que Minerva avait raison, qu'elle se devait de le ramener là-bas, qu'elle avait fait tout ce qu'il fallait, qu'elle avait tenu son rôle, qu'elle n'avait absolument rien à se reprocher. Une ritournelle improbable, voir impossible, malgré toute la bonne volonté d'un esprit déviant, proche de l'explosion, et de son amie, au bord du trop-plein, la lucidité ne venait pas à son secours, pas encore, la magie s'échappait même d'elle-même, rendant la pièce encore plus sombre, quand son couperet tomba, morne : «Je sais.» Désincarné fut son timbre, à cette évocation. Ce ne fut d'ailleurs qu'en voyant le premier tremblement de la belle, annonciateur d'une autre bombe, qu'il sembla reprendre le contrôle de son organisme, réussir à repousser ses émotions et occire ces élans affectifs mis à mal à plus tard, pour se concentrer sur la sorcière. L''alchimiste se devait de prendre ses responsabilités, il devait la décharger de ce fardeau, en cadenassant et scellant toutes les répliques blessantes pouvant potentiellement traverser la barrière de ses lippes. Il ne devait pas l'incriminer!

«Nous ne pouvons pas garder la nouvelle pour nous, Minerva. Ils sont en droit de le savoir. Certains vont s'inquiéter et il faut absolument éviter toutes les réactions disproportionnées.» Pragmatique d'un seul coup, plus maître de lui, l'ambassadeur se frayait un chemin, revenait à la surface, au prix de laborieux effort, alors que d'un coup, la tension nouant les épaules de sa vis-vis depuis les interrogatoires, lâcha, provoquant l'écoulement de ces larmes. Touché par les perles salée cascadant sur minois habituellement si enjoué, ses pas avancèrent d'un bond pour la rassurer, pour prendre sur lui ce trop-plein d'émotions, et ce mal être, les ayant éperonné de si près, aujourd'hui. Silhouette en mouvement, le brun enserra son corps contre le sien, l'entourant de ses bras dans un geste réconfortant, qui reflétait autant une volonté paternaliste à son égard, de part son âge avancé, que protectrice. Ils avaient besoin de lui, il ne pouvait pas flancher, il ne le devait pas, il n'en avait pas le droit. Paume chaude coincé dans son dos, en faisant fi de l'hémoglobine rougeâtre maculant ses nippes et souillant les siennes, l'étranger la gardait contre lui, dans un étau imposant, pour lui transmettre un peu de confiance, de chaleur, mais surtout de sérénité face à l'affliction subie, tandis que son autre main, elle, caressait, sans aucune arrière-pensée sa chevelure, dans une gesticulation plus maternelle, ne lui étant pas alloué. «Tu n'as pas à t'excuser...C'est finis... Tout est fini, Minerva. Tu n'as plus rien à craindre, je te le promets. Tu es en sécurité, ici et tu as fait exactement ce qu'il fallait. Je ne t'en veux pas, tu as fait ce qu'il fallait. Tu lui as sauvé la vie.»

Son phrasé s'était muté en quelque chose de beaucoup plus lent, plus doux, presque tendre, pour s'infiltrer sous son crâne, pour apaiser ses démons, quand bien même la tentative était-elle vouée à l'échec. Nicolas n'était pas dupe, il avait vu Potter ânonner le nom de la sorcière et il savait que l'homme n'était pas réputé pour sa délicatesse, merlin seul savait les affres subies par les deux femmes. Toujours occupé de rassurer l’amazone, en faisant fi des sentiments serpentant sous ses veines, il enjoignit l'animagus à le suivre, un bras enserrant toujours ses épaules, prompt à la soutenir à la moindre défaillance, la guidant telle une marionnette aux fils brisés, d'une œillade conciliante. Quelque part suffire à leur duo pour se retrouver devant l'entrée de sa salle d'eau, de quoi lui permettre de se débarbouiller de la poisse maculant ses affaires et de reprendre contenance, sans avoir à subir le poids de son regard, aussi neutre était-il. Un mouvement de sa paume ouvrit la porte, un second fit jaillir la lumière des ténèbres. «Débarrasses-toi de tout cela, débarbouilles-toi et tu te sentiras déjà beaucoup mieux, crois-moi. J'ai bien l'une, ou l'autre, chemise à te prêter, mais je crains que tu ne flottes dedans. Je crois que les affaires de Prudence t'irais mieux.» Un sourire timide illumina son faciès dans cette grossière tentative de lui soutirer un sourire et de la remettre en lien avec la réalité. «Je me charge des hiboux et je te prépare quelque chose à boire. Après, si tu le désires, tu me diras ce qui s'est passé...» Son œillade questionneuse se perdit dans l'éther, tandis que la commissure de ses lippes retrouvait sa neutralité, délaissant enfin son corps, pour lui donner de l'espace et de l'intimité, avant de s'esquiver vers le salon.


   
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https://forthegreatergood.forumactif.com/t527-n-flamel-stay-your https://www.pinterest.fr/alexfrenchgirl/nicolas-flamel/
Minerva McGonagall
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Minerva McGonagall
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Still alive (nicolas)   Still alive (nicolas) EmptyJeu 25 Juin - 13:50

Impossible d’arrêter le torrent de larmes qui coulent sur son visage. Les nerfs lâchent enfin alors qu’elle pensait ne plus en avoir tout simplement depuis qu’elle avait vu trop de choses en une journée. Elle sait qu’elle aurait dû s’y attendre, que cela se passe mal mais elle n’aurait jamais imaginé que cela le soit avec cette extrême violence. Minerva McGonagall ne se considérait pas comme quelqu’un de facile choquée ni de petite nature. Elle était de ce genre de femmes qui ne reculait pas devant le danger, dressait sa baguette contre la justice comme la déesse romaine qu’elle était. Elle n’avait pas peur des corps sans vie et inertes, elle n’avait pas non plus peur des corps qui saignaient affreusement. Elle avait survécu à une agression chez elle, un deuil, et maintenant cela. Mais la torture qu’elle avait subi sans même sans rendre compte, que ce soit dans cette pièce sordide ou en étant témoin du massacre qui s’était occasionné sous ses yeux lorsqu’elle avait récupéré et sauvé la vie de son meilleur ami s’était trop pour elle. Elle craque là devant Nicolas Flamel et tremble. Le sang d’Artemisia, le sang d’Albus sur elle. Elle se demande comment elle a fait pour ne pas saigner elle. Se rappelle qu’Henry Potter ne pouvait pas lui faire du mal comme ça. Cela redouble ses larmes et elle vient se cacher le visage.

Il pourrait la détester, Nicolas, elle n’y verrait là aucun inconvénient. Après tout, elle le privait elle-même de son cher et tendre. Elle aurait aimé lui dire à quel point elle était désolée. Elle aurait aimé lui dire à quel point elle pouvait comprendre qu’il puisse ne pas être ce pilier dont elle avait besoin là tout de suite. Elle ne connaissait pas le Nicolas Flamel immortel, pas celui, en tout cas, que tout le monde voyait, celui que tout le monde admirait mais bel et bien l’homme derrière le masque de six cent ans. Elle ne réalisa même pas que sa vision, celle d’elle en sang, pouvait le choquer à ce point. Si elle avait été un tant soit peu raisonnable, elle aurait pris le temps de rentrer chez Albus et elle pour se changer et apparaitre propre devant lui pour déjà, le rassurer. Mais il n’y avait rien de rassurant dans cette situation. Minerva n’était pas rassurée et n’arrivait pas à rassurer. Elle avait beau avoir sauvé l’Ordre du Phénix aujourd’hui, elle savait qu’ils l’avaient échappé de peu et que certaines de ses discussions pouvaient être discutable.

L’esprit ne se fait plus alerte parce qu’elle est dans un endroit sécurisé, parce que Nicolas est là et qu’elle peut s’autoriser à pleurer, à craquer alors que sa fierté, toute petite cependant en cet instant, lui aurait intimé de ne pas le faire. Elle n’en restait pas moins humaine et si elle faisait parfois preuve d’une certaine dureté devant le genre humain, elle savait reconnaître qu’elle atteignait elle-même ses propres limites. Il aurait même pu rentrer facilement dans sa tête s’il avait envie pour voir la cacophonie des images horribles qui se succèdent, le fil de pensée ininterrompu et terriblement incohérent pour le moment.

C’est comme si le bouclier invisible qu’elle s’est forgé éclatait en cet instant.
Minerva McGonagall pleure à gros bouillon, la respiration saccadée. Elle sait qu’elle ne doit pas résister. Elle en a juste besoin et elle prendra le temps qu’il faut pour se calmer et laisser l’opportunité à Nicolas ensuite d’être à son tour humain et de l’houspiller.

« Nous ne pouvons pas garder la nouvelle pour nous, Minerva. Ils sont en droit de le savoir. Certains vont s'inquiéter et il faut absolument éviter toutes les réactions disproportionnées. »

Elle le savait parfaitement et si elle ne se trompait quelque chose était en cours pour Persephone Wardwell. Elle avait été mise au courant du plan par Albus et n’avait même pas eu le temps de s’assurer que tout allait bien pour elle. Énième culpabilité à ajouter à sa liste tout en sachant parfaitement qu’elle ne pouvait pas se dédoubler… Elle l’avait déjà suffisamment fait aujourd’hui. Il allait en effet falloir qu’ils annoncent à l’Ordre qu’Albus était bien vivant mais blessé, qu’il reviendrait plus tard et que pour l’instant il restait encore deux têtes, Nicolas et elle. Ils devaient tenir le bateau pendant que l’un de leur capitaine était absent.

Elle ne s’attendit pas réellement qu’il la prenne dans ses bras et pourtant, elle s’y laissa bien allé volontiers. Le parfum de Nicolas l’apaise un peu mais elle ne peut s’empêcher de vouloir s’écarter. Minerva ne sait même pas si le sang sur elle a séché ou pas. L’ancienne Gryffondor ne résiste cependant pas plus parce qu’elle sait que cette présence physique, cette ancre dans la réalité, elle en a besoin plus que tout. La chaleur et la confiance qu’il dégageait avait de quoi la rassurer mais pas suffisamment pour arrêter le torrent de larmes. Ses yeux se perdre alors sur l’endroit qu’elle peut regarder alors qu’elle est dans ses bras en tout bien tout honneur et elle réalise alors qu’il y a bel et bien des lettres entamées sur la table. Elle sait qu’elle a tardé et elle ne lui en veut pas : c’était la procédure qu’ils avaient mis en place et Nicolas n’ayant aucune nouvelle d’eux deux avaient dû considérer qu’ils étaient morts. Elle aurait fait la même chose. Son cerveau se fustige alors, essayant de trouver dix milles raisons qui l’aurait poussée à contacter plus tôt Nicolas. Mais à chaque fois son esprit rationnel et stratégique revenait au galop : cela aurait été trop dangereux et ils ne pouvaient pas se permettre de perdre toutes les têtes de l’Ordre.

« Tu n'as pas à t'excuser...C'est finis... Tout est fini, Minerva. Tu n'as plus rien à craindre, je te le promets. Tu es en sécurité, ici et tu as fait exactement ce qu'il fallait. Je ne t'en veux pas, tu as fait ce qu'il fallait. Tu lui as sauvé la vie »

C’est terminé.
Elle n’y était plus dans cette froide pièce qui sent la pisse et le sang.
Elle n’y était plus dans ce manoir squatté qui sent la pisse et le sang.

Minerva se câle sur le débit de sa voix et les paroles qui mettent du temps à s’intégrer à son cerveau submergé.

Il ne lui en voulait pas.
Elle avait sauvé la vie d’Albus.
Elle avait fait ce qu’elle devait faire.

Comme une enfant, elle acquiesce et semble parvenir à calmer le flot de larmes qui lui vienne tout en se disant qu’elle ne savait pas comment il faisait pour rester aussi calme avant de se rappeler qu’elle ne savait pas non plus comment elle avait fait pour rester calme tout ce temps. Comment n’avait-elle pu ne rien faire pour sa marraine ? C’était probablement la plus grosse qu’elle possédait en cet instant et Minerva se mordit fort la lèvre pour en pas hurler.

Nicolas l’enjoignit qu’elle le suive et Minerva le suivit, pour une fois, sans discuter. La salle d’eau faisant son apparition, elle faillit demander pourquoi l’emmener ici avant que ses pupilles ne se concentrent sur le reflet qu’elle renvoyait. Une grimace d’horreur déchira son visage. Minerva faisait peur à voir et c’est finalement le visage de Pernelle qui lui revient.

Par la barbe de Merlin !

Quelle horreur pour Nicolas que de la voir ainsi ! Minerva se sent mortifiée et culpabilisante. Son intention n’étant pas de lui faire une telle frayeur, consciente de ce que cela pouvait déclencher chez lui. Passant ses mains sur le tissu de sa robe tâché de sang, elle souffle un peu déboussolée :

« Excuse-moi Nicolas… Je… »

Elle n’ose plus le regarder, elle qui pourtant, n’avait jamais baissé le regard devant lui, effrontée ou simplement pas femme faite pour cela.

« Débarrasses-toi de tout cela, débarbouilles-toi et tu te sentiras déjà beaucoup mieux, crois-moi. J'ai bien l'une, ou l'autre, chemise à te prêter, mais je crains que tu ne flottes dedans. Je crois que les affaires de Prudence t'irais mieux. »

Elle parvient à redresser un peu le regard sur lui et voit le sourire timide. Une chemise, flotter dedans. C’était bien le cadet de ses soucis honnêtement. Mais son esprit qui se raccrochait à quelque chose de familier ne put s’empêcher de penser qu’elle pourrait voler cette chemise. Cela la désespère autant que la détend de penser cela. Elle a un tout petit sourire.

« Les vêtements de Prudence m’iraient mieux, je crois. » répond-t-elle dans un sursaut de raison.

Elle préférait voler une de ses chemises lors d’une occasion plus légère.

« Je me charge des hiboux et je te prépare quelque chose à boire. Après, si tu le désires, tu me diras ce qui s'est passé... »

Elle acquiesce silencieuse. Elle était tentée de lui dire qu’elle pourrait l’aider pour les hiboux mais au vu des tremblements qui la parcourait, Minerva savait qu’elle ne pourrait rien faire sans raturer ou avoir une écriture tremblante. Une fois seule et avec quelques vêtements de Prudence, elle se confronta alors à son reflet avant de détourner subitement le regard. Elle ne pouvait pas se regarder dans les yeux. Son regard se posa alors sur ses mains et Minerva sentit la panique la saisir quand elle les vit encore pleine de sang. Les dents se mirent à claquer et Minerva se précipita sur le robinet qu’elle ouvrit. L’eau trop chaude ou trop froide, elle ne le sentit même pas et se frotta les mains jusqu’à en avoir la peau de ces dernières rougies. Elle aurait frotté jusqu’au sang si elle avait pu car même en ne voyant plus de sang dessus elle avait quand même l’impression qu’il y en avait encore. Les larmes reprirent d’un seul coup et Minerva vient se mordre la langue pour ne pas que les sanglots s’entendent à travers la porte. Elle ne veut pas alerter Nicolas mais elle a besoin de ce temps pour elle pour pleurer un bon coup.

Alors lentement, en sanglot, Minerva vient retirer ses vêtements tâchés de sang qu’elle avait porté toute la journée durant. Tandis qu’elle défait ses affaires et les plis avec soin pour les mettre sur le côté, ne perdant pas ses manières quelque peu distinguées, Minerva eut l’impression de retirer son armure cabossée. Dans un élan de courage, elle osa alors se regarder dans le miroir. Dans ses yeux, la flamme de la défiance envers elle-même. Elle avait survécu à pire. Elle n’avait pas le droit de laisser Henry Potter gagner encore une fois. Elle n’avait pas le droit. Cette réflexion motiva alors une certaine force chez elle et elle vient finalement terminer de se laver avec un gant pour retirer avec précaution tout le sang qu’elle pouvait avoir sur elle et quand elle mit les affaires de Prudence sur elle, ce fut comme si elle mettait une nouvelle armure.

Le chemisier était sa cote de maille et elle acheva d’enfiler sa cuirasse en boutonnant les boutons.
Elle vient remonter les manches et installa ses bras d’armures.
Le pantalon fit office de jambières.
Enfin, elle vient se recoiffer parfaitement, défaisant ses tresses avec une rapidité exceptionnelle, prendre la brosse à cheveux de Prudence qui trainait là et se coiffer, attachant ses cheveux dans un chignon strict et serré, achevant de mettre son heaume.

Elle rangea tout pour ne laisser aucune trace d’elle sur son passage, se sachant invitée ici. Inutile de paraitre impolie et à cette constatation, elle se rendit compte qu’elle était calme maintenant. Suffisamment pour laisser Nicolas enfin s’exprimer. Elle sortit de la salle de bain, ses vêtements maculés de sang dans sa main et les rangea dans son sac à main qu’elle avait laissé là. Du regard, elle cherche Nicolas du regard et quand elle l’eut trouvé, elle jetta un coup d’œil aux lettres qu’il avait rédigé.

« Je devrais t’aider. » souffle-t-elle.

Impossible de le regarder faire, ni de se laisser se reposer aussi quand bien même en a-t-elle besoin. Minerva s’asseoir à ses côtés. Elle reste quelques secondes silencieuses avant de souffler de nouveau :

« Il faut en effet prévenir les membres de l’Ordre… Mais pas par lettre. »

Elle dirige son regard sur la radio de Nicolas qui est enchantée pour paraitre comme un bibelot de la pièce. Ce sera plus discret qu’une lettre probablement et plus rapide aussi. Son regard se pose sur Nicolas et elle a du mal à le regarder un instant.

« Je suis désolée, Nicolas. Je sais que ce n’est pas facile pour toi… Si j’avais eu une autre solution sous la main qui aurait impliqué que tu le vois je l’aurais fait sans hésité mais… »

Mais lui comme elle savaient qu’elle avait fait tout cela pour sauver les apparences et les couvertures de tout le monde. Son regard se perd un peu et après de longues secondes. Elle sait qu’elle doit mettre des mots dessus, ce qu’elle a vécu et ce qu’elle a à dire n’est pas plus joyeux.

« Il ne pouvait pas s’en prendre à moi lors des interrogatoires… Alors… il a… » Sa gorge se serre et elle passe une main sur sa bouche. Les mots se bloquent. « Je ne pouvais rien faire tu comprends ? Je l’ai vu la torturer pour tenter d’avoir des réponses et je ne pouvais rien faire… Je n’ai rien fais Nicolas… » Elle sent le doute la saisir, doute qui l’avait pris aussi dans la salle d’interrogatoire alors qu’elle tentait de répondre aux questions en prenant Potter à son propre jeu. « On est sensé être l’Ordre du Phénix et on est incapable de protéger nos membres… Artemisia… Mais elle n’est pas la seule… Persephone aussi. Tous les autres. On est sensé protéger nos membres et… » Et elle restait inactive, témoin et ne faisait rien, devenant ainsi toute aussi coupable, participant sans participer. Elle le savait : c’était la culpabilité qui parlait mais Minerva savait dans le fond qu’elle aurait pu difficilement faire autre chose pour sauver Artemisia si ce n’est répondre aux questions comme elle l’avait fait.

@Nicolas Flamel
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