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face claim : Alexander Skarsgard
pseudo : Bee.
études : Beauxbâtons (1880 - 1887)
particularité : Occlumens & légilimens
(ϟϟ) Sujet: Tell me your secrets (adalind) Mer 29 Juil - 12:48
(c) DΛNDELION
tell me your secrets
Adalind & Césaire
« I thought about how there are two types of secrets: the kind you want to keep in, and the kind you don't dare to let out. »
Londres, 20 septembre 1914
Dans le crâne tant de pensées foisonnantes, et sous la plume les ratures. Sa concentration avait glissé entre ses doigts, malicieuse et sournoise, retenant le flux de ses réflexions et muselant le vocable qui ne s’encrait plus sur le parchemin. Césaire leva derechef son regard azuréen contre la vitre de son bureau, soupir dépité butant contre la lippe comme il s’usait dans le recueillement accidentel. Les trépidations laborieuses ébranlant le monde magique, aussi virulentes que des convulsions, avaient privé ses comparses et lui-même de leurs pouvoirs sans qu’on ne puisse en identifier les causes réelles. Césaire ne cessait de s’interroger sur les dégâts corollaires qui émousseraient l’économie, il songeait à la véhémence haineuse qui agiterait sans doute Grindelwald, il se questionna sur le retour hypothétique de leurs pouvoirs, et de cet amas de pensées anxiogènes s’accorda sur le fait que trop de facteurs négatifs n'annonçaient guère un retour serein. Et dans le creux de la houle, logé sous les troubles quotidiens, son mariage avec Cedrella devant se dérouler d’ici quelques jours agitait en son crâne autant de saine nervosité que d’interrogations ; il espérait que son choix fut le bon, de sorte que la jeune femme ne viendrait jamais à regretter sa condition. Tant de spéculations interrompues sous la coupe d’une voix enfantine, fraîche et pimpante ; la jeune Rose se tenait sur le seuil du bureau, le regard comblé d'avoir donné l'alerte ; « Ca a sonné papa ! » « Et je n’ai pas entendu ? » La petite secoua négativement la tête sous le regard surpris du paternel ; sa force d’introspection était telle qu’elle semblait le couper du monde. 'C’est que je me fais vieux', admit-il en plaisantant, comme il se leva de son fauteuil de cuir et intima à la fillette de rejoindre l’étage.
L’homme ouvrit sur une silhouette assez peu familière et qu’il avait conviée ce jour ; Adalind Goyle, spécialiste de renom quant au décryptage des runes, fut invitée à entrer au sein de la maison victorienne du français. D’un sourire charmant le sorcier s’excusa du lieu de rendez-vous très certainement déplacé au regard de l’intimité de la condition, mais expliqua que le Ministère était tant investi d’employés nerveux et tendus par les derniers événements qu’il avait jugé bon de procéder à l’entrevue chez lui. Ainsi Césaire convia la jeune femme à le suivre dans son bureau, lui intimant de prendre place tout en la remerciant de sa venue. « Je vous remercie de vous être déplacée, Miss Goyle. Pour être tout à fait honnête, j’ai été mandaté par le Ministère pour écrire un article en urgence, au regard des derniers événements. Et j’ai besoin d’une experte telle que vous pour aller au plus vite. » Son regard d’un bleu glace ne se déloge pas de la pupille du vis-à vis lorsqu’il parle. Césaire a le timbre professoinnel et affable, la rigueur polissant le grain de voix. L’on sent le sorcier propice au zèle comme à l’exigence, et c’est ainsi qu’il fait glisser vers la jeune femme un livre ancien dans lequel se sont glissés bon nombre de morceaux de parchemin indiquant les extraits les plus intéressants. « Si vous pouviez me traduire ce que j’ai annoté dès que possible. J’ai bien saisi l’essentiel, mais j’ai besoin d’un travail bien plus pointu, et très bien exécuté. » Pause volontaire, Césaire n’a guère convié la jeune femme que pour échanger sur le travail. « Mon article porte sur les propagations des agents infectieux et les défaillances magiques. » La pupille ne cille pas, s’accroche, s’y noie. Sourire de connivence, Césaire poursuit : « Les événements récents sont une catastrophe. Vous vous doutez bien que tous les chercheurs sont donc en émulation et que le temps nous est compté. »
césaire, il te semble, a demandé certains de tes services.
des traductions de runes anciennes. tu t’es jetée sur la proposition. il y a bientôt trop longtemps que tu as traduit quelque chose pour quelqu’un d’autre que toi, les demandes se faisant rares ces derniers temps. et parfois, de vieux livres renferment de merveilleux trésors, et idées et des nouvelles choses tellement intéressantes, qui piquent ton intérêt avec force et voilà que tu ne peux plus lâcher le bouquin. certains te prennent pour une folle, à aimer à ce point ce que beaucoup trouve barbant, et tu les regardent avec des yeux meurtriers.
ce n’est pas qu’une simple passion.
c’est ce qui t’as sauvé lorsque le quidditch t’as pris tout ce que tu avais jusqu’alors. la blessure qui a réécris le destin, qui t’as fait perdre cette féminité à laquelle tu tenais temps même si les médicomages ont insistés pendant des heures pour t’expliquer que ce n’est absolument pas le cas. foutaises. ce ne sont pas eu dans ta position, ils ne savent pas de quoi ils parlent. ils n’ont plus osés revenir lorsque tu leur a hurlé dessus une bonne fois pour toute. ils pratiquement sortis de la chambre minable en courant, et leurs pathétiques essais pour te remonter le moral ne sont pas revenus. eux et leurs expressions emplis de pitié.
tu secoues la tête inconsciemment, les souvenirs que tu préférerais garder bien enfoui qui refont beaucoup trop surface ces dernières semaines. tu les enfouis à nouveau profondément, il est impossible de changer le passé malheureusement. inutile de ressasser pendant des années. le delacour qui ouvre finalement la porte. sourire aussi plaisant qu’hypocrite qui anime tes lèvres lorsque tu fais sa rencontre.
– je suis ravie de pouvoir vous aider monsieur delacour. que tu réponds rapidement en étudiant ce qui t’entoures avec intérêt. mon métier est aussi ma passion. je suis donc toujours heureuse de pouvoir mettre à profit ces compétences.
ça te fait toujours plaisir lorsque quelqu'un demande tes services. tu peux alors te concentrer sur autre chose que les petits tracas de la vie et tout ce qui te tombe dessus soudainement. tu peux te plonger dans ton hobby, dans la passion qui s'est éveillée après que l'autre soit tombée, qu'elle est sombré dans le fin fond des tes pensées. mais le quidditch est toujours là. quelque part dans ta tête, une pensée toujours présente, comme un murmure qui ne veut jamais vraiment partir. un bourdonnement entêtant qui réveil les instincts de la joueuse, celle qui cherche à se libérer une nouvelle fois. une sorte de chant de sirène, et tu essaies tant bien que mal de l'oublier, de faire comme s'il n'existait pas.
– je pense qu'il n'y aura pas de problème. que tu expliques en examinant le livre que le delacour t'as fait glissé. il a l'air épais et lourd. j'ai quelques livres chez moi qui pourrait m'aider à le traduire plus facilement.
la suite des mots qui sortent de la bouche du blond capte alors ton attention. bien entendu, tout cela a rapport avec les récents événements, et tu essaies de garder un air calme et composé pour ne rien laisser transparaître. bien sûr, les gens commencent à se poser des questions, chercher des réponses. une action d'une telle ampleur n'allait pas passer inaperçue. tu remercies les années d'entraînements alors que tu gardes une expression neutre, et tu hoches la tête.
– bien entendu, je comprends tout à fait. que tu ajoutes avec force. je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour faire avancer les choses.
