AccueilAccueil  RechercherRechercher  MembresMembres  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
INFORMATION IMPORTANTE
FERMETURE DU FORUM
Annonces
FERMETURE DU FORUM
INFORMATION IMPORTANTE
FERMETURE DU FORUM
-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

Partagez
 

 griffures et feuilles de thé. (w/prudence)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Theseus Scamander
ordre du phénix
Theseus Scamander
crédits : girls (avatar) & queen arte (gif profil)
face claim : kj apa.
pseudo : sekhmet/marine.
griffures et feuilles de thé. (w/prudence) SrnQbluy_o
études : études faites sous l'égide des lions dorés, suivre les traces du père envers et contre tout.
particularité : pelage roux, museau allongé, animagus déclaré capable de se changer en un malicieux renard, il doit encore perfectionner la technique sous la tutelle de minerva.
griffures et feuilles de thé. (w/prudence) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: griffures et feuilles de thé. (w/prudence)   griffures et feuilles de thé. (w/prudence) EmptyMar 21 Juil - 21:11


dans le feu de la jeunesse naissent les plaisirs et l'amour fait des prouesses, pour nous éblouir.

[ press play ]


La grosse pendule qui trône à l'entrée du salon annonce l'heure.
Quinze heures.
Et Theseus angoisse.
Une main dans ses cheveux, il ébouriffe sa tignasse rousse et range rapidement, sans ménagement, plume et encrier. Son rapport, il le finira plus tard, cette nuit car il doit le remettre demain matin à la première heure à ce cher Scrimgeour. Et bien sûr, son formateur n'aime pas les retards. Theseus n'a pas l'habitude d'être en retard en plus. Il préfère ne pas fermer l'oeil et être à jour dans son travail plutôt que d'accumuler du retard. Le retard, c'est mauvais.
Et actuellement, il est terriblement en retard.
Prudence va arriver d'un moment à l'autre grâce à un portoloin et il n'a rien préparé, ou presque.
Le sorcier jure quand il constate que son encrier est mal rebouché, les tâches sur le bureau parlent pour lui. D'un coup de baguette, il fait disparaître le tout, récurvite ! Et le voici déjà qui dévale les escaliers, saute les derniers marches.

La Tanière est vide de ses propriétaires. Les parents ne sont pas là.
Le père chasse, la mère navigue chez les anglais et l'oncle bougonne quelques parts, à quelques lieux d'ici. Theseus l'a prévu et il sait qu'il ne sera pas dérangé pour profiter d'un après-midi avec celle qu'il peut désormais appeler petite-amie. De nouveau, encore.
L'idée lui arrache un sourire enfantin tandis qu'il enfile met de l'eau dans la bouilloire avant de mettre celle-ci à chauffer. Un thé en préparation et voici déjà qu'il s'empare à nouveau de sa précieuse alliée, baguette fine taillée dans la branche d'un vieil ébène, accio ! Et le rouquin fait venir à lui une boîte à thé. Il l'ouvre et peste quand un lutin de Cornouailles s'en échappe. L'odieuse petite créature virevolte dans les airs à la recherche d'une quelconque bêtise à faire. Theseus peste, jure qu'il va étriper Newt quand l'occasion se présentera pour avoir laissé traîner, il le sait, il en est certain, un jouet à lui.

« Viens par ici toi. » il n'a décidément pas le temps pour ses enfantillages. La baguette tendue, le sort claque entre ses dents, la voix tonne, exaspéré le rouquin l'est assurément. « Immobilus ! » et le lutin se fige dans les airs. Sans attendre, Theseus l'attrape et l'enferme dans un bocal de verre.

On verra plus tard ce que l'on fait de cette abomination ailée.
Pour l'heure, le rouquin prend une autre boîte et miracle cette fois, le thé s'y trouve. Aucune mauvaise surprise à la peau bleu. Theseus termine de préparer le thé. Pour l'occasion, cela sera un thé vert à la menthe, une douceur d'ailleurs rapportée lors d'un voyage par la famille Shafiq.
Et ça sera parfait. Ca le doit.
Pression stupide sans doute, mais le garçon y tient. Il veut rendre heureuse sa belle, il y tient vraiment. Comme il y a quelques jours avant le mariage, lors de ce pique-nique. Il a pu apprécier son sourire. Et par Merlin, ils se sont remis ensemble. Mais ce n'est finalement pas quelque chose qui renaît. C'est nouveau, c'est autre chose. Un nouveau livre, une nouvelle histoire, pas un nouveau chapitre, non.
Et cette pensée fait sourire le garçon tandis qu'il dépose les tasses sur la table en bois, du chêne massif taillé et poncé par son père, dans le jardin. Si le temps semble déjà se rafraîchir, les terres sauvages d'Ecosse restent chaudes, embrassées par un soleil agréable. Et le voici entrain d'ôter la bouilloire du feu, mettre le thé à infuser sous le regard perfectionniste du sablier qui s'écoule, marque le temps. Méticuleux à souhait, Theseus se veut exigeant avec lui-même avant tout.
Quatre minutes pas plus.
Et déjà, il ôte la boule à thé avant de déposer la théière fumante sur la table. Des biscuits sec pour grignoter et tout est prêt.

Presque tout.
Il ne manque qu'une chose et elle est importante. L'animal.
Theseus jure entre ses dents. Comment, par Merlin, a-t-il pu oublier ça !? C'est pourtant ce pour quoi il a utilisé une partie de son salaire, pour quoi il a fait la queue à la Ménagerie Magique il y a deux jours et qu'il cache dans sa chambre en attendant ce-jour.
Gifle intérieur, le voici déjà entrain de se diriger vers la maison pour aller chercher la bête. Il monte les escaliers vite, ouvre la porte de sa chambre et observe la créature qui dort d'un oeil, l'autre, aux aguets, sur le lit.

« Dans la cage. » mais pour toute réponse, la créature ferme le second oeil. Ah, parfait. Theseus n'a vraiment pas de temps à perdre, mais il n'a pas la finesse de son frère en matière de créature. Absolument pas.

Et quand on frappe enfin, quelques minutes plus tard, le garçon sait très bien qui se trouve derrière la porte. Son coeur bat la chamade tandis qu'il descend avec la cage et l'animal, capturé.
Mais ses cheveux sont en bataille.
Mais sa bretelle est défaite et pend dans son dos.
Mais sa barbe de quelques jours est là, il a oublié de se raser l'idiot.
Mais une griffure est visible sur le bout de son nez, toute fraîche.
Le résultat du combat mené et remporté quelques instants plus tôt avec la bête qui miaule, râle dans la cage.

Theseus la pose sur le comptoir de la cuisine avant d'approcher de la porte.
Il voit déjà sa silhouette derrière la vitre et ses malheurs s'envolent.
Si le coeur tambourine, l'esprit lui, se veut serein. Il est simplement heureux de la retrouver.
C'est quelque chose qui était là, qui a toujours été là.
Mais qui manquait cruellement à sa vie.
Maintenant, il est complet.

Et il ouvre la porte, non sans lui offrir un sourire flamboyant et gêné en même temps par son apparence, un peu débraillé, un peu sauvage.

« Bonjour. » lui souffle-t-il avant de s'écarter rapidement. « Je t'en prie, fais comme chez toi ! » parce qu'il connaît sa petite-amie, cette chère Prudence et qu'il sait qu'elle vient d'un milieu où l'étiquette est la norme. Mais pas ici, pas chez les Scamander. « Est-ce que ça va ? Ca a été le voyage avec le portoloin ? Désolé, je voulais t'attendre devant, mais j'ai été... Disons occupé avec un fauve. » il appellera la bête caractérielle comme ça et n'en dira pas plus pour l'instant, son visage témoigne pour lui.

Et ses mains se referment autour de la taille de la sorcière, naturellement.

« Je suis content de te voir. Tu arrives pile à l'heure du thé. » léger sourire avant de lui offrir un délicat baiser

Les prémices d'une après-midi parfaite à ses yeux. Et ceci malgré un début difficile, avec un encrier capricieux, un lutin farceur et un fauve aux griffes acérées, un peu trop au goût du rouquin.

[ theseus style ]

Revenir en haut Aller en bas
https://forthegreatergood.forumactif.com/t1818-fire-and-fury-sca
Prudence Prince
ordre du phénix
Prudence Prince
crédits : moi.
face claim : margaret qualley.
pseudo : mgt.
griffures et feuilles de thé. (w/prudence) 9190d7188ad4d25ed7b3b6153d723202
études : poufsouffle (1904-1911) redoublement.
particularité : troisième oeil, son père l'obligeait à utiliser son don pour son propre avantage.
griffures et feuilles de thé. (w/prudence) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: griffures et feuilles de thé. (w/prudence)   griffures et feuilles de thé. (w/prudence) EmptyMer 22 Juil - 0:18

griffures & feuilles de thé


The ache for home lives in all of us. The safe place where we can go as we are and not be questioned.

septembre 1914


Dans le miroir Prudence étudie son visage. Elle brosse ses cheveux délicatement, tenant ces derniers d'une main et la brosse de l'autre sans même avoir à regarder ce qu'elle faisait. L'habitude avait pris le dessus, l'instinct aussi, et si ses yeux étaient rivés vers la glace ils ne se concentraient pas sur le mouvement répétitif et lent. Bien au contraire.

Elle étudiait sa peau.
Et dans ses yeux son âme.

Elle se souvient encore des cernes et des traits creusés qu'elle avait remarqué le soir de sa fuite dans ce miroir là, en déballant son sac sans oser le vider totalement. Comme si quelque part son esprit avait cru que la situation s'arrangerait d'elle même et que quelques jours suffiraient pour qu'elle retourne au manoir. Elle avait rêvé, bien sûr. Cela faisait déjà plus de trois mois qu'elle vivait ici, dormait dans ces draps, passait en revue la bibliothèque impressionnante de Nicolas. Et depuis, ses actions et celles de l'Ordre avaient sorti cette idée de sa tête sans qu'elle n'y trouve à redire. Trois mois avaient suffit pour la changer considérablement, et si d'extérieur elle semblait toujours à fleur de peau et d'une fragilité certaine, elle s'était bel et bien endurcie. Au contact d'Edelgard, mais aussi de Minerva et d'Isobel. Sous le regard d'Albus et celui de Nicolas. Et depuis peu dans les bras de Theseus. Trois mois lui semblaient courts et semblables à une éternité, l'impression d'avoir toujours été là mais la sensation d'arriver seulement. Un entre deux, un équilibre instable, mais la même lumière qui la guidait : celle de vouloir bien faire, celle d'aider, de trouver sa place, de protéger à sa hauteur. C'était sans doute risible, de la voir s'activer le soir face à l'incunable et autres ouvrages pouvant cacher des indices, mais c'était également là sa façon de mettre sa main à la patte, bien incapable de partir aussi souvent et aussi frontalement en mission que d'autres.

Comme Theseus, parfois, qui l'inquiétait toujours.

Elle lui faisait confiance, pourtant, savait qu'il lui tiendrait promesse. Il n'était pas du genre à mentir ou manipuler, un sorcier comme lui aussi impulsif et belliqueux n'avait qu'une seule parole et la tenait. Trop passionné et entier pour avoir deux visages. Elle aimait ce côté-là chez lui, en plus des autres. Il brûlait, oui, mais d'un feu bienveillant. Une qualité qui, d'expérience, manquait. Elle qui n'avait pas eu la chance de grandir dans le même environnement que lui. C'était d'ailleurs là qu'elle se rendait, les cheveux maintenant noués dans un chignon un brin lâche.

Cette fois-ci pas d'estomac noué.
Seulement l’enthousiasme de le retrouver.
La hâte.

Un sourire niais lui traverse le visage alors qu'elle pense à lui en terminant de boutonner sa robe couleur lilas, se changeant pour l'occasion. Un dernier regard vers sa baguette, qui prenait la poussière sur son petit bureau d'appoint : son sourire s'efface, et c'est la nostalgie qui la prend. Elle n'avait pas fait la paix avec sa nouvelle condition. Cracmole, à défaut d'être moldu. Les tentatives pour trouver un antidote étaient pour le moment vaines et Prudence, si elle gardait espoir par nature, s'inquiétait aussi d'un jour retrouver ou non sa magie. Sans, elle se sentait encore plus fragile que d'ordinaire, encore plus atteignables. Cristal, presque. Alors avant de partir, elle vient ranger la baguette dans un tiroir pour l'ôter de sa vue, le coeur un brin lourd.

Vite, se changer les idées.
Retrouver Theseus.

Elle descend les escaliers menant à l'étage avec toute la discrétion dont elle peut faire preuve, pas de souris, de rat d'Opéra.

Nicolas ? Je m'en vais. passe-t-elle par le salon pour le prévenir. Il savait déjà tout, et dans un sourire elle se dirige vers l'entrée où sur le guéridon l'attendait le portoloin.

Et puis tout à coup l'Ecosse.
Le chemin menant à la Tanière-aux-monstres.
Mais pas de Theseus pour l'accueillir.

Étrange, elle s'était attendue au contraire. Sans doute avait-elle lu trop de romans d'amour et autres fictions erronant sa vision d'un couple. Prudence met cela sur le coup de ses lectures sans doute trop naïves et niaises et se met en route. Le pas pressé de retrouver au bout Theseus. Devant la porte, elle frappe trois coups, pas plus ni moins, et puis attend. Descend même les marches par politesse, étouffée par toutes les règles et tous les codes et tous les protocoles qui l'avaient façonnées.

La porte s'ouvre.
Il est là.

Ébouriffé, mal rasé, débraillé, mais un sourire solaire qui masque le tout et qui en arrache un plus timoré de la part de Prudence qui gravit les marches pour le retrouver. Ne pouvant s’empêcher de remarquer la griffure sur son nez. Qu'avait-il encore fait ? Son père devait sans doute avoir les oreilles qui sifflent à l'autre bout du Royaume-Uni : sa fille, ave un Scamander à la bretelle tombante et la barbe de quelques jours. Prudence, elle, n'y porte pas attention. Pire encore, elle en sourit, attendrie.

Bonjour. Je t'en prie, fais comme chez toi ! Elle n'entre qu'une fois invitée, même par Theseus, et n'ose pas faire comme chez elle. À vrai dire, elle ne s'éloigne pas beaucoup de lui. Bonjour Theseus. lui sourit-elle. Elle voudrait qu'il l'embrasse ou la prenne dans ses bras. Prudence profite de le voir de plus près pour observer discrètement la griffure, fraîche et encore bien rouge. Est-ce que ça va ? Ca a été le voyage avec le portoloin ? Désolé, je voulais t'attendre devant, mais j'ai été... Disons occupé avec un fauve. Elle sourit d'être bombardée de questions qui trahit aussi l'engouement de Theseus de la retrouver elle.

Et savoir qu'il avait prévu de l'attendre la rassure, quelque part. Elle n'avait donc pas été si naïve que ça d'espérer le voir dès son arrivée. Sa griffure était donc l'affre d'un fauve... Si cela l'étonne elle sait que ça ne devrait pas être le cas. Les Scamander n'avaient pas appelé leur domaine La Tanière-aux-monstres pour rien. Elle voudrait lui demander plus d'explications sur ce fauve, répondre à ses inquiétudes, mais elle oublie tout lorsqu'il pose ses mains sur sa taille. Ça lui avait manqué, se rend-t-elle compte et mourrir d'envie d'être prise dans ses bras la gêne autant que cela l'exalte. Ses mains trouvent le chemin jusqu'à ses épaules et sa nuque derrière laquelle elles se posent avec un naturel presque terrifiant.

Je suis content de te voir. Tu arrives pile à l'heure du thé.   À peine se penche-t-il pour l'embrasser qu'elle fait de même, avide de pouvoir recevoir et donner un baiser après ce qu'elle considère maintenant comme trop longtemps. Plus le temps passait et plus elle pouvait déjà sentir le sorcier devenir indispensable. Tu m'as manqué, j'avais hâte de venir aujourd’hui. finit-elle par dire en s'écartant, un sourire penaud face à la confidence. Aussi se permet-elle de brièvement l'embrasser à nouveau, témoin d'une passion jeune et fébrile qui déborde.


Mais la griffure encore happe son attention.

Je vais bien, le portoloin était parfait, cela va simplifier tellement de choses... qu'elle ajoute dans un sourire complice. Elle pourrait le voir plus souvent, sans avoir besoin qu'il vienne la chercher ou que quelqu'un l’emmène. Peut-être même pourrait-elle le surprendre un jour. Prudence finit par lâcher le cou de Theseus pour poser son index sur son nez, proche de la griffure mais pas dessus. On dirait que tu as passé un début de journée difficile... Tu as une grosse griffure sur le nez, tu le savais ?  

Cette fois, son doigt s'écarte de son nez pour passer sur sa barbe de quelques jours qu'elle n'avait jamais vu et qui l'avait un peu piquée en l'embrassant. Elle y passe simplement les pouces en tenant son visage dans une caresse amusée, en vue de son sourire enjoué.

Je ne t'avais jamais vu avec la barbe avant, tu fais plus âgé... Monsieur Scamander. Cela lui allait bien, peut-être pas autant que le rasage de près auquel elle était habituée et plus à la mode. Mais elle savait pouvoir s'y habituer, parce qu'au fond, ça n'avait pas d'importance tant qu'elle encadrait son sourire. Tu as mal ? Tu veux que je m'en occupe ? finit-elle par ajouter en montrant du regard sa griffure. 

Et depuis qu'elle est arrivée, ils ne se sont pas lâchés. Amour jeune, amour maladroit et sans doute trop gourmand au goût du milieu duquel elle venait. Mais dans les bras de Theseus elle oublie un instant toutes les règles qui l'étranglaient jadis. Il n'y avait qu'en Ecosse que l'on pouvait vraiment goûter à la liberté, n'est-ce pas ?


Revenir en haut Aller en bas
Theseus Scamander
ordre du phénix
Theseus Scamander
crédits : girls (avatar) & queen arte (gif profil)
face claim : kj apa.
pseudo : sekhmet/marine.
griffures et feuilles de thé. (w/prudence) SrnQbluy_o
études : études faites sous l'égide des lions dorés, suivre les traces du père envers et contre tout.
particularité : pelage roux, museau allongé, animagus déclaré capable de se changer en un malicieux renard, il doit encore perfectionner la technique sous la tutelle de minerva.
griffures et feuilles de thé. (w/prudence) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: griffures et feuilles de thé. (w/prudence)   griffures et feuilles de thé. (w/prudence) EmptyMer 22 Juil - 20:41



Theseus n'a jamais été le genre de garçon à aimer rester en place. Sans cesse animé par une flamme qui ne s'éteint pas, il aime l'aventure, il aime découvrir, il aime jouer avec le monde qui l'entoure. Cet esprit lui vient dans l'ombre d'un doute de ses parents. Héritage des Scamander, son frère est comme lui et pourtant, on prête davantage à l'aîné l'étude et la discipline, lui qui s'est engagé comme auror.
Deux visages pour une même personne, mais en aucun cas il ne ment.
Ils sont peu finalement, à savoir lire véritablement en lui. A percer le garçon sous l'armure, carapace épaisse du petit diable, conquérant à ses heures, espiègle trop souvent, désobéissant et capricieux parfois. Il cache en son sein, une sensibilité pudique et à part ses proches, notamment sa mère ou Minerva, peu le savent. La flamme n'est qu'une illusion, une chimère pour cacher autre chose.
Et puis il y a elle.
Prudence qui sait lire en lui. Elle l'a toujours su. A l'école déjà, il ne pouvait rien lui cacher, n'a jamais essayé. Mentir n'est pas dans sa nature et en sa compagnie, encore moins, parce qu'il sait parfaitement qu'à ce jeu, il serait perdant. Prudence peut décrypter chacun de ses gestes, comprendre ce qu'il peut ressentir sans lui demander, remarquer le moindre de ses mimiques et trouver le secret qui se cache derrière. C'était comme ça à l'école et Theseus se doute que c'est encore ainsi aujourd'hui, si ce n'est même plus.

Alors, en se retrouvant en tête à tête avec elle, Theseus ne joue pas, ne se cache plus. Il est simplement heureux. Heureux d'avoir retrouvé ce morceau, fragment de sa vie, qui lui manquait cruellement. Heureux de la sentir contre lui, dans ses bras et de goûter encore un peu, gourmand qu'il est, à ses lèvres.
Si on lui avait dit ça il y a quelques mois voir quelques semaines, il ne l'aurait pas cru et se serait même esclaffé devant des propos aussi absurdes. Parce que pour le rouquin, son histoire avec la belle brune était terminé. Du passé que l'on a balayé il y a longtemps déjà, des souvenirs que l'on range dans un vieux coffre au grenier et qui prend la poussière. Un peu plus chaque jour, un peu plus chaque année. Pour lui, Prudence n'a finalement longtemps été qu'un souvenir, à peine. Un mirage, un passage, quelque chose de vraiment unique, magique dans sa vie et qui a disparu trop vite, par sa faute en grande partie.
Quelque chose de briser, qu'on ne peut pas réparer.
Alors le garçon a continué sa vie, a fait des rencontres, mais jamais ce ne fut la même chose. Pas comme avec Prudence. Pas comme quand, à cet instant précis, elle répond à son étreinte, à son baiser. Amour de jeunesse, amour éphémère dit-on, pas cette fois.

Parce que Prudence est ancrée en lui.
Parce que son coeur bat à l'unisson avec le sien.
Parce qu'ensemble ils forment un tout.
Un.

« Tu m'as manqué, j'avais hâte de venir aujourd’hui. » et d'un seul coup, pas besoin de magie, les mots suffisent, la sorcière lui fait oublier ses mésaventures. L'encrier, le lutin, le fauve et tout le reste. Tout le reste. Notamment la panique au ministère, l'ordre et l'état de sa mère qui ne s'arrange pas, quoiqu'on en dise. Et elle lui arrache un sourire d'enfant quand elle revient l'embrasser, gourmandise interdite, l'oisillon marque son territoire et cela ne dérange pas Theseus. Mais il voit le regard, il se souvient de la griffure et de ce picotement qui lui chatouille, sensation désagréable, le bout du nez. « Je vais bien, le portoloin était parfait, cela va simplifier tellement de choses... On dirait que tu as passé un début de journée difficile... Tu as une grosse griffure sur le nez, tu le savais ? »

L'intéressé hausse les épaules, légère moue. Il a presque envie de raconter que le fauve n'est autre qu'une manticore géante que Newt a ramené d'une contrée lointaine, mais la réalité est bien plus éloquente et glorieuse. Ses lèvres s'entrouvrent pour parler, mais aucun son ne sort. Il se fige presque quand Prudence passe sa main sur la barbe naissante du jeune homme. Un petit frisson galope dans son dos, longe sa colonne pour disparaître à l'entrée de la nuque. Scamander a presque oublié ce détail, qu'il n'a pas pensé à se raser depuis le week-end dernier, parce qu'il a la tête ailleurs et que trop de choses s'y bousculent.
Le travail, parce que c'est la panique, la cohue et que l'étau se resserre autour du bureau des aurors. Le ministre veut des traîtres sur un plateau d'argent et la direction se charge d'en trouver. Ils sont épiés et c'est un miracle qu'aucun agent double ne soit encore tombé.
La famille, parce qu'il y a sa mère qui, si elle se remet physiquement de la torture, sombre psychologiquement. Artemisia s'efface pour laisser naître une autre personne, une autre identité en elle. Theseus le sait, Theseus le sent. Newt qui ferme les yeux et se consacre à la cause. Et leur père qui est tout simplement impuissant, une machine de guerre qui réclame vengeance.
Et puis Prudence.
Qui est là, dans ses pensées, le jour, la nuit et que le sorcier veut voir sourire encore et encore, garder un peu plus longtemps le goût de ses lèvres sur les siennes, sentir ce parfum sur son écharpe comme autrefois, ne plus la quitter, la rendre heureuse tout simplement.

Alors oui, le rouquin a oublié l'essentiel ou presque, comme dirait sa grande tante Agrippine, rase toi le bouc, chaton !
Il s'en veut presque, se sent penaud, parce qu'il sait le monde dans lequel a grandit sa précieuse, ses codes et la rigueur de l'étiquette. Cela ne se fait pas chez ces gens là ! Mais Prudence le taquine et le complimente. Elle le rassure et le rend plus fort, meilleur. Parce qu'il fait de son mieux et que ça se lit sur son visage, des traits tirés, la fatigue qui s'accumule, il lutte sur tous les fronts ou presque pour protéger ceux qu'il aime. Dont elle.

« Je ne t'avais jamais vu avec la barbe avant, tu fais plus âgé... Monsieur Scamander. » léger rire de la part du garçon. Plus âgé ? L'idée le séduit, il bombe presque le torse. « Que veux-tu, je suis un homme très chère. Je ne suis plus le petit garçon d'autrefois. » presque ! Le rappel qu'aujourd'hui, elle est une jeune femme et lui, un jeune homme. Si le corps a changé, l'esprit aussi, même si parfois, il est aisé de retomber dans l'innocence de l'enfance. « Tu as mal ? Tu veux que je m'en occupe ? » et l'enfant, il prend le dessus. Si le regard de Theseus a changé pour elle, qu'il ne voit plus juste une jolie fille, mais une belle femme qu'il veut chérir, il aime parfois garder cet éclat taquin, rempli d'espièglerie dans le regard. « Oh, tu es médicomage ? Parfait. J'accepte d'être ton patient. » et d'un geste, il remet enfin correctement sa bretelle, mais pas un seul instant, ne lui lâche la main. « Le nécessaire de soin est au fond du couloir, dans la salle de bain. Maman garde toujours un panier avec des fioles et des bandages. Mais avant... Suis-moi. J'ai quelque chose pour toi. Et ferme les yeux, s'il te plaît. » Fais moi confiance. Le rouquin attend, vérifie qu'elle joue le jeu avant de la guider au coeur de la Tanière.

Sa main est chaude et serre celle de Prudence. Ses doigts s'entrelacent avec les siens tandis qu'il laisse derrière eux, l'entrée pour traverser le couloir et arriver dans une grande pièce à vivre faisant office de salon et de salle à manger. La cuisine semi-ouverte est là avec la fameuse cage et le fauve qui fixe Theseus de ses petits yeux jaune. Son regard est une menace de mort à lui seul, mais le rouquin n'y prête pas attention.  

« Je sais que tu es très souvent seule. Monsieur Flamel est demandé partout et ne doit pas être souvent chez lui. Moi, j'aimerai passer plus de temps avec toi, mais j'ai des obligations... Et finalement, tu ne dois pas voir grand monde. Alors j'ai décidé de te trouver un compagnon. Je voulais opter pour un petit animal, quelque chose de gentil, sage et obéissant, mais évidemment, Newt m'a conseillé autre chose. » il grimace, finalement il aurait du suivre sa première idée, écouter son instinct. « Alors j'ai été chercher le fauve à la Ménagerie Magique. Tu peux ouvrir les yeux. » le garçon ôte sa main et se tient déjà à côté de la cage du Fléreur.

La créature, un fléreur donc, dont la robe est bleue nuit et aux poils longs dévisage très clairement le sorcier. Celui-ci ne peut s'empêcher de lui rendre sa grimace et de tirer la langue. Alors la queue du félin, semblable à celle d'un lion, frappe la cage comme pour défier le rouquin d'essayer de l'attraper encore.
Theseus laisse échapper un sourire, lasse avant de revenir à sa petite amie.

« Surprise ! Il n'a pas de nom, mais je te conseille de l'appeler Fléau, je trouve que ça lui correspond parfaitement ou alors, le Boucher. Car les griffures, c'est lui. Monsieur est entêté et caractériel d'après la gérante de la boutique. » il marque une pause, en revient à la sorcière. « S'il ne convient pas, je peux le ramener tu sais. Hm. » petit sourire un brin timide, une main dans ses cheveux qu'il ébouriffe nerveusement, la peur du faux pas dans sa volonté de bien faire.
« J'ai pensé que... Comme ça... Et bien, tu ne seras plus seule. Et les fléreurs sont des créatures intelligentes et elles savent détecter la magie autour d'elles. »

Et il espère avoir fait le bon choix Theseus. Il espère, car il imagine déjà Newt refuser que son frère ramène le fauve pour le garder ici. Une mésentente fatale, assurémment.

[ theseus style ]

Revenir en haut Aller en bas
https://forthegreatergood.forumactif.com/t1818-fire-and-fury-sca
Prudence Prince
ordre du phénix
Prudence Prince
crédits : moi.
face claim : margaret qualley.
pseudo : mgt.
griffures et feuilles de thé. (w/prudence) 9190d7188ad4d25ed7b3b6153d723202
études : poufsouffle (1904-1911) redoublement.
particularité : troisième oeil, son père l'obligeait à utiliser son don pour son propre avantage.
griffures et feuilles de thé. (w/prudence) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: griffures et feuilles de thé. (w/prudence)   griffures et feuilles de thé. (w/prudence) EmptyMer 22 Juil - 23:43

griffures & feuilles de thé


The ache for home lives in all of us. The safe place where we can go as we are and not be questioned.

septembre 1914


Que veux-tu, je suis un homme très chère. Je ne suis plus le petit garçon d'autrefois.  

Il la fait rire dans ses bras, ça lui fait du bien. Ne pas se prendre au sérieux, faire comme si demain ne pouvait pas être le premier jour d'une guerre trop longue, trop dure. Oublier quelques instants la cible sur son dos, l'angoisse perpétuelle d’être retrouvée si non par son père, par les aigles de Grindelwald : elle en était certaine, qu'il devait savoir. Qu'on avait dû lui dire que c'était elle la voleuse des travaux, de l'incunable. Parce qu'en cambriolant son père, elle l'avait aussi cambriolé lui. Il lui avait fallu du temps pour le comprendre totalement, pour saisir l'urgence de sa situation. Albus, Nicolas, Minerva n'avaient pas attendus eux avant de lui dire de ne plus sortir, de se faire oublier plus encore. Plus de mission, plus de balades, et des visites prévues, organisées comme aujourd’hui. Plus de place pour l'imprévisible ou la surprise. Même dans ses lettres Prudence ne signait plus de son prénom. Prudence Prince avait disparue ne restait plus que cette Fleur inconnue. Peu importante et surtout, oubliable.

Rire pour oublier.
Oublier pour rire.

C'était un équilibre à trouver, qu'elle avait découvert en baissant sa garde au contact de Theseus. Car si Edelgard, Minerva, Albus et Nicolas étaient là pour elle également, comme Isobel, ils restaient des adultes, des sorciers occupés qu'elle connaissait depuis peu. Elle leur faisait confiance, leur glissait parfois des secrets, mais jamais comme avec le jeune homme. Trop familier, même après tout ce temps. Se laisser tomber dans ses bras avait été trop facile et jour après jour elle ne regrettait rien. Pas même le regard qu'auraient ses proches lorsqu'ils le sauront. Ses parents, ses frères, qu'importe.

C'est alors qu'il lui dit d'un air joueur et complice Oh, tu es médicomage ? Parfait. J'accepte d'être ton patient. Prudence sourit, retient un autre rire. Il la rend niaise Heureuse ? Et elle se contente de le suivre docilement dans le couloir de la maison qu'elle ne connaît pas encore vraiment. Le nécessaire de soin est au fond du couloir, dans la salle de bain. Maman garde toujours un panier avec des fioles et des bandages.  

Maman lui écorche presque les oreilles, elle qui vouvoie et appelle respectivement père et mère ses parents. Une familiarité qu'elle avait toujours envié aux autres, surtout aux sang-mêlés, encore plus aux nés-moldus. Des familles généralement plus normales et plus chaleureuse que les sang-purs dont le sang seulement pouvait se qualifiait de pur, de bon, une manie que Prudence jamais n'avait compris. Alors ça la fait sourire, l'attendrie aussi, adoucie l'image déjà privilégiée qu'elle a de Theseus. Et si elle n'est pas médicomage, elle prendra son rôle à coeur. Soigner les fleurs et en prendre soin lui allait si bien, alors Theseus sans doute aussi, sans doute encore plus.

Mais avant... Suis-moi. J'ai quelque chose pour toi. Et ferme les yeux, s'il te plaît. Ah ? Un sourire surpris, curieux, lui éclaire le visage. Encore une surprise ? Décidemment, Theseus n'en manquait pas. Ah ? C'est une surprise ? Qu'est-ce que c'est ? vient-elle lui demander en fermant les yeux.

Tendant ses mains sans réfléchir pour attraper les siennes, se plier à sa demande sans jamais refuser, docile poupée, jolie marionnette. La curiosité piquée, Prudence a beau fermer les yeux elle ne s'arrête pas un moment de réfléchir se prêtant au jeu de la devinette. Les yeux fermés, elle fait totalement confiance en Theseus qui la guide doucement mais surement vers une pièce qu'elle ne connaît pas, ses pieds suivant les siens à l'aveuglette. Doucement, comme si sur la scène de l'Opéra on lui demandait de ne faire craquer aucune planche.

Est-ce que c'est... des fleurs ? commence-t-elle à dire tout haut, les lèvres étirées perpétuellement en un sourire à la fois amusé et déjà reconnaissant. Est-ce que c'est... un livre ? continue-t-elle de demander en se concentrant sur les évidences, ce à quoi on pense quand elle traverse les esprits. Est-ce que c'est... un poème ? se met-elle à rire en imaginant Theseus s’atteler à la tâche qui ne lui ressemblait pas, c'en était presque drôle. Est-ce que c'est... un de tes fameux toasts ? qu'elle continue de rire doucement, s'amusant presque seule en avançant entre les mains solides et fermes du sorcier. Elle ne se doute de rien.

Mais le moment de la découverte arrive et Prudence sent Theseus s'arrêter, elle l'imite, tendant l'oreille, humant la pièce, cherchant un dernier petit indice mais jouant le jeu. Elle n'ouvre pas les yeux, pas tant qu'il le lui demandera. À la place, elle ne peut s'empêcher de sourire bêtement, amusée, heureuse, détendue.

Theseus prend la parole. Je sais que tu es très souvent seule. Monsieur Flamel est demandé partout et ne doit pas être souvent chez lui. Moi, j'aimerai passer plus de temps avec toi, mais j'ai des obligations... Et finalement, tu ne dois pas voir grand monde. Son sourire éclatant s'adoucie, attendrie et touchée par la réflexion si juste qu'il avait eu. Il avait raison, la solitude était sa plus fidèle compagne ces temps-ci. Encore plus depuis qu'elle était assignée à domicile, sans magie. Et finalement, tu ne dois pas voir grand monde. Alors j'ai décidé de te trouver un compagnon. Je voulais opter pour un petit animal, quelque chose de gentil, sage et obéissant, mais évidemment, Newt m'a conseillé autre chose. Oh. Un compagnon ? Autre chose ? Prudence commence à réfléchir, à partir dans la bonne direction. Un animal de compagnie. Theseus était devenu fou. Il n'avait pas fait ça. Alors j'ai été chercher le fauve à la Ménagerie Magique. Tu peux ouvrir les yeux.

La main de Prudence quitte celle de Theseus, non sans qu'elle ne cherche à la rattraper dans un geste qu'elle ne termine pas. Sa main, c'était le seul contact qui lui restait les yeux fermés et sans, eh bien, elle aurait peur. De tomber, se bousculer, se faire mal. Mais par chance, il ne le fait qu'au moment de lui permettre d'ouvrir les yeux, ce qu'elle fait, retrouvant son visage un instant avant de plonger ses yeux vers ce qui se trouve à ses côtés.

Une cage.
Un chat dedans.
Un très grand chat.

Presque trop grand pour la cage. Prudence happe l'air de surprise, d'un han sincère et plus fort qu'elle en voyant l'animal. Elle le reconnaît tout de suite, pour avoir toujours voulu en avoir un malgré les refus de ses parents : un fléreur, c'était dangereux, surtout pour les gens comme son père. Mais sans Atticus pour la brider et avec Theseus pour lui faire plaisir, elle avait, enfin, l'occasion d'en posséder un.

Un fléreur ! qu'elle s'exclame doucement de surprise et d'entrain. Theseus, tu es fou ! ajoute-t-elle en s'approchant doucement de la cage de peur de trop surprendre l'animal qui la regarde et semble la jauger derrière les barreaux. Surprise ! Il n'a pas de nom, mais je te conseille de l'appeler Fléau, je trouve que ça lui correspond parfaitement ou alors, le Boucher. Car les griffures, c'est lui. Monsieur est entêté et caractériel d'après la gérante de la boutique. S'il ne convient pas, je peux le ramener tu sais. Hm. Prudence détache son regard de celui de l'animal qui la fixe, croise celui du sorcier. Non, ce n'est pas ce que j'ai voulu dire par fou, excuse-moi... s'empresse-t-elle de s'excuser en s'éloignant de l'animal pour s'approcher de l'homme à la place, l'air désolée. J'ai pensé que... Comme ça... Et bien, tu ne seras plus seule. Et les fléreurs sont des créatures intelligentes et elles savent détecter la magie autour d'elles.

Quand il finit sa phrase, presque penaud, Prudence vient se faufiler contre lui dans une étreinte délicate. Elle le serre doucement, avec autant de précaution que s'il avait été fait de cristal. Joyaux particulier. Elle pose sa tête contre son épaule un instant d'abord.

Il est parfait. lui glisse-t-elle contre lui dans un souffle comme un secret. Merci beaucoup, vraiment, l'attention me touche énormément si tu savais. et quand elle termine sa phrase elle retire sa tête de son épaule pour le regarder d'en face, un sourire aux lèvres. Et j'ai toujours voulu en avoir un, tu sais ? Mais il n'aurait pas eu sa place chez moi. son sourire se pince, d'abord, tandis qu'elle hoche les épaules n'ayant pas le besoin de plus expliquer pourquoi. Il savait. Prudence tourne la tête vers l'animal qui les observe, puis reporte son attention vers Theseus. Merci Theseus. Il est parfait... et toi aussi. Petit sourire en coin avant de venir l'embrasser avec tendresse. Il l'avait bien mérité.

Mais Prudence finit bien par s'écarter même de ses bras pour venir observer l'animal de plus près, curieuse de faire sa connaissance. Theseus l'avait qualifié de fléau, de boucher, de fauve, mais dans sa cage l'animal semblait seulement l'observer à son tour. Lisant sans doute chez elle une certaine chaleur, délicatesse ou fragilité sous-jacente. S'il voyait bien la magie, alors serait-elle blanche chez Prudence. La jeune sorcière n'ose cependant pas encore ouvrir la cage, appréhende un peu après avoir entendu ce que Theseus avait à dire sur lui, et après avoir vu sa griffure.

Il n'est pas dangereux, tu es sûr ? qu'elle lui demande, l'inquiétude au fond de la voix. Elle ne voudrait pas qu'il la griffe aussi. Avant que Theseus ne réponde, le chat miaule soudainement, lui qui était resté bien calme jusqu'ici depuis la découverte.

C'était presque comme s'il avait compris sa question et qu'il y répondait à sa place. Prudence se retourne vers l'animal qui entre les barreaux passe une patte. Pas de griffes au bout de cette dernière, savamment cachée, rétractée. Et du bout de ses coussinets il tente d'attraper le tissu de sa robe. Miaule à nouveau. Ronronne même, arrachant un sourire rassuré à Prudence qui oublie alors le regard perçant jaune déstabilisant. Et les griffures, et les surnoms, attendrie par le revirement de comportement.

Elle soupire même un Oh... compatissant. Elle connaissait les cages elle aussi, pas les littérales mais les autres plus vicieuses.

Ramener cette bête à la boutique ? Prudence s'y refuse soudainement, comme si le ronronnement avait fini par la convaincre, par lui arracher un bout de coeur. Trop tard, le voilà déjà dans le sien.

On dirait qu'il veut sortir... dit-elle en s'approchant de la cage, le ton mielleux, déjà niaise, conquise. Mais elle n'ouvre pas cette dernière, pas encore. D'abord, elle lui tend la main autour de laquelle il enroule une de ses pattes sans la griffer. À elle il ne semble vouloir présenter que ses coussinets. C'est vraiment lui qui t'as fait ça ? On ne dirait pas... Enfin, je te crois bien sûr, c'est juste que... Il est mignon. Le début des histoires, des bêtises qu'on laissera passer pour sûr. Elle laisse échapper un petit rire en le voyant attirer sa main vers la cage, mais ne l'ouvre toujours pas. Pas sans l'accord de Theseus vers qui elle repose enfin son regard. Je peux ? lui demande-t-elle, avant de se reprendre en remarquant à nouveau la griffure sur le nez du sorcier. Je peux m'occuper de ta griffure avant évidemment ! Rajouté avec vitesse, maladresse, mais sincérité.

Bien sûr qu'il restait sa priorité.
Toujours.


Revenir en haut Aller en bas
Theseus Scamander
ordre du phénix
Theseus Scamander
crédits : girls (avatar) & queen arte (gif profil)
face claim : kj apa.
pseudo : sekhmet/marine.
griffures et feuilles de thé. (w/prudence) SrnQbluy_o
études : études faites sous l'égide des lions dorés, suivre les traces du père envers et contre tout.
particularité : pelage roux, museau allongé, animagus déclaré capable de se changer en un malicieux renard, il doit encore perfectionner la technique sous la tutelle de minerva.
griffures et feuilles de thé. (w/prudence) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: griffures et feuilles de thé. (w/prudence)   griffures et feuilles de thé. (w/prudence) EmptyJeu 23 Juil - 19:31



Le rouquin pouffe de rire.
La main dans la main, il dirige sa belle au coeur de la Tanière et s'amuse quand elle cite toutes les surprises possibles. Aucune n'est juste et déjà, le garçon se demande comment est-ce qu'elle va réagir.
Peut-être que les toasts auraient été une meilleure option songe le garçon avant de froncer les sourcils subitement. L'idée que Prudence puisse être possiblement allergique aux poils de fléreur lui effleure l'esprit et soudain, c'est la panique intérieurement. Le sorcier se mordille la lèvre, par le jupon de Carabosse faites que ça ne soit pas le cas !
Parce qu'il est hors de question de garder le boucher à quatre pattes ici. Hors de question et puis la surprise serait gâchée.
La main du garçon se resserre autour de celle sa promise. La réponse, il va l'avoir dans quelques secondes, la libération ou la condamnation. Parce que si on connaît le rouquin, on le sait parfaitement. Ce n'est pas possible. Comme quand on mélange de l'eau et du vinaigre. Theseus et les créatures fantastiques. Mélange impossible.
Un mauvais accord, quelque chose qui n'a jamais et ne sera sans doute jamais compatible sauf avec son rat, la seule exception avec le rongeur qui se cache quelque part dans le domaine, ici ou dans la grange.
Chez les Scamander pourtant, les monstres sont légions. Et pourtant, le spécialiste ici, c'est bien le petit frère et non le grand. Ce-dernier préfère la compagnie de ses semblables à celles des créatures, même s'il sait admirer la beauté d'un hippogriffe, reconnaître la férocité d'un dragon et s'incliner devant la beauté d'une licorne.
Alors quand il s'est décidé à suivre les précieux conseils de Newt pour offrir un fléreur à Prudence, il ne s'est pas imaginé qu'entre la créature et lui, ça allait être aussi tendu.

Theseus observe le fauve, méfiant.
Finalement, il en vient à douter. Se demande si c'est une bonne idée et garde sa baguette à portée de main pour protéger sa belle si le monstre tente de l'attaquer.
Mais c'est tout, sauf le cas.
Le jeune homme arque un sourcil quand l'animal tend sa patte à travers la cage. Certes, sa fourrure épaisse donne l'impression qu'elle est trop petite pour lui, mais ses poils sont longs.

« Un fléreur ! Theseus, tu es fou ! » le sorcier ne peut s'empêcher de rire, content de voir la réaction qu'il provoque chez la jeune femme. Quelque part, oui, elle a sans doute raison, il est fou, mais d'elle et de ce désir qui lui brûle les entrailles, consume le raisonnable pour simplement la rendre heureuse. Alors le pari est gagné quand il perçoit dans ses yeux, cet éclat unique, ce bonheur naissant. Satisfait, il l'est, mission accomplie se murmure-t-il intérieurement. « Ma mère me le répète souvent. » confirme le rouquin en riant, nullement vexé par la remarque.

Et ses mains se referment autour de la taille fine de la sorcière. Une étreinte douce, tendre et délicate. Sa main remonte dans le dos pour la maintenir un peu plus encore, contre lui. La garder précieusement, même si Prudence n'est pas fragile, mais prendre soin d'elle, comme si elle était un bijou précieux. Le joyau de la couronne que l'on ne veut surtout pas abîmer. Un trésor qu'un dragon souhaite couver avec soin.
Si l'on peut arrêter le temps, juste l'espace d'un instant, Theseus aimerait que ça soit à cet instant. Un tableau magnifique que l'on pourrait intituler un amour de jeunesse, mais ce n'est pas juste ça. C'est bien plus.
C'est plus fort, c'est une évidence.
Les yeux, il les ferme un instant et il lui semble à cet instant précis, que son coeur bat à l'unisson avec celui de la sorcière. Comme si le garçon peut l'entendre malgré la distance, malgré les vêtements, malgré la peau. Comme s'ils sont liés, quoiqu'on en dise, quoiqu'on en pense.

« Il est parfait. Merci beaucoup, vraiment, l'attention me touche énormément si tu savais. » et son sourire s'étire. Une victoire une ! Finalement, Newt a peut-être eu raison de le persuader de prendre un fléreur plutôt qu'un boursouflet. On le remerciera plus tard. « Et j'ai toujours voulu en avoir un, tu sais ? Mais il n'aurait pas eu sa place chez moi. » le rouquin ne demande pas pourquoi. Il se doute de la raison et préfère balayer la question du passé de la sorcière à cet instant. Pas besoin de débattre sur les secrets qui entourent la résidence des Prince. Ils sont sombres et violents. « Maintenant, il aura une place chez Nicolas et un jour, chez toi. » il a presque envie de dire chez nous, mais ça lui semble un peu tôt encore, alors il préfère s'imaginer Prudence libre de s'installer où elle veut, maison ou appartement, en ville ou à la campagne, en compagnie de ce cher fléreur. « Merci Theseus. Il est parfait... et toi aussi. »

Au contact des lèvres de la sorcière, celui-ci ferme les yeux.
Il répond au baiser avec douceur, savoure l'instant encore un peu. Sa main remonte, caresse la nuque de la sorcière dégagée.
Un baiser,
Un instant,
Un moment.
Un partage des émotions, des sentiments et cela finalement, vaut bien quelques griffures songe le garçon tandis qu'elle recule pour observer son nouveau compagnon. Theseus malgré tout, ne peut s'empêcher de la mettre en garde. Toujours méfiant à l'égard du fauve.

« Il n'est pas dangereux, tu es sûr ? » mains dans les poches, Theseus approche avec précaution, observe la cage. « D'après Newt, non. » il soupire, exaspéré par son frère. « Mais j'ai un sérieux doute sur l'objectivité de Newt en matière de créature magique. »

Parce qu'il peut citer, le jeune homme, de nombreux exemples où son frère s'est mis en danger avec une créature. Cependant, lui non plus n'est pas en reste.
Et Theseus observe avec attention, sans détourné son regard, le rapprochement entre le fléreur et la sorcière. Il détecte ce petit quelque chose, l'étincelle d'une relation naissante. Surpris, il l'est et finalement, il admet que c'est peut-être lui qui a un souci avec les animaux.

« On dirait qu'il veut sortir... » Theseus recule d'un pas, s'empare de sa baguette. « Il peut. Il n'aime pas être enfermé je pense. Mais je devais le remettre dans sa cage pour te le présenter. » et d'un geste vif, le verrou s'ouvre, alohomora et la cage est libre, il suffit de pousser la trappe en haut. « C'est vraiment lui qui t'as fait ça ? On ne dirait pas... Enfin, je te crois bien sûr, c'est juste que... Il est mignon. Je peux ? » mignon. Theseus grimace. Par Merlin, comment les filles peuvent être aussi niaises devant une boule de poils ? Ca lui rappel les élèves à l'école et finalement, même en grandissant, les filles devenues femmes restent ainsi. Lui, il ne trouve pas l'affreuse créature mignonne. Il la trouve grossière et encombrante, mais il se garde bien de donner son avis sur la chose en question. « Tu peux et oui, c'est vraiment lui. Apparemment, nous ne serons pas meilleurs amis du monde. Mais ce n'est pas un problème, il ne m'appartient pas. » sourire taquin envers l'animal avant que Prudence ne reporte l'attention sur la blessure du guerre du garçon. « Je peux m'occuper de ta griffure avant évidemment ! » « Non, je vais aller chercher la trousse de ma mère. Reste avec lui, trouve un nom à cette chose et faites copain copine. » clin d'oeil taquin, tandis qu'il pose sa baguette sur le comptoir et laisse Prudence avec le fléreur.

Theseus déjà, traverse le couloir pour se rendre dans la salle de bain. Il ouvre un tiroir, trouve une trousse qu'il ouvre et plusieurs flacons. Les potions n'ont jamais été son domaine de prédilection, mais il n'était pas mauvais non plus. Ainsi, Theseus regarde les étiquettes et opte pour de la pâte de dictam. Une pâte fabriquée avec de l'essence de dictam, idéal pour soigner les petites blessures et les refermer sans l'aide de la magie. L'odeur est un mélange de citron et de vanille, pour attendrir les enfants lors des soins.
Le garçon revient, observe Prudence et le fléreur.
Il n'a rien fait.
Parfait. Sinon, Theseus aurait donné le fléreur à manger aux hippogriffes.

« J'ai trouvé de la pâte de dictam. Ca devrait suffire. Allons dehors... Tous les trois. » précision taquine à l'intention du monstre qui le dévisage. Theseus traverse la pièce et sort par la porte de la cuisine déjà ouverte. Le jardin est grand, les serres sont visibles plus loin et on trouve ici et là, quelques outils qui traînent avec une table en bois où le thé fumant les attend. Theseus pose la pâte et approche d'un buisson pour ramener quelques framboises fraîches. « Les dernières de la saison. » et il prend la théière pour faire le service avant de déposer devant elle, la tasse.

Enfin, le rouquin s'assoit et lui fait face, sourire au bord des lèvres qui ne le lâche pas. Finalement, malgré le retard, c'est parfait. Le garçon ne veut rien d'autre que profiter de ce moment avec elle.

« Je voulais te dire... » sourire tandis qu'il souffle sur la tasse fumante. « Tu es très jolie. » pause, il se reprend. « Enfin, tu es toujours très jolie, mais aujourd'hui tu... Enfin, la coiffure, la robe, tout te va très bien. » il s'emmêle un peu dans ses compliments et préfère goûter le thé pour se taire.

[ theseus style ]

Revenir en haut Aller en bas
https://forthegreatergood.forumactif.com/t1818-fire-and-fury-sca
Prudence Prince
ordre du phénix
Prudence Prince
crédits : moi.
face claim : margaret qualley.
pseudo : mgt.
griffures et feuilles de thé. (w/prudence) 9190d7188ad4d25ed7b3b6153d723202
études : poufsouffle (1904-1911) redoublement.
particularité : troisième oeil, son père l'obligeait à utiliser son don pour son propre avantage.
griffures et feuilles de thé. (w/prudence) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: griffures et feuilles de thé. (w/prudence)   griffures et feuilles de thé. (w/prudence) EmptyVen 24 Juil - 17:45

griffures & feuilles de thé


The ache for home lives in all of us. The safe place where we can go as we are and not be questioned.

septembre 1914


Seule avec le fléreur, Theseus s'échappe. Disparaît dans les couloirs de la Tanière et laisse l'animal et Prudence faire connaissance. D'après Newt, non. Mais j'ai un sérieux doute sur l'objectivité de Newt en matière de créature magique avait-il dit. Ça ne l'avait pas vraiment rassurée, mais au fond Prudence se méfiait plus des hommes que des animaux, aussi dangereux ces derniers puissent-il être, elle n'avait encore jamais eu à se plaindre. Sans doute était-elle naïve de ne pas en avoir peur, surtout après avoir vu sur le nez du sorcier de quoi le fléreur semblait capable. Mais Prudence avait plus à se plaindre des mains des hommes que des griffes des créatures. Malmenée, bousculée, manipulée. La cage déverrouillée mais pas ouverte, elle le jauge du regard une dernière fois avant de faire quoique ce soit. Sa taille était impressionnante, relevait sans doute plus du chien que du chat et ses yeux si lumineux rendrait presque mal à l'aise n'importe qui. Pourtant, la sorcière décide de lui ouvrir la cage, comme elle aurait aimé qu'on le fasse pour elle plus tôt. Voir l'animal enfermé lui rappelait sans doute un peu trop les murs du manoir Prince. Elle n'aimait pas ça.

Ne me griffe pas s'il te plait... lui chuchote-t-elle comme s'il la comprendrait.

La voix inquiète, le coeur aussi qui s'emballe un peu en le voyant sortir une patte puis l'autre de la cage, encore plus grand qu'elle ne le pensait. Les fléreurs étaient classés comme dangereux par le gouvernement, parce que leurs attaques étaient aussi violentes que surprenantes. Alors la sorcière n'ose pas bouger, le souffle coupé. Elle se fige alors que l'animal s'étire sur la table dans un bâillement las, fauve dont le calme n'était que d'apparence. Et puis enfin, il s'assoit et la regarde, l'intelligence dans le regard.


C'est bien mieux n'est-ce pas ? Je n'aime pas les cages non plus. murmure idiot que de le croire capable de saisir ses mots, mais l'animal ne bouge pas. Semble réfléchir.

Il se lève et saute de la table avec une élégance féline qui lui rappelle un autre fauve plus impressionnant, Isobel sous sa forme animale. Prudence sursaute, manque de lâcher un petit cri de surprise mais se contente de retenir son souffle alors que l'animal enfin, vient se frotter à ses jambes contre le tissu de sa robe. Il ronronne, va et vient contre ses chevilles, comme si c'était sa façon à lui de la remercier. Prudence ne peut s’empêcher de sourire ; enfant, elle avait souvent imaginé sa première rencontre avec un fléreur, son fléreur. Alors elle s'accroupie à sa hauteur et ose enfin toucher l'animal, lui présente d'abord sa main qu'il renifle quelques secondes avant qu'elle ne vienne lui caresser le poil d'une douceur presque surprenante. Le fléreur ronronne encore, s'allonge. Mutuellement conquis.

Reste avec lui, trouve un nom à cette chose et faites copain copine. Une chose de faites, donc, dans ce que Theseus lui avait dit avec humour. Il fallait lui trouver un nom maintenant. Bien sûr, elle en avait déjà un choisi depuis des années. Ami imaginaire qui l'avait accompagné pendant l'enfance, nom qu'elle signait près des fléreurs qu'elle dessinait, petite. C'était facile, car c'était déjà choisi.

Salem, tu aimes ce prénom ? lui demande-t-elle tout bas en continuant de lui caresser le poil, l'animal étendu gracieusement sur le sol.

Il ouvre les yeux, lui qui les avait fermé ou presque. Ce qu'elle considère comme une réponse. Prudence sourit, imbécile heureuse.Elle continue de lui caresser le poil un moment et ne se rend même pas compte que le bruit des pas de Theseus résonne dans le couloir non loin. Ne l'entend pas arriver, ne le voit pas l'observer. Elle continue simplement de faire passer ses doigts dans le pelage de l'animal, l'esprit ailleurs.

Et c'était sans doute pour ça que Theseus le lui avait offert.
Pour ces moments de calme.

J'ai trouvé de la pâte de dictam. Ca devrait suffire. Allons dehors... Tous les trois. Surprise, elle lève la tête dans un sourire lumineux.

Son tous les trois lui arrache un petit rire bref, tandis qu'elle se relève volontiers pour le suivre, profiter des derniers rayons de soleil avant l'automne. Elle le suit, Salem déjà ne quittant plus ses pieds ferme la marche silencieusement. À l'extérieur le vent agite les feuilles des arbres centenaires et le soleil se fraye un chemin entre les branches qui bientôt se teinteront de rouge et d'orange. Prudence vient s'assoir sur l'une des chaises que Theseus lui présente, agréablement surprise de voir le thé déjà fumant et les petits gâteaux qui, gourmande, semblent prononcer son nom. Salem s'assoit à ses pieds et sa queue touffue lui touche de temps à autre les chevilles. Prudence meurt d'envie de le prendre sur ses genoux, ou dans ses bras, mais n'ose pas de peur d'en faire trop, trop vite, pour l'animal qui ne la connaît pas encore.
Theseus vient finalement s'assoir en face d'elle, déposant des mûres fraîches sur la table.

Les dernières de la saison. Prudence sourit, attend qu'il en prenne une pour en faire de même trop polie pour prendre la première. Merci ! glisse-t-elle, enjouée, avant de manger celle qu'elle tient dans un sourire qui ne la quitte pas, jamais vraiment.

Plein d'attentions, le sorcier la sert en premier, Prudence le remercie, puis le regarde sans dire un mot. L'observe. Qu'il est beau même avec ses cheveux en bataille, même avec cette griffure au milieu du visage. Qu'il est beau et comme elle l'aime. Son sourire s’agrandit quand elle le pense et pour le cacher elle avale une autre mûre en attendant que son thé refroidisse.

Je voulais te dire...  Tu es très jolie. Oh. Prudence, pourtant déjà conquise, se met à rougir en souriant bêtement. Enfin, tu es toujours très jolie, mais aujourd'hui tu... Enfin, la coiffure, la robe, tout te va très bien.

Ça lui met du baume au coeur, elle voudrait l'embrasser ou lui tenir les mains mais il est trop loin. Beaucoup trop loin. Alors au lieu de se pencher sur la table, ou se confondre en remerciements, elle se lève délicatement (suivie de près par le fléreur) et vient s'assoir à côté de lui non sans un sourire satisfait -et fier- de sa bêtise. Assise, elle se tourne vers lui.

Tu étais trop loin. vient-elle s'expliquer dans un sourire, contente d'elle, d'en avoir eu le cran même si ça n'était au fond rien. Pas grand chose. Pour les autres peut-être mais pour elle, elle brise les codes répétés, soulignés, forcés. Elle dépose un petit baiser sur sa joue mal rasée. Ça pique un peu mais ça la fait rire. Toi aussi tu l'es, toujours. Le plus beau et le plus brillant des sorciers. qu'elle souffle presque timidement en s'éloignant de sa peau.

C'était une chose de le penser, une autre de le dire aussi clairement. Elle a l'impression d'avoir seize ans à nouveau, ça lui arrache un petit rire gêné mais amusé. Maintenant à côté de Theseus, elle peut profiter de la vue sur le jardin, et peut-être plus tard poser sa tête sur son épaule. Mais d'abord, elle doit s'occuper de lui. Et Salem par terre les observe. Prudence attrape la pâte de dictam.

Regarde moi s'il te plait. demande-t-elle doucement pour qu'il tourne le visage totalement vers elle, ou qu'il tourne sa chaise aussi. Je vais te mettre la pâte de dictam.

Ses gestes sont délicats et baignés de tendresse, de douceur. Comme si celles qu'on lui avait toujours refusé enfant et adolescente, avaient fini par fleurir en elle à défaut de pouvoir les recevoir d'autrui. Prudence, elle s'était construite dans l'obscurité, s'était tordu le cou pour éclore au plus près du plus petit rayon de lumière. Comme un tournesol, comme les fleurs qu'elle chérissait trop car à son image. Fragiles et délicates, mais plus robustes et plus résiliantes qu'on ne le pensait.

La peau de Theseus sous la pulpe des doigts, elle prend garde à ne pas lui faire mal, concentrée sur sa tâche. Elle veut bien faire. Elle veut s'occuper de lui, en prendre soin. Et au fond, sans l'avouer, elle voudrait l'aimer ailleurs. Loin des regards et des protocoles, loin des conflits et des guerres. Et ce jardin, sans personne d'autre qu'eux autour était un bon début. Prudence ne peut s’empêcher de se demander silencieusement est-ce que c'est ça la vie de couple ? Est-ce que le reste de sa vie serait comme ça ? Lui, elle, une griffure à panser et le vent dans les feuilles un peu plus loin. Quand elle lève ses yeux du nez du sorcier, elle croise le sien qui l'observe et sourit timidement d'avoir été prise la main dans le sac à vouloir l'observer.

Et voilà. La pâte est un peu verte sur le nez du sorcier, lui arrache un sourire un peu moqueur. Tu seras bientôt comme neuf... elle se retient de rire et attrape sa tasse de thé pour en boire une gorgée et ravaler son rire qui ne demande qu'à lui échapper.

C'était stupide, et un peu puéril, mais avec Theseus elle avait le droit et presque le devoir de baisser les armes, de relâcher pression et tension, attentes et préjugés. Elle pouvait être plus lumineuse et plus naturelle, jamais trop éloignée de la sorcière toute en mesure d'à son habitude. Mais si d'ordinaire elle brillait d'une lumière plus douce et diffuse, à ses côtés elle n'avait pas besoin de brider cette dernière pour disparaître dans le décor.


Revenir en haut Aller en bas
Theseus Scamander
ordre du phénix
Theseus Scamander
crédits : girls (avatar) & queen arte (gif profil)
face claim : kj apa.
pseudo : sekhmet/marine.
griffures et feuilles de thé. (w/prudence) SrnQbluy_o
études : études faites sous l'égide des lions dorés, suivre les traces du père envers et contre tout.
particularité : pelage roux, museau allongé, animagus déclaré capable de se changer en un malicieux renard, il doit encore perfectionner la technique sous la tutelle de minerva.
griffures et feuilles de thé. (w/prudence) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: griffures et feuilles de thé. (w/prudence)   griffures et feuilles de thé. (w/prudence) EmptyLun 27 Juil - 15:51



Le domaine est vaste.
Et si le nom fait peur, la Tanière aux monstres, c'est en vérité, un petit havre de paix. Difficile de vouloir quitter ces lieux. A chaque oeillade qu'il lance, le garçon se souvient. Il se voit gambader ici et là, courir après Newt, essayer d'attraper un lutin, envoyer par dessus le petit muret en brique rouge un gnome gourmand, venu déguster les carottes du précieux potager.
Et chaque recoin cache ses propres secrets, sa propre histoire romanesque. Mais aujourd'hui, celle que l'on écrit autour de cette table en bois massif, c'est celle de Prudence et de Theseus. Un jeune couple, mais qui finalement, se connaît assez bien. Alors ils se retrouvent autour de cette table, quelques feuilles de thé, une odeur agréable qui embaume les lieux. Les rayons du soleil, sans doute l'un des derniers de la saison, qui caressent la nuque du sorcier, illumine sa promise. Une sorcière sans pouvoir, peut-être, mais sa princesse à lui, sans l'ombre d'un doute. Et elle est là, avec lui. Alors l'amoureux la regarde, un long moment, tasse à la main et les mots s'échappent d'entre ses lèvres. Son coeur palpite, tambourine.
Et en un regard, on oublie son chagrin.


C'est peut-être niais, sans doute que ça l'est.
Et un peu bête aussi.
Mais il le dit quand même le rouquin. Oui, il le dit, qu'il trouve Prudence Prince très jolie, encore plus que d'ordinaire à cet instant. Et il la voit sourire. Il remarque aussi les joues qui se teintes, deviennent pourpre et ne peut s'empêcher de sourire bêtement à son tour. Prudence se lève, vient s'asseoir à ses côtés. Salem le boucher suit sa maîtresse et se couche à ses pieds. Et les voici l'un à côté de l'autre, quand l'évidence n'a pas besoin de nom, ni de mot.

« Tu étais trop loin. » et elle prend soin de déposer sur sa joue, un baiser. Le sorcier esquisse un petit sourire, repose sa tasse. Et là, ça le frappe vraiment. C'est sans doute ça qu'il aime le plus chez elle. Sa délicatesse, son empathie. Si elle se croit faible, elle ne l'est pas. Capable d'aimer et d'aider à la fois, Prudence Prince est quelque chose d'essentiel à sa vie. « Toi aussi tu l'es, toujours. Le plus beau et le plus brillant des sorciers. » il bombe un peu le torse, s'amuse de la situation comme à son habitude. Le rouquin aime ne pas se prendre au sérieux et parfois, la dérision fait du bien. L'humour est une arme douce, tendre et la lame est émoussée. « Le plus beau, cela ne fait aucun doute, mais le plus brillant, j'en doute quand même un peu. » et il se perd dans un rire enfantin, gamin d'autrefois.

Et le thé va attendre un peu, refroidir pour être moins bouillant au contact des lèvres. Prudence s'occupe de soigner son grand blessé. Celui-ci se retourne, lui fait face pour la laisser appliquer la pâte de dictam. Le sorcier la regarde quand elle lui demande, acquiesce quand elle commence à appliquer la pommade magique. D'ailleurs, quand on ouvre le peau, une petite odeur de verveine s'y échappe, mélangée à l'aconit, fleur des montagnes, arme redoutable contre les bêtes nocturnes, Theseus grimace brièvement, il n'a jamais aimé cette odeur. Et ça lui rappel l'enfance et les blessures, petit gamin aux genoux écorchés et aux pantalons tâchés par l'herbe des environs. Mais les souvenirs s'effacent. Et ses yeux ne regardent qu'elle.
Uniquement elle.
Prudence.
Theseus se tait, la laisse faire. Sans grimacer, sans broncher. Il plante son regard dans le sien, l'observe un moment et se noie dans la contemplation de sa bohème à lui. Il se demande alors, comment a-t-il pu tenir aussi longtemps loin d'elle ? Son coeur se serre, la rancune tenace est son ennemie, poison qu'il a longtemps conservé au fond de son être. Il s'en veut, énormément même. Le garçon a été idiot d'agir ainsi, mais si Minerva était là, elle lui dirait encore et toujours la même chose, c'est la flamme de nos clans qui brûle en toi. Il l'entend, comme l'on entend le murmure des arbres sous la caresse du vent, bruissement des feuilles qui commencent à jaunir doucement. Oui, c'est une arme et une force, cette flamme. Mais elle ne doit en aucun cas te consumer mon garçon. C'est ce qu'il se répète.
Alors il faut laisser le passé où il est. Ce qui est fait, est fait. Theseus essai de l'admettre, de l'accepter malgré tout. Il ne peut rien changer à ça. Il l'a dit à Prudence dans un élan de sagesse, à lui d'appliquer cela. Ne plus s'en vouloir et avancer avec elle, sa main dans la sienne et cette fois, ne plus la lâcher.
Ne plus la lâcher.

Et son regard croise celui de sa douce.
Theseus remarque la petite gêne, tandis qu'elle cesse d'appliquer la pâte. Il n'a rien senti, elle a veillé à ne pas lui faire mal. Il se demande alors ce qu'elle pense elle, dans sa tête tandis que les pensées du garçon sont toutes tournées vers une seule personne, Prudence.

« Et voilà. » ça le sort de sa torpeur. Il cligne des yeux et revient à la réalité. Le jardin, le thé, le fléreur, Salem et elle. Surtout elle. « Tu seras bientôt comme neuf... » Scamander arque alors un sourcil, l'observe et constate ce petit sourire moqueur au bord des lèvres. « Tu te moques. » légère mine boudeur tandis qu'il boit une autre gorgée du thé. Ses yeux louchent brièvement sur le bout de son nez. Il essai de voir la pâte, mais il se rend plus ridicule qu'autre chose. Theseus cligne à nouveau des yeux et repose la tasse. « De toute façon, tout ça, c'est entièrement la faute de ton chat. » et ses yeux fusillent l'animal qui se contente de l'ignorer royalement.

Gamin effronté qui se contente de tirer la langue brièvement avant de croquer dans un biscuit, il sent déjà les effets magiques du dictam sur le bout du nez, la plaie qui lentement se referme. D'ici ce soir, elle aura disparue.
Alors, son bras droit entoure Prudence pour la rapprocher de lui dans un geste tendre, élan d'amour de jeunesse. Il tourne la tête, dépose un baiser rempli d'affection sur le front de sa sorcière pour la remercier et la garde un peu plus longtemps comme ça, tout contre lui.
Et profiter du jardin, de la nature vivante, du vent comme unique témoin - à part Salem - de leur rendez-vous en plein coeur de ce paysage sauvage.

« Merci. » souffle-t-il enfin. Et de sa main gauche, libre de tout mouvement, soulève avec délicatesse le menton de Prudence pour croiser son regard. Les lèvres du jeune homme trouvent naturellement le chemin pour rencontrer celles de la sorcière. Les yeux clos, il l'embrasse avec tendresse et chaleur, non sentir son nez effleuré celui de Prudence pour y déposer la pâte. Alors, quand il recule le visage et ouvre les yeux, Theseus ne peut s'empêcher de rire à son tour. « La pâte de dictam te va très bien au teint. » avant de prendre une serviette pour la lui retirer en douceur.

Et il prend soin de terminer sa tasse avant d'observer un moment le domaine. Les idées fusent dans l'esprit du garçon. Déjà présente avant d'être en couple, elles se concrétisent sous l'essor de Prudence. Lui en parler, c'est ce qu'il souhaite, mais il espère ne pas l'effrayer, ne pas aller trop vite.
Rien n'est certain au vue de la situation actuelle. Deux jeunes membres de l'Ordre. A chaque instant, le monde sous leurs pieds peut basculer et tout peut s'effondrer.

« Si tu veux, après le thé, je peux te faire visiter le domaine. Il est grand, mais je connais chaque recoin. Et puis il y a l'enclos des hippogriffes. » créatures fabuleuses et impériales, les seigneurs qui dominent les cieux. « Je te les montrerai, si tu veux. Ils sont impressionnants, mais si tu les respectes, ils te respecteront en retour. Ils ont le coeur noble. Bien plus que certains humains. » et il repense à cet homme, ce Potter qui a osé s'en prendre à sa mère, mais aussi au père de Prudence. A toutes ces brutes, à tous ces tortionnaires que le monde protège, parce qu'ils sont du sexe fort. Machinalement, son poing gauche se referme sur la table, avant de se relâcher en expirant. La colère est toujours là, sourde, mais contrôlée. « Et je voulais te demander quelque chose aussi. » son regard se pose sur celui de la sorcière. « J'y pensais depuis quelques semaines déjà, bien avant de te revoir, de te retrouver. Mais maintenant, je crois que c'est le bon moment. » il marque une pause, sourire qui apparaît du coin des lèvres. « Je pense que je vais déménager. Bien sûr, la Tanière sera toujours ma maison, mon refuge, mon foyer. Mais j'aimerai avoir mon propre chez moi. Ne serait-ce que pour nous. » souffle-t-il en soutenant son regard. « Je veux dire... Tu seras la bienvenue et si je trouve quelque chose avec un jardin, pourquoi pas y planter quelques fleurs, les entretenir ? Je sais que ça ne vaut pas ta boutique, mais c'est toujours ça. Ou une pièce qui ferait office d'atelier de magicofleuriste, je ne sais pas. Mais on avancerait ensemble. » pause, son regard se baisse sur le félin. « Avec Salem, bien sûr. »

Ensemble.
C'est ce dont il a envie, c'est ce que son coeur lui demande, lui tonne, lui ordonne. Ensemble, même si demain peut ne jamais arriver. Même si Prudence a une cible accrochée dans le dos. Même si Theseus peut y laisser la vie. Même si le phénix peut tout simplement ne pas renaître de ses cendres.
Tant pis.
Ils auraient fait tout ça ensemble.
Jusqu'à la fin.

[ theseus style ]

Revenir en haut Aller en bas
https://forthegreatergood.forumactif.com/t1818-fire-and-fury-sca
Prudence Prince
ordre du phénix
Prudence Prince
crédits : moi.
face claim : margaret qualley.
pseudo : mgt.
griffures et feuilles de thé. (w/prudence) 9190d7188ad4d25ed7b3b6153d723202
études : poufsouffle (1904-1911) redoublement.
particularité : troisième oeil, son père l'obligeait à utiliser son don pour son propre avantage.
griffures et feuilles de thé. (w/prudence) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: griffures et feuilles de thé. (w/prudence)   griffures et feuilles de thé. (w/prudence) EmptyLun 27 Juil - 20:45

griffures & feuilles de thé


The ache for home lives in all of us. The safe place where we can go as we are and not be questioned.

septembre 1914

Il y a le vent, dans les feuilles, dont les bras s'enlacent entre les branches. Il y a la brise passagère qui vient lui effleurer les chevilles lorsque la queue de Salem ne s'y glisse pas par intermittence. Et il y a le soleil de septembre, celui plus doux de la fin d'été et du début d'automne. Ses rayons sont cléments, sa lumière tendre. Il coule sur la peau au lieu de la brûler. L'embrasse.

Prudence respire.

L'odeur des arbres, de la terre un peu humide. L'odeur des écuries plus loin mais des fleurs tout près. L'odeur du thé aussi, dont la fumée se meurt avec le temps. Et puis l'odeur de Theseus, le parfum sur le col de sa chemise qui lui vient par effluves avec le vent.

Prudence expire.

C'est calme, et pour une fois celui-ci ne lui fait pas peur. Ne l'angoisse pas comme le ferait le son d'une maison vide, l'écho de l'absence de Nicolas parfois. D'être laissée à elle-même, sans baguette et sans magie. C'était calme, pour la première fois. Pas de discussion en murmures qu'elle entendrait entre les murs, pas de tension qu'elle sentirait dans les pièces. Pas d'angoisse, pas d'inquiétude. C'est calme dehors, sur le domaine de la Tanière et c'est calme en dedans, l'esprit et le coeur enfin se reposent. Les épaules de Prudence se délient, s'abaissent, et sa tête trouve une place contre l'épaule du sorcier dont le bras vient la rapprocher contre lui. Elle aurait fermé les yeux si la vue du jardin n'était pas aussi belle. La grange au loin, les vieilles bâtisses et les animaux si petits qu'elle en oublierait la taille tout près.

Ce moment, elle l'avait déjà lu.

Dans les romans qui vivaient sur ses étagères au manoir. Dans ceux trouvés dans la bibliothèque de l'alchimiste entre deux ouvrages trop complexes. Elle l'avait lu, relu, dans un jardin, dans une forêt, sur une plage ou contre un arbre. C'était le repos des âmes enchevêtrées, des amoureux transits. L'accalmie baignée de lumière dorée. C'était le premier souvenir. Celui du reste de deux vies. Prudence sourit en secret, le regard longeant l'horizon. Elle fait le voeu de rester comme ça. Baignée dans les rayons d'un soleil doux, filtrés dans les feuilles d'un arbre ancien, entourée des bras du sorcier qu'elle aime. Et quand Theseus l'embrasse, c'est son voeu qu'il scelle de ses lèvres. Prudence y revient, tendre, cherche à faire durer le moment doucement. Comme s'ils finiraient bien par faire s'arrêter le temps. Mais celui-ci reprend sa course quand leurs visages s'écartent dans un sourire mutuel et idiot.

La pâte de dictam te va très bien au teint. Ah, c'était donc bien ça qu'elle avait sentie contre sa peau. Son rire se mêle à celui de Theseus, trop amusée par la situation et le visage qu'elle devait avoir. Pas autant qu'à toi. renchérit-elle un peu, en venant du bout d'une serviette aussi retoucher le nez du sorcier.

Et puis sa tête retrouve son épaule, sa main contre sa taille et leurs regards tous deux tournés dans la même direction. Pour une fois, Prudence ne réfléchit pas. Elle observe d'un regard curieux les animaux au loin se mouvoir dans un prés sans que son esprit ne vienne s'ombrager des mêmes pensées qui d’ordinaire troublent sa tranquilité. Elle ne pense pas à demain, plus incertain et sombre de jour en jour. Elle ne pense pas à Perceval, dont l'absence se creuse un peu plus chaque matin. Elle ne pense pas aux sorciers qui, elle s'en doute, retournent le pays et les villes à sa recherche. Ni aux reliques, ni à l'Ordre, ni à rien. Simplement au coeur de Theseus qu'elle sait battre fort, et sa respiration qui la berce. Et puis les animaux dans les champs, et le vent, et le soleil, l'herbe.

 Si tu veux, après le thé, je peux te faire visiter le domaine. Il est grand, mais je connais chaque recoin. Et puis il y a l'enclos des hippogriffes. Je te les montrerai, si tu veux. Ils sont impressionnants, mais si tu les respectes, ils te respecteront en retour. Ils ont le coeur noble. Bien plus que certains humains. Elle entend d'une oreille sa voix grave qui lui étire un sourire comblé. Avec plaisir, j'adorerais les voir de près. répond-t-elle sans mentir, même si à choisir elle resterait ici contre lui des heures. Mais la promesse d'une dernière balade avant l'automne lui plaît aussi. Je connais peu de choses d'eux, seulement qu'ils peuvent être dangereux si salués de la mauvaise manière.

Vestiges d'un cours de soin aux créatures magiques. Époque partagée et révolue, de quand leurs baisers étaient volés, cachés dans les alcôves des couloirs de pierres. Et dans les escaliers changeants. Et sous les arbres, loin des regards indiscrets. Aujourd’hui ils n'avaient à se cacher que des ennemis de l'Ordre, parce que Theseus au mariage avait rendu leur relation plus officielle qu'elle ne l'avait jamais été.

 Et je voulais te demander quelque chose aussi. Prudence se redresse, curiosité piquée sans savoir à quoi s'attendre, Theseus ayant le chic pour la garder toujours dans l'ombre de ses idées. Je t'écoute. qu'elle souffle dans un sourire avenant. Il pouvait tout lui demander. J'y pensais depuis quelques semaines déjà, bien avant de te revoir, de te retrouver. Mais maintenant, je crois que c'est le bon moment. Je pense que je vais déménager. Bien sûr, la Tanière sera toujours ma maison, mon refuge, mon foyer. Mais j'aimerai avoir mon propre chez moi. Ne serait-ce que pour nous. L'idée d'un nous la fait rougir. Comme pas tout à fait consciente de la sériosité de leur relation, alors qu'au fond, elle en crevait d'envie. Je veux dire... Tu seras la bienvenue et si je trouve quelque chose avec un jardin, pourquoi pas y planter quelques fleurs, les entretenir ? Je sais que ça ne vaut pas ta boutique, mais c'est toujours ça. Ou une pièce qui ferait office d'atelier de magicofleuriste, je ne sais pas. Mais on avancerait ensemble. Avec Salem, bien sûr.

Prudence ne sait pas trop quoi dire sur le moment, alors elle se tait. Reste dans ses bras, mais baisse le regard, pensive. C'était surprenant, c'était sûr. C'était rapide aussi, et même s'il ne lui demandait pas de but en blanc de venir vivre chez lui lorsqu'il aura trouvé l'endroit elle pouvait lire entre les lignes qu'il l'espérait. Une maison à moi pour nous. Elle rougit, quand elle pense à une vie à deux entre ces murs, aux moments partagés sans regards ni présence. Et puis tout à coup elle doute, la honte au fond des entrailles : deux sorciers, vivre ensemble, sans mariage, ses ancêtres se retourneraient dans leurs tombes et leurs fantômes viendraient hanter la maison pour s'assurer qu'ils se tiennent. Des sorciers, partageant un toit sans partager un nom, elle n'avait jamais vu ça et si son père ne l'avait pas déjà déshéritée il le ferait en apprenant la nouvelle.

Le fait est qu'elle n'y avait pas pensé.
À ce moment qui finirait par venir.

Ils n'étaient plus des enfants, deux adolescents à s'aimer sans avoir à penser à ce que demain serait fait. Parce qu'il était fait à l'époque de cours de potions et de matchs de quidditch. De vacances de noël et de tournois des trois sorciers. Les fiançailles, le mariage, la maison, les enfants, la vie, elle ne leur effleurait pas encore l'esprit à l'époque. Et Prudence, naïve et trop innocente, n'y avait pas pensé non plus maintenant.

Le fait est que Theseus si.
Et qu'il attendait sa réponse, pendu à ses lèvres.

Ils n'étaient plus des enfants. Ils devaient avancer, y penser. Elle devait y penser.

En avait-elle envie ?
Oui.

Alors pourquoi hésiter, si la réponse lui était déjà écrite aux lèvres. Parce qu'on l'avait mise en garde, contre les filles qui finissaient chez Helga, contre les idiotes qui croyaient aux belles paroles et finissaient en belles de rue. Contre les sang-purs volées par les sang-mêlés, les lignées salies, les familles maudites. C'est en y pensant que Prudence se rend compte que ses inquiétudes n'étaient pas les siennes mais celles de ses parents, de sa famille et surtout de son père. Qu'elle n'avait jamais eu peur que de lui et pas du reste. Pas de Theseus. Alors quand elle relève les yeux, c'est un sourire qui les accompagne. Elle a pris sa décision, et tant pis pour le reste.

 J'adorerais. fait-elle d'abord tout bas, comme si malgré sa décision elle redoutait qu'on l'entende. Les habitudes tenaces. Aller à l'encontre de tout ce qu'elle connaissait, c'était ça le plus effrayant. Oui, j'adorerais. répète-t-elle avec un peu plus de confiance. Elle n'aurait pas peur, pas aux côtés de Theseus. C'est une idée folle, tu sais. Même si cette maison serait la tienne, que je vienne t'y voir... On m'aurait envoyée en France. On nous aurait séparés, si ma famille en avait encore eu le pouvoir. Exilée de force dans l'attente de fiançailles arrangées, de bague plus semblable à des menottes qu'à un anneau. Mais ça n'a plus d'importance, leurs croyances ne sont plus les miennes. Ne l'ont jamais été. Si tu m'avais demandé de m'enfuir avec toi à Poudlard je l'aurais sans doute fait. Elle marque une pause. Avant que Perceval et toi ne vous battiez. Bien sûr. Tout avait changé après ça. Mais l'histoire était ancienne, la page tournée. La preuve étant les mains de Theseus contre sa taille.

Et Perceval lui manque.

 Tu auras le plus beau jardin du Royaume-Uni. sourit-elle avant de déposer sur ses lèvres un baiser bref, léger.   Et quand on te demandera comment, tu pourras dire... Elle s'arrête pour réfléchir. Qu'un petit oiseau t'as murmuré comment. rit-elle de sa folie, de cette décision sans queue ni tête qui n'avait dans sa caste sociale aucun sens. Et dans son rire, le bonheur naïf des fous. Que vont dire les gens ? Ils vont te prendre pour un fou et moi...   pour une traînée ? Une idiote ?

Mais Prudence se reprend, revenant poser sa tête contre l'épaule du sorcier, passant son bras autour de lui pour l'enlacer délicatement. Elle s'imagine le jardin d'une maison qui n'existe pas encore. D'une maison à lui, pour eux. Et elle sourit un peu bêtement.

 Tu auras le plus beau jardin du Royaume-Uni. répète-t-elle pensive, déjà rêveuse.

Le plus beau du Royaume-Uni.


Revenir en haut Aller en bas
Theseus Scamander
ordre du phénix
Theseus Scamander
crédits : girls (avatar) & queen arte (gif profil)
face claim : kj apa.
pseudo : sekhmet/marine.
griffures et feuilles de thé. (w/prudence) SrnQbluy_o
études : études faites sous l'égide des lions dorés, suivre les traces du père envers et contre tout.
particularité : pelage roux, museau allongé, animagus déclaré capable de se changer en un malicieux renard, il doit encore perfectionner la technique sous la tutelle de minerva.
griffures et feuilles de thé. (w/prudence) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: griffures et feuilles de thé. (w/prudence)   griffures et feuilles de thé. (w/prudence) EmptyLun 27 Juil - 22:59



La folie de l'amour et l'ivresse de la jeunesse.
Quand on aime, on ne compte pas. Les limites s'effacent, les barrières érigées tombent et on tente de garder ce sentiment indescriptible, mélange de quiétude et de paradis perdus qui nous envahi. L'être aimé devient la muse, l'inspiration, l'essentiel. Et on veut tout. Tout et tout de suite.
Theseus, c'est presque ça. Mais pas tout à fait. Non, pas tout à fait.

Baiser échangé, rire partagé. Il observe sa belle et la garde encore un peu, contre lui. Il ne veut pas que ça change. Non, le garçon veut figer le temps, saisir le tableau pour toujours et garder la beauté de ses vingt-ans maintenant, dans ce jardin. Une toile que l'on conserve jalousement, la beauté d'un instant, saisir le moment, le capturer pour l'apprécier.
Mais tout est éphémère. Rien ne dure et le fils Scamander le sait parfaitement. Demain, tout peut changer. Mais pas eux, pas ce qu'ils partagent, pas ces rires. Non, ces choses là sont indestructibles, gravées pour toujours dans leurs mémoires. Des souvenirs inaltérables, qu'on ne peut effacer, qu'on ne peut changer. Alors dans un an, dix ans, voir plus, Theseus repensera toujours à ce jour, à cet endroit, là. A ce baiser autour de cette table, aux griffes de ce fripon de Salem et à Prudence.
Surtout à Prudence.
Alors il ferme les yeux instant.
Conservé la beauté du souvenir, Prudence, tête posée contre son épaule, des coeurs qui émettent à l'unisson. Et le vent qui les berce de sa mélodie, caresse les amoureux de son souffle chaleureux. Les minutes s'égrainent, Theseus ne les compte pas. A un moment pourtant, il se détache quelque peu d'elle, non sans déposer un baiser sur la joue avant de décider qu'il doit lui parler.

C'est là, en lui.
Theseus y pense depuis quelques temps déjà et évoque l'idée d'avoir son propre logement. Mais pas que.
Non, pas que.
Il le sait, c'est prendre des risques, c'est sans doute, aller votre vite. Est-ce à cause de la situation ? Du danger grandissant et de la menace qui les oppresse ? Tel un monstre qui gît dans l'abîme, se cache dans les ténèbres, attend le bon moment pour bondir et attaquer sa proie ? Peut-être. Oui, il y a sans doute de cela, mais aussi et surtout, de la sincérité d'avancer. L'enfance est loin désormais. L'école est un vestige que l'on conserve avec affection, mais un souvenir malgré tout. Il faut avancer et aujourd'hui, Theseus estime avoir perdu trop de temps pour attendre encore.
Prudence ne porte plus l'uniforme. Lui non plus. Il lui tient la main encore certes, mais comme un homme. Et quand les yeux du rouquin se posent sur elle, il ne voit plus une fille avec qui on peut chahuter, discuter entre garçons de qui osera regarder sous les jupes des filles, non, il y voit une femme. Une femme qu'il veut chérir, qu'il veut aimer et ça le fait rougir d'y penser.
Seulement, à tout ce mélange et ces envies, la question se pose.
Est-ce que Prudence le veut elle aussi ? Il se mord la lèvre, manque de perdre ses mots en lui avouant ses pensées, ses songes, ses projets. Elle peut partir là maintenant, il peut la perdre, l'effrayer. Son coeur se serre, mais le jeune homme doit le faire, le dire. Il le sait. Coeur noble, honnête avant tout.

Et sa main trouve naturellement le chemin de celle de la sorcière. Ses doigts entrelacent les siens. Ne la lâche pas, s'il te plaît que son corps hurle, mais ses lèvres évoquent un jardin, des fleurs, le souhait de lui faire plaisir, de la voir à nouveau, au coeur de son élément.
Alors il attend le verdict. L'angoisse monte, le palpitant bat la chamade et le regard soutient celui de la sorcière.
Dis quelque chose.

« J'adorerais. » et la pression disparaît. Tout retombe, dont les épaules du sorcier. Il expire, se sent libéré à cet instant, sourire soulagé sur les lèvres. Le poids s'évapore à ce moment. « Oui, j'adorerais. C'est une idée folle, tu sais. Même si cette maison serait la tienne, que je vienne t'y voir... On m'aurait envoyée en France. On nous aurait séparés, si ma famille en avait encore eu le pouvoir. » ah, les traditions des sang-purs. Theseus rit légèrement en y pensant. Deux mondes qui s’entrechoquent et il prend conscience du fossé qui sépare l'éducation entre elle et lui. Pour elle, ce n'est finalement pas si facile de renoncer à tout ce qu'elle a connu pour un garçon. Il demande beaucoup, il le sait. « Mais ça n'a plus d'importance, leurs croyances ne sont plus les miennes. Ne l'ont jamais été. Si tu m'avais demandé de m'enfuir avec toi à Poudlard je l'aurais sans doute fait... Avant que Perceval et toi ne vous battiez. » le jumeau. A son évocation, Theseus ne peut s'empêcher de serrer la main légèrement. La colère de l'adolescence, toujours là. Mais il sait que Percival est important pour Prudence, même si c'est compliqué. Il est important, il est une part d'elle et une part loin d'elle surtout. Son poing se desserre doucement. Mettre de l'eau dans son vin, accepter car lui même a un frère, même s'ils ne sont pas jumeaux, il n'imagine pas sa vie loin de Newton. « Tu me rassures. » souffle-t-il enfin, exprimant sou soulagement. « J'avais vraiment peur que tu refuses. C'est pire que de devoir passer les BUSES presque. » petit rire évocateur de la souffrance de ses fameux examens, avant de reprendre son sérieux, de croiser à nouveau son regard. « Et quand ça ira mieux, avec ton frère... Il est le bienvenu. »

Parce que finalement, ça lui paraît évident au garçon, qu'il ne peut pas rester ainsi en froid avec Percival. Pour des histoires de gamins, pour un oeil au beurre noir qui a depuis longtemps, disparu. Alors oui, ça ne sera pas si simple, mais il accepte de faire le premier pas, le premier effort. Pour elle, pour la voir sourire encore.
Comme là, comme maintenant, comme tout de suite.

« Tu auras le plus beau jardin du Royaume-Uni. » et elle lui vole un baiser en scellant cette promesse qui le fait sourire. « Et quand on te demandera comment, tu pourras dire...  Qu'un petit oiseau t'as murmuré comment.  Que vont dire les gens ? Ils vont te prendre pour un fou et moi...  » « Je n'ai que faire de l'opinion des gens. » les cancans, les ragots, ce ne sont pas ses affaires. Et son pouce caresse le dos de la main de Prudence, il ne bouge pas, profite de pouvoir la garder un peu plus longtemps comme ça. Contre lui à nouveau. Il ferme les yeux, inspire, expire, respire son parfum, son odeur et s'en imprègne. « Tu auras le plus beau jardin du Royaume-Uni. » nouveau sourire.
Je sais.

Et il ferme les yeux. De longues minutes, un long moment.
Theseus semble entendre le ronron de Salem aux pieds de sa maîtresse, seul bruit qui perturbe le silence. Il a envie de rester là encore un peu, mais il sait que ce n'est pas possible, parce que le temps est un ennemi perfide qui joue contre eux. Et qu'il lui a promis de lui faire la visite.
Mais il reste encore quelques instants comme ça puis le sorcier recule sa tête, cherche les lèvres de la sorcière pour un baiser à la fois doux, à la fois passionné. Son bras qui entoure la sorcière depuis tout à l'heure se détache, pour caresser la joue de Prudence. Un frisson parcours l'échine du sorcier, un frisson de désir, souhait que cela ne cesse mais il faut y mettre fin malgré tout. Il recule le visage, ouvre les yeux et lui vole un dernier baiser, furtif et éphémère avant de se redresse doucement, non sans lui lâcher la main, pas à seul moment.

« Je vais te montrer l'enclos, viens. » et il l'entraîne dans le domaine. Le couple longe le gîte aux escargots, une charmante hutte entourée d'un petit potager. Theseus désigne l'endroit de sa main libre. « Edelgard Umbridge loge ici actuellement, elle est à Londres en ce moment, mais plusieurs invités apprécient le gîte. » c'est la chambre d'amie en quelque sorte. Et soudain, le sorcier se fige quand il perçoit un cri. Ils sont tout proches. « Par ici, surtout, reste bien à côté de moi. L'élevage est juste au bout du sentier. » et on entend d'ici, le cri de l'animal majestueux. Theseus approche de l'enclos. Si quelques hippogriffes sont couchés, l'un d'entre eux est débout, près de la barricade et les observe de son oeil curieux. Il connaît le rouquin, mais pas la sorcière et d'un geste, remue ses imposantes ailes pour signaler qu'il les a vu. « Il ne te connaît pas et il le manifeste. Il faut que tu te présentes à lui, incline-toi pour lui présenter tes hommages. » et Theseus, sans lâcher pour autant la main de la sorcière, fait de même. Il entend, observe l'animal, ce cher Tempête et le voici qui fait de même. « Là, nous pouvons nous approcher. »

Et le garçon lâche enfin la main de Prudence, car le danger est passé. Il se hisse sur la barricade en bois et observe les créatures, l'air rêveur, cheveux ébouriffés au gré du vent capricieux.

« La Tanière sera toujours ma maison, mon foyer. Mais maintenant, je veux écrire la suite avec toi. Je suis vraiment content que tu l'acceptes. Je ne dis pas grand chose, mais ça me touche beaucoup. Merci Prudence. » et Tempête approche sa tête du rouquin qui tend la main pour caresser l'animal, sourire enfantin sur le bord des lèvres. « Tu peux le caresser, n'ai crainte. Vas-y doucement. » oeillade complice envoyée à la sorcière tandis que l'idée folle lui vient alors en tête.
« Tu as déjà monté un hippogriffe ? »

Parce que c'est une sensation unique. Une sensation magique.
Un privilège de pouvoir côtoyer ainsi les cieux.

[ theseus style ]

Revenir en haut Aller en bas
https://forthegreatergood.forumactif.com/t1818-fire-and-fury-sca
Prudence Prince
ordre du phénix
Prudence Prince
crédits : moi.
face claim : margaret qualley.
pseudo : mgt.
griffures et feuilles de thé. (w/prudence) 9190d7188ad4d25ed7b3b6153d723202
études : poufsouffle (1904-1911) redoublement.
particularité : troisième oeil, son père l'obligeait à utiliser son don pour son propre avantage.
griffures et feuilles de thé. (w/prudence) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: griffures et feuilles de thé. (w/prudence)   griffures et feuilles de thé. (w/prudence) EmptyMer 29 Juil - 19:05

griffures & feuilles de thé


The ache for home lives in all of us. The safe place where we can go as we are and not be questioned.

septembre 1914

Calée contre l'épaule du sorcier, Prudence profite de l'accalmie. De cet instant de paix, qui -elle le sait- ne durera pas longtemps. Ces choses là ne duraient jamais longtemps. Et leur beauté résidait aussi peut-être là, dans leur nature éphémère. Des moments, jamais plus, qui poussent à freiner un instant la course. La course à la gloire, à la richesse, la course au succès, la course contre le temps. Courir, toujours. Mais s'arrêter surtout comme ici : quelques minutes de paix contre des mois de conflits.

Chaque seconde comptait alors.

Grain de sable dans sablier. Poussière de vie. Prudence caresse du bout du pouce le dos de la main du sorcier. Un geste tendre et tactile qui laissait apercevoir son affection pour Theseus, des sentiments profonds qui venaient jusque dans son inconscient peindre des caresses pensives sur la peau du jeune homme. Prudence réfléchit, cette fois, à ce jardin qu'elle avait promis. Aux fleurs qu'elle y planterait et aux rayons de soleil qu'un jour elle sentirait s’emmêler dans ses boucles brunes là-bas. Déjà, elle a hâte de cet endroit qui n'existe pas encore. C'est qu'elle commençait à peine à se sentir chez elle chez Nicolas, que depuis qu'elle avait quitté le manoir elle ne savait jamais sur quel pied danser. Et pourtant, elle adorait danser : mais pas dans les eaux troubles des maisons d'inconnus devenus amis avec le temps et les expériences. Theseus, cette maison qu'il lui promet, ce serait différent. Elle n'avait pas l'audace de l'imaginer comme un chez elle, trop étriquée dans les moeurs des sang-purs. Mais elle avait l'espoir de pouvoir le considérer comme un jardin secret, un havre de paix, dans lequel elle n'aurait pas la surprise de croiser des étrangers ou l'angoisse de voir apparaître des inconnus. Ce ne serait pas chez elle, mais ce serait un début. Un début vers quelque chose de plus sérieux, de plus ancré.

Leur relation était à la fois fraîche de l'été mais vieille de plusieurs années.

Cela ne faisait que quelques semaines qu'ils s'étaient donné une seconde chance et parfois ces cinq dernières années semblaient ne pas avoir existé. Entre redécouverte et retrouvailles, nouveau chapitre et nouvelle histoire. Ils étaient ceux qu'ils avaient toujours connu et pourtant également différents. Prudence était tiraillée, comme lorsqu'il l'embrassait et que le désir qu'il venait réveiller l'angoissait autant qu'il la submergeait. Des envies auxquelles elle n'avait pas été confrontée adolescente mais contre lesquelles on l'avait mise en garde. Entre désir et appréhension, passion et crainte du déshonneur. Ça ne l’empêche pas de l'embrasser à son tour pourtant, la fougue de l'écossais lui arrachant un sourire à mi-baiser et sa main contre sa taille un frisson de plaisir. Amour jeune et ardent mais aussi maladroit et trébuchant.

 Je vais te montrer l'enclos, viens. Prudence lui attrape la main, vient enrouler sa libre autour de son bras. Le garder près. Toujours. Encore un peu avant que quelque chose, quelque part, ne vienne troubler ce moment.

Elle l'écoute lui raconter les histoires des bâtiments qu'ils passent lentement, le pas accordé sur les petits chemins. Elle sourit aux noms qu'elle connaît, à ceux qu'elle ne connaît pas aussi. En vérité elle sourit sans trop savoir pourquoi, heureuse, idiote, naïve, innocente, amoureuse.


 Par ici, surtout, reste bien à côté de moi. L'élevage est juste au bout du sentier. Son sourire laisse place à un visage crispé quand elle sent Theseus se crisper entre ses mains. L'élevage, oui, l’enclos, les hippogriffres. Animaux aussi légendaires que dangereux, aussi incroyables que terrifiants. Le coeur de Prudence s'emballe à mesure qu'ils s'approchent et quand un animal se met à battre des ailes elle sursaute et serre la main du sorcier un peu trop fort.  Il ne te connaît pas et il le manifeste. Il faut que tu te présentes à lui, incline-toi pour lui présenter tes hommages. Oui, elle l'avait lu quelque part mais c'était il y a bien trop longtemps, alors elle imite maladroitement Theseus, le regard rivé sur le sol lorsqu'il ne remonte pas anxieusement vers Theseus pour qu'il lui dise quoi faire ensuite. Quoi maintenant ? Là, nous pouvons nous approcher.

Prudence laisse échapper un long soupire rassuré, soulagée de ne pas avoir été attaquée. Et devant la taille de l'animal malgré les barrières, elle se sent doucement angoisser, l'adrénaline se muant en anxiété. Sur ses gardes, sans avoir rien d'autres que ses jambes à prendre à son cou en cas de danger : pas de baguette, pas de magie depuis presque un mois déjà. Lorsque Theseus lui lâche la main, elle retient un Non ! en protestation, qui manque de lui échapper tant elle a peur d'être livrée à elle-même face aux animaux. Et s'il s'avance pour se hisser sur la barrière, elle reste en arrière.

 La Tanière sera toujours ma maison, mon foyer. Mais maintenant, je veux écrire la suite avec toi. Je suis vraiment content que tu l'acceptes. Je ne dis pas grand chose, mais ça me touche beaucoup. Merci Prudence. Derrière lui, elle l'observe. Touchée par ses mots qui elle sait lui coûtent sans doute beaucoup.  

Les hommes ça n'était pas bavard lorsqu'il était question de sentiments lui avait-on dit. Elle a les joues qui rougissent et les yeux qui brillent d'émotions : et s'il n'y avait pas eu derrière la barrière l'impressionnant hippogriffe sans doute serait-elle venue se glisser contre lui.

Elle voudrait lui répondre mais il la coupe sans le savoir. Tu peux le caresser, n'ai crainte. Vas-y doucement. Tu as déjà monté un hippogriffe ? Un rire lui échappe.

Theseus était fou, car sa question elle savait qu'elle était aussi impulsive que sérieuse et que derrière l'interrogation se cachait une idée folle qui devait lui sembler tout à fait raisonnable. Elle rit puis secoue la tête, dans un soupire qui n'arrive pas à croire aux idées cachées du sorcier. Mais avant d'y répondre, elle veut elle aussi le remercier, lui faire comprendre qu'elle lui devait bien plus de choses que lui ne lui en devait.

Tu ne devrais pas me remercier Theseus. Je n'ai rien fait de spécial, c'est toi qui a tout fait. Et c'est moi qui devrait te remercier. Elle avance un peu, la peur au ventre de s'approcher de l'animal à côté du sorcier mais l'envie de parler à Theseus et de s'en approcher était plus forte que la peur. C'était ça l'amour ? Et je n'ai rien que mes mots pour te remercier, je n'ai pas de cadeau. Tu m'offres Salem ton penaud, un peu mal à l'aise, regard vers le fléreur intrépide qui s'est déjà assis en équilibre sur la barrière. puis tu m'offres un jardin secret Pour ne pas dire une seconde résidence. Une nouvelle vie. Et c'est toi qui me remercie... dans son souffle un demi-rire gêné. J'aimerais pouvoir plus t'offrir que des sourires ou des fleurs... et dans sa voix, un peu de culpabilité qui se glisse entre ses mots, elle qui voudrait tant bien faire. Elle tend enfin la main pour toucher l'hippogriffe.

Elle ne sait pas si c'est l'angoisse d'être si près de la barrière, la culpabilité de n'avoir rien à offrir ou l'adrénaline de tendre la main qui la rend si tremblante et si mal à l'aise. Mais Prudence ignore le noeud qu'elle sent dans son estomac et cherche doucement à toucher l'animal qui après un instant d'hésitation semble accepter le contact. Elle a si peur qu'elle en serait presque malade, mais l'excitation de faire ce que tant de personnes rêvent de réaliser la rend courageuse.

Ou bien est-ce une vision qui cherchait à se présenter aux portes de son esprit.
Prudence pose sa main sur l'animal.
Et puis elle oublie ce qui se trouve autour d'eux.

Depuis le poison, ses visions ne font ni queue ni tête, successions d'images sans fil rouge, dates qui se chevauchent, futur proche et lointain emmêlés en un sac de noeuds qu'elle ne peut interpréter.

Un cerf à qui l'on coupe un bois.
Un hippogriffe qui brûle.

La tanière-aux-monstres paisible.
Theseus qui l'embrasse.

Des créatures qui gisent dans la terre battues.
Des sorciers aux têtes encapuchonnées.

Des cris, mais son rire à elle aussi.
Un chien qui aboie.

Des bâtisses vides.
Un repas de famille.

Une cheminée qui crépite.
Un renard qui prend la fuite.

Un hippogriffe qui s'envole.
Des gens qui pleurent.

Quand Prudence revient à elle, il ne s'est écoulé qu'une poignée de minutes, juste assez pour que son immobilité semble étrange. Et le retour à la réalité est brutal, douloureux. Le tourbillon de visions sans sens la désoriente tellement qu'elle en perd l'équilibre, fébrile et pâle, sans sa magie pour l'aider elle est à la merci de son troisième oeil. L'animal prend peur et se braque dans un cri féroce, surpris par la réaction et la chute de la sorcière. Il tente même de lui mordre le poignet avant qu'elle ne tombe mais n'est heureusement pas assez rapide. Prudence vient alors heurter la poussière de la tanière, le souffle coupé par la chute et la vision aussi chaotique que troublante.

Victime de son don.
Et du poison.


Revenir en haut Aller en bas
Theseus Scamander
ordre du phénix
Theseus Scamander
crédits : girls (avatar) & queen arte (gif profil)
face claim : kj apa.
pseudo : sekhmet/marine.
griffures et feuilles de thé. (w/prudence) SrnQbluy_o
études : études faites sous l'égide des lions dorés, suivre les traces du père envers et contre tout.
particularité : pelage roux, museau allongé, animagus déclaré capable de se changer en un malicieux renard, il doit encore perfectionner la technique sous la tutelle de minerva.
griffures et feuilles de thé. (w/prudence) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: griffures et feuilles de thé. (w/prudence)   griffures et feuilles de thé. (w/prudence) EmptyMer 29 Juil - 21:41



Ensemble.
Oui, bien sûr, l'idée semble farfelue, complètement absurde quand on y pense et pourtant, elle hante Theseus depuis quelques temps déjà. Et maintenant qu'il a posé la question, que Prudence a donné sa réponse. Oui. Elle a dit oui !
Il se sent heureux, euphorique, le coeur léger. Un sourire qui ne s'efface pas illumine son visage tandis qu'il rabat une mèche capricieuse sur son front. Sa main caresse la créature et déjà, il s'imagine un avenir radieux. Même si les temps sont sombres, il le sait bien le gamin. Sa mère est toujours hantée et le sera toujours. La main est le symbole du martyre vécu. L'Ordre est fragile et la magie semble ne pas revenir malgré les jours qui s'écoulent. Sablier capricieux et pourtant.
Theseus sourit comme un enfant heureux le jour de Noël.
Il se dit à cet instant que peu importe ce qui va se passer. Il va l'affronter main dans la main avec Prudence. C'est bien entendu, complètement enfantin, il le sait parfaitement. Rien ne dit qu'ils seront toujours ensemble, qu'ils vont traverser tout ça et s'en sortir. Mais quelque part, tout au fond de son coeur, le garçon sait quelque chose. Quelque chose d'essentiel, de crucial.
Le lien ne peut être brisé.
La destinée est maîtresse du temps, capricieuse et perfide, elle a pourtant tissé sa toile telle une araignée et liée pour toujours, le destin de Prudence Prince à celui de Theseus Scamander. Quoiqu'ils fassent, ils se retrouvent toujours. Toujours.

Alors, c'est avec cette certitude que le garçon compte affronter les épreuves de la vie. Il se sent prêt, au plus profond de lui. Ils peuvent réussir. Il suffit au rouquin de fermer les yeux pour imaginer ce petit havre de paix. Leur endroit à eux. Et ce jardin qui sera le paradis au milieu du chaos. Quelque chose coupé du monde, oui. C'est parfait.
Et le fils Scamander se promet que dès demain, pourquoi pas ce soir quand elle partira, il annoncera officiellement à ses parents sa décision de déménager, de prendre son envol et chercher ainsi au plus vite ce petit coin de paradis.

« Tu ne devrais pas me remercier Theseus. Je n'ai rien fait de spécial, c'est toi qui a tout fait. Et c'est moi qui devrait te remercier. » il observe la sorcière, toujours assis en haut de la barrière taillée dans d'énormes rondins de bois. Elle approche doucement, la peur au ventre. Mais Theseus est là et il se promet qu'il ne lui arrivera rien, pas en sa présence, jamais. « Et je n'ai rien que mes mots pour te remercier, je n'ai pas de cadeau. Tu m'offres Salem... Puis tu m'offres un jardin secret. » il se surprend à rougir, pourtant, ce n'est pas son genre. S'il fait tout ça le garçon, c'est surtout pour lui faire plaisir, pour voir sa princesse sourire encore et toujours et se perdre dans ses éclats de rire. « Arrête, tu me gênes. » dit-il, sourire gêné sur le bord des lèvres. « Et c'est toi qui me remercie... J'aimerais pouvoir plus t'offrir que des sourires ou des fleurs... » l'envie de la prendre dans ses bras, de la serrer le démange, mais il n'en fait rien. Le garçon préfère se concentrer sur la main que Prudence tend en direction de l'animal, prêt à agir si la créature n'apprécie pas le geste. Pourtant, les mots sortent tout seul de sa bouche. « Tu fais énormément, tu ne le vois pas. » commence-t-il. Déjà, tu es là, à mes côtés, tu me donnes une force incroyable a-t-il envie de dire, mais il ne dit pas ça, non à la place, il dit autre chose, sincère en tout point. « Tu m'offres beaucoup, tu ne t'en rends peut-être pas compte mais si. Et puis, c'est normal, je veux faire plaisir à la femme que... » que quoi ? Que j'aime ? il s'arrête juste avant, conscient de ce qu'il va dire. Il se fige presque, un noeud à l'estomac.

Des mots qu'il n'a jamais dit à part à sa famille et encore, Theseus est connu pour être avare à ce sujet. Il ne dit pas cela comme ça, pas des paroles en l'air que l'on dit à la première occasion pour faire l'intéressant, sans vraiment les penser. Les mots ont un impact, une puissante signification. Mais pourtant, il allait le dire !
La femme que j'aime.
Parce que c'est comme ça qu'il la voit. Plus comme une enfant, ni comme une élève avec qui il sort, mais comme la femme qui partage actuellement sa vie. Son coeur s'emballe, il se sent soudainement ridicule de ne pas avoir terminé sa phrase, il doit se reprendre, dire, faire quelque chose, n'importe quoi !

Et c'est la chute.
Le fracas.

« Prudence ? » il fronce les sourcils. Elle ne répond pas.
« Prudence ... ? » mais elle ne répond toujours pas.

La gorge du garçon devient subitement sèche tandis qu'il perçoit sans le voir, le voile du troisième oeil qui s'installe. Theseus a déjà par le passé, l'état dans lequel est plongé la sorcière. Des visions, un pouvoir autant qu'une malédiction, voir l'avenir n'est pas chose aisée. L'appeler ne sert alors à rien, il faut attendre, attendre.
Et Theseus n'est qu'un spectateur impuissant encore. Il se mord la lèvre fermement, presque à sang, inquiet. Son coeur tambourine, quand soudain, c'est encore pire.

Il voit la médium qui chute.
Elle tombe et soudain, l'engrenage s'accélère, la machine se met en route et déraille. Il n'a pas le temps de la rattraper, parce qu'au même moment, c'est l'hippogriffe qui s'enflamme. Theseus n'hésite pas, ne réfléchit pas.
C'est l'instinct qui parle, c'est l'auror à en devenir qui prend le contrôle. Sans sa baguette qu'il a laissé dans la maison, erreur absurde de débutant, il saute de la barricade et se positionne entre la créature et Prudence, au sol, pratiquement inconsciente. Il lève les mains et fixe dans les yeux l'hippogriffe.

« STOP, CALME TOI TEMPÊTE, CALME-TOI ! » qu'il tonne, donne de la voix pour montrer à l'animal qu'il ne se soumet pas, qu'il ordonne et que c'est lui qui doit obéir. Tempête se cambre, menace de l'écraser, mais à la place, dégage une puissante bourrasque de ses ailes avant de percer l'air d'un cri. Theseus ne le quitte pas des yeux pourtant, il sait que c'est important. Et puis, il doit la protéger. Il le doit ! « Calme-toi. » répète-t-il avec douceur et confiance cette fois.

Et Tempête retombe sur ses pattes. Il fixe un long moment le sorcier avant de rabattre ses ailes et de s'éloigner sans demander son reste.
Theseus ferme brièvement les yeux, la pression retombe, mais pour peu de temps finalement. Car il n'y a pas que ça.
Prudence.
Le sorcier se retourne, l'observe au sol. Il ne sait pas quoi faire, quoi dire, qui appeler, à l'aide ! Personne ne viendra. Sauf l'ombre de Salem qui observe la scène. Stupide chat. Alors Theseus ne réfléchit pas, plus.
Je dois faire quelque chose !
Pour elle, pour la femme que j'aime.
Alors il s'accroupit à sa hauteur. Observe la tête, la soulève délicatement, pas de sang rien. Juste une vilaine bosse certainement et de la poussière. Il doit agir, vite. Vite !
Le sorcier la prend dans ses bras, la porte sans attendre.

« Je suis là Prudence. » m'entends-tu ? mais il n'attend pas de réponse que déjà, il marche en direction de la tanière. C'est stupide finalement, il ne fait rien d'autre que de la conduire dans la maison. Une fois dans le salon, il la pose sur le canapé, l'allonge et prend soin de glisser derrière sa tête, un coussin. Salem toujours sur ses pas, il ignore la présence du félin et pose machinalement sa main sur le front de sa belle, retire quelques mèches et la fixe. Le regard inquiet, figé, tétanisé.
Prudence. « Prudence je t'en prie... Dis quelque chose, qu'est ce que je peux faire... » il se mord la lèvre. Encore. Et cette fois, à sang. La canine perce la chair, un filet de sang à peine visible coule, mais il s'en moque complètement.
Voilà. Voilà comment on passe du rêve au cauchemar en une fraction de secondes, si ce n'est moins. Sa main alors, saisit celle de Prudence. Il la serre fort, peut-être même trop, mais il tremble le gamin. Il tremble de peur. « Prudence. Reviens moi. » qu'il souffle et de sa main libre, caresse la joue de la sorcière.

Le nécessaire de médicomage de sa mère est dehors, mais Theseus est un amateur, connaît les gestes de base, rien sur le troisième oeil. Pauvre idiot qu'il est, il pourrait même l'empoisonner davantage.
Alors il fait la seule chose qu'il peut finalement, prier et rester à ses côtés.
Ne pas l'abandonner et murmure la même chose, en boucle.
Encore et toujours.

Reviens moi.
Prudence.
Je t'aime.


[ theseus style ]

Revenir en haut Aller en bas
https://forthegreatergood.forumactif.com/t1818-fire-and-fury-sca
Prudence Prince
ordre du phénix
Prudence Prince
crédits : moi.
face claim : margaret qualley.
pseudo : mgt.
griffures et feuilles de thé. (w/prudence) 9190d7188ad4d25ed7b3b6153d723202
études : poufsouffle (1904-1911) redoublement.
particularité : troisième oeil, son père l'obligeait à utiliser son don pour son propre avantage.
griffures et feuilles de thé. (w/prudence) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: griffures et feuilles de thé. (w/prudence)   griffures et feuilles de thé. (w/prudence) EmptyMer 29 Juil - 23:07

griffures & feuilles de thé


The ache for home lives in all of us. The safe place where we can go as we are and not be questioned.

septembre 1914

D'ordinaire c'était bien plus facile. Bien plus gérable. Elle pouvait sentir le fantôme de Cassandre frapper aux portes de son esprit, et les visions gratter le bois. Elle pouvait les garder à distance, les accepter comme les refuser. Elle pouvait, dans le pire des cas, les voir arriver. Mais depuis l'empoisonnement au mois de septembre, ses visions avaient repris le dessus comme lorsqu'enfant ses malaises à répétition ne semblaient inquiéter que les bonnes et les elfes de maison qui la retrouvaient au milieu des couloirs trop larges et trop vides du manoir des Prince. Son esprit n'avait plus aucune des barrières et aucun des murs et aucune des portes que des années d'etudes et d’entraînement avaient été nécessaires pour construire entre ses tempes. Dans le malheur d'être douée de voyance, Prudence avait eu la chance d'être prise en charge rapidement par des voyants grassement payés par son père, avide de pouvoir utiliser le troisième oeil de sa fille trouvant enfin grâce à ses yeux.

Mais plus maintenant.

Pas de magie, pas de maîtrise, pas de protection.

Rien pour combattre ces visions intrusives et violentes, sans queue ni tête. Des images et des sons mélangés, des dates qui se chevauchent et des sens qui lui manquent. Prudence était laissée à elle-même parce qu'aucune potion ne pouvait voiler son don, que les voyants seuls finissaient souvent fous. Et elle ne l'avait jamais compris, cette finalité. Trop prise en charge pour s'imaginer crouler sous les visions, traumatisée par les images. Le fait est que maintenant la voyante le comprenait. Si la vie sans magie finalement ne la gênait pas plus que cela, la seule chose qui lui manquait terriblement c'était cette protection qu'elle avait pensé acquise bien trop longtemps. Alors quand elle s’évanouit, c'est son corps qui sous le choc lâche. Ce sont ses jambes qui se dérobent sous les images, et son esprit qui à défaut de pouvoir fermer ses portes aux visions, ferme ses portes tout court.

Un réflexe face aux tourments.

Parce que les images resteront maintenant gravées dans son esprit, que ce soit les créatures gisantes ou les bâtisses en proie aux flammes. Et les sons aussi, les cris et les pleures. Et puis l'odeur du sang, celle du bois qu'on brûle, de la terre qu'on retourne. Prudence vivait aussi ses visions, et si avant cela n'était pas dérangeant, moment linéaire qui finissait bien par se terminer, depuis le poison tout était plus douloureux. Le haut devenait parfois le bas, l'est, l'ouest, et les lieux changeaient sans cesse tout comme les jours. Alors quand Prudence commence à reprendre ses esprits, le retour à la réalité est difficile.

Ce sont des murmures d'abord qu'elle entend, un peu loin, parfois tout près. Et la tête lui tourne, en plus de lui faire mal. Elle a la nausée, alors qu'elle se devine allongée, et quand elle ouvre les yeux elle n'est plus dehors sous l'ombre des arbres mais dedans. Dedans, où ? Désorientée, elle en oublie l'endroit où elle se trouve et se relève sur les coudes soudainement, la panique dans le regard et le teint pâle. Ce n'est que lorsqu'elle voit le visage de Theseus qu'elle s'allonge à nouveau, plus à l'aise. Le coeur emballé cherche à se calmer sans y arriver.

Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Pourquoi je... elle oublie un instant la vision, l'esprit embrumé avant de subitement se souvenir de tout. Sa respiration monte alors d'un cran alors que la panique s'installe maintenant laissée avec le contre-coup des images. J'ai, j'ai eu une vision. qu'elle explique sans avoir à le dire pourtant.

Prudence veut se lever, les lèvres pourtant presque aussi pâles que son teint déjà de porcelaine habituellement. Mais rester allongée finalement lui fait tourner la tête encore plus et avec un peu d'effort, elle se relève, la respiration trépidante et les mains tremblantes si ce n'est celle que Theseus ne semble pas vouloir lâcher. Elle a le regard fiévreux et fatigué, comme si la vision en plus d'avoir forcé son esprit à l'accepter avait aussi aspiré tout son entrain.

Je suis désolée, je ne voulais pas... vient-elle s'excuser, comme honteuse d'avoir perdu connaissance, d'avoir été un problème et un poids. Sans ma magie je ne les contrôle pas et... elle s'arrête à mi-phrase, la gorge serrée d'émotion.

C'était maintenant que son esprit essaye alors d'assimiler les choses : il y avait la peur, l'horreur, la tristesse et l'angoisse. Et puis ces images de paix et de chaleur qui n'avaient entre les moments terrifiants ni de place ni de sens. Prudence se met à pleurer sans vraiment contrôler ses larmes qui se mettent à couler seules, preuves d'un contre choc violent encore en cours auquel elle faisait intérieurement face.

Elles arrivent d'un coup a-t-elle l'impression de devoir s'expliquer et se justifier, comme fautive de porter son propre don, ancien réflexe qui refaisait surface. Elle n'ose pas regarder Theseus, concentrée à se trouver des excuses et à repousser les affreuses images qui continuent de défiler dans son esprit. Et elles ne veulent rien dire... vient-elle aussi sangloter, loin d'elle l'envie de tout revivre en allant dans les détails mais elle se sent obligée s'expliquer.

Parce qu'on ne pouvait comprendre son fardeau qu'en le portant également. Et que les autres, jamais ne pourraient vraiment saisir l'équilibre fragile entre malédiction et chance. Finalement, Prudence trouve la force de remonter le regard vers Theseus qu'elle avait évité en fixant parfois le sol et parfois leurs mains. C'est à ce moment là que Salem glisse de l'accoudoir du canapé aux pieds de Prudence, ronronnant en s'y frottant.

Je vais bien. termine-t-elle par mentir un peu en s'essuyant nerveusement les joues du bout des doigts, dérochant les perles de sa peau. Sourire sans lumière sur ses lèvres pour rassurer le sorcier, habitude de changer de sujet et minimiser ses tracas. Je vais bien. répète-t-elle comme pour s'en convaincre aussi un petit peu. Pardon. Tout irait bien.

Mais le teint pâlie à mesure que la fatigue s'installe et Prudence même assise est prise d'un petit vertige qui lui fait perdre son faux sourire, l'oblige à se concentrer sur le plancher pour ne pas flancher.


Revenir en haut Aller en bas
Theseus Scamander
ordre du phénix
Theseus Scamander
crédits : girls (avatar) & queen arte (gif profil)
face claim : kj apa.
pseudo : sekhmet/marine.
griffures et feuilles de thé. (w/prudence) SrnQbluy_o
études : études faites sous l'égide des lions dorés, suivre les traces du père envers et contre tout.
particularité : pelage roux, museau allongé, animagus déclaré capable de se changer en un malicieux renard, il doit encore perfectionner la technique sous la tutelle de minerva.
griffures et feuilles de thé. (w/prudence) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: griffures et feuilles de thé. (w/prudence)   griffures et feuilles de thé. (w/prudence) EmptyJeu 30 Juil - 20:51



C'est le revers de la médaille.
L'inquiétude et le noeud qui se forme au creux de l'estomac. Ce sentiment affreux, insoutenable d'être tout simplement impuissant.
Theseus le sait. L'amour a un prix à payer et ce prix, c'est donner à l'autre le pouvoir, volontairement ou non, de nous faire du mal. Terriblement mal. Il le voit, l'a vu avec ses parents par le passé. Est-il seulement prêt à ça ? Le rouquin l'ignore, mais quelque part, il sait qu'il est déjà perdu. Déjà pris dans le piège des amoureux. Et qu'importe, ça n'a pas d'importance. Les questions attendront.
Pour l'heure, le sorcier lui tient la main, ne la lâche pas et attend. Sa peur est là, nichée en son âme, tapis dans l'ombre, derrière lui. Mais Theseus l'ignore, essai de garder le contrôle. C'est un jeune auror en formation qui attend qu'on lui décerne son insigne alors conserver son sang-froid, il sait faire, mais avec ses limites.
Prudence est une de ces limites.

Et il sent quelque chose qui serpente sur son menton pour disparaître dans sa barbe naissante. Coup d'un revers de la manche et il constate que c'est son propre sang, à lui. La lèvre tiraillée, la morsure en attendant, ça pique un peu, mais ça n'a pas d'importance.
Prudence, reviens moi.
Il répète ses mots en boucle dans son esprit, ferme brièvement les yeux. Juste au moment où celles de la sorcière s'ouvrent, où elle revient dans le monde des vivants, adieu celui des songes.

« Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Pourquoi je... » le garçon ouvre les yeux presque immédiatement, la fixe et sourit malgré la respiration rapide de la sorcière. Elle est revenue. « J'ai, j'ai eu une vision. » et il lui lâche la main, prend ses joues entre ses mains et la serre doucement dans ses bras, contre lui. « J'ai eu peur. » il doit le dire, pas pour la faire culpabilisé, mais parce qu'il a besoin d'extérioriser ce qu'il a ressenti. Trop de choses. Trop de choses d'un coup ! Il souffle. « Je suis désolée, je ne voulais pas... Sans ma magie je ne les contrôle pas et... » il sent le sanglot, dans ses bras, elle tremble, elle tremble de honte et de pardon. Mais ce n'est pas nécessaire, en aucun cas car ce n'est pas de sa faute. En aucun cas. Jamais. « Elles arrivent d'un coup. Et elles ne veulent rien dire... » alors enfin, Scamander recule le visage et la fixe, observe les larmes qu'elle tente de sécher du bout des doigts. « Je vais bien. Je vais bien. Pardon. »

C'est faux.
Mais Theseus ne dit rien. Il se contente alors de la serrer un peu plus contre lui avant de glisser sa main sur sa joue pour chasser les derniers vestiges de larmes fugaces. Et ses lèvres alors, se posent sur les siennes, faire taire les pleurs et la rassurer, l'aimer. Il ferme les yeux. Un baiser au goût de sel, un baiser pour chasser les mauvais esprits et surtout, les cauchemars. Un instant, avant de reculer le visage.

« Ce n'est pas ta faute. » souffle-t-il enfin, front contre front, yeux dans les yeux. « C'est juste que... J'ai eu vraiment peur. » sa dent se pose à l'endroit de la petite plaie encore saignante, il grimace, ça pique, il avait oublié qu'il s'était mordu sous la pression. « J'ai vraiment besoin de toi Prudence. De toi dans ma vie. Ce que l'on vit, c'est fort, c'est sincère, c'est unique. » avoue le jeune homme.

Et le silence l'emporte, quelques secondes, quelques minutes, peu importe. Le garçon l'enlace encore un peu dans ses bras, la berce au rythme de la cadence de son palpitant, battre la mesure, mais celle-ci se veut plus douce, redescend. Et ensemble, ils tanguent. Ensemble, ils dansent.

« Reste là, je reviens. » alors il se redresse et la laisse. Le garçon n'en n'a pas envie, mais il doit le faire. Immédiatement, Salem saute sur les genoux de la sorcière pour l'apaiser et la protéger à sa façon.

Dehors, Theseus est dehors.
Inspire, expire.
Il se dit qu'à ce moment là, la chaleur des étreintes est trop suffocante. Il doit respirer et prend le temps d'apprécier une brise légère intimant la fin proche de la saison. Les yeux clos puis ouverts, il prend le plateau, la théière et les tasses pour ramener le tout à l'intérieur. Cette fausse note ne doit pas gâcher le reste.
Le sorcier arrive, pose le plateau sur la table basse et fait le service avant de lui tendre une tasse de thé.

« Laissons ta vision au passé. Concentrons nous sur le présent et pourquoi pas, le futur veux-tu ? » il s'empare aussi de sa tasse, se laisse tomber dans le fauteuil de son père. « J'avais déjà fait des recherches pour un appartement. Le quartier de Notting Hill m'a particulièrement plu. Je vais m'orienter vers cet endroit je pense... Et trouver notre havre de paix à nous. » à nous oui. Il souffle sur sa tasse avant d'en déguster une gorgée.
« Et je compte sur toi pour le jardin. Le plus beau du pays, tu l'as dis. »

Tu l'as promis.
Et on ne revient pas sur une promesse.


Sourire de l'enfant.
Il tend la main, lui prend la sienne pour la serrer.
Profiter autant que possible encore un peu de sa présence, tandis que le soleil se couche à l'ouest, demain sera un autre jour. Une autre histoire.

rp terminé

Revenir en haut Aller en bas
https://forthegreatergood.forumactif.com/t1818-fire-and-fury-sca
Contenu sponsorisé
griffures et feuilles de thé. (w/prudence) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: griffures et feuilles de thé. (w/prudence)   griffures et feuilles de thé. (w/prudence) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
griffures et feuilles de thé. (w/prudence)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
for the greater good :: miroir du rised :: Rps archivés-
Sauter vers: