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 le chant de la catharsis (ft. henry + artemisia)

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Artemisia Scamander
ordre du phénix
Artemisia Scamander
crédits : (c) caitriona balfe (More Magazine shoot). avatar self-made par JΛCQUELYN. (tumblr). montage (profil) self-made par JΛCQUELYN. (tumblr). code signature par old money. (bazzart). paroles (signature) par diana gabaldon (the outlander series). icon (signature) self-made par JΛCQUELYN. (tumblr). tous droits réservés aux créateur(trice)s.
face claim : caitriona goddess balfe
pseudo : matante JΛCQUELYN. (ou marie-c pour les intimes). Dancing Queen (cc alex).
le chant de la catharsis (ft. henry + artemisia) Tumblr_p8bw2hvZPQ1vonhk2o2_250
études : (hufflepuff) l'or et le bronze pour héraldique scolaire.
particularité : (aucune).
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Message (ϟϟ) Sujet: le chant de la catharsis (ft. henry + artemisia)   le chant de la catharsis (ft. henry + artemisia) EmptyVen 17 Juil - 17:12

le chant de la catharsis (ft. henry + artemisia) VoSQZvcv_o

\!/ TW (sur l'ensemble du rp) : mention de violence, torture, langage vulgaire, barbarie et sang. Nous préférons vous en avertir. \!/


[ press play ]


Psychologiquement parlant, la vengeance apporte rarement au cœur du revanchard la catharsis qu'il espère.
Et, pourtant, il y a de ses obsessions qui ne disparaissent pas, mais qui se nourrissent du temps, de la même manière qu'un vin du terroir qui prend de l'âge au fond d'une cave.
Qui s'encrasse dans la chair comme des coquillages sur la coque d'un bateau.

Personne ne blesse mieux qu'un homme, mais personne ne se venge mieux qu'une femme.

Cette nuit-là était pleine de sons et d'odeurs.
Cette silhouette s'envolait, disparaissait follement.
Aveuglement.
Dégaine lugubre.
Passant comme une flèche dans des rues noires rendues glissantes par la pluie.
Qui se fichait de savoir où elle allait, n'importe où, partout, nulle part, tant que ça sèmerait d'éventuels poursuivants évanouies à la faveur de la nuit.

La dégaine filait le long d'allées enténébrées, sous des quais ; elle s'envolait par-dessus les grillages, frôlait les toits. Les rues étaient pratiquement désertes, mais parfois, au coin de ruelles, elle était surprise par des phares et des lumières. Crac. Elle traversait de zones résidentielles en zones résidentielles, rues tranquilles bordées par des maisons proprettes à plusieurs étages. Des voitures dans les allées étroites, des pancartes commerçantes qui claquaient dans le vent, avec pour seules lumières celles que projetaient les réverbères. Parfois, les craquements de ses transplanages successifs réveillaient les propriétaires et les voisins. Des chiens aboyaient alors que d'autres créatures de la nuit se figeaient, fixant d'œillades méfiantes l'étrange phénomène qui sinuait dans les rues.

Crac.

L'air vicié craque. Un tourbillon de vent affole les herbes hautes et fait s'envoler les insectes qui s'y reposaient.

La Démone s'engouffre au profond d'une rocade à la lactée vaporeuse. L'asphalte souillée d'eau croupie empestait l'humidité et la pluie, suintant comme pustules de dragoncelle ; dans ce coin de la ville, on flairait l'air froid de la nuit. On assistait à la décrépitude d'un été typiquement londonien et le vent venait des égouts, tout comme il flottait un parfum d'ordures et de poisson-frit. Cauteleuse, la Silhouette guette d'œillades avisées les vieux appartements aux briques moites et halitueuses qui s'empêtraient presque les uns sur les autres. Leurs lucarnes éteintes, aveugles dans le mensonge de la pénombre. Sous la capuche, les boucles brunes frétillaient, la Sorcière s'était glissée comme un chat entre les grilles grignotées, hâtée de traverser le boulevard. Cape voltigeant derrière elle, Artemisia Scamander se faufilait au plus profond d'une autre artère. Un autre quartier. Les mêmes vieux appartements. Les mêmes horribles décorations citadines. Pas effrénés sous l'alternance des taches de lumières et des ombres noires des réverbères, à l'angle de la venelle, elle tourna brusquement à gauche. S'enfonçant plus encore de ce labyrinthe d'appartements et de maisons de brique, l'écho de ses pas sur le pavé était le seul murmure au cœur de la nuit.

... Henry Potter, n'a plus ses pouvoirs...
Les mots de son aîné en tête, comme une boucle de consonances sans fin, lui faisaient le même effet visuel que celui d'un dangereux félin qui rôde en cage, le feulement impatient entre les dents. Cette chance était-là, inespérée, la narguait comme un gnome-de-jardin de Loutry Ste Chaspoule. L'idée lui pendait au nez depuis quelque jour, avec la fomentation silencieuse du courroux du talion. L'Animal était prisonnier, tapis dans un couvoir et dépouillé de toute magie. Réduit à l'existence d'un simple mortel, il ne se dressait pas meilleur piège pour se venger. Qu'importe étaient alors ses Enfants de Morgane et l'ignominie de leur stratégie, puisqu'ils lui avaient servit une récompense sur un plateau d'argent. Qu'importe alors ses promesses faites à Minerva, Archibald et Alphard.

Elle l'affronterait seule.
Artemis contre Hadès.
Soit les verres ou termites, ils n'échapperaient pas au purgatoire.
Le temps trop chaud en Enfer.

Face à l'appartement, la Démone n'attends pas plus longtemps. Elle y entre, sans difficulté, sans y être invitée. Pas besoin de l'annoncer; ici, entre ses quatre murs, on ne la connaissait pas.
Mais il y empestait le vide et l'humidité du froid.
C'était l'effet Potter...
À vous refroidir même un fantôme.

Aux décorations impersonnellement somptueuses, la Sorcière ne s'y attarde pas, mais reconnaît un reniflement dédaigneux dans son sillage. Elle s'arrête et lève les yeux vers un grand portrait :

« Bonjour Mrs Potter... qu'elle incline tout d'abord poliment, avec toute la gracieuseté des politesses d'usages qu'on lui avait inculqué : ... vous permettez? » qu'elle insiste ensuite, la Démone, pointant de son mélèze incandescent le tableau de la majestueuse pianiste d'autrefois. Celle-ci n'a pas une seconde pour protester que l'image se fige en une pose disgracieusement tordue. Quelle horrible mégère, pense-t-elle, alors que la Sorcière la décortiquait des yeux, le nez froncé en une expression de dégoût à peine voilé. C'est qu'en dépit de ses grands talents musicaux, la Scamander ne l'aimait pas plus qu'en 1892 où sa simple vision, perchée derrière un grand piano, avait suffit à lui faire redouter la vieillesse.

Cœur qui bat plus fort à mesure qu'elle progresse en terrain inconnu, l'odeur change. Elle sent, mais ne reconnaît pas totalement. Le parfum qu'elle n'oublierait pas, les relents familiers, l'eau de Cologne. C'est l'appel de la vengeance qui dicte sa conduite, mais la Sorcière n'a pas envie d'être là. T'es une véritable idiote de faire ça qu'elle se récite comme une chanson, jusqu'à ce que ses yeux de félins ne le voient.
Lui.
Et sa défroque de Monstre.
Alors elle fonce, s'abat rapidement, comme un oiseau de chasse sur sa proie.
Il n'aurait rien vu venir.

« ... prononcez un seul mot, et je jure par Merlin que je cautériserai ce trou béat au milieu de votre visage qui vous sert de bouche. susurre la Furie, la menace en suspens, la pointe du mélèze toujours pointer en direction du Potter. Elle le fera, de toute façon, il n'a plus sa magie pour se défendre. Face à sa petitesse, la Sorcière met un rictus de contentement. dans mes souvenirs, je vous trouvais plus grand... elle avance de quelques pas. Petits. Prudents. mais sans votre magie... vous ressemblez à n'importe quel moldu. Pas qu'elle les méprise, bien au contraire, mais rien qu'à cette idée qu'il n'eût plus rien de commun avec elle que leur physionomie d'humaine, elle avait de quoi se réjouir. Jubiler. ... nous avons quelque chose à terminer, vous et moi. mais avant... elle tend une paluche, celle qu'il n'avait pas écorché et, palme ouverte, elle attend : ... remettez-moi votre baguette, elle ne vous sera plus d'aucune utilité. »


[ robe ]


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https://forthegreatergood.forumactif.com/t460-artemis-a-ses-pied
Henry Potter
coalition sorcière
Henry Potter
crédits : queen prudence (avatar/mgt) cassiopeis (gif signature)
face claim : joaquin phoenix
pseudo : sekhmet/marine.
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études : autrefois élève sous les couleurs de serpentard de 1876 à 1883.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: le chant de la catharsis (ft. henry + artemisia)   le chant de la catharsis (ft. henry + artemisia) EmptyVen 17 Juil - 18:54


et le tonnerre gronde, les cieux frappent et écrasent leur colère sourde sur nous, tristes mortels que les dieux jalousent avec désir, car nous vivons sans savoir si cet instant sera le dernier de notre maigre existence.

[ press play ]


Il est seul.
Comme à son habitude, comme toujours depuis des semaines.
Hadès rumine sa solitude, trône en son royaume sans reine, sans héritier, mais avec une couronne sur la tête, la belle affaire. Ironie d'une tragédie devenue comédie. Mais Henry commence à se plaire dans sa solitude. Si les cernes sous ses yeux le trahissent, il apprécie le silence qui l'entoure. Les chiens sont de sortis, aux côtés de la maîtresse qui ce soir, ne rentrera pas à l'appartement. Elle laisse la demeure à son époux qui, debout près de la fenêtre, observe les allés des passants.
Cigare entre les lèvres, comme à son habitude, Henry déguste une liqueur qui traînait là. Les silhouettes sur Diagon Alley vont et viennent. Des ombres dans la nuit, des spectres qui se déplacent et survolent le sol à la recherche d'un abri pour fuir le déluge, la colère des dieux. Certains d'entre eux sont redevenus des mortels, comme Potter. Il fronce les sourcils, misérables enfants de Morgane, la putain.

Lentement, son regard se porte alors à sa main gauche. Il l'ouvre, la ferme et ceci, presque machinalement. Un mortel, l'égal d'un moldu. Nouvelle grimace sur la carne desséchée de Henry Potter. Physiquement, il est le même, à l'exception faites qu'il ne peut utiliser sa magie. Mais intérieurement, le fauve est en cage.
Muselé de force par une bande de petits crétins qu'il promet de châtier le moment venu, mais pas maintenant, pas sans pouvoir. Pourtant, Henry le sait. Il joue avec le feu, danse dans un dangereux brasier. Car si la plupart des têtes pensantes du ministère ont décidé de se protéger avec un sorcier ayant conservé ses pouvoirs, lui navigue seul.
Cavalier solitaire sans arme ni bouclier, il refuse l'aide de quiconque, sans doute par fierté mal placée, mais il sait que dans son dos, c'est une énorme cible qui est plantée. Ses ennemis sont nombreux, mais étrangement, Potter ne les craint pas.
Le courroux est implacable, il viendra qu'on le veuille ou non. Potter a déjà ouvert la porte, pragmatique, la bête attend l'heure du jugement dernier.

Et elle arrive.
Plus rapidement que prévu.

L'homme fronce les sourcils.
Une silhouette dans l'abîme, elle se détache, elle avance sans que l'on puisse dissocier son visage. Mais elle avance avec une détermination sans faille jusqu'au pied du bâtiment. Elle vient pour toi.
Potter expire un soupir. Qui ?
Pas les morts, ils ne marchent pas.
Pas encore.
Pas les amazones.
C'est une certitude.
Alors qui ?

Et une idée émerge.
La rage des femmes dans un seul corps.
L'accent écossais, sa flamme, le chant d'Artemis.

Alors Potter attrape la chaise du secrétaire présent dans la pièce et s'y installe, tire les rideaux et termine son verre.

« Non, je ne partirai pas. » souffle Henry au tableau qui lui réclame sa fuite, mais il n'est pas ainsi, il n'est pas de cette trempe pas.

Le cigare presque achevé, l'animal ne prendra pas la fuite.
La cheminée peut bien aller se faire voir, ce n'est pas un rat qui se faufile jusqu'à son trou pour s'y terrer, s'y cacher en attendant que l'orage passe. C'est un cerf qui affronte la tempête, même si sa ramure est abîmée, même si une flèche perce son cuir. Il regarde la mort en face, dignité absolue, on ne lui enlèvera pas ça.

Potter écrase son cigare quand sa mère cesse de geindre.
Elle est là. La meurtrière, l'assassin, la distraction de ce soir !

Alors Hadès attend.
Le divin déchu se demande alors, quel visage la mort aura, car le dieu a perdu de sa superbe et ne règne plus sur les Enfers pour l'heure.
La petite mort est là, elle s'est armée d'un arc et d'un carquois, la biche.
Artemis.

Et le verre se vide quand la porte s'ouvre en couinant. Potter déjà, chemise d'un blanc parfait, toujours en costume, mais cette fois, sans ses gants, se redresse pour remettre la chaise à sa place, dos à l'oiseau de proie.
Cette fois, les rôles semblent s'inverser, il le sait déjà.
La partie d'avance, est perdue.

« ... Prononcez un seul mot, et je jure par Merlin que je cautériserai ce trou béat au milieu de votre visage qui vous sert de bouche. » et la baguette lui effleure la peau, il sent sa présence, il sent son parfum et s'exclame d'un rire léger, railleur. « Dans mes souvenirs, je vous trouvais plus grand... elle avance de quelques pas. Petits. Prudents. mais sans votre magie... vous ressemblez à n'importe quel moldu... Nous avons quelque chose à terminer, vous et moi. mais avant...  remettez-moi votre baguette, elle ne vous sera plus d'aucune utilité. » il tourne la tête, lance une œillade pour la femelle. « Artemisia, vous en avez mis, du temps. » lâche-t-il sèchement.

Parce qu'il savait.
Depuis le début, Henry a toujours su.
Que ce jour viendrait, que l'Ecosse brisée, mais pas tuée, viendrait réclamer vengeance. Et elle est là, elle a attendu l'occasion en or que le destin lui a offert pour affronter sa peur.

« Et dans mes souvenirs, vous étiez plus conciliante. » souvenir de l'impero que le monstre a osé infliger à la sorcière. Aucun regret dans la voix, simple constatation tandis qu'il lève les mains, l'air faussement innocent pour montrer qu'il n'a rien sur lui et se retourne enfin pour lui faire face. Son regard froid dévisage la sorcière. Sur le sien, il ne peut lire que de la haine, que de la colère. Ca hurle, ça jure et ça cri à qui veut bien l'entendre un seul et unique mot, vengeance. « Dans le salon, sur la commode, près du portrait de ma mère, que vous avez déjà su faire taire. Je vous en remercie, je la trouve un peu trop bavarde ces derniers temps. »

Tête qui s'incline pour remercier la diablesse devant lui.
Humour noir, manque de respect, provocation mal placée ? Sans doute. Mais Potter n'est pas dupe non plus. Il sait ce qui l'attend, la colère. Et il sait parfaitement, pour l'avoir pratiqué à de nombreuses reprises, qu'il va la subir, que sa peau va rougir et que sa gorge va s'assécher et se perdre dans une cacophonie de cris. La torture dans son plus atroce costume.
Mais il ne va pas ramper, ni s'excuser.
L'hypocrisie et le mensonge ne sont pas ses armes.

« Vous avez jusqu'à l'aube pour faire votre besogne, Artemisia. » commence-t-il, se moquant des menaces lancées avant par la sorcière. Une main dans sa poche, sa montre à gousset ouverte dans le creux de sa main. « Ma femme devrait revenir de son aventure à ce moment là. Ce qui vous laisse un temps plus qu'honorable pour vous venger. » la montre à gousset se ferme, stop le tic tac. Potter la pose sur le secrétaire soigneusement.

Il fronce les sourcils.
Hadès ne compte pas s'abaisser, ne compte sûrement pas se soumettre.

« C'est de bonne guerre. Je ne vais pas vous supplier, ni ployer le genou devant vous pour que vous ayez pitié de ma misérable carcasse. Ce n'est pas mon genre. Oh, bien sûr, je vais sûrement crier, souffrir et la douleur sera, je n'en doute pas, cuisante. Mais je ne vous supplierai pas, en aucun cas. » pause, silence où seule la pluie qui martèle les carreaux se fait l'écho, requiem grisant de la vengeance qui se prépare à être appliquée. « Bien, je suis tout à vous, ma chère. »

Que la danse commence.
Hadès offert sur un plateau d'argent,
Aux sombres desseins de la biche.

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: le chant de la catharsis (ft. henry + artemisia)   le chant de la catharsis (ft. henry + artemisia) EmptyVen 17 Juil - 21:23

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On dit souvent que les choses pénibles deviennent moins pénibles avec le temps. C'est une idée reçue à la vie dure et, bien entendu, c'est une arnaque.

Puisque tenir tête à quelqu'un, Potter de surcroît, n'est sans doute pas la chose la plus plaisante en ce monde.

Sauf peut-être se mordre la langue trois fois de suite ou apprendre qu'un de vos proches vous a vendu à votre pire ennemi, il est peu d'occasions dans la vie aussi pénibles que celui d'être plongé dans la mimesis putréfiant du courroux du talion.

De tous les scénarios possibles, jamais la Furie d'Écosse n'aurait pensé pouvoir s'approcher du Monstre aussi facilement. Sans même un piège pour la ralentir; le chien de garde du portail rapidement déjoué d'un roulement du poignet. De nombreux autres sorciers haut-placés avaient choisi des limiers - encore dotés de leur magie - pour les protéger. Mais pas lui. Ce Potter avait tout simplement attendu que l'on ne frappe à sa porte, doté - ou non - des plus mauvaises intentions. Aucune baguette à la ceinture pour se présenter un brin armé, il attendait comme une âme esseulée qu'on vienne le chercher.

Nul doute alors que si elle ne leur avait pas fait juré du contraire, Alphard et Archie auraient foncé jusqu'ici comme des charognards de la campagne.

La subtilité féminine aurait, ici, son atout.

Les deux sorciers se faisaient face l'un et l'autre, seules pièces vivantes dans l'immensité ridiculement trop fastueux de ce bureau. La Sorcière s'octroie un bref de moment de réflexion où, figée, elle n'entends rien des provocations flagrantes du cervidae.

« C'est de bonne guerre. Je ne vais pas vous supplier, ni ployer le genou devant vous pour que vous ayez pitié de ma misérable carcasse. Ce n'est pas mon genre. Oh, bien sûr, je vais sûrement crier, souffrir et la douleur sera, je n'en doute pas, cuisante. Mais je ne vous supplierai pas, en aucun cas... » La dextre toujours levée et pleinement déployée, la baguette reste droite et fière. L'extrémité qui suinte des étincelles d'une multitude de sortilèges que le Mélèze aimerait laisser s'envoler. Il n'attends qu'un seul ordre. Qu'une seule phonation. Ça ne te ressemble pas Artemisia... Que ça lui chante dans la tête, toujours, le timbre de voix teinté des souvenirs ombrageux de son île d'autrefois. Tu n'es pas comme lui, a leannan. Skye. Ça ne pouvait être que ça, le bercail. Et cette voix, celle de sa mère, la seule qu'elle ait jamais connue, qui résonne, qui chante aux voluptés du firmament pour trouver échos dans le dernier éclat de lumière. Cet accent maternel, cette phonation distincte, à vous faire se ployer même le plus téméraire des dragons de l'île de Skye. Sa mère. Son Elora. Elle ne l'avait pas élevé pour devenir comme ça. Mais son esprit tremble trop et la colère la ronge de plus en plus, comme la vieillesse qui grignote lentement la charpente du corps. Ça l'infecte comme du poison jusqu'à lui imprégné les ventricules du cœur. Ça se déploie, comme les racines sous terre d'un saule cogneur. Retourne à la maison, tu peux encore faire demi-tour... C'est vrai, l'écossaise n'avait pas envie d'être là. Elle ne s'était pas levée ce matin avec cette idée-là. Ça lui était venu, comme le murmure d'un bourdonnement à l'oreille. C'était planifié, sans l'être véritablement. Totalement improvisé. C'était froid et mort. Ça lui empêchait de penser. « Je vous ai dit de vous la fermer. » Qu'elle crache, en plein dilemme moral. Il ferait sans doute plus chaud dans ses bras, à lui. Son homme aux cheveux-de-feu. « ... Bien, je suis tout à vous, ma chère. »

Et ça tilt dans sa tête.
C'est comme si elle avait toujours su quoi faire.
Comme si sa propre noirceur avait attendu ce seul signal pour exploser.

Que le spectacle commence.

Une détonation explose bruyamment, entraînant avec elle le brouhaha du mobilier qui se reverse et culbute.

Stupéfix.

Le poignet roule abruptement, comme s'il eût été entraîné toute sa vie, et le corps du Cerf bascule contre la chaise qu'il venait de remettre en place. Sans qu'il n'eut le temps de rien voir, ni comprendre, la Sorcière beugle une autre incantation, et le coutelas qu'elle avait vu scintillé à la faveur des éclats orangés du brasier vient s'écraser dans la paume de sa main.

Cette bataille, c'était plus que celle d'Artemisia Scamander et Henry Potter.
Elle se personnifiait dans tous les sens du terme pour trouver un écho de sympathie chez tous les regardeurs discrets. C'était :

L'Écosse contre l'Angleterre.
Les Femmes contre les Hommes.
La Proie contre le Prédateur.
La Mère contre l'Assassin.
La Plèbe contre l'Aristocratie.
Artemis contre Hades.

Mais plus encore, c'était celle d'une Madone qu'on avait humilié. Qu'on avait ridiculisé et réduite au rang de simple pantin. Alors contournant la chaise et le sorcier affaissé, la Démone s'agenouille auprès des flammes, la lame du couteau suspendue au-dessus, la lame qui, lentement, se changeait de l'argent au rouge.

« Mon mari et moi avons beaucoup voyagé, monsieur Potter... Ses billes bleus soutiennent les valses crépitantes des braises. Tour à tour, elle aurait eu l'impression d'y voir se dessiner un visage. ... saviez-vous que certaines tribus indigènes africaines ont un système de justice beaucoup plus efficace et organisé que le nôtre? qu'elle demande, sans véritablement s'intéresser à la curiosité du sorcier. Ce n'était qu'une façon, pour elle, de meubler le temps. Et peut-être, aussi, de se laisser gagner par la frénésie vertigineuse qui lui enserrait les tripes. C'est qu'elle tenait plus du Monstre à présent que doux germe jadis doux qui sommeillait en elle. L'esprit avait cette façon violente de vouloir se protéger. ... en fait, ils ne reconnaissent qu'une seule sorte de justice, la seule qui soit, à mon sens, la plus satisfaisante... Elle aurait hurlé de colère, ce jour-là, où le faciès d'Henry Potter triomphait en première page de la Gazette du Sorcier pour ses soit disant exploits en interrogatoire. Son cri se serait joint à celui de toutes les femmes molestées au nom de la vérité. La seule qu'il eût jamais contenté l'appétit des hommes. ... je parle bien sûr de la justice réparatrice, monsieur. La chaleur de la lame irradiait jusqu'au manche qu'elle empoignait fermement. Il était prêt. Se redressant alors, aucune expression ne trahissait son visage, tandis que, baguette affaissée, la lame du couteau suivant les mouvements de sa main : Un œil pour un œil, une main pour une main, la sienne, dont elle n'avait pas encore entièrement retrouvé l'autonomie, lui lancinant encore par instant. Une cicatrice encore tuméfiée lui balafrait le dos de la droitière, comme un énième conséquence de sa faiblesse. ... vous ne m'avez pas donné ce choix, mais je me montre plus conciliante... elle se rapproche d'un pas, désignant tour à tour de la pointe de la lame chacune de ses deux mains : ... alors... la droite ou la gauche? »

Parce qu'il ne pourrait en être autrement...
... et que la justice réparatrice lui semblait être la seule solution pour apaiser le feu en son cœur.


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Henry Potter
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: le chant de la catharsis (ft. henry + artemisia)   le chant de la catharsis (ft. henry + artemisia) EmptyVen 17 Juil - 23:01



Un éclat.
Un bruit assourdissant.
Une explosion.

Potter n'a pas le temps de réagir. Il ferme brièvement les yeux, lève son bras gauche pour se protéger d'une quelconque attaque, même si c'est vain, c'est le corps qui répond. Réflexe naturel de l'être humain, moldu ou sorcier, divinité ou simple mortel.
Et finalement, il ne lui faut pas grand chose pour se retrouver figé par le destin. Les moires sont capricieuses. Petites saloperies. Les soeurs du destin se jouent de Henry depuis des années, des nuits et ce soir, elles semblent jouer encore.
Le voici marionnette sous les doigts de la destinée, pantin à la solde de l'écosse enflammée, témoin de son propre désastre.
La tragédie, acte premier.

Il ne peut plus bouger. Son corps ne répond plus et il sait que toute résistance sera futile. Sans ses pouvoirs, il n'est qu'un moldu ou plutôt, un misérable cracmol, quelque chose qui se rapproche le plus. Alors il ne cherche même pas à contracter ses muscles. Se contente d'observer la scène d'un oeil critique.
Et Potter sent, le regard affreux de sa mère sur le tableau. Morte, mais bien présente, Cora s'outrage en silence, peste contre son idiot de fils. Pourquoi ne pas avoir pris la fuite quand il le pouvait ?
Parce que ce n'est pas son genre. Parce qu'Henry sait que fuir n'est la solution, cela retarde juste l'inévitable et peut-être que finalement, il est temps d'affronter la sentence, de promulguer la peine, coupables ! Et d'accepter le jugement.

Le couteau.
La dague.
Le malheur.

Hadès reconnaît là son jouet dans les mains d'une autre. Léger froncement de sourcil quand la lame est chauffée à blanc. Comme un air de déjà vu ?
Ainsi donc, c'est sans la magie qu'elle va le torturer.
Potter relève la tête, observe la flamme qui chauffe l'obsidienne tranchante. Sa mâchoire se crispe, petit air de dégoût. Il peste à l'idée de souffrir, car même si l'animal reste noble même dans la disgrâce, il ne prend aucun plaisir à subir à son tour, une quelconque torture. Et il craint déjà l'aube, quand son épouse va retrouver, que les chiens vont renifler l'odeur du sang, lécher le sol et qu'elle va retrouver la dépouille de son mari, mort ou presque vivant, vivant ou presque mort. Dans un sale état, en tout cas.
Et machinalement, son regard se pose sur la sorcière quand elle prend la parole.

« Mon mari et moi avons beaucoup voyagé, monsieur Potter... Saviez-vous que certaines tribus indigènes africaines ont un système de justice beaucoup plus efficace et organisé que le nôtre? »
Vous ignorez ce que vous allez déclencher. Car Potter n'écoute que d'une oreille, il faut bien l'avouer. Il pense à Grindelwald et au serment inviolable. Sait-elle seulement que Hadès a scellé un pacte avec un titan, Thanatos ? Bien sûr que non. Elle ignorait donc que les guerres du cerf sont celles de l'aigle et inversement. Mais il n'en soufflera pas mot. Pour l'heure, il se contente de jouer son rôle. « Vous m'en direz tant. » et il devient avide, Potter. Avide d'en savoir plus. La réponse pour cela, ne se fait pas attendre. « En fait, ils ne reconnaissent qu'une seule sorte de justice, la seule qui soit, à mon sens, la plus satisfaisante... Je parle bien sûr de la justice réparatrice, monsieur. » il ricane, un rire froid et purement moqueur.
C'est sa réponse.

Parce qu'il voit Potter.
Il voit l'ombre qui dévore la flamme. Le point d'encre qui s'est infiltré dans le coeur pur de l'écossaise. Artemisia va goûter à quelque chose qu'elle n'a jamais fait auparavant. Ca crève les yeux, elle va céder aux avances du mal.
Et comme tous les autres, comme lui, elle va aimer ça. Elle va s'en délecter, se noyer dans ses propres abysses et quand elle va se rendre compte de toute l'horreur qu'elle a elle-même engendré, il sera trop tard. Le mal sera fait.
Le moindre mal. Quelle belle connerie finalement. Le mal reste le mal, point à la ligne. Ni petit, ni grand.
Le mal trouve toujours le moyen de s'insuffler même chez les plus purs, même chez les plus nobles.

« Un œil pour un œil, une main pour une main. » Ah. C'est donc cela. Potter plisse les yeux. Ses mains. Il grimace, non pas à l'idée de la torture, il ne peut y échapper. Le destin est une fatalité qui guide nos vies, une réalité que l'on subit, comme le temps. Non, il grimace parce qu'il aime ses mains pour ses doigts d'artiste. Pianiste, héritage de sa mère, il entend déjà Cora qui hurle intérieurement dans son mutisme, clouée au mur. Il reçoit la scène, Hector qui lui casse le bras d'un geste et la mère qui hurle, surtout pas ses mains ! Comme si elles avaient encore une quelconque valeur, une quelconque importance. « Vous ne m'avez pas donné ce choix, mais je me montre plus conciliante... Alors... la droite ou la gauche? »

Henry observe sa main droite, puis la gauche. Il prend son temps, avant de reposer ses pupilles d'un bleu glace, sur celles enflammées de la sorcière. Un choix.
Elle ne se rend pas compte, mais elle succombe. Et elle va aimer ça.

Hadès connaît le goût de la cendre et de la mort.
Artemis est vierge de toute abomination, mais le poison déjà, inonde sa bouche.
Elle va croquer la pomme et ceci à pleine dent.

A nouveau, il ricane avant de prendre enfin la parole, le démon.

« La justice réparatrice, vous dites, hm ? » il acquiesce, le concept sonne pourtant faux dans sa bouche. « Des foutaises, rien de plus. Un mot que vous enjolivez pour rendre moins atroce ce que vous vous apprêtez à faire, Artemisia. Au moins, quand Isobel est venue me rendre visite pour me menacer de m'égorger vif si j'osais toucher à sa famille, à sa fille, elle a utilisé les mots justes, pas comme vous... Juste avant d'écarter les cuisses. » petit sourire mesquin, doux souvenir de la visite de l'amazone, mais au moins, elle ne cachait pas ses intentions sous une couche épaisse de belles paroles et Henry déteste les faux semblants. « Vous allez me torturer, peut-être même me tuer si cela vous satisfait. Ce n'est pas la justice ça. La justice, elle n'existe pas. Ni dans notre monde, ni dans aucun. Car personne ne peut effacer ce que vous avez subi et ne peut vous rendre ce que vous avez perdu ce jour-là. Vous devez simplement apprendre à vivre avec. » ce ne sont pas des regrets, simplement une abomination constatation de la vérité derrière les belles paroles. « Une vengeance. Voilà le mot exacte de ce que vous allez faire. Ne parlez pas de justice, vous ignorez ce que c'est. » il plisse les yeux, détourne le visage.

Et le coeur du sorcier se serre.
L'élan du père blessé, à jamais meurtri surgit à nouveau. Il voit le bébé, il voit le nourrisson mort-né et affreusement difforme à cause de l'alchimie, à cause de l'ambition orgueilleuse d'une femme dont il est éperdument amoureux. Comment aimer, comment haïr en même temps ?
Et Lyrae.
Et Raphaël.
Et Minerva.
Des injustices partout et aucune justice, car l'acte est fait et rien, aucune peine, aucune vengeance, ne peut effacer l'ardoise. Le destin est implacable.

Potter repose ses yeux sur la lame brûlante. Petit sourire entre ses lèvres, pas moqueur cette fois, simplement fataliste.

« Artemisia, si la justice existait en ce bas monde, alors j'aurai pu tenir mon fils il y a des années de cela, en vie et non mort avant même d'avoir poussé son premier cri. Votre justice réparatrice, elle n'offre rien, aucun réconfort, aucune quiétude. Rien, uniquement le vide. » le traumatisme ancré, toujours présent. Le fantôme d'un petit encore chétif, arraché à la vie pour rien, absolument rien. La blessure qui ne guérit pas, jamais et qui hante toujours l'homme, incapable de faire son deuil, même des années plus tard. « Choisissez la main que vous voulez, peu m'importe. Amusez-vous. » résigné, qu'importe finalement, d'avoir des mains qui peuvent caresser un clavier si elles ne peuvent serrer dans ses bras sa portée. Les enfants se perdent et les années s'étiolent, le mariage déjà, est déchiré en lambeaux.

La perte de quelque chose.
Le fléau des hommes et des femmes.
La perte d'un enfant, fléau du père.
La perte de la dignité, fléau de l'écossaise.
Chacun ses démons, chacun ses maux, ses propres blessures qui ne guérissent pas, jamais. La justice n'est qu'une farce abjecte, un mot que l'on donne pour se donner bonne conscience. L'homme, le directrice du département de la justice magique le sait. L'ironie est là, au creux de sa main, gauche ou droite, c'est la roulette et il n'y a dans le barillet, qu'une seule et unique balle. La poudre déjà, son odeur inonde la pièce.

« Si jamais, l'alcool est dans le salon, la commode sous le tableau. »

Et Hadès serre ses poings.
Pas par colère, ni par crainte. Quoiqu'un peu, mais surtout pour se tenir prêt pour l'impacte, pour le choc. La mâchoire crispée, il serre les dents autant que possible.

Le glas sonne.
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Artemisia Scamander
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Artemisia Scamander
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: le chant de la catharsis (ft. henry + artemisia)   le chant de la catharsis (ft. henry + artemisia) EmptySam 25 Juil - 18:15

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\!/ TW (sur l'ensemble du rp) : mention de violence, torture, langage vulgaire, barbarie et sang. Nous préférons vous en avertir. \!/


[ press play ]


Le Monstre la nargue.
L'embête.
Puisqu'il ne cesse de sourire, comme si tout cela n'était qu'un jeu.
Mais il ne s'agissait pas bêtement d'une simple partie d'échec.
Ce n'était pas non plus un pari comme ceux organisés au Golden Dragon.

La lame dans ses mains tremble. Ce n'est ni frénétique, ni un frétillement; à vrai dire, il est à peine perceptible, comme les tremblements nerveux des doigts lorsqu'on tient sa main droite devant soi. D'où il s'était immobilisé, le Potter le percevrait probablement pas, mais il était suffisamment inquiétant pour la Sorcière qui, jusqu'ici, ne s'était pas interrogée sur la légitimité de ses actions.
Ce Monstre devait payer pour ce qu'il lui avait fait.
Il devait répondre de ses actes.
Et elle devait venger Minerva.
Il avait peut-être eu son corps, mais il n'avait pas son âme et ne l'aurait jamais.
La Scamander était tenue d'un serment d'honneur, beaucoup plus solennelle que n'importe sortilège inviolable.
Puisque là où les Anglais étaient des menteurs se tenaient l'honneur de l'Écosse.
Le Tartan n'a qu'une seule parole.
L'Écosse n'a qu'une seule justice.
Et la vengeance, l'apprendrait-elle, n'a aucune saveur.

Alors il lui faut cesser de trembler. Il lui faut cesser d'avoir peur. Elle n'avait plus la souris, il n'était plus le prédateur. Il n'était plus qu'un cracmole dont ses grandes familles se débarrassent, encore nourrisson. Que pourrait-il tenter qu'elle n'eusse pas déjà endurer?

« La justice réparatrice, vous dites, hm ? » Elle ne lui répond rien, sinon, que par l'arrogance grandissante de son aplomb légendaire. « Des foutaises, rien de plus. Un mot que vous enjolivez pour rendre moins atroce ce que vous vous apprêtez à faire, Artemisia. Au moins, quand Isobel est venue me rendre visite pour me menacer de m'égorger vif si j'osais toucher à sa famille, à sa fille, elle a utilisé les mots justes, pas comme vous... Juste avant d'écarter les cuisses. » L'incompréhension et la surprise qui lui passaient tour à tour sur le visage rappelaient sans doute un masque que l'on aurait mal ajusté. La sensation était-elle que la sorcière se cru prise de vertiges imaginaires. Tout prenait sons sens alors que l'idée, le concept et la conclusion se bousculaient dans l'esprit pourtant rationnel de l'Éleveuse de créatures fantastiques. Si son entêtement réputatoire se refusait de croire que sa sœur ait pu volontairement céder au charme du Serpent cornu, elle se refusait encore plus de croire qu'Isobel ait placé les plaisirs de la chair avant les intérêts de leur Clan et de Minerva. L'incompréhension et la surprise lui passaient tour à tour sur le visage comme un masque que l'on aurait mal ajusté. La sensation était-elle que la sorcière se cru prise de vertiges imaginaires. S'avançant jusqu'à la cheminée et y déposer l'arme, comme pour mieux respirer. Et tandis qu'elle digérait ses nouvelles informations comme une mauvaise saveur de Bertie Crochue, la Sorcière restait immobile, stoïque au coin de la cheminée. Il soutenait son regard sans broncher et parut soudainement tellement sérieux qu'elle se raidit plus encore, toute entière. Une contradiction violente d'émotions l'envahissait et ses lèvres se pinçaient, comme décidées à ne rien laisser s'échapper. Pour la peine, il lui faisait mal d'avouer qu'Isobel avait fait preuve d'une parfaite imbécillité en s’acoquinant à son bourreaux. « Vous allez me torturer, peut-être même me tuer si cela vous satisfait. Ce n'est pas la justice ça. La justice, elle n'existe pas. Ni dans notre monde, ni dans aucun. Car personne ne peut effacer ce que vous avez subi et ne peut vous rendre ce que vous avez perdu ce jour-là. Vous devez simplement apprendre à vivre avec. » La haine... c'était bel et bien quelque chose que le Monstre lui avait appris. Dévorée lentement comme de la rouille sur du métal. Mais vivre avec? Le pourrait-elle? « Une vengeance. Voilà le mot exacte de ce que vous allez faire. Ne parlez pas de justice, vous ignorez ce que c'est. » Cette fois, elle rigole narquoisement. « Vous ne manquez pas d'air; vous avez fait la première page de la Gazette du Sorcier après avoir torturé deux sorcières que la loi présumait innocentes. Son sourire carnassier n'en démords pas tandis que la Démone s'avance jusqu'à ce que sa propre robe n'effleure la chaise de ce Monsieur Potter. ...appelez-ça comme vous voudrez. Vengeance, justice... Les mains bien agrippées aux cuisses du Personnage, elle se penche vers lui, si prêt, jusqu'à renifler les relents de la précédente liqueur qu'il avait ingéré. ... moi, je pense que c'est de bonne guerre. Potter ne se doutait probablement pas de l'impact qu'il avait eu sur la petite communauté de Loutry Ste Chaspoule. Sur les regards différents qui lui avaient été adressé depuis les événements du mois de Juillet. Son chuchotement sournois sifflé jusque dans l'intimité de son hyménée, des semaines à refuser de se faire toucher. Jamais ne serait-elle cru capable d'accueillir dans son lit un autre homme que son mari - même métaphoriquement parlant. ... combien de fois ai-je imaginé ce que je vous ferais lorsque je vous retrouverais un jour... Ses yeux irradiaient des méandres imaginaires des scénarios qui lui défilaient encore sous ses yeux. Tous ses fantasmes obsessionnels. ...combien de fois ai-je imaginé toutes sortes de tortures que je vous ferais subir si je vous recroisais... elle s'appuie un peu plus sur ses bras, laissant ses mains et ses ongles s'enfoncer un peu plus dans le tissu du pantalon - et de la chair, peut-être. ... et à chaque fois, cela se terminait en vous tranchant la main... qu'elle s'acharne de cracher, se redressant sans s'éloigner. Le surplombant comme une Reine dans un jeu d'échec face à un médiocre pion. ... et à vous humilier comme le misérable putain de monstre que vous êtes... » la mâchoire crispée à s'en casser les dents, elle grognait d'un timbre rauque méconnaissable, les accents écossais tambourinant sa langue et le palais comme des marteaux de guerre.


Elle aurait pu le frapper.
Lui verser un verre de whisky au visage...
... oui lui déchirer un morceau de sa chemise.
La Démone aurait pu reproduire détails par détails ce qu'il lui avait fait subir dans cette geôle bureaucratique du Ministère.
Mais la vérité était qu'elle manquait de préparation et qu'elle allait agir sans réflexion, sans peser les conséquences de ses actions.
Elle ne s'était pas levée avec le plan en tête de sa vengeance.
Mais le scénario avait plané et l'occasion s'était présentée.
Elle ne s'était pas montrée patiente.
Et ne respectait aucune règle.
C'était qui des deux frapperaient le plus vite et le plus fort.
Comme une mangouste contre un serpent.

« Artemisia, si la justice existait en ce bas monde, alors j'aurai pu tenir mon fils il y a des années de cela, en vie et non mort avant même d'avoir poussé son premier cri. Votre justice réparatrice, elle n'offre rien, aucun réconfort, aucune quiétude. Rien, uniquement le vide. » Son cœur de Mère se serre inexplicablement. À son tour, la Sorcière se remémore les primes hoquets de ses chérubins, leurs tignasses duveteuses comme le plumage d'un poussin. Leurs façons qu'ils avaient eux, tour à tour, de la regarder lorsqu'elle leur avait donné le sein pour la toute première fois. Dépendants, mais déjà si forts à la fois. Des petits êtres si légers, d'abord, mais tellement, tellement pesant alors dans son cœur de Maman. « ... Les lippes closent, malmenées d'une affliction à laquelle elle se refuse, l'Écossaise soutient silencieusement les billes adversaires. Lorsqu'elle retrouve finalement un contrôle suffisant pour lui répondre, ... je suis désolée. » Du moins, l'était-elle sincèrement pour l'enfant décédé. Son propre chapelet n'avait perdu aucune de ses perles, pourtant, la Sorcière n'insulterait pas son intelligence en amenuisant d'une quelconque manière ce que des parents pouvaient ressentir face à la mort d'un enfant. Puisque le Malheur, le vrai, ce devait être ça. Pour lui[i], pour [i]elle, la fin du monde se résumerait toujours à la perte d'un enfant. Aussi fringants et agités eussent-ils été, l'amour qu'éprouvait Artemisia pour ses propres enfants surpassait supérieurement son dégoût plus qu'évident pour le Potter et sa magistrature. Ses condoléances, brèves mais polies, seraient sans doute le seul apitoiement momentané qu'elle aurait jamais pour lui. Voire même la seule gentillesse. Même le ressentiment apparent qu'elle avait cru entendre naître dans le timbre de sa voix ne lui apporterait pas plus de sympathie. Finalement, peut-être avait-il été préférable que cet enfant ne naisse pas de la graine de ce géniteur répugnant. Désolée... elle l'était pour cet enfant né dans la mauvaise famille. Dans la mauvaise époque. Pour Drusilla. « Choisissez la main que vous voulez, peu m'importe. Amusez-vous. » La remarque lui fait soulever paire de sourcils réticents. « ... parce que c'est un jeu pour vous? » qu'elle lui rétorque, l'observant derrière un écran de longs cils noirs.

Le nez se fronce à son tour; c'est que la Sorcière enrageait plus encore sous cette sensation qu'il ne la prenne pas au sérieux. Des années à jouer à la Mère, à l'Épouse. À être bonne et dénudée de véritablement méchanceté, Artemisia Scamander n'apparaissait jamais comme une menace. Alors même armée d'un poignard, elle se sentait ridiculisée.
Mais, d'une part, elle le comprenait et la parcelle d'elle encore lucide la trouvait ridicule.
Après tout.
Une louve pouvait-elle devenir une bergère?
Et inversement, une fermière avait-elle la prétention de devenir une mercenaire?

« Si jamais, l'alcool est dans le salon, la commode sous le tableau. » S'éloignant de lui, elle tourna les talons, pour revenir quelque seconde plus tard, avec entre deux doigts des verres, et dans l'autre main une bouteille de whisky. Elle y verse sans plus de cérémonie deux lampées de la liqueur ambrée, et en tend un verre, se rappelant maladroitement qu'il avait le corps immobilisé. « ... je vous dois bien un verre... ne serait-ce que pour lui préparer le corps à la douleur. Portant le cristal à ses lèvres, la Sorcière se ravisse momentanément, enserrant entre deux griffes le menton viril où se charbonnait l'ombre d'une barbe habituellement rasée. ... mais crachez-le moi au visage et je vous arracherai, une par une, les dents. Compris? Lui permettant de prendre une grande gorgée de l'alcool, la Sorcière s'éloigna ensuite, déposant les verres sur la cheminée, reprenant entre les doigts le couteau. Tous les mauvais vilains de livre et de comtes passaient un moment incalculable à faire durée le supplice de sa victime, avant que celle-ci ne profite justement de l'inaction de son bourreau pour s'échapper. Seulement, la Démone veillerait à ce qu'il ne s'en échappe pas, à tout de moins, pas avant qu'elle n'ait mise une bonne distance entre elle et lui. Cependant, son esprit cherchait une consolation, une explication; alors elle se tourna lentement, le couteau entre les mains : ... vous savez... je me suis toujours demandée..., qu'elle commence, s'avança jusqu'à lui, tirant à son tour une autre chaise pour lui faire face. ... pourquoi m'avoir torturé? ... était-ce votre façon de me faire payer ce jour-là où j'ai refusé de vous vendre un hippogriffe? Puisqu'elle estimait cher payé pour un refus, alors qu'elle n'était pas la seule éleveuse d'animaux fantastiques en Angleterre. De nombreux autres fermiers avaient la même prétention qu'elle, et lui aurait vendu une bête pour la moitié du prix... pourquoi avoir mené cet interrogatoire de façon si... barbare? elle prend une autre lampée de whisky. ma nièce et moi n'avions rien à vous cacher, nous sommes des sujets de la coalition et nous vous aurions donné toutes les informations que nous avions... »

Qu'est-ce qui, ce jour lugubre, humide et pluvieux de septembre, alors, justifiait une telle intrusion, un tel châtiment, une telle punition?

[ robe ]



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Message (ϟϟ) Sujet: Re: le chant de la catharsis (ft. henry + artemisia)   le chant de la catharsis (ft. henry + artemisia) EmptyDim 26 Juil - 20:49



Hadès sur son trône, prisonnier de ses propres chaînes.
Hadès, prisonnier, devenu jouet, poupée cassée entre les mains de sa destinée.

Alors l'homme la fixe. L'écoute.
Son aplomb est là.
Il ne lâchera rien. Peut-être un peu par fierté, mais pas que. Potter le sait, Artemisia, apparemment pas. Il a l'expérience, il a le vécu d'un homme qui a déjà livré bataille. Auror autrefois, la mort, il l'a vu suffisamment de fois pour coucher avec celle-ci, l'embrasser et s'y perdre. Potter n'a pas peur, même s'il sait parfaitement qu'il va y laisser quelques morceaux, voir sa vie. Il se tient prêt. La tête droite, les mains piégées, la magie l'empêchant de faire presque tout mouvement, sauf de parler. Et il parle le roi, oui ! Il crache sa vérité, celle qui le hante jour et nuit, celle qui ébranle la furie vengeresse de cette chère sorcière.

Les monstres existent Artemisia.
Il a presque envie de lui dire ces mots, mais il se retient. Sa langue risque d'y passer et il a encore des choses à dire, le démon. Les monstres existent oui et vous êtes entrain d'en devenir un. Comme moi.

« Vous ne manquez pas d'air; vous avez fait la première page de la Gazette du Sorcier après avoir torturé deux sorcières que la loi présumait innocentes. » ah, la presse. Cette belle salope qui se déguise pour déverser quelques belles paroles et ainsi, nourrir la propagande du gouvernement. Potter lève la tête légèrement, observe la sorcière. Dans chaque parole, il la voit. La haine qui ne demande qu'à sortir, le monstre à jaillir. Ce n'est qu'une question de temps. Tôt ou tard, Scamander va perdre le contrôle. Et perdre tout contrôle, dévorer par sa propre création, parasite invisible qui germe en elle. « ... Appelez-ça comme vous voudrez. Vengeance, justice... moi, je pense que c'est de bonne guerre. » elle pose ses mains sur ses cuisses, elle approche son visage. Tempête et haine, mais pourtant, l'homme ne bouge pas. Il approche même son visage du sien, lui tient tête malgré la position dans laquelle il se trouve. C'est de bonne guerre, combien de fois a-t-il sorti cette excuse à son épouse pour justifier ses adultères. Trop de fois, sans doute. « ... Combien de fois ai-je imaginé toutes sortes de tortures que je vous ferais subir si je vous recroisais... Et à chaque fois, cela se terminait en vous tranchant la main... à vous humilier comme le misérable putain de monstre que vous êtes... » Ah, le monstre.
Henry ferme brièvement les yeux, sourire au coin des lèvres. Il ne se moque pourtant pas, mais il sait quelque chose que pour l'heure, Artemisia ignore. Et elle se rendra compte bien assez tôt que son cauchemar avait raison. « Pour votre gouverne, sachez que la presse me débecte. Mais appelons un chat, un chat. C'est de la propagande, je me moque bien des titres, de faire la une d'un quelconque quotidien. » il ouvre les yeux, la fixe, sourire effacé. L'aplomb, toujours là. « Vous ne vous en rendrez pas compte immédiatement, mais cela viendra. » il marque une pause, l'observe. L'éclat de la haine, perceptible à souhait. « Après le sentiment de puissance et d'invulnérabilité viendra le vide. Oui, le putain de vide. C'est tout ce qui restera une fois votre vengeance accomplie. Le vide. » il se répète et ça fait écho, dans son estomac, un noeud se forme. Son vide à lui, sa plaie qui ne se ferme pas, jamais. « Vous aurez compris bien trop tard que cela n'a servi à rien, qu'il vous manque quelque chose, sans savoir quoi. »  

Les yeux enfin, se baissent. Mais non, en aucun cas, Potter ne supplie la sorcière. Il fait simplement le parallèle avec lui, avec sa propre existence. Le constat amer de ce qu'il est devenu, le misérable putain de monstre qu'il est devenu. Il le voit maintenant et ça l'écorche, ça lui fait mal car il n'a jamais voulu devenir ainsi, le reflet de l'infecte père.
Tête relevée, à nouveau, il croise le regard de la furie écossaise.

« Et un jour, ma chère, vous vous regarderez dans le miroir et la réalité vous frappera de plein fouet. Vous comprendrez alors que tout cela a été vain, que cela ne vous a pas satisfait, mais qu'au contraire, vous êtes devenue le misérable putain de monstre que vous aviez juré de combattre. » petit rire, encore une fois, pas moqueur, mais amer et foncièrement vrai. « A ce moment là, vous comprendrez que vous et moi, nous ne sommes pas si différents. Bien au contraire. »

Semblables à souhait.
Identiques, infectés par la même maladie, rongés par les mêmes maux. Une malédiction invisible, mais présente, omnisciente et qui dévore les âmes en peine. Alors elle peut bien lui trancher la main, reproduire les mêmes sévices, les mêmes supplices, se satisfaire de la brûlure sur la main ou faire pire, il s'en moque parfaitement car le mal est déjà fait. Il est là, le malin.
Il brûle en elle et quelque part, Henry sait qu'il est le responsable de cette folie naissante. Saloperie de maladie contagieuse que son père lui a refilé. Sa peine, il l'a déjà reçu, sa punition divine en perdant un enfant. Et quand il l'évoque, ce n'est ni pour attendrir, ni pour susciter une quelconque pitié. C'est simplement pour poser un exemple concret à ses dires et faire comprendre à son bourreau, victime d'hier, qu'elle se trompe en pensant agir pour une soit disant forme de justice réparatrice.

« Je suis désolée. » elle murmure, il ne répond pas immédiatement. Le regard quelque peu vitreux, l'évocation du souvenir le ramène des années en arrière. Le chérubin inerte dans les bras de la gouvernante qui sort rapidement de la chambre pour le cacher, ne pas le montrer, enveloppé dans un linceul blanc maculé de sang. Pourpre, carmin, deuil. Meurtri, désireux de voir l'enfant, le père accourt, les mains encore tâchées d'avoir porté son épouse blessée en cherchant qui de droit pour l'aider. Et là, l'enfant, le teint pâle, les yeux clos. Ca le frappe, ça le blesse en plein coeur. Aucune blessure n'est plus vive. La bête se couche, se meurt, l'homme apparaît sous le visage du juge. Henry est un père malgré tout. « Pas autant que moi. » lui souffle-t-il. Des excuses à demi-mot, comprendra qui voudra, mais il revient à la réalité quand elle s'adresse de nouveau à lui. « ... Parce que c'est un jeu pour vous? » le décor change. Les mains sont figées et sans aucune trace de sang pour le moment. « Non. En aucun cas. Simplement, cela m'importe peu de savoir laquelle vous allez choisir. J'ai perdu un enfant, vous êtes mère, vous savez aussi bien que moi, qu'on ne peut guérir de cette blessure. Alors, que vaut une main comparé à ça ? Si j'avais la possibilité de payer le prix, mes deux mains contre un enfant, je le ferai, soyez en assurée. » aucune goutte de Veritaserum et pourtant, la vérité sort de la bouche du serpent.

Il est conscient de ses erreurs, conscient de ses failles. L'homme se manifeste, bien loin du bourreau présent dans cette salle. Son regard suit les pas de la sorcière. Elle prend l'alcool, deux verres. Un instant, une oeillade pour le tableau. La mère figée, pauvre Cora. Apprendre tout cela sans réagir, il imagine déjà sa fureur quand elle sera libérée, mais les jurons seront pour un autre jour.

« Je vous dois bien un verre... mais crachez-le moi au visage et je vous arracherai, une par une, les dents. Compris ? » petit mou, un verre pourquoi pas, il ne dirait pas non à un cigare en somme pour l'accompagner, mais il va se satisfaire de cela. « Il serait dommage de gâcher un aussi bon cru. » ajoute Henry avant de se retrouver le visage enserré par les serres de l'hippogriffe. Les lèvres entrouvertes, il déguste la gorgée, conscient que l'alcool va émousser, très légèrement certes, la douleur à venir.
Une chaise qui racle le sol, face à face. « ... Vous savez... Je me suis toujours demandée ... Pourquoi m'avoir torturé? ... était-ce votre façon de me faire payer ce jour-là où j'ai refusé de vous vendre un hippogriffe? » vous vous posez trop de questions ma chère, vous cherchez trop de réponses. « Pourquoi avoir mené cet interrogatoire de façon si... Barbare? ma nièce et moi n'avions rien à vous cacher, nous sommes des sujets de la coalition et nous vous aurions donné toutes les informations que nous avions... » 

Ah. Des explications.
Et c'est l'hymne des enfers que l'on réclame. Hadès n'a guère envie de s'expliquer, car il trouve que cela serait futile, mais il va le faire. Bien entendu, il sait déjà que la réponse ne va pas plaire au juge, mais si la vérité qu'elle veut, vérité il lui donnera.
Alors Potter l'observe un instant, laisse s'écouler quelques grains dans le sablier du temps avant de répondre.
Fatidique.

« Parce que c'était simple. » Est-ce que cela vous plaît, lady ? sûrement pas, il le sait. Il reprend alors, continu. « Et non, cela n'a rien à voir avec cette histoire d'hippogriffe, je ne vous aurai pas touché pour ça. » barbare sans doute, idiot pas à ce point. « C'est facile de faire du mal pour déverser sa colère, sa frustration, sa haine, sur quelqu'un qui n'avait rien demandé plutôt que de se regarder dans un miroir. Se retrouver face à son propre reflet peut être effrayant, car il reflète nos erreurs et les accepter n'est pas chose aisé. En d'autre terme, vous étiez au mauvais endroit, au mauvais moment. » parce que je voulais montrer ma puissance masculine, prouver que j'étais le roi en ces lieux, que je n'étais pas un petit sorcier de bas étage, mais bien le seigneur Potter, comme mon père. Comme mon putain de père. « Cependant, je suis et je reste persuadé que vous n'avez pas tout dit. Ni vous, ni Minerva. » ajoute l'homme, persuadé que des secrets se cachent sous les jupons des deux écossaises.
« Mais voici une illustration parfaite de ce qu'offre un désir inassouvi de vengeance. Un engrenage sans fin de violence. » souffle-t-il avant d'inspirer profondément, conscient que sa quiétude ne se compte qu'en minute désormais. « Alors, ce whisky est-il à votre goût ? »

La question pour changer l'atmosphère, sans perdre son sérieux.
L'homme attend le jugement.
L'homme attend surtout, la terrible sentence.

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: le chant de la catharsis (ft. henry + artemisia)   le chant de la catharsis (ft. henry + artemisia) EmptyLun 27 Juil - 3:50



Ça grimpe, d'abord comme du lierre.

Puis ça s'enroule autour de ses poumons et de son cœur.

Ça lui enserre la poitrine, si fort, que son cerveau en vient à se demander s'il reçoit suffisamment d'air. Il s'agite. Les sens s'impatientent.

Le rythme cardiaque qui augmente, le pouls qui s'agite violemment, comme un poisson hors de la mer. C'est les jambes qui tentent de vaciller, qui faiblissent.

C'est la dichotomie entre le cerveau et le corps qui ne se comprennent plus.

C'est le seuil. Le point de non-retour.

Mais c'est surtout la division entre le cœur et la raison.


La voix de sa mère, son Elora, raisonne en son crâne comme le fait les vibrations d'un gong contre les parois d'un temple. Elle cherche un écho dans un océan de tourments. Un rocher sur lequel attendre que la tempête ne soit passée. Mais son cœur s'enflamme toujours plus, tandis que la Sorcière passe de plus en plus de temps à le dévisager. À le regarder.

Lui. Le Serpent.
Le Monstre.
Le Potter.
Pourquoi ne tremble-t-il pas?

Son aplomb manque de lui faire demander pardon. C'est qu'il est plus grand. Il est plus gros. Il est, en temps normal, plus fort et plus puissant. Le pouvoir avec lequel Hadès se coiffe comme une auréole sur la tête, le panache des plus grands présages. Le diadème pure sur chaque trait du visage, il suinte d'une prétention noble auquel la routière de Loutry Ste Chaspoule ne pourrait jamais aspirer. Embourbée dans la fange des pieds jusqu'à la tête. Artemisia Scamander n'est rien à côté du Dieu des Enfers. Et même si une partie d'elle s'en moque comme une guigne, il y a quelque chose de sacré qui l'empêche d'avancer, d'achever la vengeance qu'elle avait si expéditivement commencé ; elle s'apprêtait à écorcher un symbole patriarcal d'excellence de la Magistrature de la Coalition. S'en prendre à lui, le comprendrait-elle trop tard, c'était s'attaquer au Ministère de la Magie. À la Coalition magique. À Gellert Grindelwald. Sauf qu'un poids énorme lui pesait sur les épaules, qui écrasait toutes les voix de la raison; toutes ses femmes qui méritaient d'être vengées... Sa Minerva...
A leannan...

Elle avait été au mauvais endroit, au mauvais moment.
Ça résonnait encore, ça l'enrageait toujours plus.

Mais c'était surtout la seule explication qu'il lui donnerait. Et aussi banale eusse-t-elle été, jamais Artemisia n'avait-elle sentit son sang bouillir d'un tel sentiment d'injustice. Plus que jamais, la Sorcière eût cette sensation qu'à travers elle s'exprimerait la meute d'un milliers de femmes en colère. Paterniser du sexe fort, moralisateur, voix de la vérité, la seule. Celle des hommes. D'une seule justice. Celle des sang-purs.

Pour des gens comme elle, la justice leur riait au nez.
Pour des indigents du même sang, l'égalité n'était qu'une pente descendante en leur défaveur.
C'était eux les sacrifié.
Les autres, glorifiés.

« (...) Alors, ce whisky est-il à votre goût ? » Alors la Furie quitte le repère de la chaise, qu'elle manque de faire bousculer dans sa brusquerie, et lui assène une gifle violente. Sauf que, dans son impulsivité mal calculée, Artemisia déploie la paluche blessée qui ne manque pas d'irradiée sous la violence de la claque. La Démone la secoue vivement, massant doucement la paume scarifiée de son index et pouce encore imberbe de sa marque. « Allez vous faire foutre, Potter. » Qu'elle lui crache plus véhémente encore, comme un serpent qui vient de mordre, mais qui n'a pas finit de cracher. « Vous mériteriez que je vous coupe la queue sur-le-champ; le message aurait au moins le mérite d'être on ne peu plus claire et vous cesseriez peut-être de jouer au moralisateur avec moi. » Le priver de cette virilité toute puissance, pourquoi pas?; mais une fois que ça serait chose faite, alors, la Scamander s'engouffrerait dans une spirale de désastreuses mésaventures dont elle n'avait pas encore pleinement mesurer les conséquences. Les rouages étroits qui impliqueraient tôt ou tard des noms plus grands, des personnages plus imposants. Sans prendre du recul face à la situation, la vengeance l'aveuglait délibérément et prenait toute la place dans son raisonnement. « Je pourrais le faire ici, dans cette pièce... le narguant lentement de la lame qu'elle se faisait glisser contre les cuisses, puis jusqu'à l'aine, qu'elle piquait intrusivement de la pointe de l'arme blanche, ... ça ce ferait proprement, sous les yeux de votre Maman... elle appuie un peu plus, ... castrer un hippogriffe ne me prend que quelques minutes tout au plus... elle s'éternise un peu plus, soutenant l'aplomb du regard - ce même aplomb qui, quelques secondes plus tôt, aurait été capable de lui faire demander pardon - jusqu'à ce qu'elle ne retire la pointe de la lame subitement, s'éloignant de quelques pas. ... mais par respect pour votre femme, je me contenterai d'un doigt. » La Furie menace, mais elle cherche encore le courage de le faire.

La satire lui fait même s'étirer plus encore ce rictus méprisant sur la bouche. C'est qu'elle aurait aimé l'entendre geindre et supplier. Sa filleule n'avait pas hésité une seule seconde à le faire pour elle. Minerva avait imploré le Serpent, tandis que l'étau de ses mains moites s'était resserré autour de sa nuque, comme un piège sur la patte d'une proie. Le baiser de la mort lui avait frôlé les lèvres, masque délicieux sous les traits de son Chasseur de Monstres, unique maître de son âme et profanateur de son temple. Que penserait alors le Roi de son cœur? Cautionnerait-il simplement tout cela? En dépit de la promesse qu'il lui avait faite - celle de se tenir à ses côtés pendant qu'elle se vengerait d'Henry Potter - la Sorcière n'avait pas désiré le voir-là. C'est que sa tignasse flamboyante n'avait pas à mener se combat, pas plus qu'il n'avait besoin de tenir la lame.
Elle pouvait le faire.
Elle devait le faire.

Retournant auprès du feu pou faire chauffer une énième fois l'acier du poignard, elle ne prononce pas un seul mot. Hypnotisée par la danse du brasier, elle voit des figures s'animées, danser, brandir baguettes et tartans comme pour l'encourager. Il était temps. Elle ne pouvait plus attendre. Tôt ou tard, le tableau pourrait recommencer à bouger et Mme Potter irait alerter le premier venu. Elle ne pouvait plus attendre. Retournant près de l'Anglais toujours sous l'effet de son Stupéfix - qui lui non plus, ne serait pas éternellement, l'Écossaise déchira promptement un morceau du pan du pantalon soigné, le plia et le replia, jusqu'à ce que la pièce du tissu ne soit un carré d'épaisseur suffisante : « Je vous conseille de mordre là-dedans... Elle lui enfonce le vêtement dans la bouche sans plus délicatesse. ... personne n'a à entendre ça... »

(...)



(...)

Les ennemis se font face.
Et le crépitement du feu de la cheminée camouffle efficacement les râles de l'Animal blessé.
Mais la Sorcière n'a aucune pitié devant l'image sanguinolente du Cerf qu'elle vient d'écorcher. Elle n'est pas non plus dévoré de remords. Mais le vide ne fait que s'appauvrir davantage. Comme une infection qui se repend.
Comme il l'avait prédit.
L'Enfoiré .

« ... Je... vous... » La Sorcière ne lui donnerait pas la satisfaction de lui avouer qu'elle n'était pas rassasiée. Qu'elle était toujours en colère et qu'elle avait soif de plus de vengeance. La Démone ne lui avouerait jamais que Merlin avait fait du ressentiment quelque chose de plus fort que le pardon. Elle ne le laisserait pas gagner, maintenant qu'il était à ses pieds, marqué comme l'animal d'élevage qu'il méritait d'être. À son sens, elle avait remporté cette partie. Elle l'avait fait, elle les avait vengé. Alors s'avançant vers lui et se pencher sur la blessure qui saignait toujours autant, l'Écossais lui empoigna la paluche, sans s'émouvoir de lui enfoncer les ongles dans la peau un peu plus dans la manipulation, pour la regarder de plus prêt. Elle la hisse sans délicatesse, pour s'émerveiller presque de son œuvre. Sauf que son faciès reste de marbre, quelques secondes, avant qu'elle ne tourne la tête pour lui planter l'océan de son regard dans l'obscurité de ses billes : « Heureusement... vous saurez la cautériser efficacement... » Puis elle relâche la menotte, alors que peu lui chaut qu'elle se fracasse un peu plus en retombant brutalement contre le siège de la chaise. « ... Laisser-moi vous débarrasser de ça... » Qu'elle ajoute, ça étant l'annulaire qu'elle ramassait au sol, toujours prise de nausées, écœurée à l'idée de l'avoir en paume. Se dirigeant silencieusement vers le feu, elle y jeta l'articulation sans plus de cérémonie, sans de meilleures adieux. « ... il ne vous était plus d'aucune utilité... » Serait les seules explications qu'elle lui donnerait, dont il devrait se contenter.

Et alors que ce faisait émanée de la flambée la nauséabond odeur de la chaire qui brûle, la Scamander s'éloigne pour s'armer au passage de la baguette de Potter - elle était bien là où il l'avait indiqué, sur la commode, prêt du portrait de sa mère. L'objet était finement décoré, incrusté du blason de la réputée Maison.

« Je n'ai... les mots s'étranglent dans son gosier. Elle n'avait pas envie de se justifier, et pourtant, Artemisia estimait bien le lui devoir. ... vous m'avez poussé à le faire, Monsieur Potter... C'est qu'à battre un chien, on devait bien s'attendre à se faire mordre en retour. Là encore, Artemisia n'avait appliqué que ce qu'elle pensait être les lois fondamentales de la vie. ...vous arrachez vous-même les deux mains ne vous ramènera pas votre enfant... elle ne se retourne pas. Ne le regarde pas. ... mais quel genre de reflet aurait-il vu dans un miroir avec un père tel que vous? » Quel genre de reflet voyait sa progéniture?

À quoi la Sorcière n'attendit pas de réponse.

Sachant que les effets du sortilège d'immobilisation venait à sa fin.

Que le portrait commençait à s'animer.

Alors une détonation l'a fit disparaître.

Loin de ce nid de serpents.

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