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 all we have is now (theseus)

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Prudence Prince
ordre du phénix
Prudence Prince
crédits : moi.
face claim : margaret qualley.
pseudo : mgt.
all we have is now (theseus) 9190d7188ad4d25ed7b3b6153d723202
études : poufsouffle (1904-1911) redoublement.
particularité : troisième oeil, son père l'obligeait à utiliser son don pour son propre avantage.
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Message (ϟϟ) Sujet: all we have is now (theseus)   all we have is now (theseus) EmptyDim 28 Juin - 20:28

All we have is now


she wasn't exactly sure when it happened. Or even when it started. All she knew for sure was that right here and now, she was falling hard and she could only pray that he was feeling the same way.

septembre 1914

Du poison, dans l'eau. Du poison, dans les veines. Prudence avait eu la chance d'avoir à ses côtés Edelgard ce jour-là, sans quoi sans doute ne serait-elle pas allée à Sainte Mangouste. La peur au ventre d'y croiser quelqu'un qui la reconnaîtrait et qui voudrait, alors, l'enfermer. Que ce soit chez elle au manoir Prince ou dans les geôles du gouvernement n'avait pas vraiment d'importance. La cruauté serait la même et la punition aussi : on lui ferait du mal dans les deux cas. Malgré tout, il ne s'agissait que de chance et Prudence en avait bien conscience. Qui sait ce qu'elle aurait fait alors, sans personne pour la pousser à chercher l'aide des médicomages. Se serait-elle réveillée le lendemain de la même manière ? Ou aller à l’hôpital lui avait-il épargné d'autres mésaventures ? Elle ne préférait pas y penser et trouvait du réconfort dans le fait de pouvoir encore se sentir en sécurité chez Nicolas. Lui ne semblait pas avoir été touché par le poison londonien et avait conservé sa magie.

Prudence, elle, l'avait perdue.

Il y avait encore pourtant son ombre dans chacun de ses réflexes, et Prudence oubliait toujours le vide qu'elle avait laissé, y trébuchant à chaque instant. Elle cherchait encore sa baguette et l'empoignait avant de se rappeler qu'entre ses mains elle n'était qu'un vulgaire morceau de bois. Elle se surprenait à vouloir concocter des potions qui nécessitaient un enchantement ou à penser aux sorts qu'elle utilisait d'ordinaire pour prendre soin de ses plantes aux fenêtres de l'alchimiste. À chaque fois, c'était avec un pincement au coeur qu'elle déposait sa baguette ou cherchait autre chose à faire, l'impression d'être prise au piège de sa propre normalité. D'ordinaire, depuis le cinq septembre, elle serait déjà allée rendre visiter à Minerva et Isobel sur l'île de Skye. Elle aurait déjà pris l'air sur les plages, dans les plaines, aurait déjà rempoté et arrosé bien des fleurs dans sa serre là-bas. Mais incapable de transplaner et trop anxieuse à l'idée de prendre le réseau de cheminées seule, Prudence n'avait pas mis un pied dehors. Ses journées s'étaient réduites à sa chambre, au salon, parfois à la cuisine où distraite elle oubliait l'eau du thé qu'elle faisait bouillir sans sa baguette pour arrêter le feu à temps. L'ennui s'était doucement mais surement installée et elle s'était surprise à écrire plus souvent. Theseus Scamander était l'un de ses partenaires épistolaires les plus assidus et ses lettres pleuvaient sous la porte de l'alchimiste : c'était alors un peu comme si elle n'était pas tout à fait seule.

Ce matin, cependant, pas de lettre.

Parce que ce midi, il lui avait dit qu'il viendrait en personne. La sortir de son ennui et de la morosité de ce quotidien sans magie. Il le lui avait promis sur papier et Prudence le connaissait assez pour savoir qu'il tenait ses promesses, parfois même trop. Alors sans l'aide de sa baguette, elle avait coiffé ses cheveux en un chignon tressé non sans devoir recommencer plusieurs fois et malgré cela quelques mèches de cheveux refusaient de se plier à sa volonté. Elle avait enfilé sa robe et ses chaussures, s'était regardée dans la glace lorsque l'heure approchait : ses bleus d'août avaient enfin disparu pour redonner à sa peau son air de porcelaine. Cela ira, qu'elle s'était dit avant de ranger machinalement sa baguette dans sa poche sans y faire attention. Habitude ancrée jusque dans son inconscient, elle n'y prête pas attention quand soudain quelqu'un frappe à la porte.

D'abord, comme toujours, il y a la peur de l'inconnu.
Puis celle d'être découverte.
Avant qu'elle ne se rappelle des talents de Nicolas.

Prudence regarda une dernière fois dans la glace près de l'entrée avant d'aller ouvrir, le coeur galopant dans la poitrine comme lors des premiers rendez-vous. Ce n'était pourtant que Theseus, se disait-elle. Mais le coeur ne semblait pas être d'accord. Enfin, elle ouvre doucement la porte.

Il est là, tout sourire. Bonjour Theseus. souffle-t-elle, un peu nerveuse, sans trop comprendre pourquoi. Entre je t'en prie. elle n'a pas envie qu'on les voit, surtout. Prudence s'écarte pour le laisser entrer. Comment vas-tu ? finit-elle par demander, avant d'ajouter en se souvenant que son frère était dans la même situation qu'elle. Comment va Newt ?

Il la rend nerveuse, elle a l'impression d'être à Poudlard à nouveau, bien avant qu'ils ne s'embrassent pour la première fois. Lorsqu'elle lui donnait encore des cours dans la bibliothèque et que leurs chaises étaient trop proches, mais à la fois jamais assez. Ça la surprend, elle qui se pensait plus à l'aise en sa présence. Quelque chose avait changé depuis août.



Dernière édition par Prudence Prince le Jeu 2 Juil - 15:32, édité 1 fois
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Theseus Scamander
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Theseus Scamander
crédits : girls (avatar) & queen arte (gif profil)
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pseudo : sekhmet/marine.
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études : études faites sous l'égide des lions dorés, suivre les traces du père envers et contre tout.
particularité : pelage roux, museau allongé, animagus déclaré capable de se changer en un malicieux renard, il doit encore perfectionner la technique sous la tutelle de minerva.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: all we have is now (theseus)   all we have is now (theseus) EmptyMar 30 Juin - 13:01


where have all the flowers gone,
Long time passing?
Where have all the flowers gone,
Long, long ago?
Where have all the flowers gone?
Young girls picked them, every one!
When will they ever learn ?


[ press play ]


La grosse horloge de la capitale, reine de métal et du cuivre sonne.
Midi.
Et Theseus accélère le pas pour ne pas arriver en retard.
Ses derniers jours ont été difficiles, douloureux, affreux, mais surtout, perturbants. Le choc est encore omniprésent dans l'esprit. Le poison a été diffusé et les sorciers n'ont pas été épargnés. Venin d'une couleuvre que l'on pensait à tord, inoffensif, on cherche encore des visages sur lesquels écrire le mot coupable, en vain et même les plus hautes sphères, sommet de la pyramide ont été touchés.
Personne n'a été épargné et les quelques sorciers qui ont conservé leur magie, à l'image du rouquin, ont vu leurs proches, ce qu'ils ont de précieux, perdre la leur et subir les symptômes du poison. Newton. Le petit frère, vagabond des âmes égarées, protecteur de la faune et pacifiste né a rangé sa baguette et Theseus doit le protéger comme il doit le faire avec d'autres personnes.
Comme avec Prudence.

Les deux sorciers ne se sont pas revus depuis plusieurs jours, depuis que le mois d'août s'est éteint pour laisser place à septembre et ses maux, son poison invisible et ses conséquences. Des échanges bien sûr, épistolaires, quelques mots raturées sur le papier, encre de chine et plume délicate qui parle à la place des lèvres, mais le malaise semble demeurer.
Encore et toujours.
Parce qu'il y a eu le choc de la révélation, le secret dévoilé à demi-mot. Les hématomes prennent sens et la culpabilité n'a pas disparu, elle a simplement été cachée sous la couche épaisse que l'on nomme fierté. Parce qu'il veut garder la tête haute le garçon, se montrer digne de la confiance de son amie, la rassurer et être là pour elle, se corriger de ses erreurs d'autrefois, quand il a décidé de lui lâcher la main. Cela ne se reproduira pas !
Il l'a juré, avec son sang, sur son honneur, sur son nom, il l'a juré et il tiendra sa parole. Alors, quand il a appris que Prudence faisait partie de ceux qui ont avalé quelques gorgées du fatidique poison, il a décidé d'agir, de lui changer les idées et surtout, d'être là, à ses côtés.

Car on ne peut changer le passé,
Mais on peut rendre l'avenir meilleur.


C'est un fait, une certitude dont Theseus est persuadé et c'est pour ça qu'il a décidé d'organiser ce pique-nique surprise, avec l'aide de sa mère. Sans lui en dire plus, mais il sait qu'elle sait. Les yeux d'une mère sont absolus et son instinct est aussi aiguisé que le tranchant d'une lame. Elle n'a rien dit pourtant Artemisia, en étant son fils, mais en son coeur elle sait que son petit n'a jamais oublié son histoire du passé.
Les sentiments sont là, braises étouffées qui ne demandent qu'à jaillir, flammes dansantes, feu qui consume la raison pour laisser parler le coeur et ses lois qui défient tout.
Le coeur et ses raisons farfelues.

Et il toc enfin.
Trois coups et la porte s'ouvre.
Theseus lui offre un sourire sincère, les mains dans les poches. Il est l'heure, l'horloge sonne le dernier des douze coups. Il entre, observe la sorcière et cette robe qui lui va parfaitement, pose son regard sur son visage, cherche à lire entre les lignes, mais Prudence sait cacher ses maux, elle a toujours su le faire avec habilité, malheureusement.

« Bonjour Theseus. Entre, je t'en prie. » léger sourire, quelques pas dans la demeure de l'alchimiste centenaire, légende des temps modernes. « Comment vas-tu ? Comment va Newt ? » la nouvelle semble déjà avoir fait le tour. Le sorcier croise le regard de la brune. « Ca va. Le ministère est en ébullition, comme tu peux l'imaginer. Le ministre veut des têtes et des sanctions, mais on avance dans le brouillard le plus complet. C'est le chaos. Je ne te parle même pas de St Mangouste et de la gestion des malades... Toute l'organisation de notre société est remise en question. » petit pas en avant pour approcher de la sorcière. « Il va bien. Il reprend des forces, mais l'usage de la magie lui manque. On fait attention à lui, on ne lâche pas. Il est comme qui dirait, assigné à résidence pour son plus grand déplaisir. » petit sourire, rire amusé du frère aîné, mais en son sein, l'inquiétude est grandissante. « Mais nous continuerons cette discussion ailleurs, loin de la capitale et de tout ça, si tu veux bien. Allons-y ? »

Il lui tend la main, l'invitation au voyage, à transplaner ailleurs pour s'évader, partir loin du capharnaüm de la citadelle anglaise et des intrigues de la magie.
Sourire sincère de la part du gamin.

Crac sonore.
Londres est déjà loin.
Midi n'est plus, déjà l'aiguille tourne et continue son ascension du temps qui tourne. Autour du couple, l'horizon se dessine, une forêt lointaine, pas un village alentours, des champs de blés.

« Bienvenue dans le Yorkshire. » léger souffle, petit paradis anglais qu'il accorde comme paradis, même si son coeur bat pour le tartan. Sa main ne lâche pas pour autant celle de son amie et ses doigts même, s'entrelacent avec les siens. « Par ici, ce n'est pas loin. »

Et il n'hésite pas une seconde, le rouquin.
Scamander s'aventure dans le champs, quitte le sentier de terre pour les épis. Il bat la mesure de la marche et seul le haut de son corps, au dessus du torse, est visible. Comme des enfants qui avancent vers l'inconnu.
Une dizaine de minutes plus tard, ils arrivent au coeur même du champs. Les épis cachent une nappe blanche à carreaux orange posée à même le sol avec un panier en osier. Le soleil est encore là, souvenir d'un été qui s'estompe doucement, mais sûrement.

« Après toi. » il l'invite et déjà, ouvre le panier pour sortir des assiettes et plusieurs plats. On trouve de tout. Des petits clubs sandwichs, à de la brioche, une salade et même des douceurs du monde des sorciers comme des plumes au sucre ou des fondants du chaudron. « Ma mère m'a aidé, j'avoue. Mais les sandwichs et les toasts sont de moi, après plusieurs essais... » légère grimace tandis qu'il s'installe à son tour, dépose sa baguette à ses côtés et prend deux verres.
« Alors, comment tu vas ? » il pose son regard, l'air sérieux, sur elle, pour prendre de ses nouvelles, sans mensonge, sans faux-semblan.

[ theseus style ]

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Prudence Prince
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: all we have is now (theseus)   all we have is now (theseus) EmptyVen 3 Juil - 17:14

All we have is now


she wasn't exactly sure when it happened. Or even when it started. All she knew for sure was that right here and now, she was falling hard and she could only pray that he was feeling the same way.

septembre 1914

L'entrée de Nicolas, pourtant spacieuse, lui semble tout à coup bien étroite. Elle ne sait pas bien où se mettre et décide de faire quelques pas en arrière près des escaliers pour laisser Theseus entrer. Mains liées devant elle, sourire en coin à la fois bien heureuse de voir le sorcier et nerveuse de le retrouver dans un environnement plus privé, plus intime. C'est un sentiment étrange, d'être tiraillée entre deux : en équilibre instable, sans savoir de quel côté se laisser tomber. Retenue par une vie entière à être punie et pointée du doigt au moindre rapprochement. Une sorcière comme elle se devait d'attendre, patiemment, qu'un jour un sorcier l'épouse sans avoir son mot à dire. On le lui avait répété, encore et encore, que là était ce qu'on attendait d'elle : que son devoir, son utilité, résidait dans son mariage. Et que son mariage, lui, servirait à sa famille plus qu'à elle. Tiens toi droite - Fais nous honneur - Pense à ta famille, ton nom, son sang - Ne nous fais pas honte - Sois belle et tais-toi. Et le sorcier était arrivé, bien sûr. Accord signé entre deux familles, contrat semblable à l’acquisition d'un meuble. Prudence n'avait pas trouvé cela choquant, ni étrange, parce qu'on l'y avait préparée toute sa vie. Mais face au sorcier, si loin d'être prête, elle s'était rendue compte de l'horreur de la situation.

Avec Theseus, tout était différent.

Pas de préparation, pas d'accord, pas de contrat. Pas d'honneur à garder, d'honte à éviter. Et surtout, pas de père à rendre fier, pas d'ombre planant au dessus d'elle, de punition à encourir au moindre faux pas rapporté ou observé. C'était tout le contraire, la liberté qu'on lui avait toujours refusé : et face à l'inconnu, maintenant qu'il n'y avait plus sa famille pour s'y opposer, Prudence se sentait aussi libre que perdue. Que faire de ses mains, de son regard, quoi dire, jusqu’où aller, qu'y avait-il ensuite, sans toutes ces restrictions qui l'obligeaient à suivre un chemin codé, mille fois emprunté par d'autres femmes avant elle ? Qu'attendait-on d'elle maintenant ? Elle n'en sait rien, se contente d'attraper la main qu'il lui tend. Un pas après l'autre.

Londres est loin, et devant elle ce sont des champs de blés qui remplissent l'horizon. Prudence sourit d'une oreille à l'autre, véritablement surprise : ça se voit dans son regard, que le paysage lui plaît, bien plus à son image que la ville de Londres étroite et bondée. Grise et ombragée. Ici, le soleil est clément mais bien présent, l'été se meure doucement dans la douceur de l'automne. La main de Theseus encore dans la sienne, Prudence la serre un peu plus fort sans s'en rendre compte. C'est son corps qui s'exprime pour elle, trop heureuse de voir les champs, et la nature, et le ciel enfin après avoir passé des jours enfermée chez Nicolas.

Bienvenue dans le Yorkshire. Par ici, ce n'est pas loin. elle se laisse guider, le regard happé par le paysage. C'est magnifique ! finit-elle par dire tout sourire, dans un soupire enchanté. Comment est-ce que tu as connu cet endroit ? qu'elle demande en regardant autour d'eux, derrière, devant, partout.

La pression qu'elle avait ressenti chez Nicolas retombe, comme si le grand air et les grands espaces lui redonnaient un peu confiance en elle, en Theseus aussi. Comme si les attentes, et les moeurs, et les règles et jugements n'avaient pas quitté Londres, eux. D'une main, elle laisse Theseus lui montrer le chemin et de l'autre elle soulève la jupe de sa robe pour mieux le suivre. Le blé bien haut les cache à moitié tandis qu'ils avancent vers l'inconnu, du moins pour Prudence. Elle ne sait pas, et étrangement se fiche de savoir, déjà comblée par le paysage et l'endroit. Il leur faut plusieurs minutes pour arriver au centre du champs, dans un silence rassurant, apaisant, qui change du brouhaha londonien et des tensions au sein de l'ordre. Problèmes laissés dans la capitale, qui au milieu de ces champs ont l'air presque faux : comment pouvait-il y avoir une guerre sur le point d'éclater quand à quelques kilomètres le blé s'écartait sur leur passage ? Elle oublie même que la magie l'a quitté, et tout le reste.

Après toi. il l'aide à s’asseoir à même le sol sur une nappe déjà posé par terre, entre les épis. Un pique-nique, voilà donc la surprise. Prudence reste silencieuse sans avoir les mots pour exprimer correctement la sensation qui la submerge. Simplement agréablement surprise. Heureuse. Amusée aussi, d'imaginer Theseus préparer tout ça. Touchée.

Ma mère m'a aidé, j'avoue. Mais les sandwichs et les toasts sont de moi, après plusieurs essais...   Theseus grimace, Prudence rit. Alors, comment tu vas ?

Par où commencer ? Elle pourrait lui parler de ses nuits agitées et de ses cauchemars qui depuis août ne la quittent pas. Elle rêve de son père, souvent, qui viendrait la chercher chez Nicolas. D'aigles dont elle ne voit pas le visage, qui l'enfermeraient dans les geôles du ministère. De Grindelwald et d'Albus, alors qu'ils l’interrogeraient. Elle revoit le morceau de fer dans la cuisse d'Edelgard. Se voit faire face à des sorciers sans baguette et sa magie.

Mais ce serait gâcher ce moment qui déjà s'annonce en suspend.
Bien loin des problèmes qu'elle avait laissé à Londres.

Je vais bien. fit-elle dans un sourire, en attrapant une mèche de cheveux rebelle que la brise avait soulevée. Un peu fatiguée, je tourne en rond sans magie. Prudence reste honnête sans entrer dans les détails que Theseus devait sans doute déjà connaître pour devoir soutenir son propre frère, Newton. Les moldus sont bien plus débrouillards qu'on ne le croit, et plus patients. La moindre tâche prend deux fois plus de temps sans baguette... enfin j'imagine que Newt fait face aux mêmes problèmes, tu dois déjà le savoir. elle lisse le tissu de sa robe sous ses genoux avant de remonter les yeux vers Theseus, accompagnant son regard d'un sourire avenant.

Ça aurait pu être pire. Le poison aurait pu être plus dangereux, plus fatal. Finalement, ne pas pouvoir utiliser de baguette était plus embêtant que grave et Prudence essayait, malgré l'incertaineté de la situation, de garder espoir. Se concentrer sur ce qui allait. Comme là : au milieu des champs loin du reste du monde.

Merci pour tout, commence-t-elle. je ne m'attendais pas du tout à... eh bien, à ça. d'un geste de main elle montre le panier, son contenu éparpillé, dans un sourire joyeux qui laisse place à un petit rire amusé. C'est formidable, tu ne t'imagines pas à quel point j'en ai rêvé depuis le début du mois. La nervosité qui l'avait frappée en accueillant Theseus chez Nicolas semble s'être envolée en arrivant ici. Et merci pour tes lettres aussi. D'ailleurs. Ça aussi, cela l'avait aidée à se sentir moins enfermée chez l'alchimiste. Elle lui lance un regard plein d'affection, avant de le poser un moment plus tard sur les fameux sandwichs et toasts. Changer de sujet, vite, avant que la gêne ne s'installe à nouveau. Par quoi me conseilles-tu de commencer ? Et si ses yeux sont tournés vers les mêts, ça ne l'empêche pas de sourire, le ton un brin espiègle, amusée de goûter à la cuisine de Theseus. Le cœur touché par l'attention si particulière de cette surprise, et si inhabituelle.


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Theseus Scamander
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Theseus Scamander
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: all we have is now (theseus)   all we have is now (theseus) EmptyDim 5 Juil - 22:00



Le décor est planté.
Bucolique à souhait, Theseus connaît les goûts de la sorcière et son attrait certain pour la nature. La beauté du paysage est certain et sa quiétude, une bénédiction. Idéal pour se reconstruire, pour se poser et s'évader après le tumulte agressif de ces derniers jours.
Theseus le sait. Prudence, a besoin de s'évader, de voir autre chose, d'être loin de ce monde qui est enclin à la faire souffrir encore. Elle est forte bien sûr, mais l'esprit parfois, a besoin de se reposer.
C'est également le cas pour Theseus.
Oui, la flamme a trop brûlé et réclame le repos du guerrier.
Parce qu'il n'a pas oublié, il n'a pas pardonné non plus. Si sa mère sort enfin la tête de l'eau, menton relevé et fierté retrouvée, les plaies sont encore visibles et la vengeance non assouvie, hante le fils aîné. Et le poison.
Ce foutu poison.
Encore une fois, les Scamander se sont retrouvés piéger dans les filets des enfants de morgane et Newt a fait les frais du poison. Sans pouvoir, le petit frère est davantage fragile, un écrin de cristal a protégé, une nouvelle inquiétude qui perce l'armure de son aîné.

Alors cette parenthèse est la bienvenue.
Pour une fois, c'était le bon choix se répète le rouquin en observant le sourire de son amie. Le bon choix oui, la bonne idée aussi.
Et il ne lui lâche pas la main le temps du trajet à pied, avance dans les champs de blé en sa compagnie, vers le jardin d'eden, leur futur havre de paix qu'il a lui-même conçu.

« C'est magnifique ! Comment est-ce que tu as connu cet endroit ? » petit sourire satisfait pendant qu'il mène la sorcière au centre du champs. « C'est un secret ! Mais sache que j'ai découvert cet endroit grâce à Newt et à sa passion dangereuse pour les créatures magiques. » souvenir d'une course poursuite dans ces mêmes champs pour retrouver un couple de botrucs, des heures pour rien car finalement, les botrucs étaient cachés dans la malle de Newt. Mais jamais Theseus n'a oublié cet endroit.

Et ils s'installent enfin.
Theseus prend le temps, fier comme un paon, de lui faire découvrir ce qu'il a préparé. Il ôte aussi sa veste sous la chaleur, retrousse ses manches et dépose deux assiettes. Le choix est fait, Prudence n'a plus qu'à se servir.
Pour le rouquin, cela sera quelques toasts dont un qu'il porte à sa bouche avant d'écouter la sorcière.

« Je vais bien. Un peu fatiguée, je tourne en rond sans magie. » Scamander fronce les sourcils brièvement. L'écho du passé, plus de magie lui rappel sa propre colère sourde contre les enfants de morgane et plus largement, contre ce monde qui s'assombrit un peu plus chaque jour. « Les moldus sont bien plus débrouillards qu'on ne le croit, et plus patients. La moindre tâche prend deux fois plus de temps sans baguette... enfin j'imagine que Newt fait face aux mêmes problèmes, tu dois déjà le savoir. » toast avalé, Theseus imagine son frère sans magie, c'est difficile et il faut reconnaître que les moldus savent se débrouiller, mais ce n'est pas une raison malgré tout. Non, en aucun cas. « Oui. C'est difficile, surtout avec son tempérament. Newton a la fâcheuse manie de s'attirer des ennuis avec une facilité déconcertante. Donc il est confiné, ma mère y tient et je ne lui donne pas tord, au contraire. » avoue-t-il.

Car Theseus refuse une nouvelle fois qu'il arrive quelque chose à ses proches, aux gens à qu'il tient.
Les protéger à tout prix ! Sa finalité, son objectif. Il n'a pas oublié le jeune auror, non, sa promesse sourde dans la cuisine de Minerva quelques jours auparavant ; sur son nom, sur son honneur, promesse de sang, plaie sanglante, plus jamais on ne fera de mal à ce qu'il a de plus précieux et Prudence est un de ses trésors qu'il veut protéger, à l'image d'un dragon qui couve son or avec férocité.

« Merci pour tout, je ne m'attendais pas du tout à... eh bien, à ça. C'est formidable, tu ne t'imagines pas à quel point j'en ai rêvé depuis le début du mois. » petit sourire satisfait sur les lèvres. « Et merci pour tes lettres aussi. D'ailleurs. Par quoi me conseilles-tu de commencer ? »

Les lettres, oui.
Des échanges épistolaires qui ont continué après leurs retrouvailles chez Minerva et les événements qui ont suivi. L'envie de la revoir, elle est forte, si forte chez Theseus. Il reste silencieux un moment, sans doute plus long que prévu, parce qu'il se perd dans ses pensées et dans la contemplation des boucles brunes de la sorcière. Cligner des yeux pour revenir à la réalité, sourire bêtement comme un adolescent crédule qu'il pouvait être avant.

« Je suis un homme plein de surprises et encore, tu n'as pas tout vu. » rire espiègle, taquin et clin d'oeil complice de la part du rouquin. « Tes lettres aussi ont été importantes pour moi Prudence. C'est comme si tu avais... Comblé un manque dont j'ignorais l'existence jusqu'à présent, mais dont je ne saurai plus me passer. » aveux de l'affection du garçon envers la sorcière, les yeux dans les yeux avant de baisser le regard pour observer le panier et ses nombreuses douceurs. « Et bien, je te conseille les toasts. Celui que je viens de goûter est comestible, c'est un bon début. » nouveau rire, se tourner en dérision pour détendre l'atmosphère tandis qu'il prend un nouveau toast entre ses mains. « Tu sais, j'avais vraiment la crainte qu'après notre dernière conversation et la première depuis longtemps, tu ne souhaites plus me parler. Je suis rassuré et j'avais hâte de te voir. » avoue l'homme en goûtant un nouveau toast. « Et tu n'as aucun symptôme c'est terminé ? Car si ça ne va pas, il faut me le dire, n'hésite pas. » il est là pour ça après tout, même s'il ne peut pas faire grand chose, il tient à être au courant !

Et sa main posée sur la nappe, frôle celle de la sorcière, ses doigts effleurent ceux de Prudence.
Léger sourire, romance qui tente de s'éveiller au coeur d'un champs de blé.

« Je veux que tu puisses compter sur moi, maintenant et à l'avenir. » la détermination dans ses yeux. L'épaule sur laquelle on peut se poser, le bouclier inébranlable, le garde fou invinsible.

[ theseus style ]

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Prudence Prince
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: all we have is now (theseus)   all we have is now (theseus) EmptyLun 6 Juil - 22:22

All we have is now


she wasn't exactly sure when it happened. Or even when it started. All she knew for sure was that right here and now, she was falling hard and she could only pray that he was feeling the same way.

septembre 1914

Prudence avait conservé chaque lettre reçue. Elle les avait soigneusement pliées, rangées dans une boîte en bois gravé posée sur son bureau chez Nicolas. Bureau face à sa fenêtre, devant laquelle parfois elle se perdait à contempler la rue cachée derrière un sortilège qui donnait l'impression que rien ni personne ne se trouvait derrière la vitre. Et parfois, dans l'attente d'une nouvelle missive et lorsque ses romans ne lui disaient rien elle s'était surprise à ouvrir la boîte pour en relire quelques unes. Des passages plus que d'autres, qui la faisaient sourire de par leur maladresse ou leur sincérité impulsive typiques de Theseus. Même au bout d'une plume il savait rester aussi intense que de vis-à-vis, aussi franc également. Franchise déstabilisante qui parfois lui causait du tort, comme lors de la dernière réunion de l'ordre, et qui obligeait Prudence à sortir de sa zone de confort. Lui répondre avec autant de franchise, même sur papier, lui demandait alors beaucoup : non pas qu'elle n'était pas sincère elle-même en temps normal, simplement que son honnêteté était plus discrète et timide lorsque celle de Theseus grondait de passion. Leurs pratiques étaient différentes mais leur volonté restait la même : celle de ne pas se mentir, de rester droit, de rester bons.

Elle observe les toasts et autres attentions apportées par Theseus, mais du coin de l'oeil l'observe, curieuse. Attentive aux traits de son visage qu'elle devine s’étirer, à sa silhouette penchée vers elle. Repense soudainement à sa visite chez Minerva et au baiser volé qu'elle n'avait pas vu venir. Qu'elle n'avait pas non plus partagé sur le moment, cela serait-il différent aujourd’hui ? Est-ce que cela n'avait été qu'une erreur, une opportunité saisie for the hell of it parce qu'ils avaient été un nous à une époque avant de redevenir deux entités distinctes depuis ? Est-ce qu'il l'avait vraiment voulu, là était la question qui demeurait sans réponse. On n'en parlait pas, de ce dérapage, à la place on parlait de l'ordre, du ministère, des reliques, du temps qui passait trop lentement entre les murs de Flamel.

Je suis un homme plein de surprises et encore, tu n'as pas tout vu. Son rire se mêle au sien, complice comme autrefois mais aussi curieuse alors qu'elle lui lance un regard qui semble lui dire Ah oui ? Tes lettres aussi ont été importantes pour moi Prudence. C'est comme si tu avais... Comblé un manque dont j'ignorais l'existence jusqu'à présent, mais dont je ne saurai plus me passer.   Oh.

Regards entremêlés, son sourire amusé laisse place à un plus tendre, plus touché. Prudence se laisse avaler par les prunelles de l'écossais un instant, attention happée par sa sincérité frappante. Du genre qui clou sur place, comme ici sur la nappe. Elle n'ose plus bouger, temps qui s'arrête. Et puis le rose lui monte aux joues tandis qu'il laisse tomber ses yeux pour se concentrer sur les petits fours.

Ouf.
Sauvée.

Et bien, je te conseille les toasts. Celui que je viens de goûter est comestible, c'est un bon début. Prudence se pince les lèvres, retient un rire en attrapant un des toasts avec plaisir.

Elle l'observe un instant, presque moqueuse, taquine, avant de jeter un coup d'oeil à Theseus et d'en prendre une bouchée. Se sentant observée, elle joue le rôle de la critique culinaire et fait mine de prendre son temps pour goûter à toutes les saveurs dans un sourire qu'elle ne peut retenir. N'ayant jamais été très douée pour jouer la comédie. Elle finit par étouffer un rire.

Mes compliments au chef finit-elle par dire en soulevant son toast en direction de Theseus. Elle en prend une nouvelle bouchée. Tu devrais penser à une reconversion... fait-elle, sourire espiègle en coin, après avoir avalé sa deuxième bouchée. Même si je te le concède, chef serait moins... aventureux ? qu'auror. Elle exagère mais s'amuse maladroitement, au fond elle reste sincère. Tu sais, j'avais vraiment la crainte qu'après notre dernière conversation et la première depuis longtemps, tu ne souhaites plus me parler. Je suis rassuré et j'avais hâte de te voir.

J'avais hâte de te voir.

Prudence se pince les lèvres, y récupère du bout de la langue quelques miettes de toast s'y étant déposées, cache un sourire du dos de sa main. Surprise. Touchée. Elle ? Refuser de lui parler ? Elle avale une bouchée qui aurait pu l'étouffer, ses sourcils arqués.

Pardon...  fait-elle en déposant sa main sur la nappe après avoir manqué de s'étouffer. Theseus, je ne refuserais jamais de te parler pour...  Pour quoi au juste ? Est-ce que tu parles de notre conversation ? Sur mon père Elle soupire presque ce mot maudit avant de continuer. Ou bien de, enfin.  Du fait de m'avoir embrassée dans la cuisine n'ose-t-elle pas dire à voix haute, se regard déviant sur les lèvres du sorcier avant de s'en détacher pour se perdre sur les murs de blés autour d'eux. Tu n'as pas besoin de t’inquiéter pour ça, jamais je ne refuserais de te parler pour ça  Quoique ça puisse être. J'étais heureuse de recevoir tes lettres, et j'avais hâte de te revoir aussi.  finit-elle par avouer en regardant le blé, plus facile à murmurer que dans le regard incandescent du sorcier.

Elle avait compté les jours et les heures, heureuse à la fois de pouvoir quitter les murs des appartements de Nicolas et de passer du temps avec Theseus, bien sûr. Anxieuse, toujours, d'être si loin de tout et de faire ce qu'on lui avait toujours interdit, mais pressée d'enfreindre ces règles pour quelques heures loin de Londres. Et Theseus, Prudence ne savait pas bien où le ranger : flamme du passé, allié, ami, plus ? Encore moins lorsqu'il la regardait comme ça.

Et tu n'as aucun symptôme c'est terminé ? Car si ça ne va pas, il faut me le dire, n'hésite pas. Mais qui se frôlent, accident ou non ? Je veux que tu puisses compter sur moi, maintenant et à l'avenir.

Prudence lui sourit, attrapant un petit sandwich, curieuse d'y goûter et l'appétit maintenant réveillé. Elle en prend une bouchée, en profitant pour réfléchir. Le pire était passé, ne restait plus que l'attente d'un antidote : pour tout poison, il devait y en avoir un. Prudence voulait y croire. Refusait d'envisager le reste de sa vie sans magie.

Je vais bien, se répète-t-elle dans un sourire se voulant rassurant. j'ai eu de la chance d'avoir Edelgard avec moi ce jour-là. Mais le pire est passé. Le seul soucis... Elle hésite un peu à le lui dire, mais ne se voit pas le lui cacher. Ce sont mes visions, je ne les contrôle plus du tout. Et elles ne font plus aucun sens. Leurs mains (trop) proches attirent son attention une nouvelle fois et du bout des doigts elle vient toucher le dos de celle du Scamander. Le regard penché vers celle-ci. Le moindre contact les provoquent, et pourtant, comme maintenant, parfois elles restent silencieuses...

Ses doigts restent un instant immobiles sur la peau de l'écossais, avant de timidement y dessiner l'ombre d'une caresse. Puis doucement, ils se glissent entre les siens, l'invitent à tourner sa main pour découvrir sa paume. Celle-là même qui s'étaient ouverte lors de leur dernière rencontre.

C'est fatiguant... frustrant aussi. Prudence soupire, puis fait glisser ses doigts hors de ceux de Theseus. Je ne me souviens pas avoir eu aussi peu d'emprise sur mon troisième oeil, même enfant j'ai très vite été prise en charge par un voyant grassement payé. Petit sourire las, elle soupire à nouveau. Enfin, j'imagine que d'autres sorciers sont plus à plaindre. Un sourire, à nouveau, plus rassurant. Elle veut changer de sujet pour quelque chose de plus léger. Termine son sandwich.

L’appétit réveillé est aussitôt rassasié, encore un brin fragile depuis l’empoisonnement. Elle ne doute pas que Theseus se fera une joie de terminer le reste, se souvient de l'époque où plus jeune elle s'étonnait toujours de son appétit sans faim sur les bancs de Poudlard.

Tu parlais de surprises ? Plus tôt ? finit-elle par demander, en relevant enfin les yeux vers lui.

Elle ne voulait pas se morfondre sur sa condition, pas encore. Et dans son regard se lisait facilement la curiosité piquée, la complicité acquise.

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: all we have is now (theseus)   all we have is now (theseus) EmptyLun 13 Juil - 21:23



Theseus a toujours été doué pour ça.
Pour emmener Prudence ailleurs, pour lui faire oublier son quotidien grâce à son comportement, quelques plaisanteries et voyages de l'esprit qui apaise et offre la quiétude.
Oui, mais nous ne sommes plus des enfants.
C'est une réalité, il en a conscience le sorcier et pourtant, il avait envie de la voir et de lui changer les idées, de la faire voyager et d'oublier ces derniers jours, d'oublier les tensions, de tout oublier ou presque. Il y en avait pensé Theseus, ça lui avait tourné en tête, vieille ritournelle et l'idée de ce pique-nique est ainsi venue naturellement.
Parce qu'il sait Theseus. Oui, il sait que la perte des pouvoirs, la réunion dans la chambre forte de Gringotts et tous ces changements, ça a bousculé tout le monde, Prudence également. Il lui est alors apparu comme essentiel de l'emmener ailleurs, loin de tout ça, créer ainsi une bulle de quiétude dans ce monde où des titans s'affrontent, dans ce monde où le mal enlace si tendrement le bien.
Et nous, nous essayons simplement de survivre, de continuer nos vies.

Alors, quand Prudence lui assure qu'elle se porte bien, il ne peut s'empêcher d'en douter. Theseus sent ce noeud naître au creux de la cage thoracique, de s'inquiéter pour elle comme il le fait avec sa mère, car il sait qu'elles ont goûté à l'atrocité des hommes, à ce qu'il y a de plus noir et de plus violent en ce bas monde.
Et pourtant.
Elles ne sont pas des victimes, mais des survivantes et on doit changer notre regard envers elles, tout en les accompagnant, sans leur lâcher la main, jamais. Léger sourire quand elle frôle sa main, il ne bouge pas pour autant, l'écoute et se perd dans la contemplation de ses yeux.
Ca fait quelques temps qu'il s'est rendu compte de ça, le garçon.
De la nature de ses sentiments envers elle.
Je ne l'ai jamais oublié. Prudence conserve une place à part dans le coeur du sorcier et aujourd'hui, peut-être que l'effet est accentué par la crise qu'ils traversent, il veut lui tenir la main à nouveau et continuer à marcher à ses côtés. Mais même si le garçon en a conscience, il a peur d'aller trop vite encore, de la brusquer et de recevoir un non trop brutal. Il n'y tient pas, sa fierté en avant bien sûr, mais surtout, parce qu'il ne tient pas à casser ce lien si fragile qu'il a avec elle, si privilégier.
Le briser serait dramatique.

Alors il navigue Theseus, dans le brouillard des sentiments. Comme un funambule qui danse sur un fil, la chute peut être fatale, mais il avance, entre amitié et sentiments.
Et est-ce qu'elle ressent la même chose ? Ce même courant, cette même tempête d'émotions qui gronde et ne demande qu'à les emporter ailleurs, dans ce champs de blé ? L'entends-tu, Prudence ?

« Je vais bien, j'ai eu de la chance d'avoir Edelgard avec moi ce jour-là. Mais le pire est passé. Le seul soucis... » Edelgard. Un membre de l'Ordre. Le rouquin ne la connaît pas plus que ça, mais il arrive à mettre un visage sur le nom. « Ce sont mes visions, je ne les contrôle plus du tout. Et elles ne font plus aucun sens. Le moindre contact les provoquent, et pourtant, comme maintenant, parfois elles restent silencieuses... » il baisse les yeux, observe leurs mains et frissonne sous la caresse, sous le contact. Theseus n'a définitivement aucune envie que cela cesse, au contraire.

Son regard se porte de nouveau sur la sorcière.
Ses visions.
Il est courant, bien sûr. Un secret qui n'en est pas un car elle lui avait déjà dit par le passé. Prudence peut voir à travers les limbes, vision d'avenir pour son porteur, mais le fardeau est plus lourd qu'il n'y paraît et la discipline, d'une complexité incroyable. Et lentement, il resserre l'étreinte des deux mains l'une avec l'autre, ne pas relâcher le contact, l'accentuer.

« C'est fatiguant... frustrant aussi. Je ne me souviens pas avoir eu aussi peu d'emprise sur mon troisième oeil, même enfant j'ai très vite été prise en charge par un voyant grassement payé. Enfin, j'imagine que d'autres sorciers sont plus à plaindre. »

L'argent des Prince qui parle, mais pourtant, le don ne se maîtrise pas aussi facilement, de ce qu'en sait le sorcier. Il l'observe terminer son sandwich, fait de même. Le bruissement du vent caresse le blé dans un bruit doux et délicat, la nature loin de la main de l'homme qui souille. Ils sont seuls ici.
Seuls dans un écrin de paix.
Leur écrin.
Leur paix.
Eux deux.

« Tu parlais de surprises ? Plus tôt ? » Theseus esquisse un sourire. Elle n'oublie pas, elle retient beaucoup de choses, plus qu'elle ne veut bien l'admettre, le jeune homme le sait. « Bien sûr. Mais continuions de manger avant. Je t'y emmènerai après. C'est un autre lieu, juste à quelques pas d'ici. » le mystère plane et déjà, Theseus apprécie cette complicité retrouvée. « En tout cas, sache que si tu as des soucis avec ton troisième oeil, tu peux m'en parler. Je ne suis pas d'une grande d'aide, je le concède, mais si je peux faire quoique ce soit pour aider, je le ferai. Je dispose encore de mes pouvoirs, c'est une chance. » léger sourire avant de continuer le repas.


( . . . )


Les pas quittent le champs de blés.
Ils y reviendront, mais plus tard, pour se reposer après leurs péripéties, folles aventures dans l'énigmatique contrée du Yorkshire.
Theseus tient la main de Prudence, pendant qu'il l'entraîne dans une petite forêt bordant le champs. La terre laisse place à de l'herbe et les vestiges de quelques feuilles qui n'ont pas disparu sous l'hiver dernier. La chaleur se veut moins étouffante, moins forte sous la protection des arbres. De grands chênes trônent autour de quelques bouleaux. Le garçon prend soin de conduire la princesse sur un sentier sans ronce, mais avec quelques fougères.

« Je t'ai déjà comment j'avais découvert cet endroit. J'y suis déjà revenu quelques fois, une fois avec Oscar Macmillan, il était à Gryffondor avec moi, je ne sais pas si tu te souviens de lui. » souvenir de l'école, la silhouette du grand Oscar, incapable d'être sérieux, toujours le sourire aux lèvres lui revient et Theseus se dit qu'il doit prendre des nouvelles de son ami.

Et à aucun moment, sa main ne lâche celle de Prudence tandis qu'ils s'enfoncent durant une vingtaine de minutes, dans les sous-bois. Enfin, Theseus s'arrête.

« Nous y sommes presque. Tu entends ? » il sourit le rouquin. Il suffit de tendre l'oreille pour entendre l'écoulement de l'eau qui se veut très proche. Encore quelques pas, un vieux pont solide, mais étroit est visible, reliant les deux rives et la rivière sauvage en contrebas, à peine deux mètres, apparaît. « Parfois, je viens ici seul aussi, sous ma forme d'animagus. C'est toujours unique. » petit sourire taquin sur les lèvres. Theseus connait cet endroit sur le bout des doigts. « Et donc ma surprise, après ce petit repas, la voici. »

Et d'un geste, il l'attrape, la saisit dans ses bras, la porte comme un prince porte une princesse, lui offre un sourire magnifique, de toutes ses dents.

« Retiens ta respiration. »

Et il s'élance sans lui laisser le temps de réagir, saute du petit pont centenaire dans la rivière dont il sait qu'elle est profonde et qu'ils n'auront pas pied à cet endroit, non sans lâcher Prudence, sans jamais la lâcher.
Jamais.
L'eau est fraîche bien sûr, le courant léger, permettant de profiter d'une eau limpide et des fourberies du rouquin.

La malice dans le regard.

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: all we have is now (theseus)   all we have is now (theseus) EmptyMar 14 Juil - 0:09

All we have is now


she wasn't exactly sure when it happened. Or even when it started. All she knew for sure was that right here and now, she was falling hard and she could only pray that he was feeling the same way.

septembre 1914

Prudence n'était pas très douée lorsqu'il était temps de se confier. On lui avait appris très tôt que les femmes, et surtout les jeunes filles, se devaient d'être belles et de se taire. Leur avis, leur opinion et de ce fait leurs sentiments n'avaient que peu d'importance. Jamais, dans le manoir des Prince, ne lui demandait-on si elle n'avait pas été froissée par le commentaire de son père ou l'attitude de son frère. Jamais, à l'exception de Perceval qui entre les murs du manoir avait été son seul soutien, sa seule preuve qu'en dehors de cet endroit la tendresse ne se lisait pas que dans les romans à l'eau de rose.

Alors elle s’était habituée.
À ne rien dire.
À ne rien faire.
À sourire.
Et puis,
à se taire.

Faire la belle plante, la jolie rose. Se fondre dans le décor à moins qu'on ne l'appelle. Prudence avait grandi comme ça. Et jusqu'à il y a quelques mois, c'était même tout ce qu'elle connaissait. Bien sûr il y avait eu quelques moments, avant, où elle s'était sentie actrice de sa propre vie : mieux encore, elle avait brièvement tenu le premier rôle de sa propre tragédie. Elle qui se cantonnait d'ordinaire au statut de figurante. Elle s'était sentie vibrer, sur le devant de la scène et sous les projecteurs. Mais seulement quelques instants, pas plus. Et la plupart avaient été passés sous le regard de Theseus, entre ses bras ou contre lui. Avant qu'on ne vienne lui rappeler que les sorcières de son rang, de son statut et de son sang se devaient de rester digne. Et par digne, on voulait surtout dire discrète, effacée, effaçable.

Depuis l'été 1914, tout avait changé et Prudence cette fois devait s'habituer à tenir le premier rôle et jamais le second. C'était ce qu'on lui répétait inlassablement. Soi plus forte. Soi plus indépendante. Soi plus assurée. Lève le menton. Ne baisse plus les yeux. Fais toi entendre. Elle devait alors tout réapprendre là où d'autres avaient eu toute une vie pour s'assumer, Prudence n'osait le faire qu'à peine depuis quelques mois.

C'était effrayant.
Électrisant aussi, un peu.

Mais surtout effrayant.

C'était sauter et se jeter à l'eau après avoir passé sa vie à éviter la moindre berge.

Alors quand Theseus lui propose de se confier à lui, sur un sujet que pourtant il ne pourra jamais complètement saisir, Prudence est touchée. Mais elle sait déjà d'avance qu'elle aura du mal à franchir la porte, même tenue grande ouverte par le sorcier. L'invitation est là, faut-il encore qu'elle attrape la main tendue. Le jour viendra, comme il était venu ce jour-là chez Minerva. Et il viendra plus vite, parce que cette-fois il n'y aurait rien (elle l’espérait) qui les sépareraient. Prudence avait l’égoïsme de croire que Theseus maintenant revenu dans sa vie ne s'en irait plus. Elle avait l’égoïsme d'une fleur bleue. L’égoïsme qu'avaient parfois les amoureux. Elle ne s'en rendait pas compte, mais il était pourtant bien là. Qu'il ne soit jamais parti ou ait de nouveau pris racine depuis août n'avait pas d'importance. Ce qui en avait, cependant, c'était la main de Theseus dans la sienne et l'inconnu vers lequel il la tirait sans qu'elle ne s'en soucie. Elle, l'éternelle inquiète, n’appréhendait pour une fois pas ce qu'on omettait de lui dire. Elle n'avait pas peur. Et c'était exceptionnel venant d'elle.

Je t'ai déjà comment j'avais découvert cet endroit. J'y suis déjà revenu quelques fois, une fois avec Oscar Macmillan, il était à Gryffondor avec moi, je ne sais pas si tu te souviens de lui.  Elle lève les yeux vers lui, tirant ses prunelles des fougères qu'elle essayait de ne pas écraser, incapable pourtant de mettre un visage sur le nom qui lui disait quelque chose.

Des noms comme ça, il y en avait plein. Elle les avait oublié et n'avait gardé de Poudlard que quelques rares amis qui avec le temps n'étaient pas devenus de simple connaissances. Relations épistolaires, pour la plupart, parce que dans sa tour d'ivoire difficile de trouver des amis sorciers de son rang que son père puisse accepter. Ils ne pouvaient qu'être de certaines familles, jamais des autres. Parce que les Prince ne devaient pas traîner avec ces gens-là alors que Prudence, elle, s'était toujours mieux entendue avec ces derniers. Des sang purs, des bourgeois, elle n'en connaissait pas beaucoup parce que souvent la richesse et le rang montaient à la tête des sorciers. Prudence, ce qu'elle aimait c'était les fleurs et le calme des serres, des endroits verts et luxuriants, pas les dîners somptueux et les bals de grandes familles. Ça avait été son quotidien trop longtemps, et vivre chez Nicolas lui avait permis de saisir à quel point elle n'était pas faites pour ce monde là.

Sa main dans celle de Theseus, elle n'y prête presque plus attention. Le contact et le geste lui sont de nouveaux familiers, comme si quelque part sa main avait été faites pour tenir la sienne. Disparaître entre ses doigts, y mêler les siens. Et se tenir. C'est naturel, si bien que la gêne qui l'avait submergée à leur arrivée s'était envolée pour laisser place à cette complicité particulière, cet équilibre instable. Soudain, ils s’arrêtent : devant eux, les bois, autour d'eux, les bois, Prudence ne comprend pas.

Nous y sommes presque. Tu entends ? Prudence tend l'oreille, écouter, elle savait faire. Et bien vite elle descelle le bruit propre d'un cours d'eau. Sans comprendre. Une rivière ? Un lac ? Une fontaine ? Theseus continue d'avancer entrainant Prudence avec lui qui se prête au jeu de la découverte en s'approchant. Parfois, je viens ici seul aussi, sous ma forme d'animagus. C'est toujours unique.

Et puis la voilà, la rivière. Large et paisible, décorée d'un vieux pont. Passage perdu dans la verdure et la quiétude de la forêt, sans doute peu emprunté. Les yeux de Prudence comme face au champs de blé s’écarquillent et brillent, la surprise fait son effet. Theseus vise encore une fois juste et dans sa main Prudence serre un peu plus fort celle du sorcier sans s'en rendre compte. Un merci silencieux, mais physique. Preuve de sa réussite. Tandis que sur son visage se dessine un sourire radieux, conquis.

C'est magnifique ! Elle se répète, mais ne trouve pas d'autre mot. Comment est-ce que tu as trouvé cet endroit ? Ça a l'air si... reculé ? perdu ? abandonné ? Parfois, je viens ici seul aussi, sous ma forme d'animagus. C'est toujours unique. Sa forme d'animagus. Le renard, avait-elle entendu entre deux conversations en arrivant dans l'ordre. Elle ne l'avait jamais vu se transformer, s'était toujours demandé ce que cela faisait de se transformer en animal. Particularité étonnante qui la rendait curieuse. Prudence avait son troisième oeil, mais ne l'avait pas choisi. Theseus la tire rapidement de ses pensées. Et donc ma surprise, après ce petit repas, la voici. Son regard retrouve le sien après avoir longuement observé l'endroit et ses recoins qui semblaient arrêtés dans le temps. Merci beaucoup. Sourire en coin, elle l'aurait bien pris dans ses bras mais l'attention, si précise et juste, réveille un brin sa gêne. Elle était presque trop l'actrice principale de sa propre vie tout à coup.

Elle n'a de toute façon pas le temps de dire ou faire quoi que ce soit d'autre que soudain le sol lui fait défaut. Prudence se retrouve dans les bras du sorcier et ses bras viennent dans un petit cri de surprise entourer sa nuque de peur de tomber, dans un réflexe qui datait de leurs premiers émois.

Theseus ! Qu'elle gronde à peine, entre surprise et amusement. Elle ne comprend pas pourquoi soudainement avait-il eu envie de la porter. Pas tout de suite du moins. Pas encore. Retiens ta respiration. Prudence pâlie, ses traits en tombent. Il n'oserait pas. Theseus, non. Elle n'a pas l'habitude de le dire, ce mot, mais elle sent qu'il serait capable d'oser. Theseus... son ton gronde mais jamais sa voix ne s’élève et une toute (toute) petite part d'elle n'a pas vraiment envie de lutter. Il s'approche pourtant du bord. Non, non, non... Que pouvait-elle bien faire dans ses bras, de toute façon ? Son réflexe est aussi stupide que l'idée du sorcier, qu'elle serre d'avantage dans ses bras. Il allait sauter du pont, quel imbécile ! Il était fou ! Complètement fou ! Non ! dernier cri alors qu'il ne l'écoute pas et saute dans un rire.

L'eau est froide. C'est la première chose qui lui passe par l'esprit lorsque leurs corps sous la surface se délient en s'y enfonçant. Ça a le don de la réveiller, comme un électrochoc, alors que vite elle remonte à la surface. Son chignon tout démêlé par la chute et par l'eau. Une fois la tête hors de l'eau, elle prend une longue inspiration parce que comme une idiote elle avait passé plus de temps à tenter de résonner le sorcier qu'à écouter ce qu'il avait à lui dire. Un rire lui échappe.

Il avait osé, cet idiot !

Très vite elle sent des mains venir l'enlacer, la tenir à la surface elle qui est loin d'avoir pieds. Elle sait que c'est lui. Qui d'autre ? Et un sourire choqué lui barre le visage alors qu'elle se retourne vers lui, battant des pieds pour ne pas totalement l'obliger à la soutenir dans l'eau. La proximité, elle l'oublie dans l'eau. Parce qu'elle est excusable, sans doute, et qu'elle pouvait le mettre sur le fait de devoir se maintenir à la surface plus que sur l'envie, pourtant présente, qu'il la tienne contre lui un peu plus longtemps.

Theseus ! Gronde-t-elle à nouveau dans un rire surpris, incapable d'être réellement en colère. Je n'arrive pas à croire que tu ai fait ça  ! Elle enlève même une main d'autour de sa nuque pour lui envoyer quelques gouttes d'eau du bout des doigts à défaut de pouvoir correctement l'éclabousser. Et ma robe alors ? Et mes cheveux ? Elle s'était faites belle (pour lui) et d'une pulsion il avait tout envoyé balader. Et si elle fait semblant d'être en colère, elle ne l'est pas vraiment. Il n'y à qu'à voir le regard qu'elle lui lance, et le sourire qui l'accompagne. C'était ça ta surprise en fait, n'est-ce pas ? Me jeter dans une rivière ! qu'elle finit par l'accuser pour rire, et en riant.

Elle rit, comme elle n'avait pas ri depuis un peu trop longtemps. Et elle s'accroche à lui, comme elle ne l'avait pas fait depuis une éternité.

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: all we have is now (theseus)   all we have is now (theseus) EmptyMar 14 Juil - 20:00



« Theseus ! » mais il garde son sourire plein de malice. « Theseus, non. » il arque un sourcil, non, il ne connaît pas ça. Il n'entend d'ailleurs pas la suite, sauf peut-être la dernière note. « Non ! »

Mais il est trop tard.
Beaucoup trop tard.

Déjà, Theseus bascule dans le vide et entraîne avec lui, sa victime prisonnière de ses bras. Le rouquin lâche un rire avant de s'élancer, c'est tout ce qu'il donnera comme réponse à la sorcière.
Et puis, c'est la chute. L'impacte est froid car l'eau n'est pas très chaude, au contraire et le corps se retrouve rapidement immergé. La tête sous l'eau, Theseus lâche la sorcière et ouvre les yeux. C'est limpide, mais flou à la fois. Le sorcier distingue la forme de Prudence et lui saisit la main. C'est comme un aimant, un magnétisme contre lequel on ne peut pas lutter, toute résistance devient futile et le garçon comprend qu'il n'est plus utile d'essayer d'empêcher l'inévitable, la renaissance des sentiments qui n'ont jamais disparu, non. Ils ont toujours été là, couvés sous la cendre recouverte des mains de Scamander en personne.
Sa main trouve naturellement le chemin de Prudence, entrelace ses doigts avec les siens avant de remonter enfin, à la surface par manque d'oxygène, par besoin de respirer, d'insuffler l'air dans les poumons.

Les deux sorciers refont surface. Theseus reprend sa respiration, mais ne peut pas s'empêcher de rire, de continuer à rire encore en observant l'étonnement énorme sur le visage de Prudence. Elle n'est pas fâchée, il le sait, il le voit, il la connaît. En fait, c'est même tout le contraire.

« Theseus ! Je n'arrive pas à croire que tu ai fait ça  ! » léger rire de la part du garçon qui glisse une main dans ses cheveux pour les plaquer en arrière. « Moi non plus, pourtant, je l'ai fais. » sourire complice, le sorcier nage en compagnie de Prudence vers le rivage, là où ils peuvent avoir pied, tout du moins lui, car il a toujours été plus grand qu'elle et sans doute plus immature aussi, comme maintenant.

Les pieds touchent le fond rocheux. Theseus lâche la main de la sorcière passe une main sur son visage aussi, qui dégouline, des centaines de petites gouttes qui perlent, sur ses joues, mais aussi sur celle de Prudence. D'ailleurs, sa main se glisse sur le visage de celle-ci pour retirer les quelques gouttes qui serpent le long de sa peau de porcelaine.
Un geste tendre, parce qu'il n'a pas envie de rompre le contact, de la lâcher même s'ils ont pied. Être là, pour elle, quoiqu'il puisse arriver.

« Et ma robe alors ? Et mes cheveux ? » l'accusé observe la robe humide, ou plutôt trempée qui flotte comme eux, les cheveux et adieu les belles boucles. Il sourit, se mordille la lèvre pour s'empêcher de rire, peine perdue. « Oh, je suis persuadé qu'un coup de baguette arrangera tout ça. » petit sourire, après tout, si elle est privée de ses pouvoirs, lui non. « C'était ça ta surprise en fait, n'est-ce pas ? Me jeter dans une rivière ! » légère moue, l'air de dire peut-être que oui, peut-être que non. « Ca aurait pu, mais en fait non. »

Et ses mains entourent la taille de Prudence, se posent sur ses hanches pour conserver le contact, sans pour autant la brusquer, sans pour autant l'attirer vers lui, juste, la garder sous sa protection, sous sa chaleur.
Le regard du rouquin se perd dans celui de la sorcière. Son sourire malicieux disparaît pour laisser place à de la tendresse. Il contemple la beauté de la miss, approche son visage du sien lentement et pose son front contre le sien, les yeux dans les yeux.

Le coeur bat la chamade.
Boom, boom.
Il l'entend d'ici. Prudence aussi peut-être, peut-elle l'entendre.
Boom, boom.
Il cogne, il tonne.
Boom, boom.
Les yeux se ferment, il inspire, il expire.
Boom, boom.
Juste apprécier le moment, oublier le monde, se couper du temps et de l'espace.
Boom, boom.
Apprécier l'unisson, le fleuve qui s'écoule.
Boom, boom.

« Tu es toujours la plus belle à mes yeux, Prudence, tu sais. » il garde les yeux fermés encore un peu. « Et si je le pouvais, je ne te ramènerai pas chez Flamel ce soir. J'aimerai que le temps s'arrête et conserver ce moment un peu plus longtemps. » c'est égoïste, purement, mais il l'avoue.

Il ouvre les yeux.
Son coeur palpite un peu plus, le myocarde s'excite, mais son gardien garde le contrôle. Il ne fera pas la même erreur, même si l'envie de sceller ses lèvres aux siennes le démange, il n'en fera rien. Theseus n'arrive peut-être pas à le dire, pas par timidité, mais pour ne pas qu'elle le repousse, pour ne pas effrayer la fleur qui ne cesse de grandir et qui finalement, n'est pas fragile, mais forte.
Lui dire quoi ?
Reste avec moi, prends ma main. Et surtout, surtout !
Ne la lâche pas.
Pas cette fois. Être ensemble.
Il le comprend, il le sait, il en a l'envie irrésistible, mais il reste silencieux de longues minutes. Ses yeux parlent sans doute pour lui. Il l'espère en tout cas, tandis qu'il recule enfin le visage et détache ses mains. Ne pas la brusquer, ne pas s'imposer. L'amitié avant tout.
L'amitié. L'amour.

« Je. » il ravale ses paroles, se mord la langue. « Je voulais te redonner le sourire, j'ai gagné mon pari. »

Un sourire.
Qu'il garde, qu'il conserve pour le chérir.
Peut-être qu'au fond c'est ça, son trésor.

Boom, boom.
Et ça explose.

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: all we have is now (theseus)   all we have is now (theseus) EmptyMar 14 Juil - 22:40

All we have is now


she wasn't exactly sure when it happened. Or even when it started. All she knew for sure was that right here and now, she was falling hard and she could only pray that he was feeling the same way.

septembre 1914

Le rire de Prudence résonne. Il ricoche sur la surface de l'eau dérangée dans sa course paresseuse par son corps et celui de Theseus. L'écho du vieux pont le multiplie presque, de ses vieilles pierres recouvertes de mousse. Et personne, autour, ne l'entend. Personne sauf Theseus, qui le provoque et le reçoit comme un cadeau. Éclat précieux qui lui échappait si peu des lèvres, le rire jamais au centre de ses journées silencieuses et monotones. Une Prudence bruyante de vie et d'amusement était devenu quelque chose de rare, de presque inhabituel. Elle n'était pas du genre à fendre le silence, préférait s'y cacher et y disparaître. Le calme comme une couverture dans laquelle elle venait se rouler, rassurante et apaisante. C'était sa zone de confort, l'oubli, les ombres et le décor. Pourtant, dans l'eau, juste là, elle rit sans se soucier de rien mis à part de sa robe et de ses cheveux. Des broutilles qui n'avaient pas d'importance, en réalité, mais qu'elle relevait pour s'amuser.

Pour rire.

Elle touche à peine le fond, l'eau l'oblige à se tenir sur la pointe de pieds dans un équilibre instable qui lui rappelait celui des chaussons de danse. Du bois des scènes et du tule des costumes. Elle avait dansé toute sa vie, y tirant un trait à ses fiançailles avec un sorcier de sang pur : la danse, c'était pour les jeunes filles. Pas pour les jeunes femmes, en passe de devenir madame à défaut d'être mademoiselle. Ça lui manquait, sans qu'elle ne le dise. Sans qu'elle ne l'avoue, persuadée que ses parents avaient eu raison et qu'elle avait passé l’âge des cours et des récitals. Alors sur la pointe des pieds, elle pose ses mains sur les épaules du sorcier pour y trouver l'équilibre. L'équilibre, oui, c'était pour ça qu'elle s'accrochait à lui, et pour rien d'autre. Bien sûr. Et quand il passe sa main sur sa joue, c'est seulement pour essuyer quelques perles d'eau qui s'y étaient trop attarder. Bien évidemment. Des mensonges auxquels elle veut croire, plus simple à comprendre, à assumer, que la vérité qui lui démange le bout des doigts et la pulpe des lèvres.

Oh, je suis persuadé qu'un coup de baguette arrangera tout ça. Facile à dire quand on a encore sa baguette et sa magie ! Prudence penche la tête sur le côté, l'air de juger Theseus sans véritablement le faire. Elle fait mine, simplement. Trop amusée par cette situation incongrue pour lui en vouloir. Tant pis pour son chignon et tant pis pour sa robe. Ca aurait pu, mais en fait non. et quand elle l'accuse, il ne trouve rien d'autre à dire que ça sans un regard espiègle sans aucun regret au fond des pupilles.

Imbécile heureux.
Imbécile heureuse.


Elle finit par lui sourire dans un soupire désabusé, idiot mais trop attachant. Il n'avait pas tant changé que ça alors, était toujours le gamin qui sautait des ponts et arrachait des cris de stupeurs avant de provoquer des rugissements de soutien dans les gradins de Poudlard. Imbécile heureux sur son balais, à faire peur pour amuser la galerie. Et à lui sourire en coin en avouant à moitié ses desseins. Le même esprit libre et farceur, qui lui avait donné le goût d'une liberté à laquelle elle n'aura droit que des années plus tard. Alors même si du bout des pieds elle touche le fond sous l'eau, Prudence perd un peu pieds en dedans.
Elle tombe amoureuse, amoureuse, amoureuse, amoureuse.
Elle le sait. Le sent. Le reconnaît. Ce n'était pas la première fois qu'elle le voyait dans son regard et son sourire. Elle l'avait déjà vu, lui aussi.
Tomber amoureux, amoureux, amoureux, amoureux.

Les mains sur sa taille, puis sur ses hanches, son front contre le sien et son souffle qui lui descend jusque sur les lèvres. Courant d'air malin qui n'a pas idée de l'effet qu'il lui fait, aile de papillon qui bat et qui au fond lui provoque bien des tourments. Le coeur qui s'emballe et lui tambourine la poitrine et puis même les tempes. Elle n'entend plus que ça. Moment suspendu, temps qui s’arrête.

C'est le silence.

Pas celui duquel elle aime se recouvrir. Non. C'est le silence qui assourdie. Le silence qui écrase, qui étouffe, qui coupe le souffle. Celui dans lequel on se noie, même en ayant pieds. Prudence ferme les yeux, profite de l’étreinte qui, elle s'en rend compte, lui avait terriblement manqué. Ses mains remontent le long des épaules de Theseus pour s'accrocher à sa nuque. C'était donc ça, dont elle avait eu besoin. Toutes ces années et tout ce temps. D'une étreinte silencieuse, bien plus éloquente que le plus beau des discours.

Tu es toujours la plus belle à mes yeux, Prudence, tu sais. Elle sait. Elle sait, pas parce qu'elle serait superficielle, mais parce que plus que savoir, elle comprend. Et si je le pouvais, je ne te ramènerai pas chez Flamel ce soir. Partir, s'enfuir, ne pas revenir. Pour aller où ? Qu'importe. Elle non plus ne veut plus rentrer, pas comme ça et surtout, surtout, pas maintenant. J'aimerai que le temps s'arrête et conserver ce moment un peu plus longtemps. Elle ouvre les yeux à son tour. Ça ne tenait qu'à eux, de rester là, de rester comme ça. Et quand elle lui dit Moi aussi. ça n'est plus du temps qu'elle parle.

Temps qui s'écoule, minutes ou heures, secondes ou éternité, elle reste plantée là, les yeux comme un livre ouvert. Le coeur au bord des lèvres et les lèvres au bord du gouffre. Embrasse la, semble vouloir dire le bruit du vent dans les feuillages. Embrasse la, semblent vouloir lui dire les oiseaux dans les branches. Embrasse moi qu'elle semble lui écrire du bout des cils.

Mais le voilà qui s'écarte.

Qui la laisse en suspend, au bord du précipice, sans rien pour s'accrocher, sans autre choix que de tomber toute entière dans les profondeurs de ses propres mensonges, creusées par la vérité qu'elle avait repoussé depuis août. Sur la pointe des pieds, elle s'effondre à l'intérieur, ses lèvres se font mendiantes et son coeur, en manque. Pourquoi soudainement s’interdire, fuir ce que son regard lui avait avoué, lui avait crié du fond de ses pupilles.

Je... Je voulais te redonner le sourire, j'ai gagné mon par- Elle ne lui laisse pas le temps de finir.

Il s'écarte mais elle s'avance, pulsion, réflexe, désir réprimé par des années de maltraitance qui enfin prend le dessus. Escalade les non-dits, repousse les insultes et réprimandes paternelles, les mises en garde, les codes, les règles, les attentes (toujours ces fichues attentes). Prudence pour une fois ne réfléchit pas et s'élance de nouveau dans ses bras, ceux-là qui lui avaient tant manqué. Sans un mot elle se hisse, glisse ses mains contre ses joues, et, enfin, l'embrasse.

C'est inattendu, surtout de sa part. C'est la raison qui abdique et le coeur qui s'exprime avec ses mots à lui fait de tendresse et d'envie. C'est doux, maladroit, délicat. Fragile. Prudence. Elle l'embrasse une fois, avant d'à son tour s'écarter pour le regarder d'abord comme on se regarde pour la première fois. Avant de
soudainement se rendre compte de ce qu'elle venait de faire. Sa main remonte vite sur ses propres lèvres, cachent les fautives et les preuves.

Han qu'elle inspire, comme si elle venait de faire une bêtise. Pardon s'excuse-t-elle, le coeur déjà qui s'emballe d'avoir fauté. Pour qui allait-on la prendre, si on l'apprenait. Ça ne se faisait pas, encore moins comme ça. Elle recule encore d'un pas, d'une pointe. Je ne- elle ne termine pas sa phrase. Parce qu'elle allait mentir. Bien sûr que si elle en avait eu envie.

Elle recule encore, et sous l'eau glisse sur l'un des galets qui jonchait le sol. Prudence perd enfin l'équilibre, plus littéralement cette-fois, et se retrouve submergée aussi vite qu'elle en ressort. Sa maladresse se mêle à sa nervosité. Sensation de honte, de culpabilité qui pourtant semblait si juste. L'absence de regret, et en même temps, le remords d'avoir fait ce qu'on lui avait toujours pointé du doigt comme mauvais. L'envie toujours présente, malgré la controverse. Malgré la chute, la douche froide. Alors elle rit, nerveuse, maladroite, perdue. Stupide.


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Message (ϟϟ) Sujet: Re: all we have is now (theseus)   all we have is now (theseus) EmptyMer 15 Juil - 22:39



Le premier, c'était sous les serres botaniques.
La numéro quatre, pour être plus précis.
Le dernier, c'était à l'orée de la forêt interdite, non loin de la cabane du garde chasse.
Un baiser pour se dire adieu.

Et une larme que l'on chasse ou qui ne vient pas. Mais qui devrait. Intérieurement, le coeur s'écroule, mais la colère sourde gronde, bien plus forte, bien plus tenace, l'homme se veut affamé d'amour, mais à contrario, avide de remords. Theseus a toujours fonctionné ainsi. Fougueux, le feu est son élément et comme lui, il s'enflamme trop vite, comme lui, il parle et se consume, se fait du mal à lui même. Il agit ainsi, l'instinct avant la réflexion. Parfois, c'est la bonne option, mais parfois non. Parfois, la réflexion est une bien meilleure alliée que sa jumelle, mais la balance penche toujours plus d'un côté que de l'autre. Héritage des Scamander, du père et de la mère, savant mélange de deux origines enflammés, l'héritier est le reflet de ses parents et il le sait. C'est un défaut autant qu'une qualité.
Mais pas avec elle.
Avec Prudence, ça lui a joué des tours. Sa fougue l'a conduit à frapper le jumeau, à se battre avec lui pour protéger sa petite-amie de l'époque, pour protéger également sa fierté et ses idées. Le sang n'a guère d'importance, hormis de nourrir le myocarde, mais le poing est parti trop vite, la violence effraie la fleur et celle-ci le repousse, il s'éloigne alors le rouquin, sans un regard en arrière, le coeur lourd, le coeur fissuré, quelque peu cassé d'avoir perdu un bien trop précieux.
Et les années se sont écoulées.
Pas un mot, rien. Des sentiments que l'on pense oublier, mais qui sont toujours là, ancrés à l'intérieur de nous. Ils refont surface, comme la marée qui soudainement, balaie le récif, une vague qui s'y fracasse et emporte tout avec elle. Les certitudes, les doutes, les regrets, le passé. Le sable efface les maux pour écrire un nouveau chapitre, une nouvelle histoire. Pas une suite non, une renaissance. C'est ça oui, qui enivre Theseus maintenant et qui lui donne terriblement envie de saisir les lèvres de Prudence, mais quelque chose le retient. Une main invisible, celle du destin, celle de la peur, qu'une fois encore, la fougue lui fasse défaut, que ce soit le mauvais choix. Et cette fois-ci, il ne veut pas casser le lien qui se construit en eux, ce fil d'Ariane qui les guide dans un dédale sombre, celui de la vie tumultueuse de deux innocents à l'orée d'une guerre dévastatrice.

Alors il recule, l'air penaud, désolé.
Le garçon met lui-même un frein à ses envies, jette de l'eau sur le feu pour l'éteindre. Parce que Prudence peut-être, ne ressent pas la même chose. Et un refus lui ferait trop mal. C'est égoïste, mais pour se protéger et également pour chérir le peu qu'il a, il préfère se retenir.
Le silence s'installe, alors le rouquin essai de le combler. Dire ce qu'il a sur le coeur, non sans y parvenir entièrement. Un peu maladroit, un peu poète.

Et il ne termine pas sa phrase.
Elle l'embrasse.
Prudence l'embrasse.
Ses lèvres contre les siennes.
Un baiser.

Theseus cesse de nager, repose ses pieds sur le sol rocheux au fond des eaux, ferme les yeux une fois la surprise passée. Il sent les mains de la sorcière se nouer dans son cou et instinctivement, les siennes se posent sur les hanches de la jeune femme, pour la serrer un peu plus contre lui. Le baiser, il y répond, avec douceur et tendresse.
Le temps cesse et à l'intérieur, il implose. C'est toute la pression qui se relâche, toute la peur qui s'écroule pour laisser place à un sentiment de plénitude, de bonheur. Oui, le bonheur tout simplement.
D'être à nouveau contre elle.
De se sentir à nouveau vivant, entier.
Complet grâce à sa moitié.

Et le baiser s'achève. Theseus ouvre les yeux et observe la sorcière. Doucement, un sourire se dessine sur ses lèvres, mais pas ce sourire moqueur, celui du gamin immature, mais celui de l'homme, épris et qui chavire. Une main se glisse derrière sa nuque, l'air un peu embarrassé comme s'il n'était finalement derrière son armure, qu'un enfant qui découvre la chaleur vive d'un amour de vacances.
Il remarque, le rouquin, la réaction de Prudence. Comme si elle était fautive, comme si elle avait mal fait. Surprise de sa propre initiative, car on la connaît peu pour ne pas dire jamais ainsi. Cacher ses émotions, ne pas les montrer, se contrôler, elle a été façonnée ainsi. L'inverse du garçon.
Mais les opposés s'attirent.
En voici la preuve.

« Han ! pardon. » sourire bête de la victime, il a toujours apprécié cette facette chez Prudence. Il ouvre la bouche pour parler, mais elle émet un son avant, le début d'une phrase et puis plus rien.
Ses bras saisissent alors Prudence. Il plonge aussi sous l'eau et la ramène à la surface.
Toujours là pour veiller sur elle, toujours.
C'est son choix, sa décision, sa promesse.

« Je te tiens. » et je ne te lâche pas, plus, plus jamais.

Petit sourire et sa main trouve naturellement le chemin de celle de Prudence pour la saisir, l'attirer vers un endroit à quelques brasses de là, moins profond, où elle aura pied sans risquer de perdre l'équilibre.

« Tu n'as pas trop froid, ça va ? » il s'inquiète pour elle, comme toujours. Mais Theseus sait qu'au fond, elle est forte. Il n'en n'a jamais douté, ni hier, ni aujourd'hui. Et ses yeux se perdent à nouveau dans les siens. Sa main ne lâche pas la sienne. Petit silence qui s'installe, mais le garçon sait qu'il faut le rompre. « Et ne t'excuse pas. » il se mordille la lèvre, parce que premièrement, il a terriblement envie de recommencer, mais surtout, parce que deuxièmement, une question lui brûle les lèvres. Il doit la poser, il le sait. Mais il hésite, là encore, il veut se retenir. « Prudence. » il commence, cherche à trouver son courage dans l'étreinte des deux mains qui n'en forment qu'une.

Son coeur s'accélère à nouveau, s'emballe.
La question.
Son palpitant sonne, ça tambourine dans la poitrine, mais il ne doit pas reculer, il ne peut pas. Elle a fait le premier pas avec ce baiser, il doit le faire aussi, il doit se lancer. Parce qu'elle le mérite.
Sa seconde main se referme autour de celle de Prudence, son front à nouveau, effleure le sien, mais il ne ferme pas les yeux, il la regarde sans détourner ses yeux un seul instant.

« Je sais que nous vivons des heures sombres, qu'on ne sait pas où nous irons et que finalement, ça ne fait pas si longtemps qu'on se revoit, que l'on se reparle. Mais au fond... » il marque une pause, maintenant qu'il a commencé, il ne peut pas reculer. Et tant pis si c'est un refus, il l'acceptera. « On se connaît depuis très longtemps. » sourire nostalgique du passé se mélangeant à l'innocence de l'âge d'or. On se connaît, on sait lire en l'autre, on se comprend, on s'aime. « Et je suis sûr d'une chose, maintenant que je t'ai retrouvé. » ses mains serrent un peu plus celles de la jeune fille, pression légère, sans faire mal, juste accentuer le contact. « Je ne veux plus te quitter. »

Et Theseus se penche, dépose un baiser sur les lèvres de la sorcière, les yeux clos.
C'est léger, c'est délicat, c'est sincère.

« Veux-tu être avec moi ? » les yeux s'ouvrent, la gorge s'assèche, le coeur résonne dans la tête, martèle son rythme incessant.

La question est tombée.
Et cette fois, le garçon se le jure, leurs mains ne se quitteront pas.
Chosen one.

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: all we have is now (theseus)   all we have is now (theseus) EmptyJeu 16 Juil - 21:19

All we have is now


she wasn't exactly sure when it happened. Or even when it started. All she knew for sure was that right here and now, she was falling hard and she could only pray that he was feeling the same way.

septembre 1914

Elle tremble un peu, pas parce qu'elle a peur mais parce que les après-midi de septembre se font de plus en plus fraîches ces derniers temps. Que l'automne déjà commence à pointer le bout de son nez : ça se voit, dans les branches des arbres encore bien vertes qu'entre deux feuilles de jade se cache parfois une plus dorée. Ça se sent, dans la brise légère qui ne lâche plus l'Angleterre et dans les nuages qui troublent le bleu du ciel constamment, ici et là. L'été touche à sa fin, et avec lui une époque encore clémente. Bientôt ce sera l'automne, l'hiver et surtout la guerre. La fin de l'innocence. Prudence en prenait doucement conscience depuis qu'elle avait rejoint malgré elle les rangs de l'Ordre. Et leur dernière réunion avait définitivement ancré cet avenir maussade dans ses pensées, on avait appelé aux attaques, à l'action. Elle avait osé espérer le calme et l’apaisement.

Elle tremble aussi, il faut l'avouer, parce que son coeur bat beaucoup trop vite.
Beaucoup trop fort également.

Ne venait-elle pas après tout d'embrasser Theseus, de lui sauter au cou sans qu'il ne le lui demande ou sans qu'il ne l'y invite ? Bien sûr, il l'avait déjà embrassé aussi que ce soit à Poudlard ou dans la cuisine de Minerva. Sans lui demander, sans se soucier de rien : ce n'était alors sur le papier que partie remise. Mais voilà, le problème était bien là. Ça n'était que sur le papier. Dans les faits, elle venait de se jeter dans les bras d'un homme sans qu'il ne soit ni son fiancé ni son mari. Son père, elle y pense tout de suite. Formatée à voir son visage au moindre faux pas et à la moindre bêtise : que penserait-il s'il l'apprenait ? Il lui dirait sûrement qu'il a honte d'être son père, honte qu'elle porte son nom. Une sorcière de son rang, son sang, son nom, ça n'embrasse pas n'importe qui, n'importe où.

Theseus n'était cependant pas n'importe qui.

C'était son amour de jeunesse, son ami de toujours, celui qu'elle avait perdu pour des histoires d'adolescents et qui depuis lui avait -elle s'en rendait maintenant compte- terriblement manqué. C'était ce nouvel ami, cette nouvelle épaule sur laquelle se reposer au sein de l'Ordre. Depuis quelques semaines seulement, mais c'était suffisant pour Prudence qui après tout venait de renaître. L'embrasser lui avait fait autant de bien que de mal : tiraillée entre cette nouvelle personne qu'elle devenait en étant libre et celle qu'on avait fait d'elle en la gardant derrière des barreaux dorés. Alors elle s'excuse, mais s’empêche de mentir.

Je te tiens. vient-il lui glisser en la soutenant à la surface. Prudence le regarde, un brin hébétée, elle attend la sentence ou la délivrance.

Le rejet ou tout un monde. Ça ne tenait qu'à lui de rire de ce baiser volé, de s'en offusquer, de l'ignorer, de l'accepter, de le considérer comme le début de quelque chose ou la fin d'une autre. Prudence en attendant est assourdie par ses propres pensées qui ne cessent de se contredire : traînée ou amoureuse, honte ou fierté, culpabilité ou émancipation, oui ou non. C'est tout ce qu'elle veut savoir au fond : oui, ou non. Elle se laisse emporter par Theseus plus près des berges sans dire de mot, accrochée à ses mains sans oser croiser son regard à nouveau de peur d'y lire quoique ce soit qui puisse la blesser et faire passer ce moment éphémère et particulier de bénédiction à cauchemar.

Tu n'as pas trop froid, ça va ? est tout ce qu'il trouve à dire et Prudence tout de suite se fait des histoires.

Il change de sujet se dit-elle, terrassée par ce qu'elle s'imagine être un rejet. Elle se contente de secouer la tête comme réponse, de peur de perdre ses moyens si elle ouvrait la bouche ou croisait son regard. Elle pense déjà à partir, se cacher, l'éviter, mais pour aller où et comment ? Elle n'a de toute façon plus de magie. Le silence qui s'installe la pétrifie et l'angoisse. Elle a déjà baissé les armes.

C'était une erreur.
Une stupide, idiote, imbécile erreur.

Elle se maudit intérieurement quand enfin la sentence se lève. Et ne t'excuse pas. Immédiatement sans qu'elle ne puisse s'en empêcher ses yeux remontent de nouveau vers Theseus, l'air de lui demander vraiment ? du fond du coeur. En quelques mots l'espoir renaît.

Pas totalement.
Mais elle commence à y croire.
Pencher pour l'amour plus que pour l'ignorance.

Prudence. qu'il semble hésiter. Le coeur au bord des lèvres. Dis le, Theseus qu'elle lui supplierait presque si elle ne lui avait pas répondu un Oui ? plein d'espoir. Doux, petit, pas très certain mais qui semble s'accrocher tout de même. Fébrile mais brûlant d'envie.

Elle lui serre un peu plus les mains, comme pour lui donner le courage de dire ce qu'elle espère entendre. Et quand il les lui serre en retour, elle ose enfin vraiment y croire, quand il effleure son front et plante son regard dans le sien, elle ose penser déjà savoir. Alors elle se tait, toute son attention tournée vers lui, elle se permet à peine de cligner des yeux de peur de manquer dans un battement la plus importante des conversations.

Je sais que nous vivons des heures sombres, qu'on ne sait pas où nous irons et que finalement, ça ne fait pas si longtemps qu'on se revoit, que l'on se reparle.  Elle le sait, tout ça. Depuis peu, certes, mais elle le sait.

Ça la terrifie, de ne pas savoir où ils se dirigent et ce que le futur lui réserve, plus encore maintenant que ses visions lui font défaut. Ça la pétrifie de s'imaginer une guerre sur le point de prendre place et dans laquelle elle a déjà un pied. Pas qu'elle d'ailleurs, mais tous ceux qu'elle connaît : sa nouvelle famille, celle de l'Ordre, tout ce qu'elle a. Theseus.

Mais au fond... On se connaît depuis très longtemps. Le sourire qu'il lui lance, qu'elle entend même dans sa voix, l'apaise un peu. Chaud, nostalgique, complice, elle ne peut s’empêcher d'y répondre par un un peu plus réservé, à son image. Et je suis sûr d'une chose, maintenant que je t'ai retrouvé. La voilà la réponse. Dis le, semble-t-elle lui demander dans son regard. Dis le s'il te plait, qu'elle n'est pas personne, pas une traînée, que ça n'était pas une erreur. Je ne veux plus te quitter. La délivrance, enfin.  

C'est un poids qui se lève et disparait. Ce sont ses épaules qui se relâchent et un soupire de soulagement qui lui échappe presque. Presque, parce qu'avant qu'elle ne puisse faire quoique ce soit Theseus l'embrasse. À nouveau, et contrairement à cette après-midi chez Minerva elle y répond avec tendresse. Pas timide mais délicate et toujours, cette douceur qui lui colle à la peau. Elle se surprend à espérer que le temps s’arrête mais vient le moment de s'écarter. Ils sont pourtant si proches qu'elle sent son souffle sur sa peau gelée, mais ça ne change rien : l'espace qui persiste elle voudrait le faire disparaître.

Veux-tu être avec moi ? Oh. C'est la forme de sa bouche qui s'arrondie sous la surprise, l'air si officiel de cette question à laquelle fût un temps elle avait répondu par écrit comme des enfants. Oui. C'est sa voix toute petite qui lui répond avant même de réfléchir, parce qu'au fond elle n'a besoin ni de peser le pour ni de peser le contre. Elle lui lâche les mains pour les poser délicatement autour de son visage, y faire courir ses pouces dans une seule caresse avant de les glisser dans sa nuque pour l'embrasser. Encore. Dans un sourire qu'elle n'arrive pas à contrôler. Oui, je le veux.  qu'elle renchérît, dans un dernier baiser volé qui se perd dans un rire nerveux mais avant tout heureux. Bien sûr. Comme une évidence.

C'est comme si soudain elle était trop heureuse et ne savait pas quoi faire de son bonheur. Qu'il lui sortait par la bouche dans un éclat de rire maladroit, incontrôlable. Un rire dans sa forme la plus pure. De ceux qu'on reconnaît comme précieux sans savoir trop pourquoi, et qui soulèvent en nous ce sentiment de plénitude qui ne dure jamais longtemps. Mais qu'on cherche, toujours, à reproduire et retrouver. Prudence ne s'écarte que pour poser sa tête contre Theseus, que pour descendre ses mains et les passer dans son dos. L’étreindre comme elle n'avait étreint que lui.  

Parce qu'il n'y en avait pas eu d'autre, et que de bras elle n'avait connu que les siens. Qu'il y avait dans sa silhouette quelque chose de familier, qui ne l'avait jamais vraiment quittée. N'importe quels autres bras l'auraient crispée, mise mal à l'aise, mais se blottir contre son unique avait le même parfum que rentrer chez soi après une absence trop longue. Elle ne dit rien pendant un instant, profite du moment, ignore les frissons qui la parcoure qui lui disent de sortir de l'eau : mais le fait est qu'elle ne veut pas bouger. Pas encore.

Tu m'as manqué. finit-elle par dire un peu bas, en gardant sa tête contre lui et ses bras autour. Je m'en rends compte seulement maintenant. Elle a le ton nostalgique et les yeux aussi, qui fixent le rivage à l'opposé. Je n'aurais pas dû écouter mon frère, je me sens bête de t'avoir perdu à l'époque. Prudence ne savait pas qu'elle avait gobé des mensonges, mais manipulation ou non elle se rend compte qu'elle aurait dû s'écouter elle plutôt que les mots bien choisis de Perceval. Et je ne veux pas te perdre encore, surtout maintenant. Maintenant qu'ils s'étaient retrouvés. Mais aussi maintenant que la guerre était sur le point de commencer. Alors elle s'écarte un peu, juste assez pour tourner la tête et lui faire face. Promets-moi juste une chose, que tu ne fonceras pas la tête baissée au moment venu. Je sais que les choses vont vite changer dans l'Ordre quand nous retrouverons notre magie et...   elle perd un peu ses mots mais ne détourne pas son regard du sien, qu'il y voit la détresse qui s'y dessine à l'idée que le pire arrive. Ses mains reviennent contre lui, sa chemise, le col ouvert de cette dernière. Je n'ai pas besoin d'être voyante pour savoir que le conflit sera inévitable, et que même si on te l'interdit tu feras partie des premiers à te battre. Promets-moi juste... de quoi, finalement ? De ne pas mourir. C'est qu'elle voudrait lui dire mais qu'elle ne parvient pas à prononcer. C'est bien trop dur. Trop définitif. Promets-moi.

C'est tout.
Promets-moi.
N'importe quoi.
Rien, tout, qu'importe.

Elle le regarde, ne lâche ni ses yeux ni sa chemise dans l'attente d'une promesse. D'un pacte. D'une assurance qu'elle ne s’apprêtait pas à aimer quelqu'un simplement pour le perdre. Elle avait déjà bien trop perdu à défaut de beaucoup avoir eu. Ne lui restait que des étrangers devenus amis, qu'une étrange seconde famille. Ne lui restait qu'un amour de jeunesse, qu'elle avait l'audace d'espérer voir perdurer au-delà de cette dernière.


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Theseus Scamander
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Theseus Scamander
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: all we have is now (theseus)   all we have is now (theseus) EmptyVen 17 Juil - 21:18



On danse.
Oui, on danse entre nostalgie et renouveau, entre ce que l'on sait et ce que l'on apprend. Le temps a fait son oeuvre.
Hier, Prudence était fragile, cachottière, oiseau blessée incapable de s'envoler.
Hier, Theseus était en colère, trop fier, étalon fou qui dévale les collines.
Aujourd'hui, Prudence est forte, guerrière qui ne se connaît pas, oiseau qui a déployé ses ailes.
Aujourd’hui, Theseus est brave, chevalier au coeur noble, étalon impétueux.

Mais une chose n'a pas changé.
Une chose que le temps n'a pas pu modifié, modeler à sa guise, en faire ce qu'il voulait. Une petite chose que l'on cache, que l'on a essayé de faire disparaître et que l'on croyait avoir réussi, en vain, les sentiments se sont cachés pour mieux renaître. C'est une fleur fragile et belle qui voit le jour au milieu du désert aride et de ses plaines sablonneuses.
Car finalement, le rouquin s'en rend compte, ça le tourmente depuis quelques temps déjà, quelques jours, il l'aime toujours. Un amour de jeunesse, un premier véritable amour.
Quelque chose de fragile,
Quelque chose de visible,
Mais que l'on ne voit pas.

Et aujourd'hui, le palpitant s’exprime, bat la chamade à tout rompre, dans tous les sens, les yeux alors, peuvent voir ce qui étaient pourtant là depuis longtemps. Les sentiments endormis. Et après s'être rendu à l'évidence, le garçon ne veut plus lui lâcher la main. Plus jamais. Refaire les mêmes erreurs, plus jamais !
Theseus veut avancer avec Prudence sur le chemin de la vie, parce qu'elle a ce pouvoir de rendre tout beau, de fleurir le sentir, de fleurir sa vie qui s'étiole jusque là. Bien sûr, il a connu les femmes avant elle et depuis elle. Les courbes féminines se sont même parfois dessinées devant lui et il s'est déjà perdu dans celles-ci, dans le creux des reins, dans la chute des cheveux, mais à chaque fois que l'engagement s'est approché un peu trop près du rouquin, celui-ci s'est échappé. La fuite plutôt que la sérénité et le goût d'une vie à deux. Il a longtemps cru Theseus, que c'était parce qu'il avait peur des engagements et aussi, par amour pour sa liberté, parce que ses parents contrairement à d'autres, ne lui imposent rien. Prends le temps qu'il faut mon fils, pour connaître toi aussi un jour, ce qu'est véritablement l'amour.
Mais il avait tord. Tord sur toutes la ligne.
Et maintenant, le jeune homme s'en rend compte.
S'il a refusé de s'engager à chaque fois, d'imaginer un quelconque avenir possible avec une femme, c'est parce que dans l'ombre, le visage de Prudence Prince le hantait. Finalement, il ne se voyait avancer qu'avec une seule et même personne, elle. Mais son nom a longtemps été un tabou au goût de remord. Des regrets cachés, étouffés et abandonnés. Mais ... Mais tout ceci, c'est du passé.
Maintenant, il sait ce qu'il veut, maintenant, il lui pose la question et lui demande si elle accepte d'avancer avec lui, une nouvelle fois, mais pas la même fois. Alors oui, ça a un goût d'autrefois.
Mais ça n'en n'est pas.
C'est un renouveau.
Renaissance?

Et le coeur de Theseus bat la chamade quand ses mots prononcent la question. Il attend la sentence, il attend de savoir. Sa lèvre se coince machinalement autour de ses lèvres, redoutant, craignant un refus qu'il peut comprendre, mais n'espère en aucun cas. Légèrement penaud, presque timide ce qui n'est pas son genre à lui, l'enflammé, le foudroyant, il obtient enfin un avant-goût délicieux.
Un baiser pour lequel il répond avec tendresse, resserrant l'étreinte autour de Prudence, la serrant un peu plus contre lui, pour la garder jalousement.

« Oui, je le veux. » il n'a pas le temps de sourire, qu'elle s'empare encore de ses lèvres dans un baiser volé. « Bien sûr. »

Son coeur s'emballe encore plus. C'est une délivrance et un sentiment unique qui s'empare du garçon. La fièvre est forte et malgré le froid des eaux, Theseus n'arrête pas de sourire. Un peu bêtement certes, euphorie de la jeunesse et de la réponse obtenue. Il revient l'embrasser, avec douceur et glisse une main sur la joue de la sorcière.
Elle a dit oui.
Elle a dit oui.
Ils marchent ensemble maintenant, dans la même direction. Terminé les croisements, les virages et les obstacles ? Ils vont les affronter ensemble ! Comme un couple le fait. Theseus se sent fort et heureux à cet instant. C'est un mélange de plusieurs émotions, un élixir de vie plus efficace qu'aucun, une force sans nom qui l'imprègne et il garde Prudence ainsi, contre lui, les yeux clos. Appréciant son parfum, appréciant ses éclats de rire, appréciant sa voix.
Tout d'elle, finalement.

« Tu m'as manqué. Je m'en rends compte seulement maintenant. » mais parfois et le rouquin le sait, l'évidence met du temps à naître alors qu'elle était là, sous nos yeux, depuis bien longtemps, trop longtemps sans doute. « Je n'aurais pas dû écouter mon frère, je me sens bête de t'avoir perdu à l'époque. » il se souvient le garçon, de ce conflit stupide. Il ouvre brièvement les yeux. « Ce qui est fait est fait. On ne peut pas changer le passé et j'avais aussi mes tords. » fierté mise au placard, il le sait, la violence ne résout rien, mais il a le sang chaud, la fièvre d'écosse qui brûle en son coeur. « Et je ne veux pas te perdre encore, surtout maintenant. » moi non plus. Mais il ne répond pas, dépose un baiser sur le front de la sorcière pour lui manifester son désir commun. « Promets-moi juste une chose, que tu ne fonceras pas la tête baissée au moment venu. Je sais que les choses vont vite changer dans l'Ordre quand nous retrouverons notre magie et... Je n'ai pas besoin d'être voyante pour savoir que le conflit sera inévitable, et que même si on te l'interdit tu feras partie des premiers à te battre. Promets-moi juste... » Theseus ne bouge pas. Il sent les mains de Prudence saisir sa chemise, son col, la fixe avec intensité. « Promets-moi. »

Il ouvre les lèvres pour répondre.
Mais la réponse ne vient pas. Pas tout de suite.

Promets-moi.
Prudence n'a pas besoin d'en dire plus pour que le garçon comprenne. Les mots parfois, sont futiles pour exprimer le désir. Et celui-ci est simple, ne pas perdre l'être aimé. Car malgré la beauté de l'innocence, jeunes adultes qui sortent des bancs de l'école, ils sont à l'orée d'une guerre qui les touchera forcément. Tous deux dans le même camp, les victimes existent déjà. Theseus le sait, sa mère compte parmi l'une d'entre elles malheureusement.
Son regard ne quitte pas, un seul instant celui de la sorcière.
Promets-moi.
Elle connaît le sorcier. Elle connaît sa nature. Belliqueux, coeur hardi et vengeur, il est capable de se jeter le premier dans la bataille pour protéger farouchement son clan, son sang, sa famille, elle. Mais elle ne veut pas le perdre.
Le duel est là.

Alors Theseus prend les deux mains de Prudence dans les siennes et sans force ni violence, lui fait lâcher la prise.

« Je te promets que quoiqu'il arrive, je ferai attention à moi. » je ne peux pas te promettre de rester en retrait, cela est impossible et tu le sais. « Je te promets que si la guerre arrive à notre porte, je ne me jetterai pas tête baissée dans la bataille, parce que je sais que s'il m'arrivait quelque chose, vous seriez plusieurs à me pleurer. » il lui embrasse la joue, la serre dans ses bras, l'entoure des siens. « Et que je ne veux plus te voir pleurer, sauf de joie. »

Il sourit, niche sa tête contre les cheveux humides de la sorcière avant doucement, mais avec force, de la soulever hors de l'eau, au dessus de lui, dans un rire, dans un éclat de bonheur, croisant son regard un bref moment.
Ca dure quelques minutes, mais c'est suffisant pour qu'il chasse de son esprit, cette pensée affreuse que si la danger rôde autour de sa maison, il ira le voir les yeux dans les yeux. Il ne peut pas. Il ne peut plus. M

« Toi aussi tu m'as manqué. » lance-t-il avant de la reposer. « Viens. Tu commences à frissonner et moi aussi. On va finir par être malade dans l'eau. »

Le garnement entraîne la sorcière vers la berge la plus proche. Il lui lâche la main et se hisse sur le rivage avant de lui tendre la main et de la sortir à son tour de l'eau. Sa main se referme autour de sa baguette qu'il ne quitte jamais. Le bois humide gardé précieusement contre sa ceinture, il murmure une incantation pour sécher le corps et les vêtements de sa douce avant de faire de même pour lui.

« Voilà. Comme je te l'avais promis. » le marmot sourit de toutes dents, légèrement provocateur, à souhait, avant de ranger l'instrument de magie et de prendre de nouveau la main de Prudence pour la guider hors des bois. « Prudence, moi aussi, je veux que tu me promettes quelque chose. » le couple avance dans les sous-bois, la lisière est proche, le champs aussi. « Ne me cache plus les choses. Dis les moi. » il s'arrête, pose son regard sur la sorcière avec tout le sérieux dont il peut faire preuve. Quelques mèches encore humides, quelques gouttes qui perlent sur son visage. Theseus parle bien sûr du diable qui a osé frapper sa belle. « Quoiqu'il puisse se passer, je ne veux plus être dans l'ignorance. On est ensemble. » bêtement, il sourit en le disant à voix haute, car il aime le son que cela provoque, mais le sérieux est toujours là. « Et on affrontera les choses ensemble, dont lui. » le moment venu, s'il ose venir réclamer sa fille, le rouquin sera là. « Promets-moi. »

Les mêmes mots.
Le même ton.
Mais une crainte différente, quoique semblable.
Refuser de perdre sa précieuse, refuser simplement, de ne plus pouvoir lui tenir la main.

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Prudence Prince
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: all we have is now (theseus)   all we have is now (theseus) EmptyDim 19 Juil - 22:22

All we have is now


she wasn't exactly sure when it happened. Or even when it started. All she knew for sure was that right here and now, she was falling hard and she could only pray that he was feeling the same way.

septembre 1914

Son père la tuerait, s'il venait à l'apprendre. Pire encore, sans doute la punirait-il d'abord à coups de sorts lorsque les mains se fatigueraient. Sa colère serait terrible. Mais Prudence s'était condamnée, de toute façon, en quittant le manoir des Prince. Elle avait tiré un trait sur la confiance de son père, son respect, son affection : ce qu'elle n'avait de toute façon jamais eu. Elle avait tiré un trait sur tout ce qui aurait dû faire d'elle une aristocrate, sur un mariage avec un inconnu qui s'apparentait plus à une vente qu'à une union. Elle serait alors passée d'un bourreau à un autre, lui aurait donné des enfants, s'y serait enchaînée et aurait perdu, enfin, toute possible liberté. De fille de à femme de, elle ne se serait alors jamais définie que par l'homme à ses côtés. Homme qu'elle n'aura pas choisi.

Mais aujourd'hui Theseus, elle l'avait choisi.

Un luxe auquel elle ne s'adonnait que depuis quelques mois, celui-là même de pouvoir avoir le choix. Elle l'avait fait sien en faisant le choix de fuir enfin et depuis passait son temps à l'apprendre. Comment dire oui, mais aussi et surtout comment dire non. Elle qui n'avait fait que courber l'échine jusqu'ici, qui n'avait été que poupée tantôt de chiffon tantôt de porcelaine. Mais qu'importe puisque que l'important avaient été les liens à ses poignets. Lui faire dire et lui faire faire ce que l'on voulait pour amuser la galerie ou l'impressionner et jamais, non jamais, lui donner l'impression d'en être maîtresse. Tu n'es rien ma fille et tu me dois tout. Elle avait finit par y croire avant de tirer un trait dessus aussi. Non, aujourd'hui elle faisait un choix, l'un des plus importants.

Et qu'importe ce que les gens penseront.
Qu'importe ce que son père dira en l'apprenant un jour.

Aujourd'hui, elle prenait pour une fois son destin en main, suivait les conseils de ceux qui étaient devenus sa famille depuis juin. Elle s'assumait et assumait ainsi aussi des sentiments toujours refoulés car jugés honteux, capricieux, mauvais par ceux qui avaient jusqu'ici régis sa propre vie. Prudence disait oui. À Theseus. Mais à une seule condition.

Je te promets que quoiqu'il arrive, je ferai attention à moi. Je te promets que si la guerre arrive à notre porte, je ne me jetterai pas tête baissée dans la bataille, parce que je sais que s'il m'arrivait quelque chose, vous seriez plusieurs à me pleurer. C'est idiot, mais cela la soulage de l'entendre dire qu'il ferait attention. Qu'il ne se sacrifierait pas tout entier pour la cause.

C'était bien la dernière chose qu'elle souhaitait. Lui dire oui pour un temps donné, et puis vivre ensuite avec son absence. Elle vivait déjà avec celle de son frère, pourtant bien envie, et ne supporterait pas de devoir dire adieu à un autre homme de sa vie. Theseus, qui plus est, elle l'avait déjà perdu. Une, mais pas deux. Elle vient se blottir à nouveau contre lui lorsqu'il vient la serrer dans ses bras par lui-même, nicher sa tête dans ses cheveux. Elle le sent contre elle et se laisse faire, bien heureuse d'être enlacée. Rassurée. Enfin chez elle.

Et que je ne veux plus te voir pleurer, sauf de joie. Elle sourit doucement et l'aurait bien embrassé à nouveau en guise de merci s'il ne l'avait pas soudainement portée hors de l'eau lui arrachant un cri de stupeur suivi de près pas un Theseus !? surpris et amusé, son rire se mêlant au sien. Heureuse. Ses soucis bien loin dans ses pensées qui n'étaient plus que dédiées au garçon devant elle. Toi aussi tu m'as manqué. Viens. Tu commences à frissonner et moi aussi. On va finir par être malade dans l'eau.

Prudence le suit sans rechigner, elle qui avait déjà un peu froid avant que la baignade ne tourne à la déclaration. Hors de l'eau, le tissu de sa robe lui colle à la peau et dévoile un peu trop sa silhouette et ses courbes. Et Prudence, si elle défiait son éducation et surtout ses parents en tombant amoureuse d'un Scamander, restait et resterait toujours une sang-pur, éduquée et conditionnée par leurs moeurs strictes. Alors elle croise un peu les bras et attend impatiemment que d'un sort elle ne soit séchée. Aujourd'hui, elle l'avait embrassé, s'était tenue tout contre lui : le reste viendrait plus tard.

Voilà. Comme je te l'avais promis. Maintenant plus à l'aise, elle lui lance un regard complice. Un sourire aussi. Vous êtes bien aimable. vient-elle se moquer un peu de lui, avant d'attraper sa main avec envie et de le suivre, partout. N'importe où. Prudence, moi aussi, je veux que tu me promettes quelque chose. Ah ? Elle ne s'y attendait pas, relève les yeux vers lui en marchant. Attentive, elle veut bien faire et lui promettrait tout s'il le lui demandait. Ne me cache plus les choses. Dis les moi. Ils s’arrêtent. Dans son ton et son regard elle sait de quoi il parle, ses cheveux humides et plus encore bouclés lui tombant dans le dos, plus l'ombre d'un chignon à l'horizon. Quoiqu'il puisse se passer, je ne veux plus être dans l'ignorance. On est ensemble. Et on affrontera les choses ensemble, dont lui. Promets-moi. Prise de court, elle ne s'attendait pas à ce que ces choses là soient soudainement évoquées et reste interdite un moment.

Serait-il seulement capable de tout entendre.
Elle en doute.

Mais elle décide quand même de le lui promettre. Elle lui devait bien ça, et cette après-midi chez Minerva lui avait fait comprendre bien des choses en se confiant pour la première fois au sorcier. Alors les yeux dans les yeux, les mains dans les mains, elle le regarde. Sérieuse, mais douce.

Je te le promets. finit-elle par dire dans l'ombre d'un sourire. Le coeur alourdit par la mention de son père, de ce qu'il pourrait lui faire un jour. Je ne sais pas si... J'en aurais la force, allait-elle lui dire. Certaines choses se portaient mieux tues. Plus faciles à vivre volontairement oubliées, cachées. Je ferais de mon mieux, il faudra être patient... Mais je ferais de mon mieux je te le promets. C'était tout ce qu'elle pouvait lui dire sans mentir, car ce sera douloureux, ce sera difficile, ce sera dur. Mais comme il le lui avait dit, elle ne serait plus seule à affronter ses démons.

Ils seraient ensemble.

- FIN -

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