interrogatoire — groupe 32. bathilda bagshot + hécate weasley

Les talons claquent, elle ne pensait pas interroger aujourd’hui, seulement observer, seulement récolter les informations importantes à transmettre au neveu adoré. Mais le nom est sorti Weasley, l’œillade sur le dossier, Hécate. Elle aurait dû le laisser passer, lui laisser l’interroger premier mais non, impossibilité de ne pas réagir, de ne pas se laisser tenter. De laisser les choses se dérouler, normalement. Parce qu’il n’y a rien de normal dans l’échange qui va se dérouler. Rien ne l’est plus depuis des années, depuis qu’un choix a été fait et qu’une amitié s’en est vue brisée. Et maintenant ? Se venger ? Démontrer la supériorité ? Prouver le mauvais choix des Weasley, dans ce nouveau régime, dans leur vie en général… Dans le choix de leurs alliances surtout… Tout aurait pu se terminer autrement, tout mais plus maintenant. Pas quand l’interrogée déjà sur sa jolie chaise a pris place. Pas de baguette mais la violence physique n’est pas ce qui est recherché, pas maintenant, pourquoi briser des os qui se reconstruiront ? Non, c’est l’esprit qu’il faut tenter d’atteindre, découvrir les secrets et ça, elle sait que la rouquine n’en manque pas. Océan menteur, amitié qu’elle a brisé par les choix siens et maintenant ? Venger les affronts du passé par le présent.

Le temps a passé, la Weasley bien assez longtemps a patienté. Lever du rideau, les pas vers la salle se dirigent et puis la confrontation arrive, les regards, sans un mot. Elle comprend, elle sait que tout aurait été différent avec un autre interrogateur. Que tout va prendre une autre dimension qu’elle ne pourra en aucun cas empêché. Le faux sourire sur les traits vient se placer. « Hécate, quelle charmante surprise. » Loin d’en être une, volonté de la femme, idée certaine du pouvoir à venir des éléments en train de se placer. La vengeance toujours en ligne de mise. « Que personne n’entre durant l’entrevue, Madame Weasley et moi-même avons tellement de choses à nous dire. »[/color] Le sourire légèrement glacial et l’autre que l’aigle ne contredit pas. Comment le pourrait-il ? L’inquisitrice, le bras droit, pourquoi oserait-il la défier ? Comment se le permettrait-il ? Et de trois, deux restent, la confrontation, le duel, la vérité et surtout les secrets, l’océan sous leurs pieds… La plume à papote ensorcelée, prête à tout noter.

« Tu as l’air en forme. » Fausse amitié, ressentiment certain… En forme pour quelqu’un qui doit trimer, en forme pour quelqu’un qui est en train de tout perdre, qui continue de tout perdre. « Comment va Archibald, s’adapte-t-il bien à sa nouvelle existence ? » Première pique, première manière de détruire, de choisir de détruire, méritée pour celle qui l’a abandonné, pour eux qui n’ont pas cherchés à la retrouver. Amitié ? Non, faussée, totalement et maintenant, les miettes, la rancune, le besoin d’abattre plus bas que terre pour contrer la souffrance intérieure qui durant des années s’est formée. « Commençons simplement, pas besoin de te demander si tu désires un sang-de-bourbe comme esclave, ils ne sont pas offerts aux traitres à le sang. » Légèrement pause, grand sourire, le regard qui s’invite dans celui de la cible. « Cela te serait pourtant utile, des mains en plus pour contrôler ta marmaille. » L’immense famille des Weasley, beaucoup de bouches à nourrir, beaucoup trop d’idées qui ne conviennent pas. L’amour du prochain, le faux amour. Elle connait leur vérité, leurs limites, quand ils préfèrent tout taire, quand ils choisissent. Amour faussé, amour abandonné, leur réalité… Le contrôle bien nécessaire pourtant pour ces dissidents…  « Le ministère et le ministre par extension, cherche à ce que tout sorcier se sente bien à la place qui lui revient. Es-tu satisfaite de notre très cher ministre de la magie ? » Première question, première épée de Damoclès, les réponses notées, Hécate s’enfoncera-t-elle dans une vérité qui pourrait tout compliquer ou mentira-t-elle une fois encore ? L’interrogatrice attend patiemment, sachant que de toute manière tout ceci n’est qu’une vaste comédie. La traitresse le restera et elle ? Sa vengeance continuera…