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 Rosa rubicundior lilio candidior | Susan

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Addolorata Alighieri
culte de morgane
Addolorata Alighieri
crédits : GATSBY
face claim : Jenna Louise Coleman.
pseudo : Rouge.
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études : Ancienne élève de la prestigieuse école de Beauxbâtons.
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Message (ϟϟ) Sujet: Rosa rubicundior lilio candidior | Susan    Rosa rubicundior lilio candidior | Susan  EmptyMar 23 Juin - 11:42


ROSA RUBICUNDIOR LILIO CANDIDIOR
Addolorata Alighieri et @Susan Umbridge
En à peine quelques semaines, le bel appartement d’Addolorata situé juste au-dessus de son modeste établissement, était devenu un véritable havre de paix pour la pauvre Susan. C’est là-bas qu’elle allait se réfugier, lorsque ses angoisses et ses craintes prenaient le dessus, lorsqu’elle avait peur de se perdre. Une attitude qui surprit la propriétaire des lieux, mais qui lui réchauffa le coeur, puisque ces visites régulières, lui permirent également de se rapprocher encore plus de son aimée. Au fil du temps, la jolie joueuse de Quidditch était même parvenue à quitter ce fameux sofa qu’elle aimait temps, pour se glisser dans le lit de l’italienne et dormir au côté de cette dernière, malgré la photo de mariage qui trônait fièrement sur la table de nuit, juste à côté d’un  buste du célèbre Spartacus.

Et cette nuit là, l’Umbridge apparemment épuisée par son service au Golden Dragon, arriva assez tardivement chez l’Alighieri qui heureusement pour elle n’était pas encore endormie, puisque encore en train de bouquiner tranquillement, assise dans un fauteuil du salon. Leurs retrouvailles furent mièvres au possible, belles, terriblement passionnées et après quelques longs baisers  elles ne tardèrent pas à se retrouver dans la chambre à coucher. Malgré la passion qui les unissaient, Morphée finit par avoir le dessus et les deux trentenaires s’endormirent, dans les bras l’une de l’autre. Néanmoins au beau milieu de la nuit, quelques bruits tirèrent la méditerranéenne de son sommeil. Et quelle ne fut pas se sa surprise de se réveiller seule, au milieu de ses draps de soie blanche. Mais où diable la Harpie de Holyhead avait-elle bien pu passer !?  Quelque peu inquiète, la brune se redressa et jeta un coup d’oeil dans la pièce, mais elle ne vit que des livres. La garçonne avait-elle fuit en pleine nuit !?

Encore un peu groggy, la florentine resta immobile quelques secondes, le temps de se réveiller et de retrouver ses esprits. Tout en se frottant les yeux comme une enfant, la veuve quitta finalement sa couche pour se diriger vers le salon d’où venaient les bruits. Alors à pas de loup, elle se dirigea vers la salle à manger et qu’elle ne fut pas sa surprise, lorsqu’elle aperçut son amante, debout sur un tabouret en train de fouiller dans l’une des étagères de sa grande bibliothèque personnelle. Interloquée, Addolorata fut comme envahie par un torrent de questions et de sentiments contradictoires. Qu’était-elle en train de faire ? Pourquoi fouiller cette partie là du meuble et surtout pourquoi  le faire aussi discrètement et dans le noir quasi complet ?

Son esprit de libraire mis un petit peu plus de temps à se mettre en route à cause de la fatigue et de la surprise, mais la charmante toscane ne tarda pas à se souvenir des ouvrages qui étaient rangés sur cette étagère. Ils n’étaient pas banale. Quelque chose clochait. Ce n’était pas le genre de livres qu’une hyperactive pouvait avoir envie de lire pendant une longue nuit d’insomnie. S’approchant un peu de la scène du “crime”, elle utilisa un sortilège Lumos pour éclairer la pièce, ce qui surprit la galloise qui tomba en arrière et s’écrasa durement sur ses fesses. « Par Morgane ! Susan, je peux savoir ce que tu étais en train de faire ? » Dit-elle d’un ton agacé qui fit ressortir son accent natal tout en arquant un sourcil inquisiteur et en posant ses mains sur ses hanches. Avançant encore un peu pour se retrouver au-dessus de la fouineuse, encore assise en train de se frotter l’arrière train, elle tendit ensuite sa main dans sa direction pour l’aider à se relever. Le myocarde battant la chamade, tentant de bondir hors de sa poitrine, la propriétaire du lieu essaya tant bien que mal de calmer ses craintes et surtout de ne pas trop juger le comportement de son invitée.

« Il y a anguille sous roche, voir même baleine sous caillou non ? Je suppose que tu ne voulais pas te plonger sur des livres parlant de la nécromancie, des enfers et de mon ancêtre Dante simplement pour trouver le sommeil, tu me caches encore quelque chose ou me trompè-je ? »

Demanda-t-elle la voix à la fois agacée et chevrotante. Aimer Susan n’était pas une mission simple. Ce n’était pas une promenade de santé. Addolorata aimait sa galloise d’amour, un amour fou qui la poussait à pardonner n’importe laquelle de ses bêtises. Mais elle voulait savoir, elle en avait besoin et elle ne laisserait pas la batteuse se recoucher avant d’avoir obtenu des informations…  

«Per favore, Susan, non spezzarmi di nuovo il cuore ... per piacere ! Ne me brises pas encore une fois le cœur, s'il te plait, Amore. »

Ajouta-t-elle l'air un petit peu plus implorant que précédemment. Susan avait un don pour se mettre dans de salles histoires et inconsciemment, la brunette savait que la réponse de sa compagne n'allait pas la satisfaire et que cela allait sans doute engendrer une nouvelle dispute. Ou au moins l'un de ces échanges passionnés dont elle avait le secret.

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Susan Umbridge
ordre du phénix
Susan Umbridge
crédits : Noumenale
face claim : Daisy Ridley
pseudo : Kraft
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études : Tu te parais de l'insolente bravoure et de l'imbécile ignorance des sang et or.
particularité : Occlumens
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Rosa rubicundior lilio candidior | Susan    Rosa rubicundior lilio candidior | Susan  EmptyMer 24 Juin - 14:22


Vulnerant omnes, ultima necat.  
Ad vitam aeternam.
On raconte que l’Enfer est pavé de bonnes intentions. Ce que les livres d’histoire oublient de rapporter, c’est que ses murs suintant ont été bâtis avec les os des amis trop prévoyants. Ainsi, comme tu avais donné ta parole dans ce petit café londonien, tu n’avais pu la retirer car Atlas partirait avec ou sans toi, laissant sa femme seule.

Alors, tu avais choisi de lui prêter main forte. Et tu regrettais amèrement ta décision. Tu l’aideras à briser les chaînes du deuil. Avant, tu aurais fait une descente dans la géhenne armée de ta baguette et de ton seul courage. Désormais, tu n’es plus si sûre de ta détermination car les règles du Serment Inviolable sont strictes – au moindre faux pas, tu emportes Addolorata dans la tombe – et c’est une perspective que tu te refuses de concevoir.

La peur de la perdre est vivace. Tu as envie de vivre. Peut-être pour la première fois de ton existence, tu ressens le besoin d’être égoïste, juste un instant. Qu’est-ce que cela ferait si, pour quelques minutes, tu pouvais jeter les promesses et les engagements pour te terrer entre ses bras ? Dans ses baisers, tu goûtes le Léthé – il y a de l’oubli et de la félicité dans son étreinte douce.

Tu guéris doucement sous les solives claires de son appartement. Parfois, tu te réveilles dans les éclats de sorgue, ton corps lové contre son dos, respirant avec félicité l’arôme acidulé et floral de sa peau.
Alors les monstres restent à distance et tu peux te rendormir.  

Cette nuit pourtant, tu n’arrives à retrouver le sommeil. Tu l’observes longuement entre les rais de lumière opaline qui percent d’entre les rideaux. La courbe de son épaule dénudée, l’arrondi paisible de son visage, la plénitude de ses lèvres, l’arc incliné de ses sourcils, ses paupières délicates ourlées d’épais cils ébènes.

Tu dois trouver une solution. Le détourner de sa folie. Atlas est ton ami, tu ne supporterais pas de le voir sombrer.

Tu te lèves donc lentement, te détachant à regret de sa présence. Tes doigts balaient une mèche importune lorsque tu te penches pour déposer un baiser sur son front.

« Fais de beaux rêves. » chuchotes-tu contre son oreille.

Tu t’es dirigée vers sa bibliothèque. Peut-être pourrais-tu trouver des informations qui pourraient vous tirer de ce bourbier. Une fin de non-recevoir. Une échappatoire. C’est ce que tu t’évertue à chercher dans les rayonnages chargés, en équilibre précaire sur un tabouret antique.

Puis elle est là. La chute est terrible. La douleur est cuisante. Mais pas autant que celle qui te transpercent lorsque tu croises son regard.

Elle est déçue.

Tu déglutis péniblement. Elle t’aide à te relever mais ses prunelles sombres ne changent pas. Tu les as toujours trouvées adorablement expressives – jusqu’à aujourd’hui.

Cela te terrifie.

Tu pourrais lui demander pardon. Encore. Lui masquer une partie de la vérité. Tu n’en as pas la force. Parce que tu vas la perdre, n’est-ce pas. Tu demeures tremblante, silencieuse dans les ombres de la bibliothèque.

« On devrait s’asseoir. »

Tu souffles, ta voix un fil ténu.

« Je vais te raconter toute l’histoire et tu dois me jurer de ne pas m’interrompre. Je ne suis pas sûre de ce que je suis en train de faire mais je te l’ai promis et je te dois la vérité. Je ne sais pas si elle te brisera le cœur autant qu’elle brise le mien. »

Vous voilà sur le sol de la bibliothèque dans la pâle lueur de la baguette d’Addolorata.

« J’essaie d’empêcher Atlas de faire la plus grosse erreur de sa vie et de m’entraîner avec lui. Et toi avec moi. »

Tes mains retracent les nœuds du bois avec agitation.

« Il veut aller aux Enfers pour retrouver sa femme morte.  Il veut que je l’accompagne. Je le devrais parce que nous sommes amis et qu’il va mourir là-bas. Je ne le veux pas parce que je t’aime. Je cherche une solution dans ta bibliothèque pour l’aider ou l’en dissuader. Je ne voulais pas te causer plus d'inquiétudes.»

C’est lâché. L’absence de bruit se fait d’autant plus pesante. Tu t’attends sa réaction courageusement, tes yeux plantés dans les siens.


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Addolorata Alighieri
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Rosa rubicundior lilio candidior | Susan    Rosa rubicundior lilio candidior | Susan  EmptyMer 24 Juin - 18:47


ROSA RUBICUNDIOR LILIO CANDIDIOR
Addolorata Alighieri et @Susan Umbridge
Après avoir entendu les premiers mots qui sortirent de la bouche de Susan, le coeur d’Addolorata sembla s’arrêter avant de reprendre de plus belle, au point que l’italienne eut l'espace de quelques secondes l’impression que son organe vital tentait de s’extirper de sa poitrine, de bondir sur le parquet en bois. S'asseyant lentement au sol, essayant tant bien que mal de calmer la montagne russe de ses émotions, la jolie trentenaire écouta avec beaucoup d’attention les explications de son invitée. Celles-ci ressemblaient à une blague de mauvais goût, mais en voyant la mine de chien battu de la galloise, elle comprit que tout cela était bel et bien sérieux. Trop même. Et quand la vilaine fouineuse eut terminé d’étaler son argumentaire, la brunette resta bouche bée, les yeux dans le vide. Laissant un silence pesant s’installer dans la grande pièce à vivre, plongée dans une pénombre presque totale. La libraire savait que sous ses airs de parfait gentleman, Atlas cachait de nombreux secrets et n’était pas tout à fait net. Plus d’une fois elle fut surprise de le voir acheter des ouvrages très rares traitants de nécromancie et de vie après la mort. Jusqu’ici la veuve n’y avait vu qu’une obsession malsaine, un intérêt pas très ragoutant et quelque peu immoral, mais désormais tout prenait son sens.

La colère commençant à monter crescendo, le sang de la jeune femme ne fit qu’un tour et ses origines italiennes reprirent le dessus. Ses veines s’embrasèrent et par réflexe la florentine se releva brusquement pour commencer à faire les cent pas, tournant en rond sous les yeux de son amante. Comment la Harpie de Holyhead pouvait lui faire ça ? Après tout ce qu’elles avaient partagé… après tout ce que la malheureuse avait vécu ? Pourquoi Flamel voulait qu’elle l’accompagne ? Pourquoi la mêler à tout cela ? L’enfer la sang-mêlée l’avait connu des mains d’Antarès Black… pourquoi le revivre une nouvelle fois !? Quel égoïste ! Pensa très fort la continentale alors que son souffle se faisait court et de plus en plus bruyant. Comme on pouvait s’en douter des larmes envahirent rapidement les grands yeux noirs de l’entrepreneuse qui les essuya d’un revers de main en mordillant sang sa lèvre inférieure. Puis le Vésuve. Eruption de sentiments. De ressentiments. D’un seul coup, Addolorata renversa brusquement un vase en porcelaine qui explosa en mille morceau sur l’un de ses tapis…

« Santa Maria madre di dio! Che imbecille! Che idiota! E sei almeno stupido come questo stronzo francese! »

Dit-elle d’un ton agacé, volcanique, tout en continuant à errer dans la pièce, des larmes coulant le long de ses joues de femme enfant. Cette réaction pouvait sembler disproportionnée, surjouée, mais était totalement humaine, sincère. « Tu ne voulais pas me causer plus d'inquiétudes !? » La question était évidemment ironique. Le myocarde usé, les nerfs à vifs, la native de Florence s’approcha doucement de son interlocutrice et se laissa tomber à genoux en face d’elle. La méditerranéenne due certainement se faire mal en chutant ainsi, elle ne sentit même pas la douleur. Inspirant et expirant lentement, comme pour extirper le démon de son enveloppe corporelle, l’exilée reprit :

« Mais n’est-ce pas là ton passe-temps favoris Susan ? Tu m’avais promis de tout me dire, tu me l’avais juré et tu as finis par avouer parce que je t’ai pris sur le fait !!? Vais-je devoir m'accommoder à ces mensonges, comme je suis obligée de s'accommoder à ta relation avec la belle Theodora... »

Theodora n’avait la pauvre pas grand chose à voir dans cette histoire et elle aussi avait connu une forme d’enfer, néanmoins le spectre de cette dernière planait toujours au-dessus de la tête de la petite toscane. Depuis leur rencontre, elles ne pouvaient pas s’empêcher de psychoter, de peser le pour et le contre, de se questionner sur la durée de la relation qu’elle aurait avec Susan, de sa sincérité. La dernière et tragique nouvelle… les conséquences de la folie d’Atlas n’étaient qu’une cerise sur le gâteau ! D’un accio qu’elle ne prononça pas, mais qu'elle accompagna d’un rapide mouvement de main, Addolorata attira dans sa direction une édition assez unique de la Divine Comédie qu’elle attrapa rapidement en plein vol.

« Hum dis moi quelle partie de « Lasciate ogni speranza, o voi che entrate » ne comprends tu pas ? « Toi qui entre ici abandonne toute espérance  » dans ta langue maternelle… ne s’agit-il pas d’un avertissement pour ton imbécile de meilleur ami !!? »

Addolorata venait évidemment de citer les mots de son illustre ancêtre Dante Alighieri qui avait écrit l’un des ouvrages les plus célèbres du monde sur l’enfer et qui était sans doute l’un des plus grands connaisseurs de la vie après la mort dans toute l’Histoire du monde sorcier. Bref pour la florentine cet avertissement était loin d’être vain et la simple envie de retourner en enfer pour permettre à Atlas de voir sa défunte épouse était une idée d’une stupidité sans nom. Mais d’un autre côté la sudiste ne pouvait pas se permettre d’abandonner son âme soeur. Impossible de la laisser sans protection, alors d’une façon ou d’une autre elle devrait concilier avec tout cela et peut-être devenir complice de cette hérésie sans nom.



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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Rosa rubicundior lilio candidior | Susan    Rosa rubicundior lilio candidior | Susan  EmptyVen 26 Juin - 0:36


Vulnerant omnes, ultima necat.  
Ad vitam aeternam.
Tu la regardes se perdre dans les gouffres que la colère creuse à ses pieds. Tu entends le bris du vase, les accents acérés de rage et ça se plante dans ta gorge pour ne plus jamais te lâcher. Cette fois-ci, l’italienne ne te pardonnera pas – tu les vois enfin, les fissures et les failles que tu as su créer. L’amour est une force destructrice – à n’en pas douter et le vôtre n’échappe pas à la règle. Il vous lie de ses rubans écarlates, vous forçant à demeurer sur la ligne ténue que le destin vous a tracée. Que faisais-tu, bon sang ? Pourquoi ne pas avoir dit à Atlas qu’il était hors de question que tu l’accompagnes ? Que de ta vie, dépendait la sienne ? Pourquoi accepter de l’aider quand tout te pousse vers ses bras à elle ?

Oui, Addolora a raison. Tu es stupide. Et inconsciente.

Tu n’as pas d’excuses, pas de complainte à servir en guise de hors d’œuvre. La culpabilité écrasante te laisse pantelante, les yeux humides de larmes jumelles et uniques. Tu voudrais recueillir les siennes du bout des doigts et effacer les journées brumeuses que tu avais jetées sur son chemin. Tu voudrais pouvoir tout effacer et revenir au Golden Globe – lui tenir la main et lui offrir des fleurs le lendemain matin. Pourquoi à chaque pas que vous faisiez, tu avais immanquablement l’impression de te prendre les pieds dans le tapis.

Et Addolorata te pardonne toujours. Elle époussetterait ton blazer d’un revers tendre de la main dont elle userait plus tard pour t’ébouriffer les boucles courtes et indociles de ta chevelure. Un sourire et tout serait oublié.

Une gifle et un baiser et tout est réparé.

Mais pas aujourd’hui.

Il te faut prendre la parole pour t’expliquer ou t’excuser. Il te faut sortir du silence. Alors pourquoi n’y arrives-tu pas ? Pourquoi te lances-tu toujours dans des quêtes insensées alors que tout ce qu’elle t’a demandé c’est de rester.

Rester une nuit de plus. Rester en vie. Rester en sécurité.

Pourquoi de tous les serments, sont-ce ceci que tes sottes décisions muent en parjure ? Tu l’ignores. Tu essaies pourtant. Mais voilà que l’on te fait sortir de ta retraite dorée par une invitation sournoise. Alors, tu n’avais su dire non et tu avais encore provoqué un cataclysme.

« Non. Addolorata. Ne dis pas cela. »

Ta voix tremble étrangement dans le salon baigné de l’unique anneau de chrysocale.

« Je voulais trouver un moyen de me dédire sans perdre la face. Je voulais le faire renoncer à ses projets fous. Mais tu as raison. Encore une fois, j’ai trahi ta confiance. J’aurais dû être brave et lui dire de partir seul – mais c’est comme un frère. Mon cœur n’a pas pu s’y résoudre comme il ne peut se résoudre à te perdre. »

Tu observes longuement ses prunelles rougies et approche une main hésitante pour essuyer ses larmes.

« Je me rends bien compte que je t’en demande trop. Je suis égoïste. »

Tu songes au pacte impossible que tu as forgé avec ta belle italienne. Accepter Théodora, de partager son cœur était sans doute la preuve d’amour la plus belle et la plus tragique qu’on t’ait jamais faite. Pourtant, tu pouvais observer dans les traces grises de tristesse qui assombrissaient son regard que cela n’allait pas sans une certaine idée de douleur.

« Il n’y a pas de duplicité dans ce que je vais te dire – je t’aime. Je voudrais que tout soit simple, mais tout est emmêlé. Je voudrais pouvoir m’offrir entièrement à toi mais des lointains échos de mes hiers m’attirent et me plombent. Il y a des choses que je ne peux régler par moi-même et d’autres qui m’effraient à un point tel que je ne puis les regarder en face. Te perdre en fait partie. Tu es mon point fixe dans cet univers, mon amour. Tu n’es, certes, pas la première que j’ai aimée mais tu es celle qui a réussi à renverser toutes les barrières. Tu es celle que j’aime entièrement. Âme et corps. Corps et Âme.»

Tu reprends ton souffle, lui offrant un triste sourire.

« Oh. Tu le sais, les grenouilles n’ont jamais été douées pour les langues vivantes. Dis-moi si nous pouvons le dissuader ? Si cette folie doit se dérouler jusqu’à son terme ? »



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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Rosa rubicundior lilio candidior | Susan    Rosa rubicundior lilio candidior | Susan  EmptyVen 26 Juin - 19:45


ROSA RUBICUNDIOR LILIO CANDIDIOR
Addolorata Alighieri et @Susan Umbridge
Depuis pratiquement six-cent ans, Alighieri était devenu synonyme d’Enfer. Et pour cause, si pour le commun des sorciers, Dante, alors professeur de divination à Beauxbâtons avait écrit sa célèbre Divine Comédie après une vision, d’après de très légendes familiales qui se transmettaient de génération en génération, qu’Addolorata avait entendu plus d’un milliard de fois depuis son enfance, le célèbre poète florentin avait écrit ce poème, après être parvenu à passer quelques heures de l’autre côté du voile pour y retrouver sa bien aimée Béatrice. Traumatisé, blessé par son expédition infernale, il aurait ensuite décidé de décrire celle-ci dans l’un de ses ouvrages afin de dissuader les mortels de faire la même chose que lui. Mais si son témoignage faisait généralement son office, celui-ci n’avait absolument aucun effet sur Atlas Flamel qui semblait bien décidé à imiter les erreurs de son aîné. En plus du stresse causé par la nouvelle que Susan venait littéralement de lui envoyer au visage, Addolorata se sentit comme rattrapée par son passé, son héritage familial et certains secrets qu’elle aurait préféré garder cacher. Malheureusement au vu de ce qu’elle venait d’entendre, la libraire allait devoir fouiller dans sa boite de Pandore.

Sans un mot, pensive, tentant de ne pas mourir sur place d’inquiétude et de colère, l’Enfant de Morgane laissa son amante essuyer ses innombrables larmes du bout des doigts. Elle lui en voulait, mais elle en voulait encore plus au français qui avait fait le choix d’embarquer la joueuse de Quidditch dans son plan sans queue ni tête.  « Je le sais que tu m’aimes Susan… et moi aussi... » S’exclama-t-elle pensive en reposant ses yeux sur le visage de l’Umbridge, qui donnait l’air de comprendre son erreur et de craindre les représailles de son hôte. Cette fois-ci pas de gifles. Celles-ci étaient réservées pour les petites chamailleries, les gamineries, mais cette fois-ci, l’exilée se sentait vexée, trahie, mais son amour ne disparaissait pas pas d’un iota, ses sentiments étaient sincères et tenaces. Elle ne s’était pas tant battue pour tout laisser tomber du jour au lendemain.  « C’est si peu dire que je t’aime...  » C’était bien plus que cela. Ce qu’elle ressentait pour la galloise était parfaitement indescriptible, incompréhensible pour le commun des mortels. La trentenaire avait l’impression de connaître son invitée depuis la nuit des temps. Et pourtant… Alors que son coeur battant la chamade, elle prit la Harpie de Holyhead dans ses bras, une étreinte froide, triste, pudique… qui ne lui ressemblait pas. Mais qui était sans aucun doute la preuve d’amour la plus physique qu’elle pouvait lui faire à cet instant là.

« Au Quidditch de part ton poste, tu protèges les autres membres de ton équipe des Cognards, il n’y a même pas un mois tu t’es laissée torturer pour que Theodora puisse retrouver la liberté et ne pas trahir tes amis, tu m’as même avoué que ce jour là tu étais prêtes à mourir pour garder tes secrets. Alors dis moi Susan, combiens de fois comptes tu encore te sacrifier pour les autres ? »

Addolorata se souvenait parfaitement de ces longues minutes d’attentes, de ces heures passées à errer dans les rues du Londres magique comme un zombie, de ce moment ou elle surprit la conversation de deux médicomages, ou elle réalisé que sa bien aimée était peut-être entre la vie et la mort. Ce sentiment elle s’en souvenait parfaitement et étrangement elle n’avait plus aucune envie de le ressentir à nouveau. Au fond la garçonne avait un comportement admirable. Comme l’italienne, elle se battait pour les autres, mais comme la florentine elle oubliait parfois de vivre, de respirer, de se protéger et de préserver sa propre famille. Laissant s’installer un nouveau silence pesant, la propriétaire des lieux sera encore plus fort sa convive, en regardant longuement le mur en face d’elle… machinalement sa main s’enfonça dans la tignasse rebelle de la sportive, encore tremblotante, terrifiée par l’idée de perdre l’amour de sa moitiée.

« Oui je sais, cela fait partie de ton caractère Amore, c'est bien pour cela que tu es mon il mio paladino, il mio cicisbeo, il mio cavaliere… c’est aussi pour ça que je t’aime. Mais je suis fatiguée, épuisée, triste de te voir blessée. Tu n’es pas immortelle et tu le sais. Encore plus depuis ce soir de Juillet ou j’ai bien cru te perdre. Et quand tous les soirs tu te réveilles en sueur, effrayée en pensant que je suis encore assoupie… à chaque fois que je vois cela j’ai le coeur qui se serre. »

Dit-elle avec la voix tremblante, chevrotante, un ton qui laissa ressortir l’accent de sa Toscane natale. Inspirant et expirant profondément pour ne pas pleurer à nouveau elle prit ensuite le temps pour se reculer légèrement et regarder Susan dans le blanc des yeux pendant quelques secondes avant de la gifler. Une baffe rapide, sèche, violente, sans doute la plus rude de toutes celles qu’elle avait déjà pu encaisser et pour cause. Elle était à la hauteur des craintes et des peurs de la jeune révolutionnaire.

« Tu es inconsciente… et stupide… mais là aussi c’est une des raisons pour lesquelles je t’aime. J’irais parler à Atlas pour tenter de le faire changer d’avis en lui parlant de l’expérience de mon illustre ancêtre. S’il est trop borné et parce que je sais justement que tu as trop de grandes valeurs et de beaux principes pour renoncer alors, j’irais en Enfer avec vous. Je n’ai pas passé ce serment inviolable avec Edelgard pour que tu partes avant moi... »


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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Rosa rubicundior lilio candidior | Susan    Rosa rubicundior lilio candidior | Susan  EmptyDim 28 Juin - 19:46


Vulnerant omnes, ultima necat.  
Ad vitam aeternam.
Le corps d’Addolorata est d’une rigidité inconnue. Tu as exploré, entre ses bras, la chaleur étouffante de la passion, le brasero tranquille de l’intimité domestique, la flamme tendre des premiers baisers. Cette nuit, tu apprends la froideur de l’étreinte distante. Elle raconte la rancœur et l’inquiétude ; les déboires et les désillusions. C’est étrangement désynchronisé – votre unité tutélaire se dissociant sous l’effet de la colère et de l’angoisse sourde. Aussi, le vide qui se crée t’effraie plus que les gifles, plus que les reproches, plus que les vases qui se brisent.

Atlas valait-il que tu remettes un bonheur si ardument gagné en péril ? Ne méritiez-vous pas un peu de répit – sous la forme de quelques semaines sans drames, sans conspiration, sans séjour à Sainte-Mangouste ?  N’aurais-tu pas pu trouver un lieu de villégiature plus plaisant que les Enfers pour votre première escapade en dehors de Londres ?

Tu te contentes, pour toutes réponses aux interrogations qui font ritournelles agaçantes au fond de ton crâne fatigué, de lui rendre la pareille. Tu l’enlaces  avec douceur, comme un orfèvre le ferait d’une parure précieuse.

Car elle est là. Elle n’a pas fui, ta belle toscane. Hiératique d’honneur bafoué et de ressentiment, mais toujours présente à tes côtés. Elle ne t’abandonnera pas. Et cette vérité te bouleverse. A quel moment est-elle devenue une constante de ton existence ? Tu n’arrives plus à le déterminer. Toutefois, il te semble que cet état de fait était installé bien avant le Serment Inviolable.

« Je ne sais pas, fy ngarhad. Je crois qu’aussi loin que remonte mes souvenirs, j’ai toujours couru au-devant du danger, qu’importent les risques, qu’importent les dégâts collatéraux. Je ne réfléchissais pas aux conséquences. Jamais. Edel s’en chargeait ou mes professeurs. Parfois j’étais félicitée, parfois punie en conséquence sans que je ne puisse déterminer véritablement ce qui provoquait cette différence de traitement. Sur le terrain, être une tête brûlée est un avantage si tant est qu’on sait encaisser les coups. Et Merlin, s’il y a bien une compétence que je maîtrise, c’est bien celle-ci. »

Tu tentes de rationnaliser sans trouver de véritable explication à ton comportement erratique. Peut-être que plus simplement, comme tes héros de cape et d’épée, tu aurais souhaité être exemplaire en tout et pour tout – et qu’égoïstement, tu avais tout sacrifié à cette image d’Epinal.

Aujourd’hui, tu souhaites t’améliorer pour ne plus jamais – jamais – deviner, à nouveau, la déception dans les prunelles sombres de ton aimée.

« Je ne suis pas bonne à grand-chose d’autre. Je n’étais pas une élève brillante. Et mon but dans la vie consiste à taper dans une sphère d’acier irritable à cinquante mètres du sol. Par Merlin, je suis presque une caricature. Chacun à un rôle – c’est ce que répète souvent ma sœur. J’aurais aimé être une grande dame sophistiquée mais, je crois que même en essayant de toute mes forces, je ne le serais jamais. »

Tes paumes passent lentement le long de son dos dans un geste apaisant. Tu voudrais la rassurer, lui assurer que cette fois-ci, c’était la dernière, que tu raccrochais les gants, qu’elle pourrait cesser de s’inquiéter. Tu pourrais lui mentir. Tu ne le souhaites pas. La gifle n’a pas besoin de t’en dissuader alors que ta joue de porcelaine se marque des cinq phalanges de l’opprobre.

Tu n’es pas une parjure. Tu lui présenteras la vérité sans fard. Ainsi,  tu murmures contre son oreille :

« Je ne sais pas faire autrement mais j’apprendrais, par toi et pour toi. Quant aux cauchemars, peut-être arriverais-je à les apprivoiser suffisamment pour qu’il ne te réveille plus. Je suis navrée de provoquer autant de douleur. Si ton cœur se brise toutes les nuits, le mien saigne de te voir souffrir par ma faute. Qu’il est fier le paladin qui ne peut rendre sa Dame heureuse ? Qu’il est grand le Sigisbée qui met en danger par sottise la vie de sa bien-aimée, n’est-ce pas ? »


Tes lèvres balaient tendrement sa pommette. Tu hésites mais la détresse dans la voix de l’italienne en fait qu’attiser en toi le feu protecteur qui t’anime.

« Je suis inconsciente et stupide, mon bel amour. Je prends des risques inconsidérés et mes plus proches amis ne valent pas mieux que moi. Avant l’idée d’aller visiter les Enfers m’aurait sans doute étrangement enchantée – ce n’est plus le cas. Désormais,  je suis morte de terreur à l’idée qu’il pourrait t’arriver quelque chose. Rappelle-toi. Un plus un égale un. Nous resterons ensemble quoiqu’il nous arrive – au travers du voile et au-delà. »



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Addolorata Alighieri
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Rosa rubicundior lilio candidior | Susan    Rosa rubicundior lilio candidior | Susan  EmptyDim 28 Juin - 20:00


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Addolorata Alighieri et @Susan Umbridge

Il ne fallut que quelques mois à Addolorata pour comprendre Susan et sa personnalité pourtant relativement complexe et contradictoire. La petite brune savait pertinemment que sa belle amie avait d’innombrables qualités, mais aussi de gros défauts qui la faisaient parfois agir stupidement et la poussait constamment à mettre sa vie en danger. Ainsi l’italienne n’avait aucun sur le fait que son amante se montrerait incapable de revenir sur sa promesse de descendre aux Enfers avec cet idiot inconscient d’Atlas Flamel. Alors pour respecter son Serment Inviolable et par amour, la libraire savait qu’elle allait devoir ressortir ses grimoires les plus dangereux et fouiller dans sa mémoire pour éviter que la mission kamikaze du français ne tourne au fiasco le plus complet et que la joueuse de Quidditch ne se retrouve coincée contre sa volonté de l’autre côté de voile. En temps normal et pour n’importe qui d’autre, la trentenaire aurait sans aucun doute baissé les bras, laissant les deux amis se débrouiller seule. Mais bien qu’elle ne fut jamais une grande oratrice, l’Umbridge su trouver les mots pour la rassurer et et calmer un petit peu ou du moins temporairement sa colère.

En arrivant en Grande Bretagne l’exilée n’aurait jamais cru qu’elle finirait par retrouver l’amour… et encore moins avec une femme ! Néanmoins la Capitaine des Harpies de Holyhead entra dans sa vie comme un météor, brisant toutes les lois de la logique, transformant son esprit en un genre de bouillie informe. Sans un mot, la méditerranéenne laissa sa moitié lui caresser le dos et la serrer dans ses bras. Toujours stoïque, Addolorata bougea légèrement sa main pour mettre une petite tape sur l’arrière du crâne de son invitée. Ce ronron victimaire l’agaçait beaucoup. Comment diable Susan voyait-elle sa vie ? A l’entendre on pourrait facilement la prendre une une illustre bon à rien, ce qui n’était évidemment pas réel.

« Je suis fâchée parce qu’il ne se passe un mois sans que trouves un moyen de risquer ta vie, pas parce que tu serais imbécile ou une incapable. Alors s’il-te-plaît, arrêtes de te rabrouer en permanence, tu ne le mérites pas… »

Depuis leur rencontre avant l’été 1914, Addolorata faisait la guerre à la talentueuse batteuse pour qu’elle cesse de se rabaisser. Bien sûr la garçonne n’était pas une aussi bonne sorcière que Theodora ou Minerva, elle pouvait parfois agir stupidement, mais elle n’était pas une ratée. C’était même plutôt le contraire. Comment une perdante aurait-elle pu devenir une légende du Quidditch ? Comment une idiote aurait-elle pu conquérir le coeur de la florentine aussi rapidement et puissamment ? Sans prévenir, les larmes envahir à nouveau les iris sombres de la libraire. Pourquoi ? La malheureuse ne savait pas pourquoi. Sans doute étaient-elles dues à la peur de perdre son âme soeur ? A la colère d’être encore une fois confrontée à une situation comme celle-ci ? La latine n’en avait aucune idée. Mais cette eau salée qui coulait le long de ses joues étaient aussi puissantes que sincères.

Cette fois-ci la Alighieri ne prit même pas la peine de les essuyer, elle se contenta de fixer sa partenaire avec ses grands yeux bruns et humides. Du bout de l’index, la propriétaire de l’Il Bosco caressa lentement les bords du visage de sa compagne d’infortune. Tout la poussait à l’embrasser, pour mettre un terme à cette dispute qui n’avait que trop duré, hélas, cent fois hélas, le volcan éruptait encore et encore. Elle l’aimait. Mais elle ne pouvait pas la pardonner aussi vite. Ses veines étaient toujours brûlantes et si sa colère se dirigeait désormais plus vers Atlas Flamel qu’à l’encontre de la pauvre galloise, le Vésuve n’était pas encore prêt à faire la paix avec Pompéi et Herculanum.

« Tu n’es pas une moins que rien, simplement une rêveuse, un peu trop naïve qui a dû lire trop de romans de Capes et d'Épées durant son enfance et qui a la sensation d’être invincible… ce que tu n’es pas ! Je t’aime tant que s’en est presque inexplicable… »

Dit-elle d’une voix tendre, mais amère. Pourquoi n’était-elle pas tombée amoureuse d’un chat d’appartement ? Prudent, paresseux et méticuleux ? Cela aurait sans doute été beaucoup plus simple pour Addolorata… mais au final, l’Enfant de Morgane possédait également un grain de folie, une douce inconscience qui faisait qu’elle pouvait comprendre les convictions de la cadette de la redoutable Edelgard. Malgré son larmoiement, la brunette ne pu s’empêcher de rire un petit peu en observant son inconsciente comparse. C’était là tout l’absurde de cette situation.

« Tu as de la chance Susan… d’avoir dis les bons mots au bon moment… sans ceux-là tu aurais sans doute finis à errer dans le Chemin de Traverse en robe de nuit, après être passée par cette fenêtre que tu aimes tant emprunter pour rentrer discrètement chez moi… Mais dis moi quelle sera ton prochain coup d’éclat ? Va-tu m’apprendre qu’Albus t’a demandé de l’aider à retrouver la Toison d’Or, les Reliques de la Mort ? »

La charmante toscane était bien loin de se douter que sa dernière n’était pas loin de la vérité, mais pourrait elle réellement lui reprocher ce dernier point ? Alors qu’il s’agissait aussi d’un objectif fixé par les dirigeants du Culte de Morgane ? Sans dire un mot, Addolorata abandonna cruellement les bras de Susan pour se diriger vers un vieux buffet en bois duquel elle sortit un jeu de clé, qu’elle balança nonchalamment. « Voilà ! » Commenta-t-elle assez sèchement avant de s’avancer de nouveau en direction de l’Umbridge en faisant attention de ne pas marcher sur un débris de vase... Pour une fois l’italienne dépassait l’anglaise - encore à genoux - de quelques centimètres.

« Je comptais te les donner demain matin, mais puisque tu as voulu accélérer les choses… Je te les donnes et maintenant qu’elles sont à toi, tu n’as plus aucune excuses de rester en Enfer. E se questa piagnucolosa rana, cette grenouille têtue et pleurnicheuse ne change pas d’avis, alors nous remonterons ensembles du Purgatoire. Nous n’avons pas encore vu tout ce que ce monde là nous offre et ce malgré l’horreur qui nous entoure… »

C'est comme si tout recommançait
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Rosa rubicundior lilio candidior | Susan    Rosa rubicundior lilio candidior | Susan  EmptyLun 29 Juin - 12:03


Vulnerant omnes, ultima necat.  
Ad vitam aeternam.
Tu observes ses grands yeux bruns ourlés de l’écarlate des larmes. Son visage tendre où la marée se faufile, monte et vient se répandre sous ses longs cils. Tu voudrais embrasser ses joues humides et lui faire oublier la terrible détresse qui vient s’abattre sur vous. Merlin, que tu pouvais être stupide ! Ne pouvais-tu pas laisser son cœur au repos ? Vous donner un peu de paix, le temps d’un soupir ? Ne pas repartir en guerre  chaque bataille à peine achevée ?

Un jour, à force de s’épuiser, elle partira.

C’est avec gratitude que tu acceptes la légère pichenette occipitale. Cela veut dire qu’elle tente de te pardonner. Elle grave ta chance supplémentaire du plat de la main. Peut-être que la douleur serait-elle suffisante pour te rappeler qu’il n’est jamais bon de transiger avec la lionne de Florence ? Ou bien, comme à chaque fois, tu finiras par oublier pour exécuter les mêmes pas de danse ? Un jour, tu te promets de désapprendre ce rituel malsain où tu joues votre avenir sur un lancer de dés.

Pile vous mourrez, face elle te sauve.

Il y a de l’affection dans cette subtile brutalité. Mais cela fait longtemps que toute trace de jeu a disparu. C’est sincère et franc et effrayé. C’est de la colère et de l’amour directement shuntée dans tes veines. Cela déchire. Tu te sens misérable et recherchée. Et tu as honte de te surprendre à apprécier ce tiraillement de plaisir douloureux. Dans quelques temps, lorsque les voiles de la passion se seront déchirés, elle te verra comme tu es vraiment et elle partira. Alors tu te raccroches à sa voix et son contact, profitant de sa
présence entière.

Tu troquerais tous tes héros pour la possibilité de refaire les choses correctement. Après la guerre, tu abandonnerais la cape et l’épée pour une vie plus stable et plus calme. En attendant, tu ne pourrais pas transiger avec le devoir. T’aimerait-elle moins si tu te lovais paisiblement sur l’un des fauteuils confortables de sa librairie ?

Ses gestes sont doux lorsqu’elle caresse ta joue – pourtant tu perçois le tressaillement de la rage dans le tremblement léger de ses doigts. Tu demeures silencieuse, suivant attentivement les gestes de ta compagne. Elle t’aime suffisamment pour ne pas tenter de t’imposer le changement. Tu l’aimes suffisamment pour le faire de toi-même.

« Je ne pèche pas par orgueil. Je sais que je suis faillible. J’ai toujours pensé que j’étais la lige que l’on ferait brûler sans aucune vergogne. Quand la guerre a débutée et que j’avais tout perdu, je pensais que mourir glorieusement était l’issue la moins désagréable. Et je t’ai rencontrée. L’amour est un sentiment complexe et tortueux. Il nous fait prendre des chemins détournés mais il obtient toujours ce qu’il veut. Il est difficile de changer de voie lorsqu’on s’y est engagée. Les autres ont tendance à nous y ramener. Et nous sommes bien heureux de nous y conformer par simple sentiment d’utilité. »

Tu réponds timidement à son sourire.

« Oh, je vois. Et qu’aurais-tu fait de mes vêtements ? Tu aurais organisé une prise d’otages ? Quelle rançon aurais-je dû débourser pour les récupérer ? Pour te récupérer ? Je connais à ce propos un très bon groupe de musiciens qui aurait eu la joie de chanter tes louanges sous tes fenêtres.»

Tu tentes de détendre l’atmosphère mais cela échoue. Elle se retire de votre étreinte et s’en va chercher un objet qu’elle lance à tes pieds dans un geste sec. Il a tinté en touchant de sol et il capte désormais le pâle rayon de lune qui émane de la baguette de l’italienne. Des clés. Tu les conserves entre tes doigts fébriles, interdite.

Tu restes bouche-bée devant ce retournement de situation. Etait-ce une demande ? Une autorisation ? Un pardon ? Tu caresses le laiton vieilli avant de plonger son regard dans le sien.

« Est-ce que…est-ce que c’est… Est-ce que ça veut dire que… »

Tu as perdu tes mots sur les sentiers de l’émotion. Alors, comme ta rhétorique s’est égarée, tu agis. L’étreinte est peut-être un peu brusque, ton visage enfoui dans les plis de sa robe. Tu pleures, Susan, car ce sont ici plus que des clés, davantage que des serments. Ce que tu tiens dans tes mains tremblantes, c’est votre foyer et tu peux te battre pour cela.

« Nous reviendrons. Et nous irons visiter les rivages de ce Lac de Côme dont tu me parles si souvent. »


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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Rosa rubicundior lilio candidior | Susan    Rosa rubicundior lilio candidior | Susan  EmptyJeu 2 Juil - 15:27


Déjeuner En Paix
Addolorata Alighieri et @Susan Umbridge
«Tu m'insupportes Susan ! Tu m’agaces au plus haut point ! » Lâcha Addolorata en observant son invitée encore assise au sol. Evidemment qu’elle aimerait lui faire visiter le Lac de Côme, les ruelles chaudes et orangées de Firenze la Bella, mais pour la libraire tout ceci lui paraissait si lointain et improbable qu’elle eut beaucoup de mal à visualiser cette image, à s’imaginer avec Susan en train de se balader dans l’un des plus beaux endroits d’Italie. Le ciel, l’avenir semblaient tellement sombre…  D’ordinaire optimiste et courageuse, elle se sentait lessivée. Oh bien sûr la charmante avait l’espoir et l’envie de s’en sortir de passer au-delà des dangers, de ravaler ses peurs les plus enfouies. La décision de donner les doubles de ses clés à Susan n’était pas anodine, et ne fut pas prise à la légère. En effet la méditerranéenne avait prévu de le faire au moment adéquate mais l’inquiétante découverte qu’elle venait tout juste de faire la poussa à accélérer le mouvement et à utiliser tout ceci comme un levier. Peut-être qu’en offrant à l’Umbridge la chaleur et la protection d’un foyer comme celui-ci elle reviendrait sur ses positions. Ce geste n’avait qu’une seule signification il voulait dire : restes avec moi, ne disparais plus, sois mon soleil, mon foyer. Le coeur battant elle s’approcha de nouveau de la Harpie de Holyhead.

« Combiens de fois comme celle-ci ai-je eu envie de t’ignorer ? De ne plus te parler, de te répondre par le mépris afin de te faire comprendre ma peine et te faire réaliser à quel point tes actions pouvaient êtres stupides et dangereuses ? Depuis ce 25 Juillet ou j’ai cru t’avoir perdu à tout jamais, j’en suis incapable. Je ne sais plus me passer de toi Susan Umbridge…  »

Avoua-t-elle d’un ton fatigué et légèrement agacé. Evidemment son amour pour cette invitée maladroite, mais régulière transparaissait, néanmoins compte tenu de son héritage familial la “petite” Alighieri ne pouvait pas s’empêcher de penser aux Enfers, à ce voyage effectué par son ancêtre qui donna naissance à deux ouvrages : la Divine Comédie et un autre beaucoup moins confidentiel qui ne pouvait clairement pas être mis dans les mains de n’importe qui. Sentant son coeur battre la chamade, la native de Florence ne put s’empêcher de à ce secret repenser familial, quasi ancestral… Allait-elle devoir le révéler à Atlas Flamel ? Cet imbécile de français était certainement trop borné pour changer d’avis et la joueuse de Quidditch elle… elle était trop pétrie de bonnes intentions, le français étant comme un frère à ses yeux, elle serait certainement incapable de le laisser mourir sans rien faire et ce même en aimant la florentine de tout son coeur.

Susan était un personnage positive et malgré tout ce qu’elle pouvait dire et ou penser d’elle-même, son aura était indescriptible, son apport à la société également. La veuve qui lui faisait face avait envie de la mettre à l’abris du danger, de la protéger de tout cela, mais elle savait aussi qu’elle ne pouvait pas se montrer égoïste. Le monde avait clairement besoin de l’Umbridge et si les femmes étaient toutes comme elles… la situation n’aurait très certainement pas été la même que celle-ci.

« Et oui ça veut bien dire ce que tu penses. Que comme j’ai pu te le dire à de nombreuses reprises, tu es ici chez toi… cette clé est le symbole de notre amour. Alors maintenant que je t’ai donné les clés de mon chez moi, de mon pauvre petit cœur… s’il-te-plait prend en soin et reviens… reviens tant de fois qu’il le faudra, mais reviens moi… »

Cette dernière phrase fit de nouveau éclater Addolorata en sanglot. Les larmes inondent ses grands iris noirs et viennent couler sans discontinuer de ses joues. Un brin honteuse elle détourne le regard et se dirige vers la fenêtre du salon, de laquelle elle observa la rue en contrebas. Le Chemin de Traverse avait cela de particulier que même à des heures impossibles on pouvait y voir de la vie, des passants, ou simplement des voyous en quête de proies faciles à détrousser. Si jusqu’ici la latine était parvenue à plus ou moins maîtriser ses réactions, désormais elle semblait en être incapable et d’un revers de la manche elle essuya ses yeux, son nez et tenta d’endiguer ses pleurs. D’ordinaire c’était elle qui redonnait le moral au gens, qui protégeait l’Umbridge en gardant la tête haute et en ayant l’air d’une mère ma morale, mais cette fois-ci les rôles avaient finis par s’inverser.

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Rosa rubicundior lilio candidior | Susan    Rosa rubicundior lilio candidior | Susan  EmptyMer 8 Juil - 2:56


Vulnerant omnes, ultima necat.  
Ad vitam aeternam.
L’éclat de voix de l’italienne te fait sursauter. Tu ne t’attendais pas à provoquer une émotion aussi vive. Tu avais été absolument sincère – lui glissant entre les mains le plus enfoui de tous tes vœux pieux. Il était de ceux que l’on n’ose pas formuler de peur du ridicule ou par crainte qu’il ne se réalise jamais –  maudit dans l’œuf par le truchement fatal d’une obscure superstition.

Là-bas, il y a sa main glissée dans la tienne, l’ombre fraîche des ruelles étroites, les feuilles argentées des oliviers, les paniers de baisers échangés contre les murs terre de Sienne et l’espoir absurde que vous pourriez vivre dans une certaine idée de liberté.

Est-ce cela qui l’agace ? Tu vois luire les braises ardentes de la colère dans ses prunelles.
Et tu ne comprends pas.

Qu’y avait-il de mal à désirer votre bonheur ? Même si, en finalité, il n’en demeure qu’un rêve charmant ?
Tu voudrais lui dire que tu entends, que toi aussi, tu avais eu peur de ne plus jamais la revoir. Ce matin-là, tu avais glissé ta main dans la sienne, faisant fi de la prudence et tu lui avais fait promettre de ne pas prendre de risques, de te revenir. Tu avais été incapable de pouvoir lui retourner le serment. A Sainte Mangouste, elle avait pourtant été la seule à qui tu avais tenté d’écrire de ta propre main. Aussi, même si tu t’étais juré qu’au jeu du cœur, l’on ne t’y reprendrait plus, tu avais cédé. Tu avais aimé et l’on t’avait arraché l’objet de cet amour. Tu avais survécu. A quel prix ? Et pourtant, il existait, enfouie dans les anneaux sournois du temps, cette soirée pluvieuse de juillet et toutes vos aubes enlacées.

L’on te disait sans crainte – une lionne se prévalant du danger, courant les périls en faisant fi de la froide camarde. C’était faux. Tu avais éprouvé de la terreur pour Théodora,  désormais, elle t’étrille les veines pour l’Italienne. A quoi cela servirait-il de dire que les seules fois où tu as peur comme les autres, c’est quand tu la sais en détresse ? A quoi bon lui dire qu’elle occupait ses pensées dès le matin ? A quoi bon avouer que tu n’arrivais parfois plus à faire correctement ton travail parce que tu te perdais dans le souvenir de sa peau ?

La vérité, c’est que tu t’inquiètes pour elle, plus que pour tous les autres. Alors lorsque les larmes débordent une nouvelle fois de ses iris sombres, tu ne peux t’empêcher de la suivre, ombre de son ombre, n’osant plus faire un pas.

Sa maison et son cœur. Addolorata t’offre tout. Et toi, Susan, que peux-tu lui donner en échange ?
Face à elle, tes phalanges soulèvent tendrement son menton pour que tu puisses rencontrer son regard. C’est un geste familier à la fois tendre et injonctif. Tes doigts tremblants glissent sur ses joues humides alors que d’un pouce un peu fébrile, tu viens effacer ses larmes amères.

"Je te reviens toujours. Tu es mon point fixe, mon fil d’Ariane. Si je ne me suis pas perdue dans les ténèbres, c’est parce que tu existes. Mon amour pour toi brûle parfois si fort, que j’ai peur de te consumer. N’aie pas honte de pleurer devant moi. N’aie pas peur de te montrer telle que tu es. Si tu en as besoin, fais-le. Et si tu as besoin de tout casser, par Merlin, cogne fort.  Je n’aime pas une image, Addolorata mais une femme.  Et je chéris tes faiblesses. Si tu m’offres la chaleur de ton foyer, sache que tu peux te reposer sur moi autant qu’il te faudra. Je n’ai pas de toit à t’offrir ni de clés mais l’espace entre mes bras t’es acquis et c’est de là que tu verras le Lac de Côme lors de ta prochaine visite. Je t’aime. Et pour te rejoindre, je traverserai les ténèbres et tous les lieux maudits pour te retrouver. Sur les mains et les genoux et sur des milliers de kilomètres, mon amour. "


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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Rosa rubicundior lilio candidior | Susan    Rosa rubicundior lilio candidior | Susan  EmptyVen 10 Juil - 14:01


ROSA RUBICUNDIOR LILIO CANDIDIOR
Addolorata Alighieri et @Susan Umbridge
« J’avais oublié que tu maîtrisais aussi bien les mots Cyrano... » Lâcha la belle italienne avec un petit sourire triste avant de donner un petit coup dans l’épaule de Susan pour la repousser un petit peu avant de finalement lui sauter au cou et la serrer contre elle. Et encore cette question, pourquoi diable était-elle incapable d’en vouloir réellement à cette grande perche venue du Pays de Galles ? Comment diable faisait-elle pour passer outre ses innombrables erreurs, ses bêtises et continuer à l’aimer avec toujours autant de fougue ? Etait-ce à cela que ressemblait l’amour sincère ? Pas celui trop souvent feint par les uns et les autres, celui décrit par les poètes, chanté par les rhapsodes, puis les ménestrels ? Addolorata elle ne pensa pas à toutes ces choses, beaucoup trop occupée à lutter contre le torrent de larme qui inondait toujours ses joues arrondies et à chasser les pensées négatives de son esprit. Pour l’héritière de Dante Alighieri, Enfer n’était pas un vain mot. Il ne s’agissait pas d’un concept abstrait, d’une simple légende, mais d’une chose bien réelle qui désormais était indissociable de sa famille.

Et si après lui avoir offert la galloise sur un plateau, le destin s’amusait à la lui reprendre et comble de l’ironie à l’enfermer à jamais aux Enfers ? Cette éventualité terrifiait l’exilée, si elle était parvenue à survivre au deuil de son mari, le pauvre Francesco Piano Dei Carpini, à son exil forcé vers la France, puis vers l’Angleterre, mais même si son serment inviolable l’épargnait elle ne saurait sans aucun doute pas surmonter la disparition brutale de l’Umbridge. Alors comme pour lutter et chasser ces idées noirs de son esprit, elle serra encore un petit peu plus son invitée dans ses bras, comme un enfant s’accrochant à son doudou après un mauvais rêve. Susan et elle étaient fortes. Rien ne pourrait les empêcher de profiter du bonheur, pas même les idées stupides de ce coq moustachu et musculeux d’Atlas Flamel, pas même le passeur Charon et les trois têtes du chien Cerbère. Les deux amantes seraient plus fortes que ces obstacles là et la florentine s'efforça à ancrer cette idée dans son subconscient pour ne plus avoir peur et cesser de trembler comme une misérable brindille.

Le visage collé contre la poitrine de la joueuse de Quidditch, fermant ses yeux, la toscane inspira et expira longuement pendant plusieurs secondes. Comme pour retrouver la lionne qui étrangement effrayée par les ténèbres, était partie se cacher dans les tréfonds de son esprit, pour laisser sa place à une petite fille apeurée. Retrouvant peu à peu de sa stupeur, la native de Florence releva ensuite la tête et prit un malin plaisir à pincer sa mie au niveau des côtes avant de l’embrasser tendrement en caressant sa joue… puis de se libérer de son emprise pour prendre un petit peu de distance et s’asseoir au bord de ce canapé que Susan aimait tant. Décidément, que de vas et viens. Les yeux plus ou moins sec et la tête plus haute qu’auparavant, la libraire inspira une dernière fois.

« Demain, Atlas doit venir à la librairie pour récupérer un livre qu’il a commandé. J’aurais dû me douter de ses intentions, puisqu’il s’agit encore d’un ouvrage en rapport avec la nécromancie, mais bref… je vais profiter de son passage pour avoir une conversation claire et ferme avec lui. S’il ne change pas d’avis, je serais obligée de t’accompagner dans ce périple stupide. Car je sais que tu ne l’abandonneras pas… tu l’aimes trop pour cela et même si tu n’as pas envie de t’embarquer dans cette galère, t’empêcher de tenir tes promesses te tuerait... ! »

Stupide Susan. Pensa-t-elle très fort après ce petit discourt qu’elle prononça sans trop trembler, sans vraiment pleurer. Non la garçonne n’était peut-être pas amoureuse d’une image, mais Addolorata détestait montrer sa faiblesse, ses peur et ses craintes. Alors elle travailla très dur pour reprendre un peu de sa superbe. De nouveau debout, elle fit quelques pas en direction de l’intéressée et la fixa pendant de longue secondes. Secondes qui parurent durer toute une éternité. Au fond la Alighieri avait bien besoin de ce petit laps de temps pour réellement reprendre ses esprits et ne pas fondre en larme à nouveau.

« Tu n’auras pas à revenir sur les mains ou sur les genoux du diable Vauvert, car cette fois-ci j’irais avec toi… hors de question que tu risques ta vie comme lors de cet interrogatoire… »



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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Rosa rubicundior lilio candidior | Susan    Rosa rubicundior lilio candidior | Susan  EmptyDim 12 Juil - 21:54


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Ad vitam aeternam.
Cyrano. La mention de ce personnage illustre ne te prête pas à sourire tant il cristallise toutes tes erreurs de parcours. C’est le stylet imprégné de rancœur qu’elle te plante entre les côtes et c’est de bonne guerre. Tu trésailles encore un peu sous la blessure – Cyrano, le seul homme dont l’amour a échappé par péché d’orgueil. A quoi te servirait son panache une fois que tu auras rejoint le séjour immobile de la mort ? Si se battre pour ses idées avaient la grâce d’une frange non négligeable de la résistance, tu n’étais pas ceux-là.

Vous n’êtes pas des personnages de fiction. Tu ne la sacrifieras pas sur l’autel de l’hybris. Et cette-nuit, alors qu’elle tremble entre tes bras en mouillant de ses larmes amères ta chemise de nuit, elle est la personne la plus précieuse à tes yeux.

« Je ne suis pas Cyrano et tu n’es pas Roxane. Nous ne sommes pas deux idiotes aveugles incapables de se reconnaître par excès d’arrogance. Et même lorsque les brumes épaisses du deuil me détournaient de toi, je n’ai jamais pu me résoudre à te perdre. Je n’attendrais pas la fin de ma vie pour être pleinement avec toi. »

Vous vous serrez contre l’autre, presque douloureusement dans l’obscurité réglisse, ton corps enclos entre ses bras verrouillés. Elle te tient dans l’abandon du désespoir, le myocarde fermé. Juste son corps chaud qui conjure le néant, et rien. Elle te tient et tu tueras pour cela. Tu mourras pour cela. Peut-être que vous n’avez aucune chance, qu’au jeu cynique du destin, on ne vous a fourni qu’une danse. Entre ses mains se mirent tes songes borgnes, tes illusions salvatrices – en fermant le poing, elle pourrait les faire disparaître.
Pourtant, elle te pardonnera encore alors que tout est peut-être déjà perdu, que vous avez épuisez la fortune, et pourtant elle essaiera encore, et tu en feras de même.

C’est le moment où vous vous arrêtez pour cesser de fuir. Devant vous, se dresse les portes augustes des Enfers. Main dans la main, vous traverserez ces plaines désolées et si Merlin le veut, vous en reviendrez. Devant vous, une route droite vers le gouffre, au cœur des ténèbres. Et au bout ? Peut-être votre vérité.
Vous êtes désormais seules avec le vertige et la chute.

Vous forgerez peut-être une nouvelle légende et les jeunes gens s’endormiront au son de votre geste.
Elle quitte tes bras et tu trembles légèrement dans l’obscurité vaine de la salle. Atlas. Il reste peut-être encore une chance, un répit, tout en sachant que ce n’est que partie remise, que la guerre dressera devant vous de nouveaux obstacles.

« Cela ne me tuerait pas – mais cela me perdrait, ce qui reviendrait au même. Cela ne veut pas dire que je tiens plus à mes serments qu'à toi. Je ne saurais plus qui je suis réellement. Il t’a fallu le courage d’une lionne pour me laisser partir et encore plus pour décider de m’accompagner. Que puis-je faire en échange ? »

Tu embrasses le bout de ses doigts avant de l’attirer doucement contre toi, ton front reposant calmement contre le sien.

«Je ferais tout mon possible pour que nous remontions à la surface. A ce moment-là, mon amour, lorsque nous serons revenues des limbes – je ne laisserais jamais plus le monde dicter notre conduite. Peu importe la morale et les croyances, peu importe s’ils essaient de nous arrêter, nous reviendrons des enfers, nous serons capables de tout renverser. Soit-dit en passant, on raconte que je suis très jolie en blanc. »

Tu lui souris tendrement avant d'effleurer ses lèvres.

"Nous sommes ensemble, c'est là le plus important."
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