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 The Talk | ft Icarus

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Alecto Goyle
sans camp
Alecto Goyle
face claim : Indira Scott
pseudo : KV
The Talk | ft Icarus  V7yfMia
études : Uagadou - terminées
particularité : Troisième Oeil - voit le passé.
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Message (ϟϟ) Sujet: The Talk | ft Icarus    The Talk | ft Icarus  EmptySam 13 Juin - 21:40


The Talk ft @Icarus Goyle
Un jour comme les autres. Un rien de soleil dans le ciel londonien… Non, rien que ça, ça en faisait un jour différent. On ne va pas se mentir… Londres n'est pas connu pour ses canicules. Alecto s'avachit dans son fauteuil. Le soleil lui manque. La poussière lui manque. Et pouvoir voir autre chose que la voisine qui arrose consciencieusement son géranium anémique lui manque Oui oui, bonjour Mrs Madsen. Oui, il fait beau hein? Ha ça, c'est sûr que ça nous manquait. Oh, je vois que vous avez un nouveau cactus! Très joli. Excusez-moi, Mrs Madsen, mais je… Votre sœur vous l'a offert? C'est gentil, ça. Excu… Hhmmhmm. Je vois. Hmm. Excusez-moi Mrs Madsen mais je dois retourner travailler. Oui, bonne journée à vous!
Alecto referme la fenêtre et tire le rideau. Elle n'a pas envie de travailler. Enfin… pas ici, pas toute seule. Elle aurait voulu aller à l'animalerie, aujourd'hui, mais on n'avait pas besoin d'elle apparemment. Et puis, il y avait cet objet qu'on devait lui livrer dans la journée. Un… masque africain, le client voulait quelqu'un pour traduire les quelques pictogrammes sur l'envers. Soit disant pour ne pas prendre le risque d'un bibelot maudit. La jeune femme se disait que c'était probablement plutôt pour essayer de savoir si par hasard, il ne vaudrait pas plus chère. Des fois qu'il s'agisse d'une preuve qu'elle ait appartenu à un sorcier célèbre, l'Afrique n'en manquait pas. On cherche l'argent ou on peut… quitte à revendre des souvenirs de voyages. Elle ne s'attendait pas à une grande découverte. L'homme lui avait dit l'avoir trouvé dans le grenier, dans une malle qui aurait appartenue à son grand-oncle. Selon lui, parmi d'autres vieilleries sans intérêt… Cela serait sans doute vite expédié.

Mais l'après-midi touchait à sa fin et toujours pas de coursier. L'attente se faisait longue. La métisse feuilleta sans grand intérêt un livre qui traînait sur son bureau, et sursauta lorsqu'enfin la sonnette retentit. Un homme taciturne se tenait devant la porte, lui tendant une boîte, surmontée d'une enveloppe. La moitié en avance, le reste après traduction. Un boulot facile… Alecto le remercia et mena la boîte dans sa chambre. La, sur un fond de velours vert mité, un masque assez quelconque. Un visage de femme. Joliment orné, mais commun.Art Xhosa, typique. Elle en avait déjà vu des dizaines pendant ses études.

Non, ça n'allait pas lui prendre bien longtemps.

Elle prend le masque entre ses mains. Son corps se fige, alors qu'autour d'elle, tout disparait, consumé par la lumière d'un ailleurs, qui enflamme la pellicule de sa vie. Le blanc brûle tout. Son bureau, son lit, Londres toute entière. Elle voit.

Elle voit un homme à la peau tannée par le soleil, aux traits burinés par l'âge. Ses sourcils broussailleux se froncent alors qu'il se penche sur le masque, sur elle, donnant un coup de ciseau à bois. Des copeaux partout. Et le soleil de l'Afrique, qui cuit sa nuque.
Elle voit les détails, la concentration de l'homme sur elle, son ouvrage. Elle sait qu'elle est l'accomplissement de sa vie. Et son plus grand regret. Elle le regarde, alors qu'il soupire en posant ses outils, prenant une pointe fine. L'homme retourne le masque. Et commence à graver à même le bois, à même sa chair, puisque ce masque et elle ne font qu'un. Elle hurlerait, si son corps avait une voix, une vie. Mais dans l'appartement de Londres, Alecto reste immobile, le masque entre les mains, les yeux perdus dans le vide.

L'homme se lève péniblement et s'approche d'un corps, semblant endormi à l'ombre d'une case de torchis. Une femme, maigre, fiévreuse. Elle ressent tout l'amour qu'il a pour elle. Toute la tristesse aussi. Et doucement, il pose le masque sur le visage. Le corps s'élève lentement, se mets à tournoyer, se baignant d'une douce lueur. Puis il retombe.

A Londres, Alecto lache le masque sur sa boite, et s'effondre au sol, épuisée.


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Message (ϟϟ) Sujet: Re: The Talk | ft Icarus    The Talk | ft Icarus  EmptySam 13 Juin - 22:36




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Il l’a vue, chuter près du masque. Depuis, les heures s’égrènent, longues et monocordes. Violons mal accordés qui font de cette journée un supplice. Rapidement, l'inquiétude du père laisse place à l'expertise du médicomage. Penché au-dessus de la tête de sa patiente la plus précieuse, il replace nerveusement ses lunettes sur l’arche de son nez. Scrutant avec attention le moindre mouvement de son enfant, il recoud son crâne, appliqué à panser sa blessure. La sueur perle sur son front, mais le geste est mesuré. Nul besoin de baguette, c’est à la main qu’il referme sa blessure, comme il l’a fait lorsqu’elle était enfant. Si elle n’en est plus une depuis longtemps, Alecto demeure encore une petite fille aux yeux de son père, car seules les petites filles sont capables de cachoteries. La maturité ne retire rien à l’esprit encore juvénile de la demoiselle. C’est dans ces moments que Icarus est conscient de son rôle. Les tragiques événements connus ensemble font d’eux des égaux ; Alecto ayant sauvé son lycan de père de bien des façons, se rendant indispensable, tant et si bien qu’aujourd’hui, il est incapable d’imaginer son existence sans elle. En dépit de la responsabilité criante de la sorcière, elle a même à vingt-deux ans, encore besoin qu’il prenne les devants. Besoin de sa présence pour guérir ses maux. Goyle achève son oeuvre, et la soulève la métisse avec une douceur toute masculine. Humectant délicatement le sang qui sèche sur son front, il s’efforce de faire abstraction des pulsions qui l’animent à seulement deux jours de la pleine lune. Un instant consumé par l’odeur de son carmin, il oublie presque l’intense désir de percer à jour le secret de sa délicieuse sylphide.

Au milieu de leur appartement, il s’impatiente de revoir les pupilles de sa fille. Témoin de plusieurs accidents, le lupin a deviné ses capacités psychiques. Les chutes d’Alecto font sans cesse écho à celles dont était victime son épouse étourdie. Des années après la mort de l’oracle, son veuf porte encore son alliance, hommage à son troisième oeil perdu parmi les astres, abîmes où le néant berce les âmes tourmentées. S’il a délibérément choisi de laisser à l’enfant de sa Cassandre un jardin secret, il l’observe à présent d’un air sévère, pointant du nacre de ses yeux l’irresponsabilité criante de sa chair et son sang. Puis, il se surprend à rire. On a eu beau leur répéter toute leur vie durant qu’ils ne se ressemblent pas, la fille est aussi têtue que son géniteur. Lovée entre ses bras nivéens, il berce la sorcière basanée de son étreinte paternelle, mêlant son amour débordant à l’inquiétude qui anime ses gestes. Il applique sur sa plaie une concoction africaine dont l’odeur l’invite à son tour à sombrer dans les bras de Morphée.

À son réveil, le paladin est sommé par le regard endormi de sa démiurge. Il caresse du bout des doigts sa peau de porcelaine, avant de couvrir ses joues de tendres baisers. Si Icarus a connu des moments sombres, faire face à la souffrance de la nymphe reste une expérience insoutenable. La gorge serrée par l’émotion, il cherche ses mots un instant, et finit par lui murmurer à l’oreille avec une douceur infinie : “Alecto Euterpê Goyle, ton père attend une explication.” Il accompagne ses mots d’un sourire, et joue nerveusement avec l’anneau à son annulaire. Si l’accusation est là, Icarus ne demeure pas moins délicat et aimant envers elle. Il n'éprouve pas de colère, plutôt une peur justifiée. : “Il y a longtemps que je ne t’avais pas vue faire une chute pareille. J’ai bien cru que tu ne te réveillerais pas.” Il l’embrasse à nouveau et conclut : “Si tu ne partages pas tes tourments avec moi, comment puis-je t'en protéger.Comme j’aurais aimé protéger ta mère, songe-t-il. Mais il n’ose pas émettre de son supplémentaire, préférant attendre la réponse d’Alecto.

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Alecto Goyle
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: The Talk | ft Icarus    The Talk | ft Icarus  EmptySam 13 Juin - 23:33


The Talk ft @Icarus Goyle
Elle dort. Un sommeil sans rêves, sans cauchemars. Sans rien. Un sommeil de plomb. Son corps et son esprit ont besoin de récupérer, de se régénérer. Il en a toujours été ainsi, après les visions particulièrement touchantes… particulièrement longues. Mais le masque est loin de son esprit, qui flotte dans un univers blanc et cotonneux. L'homme aussi. Qui sait d'ailleurs de quoi elle se souviendra à son réveil? Quelques bribes? Des choses plus précises? Impossible à dire avec exactitude. Son don prends et donne… mais à sa convenance, sans lui demander ni pardon, ni permission.

Sent-elle les mains de son père qui soignent l'arcade ouverte sur le coin du bureau? Sent-elle ses bras protecteurs, ses regards inquiets? Sans doute. Il a toujours été là. Pourquoi ce jour serait différent? C'est aussi grâce à lui qu'elle ne craint pas les visions. Alecto sait que son père sera là. Elle s'est toujours sentie en sécurité. Ce qu'ils partagent… c'est plus fort que de la tendresse. C'est un lien impossible à briser. Ils se protègent. Ils se soignent. Ils s'aiment, avec une pureté inaltérable.

Alecto ouvre ses yeux d'ambre. Elle a senti avant même d'être tout à fait réveillée les bras de son père autour d'elle. Il est là. Evidemment qu'il est là. Il ne l'a pas quittée. Sa tête la lance. Du bout des doigts, elle explore les limites de son visage, découvre le bandage, sent la texture du sang séché sous ses doigts. Maudit masque. Elle a eu de la chance : si son père, son univers, son tout n'avait pas été là… Combien de temps est-elle restée inconsciente? Par la fenêtre, quelques rais d'une lueur timide. Le matin. La métisse ferme les yeux avec force, se mords les lèvres, se surprends à se retenir de pleurer. Elle est fatiguée. Fatiguée de ne pas se contrôler, fatiguée de ne pas pouvoir avoir une vie normale. Fatiguée de prendre un risque à chaque fois qu'elle touche quelque chose, elle qui voudrait mordre la vie, toucher, ressentir.

Sans doute que son agitation aura éveillé son papa loup. Il ouvre à son tour les yeux, la scrute un instant, caresse sa joue… Et embrasse son visage, avec émotion et soulagement sans doute. Tant de tendresse pour elle qui ne la mérite pas… les larmes coulent et mouillent les lèvres du père de la cachottière. Elle l'a pourtant fait pour la bonne cause. Enfin… C'est ce qu'elle croyait. S'il avait su… s'il avait su, peut-être qu'il aurait souffert qu'elle soit si semblable à la femme qui les avait abandonnés tous les deux. Comment pourrait-il ne pas en souffrir? Bien sûr qu'il veut une explication. Mais… Les mots qu'il prononce ensuite, alors qu'un rai de lumière se refracte sur l'alliance qui ne l'a jamais quitté… Il… Bien sûr : il savait. Quelle idiote avait-elle été de penser qu'elle aurait pu le lui cacher? Son baiser, elle ne le mérite pas. Elle l'a effrayé. Elle lui a menti. Elle…

Alecto se sent comme une enfant prise en faute. Et sans doute que c'est ce qu'elle est en cet instant. Une petite fille qui se réveille d'un cauchemar. Une gamine perdue qui croyait prendre la bonne décision. Elle se niche contre lui, pose sa tête contre son torse, son corps de liane secoués de quelques sanglots. Quelques mots étouffés s'échappent. "Tu me détestes, maintenant?" L'idée est trop dure. Et même si la raison de l'adulte qu'elle est en train de devenir lui souffle qu'elle se raconte des bêtises, que même ces secrets ne pourront pas détruire l'amour qui existe entre eux… elle a peur. Qu'il lui en veuille. Qu'il la délaisse. De le décevoir, surtout, elle qui a toujours voulu le rendre heureux, être un arc-en-ciel dans sa vie pas toujours rose. "Ts'oarela, Ntate…**" Elle repasse si facilement à la langue de sa terre natale dans les moments d'émotion. C'est plus fort qu'elle. Ça la rassure. Presque autant que le regard aimant de son père. "Je ne voulais pas t’inquiéter. Je ne voulais pas que tu ais peur que je parte…" Son regard va vers l'alliance. Elle ne dit rien… mais ses iris sur l'anneau sont un semi aveu. Je ne voulais pas que tu penses que j'allais t'abandonner comme Maman. Elle relève ses yeux vers le médecin de son cœur et de son âme. "Tu… tu sais depuis quand?"


** "Pardon, Papa"



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Message (ϟϟ) Sujet: Re: The Talk | ft Icarus    The Talk | ft Icarus  EmptyMer 17 Juin - 14:51




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Le calme instauré dans l’appartement londonien des Goyle est palpable, épais comme une dalle. On peine à reconnaître chez Icarus et Alecto les dignes descendants des Goyle. Ils sont tous deux à l’image de l’éducation que le médicomage a souhaité fournir à sa fille ; un carcan de douceur, de patience et d’une affection particulière. Depuis le jour de sa naissance, la jeune femme représente son univers. Le premier regard échangé avec le bambin suffit à l’ensorceler. Du haut de ses vingt-deux ans, Alecto régit son existence toute entière. Un miracle pour Icarus qui, sans elle, aurait terminé ses jours dans une solitude froide. Infiniment plus importante qu’une femme, elle est aux yeux du démiurge sa Psychée, Aphrodite platonique dont il redoute le départ comme la peste. Tout autre le trouverait étouffant, débordant d’amour pour sa progéniture à lui brûler les ailes. Il se fait violence pour ne pas la garder dans sa tour d’ivoire, l’encourage à trouver sa propre voie loin des sciences qui ont fait la réputation de son géniteur. Sourire éternellement pendu au bord des lèvres, le lycan est fier de la sorcière juvénile. Il la suit des yeux à sa montée en tant que traductrice dans la capitale, tout comme il la suit des yeux au moment de sa chute au coeur même de leur demeure. Il reconnaît la maladresse, le coma momentané. Perdue dans la brume de son esprit, il appelle la princesse des sang-mêlés, mais elle ne répond pas. Elle n’est déjà plus dans le présent, propulsée dans les méandres de l’avenir par des forces psychiques plus grandes encore que tout être du monde magique.

S’il est terrorisé par l’idée que sa fille puisse être l’instrument du Temps, Icarus ne peut s’empêcher d’être quelque peu admiratif. Alecto possède une capacité rare, convoitée par bien des plèbes à travers les âges. Tragédie sublime et presque tentante. Il se demande un instant si sa particularité la rendra plus heureuse que Nyara l’a été, puis il referme ses blessures de ses mains expertes, et l’ausculte avec une délicatesse toute masculine. Ses traits s’adoucissent au moment où elle ouvre enfin ses paupières, dévoilant ses iris d’ambre. “Alecto.” murmure-t-il en déposant sur ses joues un baiser. Il est rare qu'il l'appelle par son prénom. Tu me détestes, maintenant ? Ts'oarela, Ntate… Le silence s’installe à nouveau après la réponse de la métisse, qui ne manque pas d’arracher un sourire amer à Icarus. Elle éveille en lui un sentiment de culpabilité. Le paysage anglais est à mille lieux de l’Afrique qui l’a vue grandir. Il voit pertinemment que le Royaume-Unis ne fait pas son bonheur. Lui-même reconnaît que la tranquillité de leur village lui manque, mais l’heure n’est pas à la nostalgie. Si Alecto en ignore les détails, tous deux ont gagné Londres pour servir une cause bien précise. Des plans qui n’interfèrent cependant pas avec le rôle de père du docteur Goyle. “Je ne t’en veux pas. Ton père te comprend.”

Prenant une profonde inspiration, il sent les battements de son coeur tambouriner dans sa poitrine. “Tu viens d’avoir vingt-deux ans, c’est à peine plus que l’âge qu’avait ta mère lorsqu’elle nous a quittés.” Une pause. Son regard est direct, empli d’une mélancolie familière. Il y a longtemps que le père et la fille auraient dû avoir cette conversation. Longtemps que Icarus a repoussé le moment fatidique, persuadé du fait qu’Alecto se confierait un jour à lui. Mais ce moment n’est jamais venu, et voilà qu’il s’inquiète pour la santé mentale de la demoiselle. Une inquiétude fondée qui le tient éveillé la nuit. “En tant que ton père et ton médicomage, je pense qu’il est temps que nous discutons de l’héritage que Nyara t’a léguée.” murmure-t-il tout en jouant avec son alliance. Un anneau qui ne l’a pas quitté depuis le jour de son mariage avec l’héritière Baron. Tu… tu sais depuis quand ? La question le surprend. Doux mensonge d’un amour sincère qu’ils n’ont pas connu. “Depuis tes onze ans ? Je ne sais plus. J’attendais que tu te confies à moi, mais ce jour n’est jamais venu.” Il passe une main réconfortante dans la chevelure d’Alecto avant de poursuivre : “J’aimerais que tu sois sincère avec moi. Ton père est un vieux loup, il n’est pas né de la dernière pluie. Depuis combien de temps as-tu ces visions ? Combien en as-tu par jour ?

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Alecto Goyle
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: The Talk | ft Icarus    The Talk | ft Icarus  EmptySam 20 Juin - 19:51


The Talk ft @Icarus Goyle
Elle n'aurait pas dû. Pas du tomber, pas dû parler. Parce qu'elle lit maintenant dans son regard la culpabilité que ses mots et ses actes ont faits naître. Cette idée que peut-être, ça ne serait pas arrivé à Hluhluwe. Qu'elle ne se sent pas à sa place à Londres. C'est vrai que l'endroit ne ressemble à rien de ce qu'elle a pu connaître. C'est vrai qu'elle n'a personne, ne connaît personne, n'ose parler à personne. Mais elle est à sa place : auprès de son père. Il n'y a pas un seul endroit au monde ou Alecto préférerait être. Tout son univers à toujours tourné autour de lui. Avec quelques personnes qui orbitaient, de temps en temps, autour de leur petite planète, rien qu'à eux. Qui s'éloignaient le temps d'une rotation, se rapprochaient. Archie et Hécate. Sa grand-mère, encore. Les visages de ceux du village. De ceux de son enfance. La jeune femme sait qu'elle fera d'autres connaissances. D'autres découvertes. Mais qu'elle aurait regretté toute sa vie de rester en Afrique si son père n'y était plus.
Londres l'effraie un peu? Qu'importe : c'est toujours moins effrayant que l'idée que son papa loup puisse avoir besoin d'elle, et qu'elle ne soit pas à ses côtés.

Elle entend son cœur. Ou est-ce le sien, dans sa propre poitrine? Comme si dans le petit appartement, dans la rue sans histoire, le temps c'était arrêté lui aussi pour cette discussion que père et fille auraient dû avoir bien avant. Nulle rumeur à l'extérieur, pas de passants bruyants, pas de véhicules. Même Mrs Madsen n'a pas entamé son radotage. Il est encore trop tôt. Un moment rien que pour eux : un moment pour la vérité, enfin.

Lorsqu'elle nous a quittés. Non. Nyara Baron ne les as pas quittés. Le corps d'Alecto se raidit, ses mâchoires se serrent. "Elle ne nous a pas quittés. Elle nous a abandonné." La sentence est sans appel. La fille de neige et d'ébène vit depuis la moitié de sa vie avec cette certitude, obtenue via une vision qu'elle était trop jeune pour découvrir. Sa mère s'est jetée dans les eaux africaines, avec la certitude que c'était pour le mieux. Qu'elle ne pouvait plus continuer. Qu'importe si elle laissait un mari et une enfant de deux ans. "Elle a fui." Lui en veut-elle? Oh, oui. Même si elle ne se l'est jamais avoué aussi clairement qu'en cet instant. Alecto a passé onze ans à éviter de confronter le sujet. A se dire que peu importait qu'elle n'ait pas de mère… Et en un sens, elle avait raison. Icarus Goyle avait été bien plus que suffisant pour élever l'enfant de l'Ophélia de Hluhluwe. Il n'avait pas eu besoin d'une femme pour créer un cocon d'amour, ou il prenait patiemment soin de cette petite chenille un peu perdue entre ses origines. Mais l'enfant n'avait jamais compris l'abandon. L'avait vécu comme une trahison, même si près d'une décennie était passée. Sa mère était partie sans se soucier d'elle. De ce qu'elle deviendrait.

Les yeux d'ambre d'Alecto soutiennent le regard de son père. L'héritage de Nyara… Un cadeau empoisonné. Sa grand-mère lui avait parlé des visions de sa fille. Admirative. Un cadeau des dieux, des cieux… La métisse ne l'entendait pas de cette oreille. Elle ne haïssait pas son don. Il lui arrivait même d'être admirative des visions qu'il lui offrait. Mais… le gain ne valait pas les dangers. De jolies visions ne valaient pas le danger de s'effondrer, privée de ses forces, par un don trop gourmand. De se cogner contre une table, le coin d'un lit. Un rocher, un trottoir. Cela ne valait pas cette urgence à se montrer prudente, toujours, à jamais. Un soupir amer. Elle sait qu'elle devrait se réjouir. Au moins ne vit-elle pas dans la hantise d'une vision du futur. Voir le passé, c'est finalement plus simple… puisqu'il n'y a plus rien à faire contre quelque chose qui est arrivé des mois, des années auparavant.

J'aimerais que tu sois sincère avec moi. . Maintenant que le sujet était lancé, elle le serait. Elle ne pourrait pas mentir consciemment à son père. Pas là-dessus. Même pas sur un sujet sans importance, a vrai dire. Il y a un monde entre se taire, et ne pas dire la vérité. "J'ai eu la première à neuf ans. Des petits riens du passé. Rien de violent. Et en grandissant… je voyais plus loin. Plus longtemps." Elle détourne le regard. Son don avait grandi, sans qu'elle ne puisse rien faire pour le canaliser, sans savoir si c'était possible. "Ça arrive… assez peu maintenant. Je fais attention en général." Elle grimace. Il faut qu'elle explique. "Je… je vois quand je touche des objets, des gens parfois. Maintenant, je mets des gants, la plupart du temps." Si elle ne l'avait pas fait avec le masque, c'était par un flagrant manque de prudence. Elle imaginait un vague souvenir de voyage… pas un objet chargé de magie. Pressée de s'en débarrasser, elle avait manqué aux précautions habituelles. "J'ai fait une erreur avec le masque. Je n'aurais pas dû le prendre à main nue… Je… je ne voulais pas t'inquiéter. Cela n'arrivera plus, promis." Une promesse qu'elle ne sait pas si elle pourrait tenir, au final. Mais quelque part… Il n'y a rien à dire. Elle a un troisième œil encombrant. Tout simplement.



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Message (ϟϟ) Sujet: Re: The Talk | ft Icarus    The Talk | ft Icarus  EmptyMer 24 Juin - 9:35




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Près d’elle, le coeur se réchauffe. Le lupin a trouvé sa place sur terre grâce à elle. Le centre de son univers. Il la berce dans ses bras comme il l’a toujours fait. Peut-être trop souvent, pansant ses blessures mécaniquement. Une chute de plus pour la sublime qui l'inquiète brusquement. Lentement, ses préoccupations de médicomage laissent place à celles de père. L’astre africain est loin derrière eux, mais le passé les rattrape dans sa course folle. Un monde douloureux dans lequel il ne fait pas bon vivre, si ce n’est avec la sorcière. Ils n’ignorent rien de la force émotionnelle de l’autre, mais il ne peut taire l’anxiété paternelle. Pas au son strident des mots qui se déversent de la bouche de son enfant. Elle ne nous a pas quittés. Elle nous a abandonnés, dit-elle soudainement. La dague tombe sur sa tête dans une sentence brutale. Comment peut-elle penser une chose pareille ? Le départ de l’épouse les ombrage depuis trop longtemps déjà. Elle a fui, crache-elle. Le visage opalin d’Icarus se fait sévère. Une réaction à la hauteur de l’accusation de la jeune femme. “Ne dis pas ça, Morwadiakgosi. C’est bien impertinent de ta part.” L’ordre est donné sans restreinte. “Quoique tu penses, elle était ta mère et mon épouse.” Le voilà qui joue nerveusement avec son alliance, un geste qu’il répète chaque fois comme un rituel. Endossant le rôle filial et protecteur envers l’histoire pourtant obscure de sa création. Il n’oublie pas qu’il est lui-même le monstre de l’histoire, elle en mérite une bien différente. Une fable dans laquelle elle est reine. “J’ignore les détails de ta condition, ceci dit j’ai vu les démons qui pourchassaient ta mère.” Murmure-t-il. Une profonde tristesse serpente dans sa gorge, rendant le discours difficile à formuler. “Elle mérite ton respect, Alecto. Et de reposer en paix.” Doucement, il se détache d’elle, dardant son regard dans le sien. Ils sont différents de bien des manières, mais il espère continuer à lui inculquer l’humilité apprise à ses cotés.

L’aveu se fait enfin et il l’écoute avec l’attention qui lui est due. J'ai eu la première à neuf ans. Des petits riens du passé. Rien de violent. Et en grandissant… je voyais plus loin. Plus longtemps. Le silence suit ses propos. Un silence lourd de signification. Puis le lycanthrope souligne : “Tu vois donc le passé…” Il se demande un instant quelles horreurs elle a pu voir, notamment à  son propos. L’image filiale qu’il a construite pour elle est à mille lieux de sa réalité. Puis, se voulant rassurante, la commissure de ses lippes s’étire en un sourire protecteur. “Tu étais si jeune… Je m’en souviens encore.” Il l’observe s’exprimer. Je… je vois quand je touche des objets, des gens parfois. Maintenant, je mets des gants, la plupart du temps. Baissant ses iris, il n’ajoute rien. Le handicap de sa fille lui serre le coeur. J'ai fait une erreur avec le masque. Je n'aurais pas dû le prendre à main nue… Je… je ne voulais pas t'inquiéter. Cela n'arrivera plus, promis. Il recule puis la prend doucement dans ses bras, plaçant le tissu de sa robe entre eux avec une habileté propre aux hybrides de sa condition. “Mon amour, je suis désolé.” Il embrasse ses tresses et humecte tendrement son parfum. “J’ignorais toute l’ampleur de ton don. Pourquoi me laisses-tu toucher ta chair ?

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: The Talk | ft Icarus    The Talk | ft Icarus  EmptyMar 30 Juin - 22:12


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Alecto ne s'était pas attendue à la sévérité paternelle, alors qu'elle jaugeait sa mère, sa génitrice dont elle n'avait finalement que peu de souvenirs, à peine un visage grave, une main dans ses cheveux. Elle était si jeune, au final, quand Nyara avait décidé d'arrêter de vivre. Et sans doute était-ce la rancune d'une enfant qui s'était sentie abandonnée qui s'était exprimée par ses mots. La réprimande de son père l'attriste, la blesse. Il croit qu'elle lui manque de respect… Et sans doute n'a-t-il pas tord, mais la métisse a passé l'âge de la crise d'adolescence, et si elle prononce ces mots, ce ne peut être qu'à cause d'une blessure qu'elle n'a pas su refermer. Une blessure dont, sans doute, elle ignorait jusqu'à l'existence avant cette discussion imprévue. Mais les maux invisibles n'en sont pas moins réels, et la fille de pluie et de poussière n'est pas du genre à cracher son venin par pure méchanceté. Elle était ta mère et mon épouse. La petite reine baisse les yeux. " Anditsho njalo nge yentiyo, N'tate.**1" Elle mérite ton respect, Alecto. Et de reposer en paix. Alecto se mord la lèvre, avec une certaine violence. Et dans sa bouche, le goût de l'amertume se mêle à celui du sang. "Je ne la hais pas. Je… J'ai juste vécu onze ans avec l'idée qu'elle avait préféré mourir que de s'occuper de moi, que de rester à tes côtés." L'aveu est fait. "Je l'ai vue se noyer. Je sais que ce n'était pas un accident." Elle soutient son regard, avec difficulté. Les larmes remontent de nouveau, mais elle ne s'autorise pas à les laisser couler, cette fois. "J'aurais aimé qu'elle soit là pour m'apprendre. Tu as toujours été parfait, le père rêvé, N'tate. Tout ce que je suis, je te le dois. Sauf ces visions. Et… celle qui aurait pu m'aider à les gérer, les contrôler… Elle s'est suicidé quand j'avais deux ans, te laissant la tâche de m'élever." Nyara aurait dû être là pour son père. Peut-être était-ce pour ça qu'elle lui en voulait, encore plus que pour le fait de l'avoir laissé, elle. Elle avait abandonné Icarus. Un affront que la jeune femme ne comprenait pas, tant elle aimait son père.

Mais le sujet glisse, évolue sur son don encombrant. Tu vois donc le passé… Elle opine. "Le passé des objets ou des gens. J'ai l'impression d'être une intruse, à savoir ce qu'ils ne m'ont jamais dit, ce qu'ils n'ont jamais voulu me dire." Son sourire la rassure, mais elle le connait. Elle lit dans ses yeux l'inquiétude. L'inquiétude sur ce qu'elle aurait pu voir sur lui. Alors doucement, elle lui embrasse le front avec tendresse. "Ne t'inquiète pas...Ndikuthanda kakhulu **2". Rien de ce qu'elle n'a pu voir n'a de l'importance. Elle sourit doucement en constatant qu'il fait attention désormais à ne pas lui imposer de contact entre leurs peaux. Voilà… C'est entre autre pour ça qu'elle ne lui a rien dit. Parce qu'elle aime son père et qu'il lui était impensable de garder de la distance entre eux. Même à cause d'un don… Surtout à cause d'un don. Alors doucement, elle lève sa main nue dans le soleil, viens prendre celle du loup et entrecroise leurs doigts dans le rai de lumière poudreuse du matin. Avec une force qui veut dire qu'elle n'est pas prête de le lâcher. "Parce que je ne voulais pas que tu ne puisses pas me toucher. Parce que… parce que tu es mon père. Parce que." Ne pas le laisser la toucher, quelle idée insensée. Quelle déchirure aurait été sa vie, si elle s'était privée du contact du premier être qui l'avait aimé avec autant de sincérité? "Parce qu'avec toi, ce n'est pas grave. Parce que j'ai confiance. Et que… je crois que cette confiance, notre lien… ça me permet de contrôler les visions. De ne pas te voler ton passé. Il y a des années que de te toucher n'a pas déclenché mon don. Tu es… le seul dont je n'ai pas peur d'effleurer la peau." Elle ferme les yeux et profite du câlin de son père, comme lorsqu'elle était petite fille. "Maman… elle voyait l'avenir? Tu parlais de ses démons… C'était comme, pour elle?"



**1 : Je ne dis pas ça avec haine.
**2 : Je t'aime tellement.




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Message (ϟϟ) Sujet: Re: The Talk | ft Icarus    The Talk | ft Icarus  EmptyJeu 9 Juil - 15:32




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Le père observe sa fille comme il l’a toujours fait, avec une affection et une bienveillance infinies. Pourtant entre eux, quelque chose d’inattendu éclot enfin entre eux. La converse qui naît entre leurs lèvres hésitantes était attendue depuis trop longtemps. Le lupin écoute calmement sa progéniture s’exprimer. Former ses opinions et ses idées. La présence paternelle se veut toujours réconfortante, mais il refuse de déformer une réalité qui est la leur depuis maintenant plus de vingt ans. Plus que tout, Icarus souhaite que la jeune femme puisse faire la paix avec le spectre déchu de sa mère. Je ne dis pas ça avec haine. Le sud africain se loge dans son oreille comme une sérénade douloureuse à entendre. “Je sais.” Souffle-t-il tendrement, réaffirmant la croyance qu’il a en ses intentions. Je ne la hais pas. Je… J'ai juste vécu onze ans avec l'idée qu'elle avait préféré mourir que de s'occuper de moi, que de rester à tes côtés. Je l'ai vue se noyer. Je sais que ce n'était pas un accident. La tristesse se lit dans le regard émeraude du géniteur. “Si tu as vu sa mort, tu sais qu’elle était avant tout désespérée.” Il passe une main dans ses tresses et caresse son visage. “Tu es libre de ton opinion, mais ne laisse pas ton jugement t’aveugler. Ta mère t’aimait, Alecto. Tu étais une enfant désirée. Ce qui est arrivé… Lui en tenir rigueur serait perdre ton temps. Abandonner la vie ne signifie pas haïr ses proches, et surtout pas toi.” Il veut la rassurer sur ce fait, plus important encore que tout autre. “Avant de faire ta rencontre, j’étais aussi égaré qu’elle. Tu m’as permis de me trouver, plus que tu l’imagines, mais elle… Elle est restée perdue dans le noir. En ce sens, je la comprends.” Il pousse un soupir et dépose un baiser sur son front. “Traîner les fantômes du passé derrière toi ne te mènera nulle part, Alecto.”

Elle s’adresse de nouveau à lui. J'aurais aimé qu'elle soit là pour m'apprendre. Tu as toujours été parfait, le père rêvé, N'tate. Tout ce que je suis, je te le dois. Sauf ces visions. Et… celle qui aurait pu m'aider à les gérer, les contrôler… Elle s'est suicidé quand j'avais deux ans, te laissant la tâche de m'élever. Il se tait un instant et laisse les mots de la sorcière l’atteindre avant de lui répondre. “Je suis désolé, Morwadiakgosi. Je sais combien tu as souffert, et combien tu souffres encore.” Il la prend dans ses bras, la berçant contre lui. Elle partage enfin son affliction avec lui, et la teneur de ses visions. Il écoute la Cassandre avec une attention toute particulière, se laissant surprendre aussi par toutes ces choses qu’elle ne lui avait encore jamais confié. Le passé des objets ou des gens. J'ai l'impression d'être une intruse, à savoir ce qu'ils ne m'ont jamais dit, ce qu'ils n'ont jamais voulu me dire. L’oeil paternel s’adoucit et s'inquiète. Puis, il se souvient qu’il ne peut rien contre l’impact du temps sur sa fille. “Ce doit être un poids bien lourd à porter, pour toi.” Dit-il avec tendresse. Ne t'inquiète pas...Ndikuthanda kakhulu. Un rire complice s'échappe de ses lippes, et il dit à son tour : “Je t’aime aussi, toujours.” Elle mentionne le toucher. Parce qu'avec toi, ce n'est pas grave. Parce que j'ai confiance. Et que… je crois que cette confiance, notre lien… ça me permet de contrôler les visions. De ne pas te voler ton passé. Il y a des années que de te toucher n'a pas déclenché mon don. Tu es… le seul dont je n'ai pas peur d'effleurer la peau. Cherchant ses mots, il lui répond alors : “Quoi que tu aies vu en me touchant, je-je suis désolé.” La peur s'immisce en lui, brutale. La lycanthropie reste un fléau dont il voudrait pouvoir la protéger, et qui lui échappe à chaque pleine lune. Maman… elle voyait l'avenir? Tu parlais de ses démons… C'était comme, pour elle? Lui adressant un mince sourire, il dit alors “Oui, elle voyait l’avenir. Constamment.” Il pose ses phalanges sur sa barbe ébène. “Elle était rongée par ses visions, et tentait constamment d'empêcher ce sur quoi elle n’avait aucune autorité.” Il pose son regard sur elle. "Elle aurait été si fière de la jeune femme que tu es devenue. Je le suis aussi, terriblement."

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: The Talk | ft Icarus    The Talk | ft Icarus  EmptyMar 14 Juil - 0:43


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Alecto se demande parfois comment elle aurait tourné si elle avait vécu autre part que dans le cocon particulier que son père avait tissé pour elle. Quel papillon elle serait devenu. Quelles couleurs elle porterait sur ses ailes, encore fragiles. Aurait-elle été grise et terne, si sa mère l’avait élevée ? Ou aurait-elle pu lui insuffler la joie de vivre qu’il lui manquait, si elle lui en avait eu le temps ? La métisse ne se posait la question que depuis quelques années. Si cela aurait changé quoi que ce soit à sa vie, si sa mère avait été présente pour natter ses cheveux, lui apprendre… à contrôler sa magie. Elle sent l’émotion lui nouer la gorge quand son père lui assure que Nyara l’aimait. Qu’elle avait voulu d’elle, comme lui. « Je… je me suis souvent demandée si elle… m’aimait. » L’aveu est fait du bout des lèvres. Elle aurait préféré ne pas le dire. Ne pas y penser. Mais si elle doit être honnête… autant l’être jusqu’au bout.  « J’aurais voulu la rendre heureuse. Avoir l’occasion de… lui donner l’envie de vivre. » La jeune femme baisse les yeux. «  J’ai l’impression d’avoir échoué. Que… j’aurais dû… lui donner une raison de rester. Tu… comprends ? » Elle sait que c’est ridicule. Qu’elle n’avait que deux ans. Que ce n’est pas sa faute.

Et pourtant… Une partie d’elle culpabilise, au fond. De n’avoir pas su la retenir.

Traîner les fantômes du passé derrière toi ne te mènera nulle part, Alecto. Il a raison… elle le sait. Mais n’a rien de plus à redire. Sans doute lui faudra-t-il un peu de temps pour accepter tout ça, maintenant qu’enfin, elle a évoqué ce qui la tourmentait depuis si longtemps. Peut-être… qu’elle pourrait apprendre à lâcher prise. Je sais combien tu as souffert, combien tu souffres encore. Ce doit être un poids bien lourd à porter, pour toi. La métisse sourit doucement. « Je… je ne souffres pas vraiment. Pas à cause de mon don. J’ai… j’ai l’habitude, en fait. Ce n’est pas facile, mais, j’ai pris des réflexes. Si je ne touches rien… Et bien, je suis une fille normale. » Elle se rends compte de l’énormité de ses propos au moment ou elle les prononce et soupire, choisissant d’en rire. Pourtant il s’éteint rapidement lorsque le médicomage s’inquiète de ce qu’elle aurait pu voir en le touchant. Elle se tourne vers lui, le regarde un moment. Lui embrasse le front, avec tendresse, avec la maturité qu’il lui a appris à avoir au quotidien. « Papa… J’ai vu beaucoup de choses. J’ai su, pour le loup, avec une vision. J’ai appris à te retrouver pendant les pleines lunes grâce à ça… puis à d’autres choses, aussi. Et j’ai vu des pans de ta vie dont tu ne m’as pas forcément parlé. D’autres que je connais. Mais qu’importe ce que j’ai vu, Papa. Tu restes mon père. Je t’aime. Toujours. Je te respecte. Au mieux… cela m’a permis de te comprendre, parfois. » Elle fait une moue, insatisfaite, ne trouvant pas les mots justes. Elle réfléchit.

« Je m’en veux d’avoir vu ton intimité sans ton accord. Et je n’ai jamais fait exprès de chercher des visions, sauf quand… eh bien, les quelques fois ou tu disparaissais à la pleine lune. Ça m’est arrivé de te chercher ainsi. Mais autrement jamais, promis ! mais voir des pans de ton passé… ça m’a permis aussi de mieux te connaître. » Alecto sourit à son père, tranquillement. Même si cette conversation n’est pas facile… Ce genre de moment privilégié avec l’auteur de ses jours et son plus proche ami lui ont manqués. Depuis leur retour à Londres… Elle le voit assombri. Il rit moins. Ils passent moins de temps ensemble. Tout est plus difficile. Alors… ce moment père-fille, finalement… c’est une bénédiction. « Au moins… voir le passé… c’est plus simple. Il n’y a plus rien à changer, au final… donc je n’ai pas à me torturer avec ça. » Elle hausse une épaule. Elle se sait chanceuse. Rougit au final, quand Icarus exprime sa fierté paternelle. « J’ai juste suivi ton exemple, N’tate. » Elle se serre contre lui, profite de son étreinte. « Moi aussi, je suis fière de toi. »



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Message (ϟϟ) Sujet: Re: The Talk | ft Icarus    The Talk | ft Icarus  EmptyJeu 16 Juil - 8:54




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Il écoute son enfant. A la gravité des propos de la sorcière, le regard du lupin se durcit. Je… je me suis souvent demandée si elle… m’aimait. L’aveu le laisse pantois, lui qui a toujours réponse à tout quand il est près d’elle. Il veut détrôner ses croyances. Aussi, il reste pensif durant plusieurs minutes, un pouce sur les lèvres, puis il brise le silence qui les environne. “Oui, elle t’aimait.” affirme-t-il d’un calme olympien. “S’il y a bien une chose que les Goyle m’ont appris, c’est que l’amour n’a pas toujours la forme qu’on qu’on attend. Cela ne signifie pas qu’il n’existe pas.” Il laisse ses paroles flotter dans l’air, l’oeil mélancolique. Lui parler de ses frères est quelque chose de douloureux, encore aujourd’hui. Elle vaut bien l’expérience, ceci dit. J’aurais voulu la rendre heureuse. Avoir l’occasion de… lui donner l’envie de vivre. J’ai l’impression d’avoir échoué. Que… j’aurais dû… lui donner une raison de rester. Tu… comprends ? Le front ridé de l’irlandais se fronce soudainement. Il secoue la tête et passe une main nerveuse dans sa barbe noir de jais. “Non, Alecto.” Il marque une pause. “Tu lui as donné une raison d’exister, lorsqu’elle était avec nous. Il n’y a rien de plus que tu aurais pu faire.” Il baisse le menton et ses lippes se tortionnent. “S’il y a un coupable dans ce qui s’est passé, c’est peut-être moi.” Les joues du lycanthrope s’empourprent soudainement. “Tu n’étais encore qu’un bébé, et j’étais plus jeune encore que tu l’es aujourd’hui. J’ignorais ce que signifiait avoir une épouse. Je n’ai pas été le meilleur compagnon pour elle.

Elle se confie à nouveau, et il est surpris de ce qu’il entend. Honteux, aussi, terriblement. L’image du père construite pour elle est à mille lieux de sa réalité. De la réalité. Papa… J’ai vu beaucoup de choses. J’ai su, pour le loup, avec une vision. J’ai appris à te retrouver pendant les pleines lunes grâce à ça… puis à d’autres choses, aussi. Et j’ai vu des pans de ta vie dont tu ne m’as pas forcément parlé. D’autres que je connais. Mais qu’importe ce que j’ai vu, Papa. Tu restes mon père. Je t’aime. Toujours. Je te respecte. Au mieux… cela m’a permis de te comprendre, parfois. Il pousse un soupir, ignorant comme réagir. Puis, il lui répond avec simplicité : “Si tu as des questions, je peux peut-être y répondre.” Marmonne-t-il. Pour la première fois, il reconnaît qu’elle n’est plus une enfant. La perspective de s’adresser à elle comme à une autre le terrifie. Il craint de briser quelque chose entre eux en étant peut-être trop sincère. Trop humain. Trop imparfait. Trop monstrueux, aussi, car c’est là la nature qu’il cache derrière ses traits sorciers. Un leurre.

J’ai juste suivi ton exemple, N’tate. Moi aussi, je suis fière de toi. Ils partagent une étreinte et il l’embrasse tendrement. “Je t’aime, Morwadiakgosi. Plus que tout au monde.” Tentant d’adoucir l'atmosphère, il dit alors : “Seras-tu toujours auprès de ton père, ou dois-je m'attendre à l'arrivée d’un autre ?

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: The Talk | ft Icarus    The Talk | ft Icarus  EmptyMar 21 Juil - 17:23


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"Tu… l'aimais?" L'amour n'a pas toujours la forme attendue, non. Et si Nyara s'est laissé couler dans les eaux troubles du fleuve, malgré le fait qu'elle l'aimait… Alecto peut l'accepter. Cela ne la rend pas moins triste d'avoir douté si longtemps. D'avoir eu peur, d'en avoir voulu à cette mère qu'elle n'a jamais connue d'avoir disparu, de les avoir laissé tous les deux, quand peut-être, elle aurait pu… Faire partie de leur petit noyau. L'enfant d'Afrique se désole d'avoir passé plus de dix ans à ressasser. D'avoir gardé pour elle. De n'avoir pas osé parler, mettre le doigt sur quelque chose de douloureux. De s'être dit qu'elle… pouvait vivre avec. Qu'elle n'avait pas a augmenter le tourment de son père. Elle ferme les yeux. Elle sait qu'elle a tendance à vouloir le protéger, coûte que coûte. Même si cela veut dire s'imposer des choix qu'elle n'aurait pas fait seule. Qu'importe… elle ne compte pas les points. Elle veut juste qu'il soit heureux. Et si c'est à Londres que se trouve son bonheur… Et bien c'est à Londres qu'elle s'appliquera à ce qu'il le trouve.

Elle joue avec une de ses tresses, pensive, à la proposition qu'il lui fait. Évoquer les visions. Évoquer son passé. "Seulement si tu as envie de répondre, je ne te forces pas." Tant qu'ils en sont à parler cœur à cœur, autant évoquer tous les sujets. Tout ce que l'on sait mais dont on ne parle pas. Icarus a élevé sa fille dans un cocon d'amour, l'a rendu attentive aux autres, empathique, serviable… Et surtout, débordante d'un amour qu'il lui a transmis et qu'elle s'applique à transmettre à son tour, que ça soit en écoutant avec un sourire sa vieille voisine qui se sent seule, en écoutant les plaintes de la concierge, en proposant son aide à qui en avait besoin… et surtout en offrant à tous et toutes une partie de son cœur, une attention sincère. "J'ai… parfois vu tes frères. Votre relation. C'est à cause d'eux que tu n'as pas regretté de partir? Tu… ne laissais personne derrière?" Alecto a souvent admiré l'acte de son père, s'exiler, probablement après la morsure du loup, laissant tout et tout le monde derrière lui. Elle ne sait pas si elle en aurait eu le courage. Oh… elle avait quitté toute sa vie e Afrique du Sud… mais elle ne l'avait pas fait seule. Elle était avec son père. Toute seule… ça l'aurait terrifiée, de se rendre dans un endroit inconnu, si différent de ce à quoi elle est habituée, sans personne à qui s'adresser. Elle sait qu'Icarus abrite une force insoupçonnée, même s'il lui semble qu'il en doute régulièrement. La métisse aimerait parfois que le médicomage se voit comme elle le voit. Un être lumineux.

"Je me demande parfois comment tu as fait pour… eh bien, assumer d'avoir un bébé imprévu à mon âge. Je… ne pense pas que je sois prête." Elle sourit. Rit un peu. Ce n'est pas vraiment avec son papa que l'on a ce genre de discussions habituellement. Mais il est le seul parent qu'elle ait, et elle aime pouvoir se confier à lui. Sa dernière question étire ses lèvres… mais le sourire est teinté d'un rien de tristesse. Des autres… il y en a déjà eu. En cachette. Parce qu'elle n'était pas prête à assumer. Parce qu'on lui avait demandé le secret, aussi. Les "autres", elle ne sait plus trop quoi en penser, depuis que le dernier a voulu la faire sienne en dépit de toute logique, sans se soucier de la laisser libre de respirer. Il voulait l'épouser, la faire mère, lui faire adopter des coutumes qu'elle respectait… mais ne voulait pas embrasser. Lui faire quitter son père, aussi : une épouse vit avec son mari. Alecto avait refusé, ne se sentant pas prête à tout ça. C'était une vie qu'elle voulait… mais au bon moment. Et pas parce que son petit ami l'aurait entraîné bon gré mal gré. Il avait hurlé. Avait giflé. L'avait poursuivi pour se faire pardonner. Elle l'avait pardonné… Jusqu'à ce qu'il frappe de nouveau. Entre peur et amour, contrôle surtout, la jeune femme avait pourtant choisi de s'en séparer. Et c'était en pensant à la force d'Icarus qu'Alecto avait tenu bon. En pensant à ce qu'il avait abandonné, ce qu'il avait choisi de faire. Ce qu'il lui avait offert, promis, permis d'obtenir : elle était maîtresse de son destin, de ses rêves, grâce aux sacrifices de son père. Elle entendant le rester. Elle avait fui. Avait coupé les ponts. Avait pris ses distances avec l'amour, finalement… Sauf l'amour filial, débordant, qu'elle offrait sans compter. Enfin. L'image d'un visage aux yeux clairs et aux boucles désordonnées s'impose à son esprit alors qu'elle réponds doucement "Un jour, il y aura peut-être un autre. Mais ça ne veut pas dire que je ne serais plus là, tu sais.  J'ai le cœur bien assez grand pour deux." Elle lui sourit, simplement, se redresse, lui embrasse la joue, rit, chatouillée par la barbe. "Si…j'aime de nouveau un autre… Jamais je ne t'aimerais moins." Ses pieds nus touchent le parquet froid. Elle lui sourit avec toute la tendresse qu'elle a pour lui, son papa, le seul homme qui n'avait jamais essayé de la blesser. Enfin… jusqu'à ce qu'elle rencontre Asteri. Elle… avait cet instinct le concernant. Lui faisait confiance… Plus qu'à aucun des garçons qu'elle avait pu rencontrer auparavant. "Enfin, on en est pas là…" Elle rougit. A un petit sourire un peu bête, en pensant au jeune homme… Et prie pour que son père ne l'ai pas remarqué. Il serait dommage que tout le monde s'emballe pour rien…






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