Entre enfer et paradis - Astoria&Antarès

Told you not to worry
but maybe that's a lie

C’était noir.
Ca brulait.

La douleur. La douleur qu’il connaissait, qu’il aimait, et il toussait un peu de carmin, il avait une gueule de macabé.
Et y’avait les bruits, les bruits trop fort, les ris, la panique, les ordres claqués. La voix du paternel, trop fort.

Les muscles, les os, tout brûlait, la peau, la peau était marquée, rouge, bleue, noire, le torse déchiré, l’affront, le dégoût. Et il ne voit pas bien, les yeux qui se ferment plus qu’ils ne s’ouvrent. Et puis c’était devenu noir, les sons avaient disparu.

Il ouvrait les yeux, et la première chose, la première chose c’était la brûlure sur le torse, et les muscles engourdis, il essayait de se redresser, grimaçant de douleur sans y arriver. Il lui fallait quelques secondes, quelques secondes pour s’adapter à la lumière. Le jour était levé. Avec lui des nouvelles peines. Les souvenirs, en ras de marée. Il n’arrivait pas à les contrôler, ils dégueulent dangereusement dans l’encéphale, le myocarde qui s'accélère. Le visage de la tortionnaire, les chaînes. Poignets devant les yeux, les marques étaient encore là, toutes les marques étaient encore là. La respiration s’emballe, plus rien n’a de sens, Les mains sur le visage, a travers les cheveux, touchant les côtés rasés. Il se redressait rapidement, lui arrachant un cri de douleur, appuyant son dos sur la tête du lit, il avait la respiration coupée, et la salle était blanche, trop blanche, encore blanche. Une main qui se levait, tous les rideaux qui se fermaient, obscurité totale, plus de lumière. Il soufflait, reprenait son calme. Il ne pouvait pas flancher, et pourtant, tout faisait trop mal, il préférait partir, alors que les côtes semblaient percer les poumons douloureux. Il avait alors tendu la main, attrapant un miroir sur la table. Léora se réveillait alors, à son chevet avec Augustus ” Antarès ne…” Mais c’était trop tard, c’était devant lui, écris en lettres noires sur son torse. Et Antarès restait silencieux, fixant son reflet PIG, le tatouage ancré dans la chaire, des traces rouges autour des lettres noires. Et puis les boucles disparues. Et les marques sur le corps, les marques trop nombreuses. La main se serrait autour du miroir. ”Dehors.” Et Lyrae réveillait Augustus, l’emmenant avec elle, elle avait vu les yeux, les yeux qui avaient changé, elle connaissait Antarès pour savoir quand il ne pouvait pas être calmé. Et le miroir rencontrait le mur, dans un bruit de verre brisé, mais le mouvement réveille la douleur dans les bras, épuisés d’avoir été maintenus à la verticale trop longtemps. Umbridge. ça résonnait, la chienne, il la détruirait. Il détruirait tous ceux qui l’ont aidé. La colère grondait, elle était sourde, elle était contenue par une enveloppe trop blessée, un corp trop fragile, car le moindre mouvement réveillé un nouveau trauma, un nouveau souvenir, Et il hurlait sa rage finalement, des fioles de potions explosant sous l’instabilité de sa magie. Puis il y avait eu les sanglots, les larmes qui s’étaient échappées, qu’il n’avait pas su contrôler, pas cette fois, l’image de la fille aux cheveux bruns fixée dans sa rétine, persuadé qu’elle serait là, dans un coin de la chambre. Le Gamin se foutait de la douleur, il finissait par ramener ses genoux contre sa poitrine, grimaçant a la douleur, au rappel du tatouage, marqué comme un animal. Lui. Marqué comme un putain de Sang-de-Bourbe. Elle lui paierait, c’était une promesse, leur destin était lié, il savait que c’était elle, t il lui prendrait tout, sa soeur, la câtin de Templer, son putain de casino. Il la détruirait, il la détruirait comme elle avait tenté de le détruire. Au moment même où il pourrait quitter cette chambre de malheur, il irait brûler le clan Umbridge, et il danserait sur leur putains de macabés.

Et le bruit de la porte qui s’ouvre, le gamin lève la tête, la gueule couverte de larmes, les traits déchirés, bleus sur le visage et sur la peau, le torse dénudé. Le torse Et il garde les jambes contre sa poitrine, il voit pas bien c’est qui. Il reconnaît pas tout de suite la silhouette, et il a peur, il a peur le gamin, le myocarde qui s’emballe a nouveau. Jusqu’à ce que la sorcière allume une bougie. Le visage d’Astoria. Astoria. Et Black soufflait la bougie, retournant a l’obscurité. “Non….Vas t’en….je ne veux pas te voir ici.Vas t’en” La voix n’est pas claire, elle est rauque brisée, elle a le goût des larmes qui roulent dans la gorge, de l’arme qui se brisait.

code by EXORDIUM.
Ft: @Astoria Potter

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@antarès black & astoria.

souvenirs d’une nuit, d’une seule nuit, qui repasse en boucle dans ton esprit depuis quelques jours déjà. chaque baisers et chaque caresses qui se répètent dans ta tête, ne laissant jamais passer un détail aux oubliettes. il est raisonnable de penser que tu t’en souviendras toute ta vie, même lorsque tu seras âgée et sénile. ces choses-là ne s’oublient pas. pourtant, les mots tendres et les touchers s’accompagnent d’une culpabilité depuis quelques temps. fardeau que tu portes seule sur tes épaules, qui semblent vouloir se briser face à un tel poids. succomber aux tentations de la chair à toujours un prix, voilà ce qu’on t’as toujours appris. foutaises, que tu disais à l’époque. un rire accompagnant ces sordides histoires. des répercussions qui ne te tomberont jamais dessus. pas sur toi, petite princesse qui règne sur son monde, mène les autres d’un claquement de doigt blasé. petite princesse qui se croyait jusqu’ici à l’abris de tout. absolument de tout. les règles qui se s’appliquaient pas à toi, tu pouvais faire ce que tu voulais sans avoir peur des conséquences. gamine insouciante, bien trop perdue dans son petit monde pour voir la réalité en face.
les conséquences, elles sont là.

elles grandissent en toi, dans ton ventre.

dans quelques mois, tu les verras de tes yeux, les conséquences. tu les regarderas droit dans les yeux, et toute ta vie. et tous les signes étaient là. depuis quelques temps, déjà. une fatigue inhabituelle. les nausées que tu attribuaient aux elfes ne sachant pas faire la cuisine. les punissant comme il se doit, les créatures hurlantes. il semblerait que ce ne soit pas de leur faute, finalement. dommage
.
tu as hésité, avant de le dire à antarès. ne sachant pas comment il allait régir, ne sachant pas s’il voulait déjà des enfants. discussion qui ne s’est jamais vraiment faite, le sujet toujours vierge de toutes discussions. anxiété face à ce que pourrais être la réaction du paternel s’il venait à l’apprendre. aux autres aussi. l’image des potter qui ne peut être ternie. le mariage qui arrive, qui se profile rapidement mais pas assez vite. si les dires des livres sont fiables, il faut faire vite pour que personne ne puisse s’apercevoir de quoi que ce soit.

retour à la réalité. tu arpentes les couloirs de sainte-mangouste. les gens qui se poussent sur ton chemin, la furie présente dans tes yeux. le black qui s’est fait attaqué, gravement, parait-il. il est tard, tu es fatiguée et personne n’osera se mettre en travers de ton chemin, sous peine d’en subir les conséquences. tu arrives finalement à l’étage, et voilà la dumbledore et augustus qui sortent d’une chambre. tu te précipites vers eux, et sans un regard ou un mot tu ouvres la porte.
l’obscurité.

voilà ce que tu vois.

d’un simple geste tu allumes un bougie, et la scène devant toi te coupes le souffle. le black, d’ordinaire si fier et hautain, qui se retrouve dans son lit, roulé en boule. des cicatrices, des hématomes et des plaies qui parcourent son corps. et par merln, ses cheveux, que tu aimes tant agripper, ne sont plus ce qu’ils étaient. tu n’oses rien dire, il n’y a aucun mot pour décrire ce que tu vois. une seconde plus tard, et vous voilà à nouveau dans le noir le plus complet, et la voix déchirante d’antarès qui résonne dans la pièce. comme un gamine, comme un enfant qu’on a brisé en milles morceaux. tu sers les poings. la colère qui gronde, qui te sers les entrailles. promesse d’une vengeance envers le coupable, celui qui a osé faire une telle chose.

et le cœur qui retombe au fond de ton estomac. quelques mots qui suffisent pour te briser le myocarde. tu inspires doucement, essaie de garder ton calme. – non. que tu dis enfin. la voix ferme, qui ne laisse place à aucune hésitation. aucun refus de la part du black non plus. tu entres un peu plus dans la chambre, tâtonne pour ne pas rentrer dans un objet quelconque. des pas lents et mesurés. – je ne sais ce qu’il s’est passé, antarès. et j’aimerais que tu m’expliques. et si tu ne veux pas, très bien, je respecte ton choix. tu annonces doucement, arrivant au bord du lit. tu t’assois dessus. tu soupires, tu le sens loin de toi. physiquement et mentalement. et c’est une vraie torture, et quiconque a osé faire une telle chose est un vrai monstre. – mais il faut vraiment que l’on parle. il n’y a pas de temps à perdre. les jours passent à une vitesse folle, et le secret sera bientôt dévoilé si tu ne fais rien pour y remédier.

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Antarès connaissait la douleur, il connaissait la colère, c’était des amies, des alliées, des maîtresses sur lesquelles il s’était souvent reposé. En revanche, ce soir il y avait des saveurs nouvelles, des arrières goûts amers, des choses qu’il ne connaissait pas qu’il découvrait pour la première fois, l’humiliation, la honte, le dégoût de soi, et la peur, la peur qui grandissait qui était partout, peur de la lumière, peur des ombres qui bougeaient dans les ténèbres, peur des bruits des bruits des outils qui s’entrechoquaient et des chaînes secouées. Elle était partout, elle avait laissé sa marque et son odeur putride sur lui et il avait l’impression qu’elle le serrait dans ses bras la démone, la succube, l’enflure d’impure qui avait terrassé le géant. Et il n’avait plus envie de se lever, non le scorpion était épuisé. Et quand il avait vu le visage d’Astoria, s’arrêter sur les cheveux, il n’avait pas put résister, non il ne voulait pas qu’elle le voit ainsi, pas elle, parce que pour elle il devait être fort, l’homme, le fiancé. Un pilier pour la princesse, une fondation inébranlable, et il était tombé, tombé trop bas pour ne pas s’en rendre compte, avait dans ses crises incontrôlées creusé sa tombe pour permettre à la salope de l’y jeter, en pâture aux corbeaux.

j’ai besoin de toi comme d’une infirmière,
Que tu refasses mes stocks de sérotonine
que tu me dises que c'est rien

“– je ne sais ce qu’il s’est passé, antarès. et j’aimerais que tu m’expliques. et si tu ne veux pas, très bien, je respecte ton choix.” Lui expliquer, il aurait aimé pouvoir, il a entrouvert les lèvres, mais il n’y avait qu’un souffle qui s’était échappé, il n’avait plus de mot, il ne voulait pas en parler de peur de rendre ça de nouveau réel. Les images suffisent, toujours plus visible, même dans l’obscurité la plus totale, il avait l’impression de toujours être dans la salle immaculée. Et peut-être qu’une partie de lui même y était restée, et il avait peur, peur que cette partie qui y soit resté ait été la partie qu’Astoria aimait. Il sent le lit s’enfoncer alors que l’odeur de la sorcière arrive a ses narines, et il se recroqueville plus encore, grimaçant, membres endoloris, coeur trop lourd, quelques larmes s’échappant toujours, il les efface rapidement.”– mais il faut vraiment que l’on parle. “ Et il entend la voix de sa fiancé, la connaissant assez pour savoir que quelque chose s’était passé, quelque chose d’autre. Alors il claque des doigts, plusieurs bougies s’allumaient alors dans la chambre, éclairant doucement les deux silhouettes. Cependant il était toujours assis au fond du lit, genoux contre la poitrine, et ses yeux baissés, ne voulant pas affronter Astoria ne voulant pas qu’elle voit vraiment celui qu’il était devenu. ”Je….Elle…” la voix était rauque, gutturale. Et les mots semblaient se perdre dans la gorge, le coeur qui s’accélérait, la respiration aussi il perdait le nord il perdait tout, et d’un coup il se jetait sur la demoiselle, l’attrapant entre ses bras, la collant a son torse nu, et les larmes qui s’échappaient, nombreuses et violentes, il cédait entièrement, il lâchait tout parce qu’il ne pouvait plus tenir, parce qu’il avait besoin d’elle de son odeur, qu’elle remplace celle de la chienne et du sang, il avait besoin que ses caresses remplacent la douleur. Et il la lâchait enfin, reculant doucement, les joues et les yeux rougis par les torrents, et finalement il lui montrait le chef d’oeuvre de l’enflure. Le tatouage apparaissant, la honte, il avait été faible, il avait été puni, et il était marqué, les médicomages n’avaient pas réussi à l’enlever. “Je vais la détruire...je….dès que je sors Astoria je jure de la tuer, je la trouverai et je la tuerai peu importe ce qui arrive a ma famille j’en ai rien à foutre.” Et c’était la colère qui revenait, qui dégueulait, les yeux iridescents d’une envie de planter ses crocs dans la chaire de l’ennemi, peu importe le prix, peu importe le coût à payer, juste se venger, la détruire la voir brûler sous ses doigts colorés de leur carmin impur. Et les flammes sur les bougies grandissaient, elles grandissaient sans qu’il ne le voit, les potions qui tremblaient dans les étagères de la chambre. La respiration qui s’accélérait, les poings serrés. Il n’était plus Antarès, non pas ce soir, plus aucune retenue, plus aucune raison d’exister. Elle avait fini par y arriver, elle avait réveillé le monstre, et il allait l’emporter avec lui dans la gueule du tartare.

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Ft: @Astoria Potter

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@antarès black & astoria.

tu n’oses pas le toucher, ou même l’effleurer. les doigts qui se stoppent avant de pouvoir s’approcher trop près du fiancé. trop craintive de lui faire mal, d’accentuer les douleurs déjà si présentes. voir le futur époux dans cet état te tords les entrailles. fierté déjà oubliée, balayée d’un claquement de doigt. ce n’est plus l’homme que tu as connu qui est en face de toi, mais un autre. une simple coquille vide de ce qu’il était avant. tu ravales tes larmes, douleurs dans le fond de la gorge lorsque tu le fais, incapable de montrer une quelconque détresse lorsqu’il est déjà dans cet état.

un clignement d’yeux plus tard et un corps chaud qui fonce vers toi, les bras qui l’entourent machinalement. et tu sers, tu sers fort, tu essaies de lui faire tout oublier avec tes bras, avec une simple embrassade. tu sens les tremblements du aux pleurs, les secousses qui l’anime et ton cœur tombe à nouveau au fond de ton estomac. tu fermes les yeux, incapable de garder cette vision d’horreur dans ton esprit. tu ne sais pas comment vous en êtes arrivés là, dans une telle situation. que tu aimerais remonter le temps, revenir à une époque plus simple, plus heureuse. moins sombre et moins dangereuse. tu fais descendre et remonter lentement ta main le long de son dos, dans un geste qui se veut rassurant. et il se calme et se recule, des traces de larmes sur le visage et les yeux rouges et c’est bien la première fois que tu le vois dans un tel état. nouveau visage du fiancé qui apparaît, et bien sûr ce n’est qu’un gamin, comme toi, qui a vécue une expérience horrible. la rage qui coule dans tes veines, désir de vengeance silencieux. mais pour l’instant il te faut rester calme, et rassurante. tout le contraire de ce que tu ressens en ce moment. tu inspires profondément.

souffle qui se coupe lorsqu’antarès se dévoile, montre les pires cicatrices que le monstre lui a laissé. tu vas le tuer, de tes propres mains, ce monstre. tu sens déjà tes mains autour de sa gorge et tu te jures que tu vas le faire. la main qui s’approche du torse, dépose la paume sur les plaies. et les mots qui suivent qui te glace le sang. une promesse de vengeance qui n’engendrera rien de bon, qui finira dans la douleur. et tu ne veux pas ça, pas maintenant. parce que la famille va accueillir un nouveau visage dans quelques mois, un petit être à protéger et à ne surtout pas amener un danger de plus, une violence de plus. gamine si violente d’ordinaire qui devient soudainement protectrice. élan de protection qui t’envahis, qui te prends les tripes. et ça fait étrange, beaucoup trop étrange. émotions nouvelles, sentiments nouveaux. différents des autres, différents de ce que tu peux ressentir pour antarès. – non. que tu murmures, et ta propre voix te surprends. un peu rauque, et pourtant quelques tressaillements qui s’en écoule.

tu aurais préférer un autre moment pour annoncer une telle chose. un autre contexte, moins de douleur et plus de joie. et pourtant, bizarrement, c’est bien le moment. tu ne peux pas laisser le désir de vengeance du fiancé détruire tout ce que vous avez construit jusqu’ici. il perd le contrôle, et tu le sens disparaître derrière la rage et la colère. tu attrapes son visage entre tes mains, dans un dernier essaie pour faire taire ses démons. – chut. regarde moi. il faut que tu te calmes. que tu murmures, les yeux grands ouverts, écarquillés, frayeur de le perdre aujourd'hui. – tu ne peux pas faire ça. et peut-être qu’il est étonné de t’entendre dire ça, toi, aussi vengeresse que lui d’ordinaire. qui dit non. tu plonges tes iris dans les siennes, le souffle court. tu attrapes sa main, la force à s’approcher de toi. – il y a… il y a d’autres facteurs à prendre en compte avant de faire quoi que ce soit, avant de mettre en danger ta famille. tu poses sa paume contre ton ventre, encore plat. espérant qu’il comprenne, qu’il sache ce que tu essaies de dire. incapable de mettre des mots dessus, incapable de faire quoi que ce soit à par ça.

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C’était la colère qui dirigeait tout, comme d’habitude, comme tout le temps. Il était devenu tellement simple de la laisser prendre le dessus, de la laisser contrôler les membres endoloris et le cerveau détruit. Il était instable, il le savait, encore plus maintenant que la douleur grondait, que les neurones ne voulaient pas se connecter. Il n’arrivait plus à penser, plus à contrôler le flux d’émotion qui dégueule de partout. Il avait besoin d’alcool, il avait besoin de boire, de souffler. D’oublier Oublier les ombres, les bruits qui résonnaient encore, trop frais dans l’esprit. Et pour une fois, même Astoria ne pourrait calmer la violence qui grondait, il le savait, peut-être qu’au fond c’était pour ça qu’il n’avait pas voulu la voir, et pourtant, maintenant qu’elle était là, il ne voulait plus qu’elle parte, alors elle voyait, elle voyait la douleur, elle voyait l’horreur infligée, les cicatrices sur le torse nu, les hématomes et les lettres noir d’encre.

Il fermait les yeux, de peur de la voir fuir, ou de voir sa réaction quand elle verrait sa condition. Il n’était plus sûr de lui Antarès, la chienne le lui avait arraché, lui rappelant qu’il n’était pas intouchable, qu’il n’était pas sacré. Qu’il pouvait lui aussi devenir un déchet, un macabé. Et il ne voulait pas qu’Astoria le voit ainsi, parce que pour elle il devait être le chevalier sans peur, le prince, comme il le lui avait toujours promis, qu’il la protégerait de tout. Et il avait déjà échoué, parce qu’il n’avait pas put se protéger lui même, parce qu’il avait laissé tomber sa maison encore une fois, sali son nom encore une fois, parce qu’il avait fait preuve de faiblesse et il ne voulait pas qu’Astoria le voit comme un faible, parce qu’elle était celle en qui il puisait sa force. Et il y avait le contact, le contact qui semblait redonner vie à l’épiderme détruit, la main légère sur sa poitrine, et les yeux qui s’ouvraient à nouveau, qui s’ouvrait a nouveau pour déverser la colère sous les éclairs du toucher. La colère qui grondait, qui remplaçait la raison, c’était une promesse, la trouver, la détruire. Et il levait les yeux vers sa fiancée, alors que les nerfs s'apprêtent à lâcher et que les mains de la demoiselle venaient encadrer son visage. Il la regardait alors, il plongeait ses yeux dans les siens, et elle murmurait, elle murmurait mais il était perdu dans l’océan de ses pupilles, dans le désert de sa folie. Et il ne comprenait pas, – tu ne peux pas faire ça Il tentait de reculer un peu sans le vouloir, la prise de la Potter était trop fermée, il ne comprenait pas, sa colère était légitime, son désir de vengeance tout autant. Et il avait besoin d’elle. Alors il ouvrait la bouche pour riposter, mais elle reprenait trop rapidement, plongeant son regard dans le sien.

Et il laissait l’autre s’emparer de sa main, sans vraiment comprendre, le regard un peu vide, encore un peu marqué par la fatigue. Plus rien n’avait de sens, – il y a… il y a d’autres facteurs à prendre en compte avant de faire quoi que ce soit, avant de mettre en danger ta famille. Et il ne comprenait toujours pas. Sa famille, pourquoi s’intéresser a sa famille, sa famille irait bien, et la main qui se posait sur le ventre, il fixait Astoria, le visage devenant de plus en plus sérieux, les yeux passant du ventre au visage. ”Je…” Les mots qui ne sortaient pas, parce que ce n’était pas possible, non ce n’était pas possible, pas maintenant pas dans tout ce bordel dans lequel il s’était foutu. ”Tu...tu es sûre ?” Parce que ça changerait tout, parce qu’il n’était pas prêt à ça. Parce que un gamin entre ses doigts se transformait en monstre. Il n’avait aucun doute là dessus. Il était mauvais, tout ce qu’il touchait pourrissait. Et pourtant les yeux croisent ceux d’Astoria, et la main remontait du ventre au visage. Et il voyait l’air inquiet de sa fiancé, les yeux qui lançaient des éclairs des frissons. Et le regard qui se baissait de nouveau sur le ventre. ”Astoria...je suis désolé” Et y’avait trop de pensées, trop de doutes, trop de douleur et de peur. Mais il y avait l’espoir. ”Je te promets d’arranger ça. Tout ira bien d’accord. Ensemble. Ensemble on y arrivera.” Il allait cueillir les mains de la demoiselle, et s’il tremblait encore au moindre contact, et si l’ombre planait toujours, il voulait la protéger elle. Elle et lui. L’enfant. Il lui devait d’essayer; essayer de changer avant son arrivée, ou l’abandonner pour le protéger, comme sa mère voulait le faire avec lui.

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Ft: @Astoria Potter

@antarès black & astoria.

quelques touchers. quelques baisers passionnés. et les plans d’un avenir radieux qui se brisent.

une seule petite nuit, une déviance, et voilà que tout pourrait partir en fumée, en un seul claquement de doigt.

peur qui s’infiltre peu à peu en toi. peur de finir comme toutes ces pauvres gamines de sang-pur, enceintes hors mariage. terrifiée à l’idée d’apporter malheur et disgrâce à la famille potter, qui n’en a absolument pas besoin actuellement. peur de décevoir le paternel s’il venait à l’apprendre, de voir son visage, d’ordinaire si fier, se changer brutalement. et de le voir te regarder comme il regarde les autres. le dégoût évidant. c’est cette crainte qui te prends les entrailles et te les tords, te fait monter la bille jusqu’à ta gorge. sentiment constant ces derniers temps, alors que la réalité se fait de plus en plus vrai, conséquences qui ne fait que devenir de plus en plus réelles. tu en as les mains qui tremblent et des frissons, mais tu essaies de te contrôler.

parce qu’antarès est là, devant toi. une ombre de lui-même et probablement aussi flippé que toi. ou peut-être plus. tu as eu le temps d’assimiler la nouvelle, pas lui. en vérité, tu ne sais pas quoi faire de ça. es-tu prête à devenir mère ? sûrement pas. pas maintenant. tu ne te voyais pas devenir mère avant un moment. et pourtant. quand tu regardes ton ventre le matin, le ventre encore plat, tu as cet élan dans ton cœur. il commence à battre plus fort et plus vite, et tu t’es surprise plus d’une fois à passer ta paume sur le ventre, espérant sentir quelque chose. tu t’attaches rapidement à ce qui semble devenir ton enfant, et tu n’oses même pas imaginer t’en séparer. et tu regardes le futur époux, guettant sa réaction.

tu as déjà tout planifié dans ta tête. si le black s’enfuit, trop peureux de tant de responsabilité, il te reste plusieurs solutions à portée de main. tu pourrais toujours revenir vers cornelius, le supplier. il dira oui, tu le sais. le petit prince n’a jamais su te dire non, peu importe les conséquences pour lui. il y a une deuxième solution. senán. vestige d’un passé oublié depuis plusieurs années maintenant, mais une affection maintenue. il serait plus difficile à convaincre que cornelius, mais sûrement plus adéquat pour gérer au mieux cette fâcheuse situation. tu as plusieurs plans méticuleusement placés dans ton esprit, tout ce qu’il faut pour t’assurer, à toi et au bébé, une vie digne d’une potter. loin de ces autres gamines perdues qui se sont fait engrossés par des moins que rien.

quelques mots qui sortent enfin de la bouche du black. pas forcément ceux que tu espéraient, mais le silence commençait à devenir lourd et pesant. tu hoches doucement la tête. – je suis sûre et certaine. tu ne serais pas venue jusqu’ici pour le dire, si ça n’avait pas été le cas. tu aurais attendu un moment plus propice, plus calme, pour annonce une telle nouvelle. tu essaies de calmer ta respiration, l’attente de ce qui va sceller ton destin te tuant à petit feu. – ne sois pas désolé. que tu murmures, parce qu’il prend toute la responsabilité alors qu’il ne devrait pas. – nous sommes tous les deux responsables. j’ai aussi pris cette décision.

les mots qui suivent qui font tambouriner le myocarde dans la cage thoracique. et cette fois-ci ce n’est pas douloureux, bien au contraire. les plans que tu avais prévus effacés désormais de ton esprit, alors qu’il te promet de régler ça ensemble. c’est le mot qui résonne dans ta tête. ensemble. toute cette pression qui redescend, toutes ces émotions tellement inconnues qui se calment finalement. la tempête qui se calme enfin. tu souris doucement, geste si compliqué pour toi et si simple pour d’autre. – je sais que cette nouvelle est un peu abrupte, mais je t’assures antarès, c’est une bonne chose. et tu en eu du temps, pour réfléchir à cela. si oui ou non ça l’était. et dans tous les scénarios, bien sûr que c’est une bonne chose.

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Ils n’avaient pas l’habitude que le destin ne suive pas la route déjà tracée a leur naissance. C’était une nouveauté, pour une fois, imprévu qui pouvait tout briser, sur lequel ils n’avaient aucun contrôle. Simplement le droit de constater l’erreur, d’y goûter et de le regretter quelques semaines après. Et Antarès se perdait dans le regret, peut-être un autre jours aurait-il réagi différemment. Une chose était sûre, il n’était pas prêt à être père, certainement pas maintenant, quand le moindre bruit réveillait tous ses sens, quand la douleur grondait sous la rage, quand les yeux cherchaient a discerner les visages étranges qui apparaissaient dans l’ombre, même yeux qui fuyaient la lumière mais tremblait quand elle disparaissait. Mais il n’était pas prêt a être père hier non plus, ni il a quelques semaines, ni quand leurs corps se sont perdus dans un désir trop longtemps oublié. Alors oui, il s’en voulait, parce que pour l’instant c’était la seule chose qu’il pouvait ressentir, obligé de compartimentaliser, de se concentrer sur les émotions les plus fortes et de faire taire les autres. Il s’en voulait, il ressentait le regret dans chacune des cellules de son corps, se détestait de s’être laissé allé, d’avoir baissé sa garde, d’avoir trop voulu pécher, ils en paieraient les frais le prix fort. Et il était épuisé, ça se lisait sur son visage, sur les cernes et sur les plaies, sur les soupirs légers, il était épuisé mais gardait le regard planté sur sa fiancée, il voulait lui montrer qu’il restait quelque chose de valeur chez lui, s’il n’avait plus rien d’autre, alors il lui restait l’idée de lui faire croire a elle que tout irait bien, qu’elle pouvait compter sur lui, alors qu’en réalité c’était lui qui comptait sur elle, lui qui avait toujours compté sur elle, dépendant de ses volontés parfois changeantes, et il se doutait bien qu’il était remplaçable, que s’il le fallait elle pouvait claquer des doigts pour qu’un autre sang-pur de bonne famille vienne ramper à ses pieds.

Alors il avait saisi ses mains, y avait glissé ses lèvres, il goûtait petit a petit a sa douceur, tremblant encore, le chiot n’aurait plus jamais la même facilité à se laisser toucher, mais il pouvait essayer pour elle, pour eux, alors il l’observait, cherchait à renouer le contact, cherchait à vérifier si tout n’était pas déjà perdu, si Susan n’avait pas réussi au final, à lui arracher la seule chose qui comptait réellement à ses yeux. “ je suis sûre et certaine.” Un soupire s’échappe des lèvres encore juvéniles, une main qui s’aventurait sur le visage, réveillant quelques bleus dans une grimace légère, il ne savait pas comment réagir à la nouvelle, on ne l’avait pas préparé à ça, aux émotions, au coeur qui s’emballait encore un peu plus forts alors que l’idée se dessinait peu a peu plus clairement dans son esprit “nous sommes tous les deux responsables. j’ai aussi pris cette décision.” Mais elle risquait tellement plus, et c’était sûrement plus ça que l’idée d’être père qui avait forcé les mots hors de la bouche du Prince, il voulait la rassurer, tant qu’il pouvait, s’il le pouvait encore vu l’état dans lequel il était.” je sais que cette nouvelle est un peu abrupte, mais je t’assures antarès, c’est une bonne chose” Il lâchait malgré lui un petit rire, glissant ses doigts entre ceux de la princesse, ses yeux glissaient alors sur ce ventre qu’il voyait alors autrement malgré lui, et il voulait s’en réjouir, pourtant une part de lui ne pouvait s’empêcher d’avoir peur, peur de la créature qu’il pouvait avoir engendré, il avait peur d’avoir créé un nouveau monstre, mais il cachait cette peur, pour la première fois, il mettait son masque devant Astoria, parce qu’elle n’avait pas besoin de ça, parce qu’elle avait besoin de lui, et aussi étrange que cela puisse paraître, il commençait à oublier les souvenirs cauchemars, ou du moins, la présence d’Astoria suffisait à faire fuir les démons un peu plus loin. Alors il redressait son visage, glissant les iris azur dans ceux de la belle ”J’espère que tu as raison...promets moi de ne pas me laisser finir comme eux.” La voix s’était échappée comme un murmure, dévoilant l’une des peurs qui les unissait, qu’il reproduise ce que leurs pères avaient déjà fait. Et sa peur à lui. D’être au final plus proche d’Alaric qu’il ne le voudrait. ”Je suis désolé pour tout Astoria...je t’ai mise en danger, si elle t'avait touché je…” La voix s'écrasaient, peur de mettre des mots sur la vérité, elle aurait pu être prise dans la guerre qui avait éclaté. La nécessité apparaissait alors il ravalait la rage, il la cachait, tant qu’il pouvait. Pour elle.

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@antarès black & astoria.

mère.
maman.
mother.

un seul petit mot. à peine quelques lettres, des mots à peines prononcés. tu ne l’as pas encore dit à voix haute, le cœur qui se tord dès que tu ouvres la bouche pour le dire. la peur qui te prend l’estomac, qui te donnes des palpitations. petite princesse, impératrice d’un petit royaume, qui ne devra plus seulement penser à elle. narcissisme mal placé désormais, égocentrisme qui va devoir passer à la trappe si tu ne veux pas finir comme ta mère. penser pour deux. et tu regardes antarès et tu vois bien la peur dans ses yeux. tu essaies de le masquer, toi maîtresse des émotions, toujours dans le contrôle. le masque qui s’est posé si tôt dans ta vie, jamais enlevé, toujours présent, même lorsque le fiancé est présent. incapable de faire autrement.

tu regardes antarès et tu vois cette même peur que tu avais dans tes yeux il y a quelques jours se refléter dans les siens. ses magnifiques, magnifiques yeux et tu te prends à imaginer un bébé avec ses yeux, et peut-être même ces mêmes boucles que tu aimes tant agripper. boucles qui ne sont plus là maintenant, et c’est un dur retour à la réalité, petite bulle que tu avais réussi à créer qui éclate soudainement quand tu te rappelles de l’état du black.

tu jettes un regard furtif vers la porte, vérifiant que personne ne va entrer dans les minutes qui suivent. tu ne souhaites pas que le personnel ou bien quelqu’un d’autre vous trouve dans cette situation compromettante, deux jeunes adultes qui doivent se marier mais qui ne doivent pas s’aimer. faiblesse taboue dans cet univers, dans ce genre d’engagement. et qui sont-ils pour juger quoi que ce soit ? cette pauvre plèbe qui ne sait rien, qui vit dans le noir complet. et même ces sang-purs, purs mais toujours des moins que rien, moins que vous. union bénie des dieux, ils n’arrivent pas à votre cheville et pourquoi devrais-tu te soucier de ce qu’ils pensent ?

tu sens des doigts brûlants attraper les tiens, et tu sers si fort que tu penses casser les os du black si tu sers encore un peu plus. les peurs qui sortent enfin de la gorge du fiancé, peurs qui finissent pas être exprimées. angoisses qui allaient bien arriver un jour. bien sûr que vous alliez avoir des enfants, c’est la suite logique des choses. mais peut-être pas si tôt, sans en avoir discuté en amont, sans savoir quoi faire. sans savoir si vous êtes sur la même longueur d’onde. tu soupires. – bien sûr que tu ne deviendras pas comme eux. tu es meilleur, tu l’as toujours été. que tu le rassures. deux animaux qui donnent naissance à un autre. tu ne sais pas comment éduquer ce fœtus, comment faire quelque chose de bien parce que malgré tout, tu sais très bien que tu n’est pas quelqu’un qu’on qualifie de bien. et ça ne te dérange pas, d’ailleurs.

et les excuses. encore des excuses, comme d’habitude. tu roulerais presque des yeux. le fiancé qui s’inquiète, bien entendu, mais tu sais te défendre et te battre. tu n’es pas, et tu ne seras jamais, une pauvre gamine en détresse, qui a besoin de quelqu’un pour la sauver. enceinte ou pas, tu sais très bien que tu manies la baguette comme personne. – arrête. que tu ordonnes, la voix dure. – arrête. tu répètes, la voix un peu plus douce, celle que tu utilises lorsque tu es avec lui. tu glisses tes doigts le long de sa joue, et tu sais que le contact avec quelqu’un est difficile pour lui actuellement. mais tu ne peux pas rester loin de lui encore plus longtemps. – je sais me défendre. peu importe ma condition. si cette moins que rien essaie quoi que ce soit, je la tuerai des mes propres mains. tu jures, le poison qui sors de ta bouche, le véritable visage du serpent qui ressort finalement.

Told you not to worry
but maybe that's a lie

Non ils n’étaient probablement pas prêt. très certainement. Lui en tout cas ne l’était absolument pas. Il avait du mal à réaliser. Il avait du mal a comprendre. La douleur, la colère, la peur qui se mélangeaient, et il n’arrivait pas vraiment à tout trier. Les mots résonnaient dans sa tête comme un rêve lointain. Parce qu’après tout, ça avait toujours été son rêve, des boucles brunes courant dans un manoir, avec Astoria entre ses bras. Il avait voulu ça depuis tellement longtemps, quand ils étaient encore gamins, il avait voulu se marier avec elle, faire une famille. Mais aujourd’hui, avec cette odeur de sang encore coincée dans ses narines, la gorge enrouée par les cris qui s’étaient échappés, la peau encore brûlante des cicatrices subies, marqué comme un vulgaire animal. Et l’idée de vengeance qui s’envolait, parce qu’il ne pouvait pas le risquer, parce qu’il n’était plus seul là dedans, qu’il n’y avait plus que lui, ils étaient trois, trois parce qu’il n’était pas de ceux qui fuyaient, quand bien même il n’arrivait pour l’instant à n’éprouver rien d’autre que de la terreur à l’idée d’être père, il savait qu’il ne pouvait pas laisser tomber. Qu’ils allaient devoir faire face, ensemble, et vite. Prendre des décisions qui allaient dicter le reste de leur vie. Il se demandait parfois comment Adela avait réussi à gérer ça à 17 ans. Et encore une fois, elle n’était pas un exemple à suivre, non il fallait l’avouer, ils n’avaient pas d’exemple à suivre, rêvant tous deux de prendre un chemin différent, d’être à leur façon, a l’opposé de ceux à qui ils ressemblaient le plus.

”bien sûr que tu ne deviendras pas comme eux. tu es meilleur, tu l’as toujours été.” Il sourit légèrement, parce que Astoria est comme ça, elle tentait toujours de le rassurer, de faire de lui quelqu’un de mieux qu’il ne l’était vraiment, il aimait se voir à travers les yeux de la princesse, parce qu’elle aimait ses démons, et qu’elle y trouvait des qualités là où le monde trouvait des défauts. ”arrête”. La voix sèche qui le fait légèrement sursauter, les mains qui serrent les draps, avant de relâcher lorsqu’elle se répète calmement. Pas encore remis, pas totalement, il est entre ici et ailleurs, et il a un mouvement de recul, tremble quand elle porte sa main a sa joue. Il ne s’habitue pas encore au contact, pourtant il la laisse faire, se laisse apprivoiser une fois encore par celle qui tient son coeur entre ses doigts fins. Il souffle légèrement, essaie de relâcher les muscles crispés sans vraiment y arriver. Et surtout il ne la lâchait pas des yeux, comme s’ils étaient le seul moyen pour lui de rester là, de ne pas s’enfoncer, ces yeux qui le maintenaient vivants, cet amour, ce lien qui les unissait. je sais me défendre. peu importe ma condition. si cette moins que rien essaie quoi que ce soit, je la tuerai des mes propres mains Un soupire qui s’échappe des lippes abimées, il aimerait que ce soit aussi simple, et quand bien même il est au fait des talents de sa fiancée, il ne peut s’empêcher de trembler a l’idée de Susan qui mettrait sa main sur elle. Parce que la chienne ne s’arrêterait devant rien, et il se demandait si maintenant qu’elle avait goûté aux délices de la folie, elle n’allait pas continuer dans sa folie vengeresse. Et intérieurement, il avait peur, peur d’elle, de ce visage qu’elle avait revêtu qui reste coincé dans la mémoire. Il regarde l’autre pourtant, et sa main attrape la sienne, la garde contre sa joue, y pose un léger baiser alors qu’une larme s’échappe pour se lover entre les doigts de la princesse. ”Elle m’a pris par surprise...je n’ai rien put faire. Et je sais que c’est de ma faute, que j’ai provoqué ça, je m’y étais préparé mais elle...elle a été plus douée que moi.” Les images qui reviennent, lui était allé trop vite, elle, elle avait pris son temps, avait déchiré son âme pour la jeter aux loups. Elle avait coupé ses ailes, arraché sa couronne, brisé le peu d’esprit qu’il lui restait. Elle était partout sur lui, et il passait une main furtive sur le tatouage, les ongles commencent de nouveau, presque inconsciemment à gratter, sans crainte de la douleur qui naissait. ”Un jour je la détruirai, on la détruira, ensemble d’accord ? Promets-moi” la voix se faisait murmure, parce qu’il savait qu’il n’avait pas le choix, qu’il allait devoir faire front, qu’il allait devoir faire comme si rien ne s’était passé, comme si l’attaque n’avait jamais eu lieu, car il n’avait aucun moyen de prouver que c’était elle la fautive, la responsable.

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Ft: @Astoria Potter

@antarès black & astoria.

ça fait mal. pour lui.

ça tord les entrailles quand tu entends sa voix. qui déraille, qui n’est pas la même que celle que tu as entendu il y seulement quelques semaines. comme brisée, comme si ce n’était plus le même. quelque chose qui a disparu en antarès, peut-être sa fougue ou sa force de vivre, et ça te brise en deux, ça te donne des palpitations et des larmes qui restent dans les yeux, que tu ne laissent pas couler. parce que tu ne peux pas, parce qu’il ne peut pas voir ta faiblesse alors que la sienne est déjà mise à nue. dans la pire des conditions. la psyché et le physique brisés en deux, gamin qui n’est que ça, un gamin perdu. et ce n’est plus l’homme qui a grandit trop vite que tu vois en face de toi mais un simple gamine perdu, complètement perdu.

et peut-être que vous n’êtes que ça finalement.
de simples gamins, des enfants. à peine sortis de l’adolescence, à peine sortis de l’école. à peine entrés dans la vie réelle, qui semble si lointaine aujourd’hui.

des gamins qui se prennent pour des adultes, qui s’infiltrent dans les affaires des plus âgés. alors qu’au final vous n’êtes que des enfants et c’est étrange de penser comme ça. le convictions ancrées qui commencent à être chambouler, à être retournées. et ça fait réfléchir. le bébé, élevé lui-même par des enfants. les questions qui traversent l’esprit, qui te font presque mal à la tête. mais tu garde cet air froid et assuré, un air pour ne pas perdre le black déjà trop perdu. tu inspires profondément, essaie de calmer ta respiration.

oh que tu aimerais retourner à poudlard. pour la première fois depuis que tu as quitté l’école. les choses étaient si simples, et rien ne risquait de briser cet équilibre parfait qu’antarès et toi avaient réussis à construire. doucement mais sûrement. tu aimerais bien revenir à cette époque où il suffisait simplement de se cacher dans les corridors de l’école pour échapper aux regards curieux des autres, et des rumeurs et des chuchotements.

il dit que c’est sa faute, le black. que tout est de sa faute alors que c’est faux. c’est cette garce la responsable, elle qui a voulu lui faire du mal. c’est elle la responsable de tout ça, et ça te tue de l’entendre dire ça.

– non, non. que tu dis. tu l’interromps parce que tu ne peux pas l’entendre continuer à dire ça. cette voix qui n’est pas la sienne, ces mots qui sortent de sa bouche qui ne lui ressemblent pas. – ce n’est pas de ta faute. c’est elle qui t’as sauté dessus, et peu importe tes compétences, tu ne pouvais rien faire. tu es la victime dans cette histoire, ne l’oubli pas.

et tu espère que ces quelques mots pourront l’aider. quelques mots pour réconforter, et peut-être qu’ils ne serviront à rien, surtout dans l’état dans lequel il se trouve. peut-être que seuls les médicomages peuvent l’aider, dorénavant, et toi tu te retrouves sans pouvoir, sans pouvoir rien faire. celle qui ne sert à rien, à part pour annoncer une nouvelle dans un moment le moins opportun. ou peut-être que ça l’aidera. tu ne sais pas, tu ne sais plus vraiment.

– tu peux compter sur moi. que tu confirmes en lui agrippant doucement la main. serrant un petit peu, pour lui montrer que tu es là. je peux t’assurer que nous réglerons ça ensemble. pour le meilleur et pour le pire, n’est-ce pas ?

léger sourire qui apparaît sur ton visage. les mots du mariage qui n’a pas encore été effectué, encore une idée, encore un projet pour futur, mais déjà une promesse pour toute une vie. tu te rapproches un peu, en espérant qu’il en prenne pas peur, et tu poses un léger baiser sur ses lèvres.

Told you not to worry
but maybe that's a lie

Deux gamins, deux enfants, qui ne connaissaient rien à la vie, rien à l’amour et qui pourtant se sentaient vivant quand l’autre était là. Elle calmait un peux les maux, suffisamment pour que l’encéphale se calme et puisse enfin réfléchir, même si les blessures hurlent encore de douleur et que le coeur dégouline de faiblesse. Carmin encore visible sur la peau porcelaine de l’ange déchu. Le prince tentait tant bien que mal pourtant de se redresser, tentant d’utiliser la présence de la fiancée, future mariée, pour remonter la pente, pour enfiler la couronne une nouvelle fois, malgré le poids et les cicatrices, malgré les ronces qui encerclaient la tiare. Le prince tenterait de remonter, il n’avait pas le choix, ne l’avait plus désormais, ébranlé par l’annonce, par la réalisation qu’une chose si insignifiante prenait tout d’un coup une nouvelle dimension. Son être tout entier rejetait l’enfant, pourtant son coeur crevait de déjà l’avoir dans les bras. Déchiré dans ce dilemne dangereux, réalisant qu’il ne savait pas comment faire pour être un père. Il ne savait pas comment être différent des modèles qu’il avait suivi aveuglément toute sa vie. Comment faire pour inculquer la même force sans devenir tortionnaire. Alors oui, il s’accuse, il s’accuse parcequ’il est responsable, plus qu’il veut ne l’admettre. responsable des secrets gardés, responsable d’avoir baissé sa garde, d’avoir fauté. Coupable aussi de ne pas avoir été assez fort pour se battre, il s’était fait prendre sans pouvoir se défendre, ça lui tordait les tripes alors qu’il avait l’impression de tanguer dangereusement sur le fil instable de la folie.

– non, non. ce n’est pas de ta faute. c’est elle qui t’as sauté dessus, et peu importe tes compétences, tu ne pouvais rien faire. tu es la victime dans cette histoire, ne l’oublie pas.

Elle tente de rassurer, il l’entends mais ne peut se faire à l’idée, non il était responsable, n’avait pas été assez fort, un Black n’a pas droit à l’erreur. et maintenant il n’avait plus droit à l’erreur, pas quand une autre vie était dans la balance. Alors il se taisait, la regardant dans les yeux, fatigué par la situation par la soirée et les douleurs, par la nouvelle qui n’avait pas arrangé les choses, loin de là, qui avait tout compliqué. Pourtant il ne voulait plus vraiment y penser, il voulait simplement oublier. Passer a autre chose si possible. Essayer de profiter de l’instant, de la présence de son âme-soeur pour panser les plaies de l’âme et du coeur. Pour remplacer l’odeur de l’intruse, remplacer son visage dans les souvenirs.

– tu peux compter sur moi.. je peux t’assurer que nous réglerons ça ensemble. pour le meilleur et pour le pire, n’est-ce pas ?

Il frissonnait légèrement, quand sa main prenait la sienne, pas encore habitué aux contacts, les souvenirs encore trop marqués sur la carne parsemée de bleues. Pourtant il la laissait s’approcher, alors que les lèvres se rencontraient à nouveau, léger mouvement de recul, c’était pourtant lui qui revenait, parce que ça semblait bien, et que le monde s’arrêtait de tourner trop vite, sa tête aussi alors que ses paupières se fermaient. Épuisé, il était fatigué. Et il finissait par rompre le baiser, posant son front sur celui d’Astoria. Il soufflait calmement. Fermant les yeux, profitant juste du contact de la peau contre la peau. ”Tu restes ?” soupire léger ”Au moins jusqu’à ce que je m’endormes ?” Le prince devenant gamin, peur de s’endormir seul. Pourtant sachant très bien ce qu’on dirait si on les voyait ainsi, sans chaperon. Mais il voulait juste l’avoir à ses côtés alors qu’il s’allongeait.

fin

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