AccueilAccueil  RechercherRechercher  MembresMembres  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
INFORMATION IMPORTANTE
FERMETURE DU FORUM
Annonces
FERMETURE DU FORUM
INFORMATION IMPORTANTE
FERMETURE DU FORUM
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le coffret Collection Alakazam-ex ?
Voir le deal

Partagez
 

 merveilles et tristesses irriguées -- harfang (- 18)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Genesis Shafiq
ordre du phénix
Genesis Shafiq
crédits : alcuna licenza. (a) mgt. (g). sarasvati. (s)
face claim : shanina shaik.
pseudo : calliope.
merveilles et tristesses irriguées -- harfang (- 18) 200726083725741139
études : les plus hardis et les plus forts, gryffondor » 1898-1905.
particularité : occlumens » 2, en apprentissage.
merveilles et tristesses irriguées -- harfang (- 18) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: merveilles et tristesses irriguées -- harfang (- 18)   merveilles et tristesses irriguées -- harfang (- 18) EmptyLun 8 Juin - 19:58


suivant la course du soleil avec nos yeux fatigués
on s'est racontés nos merveilles et nos tristesses irriguées
on n'avait pas grand chose à faire alors on s'est allongés
avec ma rose j'ai fait la guerre à mon envie de voyager
--- @harfang longbottom


La porte de la bâtisse se referme lentement derrière eux. Son corps tremble encore, malgré l’atmosphère agréable qui règne à l’intérieur. Elle suspend la veste de Harfang au porte-manteau dans l’entrée, dépose son sac à main sur un meuble d’appoint et le guide à travers les couloirs. Rapide tour du propriétaire, avant de se blottir dans le canapé d’angle de la pièce à vivre. Sa tête qui repose sur son épaule et un thé à la menthe entre les mains. Une boisson chaude, réconfortante, pour leur faire oublier ces horrifiants événements. Le premier verre est doux comme la vie, le second est fort comme l’amour. Un signe d’hospitalité, aussi. Celui qui veut dire: Tu es ici chez toi. C’est en tout cas ce qu’elle espère lui insuffler. Ses bras autour d’elle apaisent peu à peu ses frémissements. Néanmoins, les doutes quant à la destinée du sorcier subsistent, se bousculent dans son esprit éreinté. Les doigts de Harfang qui glissent dans ses cheveux, ses lippes qui se posent sur sa tempe, mais surtout ses paroles réconfortantes. Celles qu’il murmure à son oreille, sincères et spontanées. Ses observations lui font du bien. Beaucoup de bien. Pourtant, cela ne semble pas suffisant. Ses inquiétudes qu’elle emporte dans la chambre à coucher, la scène qui tourne en boucle dans sa tête. Multitude d’hypothèses dont elle lui fait part jusqu’aux aurores. Apparition timide du soleil à travers les rideaux. Son menton qu’il saisit entre son pouce et son index et les regards qui s’accrochent. Je suis fier de toi, Genesis. Ses préoccupations s’envolent à l’entente de ces mots, à la pression de ses lèvres contre les siennes. Les mains qui s’effleurent, plus timidement que la première fois. Une redécouverte. De son torse, son abdomen, son entrejambe. Jusqu’à ce que l’instinct reprenne le dessus. Le regard fiévreux et l’épiderme qui se dresse là où les lippes s’affirment. Caresses passionnées qui savent comment soutirer un gémissement de plaisir à l’être aimé. Les langues, fougueuses, à la recherche d’un bout de chair à faire vibrer. Les silhouettes qui se mêlent et les draps qui glissent au pied du lit. Jouissance lascive et langoureuse. Les poitrines qui se soulèvent avec rapidité, peinent à retrouver un rythme cardiaque régulier. Puis, le jour se lève. Et, le couple finit par trouver le sommeil. Quelques heures pour l’un, un peu plus pour l’autre. Paisible entre les bras de Harfang, convaincue qu’il ne l’abandonnera pas cette fois.

Elle s’étire lentement, bascule sur le côté, la main qui tâtonne l’édredon à la recherche de Harfang. Aucune trace de ses boucles en bataille, de ses jambes contre les siennes ou de son torse robuste. Rien, à part l’oreiller sur lequel il s’est assoupi. Les prunelles qui s’entrouvrent. Éblouie par le soleil, Genesis les referme aussitôt, se risque, néanmoins, à les ouvrir une nouvelle fois. Plus prudemment. Sa crainte rapidement confirmée. Il n’est plus là. Le sentiment d’un coup de poing dans le ventre, une pierre qui lui tombe sur l’estomac. La sorcière repousse hâtivement les draps. Le lit qu’elle délaisse sans prendre le temps de se couvrir. Le palpitant qui s’affole. Il ne lui aurait pas fait cela. Pas après ce qu’ils se sont dit hier. Les couloirs qu’elle arpente pieds nus et les portes qu’elle entrouvre, les unes après les autres. Harfang ? Panique dans la voix qui s’intensifie et le ton qui monte, malgré elle. Le prénom qu’elle répète inlassablement, espérant encore une réponse de sa part. Mais, il n’y a que les battements de son coeur et les échos de sa voix entre les murs pour lui tenir compagnie. J’aimerais t'avoir à mes côtés, Genesis. Alors, pourquoi être parti ? Des interrogations sans réponses. Jusqu’à ce que la silhouette familière se découpe dans la salle à manger. L’homme qui lui présente son dos, préoccupé par les bibelots qui trônent au dessus de la cheminée. Un soupir de soulagement qui s’échappe de ses lèvres.
« - Harfang, je… Je t’ai cherché partout, pense-t-elle sans oser le formuler à voix haute. Elle qui refuse, pour l’heure, d’admettre sa dépendance et pourtant… Genesis s’approche doucement, passe ses bras autour de lui, un baiser contre sa nuque. Est-ce que tu dois te rendre au Ministère ?, lui demande-t-elle d’un ton plus maîtrisé, prenant conscience que la semaine n’est pas tout à fait finie. »
Un pantalon droit et une chemise repassée qu’il a pris le soin de revêtir, prêt à la quitter s’il le faut. Son regard consciencieux qu’elle suit jusqu’aux photographies animées. Des souvenirs de son enfance ensoleillée, à se lécher les doigts sous les dattiers de Mascate, non loin de ses frères et sa soeur. Des éclats de rire, si francs, qu’elle en pleure allègrement sur l’un des bancs de la cour intérieure de Poudlard, tenue rouge et or aux côtés de ses plus proches amis. Des pas de danse, un peu maladroits, un peu amusants, de son père et sa mère lors d’une soirée mondaine organisée à la banque, le bronze de leur peur qui contraste avec la pâleur anglaise. Et, des regards complices, échangés avec son défunt époux, robe blanche et costume trois pièces, pendant leur fête de mariage, les visages insensibles de sa belle-famille scandinave en arrière-plan.
« - Je vais enfiler quelque chose, articule-t-elle en s’éloignant. »
Le déshabillé qui la couvre désormais. Elle s’arrête dans l’entrée afin de saisir le présent soigneusement emballé. Celui qui est resté au fond de son sac, toute la nuit. La sorcière le glisse dans sa poche et se dirige vers les cuisines. Baguette en main, elle prépare rapidement le petit déjeuner. Pas d’elfe, ni d’esclave pour l’assister. L’habitude de se débrouiller seule depuis quelques années. Malgré les regards hautains et les bruits de couloirs dédaigneux. Une poêlée de poivrons, tomates et oignons à laquelle elle ajoute quelques oeufs frais. Shakshuka au piment d’espelette, accompagnée de pains pita, comme ils en servent au Moyen-Orient. Quelques oranges cueillies à la va-vite dans le jardin, avant de le retrouver. La table est dressée, probablement par ses soins. Genesis le remercie d’un sourire à la commissure des lippes. La tête qu’il ne relève pas tout de suite, malgré les jambes nues qui s’avancent vers lui. Sa plume d’oie gratte un parchemin neuf, les lunettes sur le bout du nez. Il est séduisant lorsqu’il réfléchit, Harfang. Sans doute aurait-elle craqué pour lui si elle avait eu l’opportunité de croiser son chemin dans les allées de la bibliothèque. Lieu d’études qu’elle fuyait à tout prix. Silence bien trop pesant pour une gamine enjouée comme elle. Sa cursive soignée qu’elle reconnaît au premier coup d’oeil cette fois.
« - À qui écris-tu ?, s’enquit-elle d’un accent doux et chantant. Curiosité sincère, sans aucune indiscrétion. S’il ne souhaite pas répondre, elle n’insistera pas. Elle repousse précautionneusement l’encrier, s’installe sur ses genoux et sort le paquet de sa poche. La boîte qu’elle pose sur la table. Je voulais te l’offrir hier soir, admet-elle en haussant légèrement des épaules. J’ai entendu dire que tu as fêté tes trente-deux ans le mois dernier. Allusion aux confidences de son elfe de maison. Gilly qui en a un peu trop dit, mais l'avocate ne mettra pas la créature magique dans une position inconfortable. Elle sait ce dont certains maîtres sont capables. Bien qu’elle perçoive le fonctionnaire différemment. Ses mains s’enroulent autour de sa nuque. Ses prunelles émeraudes qui capturent l'ambre de son regard. Joyeux anniversaire, Harfang, conclut-elle dans un murmure. Ses lèvres contre les siennes, baiser empli de tendresse. Genesis l’encourage d’un signe de tête, puis de quelques mots obligeants. Qu’attends-tu pour l’ouvrir ? »


Dernière édition par Genesis Shafiq le Mer 17 Juin - 13:45, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://forthegreatergood.forumactif.com/t617-one-thousand-and-o
Harfang Longbottom
sans camp
Harfang Longbottom
crédits : @CORVIDAE (avatar) ; non uccidere (signa).
face claim : louis garrel.
pseudo : harizon.
merveilles et tristesses irriguées -- harfang (- 18) 200726083725741139
études : (promotion 1900) - serdaigle des plus appliqués de la célèbre Poudlard, le graal du précieux insigne de Préfet-en-Chef sur le poitrail.
particularité : occlumens (stade 2).
merveilles et tristesses irriguées -- harfang (- 18) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: merveilles et tristesses irriguées -- harfang (- 18)   merveilles et tristesses irriguées -- harfang (- 18) EmptyMar 9 Juin - 1:30


suivant la course du soleil avec nos yeux fatigués
on s'est racontés nos merveilles et nos tristesses irriguées
on n'avait pas grand chose à faire alors on s'est allongés
avec ma rose j'ai fait la guerre à mon envie de voyager
--- @genesis shafiq


La nuit a été courte. La soirée, agitée. Harfang a l'impression d'avoir vécu une semaine en l'espace de quelques heures, à peine. D'abord, l'attente de Genesis, celle qu'il ne croyait plus apercevoir au théâtre, puis son apparition. Les sentiments partagés, la requête exprimée, celle de l'avoir auprès de lui, enfin. La frayeur et la mort frôlée ; la confrontation et les souvenirs envolés. Le réconfort jusqu'au petit matin, les caresses retrouvées sous l'aube d'un soleil naissant. Enfin, les corps qui tombent de fatigue, s'étreignent pour un repos bien mérité.

Jamais bien long, pour le brun. Il a toujours eu le sommeil léger, réparateur en à peine quelques heures. Les heures passées à dormir sont considérées comme une perte de temps, celui qu'il pourrait mettre à profit pour des choses plus rentables. La matinée se dévoile doucement lorsque ses cils papillonnent, s'ouvrent sur des lieux qu'il n'a découverts qu'à la lueur des chandelles. Le soleil pâle qui se lève les lui dévoile d'une manière différente. Les couleurs gouaches qui ornementent la pièce au plafond haut. Mobilier qui témoigne de ses origines, le doré qui se marie parfaitement à la blancheur des murs, des draps. Ceux qui font ressortir sa chevelure ébène, la couleur ambrée de sa peau. Ses courbes parfaites et sa tête qui repose contre son torse, l'homme se délecte de l'instant, comme hors du temps. Un bonheur qu'il s'était refusé dès la première bouchée. Qu'il avait tenté d'évincer, de réfuter, vers lequel, finalement, il n'avait pu que succomber. Ses yeux qui la couvent, ses doigts qui suivent le tracé de son omoplate, crinière dont les boucles glissent alors qu'il les dégage vers l'arrière. Elle dort encore profondément, Genesis. Elle en a bien besoin, après le tourment dont elle a été victime. Bouts de ses doigts qui caressent la peau de son dos, arabesques distraites ; son horloge interne lui indique qu'il ne doit pas être très loin des neuf heures du matin. Rare qu'il soit encore au lit à cette heure-là, surtout un vendredi. Genesis s'agite, ne répond pas à son appel murmuré - Gen ? - et lui laisse finalement l'occasion de se redresser. Il peut encore la laisser se reposer un peu. Le pantalon qu'il a laissé sur le sol la veille, unique vêtement qu'il remet, tandis qu'il ouvre la porte du balcon. Vue imprenable sur la place qui accueille un marché, les artistes de rues qui sortent déjà leurs aquarelles. Étrangement, pour la capitale anglaise, il semble que la journée va être ensoleillée, voire chaude. Un dernier coup d’œil vers l'omanaise à la respiration toujours calme, ses pieds nus lui font quitter la chambre, arpentant tantôt le carrelage froid, tantôt les tapis aux couleurs chatoyantes.

Les couloirs s'enchaînent, différents de ceux qu'il a parcouru la veille. Une attention particulière est portée à chaque détail. Des moulures, aux plantes qui sont dans chaque recoin. Des sofas qui invitent à s'asseoir, coussins moelleux dispersés négligemment. Harfang ne cherche pas à fouiller, pourtant, ou à faire preuve de curiosité. Sa démarche nonchalante qui le porte dans la salle à manger, c'est là qu'il décide de prononcer le nom de son elfe pour l'invoquer. Un pop qui se répercute dans la grande maison où le moindre bruit devient un écho et Gilly fait son apparition, oreilles tombantes et l’œil scrutateur. Elle qui a dû se demander pourquoi il n'était pas au Ministère ce matin. Des consignes qu'il lui donne, les unes après les autres. La première, lui ramener des affaires propres. La seconde, emporter avec elle la bouteille de champagne qu'il avait ramené du ballet - et qu'elle fasse bien attention à ne pas entrer en contact avec le liquide contenu à l'intérieur. Ensuite, porter une missive qui indiquera que Monsieur Longbottom est en mission hors du Ministère pour la journée. Prévenir Gabrielle que sa patronne ne viendrait pas aujourd'hui - il laissait à Genesis la discrétion de trouver un motif convainquant. Une liberté qu'il prenait, il le savait, mais les aiguilles de l'horloge continuaient à avancer et il aurait été plus honteux de se présenter au bureau à cette heure-ci que de ne pas s'y montrer du tout. Enfin, une dernière requête qu'il lui adresse et le petit elfe disparaît après lui avoir apporté les affaires demandées. Il se prépare dans l'une des salles de bain au rez-de-chaussée. Puis attend.

S'il n'a pas voulu se montrer curieux, le temps passe lentement avant que la belle au bois dormant n'émerge. Il a le loisir d'admirer sa collection de livres, les toiles qui ornent les murs, purement décoratives, car il ne reconnaît la patte de personne. Puis, son regard est attiré par les photos mouvantes. Les gestes qui le saluent, les éclats de rire du passé. Il reconnait l'uniforme des rouge et or. Des paysages de sa terre natale. Puis, le cliché qui le laisse dubitatif, photo de mariage au côté d'un homme qui ne lui ressemble en rien. Blond aux yeux bleus, il s'était rapidement renseigné sur la famille qu'il savait venir de Suède. Pas le temps d'examiner plus avant, il entend enfin du remue-ménage, son prénom qui se répercute sur le dallage. Quelques instants pour qu'elle le trouve, à demi tourné vers la cheminée.
« - Harfang, je… Son souffle légèrement court.
- Je suis là, fait-il simplement en glissant les mains dans ses poches, un sourire en coin sur les lippes. Le corps de l'avocate trouve le sien, bras autour de son torse et lèvres contre sa nuque.
- Est-ce que tu dois te rendre au Ministère ? La tête qu'il secoue, boucles qui suivent son mouvement.
- Je pensais que nous pourrions passer la journée ensemble. ... J'ai pris la liberté de prévenir ton assistante. Demi-tour sur lui-même pour lui faire face, réaliser qu'elle est nue comme un ver. Remarque amusée qu'il retient, alors qu'il voit le regard de Genesis se porter sur les photos également. Une en particulier. Tu étais très belle. Compliment murmuré. Il y a quelques années, l'année où elle s'est mariée. Resplendissante, d'ailleurs, dans sa robe opaline. La vision qui lui fait quelque chose, le remue de l'intérieur. Lui qui n'a jamais considéré le mariage. Le sujet est tabou, pourtant, des deux côtés, et elle s'éloigne en prétextant aller s'habiller. »
Chacun s'active de son côté, gestes complémentaires. Tandis qu'elle prépare à manger, il trouve son chemin jusqu'aux assiettes et couverts, lui qui a plutôt l'habitude d'être servi sur un plateau. Plusieurs fois, il tente de venir voir ce qu'elle prépare, mais il se fait rabrouer à la menace d'une cuillère en bois. Ça sent tellement bon et son estomac peine à attendre. Harfang essaye de s'occuper en écrivant une lettre, arrêté à mi-parcours par le déjeuner qui fait son apparition. Parchemin qu'il met de côté et lunettes qui quittent son nez.
« - À qui écris-tu ?, s'enquiert-elle d'un air intéressé.
- À ma sœur. Algie. Celle dont le journaliste avait parlé. Je lui dis d'éviter à tout pris les représentation de La Bayadère, bien que le ballet ne soit pas vraiment sa tasse de thé.
Le plat dans son assiette le fait saliver, néanmoins, il n'a pas le temps d'y goûter. Genesis s'installe sur ses genoux, brandit une boîte face à lui. Sa taille qu'il enserre d'un bras, les sourcils légèrement froncés concernant le paquet.
- Je voulais te l’offrir hier soir.
- Qu'est-ce que c'est ?, demande-t-il d'un air soupçonneux, lui qui n'a jamais été très friand des surprises. À croire qu'il ne connait pas le principe de cadeau.
- J’ai entendu dire que tu as fêté tes trente-deux ans le mois dernier. »
Pas le meilleur de ses anniversaires, si on lui demande son avis. Entre son meilleur ami qui lui adressait à peine la parole, sa sœur qui en faisait tout autant alors qu'un mariage lui pendait au nez et sa relation naissante avec Genesis qu'il avait avortée, il se souvenait de jours meilleurs.
« - Comment l'as-tu appris ?, ne peut-il s'empêcher de demander, mais elle vient lui clouer le bec d'un baiser. Main qu'il glisse le long de son déshabillé, à la naissance du cou pour le lui rendre, mais Genesis l'interrompt bien vite. Non, elle veut qu'il ouvre son cadeau, lui intime d'ailleurs de le faire. Soupir du résigné. Très bien. Je me contenterai du baiser pour réponse. Doigts qui s'affairent à détacher le nœud, ouvrir le coffret, Genesis toujours entre les bras. À l'intérieur, une cravate aux couleurs or et argent, accompagnée de son mouchoir de poche. Sourire appréciateur qui éclaire le visage du brun. Elle est très belle. Très atypique. Tout comme Genesis. Le vêtement qu'il sort de la boîte, place et lisse sur son torse, le regard qu'il relève vers la femme. Qu'en penses-tu ? ... Je la mettrai pour une grande occasion. Elle est trop bien pour la porter au Ministère. Le tissu qu'il remet à sa place, la boîte refermée, pour ne pas risquer de l'abîmer. Main qui glisse le long de la cuisse dénudée. Ce n'était vraiment pas nécessaire, tu sais... Mais j'apprécie vraiment. Merci, Gennie. Cette fois, c'est lui qui entreprend le baiser, cœur débordant de gratitude et cette sensation qu'il lui transmet, pressions des lippes et souffles qui se répondent. Quiétude de l'avoir contre lui, d'être l'instigateur de ses sourires. Le bonheur est-il donc aussi simple ? »
Toutefois, il ne nourrit pas un homme, et c'est lui qui se dérobe cette fois aux baisers plus ardents de l'omanaise. Prétextant le fait qu'il ne peut laisser refroidir ce plat qui a l'air succulent. Les fourchettes qui s'entrechoquent dans l'assiette partagée, chamailleries entrecoupées de rires pour savoir qui aura le dernier morceau ; le plat qui ne fait pas long feu avant de disparaître.



La porcelaine est délaissée sur la table, Genesis admire les rayons du soleil sur son jardin et les orangers, sur le pas de la porte. La brise est chaude, comme il s'y était attendu et le soleil haut dans le ciel. Pas loin de midi. Quartier du fruit qu'il engloutit, avant d'en proposer un à l'avocate, non sans la lâcher du regard, comme il sait le faire. Une idée lui cogite dans la tête et il ne tarde pas à la lui partager.
« - Genesis ? Son prénom, pour attirer son attention. Qu'est-ce que tu dirais de passer l'après-midi au domaine ? Sous-entendu, le manoir familial. Les cultures commencent seulement à se développer à cette époque de l'année, mais la journée est assez clémente pour observer les paysages. Les paysages, ou ce qu'elle voulait. Comme une envie de lui partager cette part de lui qui lui est encore inconnue. Celle qu'il n'a jamais partagée à personne. »
Revenir en haut Aller en bas
https://forthegreatergood.forumactif.com/t695-moitie-soleil-moit https://www.pinterest.fr/harizon93/rp-wizards/harfang/
Genesis Shafiq
ordre du phénix
Genesis Shafiq
crédits : alcuna licenza. (a) mgt. (g). sarasvati. (s)
face claim : shanina shaik.
pseudo : calliope.
merveilles et tristesses irriguées -- harfang (- 18) 200726083725741139
études : les plus hardis et les plus forts, gryffondor » 1898-1905.
particularité : occlumens » 2, en apprentissage.
merveilles et tristesses irriguées -- harfang (- 18) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: merveilles et tristesses irriguées -- harfang (- 18)   merveilles et tristesses irriguées -- harfang (- 18) EmptyMer 10 Juin - 15:22


suivant la course du soleil avec nos yeux fatigués
on s'est racontés nos merveilles et nos tristesses irriguées
on n'avait pas grand chose à faire alors on s'est allongés
avec ma rose j'ai fait la guerre à mon envie de voyager
--- @harfang longbottom


Il est là. Et, c’est tout ce qui lui importe désormais. Le palpitant qui modère sa course et sa respiration qui revient, peu à peu, à la normale. Le corps de Harfang, à demi tourné vers la cheminée. Son regard, comme perdu dans le vide. Mais, pas tout à fait. À sa question, une réponse satisfaisante.
« - Je pensais que nous pourrions passer la journée ensemble. J'ai pris la liberté de prévenir ton assistante. Elle acquiesce d’un signe de tête avant de lui répondre.
- Tu as bien fait. »
Sa prévenance qu’elle apprécie dans des situations comme celles-ci. Aucune envie de travailler. Simplement de rattraper le temps perdu avec le sorcier. Chaque heure, chaque seconde. Ses prunelles émeraudes se posent un instant sur l’une des photographies qui n’a probablement pas échappé à sa vigilance méthodique. Robe immaculée aux côtés d’un époux comblé. Des mois avant le début de leur descente aux enfers. Longue et déchirante. D’abord incapable de s’intégrer sur ses terres natales. Ces habitants aussi froids que leur climat. Puis, l’impossibilité d’enfanter, mettre au monde le fils tant espéré. Leur famille qui se brise, petit à petit, avant d'avoir véritablement vu le jour. Mais, un semblant d’amour qui subsiste et des habitudes bien établies. Jusqu’à ce que leurs idéaux finissent par diverger. Opposition parfois brutale. Pourtant, elle l’a toujours soutenu. Toujours accompagné. La promesse de l'aimer, de le chérir, de l'honorer et de lui être loyale, dans la santé et la maladie. Jusqu’à ce que la mort les sépare. Tu étais très belle. Compliment murmuré auquel Genesis aimerait répondre. La gorge qui se serre. Alors, elle s’éloigne. Une excuse toute trouvée pour ne pas s’appesantir sur le sujet.

La matinée bat son plein et le couple s’active. Des regards emplis de tendresse et des mains qui s’attardent sur les lignes de l’être récemment retrouvé. Rapidement, le déjeuner est servi, mais c’est sa cursive qui intéresse la sorcière. Plus précisément, le destinataire de cette missive qu’il soigne. Il lui explique qu’il écrit à sa soeur. Algie. Doux prénom qu’elle l’entend prononcer pour la première fois.  
« - Je lui dis d'éviter à tout prix les représentations de La Bayadère, bien que le ballet ne soit pas vraiment sa tasse de thé.
- Ce n'était pas si terrible, plaisante-t-elle en retour.  Les danses élégantes, les étoiles montantes et les costumes colorés. »
Bien qu'elle préférerait savoir sa soeur en sécurité. Loin du Directeur du Mariinsky, malgré le danger désormais écarté. Pas le coeur à ressasser leur soirée, cependant. Son corps contre le sien et la boîte qu’elle dépose sur la table. Son ton soupçonneux l’amuse, lui fait bien vite oublier leurs déboires de la veille. Modeste présent pour célébrer son anniversaire, avec quelques semaines de retard.
« - Comment l'as-tu appris ?
- Je te trouve bien curieux tout à coup, rétorque-t-elle en l’embrassant. Elle pourrait succomber à ses caresses dès l’instant, mais elle préfère voir Harfang apprécier sa surprise. Soupir docile qui lui échappe.
- Très bien. Je me contenterai du baiser pour réponse. Elle trépigne d’impatience. Comme une gamine entre ses bras. Le besoin de voir son visage s’illuminer. Le vêtement qu'il déroule délicatement. Elle est très belle. Très atypique.

- En dédommagement de la précédente, ne peut-elle s’empêcher de commenter d’un accent espiègle. La cravate qu’il place devant son torse avant de l’interroger.
- Qu'en penses-tu ?
- Tu la portes à merveille. Sincérité dans la voix et dans le regard. Joie d’être sienne, de partager ce simple moment avec lui.
- Je la mettrai pour une grande occasion. Elle est trop bien pour la porter au Ministère. Trop bien pour ces misérables bureaucrates, ces pantins malfaisants. Des couleurs trop chatoyantes pour la noirceur de leurs âmes. Ce n'était vraiment pas nécessaire, tu sais... Mais j'apprécie vraiment. Merci, Gennie.
- De rien, Fang, murmure-t-elle en répondant à son baiser. »
Celui qui lui donne instantanément chaud, très chaud. Lippes qui s’étirent et mains qui se cherchent dangereusement. Jusqu’à qu'il s'en soustraie. Moue boudeuse, mais les événements passés ont creusé leur appétit. Première bouchée qu’elle présente à Harfang après avoir soufflé sur la nourriture encore chaude. Dernière pour laquelle elle se bat, garde jalousement sur le bord de son assiette de crainte qu’il ne la lui dérobe. Des rires, toujours. Malgré leurs chamailleries, le plat qu’ils engloutissent hâtivement. Les fourchettes retombent dans les plats vides et les regards se croisent.



Sa liberté qu’il lui rend cette fois. Le temps de se préparer, se vêtir correctement. De retour au rez-de-chaussée, elle contemple les arbres fruitiers qui se rassasient de ce soleil estival. Harfang, jamais loin d’elle. Un quartier d’orange qu’il lui propose, qu’elle savoure un peu plus sensuellement qu’il ne le faudrait.
« - Genesis ? Qu'est-ce que tu dirais de passer l'après-midi au domaine ? Les cultures commencent seulement à se développer à cette époque de l'année, mais la journée est assez clémente pour observer les paysages. Elle réfléchit un court instant, passe lentement ses bras autour de lui.
- Avec plaisir, lui répond-elle finalement. Un hochement de la tête pour lui signifier qu’elle est prête à transplaner. »
Le vignoble des Longbottom. Celui qui a fait leur fortune. Les champs vallonés qui se fardent de teintes vert et or à l’heure de midi. Il passe le premier treillage recouvert de plantes grimpantes et Genesis le suit, sans oser s’aventurer où bon lui semble. Trop de respect pour lui. Sa famille. Et, le travail qui a été accompli.  
« - Alors, c’est ici que tu as grandi ?, lui demande-t-elle en foulant de ses pieds la terre battue. L’astre qui caresse leur visage d’une lumière dorée. Avec Algie ? Question rhétorique posée d’une voix douce. Elle qui ne désire que le connaître davantage. L’immense bâtisse se découpe au loin. Et, les plantations en fleurs laissent deviner le bout d’un toit orné de quelques cheminées. Est-elle à la maison aujourd’hui ? Légère appréhension qui vient se loger au creux de son ventre à la perspective d’une rencontre avec un membre de sa famille. Sa soeur, dont il semble très proche. Le menton qu’elle relève vers lui. À ce propos, Harfang, débute-t-elle quelque peu hésitante, le moment n’était pas particulièrement opportun la dernière fois. Évocation muette de leur querelle sous les terribles arches de l’arène. Mais, si je peux faire quoi que ce soit pour elle… Pour toi. Son coeur qui rate un battement en discernant la silhouette de l’homme à la clarté de l’astre. L’ambre de ses prunelles qui vire au mordoré en cette agréable journée. Il est beau, Harfang. Et, tellement plus encore. Alors, oui. Pour lui, elle serait prête à n’importe quoi. Un contrat de mariage, comme tout acte juridique, présente des failles, lui explique-t-elle avec méticulosité. Elle sait à quel point les détails ont de l’importance à ses yeux. Des imperfections ou des omissions qui permettent, dans certains cas, l’annulation de celui-ci. Ou plus tard, le divorce. Ses inflexions se font plus graves, plus discrètes. Comme si elle venait de prononcer un mot listé à l’index. Ce qui est le cas, d’une certaine manière. La sorcière le sent se crisper et s’approche de lui. Du bout des doigts, elle effleure sa mâchoire dans un geste qui se veut bienveillant. Arrête-moi si j’ai mal interprété ton élan de colère. Une possibilité. Moindre, mais réelle. Le ton menaçant et l’appareil qu’il avait réduit en poussières. Je ne tolère pas les menaces. Encore moins concernant ma famille. Genesis glisse sa main dans la sienne, nouveau baiser sur ses phalanges, avant de reprendre leur marche vers la demeure. Des amies pourraient l’accueillir le temps que la situation se tasse. Il est certain que ni elle, ni les adhérentes des W.I.T.C.H. ne laisseraient tomber une femme en quête d’assistance. Je sais ce qu’une union représente pour une famille comme la tienne. Comme les leurs. Les Shafiq s’étant toujours assurés de ne pas y perdre au change. L’impression de moeurs avant-gardistes, et pourtant… Sache simplement qu’il existe des alternatives. Et, que je suis là pour toi. À ses côtés, toujours. Peu importe sa décision. Celle d’Algie. Car, elle ne la privera pas de son choix. Aussi difficile soit-il pour le fonctionnaire. »
Le silence retombe momentanément. Le piaillement des oiseaux et le bruit de quelques cailloux sous les semelles de leurs chaussures comme refrain entêtant. Les paysages sont à couper le souffle et comme annoncé plus tôt, les températures sont clémentes. Une bise agréable qui soulève, de temps à autre, ses vêtements pour laisser entrapercevoir ses jambes nues. La commissure de ses lèvres s’étire. Heureuse auprès de lui.  
« - Si tu me fais visiter, articule-t-elle en désignant le manoir d’un signe de tête, peut-être même que je te proposerais mes services à bas prix. »
Le ton est espiègle, celui qui signifie que leur conversation est close - s’il le souhaite. Qu’elle lui laisse le temps et l’espace nécessaire pour réfléchir. Ces décisions-ci ne se prennent pas à la va-vite, encore moins à la légère. Bien qu’elle en ait soudainement très envie. De légèreté. Mélange d’insouciance et d'allégresse. Un sourire sur le bout de ses lippes en l’attente de sa réaction. La plaisanterie qui ne devrait plus tarder à le révolter. Les sourcils qui se froncent et sa main qu’elle relâche aussitôt. Course poursuite entre les vignes naissantes. Des éclats de rire entre deux enjambées. Chevelure ébène au vent et pan de robe qu’elle retient entre ses doigts. Moment de bonheur au coeur du vignoble aux allées bien dessinées. Un coup d’oeil par dessus son épaule pour s’assurer que la distance est maintenue. Mais, il est athlétique, Harfang, la rattrape bien vite, malgré ses efforts pour le précéder. Genesis qui se laisse finalement rattraper. Les bras du sorcier la soulèvent dans les airs, une fossette dans le creux de sa joue qu’elle lui arrache, avant qu’il ne la repose à terre. Ses mains s’enroulent délicatement autour sa nuque et ses lèvres se posent contre les siennes. Un baiser pour échapper à la réprimande, qui finit tout de même par tomber. Air faussement outré sur le visage. Après tout, c’est ce qu’elle recherchait. Et, si toutes ses journées pouvaient ressembler à celle-ci, elle renoncerait au Ministère sans hésiter. Pour ses boucles en bataille, son sourire discret et sa personnalité ensorcelante. Oh oui… Elle tombe, Genesis. À chaque minute, un peu plus pour lui.
Revenir en haut Aller en bas
https://forthegreatergood.forumactif.com/t617-one-thousand-and-o
Harfang Longbottom
sans camp
Harfang Longbottom
crédits : @CORVIDAE (avatar) ; non uccidere (signa).
face claim : louis garrel.
pseudo : harizon.
merveilles et tristesses irriguées -- harfang (- 18) 200726083725741139
études : (promotion 1900) - serdaigle des plus appliqués de la célèbre Poudlard, le graal du précieux insigne de Préfet-en-Chef sur le poitrail.
particularité : occlumens (stade 2).
merveilles et tristesses irriguées -- harfang (- 18) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: merveilles et tristesses irriguées -- harfang (- 18)   merveilles et tristesses irriguées -- harfang (- 18) EmptyJeu 11 Juin - 1:17


suivant la course du soleil avec nos yeux fatigués
on s'est racontés nos merveilles et nos tristesses irriguées
on n'avait pas grand chose à faire alors on s'est allongés
avec ma rose j'ai fait la guerre à mon envie de voyager
--- @genesis shafiq




La moitié de la journée est déjà passée. Que le temps paraît si court lorsqu'il est passé en si bonne compagnie. Pourtant, ils ont encore de longues heures devant eux et les jours de juillet promettent du soleil jusqu'à pas d'heure. S'ils pourraient rester ici, chez Genesis, à se découvrir encore et encore, l'envie prend l'homme de se rendre au domaine. Si la maison n'est pas synonyme de souvenirs heureux, il peut reconnaître que la propriété familiale a ses charmes, et plus encore. Un endroit qui pourrait plaire à Genesis. Elle qui porte une si jolie robe, il serait dommage de ne pas la faire voyager. Proposition qu'il lui fait dès qu'elle semble prête. Ses bras qu'elle noue presqu'aussitôt au cou du brun, acceptation enjouée à le suivre où qu'il veuille. Rien d'autre que leurs éternelles baguettes avec eux, et Harfang les fait transplanner vers Bibury, ce village retiré où il a grandi.

Un cours d'eau qu'on entend clapoter. Le soleil qui tape plus fort, maintenant qu'ils y sont exposés. La verdure, qui recouvre chaque coin des environs, de la pelouse au sol, à la façade du manoir qui se dresse fièrement, au loin. Bâtisse, figée, comme hors du temps. Celle qui est dans sa famille depuis des générations, qui est malgré tout entretenue quotidiennement par les elfes qui peuplent les alentours. Ce n'est pas la maison qui les intéresse, cependant. Puisque, de toute façon, Genesis ne peut pas encore la voir. Les mains liées, c'est à lui de lui faire découvrir, à son tour, une part dissimulée. Les treillages qui se succèdent, plantes grimpantes aux vertus médicinales ou non. La quiétude des lieux, uniquement dérangée par le bruit de leurs pas lents sur la terre et les cailloux qu'ils soulèvent sous leurs souliers. Les vignes commencent à s'étaler plus loin, sous leurs regards curieux. Il y a tellement à voir.
« - Alors, c’est ici que tu as grandi ? Avec Algie ? Hochement de la tête et son éternelle interjection pour toute réponse. La demande ne requiert pas plus d'explications, il n'a pas d'autre frère ou sœur qui ait grandi ici. Juste eux. Est-elle à la maison aujourd’hui ?
- Il n'y a personne, la rassure-t-il d'un ton serein, pression de la main alors qu'il la sent soudainement anxieuse. Mon père est à Durham pour affaire. Quant à Algie... Le sujet est encore délicat. Elle est partie après l'annonce de ses fiançailles. Je ne pense pas qu'elle reviendra. Pas tant qu'Eustache sera là, du moins. La perche est lancée et l'avocate n'hésite pas à la saisir, elle qui parvient à saisir la moindre opportunité, tout comme lui.
- À ce propos, Harfang, le moment n’était pas particulièrement opportun la dernière fois. Mais, si je peux faire quoi que ce soit pour elle… »
Les pas qui ralentissent, peu à peu. Regard jeté vers les doigts qu'il a lié aux siens. Le moment d'agir et pas uniquement de déblatérer des paroles. Il arrivait plus tôt que prévu. Confiance et transparence avaient été promises. Il la voulait à ses côtés, c'est ce qu'il avait dit. Genesis parle de contrat de mariage, de divorce. Alors qu'il pense vengeance et tête coupée. Elle a toujours été plus terre-à-terre que lui pour ce genre de choses. L'envie d'être honnête avec elle est présente. Néanmoins, il y a des détails qui ne concernent que sa sœur et lui. Peut-être, qu'un jour, il lui dira.
« - Arrête-moi si j’ai mal interprété ton élan de colère.
- Tu ne l'as pas mal interprété. Je peux supporter toutes les offenses qui peuvent m'être adressées, mais je ne peux pas concevoir qu'on s'attaque à ma petite sœur. Le silence qui retombe et Genesis qui l'observe de son œil inquisiteur. Oui, d'accord. Sans doute n'en a-t-il pas assez dit. La promenade qu'il reprend, celle qui lui a toujours permis de mieux réfléchir. Je me sens responsable d'elle. Puisque notre père n'est pas capable de prendre des décisions pour son bien, comme tu peux t'en rendre compte. Ce mariage n'est pas désiré. Et, à chaque fois que le paternel est mentionné, cette aigreur dans la voix et cette expression sur le visage. La haine. Je suppose qu'il a voulu se venger des nombreuses tentatives de fiançailles que j'ai fait échouer. La presse qui s'en donnait toujours à cœur joie. Le trentenaire qui laissait de pauvres filles esseulées après les avoir éconduites. Ou bien ces rumeurs prétextant qu'il n'aimait pas les femmes. Il avait tout entendu et rien ne s'approchait de la vérité. Je n'ai jamais voulu lui accorder cette obligation qu'il voyait comme un dû. Il a probablement mis à profit l'absence d'Algie aux Amériques et le fait que je sois occupé au Ministère pour sceller l'affaire. Ce goût de l'échec dans la bouche. Oui, c'était sa faute si Algie se retrouvait fiancée et il le savait. Sauf que c'était trop tard. Les lèvres de Genesis contre ses phalanges.
- Sache simplement qu’il existe des alternatives. Et, que je suis là pour toi. Peu importe sa décision.
- Effectivement, ce sera à elle de décider. Algie a l'air de s’accommoder de la situation. Sans doute que le fait que nous connaissons déjà son fiancé y est pour quelque chose. Un Malfoy, ils n'habitent pas très loin, fait-il en désignant une direction vers l'ouest. Après une pause, confidence soufflée. Nous nous étions promis de ne pas nous marier pour des histoires d'alliance. Lui, qui ne veut pas se marier tout court, mais cela ne sert à rien de lui dire maintenant, n'est-ce pas ? J'espère simplement qu'elle trouvera le bonheur, d'une manière ou d'une autre. J'y veillerai personnellement. Menace sous-jacente. Les mauvaises habitudes, qu'il ne pouvait chasser en une nuit. Lui qui avait eu l'habitude de se débrouiller seul. La main qui quitte les doigts de Genesis pour venir sur sa taille. Je lui parlerai de tes... amies, en tout cas. Et d'elle, sans doute, par la même occasion. Algie est un esprit très libre. C'est une aventurière. Je pense que vous pourriez bien vous entendre, toutes les deux. »
La prunelle de ses yeux et son cœur personnifié. Celle à qui il n'avait jamais présenté personne, parce que personne n'en valait la peine. Cela pouvait toujours changer, néanmoins. Pour cette brune dont les rayons du soleil viennent redorer la peau cuivrée. Un baiser, qu'il dépose sur sa tempe. Il sait qu'elle est là pour lui, devra s'habituer, désormais, à consulter un deuxième regard sur ses affaires personnelles. Une nouvelle perspective. Pour le meilleur.
« - Si tu me fais visiter, peut-être même que je te proposerais mes services à bas prix, lâche-t-elle finalement, pour faire retomber la pression de la conversation. Les gros yeux et l'air outré la font redoubler d'amusement.
- Miss Shafiq... Ton outrancier pour dissimuler l'air goguenard. Vous ne savez pas à qui vous avez affaire. »
Ou plutôt, le sait-elle parfaitement bien, à la manière dont elle détale de sa poigne qui souhaitait la retenir. Chasse poursuite qui s'installe, les vignes pour cachette, son rire qui rejoint l'orchestre de la nature et ses boucles qui volent à la volonté de la brise. Harfang qui se prête au jeu, se fait loup chassant la brebis et feinte parmi les cépages, pour la coincer en arrivant derrière elle. Les pieds de l'omanaise qui quittent le sol alors qu'il la saisit par la taille pour la soulever de terre, attrapée. Ses charmes dont elle joue toujours, baiser contre ses lippes pour échapper au courroux. Mais il ne se laissera pas distraire.
« - En faudrait-il si peu pour s'attirer de telles propositions ? ... Sache que je ne l'oublierai pas. Mais pas tout de suite. La maison pouvait attendre. Il ne lui faisait pas quitter la sienne pour aller s'enfermer dans une autre. Les lunettes de soleil que Gilly lui avait apporté en même temps que ses affaires, qu'il pose sur son nez. Viens. »
La main tantôt sur sa taille, tantôt autour de ses épaules, tantôt dans la sienne et parfois tellement emporté qu'il a besoin de ses deux mains pour s'exprimer. Les explications commencent, maintenant qu'ils sont dans les plantations. Pourquoi cet endroit en particulier a été choisi par le fondateur de l'entreprise familiale. Le rôle du soleil et pourquoi la récolte se faisait en automne en Angleterre. Ce qu'ils font des récoltes, lui apprenant qu'il n'y a pas que du vin qui est produit - colorant et usage médicinal, entre autres. Lui qui a peur de l'ennuyer, mais Genesis le relance de questions auxquelles l'héritier est parfaitement paré. Ce sont des elfes qu'ils emploient lorsque nécessaire. Il ne faut pas consommer le sureau lorsqu'il n'est pas mûr, car il peut alors rendre malade. Les fleurs, aussi, oui, peuvent être consommées - et elles le sont. Rameau, d'ailleurs, qu'il ôte pour en offrir un à l'avocate. Elles n'ont pas beaucoup d'odeur, mais ont le mérite d'être jolies. Soleil qui continue sa course et Harfang qui se dirige toujours dans la même direction, but à atteindre en arrière-plan. Coteau qui permet d'admirer les vignes d'en haut, laisse en voir plus sur la maison.
« - Les potions ont toujours eu ma préférence, mais nous avons été drillé quant à l'exploitation depuis un très jeune âge. Je m'occupe des structures en Europe, et Algie celles qui sont situées aux États-Unis. ... Malgré les... Différends qui peuvent exister avec notre père, le commerce est une affaire différente. Je ne voudrais pas que l'affaire tourne mal. Son attention qu'il porte vers le manoir. Celui qui compte, malgré tout. Je me suis toujours dit qu'Algie aurait des enfants, alors, je suppose que... Cela leur reviendra. Genesis, qui lui avait confié qu'elle ne pouvait pas en avoir. Lui, qui n'en voulait pas de toute façon. Il s'était résolu à l'idée depuis longtemps. Algie, néanmoins, c'était une autre histoire. »
La butte qu'ils surmontent, finalement. Et, posée au pied d'un arbre, une nappe molletonneuse, quelques coussins. Un plateau de bois sur lequel sont disposés des fromages, du pain frais, des noix, également et quelques fruits. Sans oublier, évidemment, deux verres accompagnés d'une bouteille débouchée. Le regard interrogateur de la femme qui se tourne vers lui. Cette dernière requête, qu'il avait adressée à son elfe.
« - J'ai chargé Gilly de nous préparer quelque chose. Sous-entendu qu'il se doutait qu'elle n'allait pas refuser sa proposition. Les deux verres qu'il remplit, un qu'il pose entre ses mains pour trinquer à cette journée. Avant de prendre place, dos contre l'arbre. J'ai remarqué que tu n'avais pas d'aide pour entretenir cette grande demeure qui est la tienne, ajoute-t-il, en parlant de Gilly. Ni elfe, ni esclave né-moldu, qu'à cela ne tienne. Une simple constatation, si elle souhaite lui en dire plus sur ce fait. »



Dernière édition par Harfang Longbottom le Sam 13 Juin - 23:15, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://forthegreatergood.forumactif.com/t695-moitie-soleil-moit https://www.pinterest.fr/harizon93/rp-wizards/harfang/
Genesis Shafiq
ordre du phénix
Genesis Shafiq
crédits : alcuna licenza. (a) mgt. (g). sarasvati. (s)
face claim : shanina shaik.
pseudo : calliope.
merveilles et tristesses irriguées -- harfang (- 18) 200726083725741139
études : les plus hardis et les plus forts, gryffondor » 1898-1905.
particularité : occlumens » 2, en apprentissage.
merveilles et tristesses irriguées -- harfang (- 18) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: merveilles et tristesses irriguées -- harfang (- 18)   merveilles et tristesses irriguées -- harfang (- 18) EmptySam 13 Juin - 0:48


suivant la course du soleil avec nos yeux fatigués
on s'est racontés nos merveilles et nos tristesses irriguées
on n'avait pas grand chose à faire alors on s'est allongés
avec ma rose j'ai fait la guerre à mon envie de voyager
--- @harfang longbottom


Perspectives idylliques. Elle ne s’attendait pas à ce havre de paix. Le soleil sur sa peau et la quiétude de la campagne. Batillage de l’eau et gazouillements des volatiles. Harfang se fait son guide, sa main glissée dans la sienne. Et, la sorcière qui ne sait où donner de la tête. Hésitante, entre l’élégance de son amant et la symétrie des sous-bois. Quelques pas parmi les vignes et les questions fusent. Son père est absent et sa soeur a quitté le manoir peu de temps après l’annonce de ses fiançailles. C’est sur cette confidence-ci que l’avocate choisit de rebondir. Le sujet est délicat, elle le sent. Pourtant, il lui répond, avec difficulté d’abord. Le silence qui retombe momentanément sans qu’il ne soit particulièrement pesant. Il reprendra son couplet lorsqu’il se sentira prêt. Ce qu’il finit par faire. Le sorcier qui s’ouvre à elle, au fur et à mesure de leur marche. Cette union n’est pas désirée, comme elle l’avait pressenti. Ce qu’elle n’avait pas vu venir, néanmoins, c’est l’animosité dans son regard à la mention du paternel. Peut-être une once de culpabilité, aussi. Pour lui qui a mis mal tant de promesses de mariage. Genesis avait eu vent de quelques rumeurs, mais elle était loin, si loin de s’en soucier. L’est toujours, d’une certaine manière. Préférant se faire une idée par elle-même, aussi impartiale que possible. Là où les mots lui manquent, elle le rassure d’un baiser contre ses phalanges. Une promesse qu’elle réitère. Ainsi, elle apprend qu’Algie est engagée à un Malfoy et que les familles semblent proches. Nous nous étions promis de ne pas nous marier pour des histoires d’alliance. Et, par amour, le ferais-tu ? La question ricoche dans son esprit sans véritablement trouver sa place sur ses lèvres. La lueur d’espérance dans son regard qui la trahit peut-être.
« - J'espère simplement qu'elle trouvera le bonheur, d'une manière ou d'une autre. J'y veillerai personnellement. Le corps de la femme se décale pour lui faire face.
- Nous y veillerons, le reprend-elle d’une voix douce. Sourire sincère, mais discret. Une pression légère de la main, avant que la sienne ne trouve sa taille. L'assurance de lui parler de ses amies. Elle acquiesce d’un signe de tête, satisfaite.
- Algie est un esprit très libre. C'est une aventurière. Je pense que vous pourriez bien vous entendre, toutes les deux. Une moue mi-amusée, mi-stupéfaite se dessine sur son visage en tentant de peindre mentalement le portrait de la benjamine.
- Serais-tu, par hasard, en train de décrire mon frère ? »
Une plaisanterie pour ne pas exprimer ce qu’elle ressent réellement. Le souhait de rencontrer sa soeur, celle qui compte tant à ses yeux. Mais, aussi la crainte de ne pas se montrer à la hauteur. Le baiser qu’il pose sur sa tempe lui fait vite oublier ses soucis, lui insuffle le courage nécessaire pour aller de l’avant et amorcer un nouveau jeu dont eux-seuls maitrisent les règles. Les corps qui se quittent, pour mieux se retrouver. En faudrait-il si peu pour s'attirer de telles propositions ? Un rien de sa part lui suffirait à vrai dire. Chapeau sur sa tête et lunettes sur son nez, ils reprennent leur visite. Les mains qui s’effleurent, se mêlent et se cherchent. Genesis qui se laisse bercer par le son de sa voix. Chaque détail qui lui reste en tête. Ses énigmes qu’il résout aisément, avant de la gratifier de quelques fleurs sauvages.
« - Les potions ont toujours eu ma préférence, mais nous avons été drillé quant à l'exploitation depuis un très jeune âge. Un peu comme les Shafiq et la banque dont ils sont propriétaires. Certains d’entre eux ayant eu la possibilité de s’écarter de sa gestion, mais rôdant toujours les parages. Je m'occupe des structures en Europe, et Algie celles qui sont situées aux États-Unis. Malgré les... Différends qui peuvent exister avec notre père, le commerce est une affaire différente. Je ne voudrais pas que l'affaire tourne mal. Et, sur ce point, elle le comprend mieux que quiconque. Une interrogation subsiste, cependant. À propos de son poste actuel. En parfaite opposition avec son domaine de prédilection. Mais, parler du Ministère en une si belle journée ne lui semble pas approprié. Je me suis toujours dit qu'Algie aurait des enfants, alors, je suppose que... Cela leur reviendra. Coup d'oeil vers la bâtisse qui s'esquisse au loin et sa lèvre qu'elle mordille. Sur le point de se jeter dans la gueule du loup.
- Je ne t’ai jamais posé la question, Harfang… Mais, n’as-tu jamais songé à fonder une famille ? Menton qui se relève et prunelles qui recherchent les siennes. La question est risquée et elle appréhende quelque peu sa réponse. Non pas dans le but d’hériter du domaine, seulement… La difficulté à trouver ses mots. Une vague d’émotion qui submerge son palpitant. Ce que je veux dire, c’est que… Je ne voudrais pas te priver d’un bonheur que je ne peux t’offrir, articule-t-elle en contemplant ses souliers fouler les sentiers de terre. Et, tu mérites d’être heureux. La gorge qui se serre. Car, s’il souhaite revenir sur ses paroles, sans doute est-il préférable qu’il le fasse maintenant. Avant qu’elle ne s’attache davantage, ne puisse plus se défaire de son emprise.  Charme qui a conquis son coeur et subjugué son âme. Une main qu’elle pose sur son ventre, tissu qu’elle froisse entre ses doigts. Pardonne-moi, parvient-elle à finalement lui dire. »
Une voix qui se brise et un sentiment de honte qui lui monte aux joues. Elle lui avait déjà brièvement mentionné la triste vérité, mais jamais ils n’avaient abordé le sujet sous cet angle. Sous celui de Harfang. Ses aspirations et ses désirs. À lui. Et, si la réponse lui avait semblé satisfaisante il y a quelques mois à peine, était-ce toujours le cas aujourd’hui ? Maintenant qu’il en connaissait tous ces tenants et aboutissants ?

Leur promenade se poursuit calmement. Ses doigts entre les siens, le rameau dans les autres. La butte se dresse face à eux. Et, Genesis qui meurt d’envie de se hâter jusqu’en haut afin d’admirer la vue. Elle reste aux côtés du sorcier, cependant. Être avec lui à quelque chose de réconfortant. Excitant et apaisant à la fois. Prenant peu à peu conscience que le paysage ne vaudra certainement pas les reflets ambrés de ses prunelles ou son sourire en coin. Elle qui s’était pourtant promis d’être prudente en amour, voit désormais son estime chavirer pour le responsable du recensement. Leur course s’achève et la belle retient son souffle, serre sa main un peu plus fort. Le site est encore plus beau, plus vaste qu’elle ne l’imaginait. Bien différent des déserts arides de son enfance, constellés de rares oasis à l’ombre desquelles il est si agréable de se rafraîchir. Les cépages, toutefois, présentent des teintes éblouissantes sous ce soleil d’été. Un regard admiratif qu’elle pose sur lui. Jusqu’à ce qu’elle remarque leur repas improvisé. Ou au contraire, planifié avec diligence. Le sourcil arqué et le menton qui se tourne vers lui.  
« - J'ai chargé Gilly de nous préparer quelque chose. Lui qui répond à sa question sans même qu'elle n'ait eu besoin de la formuler. Éclat de rire qui lui échappe.
- Suis-je prévisible à ce point ?, lui demande-t-elle en saisissant le verre qu’il lui tend. »
Le cristal qui tinte et Genesis qui le porte à hauteur de ses prunelles. La robe qu’elle étudie, comme il le lui a expliqué au cours de leur visite et le premier commentaire qui tombe. Reflets carminés qui laissent penser qu’il s’agit d’un vin charpenté. Celui qui se mariera parfaitement avec les fromages et les noix. Désormais aéré, des arômes de cassis et de mûres s’en dégagent. Ni trop sucré, ni trop acide, donc. Le liquide qu’elle met lentement en bouche, l’attaque est franche, mais les tanins sont doux. L’alcool persiste en bouche, attestant d’un cépage de qualité. Sourire à la commissure des lèvres, une grande bouteille qu’il a débouché pour l’occasion. Une fois de plus. Son regard émeraude qu’elle porte sur Harfang, avant de lui demander si elle a bien retenu la leçon. Élève appliquée face à un professeur aussi charmant. Il s’installe au pied de l’arbre, tandis qu’elle prend place face à lui.
« - J'ai remarqué que tu n'avais pas d'aide pour entretenir cette grande demeure qui est la tienne. Haussement des épaules, avant que le mystère ne soit levé, que sa langue ne se délie.
- Quand j’étais enfant, mon grand-père, Salim m’a brièvement conté la manière dont nos ancêtres se sont révoltés, lui révèle-t-elle en reposant son verre. Une démarche imprudente face à un sultan tyrannique. Elle secoue légèrement la tête avant de poursuivre. Leurs coffres remplis d’or et de puissants alliés de leur côté, ils s’imaginaient victorieux. Mais, le soulèvement a mal tourné. Les inflexions qui s’affermissent peu à peu. Comme lorsque son aïeul lui narrait cette fable. Celle qu’elle connaît sur le bout des doigts. Les djinns se sont ligués contre eux. Et, même le plus talentueux de leurs sorciers ne pouvait rivaliser avec leur magie. S’ils n’avaient pas pris la fuite, ils auraient probablement été emprisonnés, enrôlés comme esclaves de guerre. Le ton qui se fait plus grave, malgré elle, et le visage qu’elle relève vers lui. Je suppose que ma famille n’a jamais voulu reproduire ce qui a bien failli les hanter. D’une voix dénuée de tout jugement, Genesis qui se contente de lui relater des faits. La sorcière ne lui laisse pas l’opportunité de s’enquérir au sujet des créatures magiques qui s’appliquent derrière les comptoirs de l’établissement, reprend sa tirade là où elle s'est suspendue. Les gobelins préposés à la banque ont opté pour cette carrière-ci et sont honnêtement rémunérés pour leurs services. Quant au Moyen-Orient, cela ne fait que quelques générations que nous pouvons nous rendre sans risque en Oman. Nouveau régime politique, nouvelles possibilités. Commerciales, notamment. Une main délicate qu’elle pose sur la jambe de Harfang et son accent, toujours suave et mélodieux. Ne pense pas que ce discours ait pour visée de condamner tes choix. Ou ceux de ta famille, lui expose-t-elle avec bienveillance. Gilly m’a l’air d’être une elfe tout à fait remarquable. Tu as beaucoup de chance de l’avoir. D’une sincérité qu’il ne pourra remettre en cause, mais le regard inquisiteur qui ne la quitte pas. Le verre qu’elle porte à ses lippes. Le retour d’un sourire amusé sur son visage. Ce n’est pas tout à fait ce que tu désirais entendre, n’est-ce-pas ? Une pause qu’elle marque, puis elle se lance à nouveau. Verrou qui cède, car il en vaut la peine. Quelques domestiques ont habité cette maison. La grande demeure qui le turlupine. Du personnel venu de Suède que Silas avait insisté à employer. Je ne me suis jamais faite à leur présence, avoue-t-elle en détournant le regard. Quand il est décédé, je… J’ai ressenti le besoin d’être seule. »


Dernière édition par Genesis Shafiq le Mar 16 Juin - 22:43, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://forthegreatergood.forumactif.com/t617-one-thousand-and-o
Harfang Longbottom
sans camp
Harfang Longbottom
crédits : @CORVIDAE (avatar) ; non uccidere (signa).
face claim : louis garrel.
pseudo : harizon.
merveilles et tristesses irriguées -- harfang (- 18) 200726083725741139
études : (promotion 1900) - serdaigle des plus appliqués de la célèbre Poudlard, le graal du précieux insigne de Préfet-en-Chef sur le poitrail.
particularité : occlumens (stade 2).
merveilles et tristesses irriguées -- harfang (- 18) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: merveilles et tristesses irriguées -- harfang (- 18)   merveilles et tristesses irriguées -- harfang (- 18) EmptyDim 14 Juin - 16:38


suivant la course du soleil avec nos yeux fatigués
on s'est racontés nos merveilles et nos tristesses irriguées
on n'avait pas grand chose à faire alors on s'est allongés
avec ma rose j'ai fait la guerre à mon envie de voyager
--- @genesis shafiq


L'homme n'a pas l'habitude de converser de sujets fâcheux, sérieux, ou familiaux avec des personnes qui ne sont pas de son cercle. Et encore, ces personnes ne connaissent pas la moitié de la vérité concernant sa vie, actuelle ou passée. Seule Algie a une vision globale, sans qu'elle ne soit pour autant totale. Elle, qui compte tellement à ses yeux et qu'il échoue à protéger, coup après coup. Pourtant, il est plutôt aisé d'en parler à Genesis. À son oreille attentive, son regard bienfaisant, son conseil avisé, l'étreinte de sa main toujours dans la sienne. Lui, qui a l'habitude de retenir ses mots et de soupeser chaque parole avant de la prononcer. Ce n'est pas nécessaire, avec l'omanaise. Il peut parler librement. De son tempérament qui se hérisse, lorsqu'on s'en prend à sa sœur. De la responsabilité qu'il ressent envers elle, bien qu'elle soit une adulte depuis bien longtemps. De ces nombreuses fois où il a failli être fiancé. L'héritier de la famille, c'est de lui dont on attendait un grand mariage, qu'il transmette le nom. Sauf qu'il s'y refusait. Cette promesse, que la paire s'était faite. Ne jamais se marier pour l'intérêt. Ne jamais terminer comme leurs parents. Parfois, il se disait qu'ils avaient tout faux et qu'ils auraient beau essayer, ils échoueraient parce que le destin était cruel. Alors, il regardait Genesis et ces pensées s'envolaient en fumée. Il y avait du bon, en ce monde, en lui, pour avoir la chance qu'elle soit à ses côtés. La méritait-il, vraiment ?

Ces moments volés, bonheur tangible alors que le monde tremble, s'écroule autour d'eux. Ces éclats de rire, tandis que des innocents périssent au cœur de l'arène que leurs gallions renflouent. Ces frissons extatiques, peau contre peau ou d'un simple regard, au moment-même où des expérimentations ont lieu, dans les recoins sombres du Ministère. Ces privilèges qui sont les leurs, parce qu'ils ont eu la chance de naître avec le sang précieux des Purs. Quand il la voit, mélange de candeur et volupté, combinaison de douceur et danger, Harfang n'a que l'envie de se battre un peu plus fort. Pour un monde libéré. Pour qu'elle soit fière de lui, un jour. Quand elle saura.

Son possible qu'il accomplit déjà. Pour l'instant, il n'y a que le rire de l'avocate qui lui file entre les doigts, que son corps contre le sien lorsqu'il la rattrape, que ses lippes sur sa peau et le souvenir de son parfum qui va rester ancrer en et sur lui, il le sait. Leurs silhouettes qui restent mêlées tandis qu'ils arpentent la terre battue, le soleil de plus en plus ardent contre leurs nuques exposées. L'homme a peur de l'assommer, avec toutes ces histoires concernant la viticulture, les cépages, les elfes, l'aridité de la terre, le rôle de la fleur de sureau. Pourtant, Genesis est un public attentif aux questions pointues. Il n'aurait jamais pensé que faire un exposé sur l'exploitation familiale puisse être si plaisant. Lui qui avait l'habitude de déblatérer face à de potentiels investisseurs aux visages fermés.

Les explications prennent fin en même temps que leurs pas les mènent vers une colline proche. Point surplombant la plaine, qui permet d'admirer à trois cent soixante degrés. Le manoir, les champs aux alentours, les cours d'eau et le village de moldus, au nord. Ceux qui ne peuvent pas rejoindre le domaine, car il est protégé de sortilèges qui les empêchent d'en avoir connaissance. La maison, qu'ils peuvent mieux voir, désormais. Celle qui reviendra probablement aux enfants d'Algie, pensée que l'ancien Serdaigle formule à voix haute. Sans doute sans précaution.
« - Je ne t’ai jamais posé la question, Harfang… Mais, n’as-tu jamais songé à fonder une famille ? Le visage qu'il tourne vers elle et les prunelles qui s'accrochent. La question le déstabilise, il ne s'y était pas préparé. Je ne voudrais pas te priver d’un bonheur que je ne peux t’offrir. La main qu'il tire légèrement, pour lui intimer de ralentir. Son émotion est palpable. Elle ne pouvait pas avoir d'enfants - lui avait-elle dit - mais en aurait-elle voulu, si les choses étaient différentes ? Tu mérites d’être heureux. Pardonne-moi.
- Genesis, l'interpelle-t-il aussitôt, son prénom comme une chose précieuse. Les mains en coupe autour de son visage pour qu'elle le regarde. Ma chérie. Baiser pressé contre ses lippes, douceur dont il ne fait bien preuve qu'avec elle. Les corps qui restent proches et son regard qui la couve. Mes paroles ont été maladroites. Tu ne me prives de rien. Certainement pas d'être heureux. Une mèche de ses cheveux ébène qu'il replace derrière son oreille, laisse ses doigts contre la nuque chaude. Une conversation qu'il n'avait jamais eu à avoir - il s'en était préservé jusqu'alors. Au contraire. Légère inspiration. Je me suis fait à cette idée il y a bien longtemps. Depuis l'adolescence, en fait. Cela n'a rien à voir avec toi. Je ne souhaite pas avoir d'enfants. Prunelles douloureuses et mâchoire crispée. L'attention dirigée vers un détail, l'asymétrie du col de sa robe qu'il replace d'un air appliqué. Silence électrique. C'est comme ça. Il n'est pas prêt, pas encore. À lui demander si elle souhaite fonder une famille - il la connait, elle pourrait se mettre à parler d'adoption, que tous les moyens sont bons pour parvenir à leurs fins. Paroles qu'il ne veut pas entendre. Pas prêt à lui expliquer les raisons de son choix, non plus. Des secrets enfouis sous du silence, sous de l'occlumancie. Une journée si belle, qu'il ne veut pas gâcher de souvenirs si douloureux. Oublie ça, hum ? J'ai une surprise pour toi. »
Elle sera loin de l'oublier et il le sait. Le sujet reviendra probablement sur le tapis, tôt ou tard. Genesis n'est pas une femme qui se laisse si facilement déroutée, qui n'obtient pas les réponses qu'elle désire. Le silence qui s'installe entre eux alors qu'ils reprennent leur marche en est la preuve. La main de l'omanaise, pourtant, qui n'a pas quitté la sienne. Elle accepte cette réponse, pour le moment. L'ascension, toujours, et l'arbre au pied duquel un pic-nic a été dressé, selon ses indications. Gilly qui n'est déjà plus visible, mais qui devait être là il y a à peine quelques instants. Genesis rit, son ravissement détend un peu le Longbottom, que la conversation avait crispé. La femme lui demande si elle si prévisible et il répond d'une légère moue des lèvres. Oh, elle est loin de l'être, à vrai dire. Disons simplement qu'il commence à la connaître.

Deux verres remplis d'une robe carmin, qui s'entrechoquent, célèbrent la journée partagée. Lui qui ne la quitte pas des yeux en prenant une gorgée, tandis qu'elle admire la couleur avant de la goûter d'un air curieux. Commentaires précis des leçons passées, qu'elle restitue avec justesse. Un sourire appréciatif qui flotte sur son visage, alors qu'il passe un bras autour de sa taille, la rapprochant avec humeur. Tu ferais une magnifique représentante... Si tu envisages un jour la reconversion. Lèvres contre les siennes, fier qu'il est qu'elle s'applique autant pour ce sujet qui lui tient à cœur. Ils trouvent vite leur place sur les coussins qui ont été disposés, à l'ombre des branches, où la fraîcheur est bienvenue. Fromage et noix qui se mêlent sur le palais, relèvent le goût du liquide cramoisi, s'entrelacent à l'odeur de l'herbe alentour. Harfang observe sa compagne, le paysage en arrière-plan, ses boucles qui sont légèrement soulevées par la faible brise. La journée est parfaite. Elle en a appris plus sur lui, comme elle le voulait. À son tour, il veut fendre cette carapace derrière laquelle il y a encore tant à découvrir. Et oui, cela implique également d'en savoir plus sur la vie commune qu'elle a partagée, avec ce mari à présent disparu. L'interrogation qu'il énonce, détournée. Cette absence d'aide dans son immense maison. Elle dont la carrière est également prenante. Indépendance sur tous les plans.

Histoire qu'elle lui conte, comme ces narrations au coin du feu. Oreille attentive qu'il lui prête, le récit d'une famille ancestrale et des origines qui laissent leurs traces. Croyances profondes qui sont ancrées en elle, qu'il a déjà entendu jurer par les djinns. Celles dont il a déjà entendu parler, sans s'y être véritablement intéressé. Mais sa manière de raconter est inégalable. Bien qu'elle ne réponde aucunement à ses interrogations.
« - Ce n’est pas tout à fait ce que tu désirais entendre, n’est-ce-pas ?
- Pas tout à fait, répond-il sur un ton égal, nouvelle gorgée attentive. Lui qui ne se livre pas facilement, n'est pas d'avis d'insister. Toutefois, Genesis reprend la parole.
- Quelques domestiques ont habité cette maison. Du personnel venu de Suède que Silas avait insisté à employer. Je ne me suis jamais faite à leur présence. Quand il est décédé, je… J’ai ressenti le besoin d’être seule.
- Hum. Le verre, vide, qu'il pose sur le plateau. Considération de son regard émeraude, de ses traits fins attristés. L'omanaise n'a pas besoin d'en dire plus, pour qu'il comprenne. Cette solitude dont elle parlait, elle avait décidé d'y mettre un terme à ses côtés. Responsabilité qu'il avait évitée, jusqu'à présent, mais qu'il était prêt à endosser, dorénavant. C'est ce qu'il lui avait promis. Je t'ai dit que nous avons tout notre temps, tu le sais. De trouver notre rythme. De nouvelles habitudes, à deux. Lui qui ne s'était jamais accommodé de personne, mais il était paré aux efforts. Gen, si... Si jamais quelque chose te déplaît, qu'il y a un mot que je n'ai pas... Tu dois me le dire. Une requête, qui s'ajoutait à celles déjà formulées. Importante. Je ne veux pas avoir à me demander pourquoi je ne te rends pas heureuse. Comme sa mère. Celle qui utilisait son don pour les plantes pour se soustraire au monde qui l'entourait. Des travers qu'il avait peur de reproduire. Qui pouvaient être évités, si elle lui disait. »
Nouvel accord scellé de leurs lèvres. Les choses ne seraient pas faciles tous les jours, mais qu'est-ce qui l'était ? L'après-midi qui passe et décline comme le soleil. Leurs conversations légères et les rires qui se perdent dans la campagne. Il assure qu'il peut rattraper dix raisins lancés à la suite, s'applique à le lui démontrer. La chaleur les écrase et le cours d'eau en contrebas leur fait de l’œil. Verres aux mains et pieds dans l'eau froide. Ceux qu'ils délaissent pour finir par s’asperger de gouttes. Genesis qui s'éloigne puis pousse un cri perçant alors qu'un boullu lui mordille les orteils. L'éclat de rire de l'homme tandis qu'elle vient se réfugier sur son dos en jurant par tous les djinns qu'elle va les exterminer un par un. Le vent qui se fait plus insistant et les nuages qui s'accumulent, dissimulant l'orbe éclatant. Il va pleuvoir, assure Harfang et ils n'ont que le temps de remettre leurs chaussures avant que l'averse se se déchaîne effectivement. Pluie chaude d'été, qui les trempe malgré tout. Leurs pas qui s'enfoncent dans la terre mouillée, ils se mettent à courir pour rejoindre la maison, lui qui la guide, ses doigts dans les siens, tandis qu'elle retient son chapeau de s'envoler et ne peut retenir son amusement de s'exprimer.

La barrière qu'ils franchissent enfin, des aboiements qui les accueillent. La femme qui ralentit le pas, mais Harfang lui assure de ne pas avoir peur, bien que deux colosses immenses fassent leur apparition. Des dogues allemands. Le premier qui se précipite vers son Maître, pattes de gadoues sur sa chemise et coups de langue enjoués de celui qui est heureux de le retrouver. Le second, plus calme, qui tourne autour de Genesis et vient la renifler, curieux, la queue qui bat un peu plus fort alors que son museau s'attarde près de son abdomen.
« - Allez, filez !, leur intime Harfang alors qu'il parvient à se soustraire au chien massif. La porte qui est ouverte et une petite silhouette qui les attend. Sally. Celle qui empêche les chiens de les suivre.
- Pas question !, s'adresse-t-elle aux chiens, qui pourraient aisément la gober d'un coup de mâchoire. La porte qui se referme et l'elfe de maison qui est dans tous ses états. Regardez dans quel état ils vous ont mis Maître... Vous allez attraper quelque chose... Le regard qu'elle porte enfin sur Genesis. J'en oublie mes bonnes manières... Bienvenue, Miss... La courbette et le nez qui touche presque terre. Harfang qui grimace, comme pris sur le fait, mais un regard complice échangé avec l'omanaise.
- Elle va préparer du thé, lui souffle-t-il sur le ton de la confidence.
- Je vais préparer un peu de thé..., finit effectivement par ajouter l'elfe en s'éloignant. Il attend que la créature disparaisse au bout du couloir pour se tourner de nouveau vers Genesis.
- Bienvenue chez les Longbottom. Tu es ici chez toi.
Comme il l'avait été chez elle. »
Revenir en haut Aller en bas
https://forthegreatergood.forumactif.com/t695-moitie-soleil-moit https://www.pinterest.fr/harizon93/rp-wizards/harfang/
Genesis Shafiq
ordre du phénix
Genesis Shafiq
crédits : alcuna licenza. (a) mgt. (g). sarasvati. (s)
face claim : shanina shaik.
pseudo : calliope.
merveilles et tristesses irriguées -- harfang (- 18) 200726083725741139
études : les plus hardis et les plus forts, gryffondor » 1898-1905.
particularité : occlumens » 2, en apprentissage.
merveilles et tristesses irriguées -- harfang (- 18) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: merveilles et tristesses irriguées -- harfang (- 18)   merveilles et tristesses irriguées -- harfang (- 18) EmptyMar 16 Juin - 22:34


suivant la course du soleil avec nos yeux fatigués
on s'est racontés nos merveilles et nos tristesses irriguées
on n'avait pas grand chose à faire alors on s'est allongés
avec ma rose j'ai fait la guerre à mon envie de voyager
--- @harfang longbottom


Son prénom roule sur sa langue, non sans un dévouement certain pour sa personne. Ses mains qu’il place autour de son visage pour que ses mots ne se perdent pas. Inscrits sur ses lippes. Ma chérie. Le myocarde qui s’affole à l’entente du surnom, l’envie qu’il le répète, une fois de plus. Mais, c’est d’un baiser empli de douceur qu’il la comble. Cela lui convient parfaitement aussi. Bien qu’elle appréhende les propos qui risquent de s’ensuivre. Son regard tendre, cependant, semble lui faire comprendre qu’elle n’a rien à craindre. Mes paroles ont été maladroites. Tu ne me prives de rien. Certainement pas d'être heureux. Expiration légère qui échappe à Genesis. Ses épaules se détendent lentement. Le ton de l’homme est sincère. Néanmoins, elle ne peut s’empêcher de le soupçonner. Peut-être ne l’arbore-t-il que pour la rassurer ? Ses doigts effleurent son visage, sa nuque. Contact bienfaisant. Au contraire, l’apaise-t-il. Je me suis fait à cette idée il y a bien longtemps. Le sourcils de la sorcière se froncent faiblement, entre la surprise et l’incompréhension. Cela n'a rien à voir avec toi. Je ne souhaite pas avoir d’enfants. Rassérénée et probablement, quelque peu déçue aussi. Elle ne s’attendait pas à une telle réponse de sa part. Le nom qu’il porte, mais qu’il refuse de transmettre. Sa main délicate trouve l’angle de sa mâchoire qu’elle sent se crisper amèrement, tandis que lui, s’attarde sur l’encolure de sa robe. Quelques instants dénués de bavardages, à s’étudier l’un l’autre. L’un, qui désire probablement s’extirper de cette conversation compliquée. L’autre, dont les interrogations se bousculent dans son esprit, lui brûlent la langue et les lippes qui s’entrouvrent. C'est comme ça, conclut-il avant qu’elle n’ait eu la chance de formuler quoi que ce soit. Très bien. Elle n’insistera donc pas. Encore aux prémices de leur relation, cela ne servirait à rien de l’envenimer - alors que la journée a si bien commencé. Elle acquiesce d’un signe de tête avant de laisser sa main retomber le long de son corps. Oublie ça, hum ? J'ai une surprise pour toi.  

C’est ce qu’elle s’efforce de faire. Promenade qui reprend dans le silence. Les mains liées et les corps qui se frôlent. Toujours attirés l’un par l’autre, malgré le sérieux du sujet qu’ils viennent d’aborder. Et, il est vrai qu’il a suscité son intérêt avec cette surprise. Sourire qui se dessine un peu plus résolument à mesure qu’ils gravissent la colline, jusqu’à ce qu’un rire léger lui échappe. Leurs tracas qu’ils oublient bien vite et l’alcool qui lui monte à la tête. Son regard qui la couve, tandis qu’elle lui fait part de ses observations. La main du sorcier passe autour de sa taille, la rapproche de lui avec appétit. Les joues qui s’empourprent aussitôt alors que le désir brûle son bas-ventre.
« - Tu ferais une magnifique représentante... Si tu envisages un jour la reconversion.
- Je tâcherais de m’en souvenir - supposé que l’occasion se présente, lui répond-elle avant qu’il ne l’embrasse. »
Les regards appuyés et les sourires en coin. Les noix qui croquent sous la dent et le fromage qui fond en bouche. Les raisins qui libèrent leur fraîcheur sur la langue et les confidences qui reprennent. Une part d’elle-même que Genesis dévoile avec prudence. Sans amertume, mais un semblant de mélancolie à l’évocation de sa perte. Seule entre les murs de leur maison, les couloirs immenses entre lesquels ses pleurs résonnaient si fort. Pourtant, avec Harfang, ce cauchemar lui parait si lointain, si vapoureux. Son palpitant qui tambourine affectueusement contre sa poitrine. Promesses de lendemains plus doux à son bras.
« - Je t'ai dit que nous avons tout notre temps, tu le sais, lui dit-il après avoir reposé son verre sur le plateau. De trouver notre rythme. De nouvelles habitudes, à deux. Elle le sait et lui en est reconnaissante. Ne pas la brusquer, tout en étant présent pour elle. Un signe de tête approbateur, sans véritablement savoir où il veut en venir. Ce discours qui lui semble tomber des nues, qui prend finalement tout son sens à mesure qu’il se déroule. Gen, si... Si jamais quelque chose te déplaît, qu'il y a un mot que je n'ai pas... Tu dois me le dire. Je ne veux pas avoir à me demander pourquoi je ne te rends pas heureuse. Touchée et déconcertée à la fois. Jamais auparavant, son bonheur n’avait été mis au premier plan, considéré avec tant de sérieux. Rien que pour cela, la sorcière se félicite de l’avoir choisi. Lui.
- Harfang…, murmure-t-elle en posant sa main sur la sienne. Prunelles brillantes qui soutiennent son regard. Crois-moi, lorsque je dis ne pas me souvenir de la dernière fois où j’ai été si heureuse. Ses doigts qui serrent les siens un peu plus fort. Tu n’as rien à craindre, vraiment, le rassure-t-elle du mieux qu’elle peut. Les inflexions aimantes et sincères. Mais, si cela peut te rassurer, je te le promets. »
Cela et toutes les autres requêtes qu’il lui formulera avec tant de sensibilité. Elle l’embrasse, pour être certaine que le message est bien passé. Le reste de l’après-midi file à toute allure. De nouveaux jeux, de nouveaux éclats de rire. Des chamailleries dans le cours d’eau en contrebas de la colline et ses orteils qui en ressortent mordillés par ces poissons aux pieds palmés. Un cri qu’elle ne peut retenir, alors que Harfang se moque d’elle avec tendresse, lui prêtant tout de même son dos pour qu’elle n’ait plus affaire à ces garnements. Puis, le ciel s’assombrit tout à coup. Nuages menaçants et électricité qui pèsent dans l’atmosphère. Le sorcier lui annonce qu’il va pleuvoir. Ses chaussures qu’il enfile et lace avec adresse, tandis que Genesis ne peut s’empêcher d’examiner ses pieds. Blessures de guerre absolument inexistantes, à l’exception de quelques petites traces. Certainement dues aux roches éparpillées dans le lit de la rivière. Son partenaire qui la presse d’un regard insistant, elle s’active. À peine le temps de remettre ses souliers et de glisser ses doigts entre les siens que l’averse s’abat sur eux. Un rire qui lui échappe alors qu’ils rejoignent l’imposante bâtisse. Son rythme ralentit au moment où elle perçoit les aboiements nerveux. N’aie pas peur, articule-t-il afin de la tranquilliser. Pourtant, sa main quitte la sienne, l’autre toujours agrippée au rameau qu’il lui a offert. Il faut avouer qu’après les boullus, elle ne sait plus à quoi s’attendre, Genesis. Ce sont deux énormes chiens qui font leur apparition. Harfang réceptionne le premier dogue allemand, tandis que la sorcière, tend prudemment sa paume vers l’autre qui pose son museau sur son ventre. Ses doigts qui effleurent le haut de son crâne. Caresse timide.
« - Allez, filez ! Les chiens qui s’éloignent de quelques mètres à peine, tentent de les suivre malgré tout. Jusqu’à ce que l’elfe de maison ne les retienne d’une voix forte.
- Pas question ! Sourire discret à la commissure des lèvres de Genesis en discernant une si petite créature commander aux quatre vents. La porte qui finit par se refermer derrière eux. Regardez dans quel état ils vous ont mis Maître... Vous allez attraper quelque chose…
- Elle a raison, lui chuchote-t-elle en posant ses prunelles sur lui, tu vas attraper quelque chose.
- J'en oublie mes bonnes manières... Bienvenue, Miss…
- Pardonnez mon impolitesse… Madame, conclut-elle sans véritablement savoir de quelle manière elle est censée s’adresser à Sally. Visiblement, plus poliment qu’avec sa propre apprentie. La révérence qu’elle lui rend instantanément. Je vous remercie pour votre chaleureux accueil. Le menton qui se tourne vers Harfang, comme pour s’assurer qu’elle se comporte correctement. Il grimace légèrement, mais la lueur complice dans son regard lui fait du bien.
- Elle va préparer du thé.
- Oh…, lui murmure-t-elle du même timbre secret qu’il a employé.
- Je vais préparer un peu de thé… L'avocate qui retient un rire entre ses joues, détourne la tête pour ne pas s’esclaffer et une légère tape qu’elle lui assène sur le bras pour le châtier de l’amuser autant. Avant que la petite créature ne s’éloigne, Genesis la rattrape.
- Madame ? Puis-je vous confier ceci ?, l’interroge-t-elle en lui remettant le rameau de fleurs entre les mains. L’émerveillement dans les yeux de l’elfe qui ne lui échappe pas. Vous pouvez aussi les garder. Si vous le souhaitez. Ou, les mettre dans un vase, se corrige-t-elle en se rappelant aussitôt que certains biens ne peuvent être offerts à ces petites créatures magiques. Incertaine quant à leur nature exacte. Sally acquiesce d’un signe de tête et disparait au bout du couloir. Le corps de Genesis qui se tourne vers Harfang.
- Bienvenue chez les Longbottom. Tu es ici chez toi. L’envie pressante de l’embrasser une fois de plus, sans être persuadée de pouvoir le faire. Comme si elle venait de pénétrer dans un lieu sacré. La demeure est aussi somptueuse à l’intérieur qu’à l’extérieur. Et, elle lui est reconnaissante de la recevoir avec tant de convivialité.
- Es-tu certain que nous sommes seuls ?, ne peut-elle s’empêcher de lui demander en jetant un coup d’oeil autour d’eux. Seuls. À l’exception de ses deux chiens dans la cour extérieur et de l’elfe de maison en cuisine. Ses lèvres se posent finalement contre les siennes, sa langue qui recherche la sienne. Comme ils savent si bien le faire. Un murmure contre sa nuque. Le taux préférentiel ne s’applique que si tu me fais visiter, lui rappelle-t-elle sur le ton de la plaisanterie. Mais, peut-être souhaiterais-tu d'abord te changer ? »
Leurs vêtements trempés et les siens, couverts de boue. Doigts fins qui glissent le long des boutons de sa chemise et les prunelles qui s’accrochent. Étirement au bout des lippes. Il commence à la connaître. Harfang s’empare de sa main, la guide jusqu’aux escaliers de bois et de marbre qu’ils grimpent rapidement. Une porte qu’il ouvre à la volée. Majestueuse chambre à coucher. Ses immenses fenêtres contre lesquelles la pluie abonde, couleurs douces et mobilier somptueux. Les lèvres du sorcier contre sa nuque, alors qu’elle étudie les lieux à la clarté des chandelles. Quelques peintures aux murs et elle espère, Genesis, qu’il ne s’agit pas des portraits enchantés de ses ancêtres. Paysages paisibles dépourvus de silhouettes. Un élégant bureau sur lequel traîne encore un manuel de potions et quelques fioles vides, comme s’il était parti à la va-vite ou revenait régulièrement pour poursuivre, seul Merlin sait, quelles recherches fantaisistes. C’était ta chambre ?, lui demande-t-elle en se tournant enfin vers lui. Sa bouche qu’elle lui présente, celle dont ses incisives s’emparent aussitôt. Le tissu qu’elle lui ôte et ses lippes qui se posent contre son épaule humide. L’épiderme qui frissonne sans savoir s’il s’agit de son fait ou de l’averse dont ils ont été victimes.
« - Alors, dis-moi, que font les Longbottom après une journée à arpenter les vignes ? »



Dernière édition par Genesis Shafiq le Ven 3 Juil - 13:07, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://forthegreatergood.forumactif.com/t617-one-thousand-and-o
Harfang Longbottom
sans camp
Harfang Longbottom
crédits : @CORVIDAE (avatar) ; non uccidere (signa).
face claim : louis garrel.
pseudo : harizon.
merveilles et tristesses irriguées -- harfang (- 18) 200726083725741139
études : (promotion 1900) - serdaigle des plus appliqués de la célèbre Poudlard, le graal du précieux insigne de Préfet-en-Chef sur le poitrail.
particularité : occlumens (stade 2).
merveilles et tristesses irriguées -- harfang (- 18) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: merveilles et tristesses irriguées -- harfang (- 18)   merveilles et tristesses irriguées -- harfang (- 18) EmptyJeu 18 Juin - 2:20

suivant la course du soleil avec nos yeux fatigués
on s'est racontés nos merveilles et nos tristesses irriguées
on n'avait pas grand chose à faire alors on s'est allongés
avec ma rose j'ai fait la guerre à mon envie de voyager
--- @genesis shafiq


La pluie qui les surprend, met soudainement fin au pique-nique, à leurs babillages dans l'eau. Averse battante, qui fait trembler les branches de l'orme et soulève la robe de Genesis autour de ses jambes. Pourtant, les gouttes sont tièdes de ce temps estival, et même si elle leur barre la vision à plus de quelques mètres, ils restent amusés de la situation, préférant courir et apprécier la sensation sur leurs peaux chaudes, plutôt que transplanner. Boue à leurs pieds et bientôt sur sa chemise, les chiens qui les accueillent et Mélèze, comme à son habitude, qui ne peut retenir son enjouement. Les cabots, pourtant, qu'on force à rester dehors, à surveiller le domaine malgré la météo pluvieuse. Après tout, c'est leur rôle, et Sally refuse de les faire entrer à l'intérieur - encore moins avec leurs pattes sales qui viendraient souiller les tapis hors de prix. Eustache ne lui pardonnerait jamais - ce n'était sûrement pas aux chiens qu'il allait s'en prendre. La quiétude des lieux, la chaleur intérieure du Manoir qu'il n'a pas visité depuis le retour d'Algie. Rien n'a changé - rien n'a jamais changé, dans la maison de son enfance. Même Sally était déjà là, quand il était tout jeune et, bien que ses genoux tremblent de manière inquiétante, elle est toujours là, à le servir, servir sa famille. À prendre soin d'eux. À préparer du thé. Un paramètre, pourtant, et pas des moindres, qui modifie la donne. La présence de Genesis en ces lieux. Vision venue d'Orient, qui se marie parfaitement à l'ambiance typiquement anglaise qui se dégage à l'entour d'elle. La robe qui colle à sa peau et le chapeau qui n'a plus rien de fier. Harfang s'en saisit, pour l'en débarrasser, le dépose sur un meuble à l'entrée. Quelqu'un s'en chargera pour eux, il ne s'est jamais véritablement posé la question. Demain, le chapeau sera sec et aura repris sa forme initiale. Il sera posé à un endroit où Genesis ne l'oubliera pas. Mais demain est un autre jour et la soirée vient à peine de commencer.
« - Elle a raison, tu vas attraper quelque chose.
Prunelles brûlantes et pourtant, la présence de l'elfe qui l'empêche de déjà amorcer un geste, sans pour autant retenir sa langue.
- J'y compte bien. »
Complicité électrique, de celle qui a pris l'habitude de s'immiscer entre eux, réveille désir et instincts qu'elle seule sait déclencher. Amusement sans malveillance aux dépends de Sally, que Genesis finit par rattraper, sous le regard curieux de l'homme. La petite créature qu'elle appelle Madame, envers laquelle elle fait preuve de politesse et à qui elle confie les fleurs qu'il a cueillies plus tôt dans l'après-midi. Sally qui échange un regard circonspect avec son Maître, avant d'accepter le rameau et de s'éclipser, discrétion qui les caractérise tellement, elle et les siens. Décidément, elle n'arrêtera jamais de l'étonner, l'omanaise. Pourtant, avec ce qu'elle lui a confié un peu plus tôt sur sa famille, sur l'emploi des gobelins, il ne devrait pas être surpris. Ce comportement, qu'il n'a observé chez aucun autre sorcier, à part elle.



Harfang l'embrasse avant de la décoller de terre une nouvelle fois - cette fois, pourtant, il passe un bras sous ses genoux pour la porter jusqu'au lit, dont les draps ont été tiré à quatre épingles - et qui n'était pas si loin que ça, à la réflexion. Les corps s'y allongent, pour récupérer un instant. Les paupières qu'il clôt, sans trop savoir combien de temps, avant de les rouvrir. Attention tournée vers Genesis, qui l'a imité. Il en profite pour la regarder, un instant. Dégager ses cheveux sur sa joue. Comme ce matin. Journée représentative. Ils pouvaient discuter de tout ; confidences comme sujets anodins. Elle parvenait à le faire rire, ce qui était plutôt rare et il lui faisait confiance, ce qui l'était encore plus. Genesis était belle, intelligente et le sexe était divin. Que demander de plus ? Ses doigts qui descendent le long de son bras, se posent sur son ventre. Qu'il l'admette ou non, elle avait semé le trouble en lui. Non, il ne pouvait pas commencer à remettre en cause ses convictions profondes, pas maintenant. Et cette histoire de mariage... Avait-il laissé passer sa chance d'en parler ? Lui, qui l'avait déjà laissé passer par le passé. Alors qu'il pensait qu'elle dormait, la main de Genesis vient se poser sur la sienne, son regard l'interroge sans un mot.
« - Je te regarde, c'est tout, souffle-t-il. Pas un mensonge, sans être totalement la vérité. Lippes qui s'étirent dans un mouvement amusé. Tu te souviens de notre première rencontre ? Elle avait eu lieu à peine quelques mois auparavant et était plutôt inhabituelle, il aurait été vexé qu'elle ne s'en souvienne pas. Bien que la question soit plutôt rhétorique. Je t'ai trouvé agaçante et provocante. Autant dire que j'étais charmé. Rire silencieux - aucune ironie dans ses paroles. J'étais persuadé que tu me mènerais la vie dure - eh bien, je n'ai pas eu totalement tort ? Elle, qui l'avait repoussé dans ses retranchements comme personne. Si ses paroles avaient pour effet de la faire sourire, il reprend un ton un peu plus sérieux, ses doigts toujours contre sa peau. Ce n'était pas la première fois que j'entendais parler de toi. Les Shafiq, qui avaient une réputation, certes, mais elle en particulier. C'était il y a presque sept ans, maintenant. Je suppose que Tariq ne t'a pas dit que lors de notre rencontre, il m'a proposé une alliance avec la dernière de ses filles. Quant à savoir s'il plaisantait, à l'époque, c'était une autre histoire. Mais l'homme n'était pas du genre à rire de ces choses-là. Cela n'a pas pu se faire, cependant, puisque la demoiselle en question était déjà fiancée. Les prunelles qui se rencontrent et le sourire à demi. Genesis, fiancée à Silas. À peine un moment avant cette rencontre. Quand bien même tu ne l'aurais pas été... Je n'avais que vingt-cinq ans et j'étais trop préoccupé à parcourir le monde à la recherche d'ingrédients rares pour le Ministère. C'était là tout l'intérêt de ma tactique - je ne restais jamais assez en Angleterre pour faire la cour à quiconque. Ça ne m'intéressait pas. Et maintenant ? Et toi... Tu avais choisi quelqu'un, de toute façon. Quelqu'un qu'elle aimait. Ce n'était pas un mariage de circonstances, comme celui d'Algie, celui de Théa. Pourtant, regarde-nous. Malgré tout, malgré ces choix qui les avaient séparés, ils avaient trouvé un moyen d'être ensemble, sans même le savoir. Déglutition, un peu difficile. Ses doigts, qui replacent quelques mèches derrière son oreille et restent là, perdus dans ses boucles. Suis-je le pire des égoïstes ? De penser que j'ai eu la chance, malgré tout, de te connaître. ... Que tu sois mienne, à présent. Était-ce des paroles qui se disaient ? Probablement pas. Mais l'homme n'avait jamais fait selon les convenances. Tout comme je suis à toi. Ces trois mots, qui n'avaient jamais franchi ses lippes et qu'il n'était pas prêt de prononcer. L'intention y était, pourtant, et tout cela signifiait la même chose, à ses yeux. Après tout, il n'avait jamais dit ça à personne. Mektoub. »


Dernière édition par Harfang Longbottom le Sam 20 Juin - 1:03, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://forthegreatergood.forumactif.com/t695-moitie-soleil-moit https://www.pinterest.fr/harizon93/rp-wizards/harfang/
Genesis Shafiq
ordre du phénix
Genesis Shafiq
crédits : alcuna licenza. (a) mgt. (g). sarasvati. (s)
face claim : shanina shaik.
pseudo : calliope.
merveilles et tristesses irriguées -- harfang (- 18) 200726083725741139
études : les plus hardis et les plus forts, gryffondor » 1898-1905.
particularité : occlumens » 2, en apprentissage.
merveilles et tristesses irriguées -- harfang (- 18) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: merveilles et tristesses irriguées -- harfang (- 18)   merveilles et tristesses irriguées -- harfang (- 18) EmptyVen 19 Juin - 23:56

suivant la course du soleil avec nos yeux fatigués
on s'est racontés nos merveilles et nos tristesses irriguées
on n'avait pas grand chose à faire alors on s'est allongés
avec ma rose j'ai fait la guerre à mon envie de voyager
--- @harfang longbottom



Sourire joueur et ton espiègle. Les lèvres qui se rencontrent à nouveau. Baiser auquel elle répond volontiers, toujours exaltée par leur ébat qui vient à peine de toucher à sa fin. Princesse entre ses bras puissants. Son corps qu’il soulève, dépose adroitement sur le lit avant de s’étendre à ses côtés. Ses paupières qu’il clôt et Genesis qui tourne sa tête vers lui. Prunelles émeraudes qui étudient ses traits masculins, comme si elle tentait de les mémoriser. Une mélodie dont elle n’a de cesse de s’entêter. Le connaître, par coeur. L’angle anguleux de sa mâchoire, la courbure de son nez, l’arc de ses sourcils épais. Une caresse silencieuse de ses longs cils sur son visage au repos. La sorcière qui tient déjà trop à lui. Son calme à toute épreuve, son rire discret, mais sincère, son discernement, aussi tranchant qu’irrésistible. Un sentiment de sécurité qu’il suscite en elle, se loge au creux de son estomac. Malgré le tonnerre qui gronde violemment et les explosifs qui s’écrasent sur les bâtisses des moins fortunés. Instants de bonheur dont ils se délectent aujourd’hui encore. Son torse se soulève au rythme de sa respiration qui s’apaise, et finalement, elle s’autorise quelques minutes de repos elle aussi.  

Le contact de ses doigts sur sa joue, son bras, son ventre. Chaleur agréable qui l’incite à poser sa main sur la sienne. Ses cils papillonnent un court instant, vision délicate sur les hauts plafonds. Elle tourne le menton vers Harfang, l’interroge du regard.
« - Je te regarde, c'est tout. Elle acquiesce d’un signe de tête, répond à son sourire, sans savoir pour quelle raison. Un automatisme lorsqu'il la couve ainsi. Tu te souviens de notre première rencontre ? Un feulement amusé qui lui échappe, tandis qu’elle pose délicatement ses mains sur son visage pour le dissimuler, les joues qui s’empourprent en repensant à leur première entrevue. Instinctive et sauvage. À l’image de leur relation. Quelque peu embarrassante aussi. Lui qui avait supposé que des présentations étaient superflues.
- Comment ne pas s’en souvenir, parvient-elle à marmonner entre ses doigts. Les lippes qui s’étirent peu à peu, bien qu’elle espère ne pas s'appesantir en détail sur cet événement.
- Je t'ai trouvé agaçante et provocante. Elle tourne brusquement la tête vers lui, ses paumes qui s’écartent afin qu’il puisse apprécier le spectacle de ses sourcils qui se froncent. Autant dire que j'étais charmé. Un éclat cristallin qu’elle ne retient pas. Pour de tels compliments, Genesis est finalement prête à laisser sa langue se délier. Ses doigts trouvent son torse, arabesques qu’elle dessine contre sa peau et ses lèvres qui se posent sur sa nuque.
- Tu t’es bien gardé de me le dire, plaisante-t-elle en parsemant son épiderme de baisers.
- J'étais persuadé que tu me mènerais la vie dure - eh bien, je n'ai pas eu totalement tort ?
- Dire que j'espérais la rendre plus douce.  Un murmure à son oreille et le lobe avec lequel sa bouche commence à jouer. La conversation qu’elle ne prend sans doute pas avec le sérieux nécessaire, ne sachant pas ce dont il désire véritablement discuter.  
- Ce n'était pas la première fois que j'entendais parler de toi. Elle hausse légèrement des épaules. Le presse ne tardait pas d’éloges au sujet de son illustre famille. De plus, il arrivait à la sorcière d’être mentionnée en première page, photographie à l'appui après une affaire ardemment remportée. C'était il y a presque sept ans, maintenant. Je suppose que Tariq ne t'a pas dit que lors de notre rencontre, il m'a proposé une alliance avec la dernière de ses filles. Elle se redresse sur son avant-bras. Le regard confus et la tête qu’elle secoue de droite à gauche.
- Je ne comprends pas, Fang, débute-elle, interloquée. Sans savoir quels sont ces sentiments qui l’assaillent tout à coup. Colère, contre son père. Surprise, par cette révélation. Amertume, à l’égard son défunt époux. Tendresse, envers le sorcier à ses côtés. Malgré tout. Tu veux dire que…
- Cela n'a pas pu se faire, cependant, puisque la demoiselle en question était déjà fiancée. »
Un sourire timide à la commissure de ses lèvres et Genesis qui reste de marbre. Une promesse de mariage aurait-elle été suffisante pour que Tariq capitule ? Ses intérêts financiers constamment au premier plan. Elle n’en est pas certaine - sans pour autant remettre en cause ces propos. Un rebuffade, possiblement. De la part de Harfang. Certainement pas de Genesis. Sa fille qu'il considère, comme un trophée. Celui que l'on époussette de temps à autre, met en valeur sur une étagère en acajou avant de recevoir du beau monde. Jusqu’à ce que l’on oublie son existence, le laisse prendre la poussière ou le remette à un autre. Un arrière-goût âpre dans le fond de la gorge. Elle lui en veut, d’une certaine manière. Mais, pas complètement. Le chef de famille n’a toujours voulu que le meilleur pour ses enfants, pour elle. Sans doute était-ce cela, le fondement du problème.
« - Quand bien même tu ne l'aurais pas été... Je n'avais que vingt-cinq ans. Elle n’en avait que vingt-et-un. J'étais trop préoccupé à parcourir le monde à la recherche d'ingrédients rares pour le Ministère, lui expose-t-il. C'était là tout l'intérêt de ma tactique - je ne restais jamais assez en Angleterre pour faire la cour à quiconque. Ça ne m'intéressait pas. Ce qu’elle peut comprendre. Et, peut-être est-elle sur le point de manquer l’opportunité de le questionner, mais cette révélation la déconcerte. Le myocarde qui s’affole et l’esprit qui s’embrume. Incapable de dire quoi que ce soit. Et toi... Tu avais choisi quelqu'un, de toute façon. Elle s’étend à nouveau à côté de lui. Silencieuse. Le corps qui s’est inconsciemment éloigné de lui lors de sa courte descente. Néanmoins, Harfang pivote vers elle, comble l’écart entre leurs silhouettes. Pourtant, regarde-nous. Quelques boucles ébènes qu’il replace derrière son oreille avec douceur. Ses prunelles accrochent les siennes, en l’attente de ses paroles. Suis-je le pire des égoïstes ? De penser que j'ai eu la chance, malgré tout, de te connaître. Que tu sois mienne, à présent. Tout comme je suis à toi.
- Si tu te penses égoïste, alors que suis-je ? Question soufflée d’une voix douce et dépourvue de reproches. Ses inquiétudes qu’il tait d’un simple mot. Prononcé dans sa langue maternelle. Celle qu’elle aime discerner dans sa bouche.
- Mektoub. Enfin, elle comprend. Où il voulait en venir avec sa tirade. Le rythme cardiaque qui s’accélère et le bas-ventre qui s’embrase. Genesis se blottit un peu plus fermement contre lui. Sa manière appliquée - et un peu maladroite - d’exprimer ses sentiments, réitérer son sérieux quant à leur relation. Sa tête posée sur son épaule, elle acquiesce. Reconnaissante de la confiance qu’il lui accorde en s’épanchant de la sorte.
- Mektoub, répète-t-elle avant de presser ses lèvres contre les siennes. »
Une étreinte qu’ils maintiennent et savourent une dizaine de minutes. Une quinzaine tout au plus, avant que la sorcière ne se dégage, repousse soigneusement le bras qui enserre sa taille. Assise au bord du lit, la pointe des pieds frôle le superbe tapis au sol. Elle se relève, fait quelques pas dans la pièce. La tempête ne décolère pas. Elle s’approche de la fenêtre et se retourne vers Harfang qui l’observe avec curiosité. En appui sur ses avants-bras et son dos contre les coussins moelleux. Un sourire qui se dessine sur son visage basané. La sorcière s’installe dans l’une de causeuses de la chambre, les genoux ramenés contre sa poitrine et le regard perdu dans le vide.
« - Deux ans, murmure-t-elle en jetant un coup d’oeil vers l’homme qui s’approche. Elle qui l’invite à s’asseoir à ses côtés d’un geste bienveillant. C’est le temps que mon père m’a laissé pour me faire une place dans le métier et trouver un époux convenable, lui apprend-elle à voix basse. Les ports de Sanseverino lui faisaient de l’oeil depuis quelques temps et j’étais... Elle hésite sur les termes exacts à employer, soupire longuement avant de reprendre. La monnaie de change idéale. J’ai réussi à grappiller quelques mois de liberté en acceptant une affaire impliquant des déplacements réguliers en Suède. Comme Harfang l’a fait pendant des années. Mais, être un homme dans cette société traditionaliste à ses avantages. Une pression moindre sur ses épaules musculeuses. J’ai étroitement travaillé avec la famille Nordström, lui explique-t-elle d’une voix exempt d'émotions. Silas, en particulier. Ses doigts viennent se mêler aux siens, pression légère de son pouce contre sa main puissante. Il a cru en moi au moment où ma famille exigeait mon retour à la banque. Persuadés que devenir avocate n’était qu’une passade, qu’elle finirait pas revenir à la raison. À la maison. C’est en redorant son nom que mes compétences n’ont plus été remises en question, que j’ai pu continuer à exercer. Étirement léger qui creuse ses joues roses, lueur de satisfaction dans le regard pour le chemin accompli. Alors, quand l’occasion s’est présentée, je l’ai préféré à un mariage arrangé. Tout, pour contrer les plans de mon père, vivre ma vie en parfaite opposition avec ses désirs. C’est ce que son frère et elle avaient toujours fait, garnements depuis leur plus tendre enfance. À quelques exceptions près. Si tu avais accepté cette alliance, j’aurais fait de ta vie un enfer. Un rire qui lui échappe et une main joueuse qu’elle passe entre ses boucles en bataille. Peu importe tes charmes, avoue-t-elle en s’approchant de lui. Ses longues jambes qu'elle relâche et un baiser qu'elle dépose sur sa joue. Je n’aurais pas supporté tomber pour toi sans t’avoir choisi. Lentement, elle place ses genoux autour de ses cuisses pour lui faire face, son bassin contre le sien. Aucune arrière pensée cette fois, si ce n'est l'envie, le besoin, d'être un peu plus proche de lui. Je ne peux pas t’en vouloir pour la vie que tu as vécu avant moi. Et, j’espère que tu sauras, toi aussi, t'accommoder de mes décisions passées. De son précédent mariage, surtout. Je ne pensais pas avoir le droit à une deuxième chance, Fang. Certainement pas avec quelqu’un comme toi. Un compliment qu’il percevra sans doute. Bien que formulé à demi-mots. Cet homme qui est parvenu à la faire succomber dès leur première rencontre. Par son effronterie, sa finesse et son intellect. Ses lippes qu’elle pose sur sa tempe, puis son front. Quelle que soit ta vision du mariage ou de la famille, j’aimerais que tu saches qu’une bague à mon doigt ne changera en rien ce que je ressens déjà pour toi. La manière de lui faire connaître ce qu’elle a sur le coeur sans prononcer la formule qui apeure, parfois. »
Revenir en haut Aller en bas
https://forthegreatergood.forumactif.com/t617-one-thousand-and-o
Harfang Longbottom
sans camp
Harfang Longbottom
crédits : @CORVIDAE (avatar) ; non uccidere (signa).
face claim : louis garrel.
pseudo : harizon.
merveilles et tristesses irriguées -- harfang (- 18) 200726083725741139
études : (promotion 1900) - serdaigle des plus appliqués de la célèbre Poudlard, le graal du précieux insigne de Préfet-en-Chef sur le poitrail.
particularité : occlumens (stade 2).
merveilles et tristesses irriguées -- harfang (- 18) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: merveilles et tristesses irriguées -- harfang (- 18)   merveilles et tristesses irriguées -- harfang (- 18) EmptyDim 21 Juin - 18:34

suivant la course du soleil avec nos yeux fatigués
on s'est racontés nos merveilles et nos tristesses irriguées
on n'avait pas grand chose à faire alors on s'est allongés
avec ma rose j'ai fait la guerre à mon envie de voyager
--- @genesis shafiq


La pluie continue à tomber dehors, ardemment, persistera d'ailleurs probablement ainsi pour le reste de la nuit. Peu importe, elle leur donne d'autant plus l'impression d'être à l'abri, confortables, hors de sa portée. Genesis dans ses bras et l'étreinte qui ne finit pas. Elle en a besoin et il n'est pas en reste, de ce contact tendre mais charnel, de son cœur qu'il sent vibrer ; ses lippes réconfort et ses doigts douceur contre sa peau bistrée. De nouveau, il pourrait partir vers l'inconscience, mais Genesis qui remue à ses côtés l'alerte aussitôt. Harfang se redresse sur ses avants-bras pour la regarder s'éloigner. Quelque chose la tracasse, indubitablement. Elle aussi, a quelque chose à lui dire. L'homme quitte le confort des coussins pour la suivre, s'asseoir à côté d'elle, comme elle l'invite à le faire. Puis l'écoute. Sans un mot.

Conte de sa propre vision des choses. L'autre côté de la mornille. L'échéance pour se faire une place dans le monde, faire ses preuves, ou terminer dans un mariage de convenance avec un italien au nom trop long. Une grimace, au terme monnaie de change. Oui, il pouvait bien comprendre. C'est ce que le retour d'Algie avait signifié. Elle, qui n'était plus qu'un paramètre dans la balance, utilisé selon la volonté du patriarche. La Suède, qu'elle aborde. La famille Nordstöm. Sa belle-famille. Sa main qui trouve celle de Fang et la pression qu'il lui rend. En parler ne lui est pas chose aisée. C'est pourquoi il la laisse faire, sans l'interrompre. Silas, qui semblait être un homme bon, à sa façon d'en parler. Il est rassuré, d'apprendre qu'elle n'a pas vécu un mariage triste, comme celui de Théa. Lui, qui n'avait rien pu faire à part assister à la fleur qui flétrit.
« - Si tu avais accepté cette alliance, j’aurais fait de ta vie un enfer. Genesis rit et un fin sourire étire les lippes du brun. Sa voix qui n'est pas plus élevée qu'un murmure et qui se confondrait presque avec le tonnerre, dehors.
- Je n'en doute pas un instant.
- Peu importe tes charmes, je n’aurais pas supporté tomber pour toi sans t’avoir choisi. »
De ça non plus, il ne doutait pas. Harfang, au contraire, serait probablement tombé pour elle bien trop vite. Il le savait, parce que ça c'était déjà produit. L'homme aurait bien argumenté qu'elle s'avançait de trop, qu'il était sûr qu'il l'aurait fait craquer à un moment ou un autre, mais cela ne servait à rien de parler de choses qui n'arriveront jamais. Ils étaient là, maintenant, c'est tout ce qui comptait. Genesis qui délaisse sa position recroquevillée, vient passer ses genoux de chaque côté de son bassin. Ses cheveux qui retombent jusqu'à sa poitrine, ses yeux brillants, sa peau veloutée. Il ne la touche pas encore, son regard qui la parcoure pour lui.
« - Je ne peux pas t’en vouloir pour la vie que tu as vécu avant moi. ... J’espère que tu sauras, toi aussi, t'accommoder de mes décisions passées.
- Gen, l'interrompt-il, sa voix qu'il n'élève toujours pas. Le passé porte bien son nom, car c'est là qu'il doit rester. Je te l'ai dit - les choses se sont passées comme ça parce qu'elles devaient se passer comme ça, je suppose. Je suis juste rassuré d'apprendre que tu n'étais pas malheureuse. Je connais bien trop de personnes pour qui cela n'est pas le cas. Pour le reste... Cela n'a vraiment pas d'importance. Qu'elle ait déjà été mariée, en somme. Cela changeait-il quoique ce soit ? Bien sûr que non. Comme il lui avait dit, ce qui comptait était qu'elle soit avec lui, maintenant. Quant à ce qu'il avait vécu avant elle... Pour ma part... Tu es la seule qui compte - qui ait jamais compté, qu'à cela ne tienne. Il n'y a rien d'autre à savoir. Elle devait se douter qu'il n'était pas un enfant de chœur et qu'il n'avait pas appris à satisfaire une femme dans les livres. Mais à quoi cela servait-il d'en parler ? Il répondrait à ses questions, si d'aventure, elle en avait. Mais Genesis était une adulte, pas un premier amour hésitant. Il doutait qu'elle revienne sur le sujet.
- Quelle que soit ta vision du mariage ou de la famille, j’aimerais que tu saches qu’une bague à mon doigt ne changera en rien ce que je ressens déjà pour toi. Le brun opine du chef, lentement. Sa main qu'il saisit, pour l'étudier. Ses lippes dans sa paume, puis contre ses doigts. L'alliance qu'elle ne portait plus. Voulait-il en mettre une nouvelle à son annulaire ? Sans doute était-il trop tôt pour y penser.
- Je veux juste que tu sois heureuse, lui assure-t-il dans son plus fidèle arabe. Une réponse qui lui correspond bien. Qui ne répond pas vraiment à ce qu'elle lui dit. Peut-être pourront-ils envisager, un jour, le mariage. Mais il avait trop d'a priori par rapport à celui-ci pour changer sa vision si rapidement. »

Les corps qui se séparent et Harfang qui va ouvrir une commode. Il prétexte qu'il n'a pas sommeil, ce qui n'est pas faux, même compte tenu du fait qu'ils n'ont pas vraiment dormi, la nuit passée. Eux qui veulent profiter de chaque seconde passée. Un pantalon en toile et une chemise qu'il lâche sur le matelas.
« - Je peux faire chercher une toilette d'Algie, si tu veux, lance-t-il à Genesis, tandis qu'il passe le bas sur ses jambes. Mais elle lui a déjà dérobé la chemise qui lui flotte autour des hanches, l'air innocent, ce qui lui provoque un sourire satisfait. Ou tu peux mettre ça, aussi. Baiser amusé contre ses lèvres, il lui prend la main. Il est temps que je te fasse visiter, Merlin me sera témoin qu'un Longbottom tient toujours sa parole. »
Le tour du propriétaire qui commence alors. Le premier étage, la chambre d'Algie à laquelle ils accordent une œillade, mais pas les quartiers du paternel, qui sont au deuxième étage, ceux-là ne l'intéresse pas. Tous les murs sont recouverts d’œuvres d'art, de grands noms sorciers mais également des croquis d'Arabella, sa mère, qui était plutôt artiste et botaniste. Les plantes, d'ailleurs, sont partout et décorent autant qu'elles encombrent. Les hautes fenêtres laissent d'habitude entrer toute la lumière du soleil, bien qu'elles leur permettent à présent d'admirer la pluie qui continue à tomber. Leurs pas redescendent les escaliers. Une bibliothèque aux nombreux ouvrages, ceux qui lui ont tant appris, la salle de réception, la cuisine où s'activent toujours quelques elfes qu'il ne prend pas la peine de présenter. La veranda qui donne sur les jardins, où il leur promet un petit déjeuner royal au matin. Les pièces à vivre et leur mobilier majestueux, la hauteur sous plafond faramineuse. Leurs pieds fatigués après une telle visite, il lui propose de s'asseoir dans un canapé.
« - Tu veux de ce thé dont Sally nous a parlé ? Elle ne doit pas être très loin... Genesis qu'il abandonne un instant derrière lui, avant de s'apercevoir que la théière est posée sur un meuble à l'entrée, alimentée par un feu sans fin. D'un Wingardium Leviosa, il l'attire avec lui jusqu'à la table de salon, sans retrouver l'omanaise. Gen ?, s'enquiert-il, avant de remarquer une porte ouverte. Le cœur qui s'emballe soudainement, avant de la rejoindre. Il n'avait pas pour intention de lui montrer cette pièce. Le boudoir, qui était réservé à sa mère. Son poignet qu'il saisit, pour la tirer vers l'arrière. On a pas pour habitude de venir ici, lui indique-t-il, contrariété dans la voix. C'est...
- Harfang ? Trop tard. Les chandelles qui répondent aux intonations de la voix et qui s'allument toutes seules, dévoilant une pièce décorée coquettement. Les sofas raffinés, le nécessaire pour prendre le thé. Un chevalet avec une toile inachevée, qui n'a pas bougé. Un piano à queue qui fait le coin de la pièce. Sur la cheminée, un portrait d'Arabella, qui caresse inlassablement le fléreur sur ses genoux. C'est toi ? Et qui est ton amie ?
- Partons, lâche abruptement Harfang en voulant entraîner Genesis à sa suite une nouvelle fois. Elle, pourtant, qui ne souhaite pas bouger et s'avance au contraire dans la pièce.
- Est-ce que tu es venu jouer ? Cela fait tellement longtemps que je n'ai pas entendu les notes de mon piano... Joue quelque chose, mon chéri.
- Genesis. Presque une supplique. C'était à chaque fois la même chose, quand il rentrait ici. À croire que le portrait de sa Mère n'avait pas d'autres mots en répertoire.
- Joue quelque chose, répète-t-elle de sa voix lointaine. Mais c'est plutôt le regard intrigué de l'avocate qui finit par le faire flancher. Un soupir lui échappe, résigné. Son pas qui préférerait fuir, mais qui se dirige vers le piano, qu'il effleure avec nostalgie. Le clavier qu'il dévoile, en s'asseyant.
- Je n'ai pas joué depuis longtemps. Pas sur celui-là, en tout cas. Les premières notes qui s'élèvent, avant de subitement s'arrêter. Hum... Il étudie les touches, les appréhende, avant de reposer les doigts dessus. Le morceau qui s'élève cette fois, sans faille. »
Revenir en haut Aller en bas
https://forthegreatergood.forumactif.com/t695-moitie-soleil-moit https://www.pinterest.fr/harizon93/rp-wizards/harfang/
Genesis Shafiq
ordre du phénix
Genesis Shafiq
crédits : alcuna licenza. (a) mgt. (g). sarasvati. (s)
face claim : shanina shaik.
pseudo : calliope.
merveilles et tristesses irriguées -- harfang (- 18) 200726083725741139
études : les plus hardis et les plus forts, gryffondor » 1898-1905.
particularité : occlumens » 2, en apprentissage.
merveilles et tristesses irriguées -- harfang (- 18) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: merveilles et tristesses irriguées -- harfang (- 18)   merveilles et tristesses irriguées -- harfang (- 18) EmptyMar 23 Juin - 19:46

suivant la course du soleil avec nos yeux fatigués
on s'est racontés nos merveilles et nos tristesses irriguées
on n'avait pas grand chose à faire alors on s'est allongés
avec ma rose j'ai fait la guerre à mon envie de voyager
--- @harfang longbottom


Ils se détachent et si Genesis n’a aucune envie de se revêtir de sa robe encore humide, la chemise bien repassée qu’il dépose sur le matelas lui semble à son goût. Tissu qu’elle lui dérobe et passe sur ses épaules.
« - Je peux faire chercher une toilette d'Algie, si tu veux. Trop tard. Elle relève le menton vers lui, se demandant si elle doit se défaire du vêtement. Ou tu peux mettre ça, aussi. Sourire aux lippes, suivi d’un baiser amusé. Harfang glisse sa main dans la sienne. Il est temps que je te fasse visiter, Merlin me sera témoin qu'un Longbottom tient toujours sa parole. »
La visite ne cesse de la surprendre. Notamment les oeuvres d’art qui habillent les murs, certaines que Genesis reconnaît, d’autres non. Des questions qui fusent et Harfang qui maîtrise ce sujet-ci également. Les plantes sont remarquables, majestueuses, mais obstruent parfois les allées. Leurs mains qui repoussent et maintiennent quelques branches avant de s’aventurer dans un nouveau couloir. Après avoir parcouru le premier étage, ils finissent par redescendre au rez-de-chaussée. La bibliothèque dans laquelle ses pas s’attardent, les mains curieuses qui parcourent les étagères, énumérant les multiples ouvrages qu’elle a déjà lu et ceux qui lui reste à lire. La salle de réception, qui lui rappelle celle de sa belle-famille. Un peu trop formelle à son goût. Rien à voir avec les méridiennes et les coussins orientaux qui ornent la cour intérieure de la demeure des Shafiq. Puis, les cuisines. Un signe de tête poli qu’elle adresse à Sally qui s’affaire derrière les fourneaux et un coup de cuillère en bois qui manque de la toucher alors qu’elle plonge un doigt gourmand dans la soupe encore chaude. Un éclat discret avant qu’ils ne rejoignent la véranda. Son bras qui passe autour de la taille de Harfang et sa tête qui se pose sur son épaule. Ce lieu-là à quelque chose d’apaisant, l’impression d’être de retour à Mascate. Une atmosphère agréable et une végétation qu’elle identifie aisément. Plus sauvage, plus exotique. Un peu comme elle. Enfin, la sublime pièce à vivre. Pourtant, il lui semble qu’une salle a échappé à leur vigilance. La voix du sorcier qui lui parvient comme un écho, alors qu’elle se risque à ouvrir une porte. Un boudoir coquet qui se dessine malgré l’obscurité. Ses pieds-nus qui s’approchent et son poignet qu’il saisit, lui arrache un léger sursaut, comme une gamine prise sur le fait.
« - On a pas pour habitude de venir ici, lui explique-t-il. Elle le sent se crisper face à elle, mais la routine familiale n’apparaît pas comme une excuse valable à ses yeux. C'est…
- L’endroit parfait pour prendre le thé, conclut-elle avec douceur.
- Harfang ? La pièce qui répond à sa voix, leur voix. Les chandelles qui éclairent le mobilier soigné sous les yeux émerveillés de Genesis. C'est toi ? Et qui est ton amie ?
- Je m’appelle Genesis, Madame, répond-elle simplement. Les portraits l’ont toujours intrigué, persuadée qu’une part de l’âme du modèle est restée piégée entre les habiles coups de pinceaux de l’artiste. Une croyance qu’elle tient de sa mère, qu’elle même tient de sa grand-mère. Aussi ridicule soit-elle. Elle sait qu’il existe un moyen pour les aider à trouver la paix, mais pour cela, elle doit prendre le temps de les écouter.
- Partons. Harfang qui tente de la retenir, mais elle s’avance un peu plus profondément dans la salle, comme hypnotisée. Malgré la voix de son amant qui gronde derrière elle. Genesis qui s’approche lentement de la représentation de la femme jusqu’à lui faire face. Les sourcils qui se froncent légèrement. Les boucles sombres et l’ambre de ses prunelles qui lui rappellent d’emblée celles du sorcier.  
- Est-ce que tu es venu jouer ? Cela fait tellement longtemps que je n'ai pas entendu les notes de mon piano... Joue quelque chose, mon chéri.
- À quand remonte la dernière fois ?, ne peut-elle s’empêcher de demander en laissant ses doigts effleurer délicatement les dorures encadrant la peinture.
- Genesis. Le visage qui se tourne enfin vers lui, son bras qui retombe le long du corps. Elle se mordille la lèvre inférieure.
- Pardonne-moi, articule-t-elle à son attention. Elle a conscience d’être allée trop loin, mais ce n’est pas comme si elle avait pu s’en empêcher. Un pas dans sa direction et sa main qu’elle glisse dans la sienne avant d’acquiescer d’un signe de tête. Allons-y, lui murmure-t-elle à contrecoeur.
- Joue quelque chose. Supplication lointaine. La sorcière jette un dernier regard en arrière.
- Peut-être que cela l'apaisera, tente-elle tout de même. Et, personne n’a jamais joué pour moi. Regard vers le piano, puis vers Harfang. Intriguée par ce talent qu’il lui souhaite visiblement passer sous silence. S’il te plaît ?, insiste-elle une dernière fois. »
S’il refuse, elle s’en ira. Pas la peine de le contrarier davantage. Mais, son soupir résigné lui donne l’impression d’être parvenue à le convaincre. Lui qui se dirige lentement vers le piano, Genesis dans son sillage, comme pour l’encourager. Il s'assoit sur le banc devant l'instrument et elle prend place à côté de lui. Suffisamment proche pour qu’il sente sa présence, pas assez pour entraver ses mouvements.
« - Je n’ai pas joué depuis longtemps.
- Ne t’en fais pas, lui souffle-t-elle, un sourire bienveillant à la commissure de ses lèvres. Les premières notes s’élèvent, puis s’interrompent brusquement. Elle pose sa main sur son genou un instant. Pression légère, avant de la retirer.
- Hum… »
Puis, la mélodie prend forme sous ses doigts entraînés. Le myocarde qui s’affole en rythme, ses prunelles qui se posent sur son profil, sur ses mains qui se meuvent. Arabesque délicate qui émeut la sorcière, car il lui donne l’impression d’exister. Vivante à ses côtés. Son regard se dérobe du clavier pour se diriger vers la réplique d’Arabella. Un sourire tendre échangé entre les deux femmes. Pour les dernières notes du morceau, Genesis se risque à le rejoindre. Quatre mains improvisé bien que sa pratique ne vaille en rien la sienne. Plus maladroite, moins travaillée. Un niveau suffisant pour faire d’elle une femme bonne à marier, rien de plus. Elle qui a toujours préféré l’action à la douceur. Jusqu’à aujourd’hui. Et, Harfang qui trouve le moyen de s’accorder à son exercice. Affection dans les yeux de l’un, concentration dans ceux de l’autre. Harmonie imparfaitement parfaite. Le morceau qui touche à sa fin. Le silence retombe un instant, sans que personne n’ose ne le briser.
« - Merci, finit-elle par lui murmurer à l’oreille. Votre fils est la personne la plus incroyable que je connaisse, Madame. Elle se relève lentement, ses pas qui la mènent jusqu’à la peinture de la Longbottom. Ses doigts autour de sa baguette, elle fait apparaître à côté du portrait une représentation d’un piano à queue, quasi-similaire à celui qui trône dans la pièce. Un croquis sans grande valeur, mais dont elle ne regrette pas de se séparer. Pour avoir suffisamment longtemps titillé les escaliers en pierre de Poudlard, la sorcière sait certains visages sont aptes à se déplacer d’un tableau à l’autre. En attendant notre prochaine visite, chuchote-elle avant de s’éloigner et le rejoindre calmement. J’aimerais beaucoup de thé dont Sally nous a parlé. Sa main dans celle de Harfang et la porte qu’ils referment derrière eux. La tasse de thé entre les mains, lovée contre lui sur le canapé de velours, comme s’ils avaient toujours été ensemble, comme s’ils avaient toujours vécu ici. Et, peu à peu, la fatigue qui finit par la gagner et les paupières qui se referment lentement. »


Sa robe lavée et pliée, par magie - ou plutôt par Sally - qu’elle finit par enfiler. Petit-déjeuner princier sous les rayons du soleil qui caressent leur visage à travers les hautes fenêtres de la véranda. Scones au raisin tout juste sortis du four. Chauds et croustillants. Le beurre qui fond sur la mie onctueuse et la marmelade à l’orange pour laquelle ils se chamaillent. Un oeuf à la coque et un yaourt fait-maison accompagné des fruits frais. Plus traditionnels que ses oranges, mais tout aussi bons. À l'extérieur, les chiens se mettent à aboyer. Harfang passe sa serviette contre ses lèvres et s’excuse de table, prétextant que les bêtes n’ont probablement pas encore été nourries. Elle acquiesce d’un signe de tête, un sourire sur les lippes, avant de finir calmement son Earl Grey. Seule face à une chaise vide. Elle observe les vignes au loin jusqu’à ce qu’un craquement ne la surprenne. Genesis se redresse brusquement et par réflexe, elle s’empare de sa baguette. L’arme pointée vers l’homme qui la dévisage. Le prénom de son amant qu’elle hurle à qui veut bien l’entendre et l’inconnu qui lui répond de baisser d’un ton. Les sourcils qui se froncent, persuadée que l’intrus n’a rien à faire ici puisque Harfang lui a rappelé hier que sa soeur et son père se sont absentés. La respiration qui s’accélère, prête à frapper au moindre faux-pas, sans se douter un instant qu’il pourrait s’agit du propriétaire des lieux.
« - Qui êtes-vous ? Que faites-vous ici ?
- Vous voulez rire, j’espère ?, rétorque-t-il avec un calme qui lui fait froid dans le dos. Ses mains qu’il fourre dans ses poches comme son compagnon a l’habitude de le faire. La porte de l’entrée qu’elle entend claquer et enfin, sa voix qui s’élève.
- Gen ? »
Trop apeurée pour répondre, le rictus sur les lèvres du sorcier qui ne lui dit rien de bon. Lui qui arpente la pièce comme si la demeure lui appartenait. La silhouette de Harfang se dessine dans l’encadrement de la porte, la respiration saccadée de celui qui a couru pour la retrouver. Un simple signe de tête de sa part et elle comprend. La baguette de Genesis qui s'abaisse lentement.
« - Bien... Maintenant que votre hystérie vous est passée, vous allez me faire le plaisir des présentations. ... N’est-ce-pas, fils ?, lâche-t-il d'une voix emplie d'ironie. Coup d'oeil méprisant jeté en arrière. J’imagine qu’il existe une explication tout à fait plausible à la présence d’une métisse sous mon toit. Le terme qu'il lui crache presque au visage. À moins que vous ne soyez l’esclave que j’ai réclamé ? »

-- FIN --
Revenir en haut Aller en bas
https://forthegreatergood.forumactif.com/t617-one-thousand-and-o
Contenu sponsorisé
merveilles et tristesses irriguées -- harfang (- 18) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: merveilles et tristesses irriguées -- harfang (- 18)   merveilles et tristesses irriguées -- harfang (- 18) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
merveilles et tristesses irriguées -- harfang (- 18)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
for the greater good :: miroir du rised :: Rps archivés-
Sauter vers: