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 (bathilda) to thine own self be true

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Message (ϟϟ) Sujet: (bathilda) to thine own self be true   (bathilda) to thine own self be true EmptyDim 24 Mai - 13:18

When he shall die cut him out into stars. Make the face of heaven so fine that all the world will be in love with night and pay no worship to the garish sun.
William Shakespeare
Présente-toi à l’heure, lui a-t-on demandé. Parade orchestrée par les Goyle à laquelle il prend part sans broncher. Ainsi, Icarus et sa fille pénètrent le manoir avec une sérénité déconcertante. Vestige du temps victorien, son architecture fait partie des fantômes de la capitale. Là, le moderne se mêle à l’ancien et les sorciers sont dissimulés derrière des masques de velours, entre une pluie de paillettes dorées et des corps qui ne demandaient qu’à se mouvoir dans une insouciance tragique. La tête haute, il pose ses iris émeraude sur Alecto. Les mésaventures se succèdent et l’Afrique du sud semble lointaine. Souvenirs entachés de la brume du passé. La violence qu’il laisse derrière lui n’est rien comparée à celle qui l’attend au pays. Le marbre se dérobe sous leurs pas et les regards de la mêlée se posent sur eux. L’ancien serdaigle est de retour au bras d’une jeune femme basanée dont tous ignorent encore l'identité. Un sourire faussement confiant s’esquisse sur le visage de l’homme, désireux de rassurer sa sylphide qu’il sait désorientée. Il dépose un baiser paternel sur sa joue sombre et murmure à son oreille : “Une danse ?” Un éclat de rire s’échappe des lèvres de la sorcière et il l’emporte, valsant tous deux au gré des violons. Robe insubstantielle dont le taffetas flotte derrière eux avec grâce. Un moment hors du temps dont le père se délecte près de son enfant. Echange chorégraphiés entre eux qu’il fait durer jusqu'à ce que la musique subisse une pause, modulation changeante.

La métisse lui fait savoir qu’elle a soif et il s’éloigne pour saisir deux flûtes de champagne. Observant les silhouettes s’esquisser dans la bâtisse, il croise un minois familier. Bathilda. Bathilda Bagshot. Icarus demeure interdit plusieurs secondes. Il se souvient d’elle comme au premier jour et le temps n’a eu qu’un maigre effet sur elle. Amour encore gravé à même sa chair. Honte du départ qu’il ne peut pas effacer. Perturbé par la vision de la bulgare, il secoue ses boucles brunes et tend distraitement une coupe à Alecto qui lui murmure alors : “Qui est-ce ?” Aucune réponse de la part du patriarche, toujours troublé. “Vas la voir.” Le temps s’étiole et il l'aperçoit se rendre aux jardins. La suivant telle une ombre, il approche enfin près d’elle. Sa lune. Surnom diablement annonciateur qu’il lui a donné dans l’ignorance.

Bathilda.” Le nom, étouffé au fond de sa gorge depuis près de vingt-sept ans, se déverse de ses lèvres comme une évidence.

Le lupin aurait aimé la prendre dans ses bras, comme autrefois.
Pourtant, il se retient.
Il ne peut pas.
Pas encore.

(c) AMIANTE ft @bathilda bagshot

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Bathilda Grindelwald
coalition sorcière
Bathilda Grindelwald
crédits : corvidae (avatar), alex (gif)
face claim : marion cotillard
pseudo : figaro/amandine
(bathilda) to thine own self be true O1Mr6Up
études : poufsouffle 1881-1888
particularité : troisième œil, malédiction des songes, mélange de futur et présent, conjugaison compliquée
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (bathilda) to thine own self be true   (bathilda) to thine own self be true EmptyDim 24 Mai - 15:24

Tartiner la peau de crème, action quotidienne, pour ne point laisser les rides s’emparer de ses traits, pour maintenir l’image immaculée, éloigner les traces bleutées que seul le temps peut éloigner. Le temps et cette concoction… Le rouge à lèvres, carapace de la femme, allure et force. Elle déambule dans les couloirs, descend à son aise le grand escalier pour apercevoir la carapace du vieillard dans son fauteuil. Sourire qu’elle ne cachera pas, l’homme est à terre, pour cette fois, l’avantage est sien, grisant sentiment dont elle ne veut point se passer. Putride personne tente tout de même de démontrer sa supériorité cachée dernière cette fausse sénilité. « LeviosA. » ne fonctionnant point, mauvaise intonation rendant la formule inutile. Le grand, l’unique Kingsley Bagshot incapable de prononcer une formule d’une telle simplicité. Le rire qu’elle ne retient pas, qu’elle ne veut pas. Circée approche, devant lui étant sa beauté ne lui étant point destinée. L’oreille du malheureux ses lippes viennent approcher. « Mon cher époux, c’est leviOsa, pas leviosA. » Cela le ferrait enragé si seulement il en avait encore la capacité… Elle reviendra, l’empoisonneuse n’en doute pas, les effets finissent toujours par s’estomper et là, elle souffrira. Mais pas tout de suite non, savourer avant de défaillir. Ce soir elle brille, demain est un autre jour.

Les pas calmes et posés, la beauté du lieu aurait pu émerveiller la petite fille d’autrefois mais la réalité toute différente est maintenant. Démarche chaloupée, on l’observe, seule, sans l’époux dont autrefois elle ornait le bras. Quelques questions à l’égard du malheureux, on la plaint, épouse si jeune d’un être que le temps entraine si rapidement vers sa fin. On la questionne mais tout n’est que jeu de dupes, feindre un quelconque regret qui n’existe point. Jouée l’épouse éplorée quand ses lippes sur d’autres finiront, trouver un instant de liberté vivifiante et peut-être un moment avec son neveu, les enjeux politiques avant tout. Ne rien négliger jamais. Nous sommes en guerre ne cessent de crier les sang-de-bourbe contraint de fuir, pas assez vite. Haine qui n’est plus à prouver.

Plaisir d’une soirée vient se comprimer, s’éloigner. Abracadabrantesque réalité à laquelle la femme ne veut croire, à laquelle la jeune fille ne pouvait espérer mais les poignets de l’enfant sont liées, éloignées dans un coin de son esprit. Et tout écrit de sa part qu’elle tenterait de faire passer au cerveau ne serait apocryphe, non cru… Sentiments mélangés, le cœur dans la poitrine vient cogner, fort, tellement qu’à la renverse elle pourrait tomber. L’air manquant, le souffle se perdant, vertige d’un amour passé. D’une vérité que l’œil ne peut supporter. La danse devant elle vient de cesser mais la vérité au fond du myocarde vient s’enfoncer. L’enfant prodigue revient à son bras, la jeunesse beauté… Icarus, Kingsley, les hommes sont donc tous les mêmes finalement. Arrêter, détourner les pupilles avant que plus de mal ne soit fait. L’impossibilité, le croisement de regard tant craint. Quelques instants avant de s’envoler, l’air, loin d’ici, loin de lui, loin de tout ce à quoi elle ne peut faire face. Pourquoi ? Questionnement, trop, au secours, ça tourne, ça tremble, c’est tout, c’est lui, c’est ce qui a été maudit, ce sont les secrets enfuis et le monde qui ne cesse de tourner au bord de la fontaine qui toutes les larmes passées semblent symboliser.

Le prénom, la réalité, le tambourinement impossible à arrêter et non, elle se refuse à le regarder, elle se refuse à adresser au traitre la moindre sympathie. Mais s’enfuir serait reconnaitre qu’il a existé, qu’il gagnerait, en plus de la pousser dans la plus affreuse des douleurs intérieures. Est-ce que dans ses prunelles il aperçoit le feu de la haine ? Les millions de cris de douleur qu’elle ne prononcera pas ? Est-ce qu’il prend conscience de tout ce qu’elle est devenue par sa faute ? Non, il ne voit rien et elle se refuse à lui donner quoi que ce soit… « Monsieur Goyle. » Pas de prénom, pas de familiarité, pas le moindre signe d’un passé ayant existé. « Je doute que votre compagne apprécie de vous savoir en compagnie d’une autre. » Rien n’est plus dangereux et instable qu’une femme blessée…
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (bathilda) to thine own self be true   (bathilda) to thine own self be true EmptyLun 25 Mai - 19:43

When he shall die cut him out into stars. Make the face of heaven so fine that all the world will be in love with night and pay no worship to the garish sun.
William Shakespeare
La vision de l’irlandais se brouille puis se précise. Bathilda. Elle se tient là, sous ses yeux ébahis. Offrande de la mêlée qu’il connaît encore sous le nom de Grindelwald. Il reconnaît la chevelure de jais dans laquelle il aimait se perdre, et les iris opalines dans lesquelles ils s’est maintes fois noyé. Comme au premier jour de leur rencontre, la divinité adorée lui fait perdre tous ses moyens. Mortel repenti, il fait face à ses péchés et s’égare dans la contemplation silencieuse de la sorcière. S’il ne dit pas un mot, la culpabilité lui ronge les ailes. Plumage calciné au contact gelé de la lune. Icarus a abandonné l’astre solaire de ses nuits. Lâchement. Brutalement. Promesse brisée à l’aube même de leurs fiançailles. Le plomb du tort les a tous deux enterrés vivants. Tandis que la confession se fait nécessaire, la nervosité emporte le médicomage qui reste interdit face au spectre de leur passé. Ombre terrifiante qui le tient immobile. La gorge nouée, il écoute celle qui est maintenant femme s’adresser à lui. Émotion palpable, il l’a quittée alors qu’ils étaient encore dans la fleur de l'âge. Monsieur Goyle. Surpris par la froideur de ses propos, le regard s'assombrit. Familiarité érodée. Les vingt-sept dernières années ont donc eu raison du lien qui les unissait. Le lycanthrope ravale un frisson, un sourire amer au visage avant de darder ses émeraudes dans l’azur de ses yeux. Le bain froid est mérité. “Mademoiselle Grindewald.” réponse étouffée par la vision soudaine de l’anneau à son annulaire. “Tu t'es mariée ?” demande-t-il, surpris. Ses joues pâles s’empourprent soudainement. “J’ai rêvé cet instant maintes fois. Te revoir est un cadeau de Merlin...” souffle-t-il calmement. Puis il se décide à percer l’abcès: “Je suis désolé d'être parti, Bathi. J'aurais aimé pouvoir te dire au revoir.Je doute que votre compagne apprécie de vous savoir en compagnie d’une autre. Un soupir s’échappe de ses lèvres, accompagné d’un rictus. “Ma compagne ?” Pincement de lèvres marqué.  Il marque une pause avant d’observer son enfant danser au loin, le regard distrait. “Si c’est d’Alecto dont tu parles, il s’agit de ma fille. Sa mère était sud africaine, je suis veuf depuis bientôt vingt ans.” Il s’assoit au rebord d’une fontaine et lui intime de le rejoindre. “Et toi, parle-moi de toi ? On m’a dit que tu règnes sur le pays avec ton neveu.” Un sourire bienveillant s’esquisse sur ses traits vieillissants. Il n'a pas oublié son histoire ou ses espoirs d'enfant.


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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (bathilda) to thine own self be true   (bathilda) to thine own self be true EmptyMer 27 Mai - 20:50

Va-t’en qu’elle dissimule à peine dans le crachat de ses propos. L’éloigner, le détruire, l’entrainer loin, le laisser retrouver la concubine et l’oublier, encore une fois, essayer du moins. Pourquoi revenir, pourquoi chercher une nouvelle fois à tout détruire ? La reine vient de se retrouver et lui ? Il vient, revient, comme si tant d’années n’avaient pas passées, comme si de temps de choses n’avaient pas changé. Comme si le monde entier ne s’était pas transformé. Elle n’est plus, ne redeviendra plus cette fille d’autrefois, celle qui le croyait, celle qui espérait, celle qui aurait tout fait pour lui, tout abandonner pour le suivre, au bout du monde, aux tréfonds de l’univers. Ils auraient été heureux, elle le sait, s’en persuade encore alors que tout devrait être balayé. Surtout là, quand devient lui il vient se poser, s’imposer… Quand son prénom il ose le gredin, le fuyard, sans rien de plus, en laissant de côté des décennies… N’apercevant pas immédiatement les changements… Froideur prononcée, carapace renforcée, nécessaire, pour continuer de laisser le palpitant battre. Mourir d’amour, sans Helios, cela aurait été sa réalité, son corps se serait laissé crever, incapable de supporter une vie loin de son soleil… Remplacé par le fils, non, maintenant c’est fini…

Le nom d’un autrefois, d’une envie de renaitre, de retrouver ce patronyme dans lequel elle a toujours brillé et l’instant, le changement, le regard sur la bague destructrice. La plus cruelle des réalités et pourtant devant lui rien ne doit transparaitre. L’heureuse mariée, la parfaite épouse, oublier, laisser de côté toutes les souffrances. Les maintenir dans le corps, sentir les battements trop puissants, tout poussé, la tension qui ne cesse d’augmenter… « Bagshot ». Nom que le soleil ne connait que trop bien, tant de disputes, tant de rages, tant de plan, tout ça pour que jamais ce patronyme ne devienne celui de Bathilda… Mais le prince loin d’elle s’en est allé et voilà ce qu’il lui a laissé. L’absence de choix, le besoin de plier, de se parjurer, 27 années maudites… L’empourprement des joues et de battre son cœur vient de s’arrêter. Tressaillement, respiration bloquée, contrainte de s’asseoir sur le banc contre la fontaine pour ne pas tomber, pour ne pas se perdre. Pire que les visions, c’est les larmes qu’elle retient, qu’elle maintient dans le lointain et tout est prononcé… Tout vient la détruire… Il ose, s’excuser, se présenter, faire comme si de rien n’était… Croire que rien ne peut s’empirer compliquera toujours le tout,  là, Alecto… Nouvelle destruction, nouvelle complication… Envie de s’effondrer, impossible… Se relever et ne plus le regarder, observer les étoiles et tenter d’empêcher les diamants de s’évader, de montrer la douleur du moment, de l’instant. Une fille, sa fille, là, dans sa main, le destin était donc tracé, la souffrance annoncée. Jamais il n’avait été sien, jamais il ne devait le devenir… Celui d’une autre, maintenant décédé et si l’habituelle femme n’aurait manqué de lui présenter ses condoléances, la vengeresse, la femme éplorée,  ne peut s’y résoudre. Le poing fermé, tentant d’étouffer l’envie première. Un regard croisé et l’homme sans honte ose continuer, comme si de rien n’était, comme si c’était hier, qu’il était parti. Le sourire, les mots, tout se veut bienveillant, tout ce veut réconfortant mais tout détruit, tout est transformé par la haine de l’instant. Si elle approche c’est sa main dans son visage qu’elle vient laisser, le bruit puissant et finalement son corps qu’elle pousse, enfonce dans l’eau de la fontaine, éloigne d’elle, nécessité. « Te revoir est une malédiction de Morgane ! » Elle tente de ne pas crier mais chaque mot plus fort que le précédent se laisse entendre. « Tu es désolé ! Désolé ! C’est trop tard pour tenter de t’excuser, le mal est fait, le mal est arrivé ! Tu es parti ! Tu m’as abandonné et je jure de ne jamais refaire l’erreur de croire à un traitre mot sortant de ta bouche ! » Et les pernicieuses déjà commence à s’écouler et ce besoin de s’éloigner, plus fort, plus puissant à chaque instant pour ne point lui laisser entrevoir combien tout cela encore maintenant peut détruire… Et le reste se serre dans sa gorge, non, elle ne peut affronter, le regard, non, les pas qui commencent à s’éloigner, besoin de s’enfoncer dans le jardin de ne pas le croiser, de ne voir personne, l’envie de rentrer si grande. Même la douleur que Kingsley risquerait d’infliger ne serait rien à celle d’un cœur venant à nouveau de se briser…
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (bathilda) to thine own self be true   (bathilda) to thine own self be true EmptyJeu 4 Juin - 2:26

When he shall die cut him out into stars. Make the face of heaven so fine that all the world will be in love with night and pay no worship to the garish sun.
William Shakespeare
Le ciel se pare de couleurs douces. Bientôt, l’astre déclinant n’est plus. Nuit sans étoile dans laquelle il s’engouffre avec son enfant. Sa précieuse, dont la carne basanée contraste avec la blancheur immaculée de la sienne. Ils échangent une valse et ses iris nacrées dérivent vers un visage familier. Mirage bulgare qui lui accroche l’oeil. Bouleversé, il quitte les bras de sa fille et se dirige vers l’extérieur de la bâtisse. La sorcière le suit comme une ombre, face à face attendu depuis plus de vingt ans. Bras désirés, arrachés dans un fracas de l'âme qui saigne encore. Les adieux refusés, ils ne se sont pas dit au revoir. Culpabilité lancinante du monstre qui se tient face à sa moitié. Bagshot. Le mot quitte ses lèvres comme un poignard et les prunelles de Bathilda se teintent d’une rancoeur toute particulière. Elle l’a donc épousé, lui. Cet autre qu’elle redoutait tant. Soudain, le souffle lui manque. “Je suis désolé, Bathilda. J’aurais aimé que les choses se soient passées différemment.” Aveu formulé avec peine, le chagrin leur étreint le coeur. Il partage avec elle l’identité d’Alecto, song sang, ignorant tout du terrible secret qui le lie à la slave depuis l’adolescence. Icarus observe silencieusement les poings de sa muse se refermer. Accusant le coup, elle le précipite à bout de bras dans la fontaine. Le corps vacille et se dérobe à l’eau. Stupéfait, Goyle secoue ses boucles brunes. Te revoir est une malédiction de Morgane ! Crache-t-elle. Tu es désolé ! Désolé ! C’est trop tard pour tenter de t’excuser, le mal est fait, le mal est arrivé ! Tu es parti ! Tu m’as abandonné et je jure de ne jamais refaire l’erreur de croire à un traître mot sortant de ta bouche ! Les mots de Bathilda se heurtent à une fierté trop bien gardée. S’extirpant des profondeurs de la source, il reste interdit durant plusieurs minutes. Abandonnée. La violence de l’accusation est grande et fondée. “J’ai commis une erreur, je ne m’attends pas à recevoir ton pardon.” annonce-t-il en époussetant sa veste trempée. “Je t’ai aimée plus encore que je n’ai jamais aimé aucune femme.” Sincérité à fleur de peau. Les propos se déversent de ses babines sans qu’il ne les retienne. “Je comptais t’épouser, Bathi. Et puis...” Pris par l’émotion, il s’égare dans ses pensées, un instant. Son regard traduit une profonde détresse. “La vérité est que je suis devenu une des créatures que tu étudiais.” Lycanthropie qu’il décide ne pas dissimuler. Il pousse un soupir. A quoi bon lui mentir, à elle ? Il lui doit au moins la vérité. “Il y a eu un terrible accident, et je ne pouvais pas risquer de te faire violence. Pas à toi. J’ai du partir… Pour te protéger.” Il agite sa baguette et reprend une forme plus présentable. “Te rend-il seulement heureuse ?” Référence à l'époux dont il préfère laisser le nom imprononcé.

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (bathilda) to thine own self be true   (bathilda) to thine own self be true EmptyJeu 4 Juin - 21:46

L’impossibilité d’écouter, d’accepter la moindre excuse. Le mot désolé devient coup de poignard détruisant le palpitant, rappelant les années passées. Pardon aurait pu arriver, si l’homme bien plus tôt s’était ramené…Quelques jours après le départ… Quelques instants avant la décision de céder aux avances du Bagshot… Le jour où de blanc elle était vêtue, oui, sans un instant elle l’aurait suivi. Des mois durant quand le ventre s’arrondissait… Quelques années encore après, avant que les colères du Bagshot ne grondent trop, que le dernier espoir se soit envolé, que tout pardon se soit évadé avec lui… Mais maintenant ? La simple entente du mot la rend malade, développe l’envie de violence, renforce les pensées destructrices… L’annonce de ce qui ne pourra que finir détruit, comme elle, comme ce nom qu’elle lui crache, pour mieux laisser le venin se diluer… Souffrance à partager, à échanger, à renforcer chez celui qui n’a point tourné l’échine, qui s’est contenté de s’éloigner, de tout abandonner… Endolorissement de l’être, l’impossibilité de ne point répliquer, de ne point s’agiter, de ne point renvoyer la totalité des cassures du palpitant. Enfoncement, folie qui guette, loin de celle du troisième œil maudit, pire, bien plus putride, bien plus lointaine, puissante… Tambourinement dans la psyché, Impétuosité, emportement, agressivité certaine quand le corps dans l’eau finit la course, pour l’éloigner, pour se contraindre à ne point laisser les pernicieuses sous son regard se montrer…

Transplaner vers le lointain, idiotie de rester, car déjà les pas reviennent s’approcher, ne point laisser le regard vers lui se tourner. Tenter de sauvegarder le minimum de dignité, le peu que les années n’ont pas emporté… Ne pas ployer, ne point observer… Mais les mots viennent, reviennent, poissons, destruction, heurtement d’un palpitant dont la souffrance continue d’accélérer… De se compliquer, quand la bouche revient à la charge, explose les vérités, celles que la tête refuse de croire, mensonges éhontés… Les mains dans les cheveux finissent par se perdre comme pour chasser l’idée même… Aimer ? Comment aurait-il pu l’aimer ? Comment quitter ce qu’on a aimé… Plus qu’aucune autre… Rire mauvais venant comme pour tenter de calmer la rapidité du palpitant, la souffrance internet dont la rafale pourrait la tuer sur place… Le hoquet de surprise, le corps figé, les pensées éparpillés, l’œillade se tournant enfin, cherchant dans les odieuses voisines une certaine vérité. Non ? Si ? Impossible, aucune certitude… Compréhension de la réalité, de ce qu’il tente d’exprimer mais l’idée dans le cerveau vient tout figer. Incapable de quoi que ce soit d’autre que de l’observer, que de chercher… Protéger… Le mot réveil tout, le mot amplifie tout, les hurlements intérieurs détruisent les tympans, le corps n’est que tremblement de tout ce qui se retient encore, de tout ce qui ne pourra pas rester, pas éternellement, pas longuement… Et la finale demande… Le questionnement tortueux, destructeur… Le corps contre le sol s’effondre, à genoux, impossibilité de maintenir quoi que ce soit. Impossibilité de ne point ployer ! Heureuse ? Ose-t-il vraiment ? Se joue-t-il encore d’elle ?

L’océan s’effondre, s’écroule, s’abandonne, dans les diamants qui jonchent l’herbe, dans le silence, dans l’instant semblant éternité. Elle devrait seulement relever le visage, enlever le collier et lui montrer tout le bonheur qu’un monstre comme Kingsley a pu lui apporter… Elle refuse de montrer la vulnérabilité, de devenir victime aux yeux du premier bourreau, du pire d’entre tous car si le corps toujours pourra se relever, le cœur ne peut point se réparer quand les morceaux sont éparpillés… Respiration lointaine, tenter de calmer, sauf que rien ne vient, rien d’autres qu’un visage remplis de larmes, qu’une main venant attraper la cheville, qu’une baguette se dévoilant et qu’un voyage entamé… Transplaner vers le lointain, vers ce lieu d’autrefois, cette petite enclave… Cette cabane qui n’a pas changée, endroit trouvé, endroit oublié, transformé par les sorciers amoureux durant des années adolescentes lointaines… Endroit des amours interdits lorsque l’été les familles venaient se retrouver. Inchangé depuis des années, poussières recouvrant les vestiges d’un autrefois… Lumière faite à l’aide de la baguette, bougies allumées, éclairant les visages, le sien, corps toujours au sol, l’impossibilité de tenir sur ses pieds, de ne pas flancher, de ne point se perdre en chemin… « Montre-moi ! » Ordre prononcé ! Larmes toujours s’effondrent mais le visage observe celui de l’être d’un autrefois tant aimé… Besoin de savoir si mensonge ou vérité… De pouvoir cesser la torture mentale… D’enfin s’assurer la réponse à une question qui jamais ne l’a quittée…. Pourquoi m’as-tu abandonné…
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (bathilda) to thine own self be true   (bathilda) to thine own self be true EmptyDim 14 Juin - 18:38

When he shall die cut him out into stars. Make the face of heaven so fine that all the world will be in love with night and pay no worship to the garish sun.
William Shakespeare
Retrouvailles aigres au clair de lune. Deux âmes soeurs se retrouvent, leurs corps vieillis par le temps. Sous sa barbe noir de jais, on reconnaît les traits de celui qu’il était. Le serdaigle, promis à la bulgare, qui n’a pas su la remplacer. Rester pendu au bras de sa fille a longtemps servi de rempart à ce manque, creusé à même sa poitrine. Ce désir de revoir la source de son bonheur. “Bathilda.” Un mot en huit lettres et une myriade de sentiments attachés en son sein. Les syllabes quittent ses babines et ne trouvent pas écho. Solitude froide dans laquelle ils baignent tous deux. Il ignore tout de sa souffrance. Produit pur de sa désertion. Apocalypse criante de son existence de Cassandre. Les questions fusent. Agressivité en réponse, il tombe dans la fontaine. Eau glacée qui le ramène à lui. A cet instant perdu dans l’univers, qui les a séparés depuis bien trop longtemps déjà.

Elle lui griffe le bras et les amants maudits transplanent. Un lieu familier se dévoile devant la rétine. C’est ici qu’ils venaient cacher leur amour. Une cabane qui lui semblait bien plus grande autrefois. L’endroit est abandonné, miroir de leur idylle noyée. Émotion qui lui enserre la gorge. La violence de la rencontre le peine. Le lycan la voit s’effondrer au sol, la retenant maladroitement. Dès lors commence un jeu de regards. Par ce seul échange, une conversation muette a lieu. Sous la baguette éclairante, il observe les larmes rouler sur ses joues pâles. Elles trouvent des soeurs en ses yeux d’hommes, humides et chauds. Montre-moi ! L’ordre de la sorcière fuse, atteint son myocarde palpitant. Silence qui s’installe, long et tortueux. Le monstre n’a encore jamais montré les affres de sa création. Prometheus honteux face à sa muse. Il étouffe un rire à la fois triste et moqueur. “En es-tu sûre ?” balbutie-t-il, confus. Puis, il s’exécute pour elle. Intimité criante qui reprend ses droits. Son soupir s'accompagne d’un mouvement, il se déshabille face à elle, retirant sa chemise sous le rideau astral de la nuit. Des cicatrices recouvrent son torse, son dos. Elles ne datent pas d’hier et font maintenant partie de lui. “J’ai craint que ma condition te porte préjudice.” avoue-t-il enfin. “Je voulais t’épargner la lycanthropie.” Une pause. “Pourrais-tu seulement me pardonner, un jour ?” Les lippes se rehaussent d’un sourire lointain. Il va s'allonger près d'elle et, glissant ses dextres sur ses joues, il essuie les larmes de la reine de la nation. Son coeur se tait, il la trouve si belle. Des mots quittent pourtant ses lèvres, désireuses des siennes : “Parle-moi de toi, s'il te plait. De ce que tu es devenue. Nous avons tant à rattraper.”

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (bathilda) to thine own self be true   (bathilda) to thine own self be true EmptyVen 19 Juin - 12:06

Froideur nécessaire pour ne point totalement craquer, dans l’impossible pardon. Trop d’années, trop de dégâts, trop de souffrance, trop d’attente, trop d’un tout, trop là pour que la bulgare ne puisse calmer les pensées, ne puissent arrêter d’enchainer, de détruire, lui plus qu’aucun autre. Lui qu’elle aurait toute sa vie aimée, lui qui a emporté au lointain le palpitant, les rêves, les espérances. Lui, le vestige d’un passé oublié, délaissé, renfermé pour ne point en souffrir davantage. Non, elle n’était plus celle de cet autrefois, non, elle avait été contrainte d’évoluer, de s’endurcir de tout envoyer dans le lointain finalement… Redevenir autre pour survivre, parce qu’il n’était plus là pour la tenir dans ses bras, pour lui offrir le soutien nécessaire, pour voir son ventre s’arrondir, pour aimer leur fils. Le secret à garder, préserver coute que coute, pour ne point détruire la vie de l’enfant. Helios n’a rien demandé, surement pas de voir son géniteur débarqué, là, comme un cœur, comme si le monde n’avait point changé, comme si le temps n’était pas passé. Et envie de violence grandissante, faire payer, détruire autant que l’absence l’a fait pour elle. Mais les mots viennent, surprennent, entrainent, déchainent, brisent les défenses, larmes non retenues, impossible, seulement la souffrance, seulement la vérité. Elle devait libérée, elle devait aider, elle devait soulager non ? Et pourtant tout cela ne vient pas ? Pourquoi seulement reste ce qui aurait pu être ? Ce qui aurait été si les mots avaient été dit, si le départ n’avait point été précipité et la raison ! Le croire ? Non ! Oui ! NON ! Tête souffrance, psyché compliquée, dévastée, entrainant vers le passé. L’intimité nécessaire pour ne point que le loup ne soit exposé en place publique. Oui, la haine reste vivace mais non, la vengeance ne prendra point la forme d’un tatouage sur le bras, d’une situation qui détruirait encore davantage son être. Le protégé, en souvenir du passé, de ce cœur amoureux n’auant jamais battu que pour lui, encore maintenant, aucun autre n’a touché, effleuré la surface du palpitant, aucun de cette manière. L’amour maternel, le seul ayant survécu, le seul s’étant amplifié suite à son départ, à son abandon.

Le cri du cœur, le besoin de se rassurer, de savoir enfin la terrible vérité sans attendre. Désespoir infini, larmes non retenues, chez elle, chez lui, perte de l’esprit… Perte des repères depuis que le regard l’a croisé. Depuis qu’elle sait qu’il est là, dans son univers à nouveau. Respiration coupée, la tête exprime le signe de l’envie. Oui ! Elle est certaine de cet instant, de ce besoin. L’effeuillement qui dans un autrefois aurait pris une toute autre tournure… Surtout ici dans l’antre de l’amour adolescent, amour interdit, amour impossible à contrôler, à limiter, à ne point développer, amour depuis le premier instant où ce mot a été compris et même auparavant. Lointains vestiges. Les larmes s’évaporent, assez pour permettre d’observer, le visage remonte, là, observe la réalité, une partie, les marques certaines, le carnage passé, non, rien ne pourra le cacher, une fois la chemise enlevée, tout le monde comprendra la nature, tout le monde saura, tout le monde le dénoncera… Et la peur devient et les mains remontent, détaillent, cherchent le contact, le souvenir mais le don n’est pas sien. Jamais le passé, toujours le futur incompréhensible, toujours l’instant qui détruira… Compréhension qui se fait en partie seulement, la situation n’aidant point finalement… Les souvenirs se mélangeant à la vérité, à leur histoire, à ce passé et elle ? Les larmes revenant avec plus d’importance, trop certainement. Et les mots, lui porter préjudice ? Elle devrait rire, rire si jaune, si mal, se moquer de cette attention. Mais il ne sait que le départ n’a été que le début d’une chute vertigineuse dont elle peine seulement maintenant à se relever.

Pardon quémander… Là, quand l’être descend à sa hauteur, vient contre elle, rappelle de bien meilleurs souvenirs, là, quand la peau frisonne, toujours de son contact, se remémore les gestes d’un autrefois, le corps proche du sien, trop, tellement et l’impossibilité encore de réagir, le temps de tout digérer, de tout accepter car jamais le passé ne pourra être changé. Jamais… Mais l’accepter ? Non, pas encore… Elle pourrait le repousser, là, ne pas accepter, ses mains venant contrer ses joues chassant les mauvais diamants, elle pourrait mais ne fait rien, apprécie le contact rien qu’un instant, avant de se rappeler du reste, avant de se souvenir de ce qu’il est aujourd’hui. Un fuyard, un homme l’ayant abandonnée… La main revient dans la proximité toucher les marques, encore, trop peut-être mais elle ne peut s’arrêter, ne le veut, point dans cet instant.  Mais la langue continue de parler, de compliquer, de revenir… Reprendre l’instant comme si rien n’avait passé. Tant à rattraper, trop. Et la rage l’emporte, les doigts deviennent poing contre son torse, le frapper, chasser toute la haine, chasser tous les regrets, chasser tout ce qui reste encore. « Comment as-tu pu croire que partir c’était me protéger ! Comment as-tu pu être aussi idiot ! Ne pas me porter préjudice dans quel monde vis-tu Icarus ! » La Bulgare se recule, rompt le contact ne peut point le continuer. Observe l’être, le rire mauvais venant enfant. « Comment as-tu pu partir sans même me laisser une chance de t’accompagner ! Sans un mot ! Sans même un signe ! Me connaissais-tu si mal pour imaginer que je t’abandonnerais ? J’aurais été là, on aurait trouvé ensemble comment t’en sortir, comment t’aider à contrôler le loup ! On aurait pu faire tellement si seulement tu m’avais laissé une chance mais non ! Tu n’as rien laissé qu’un silence pesant, qu’un abandon total, qu’une jeune fille dévastée, brisée à jamais… » Et le regard se retourne, s’éloigne quand le reste des idées viennent se placer. « J’aurais pu te pardonner, il y 27 ans. Je t’ai attendu si longuement mais tu n’es jamais venu… » Et maintenant pourtant il est là… Si proche et en même temps si lointain à des années lumières de tout ce qu’ils étaient… Le regard se tourne à nouveau vers lui, vers tout ce qu’elle désirerait faire mais ne fait point, parce qu’elle ne peut, parce que ça compliquerait tout, une fois encore, parce qu’elle en souffrirait de se laisser aller, de l’embrasser… « Rien ne se rattrape Icarus ! Rien ne pourra être rattrapé ! Que crois-tu qu’a été ma vie ? Qu’imagines-tu dans ton idéalisme ! Qu’est-ce que voit le grand Icarurs revenant comme une fleur ? J’ai bien envie de savoir à quel point tu te trompes ! » Non, il n’imagine pas les tourments siens, il n’imagine rien de tout cela ! Il se contente de croire que le monde est doux, le monde est beau que tout peut s’arranger mais parfois, les dégâts sont irréparables…
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (bathilda) to thine own self be true   (bathilda) to thine own self be true EmptyVen 19 Juin - 16:50

When he shall die cut him out into stars. Make the face of heaven so fine that all the world will be in love with night and pay no worship to the garish sun.
William Shakespeare
La nuit pour seule spectatrice. Cachés au clair de lune, comme lorsqu’ils étaient adolescents. Leurs traits juvéniles se devinent encore sous les craquelures sur leurs visages, et fendent leurs coeurs brisés, vieillissants. Passion passée qui déborde de chacune des paroles du lupin. Peut-il seulement les ramener l’un vers l’autre ? Il la sait mariée. Pourquoi les conduit-elle soudainement jusqu'à la clairière qui les a vue grandir ? Lui-même est troublé par leur présence en ce lieu sacré. Il se revoit face à elle, un genou à terre. Un murmure à peine audible s’extirper de ses lèvres. Une vision à mille lieux de leur réalité présente. Comment as-tu pu croire que partir c’était me protéger ! Comment as-tu pu être aussi idiot ! Ne pas me porter préjudice dans quel monde vis-tu Icarus ! Les mots jaillissent de sa bouche et le heurtent en plein visage. Soupir soudain. Il n’a pas l’habitude de l’entendre prononcer son prénom. “J’ai tué, Bathilda. J’aurais pu te tuer toi.” Rétorque-t-il brusquement, replaçant le contexte de son départ. Elle poursuit sa tirade. Des flammes se jettent hors de ses agates et lui brûlent les ailes : Comment as-tu pu partir sans même me laisser une chance de t’accompagner ! Sans un mot ! Sans même un signe ! Me connaissais-tu si mal pour imaginer que je t’abandonnerais ? J’aurais été là, on aurait trouvé ensemble comment t’en sortir, comment t’aider à contrôler le loup ! On aurait pu faire tellement si seulement tu m’avais laissé une chance mais non ! Tu n’as rien laissé qu’un silence pesant, qu’un abandon total, qu’une jeune fille dévastée, brisée à jamais… Elle recule et il porte une main à sa bouche, réalisant l’ampleur de ses actes - ou du moins, il le pense. “Tu… Tu le penses réellement ? Tu m’aurais suivi ?” Des larmes s’écoulent sur sa joue, encore basanée, léchée par l’astre africain. “C’était un autre temps et j’étais terrifié par la créature que je suis devenu…” Il marque une pause. “Sans ma fille, je n'aurais pas accepté cette condition… Ceci dit, sache que je n’ai aimé que toi.” Ose-t-il dire. “Mais ca n’a pas - plus - d’importance, tu es mariée.” Vérité dont il ignore encore tout. Il prend place sur l’herbe.

J’aurais pu te pardonner, il y 27 ans. Je t’ai attendu si longuement mais tu n’es jamais venu… Le regard émeraude du lycanthrope s’assombrit aussitôt. Il partage sa peine, mais ne peut plus revenir en arrière. “Tu m’en vois navré. J’aimerais pouvoir réécrire le passé, Bathilda. Je ne le peux pas.” Le calme avec lequel il s’exprime est déroutant, pourtant les rouages de la peine résonnent au fond de sa voix. Rien ne se rattrape Icarus ! Rien ne pourra être rattrapé ! Que crois-tu qu’a été ma vie ? Qu’imagines-tu dans ton idéalisme ! Qu’est-ce que voit le grand Icarurs revenant comme une fleur ? J’ai bien envie de savoir à quel point tu te trompes ! Le médicomage l’observe, silencieux. Il hésite à répondre de peur de la froisser. Puis, enfin : “J’ignore tout de ce qu’a été ta vie, et c’est bien ma faute.” Il arrache de l’herbe séchée sous sa poigne et la jette non loins d’eux. “Tout ce que je sais, c’est que tu n’es pas morte dans mes bras. Par ma faute. C’est ce que je voulais. Te garder saine et sauve loin de la bête qui est née en moi.” Ses dires débordent d'honnêteté. “Dis-moi ce qu’a été ta vie. Qu'est-il arrivé à la jeune fille dont je me suis épris ? Et après cela, tu me puniras comme il te plaira.” Il baisse le regard en direction de l’anneau à son doigt. “Je t’aime, Bathilda Grin... B-Bagshot.

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Dernière édition par Icarus Goyle le Dim 21 Juin - 18:53, édité 1 fois
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Bathilda Grindelwald
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Bathilda Grindelwald
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études : poufsouffle 1881-1888
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (bathilda) to thine own self be true   (bathilda) to thine own self be true EmptySam 20 Juin - 16:21

Les diamants ne cessent de venir, comment pourraient-ils rester dans le lointain ? Comment ? Alors que tout prend le mauvais tournant, alors que tout se continue dans le mauvais cheminement ? Quand le passé n’est plus vraiment le même, que tout ce qui a été imaginé n’est qu’une vision déformée. Et maintenant ? Le déluge sous toutes ses formes, les émotions qui se propagent, qui s’emparent, qui se dévisagent. Qui détruisent l’intérieur de l’être. Les réalités qui s’opposent. Lui, la fleur revenant, là, comme si de rien n’était, comme si le passé n’avait aucune prise, comme s’ils s’étaient quittés hier, comme si le temps n’avait pas fait son œuvre. Et elle ? Elle a cette rage, ce passé emprisonnant, se multipliant dans le présent. Elle est la version détruite, brisée qu’il a laissé, abandonnée. Non, elle ne peut pas lui sourire, elle ne peut pas l’approcher comme dans cet autrefois. Elle peut seulement le regarder, observer les miettes de ce qu’ils étaient, les souffler pour ne point risquer la nouvelle souffrance qui détruirait trop, tout. Mais n’était-elle pas justement en train de s’enfoncer dans cet état ? Dans cette douleur ? Là quand les mots étaient prononcés, quand tout revenait en plein visage… Lui porter préjudice ? Savait-il seulement combien il l’avait fait ? Combien son départ avait déclenché une suite sans fins de désagréments ? Elle hurle, là, l’enfer du cœur mais le silence, se fait, là, d’un coup en entendant, les mots. Tuer ? Son Icarus un meurtrier ? Non, seulement le loup, elle le sait, elle le connait, assez pour savoir que le sang ne peut avoir été versé que par cette seule possibilité… « Non, tu ne m’aurais pas tué. » Elle le sait, folle certitude, passion pour les créatures, non, le loup l’aurait reconnue, le loup n’aurait pas osé… Certitude qui vient s’ancrer, trop profondément certainement pour son propre bien. C’est certain, trop finalement et la suite sort, trop finalement, plus rien ne se retient, en aucun cas et lui ? Non plus, tout vient, tout survient, tout se propage, encore bien trop. Chaque phrase devient poignard s’enfonçant davantage dans son cœur, dans son être, propageant la colère, les larmes également, celles de l’homme qu’elle ne voit pas, pas encore, pas quand elle tourne le dos, quand elle s’éloigne pour tenter de se retrouver mais c’est impossible n’est-ce pas ! Le regard se tourne finalement, observe la même chute de précieuses dans le visage basané par un soleil lointain. « Bien sûr espèce d’idiot, je n’aurais pas hésité un instant à te suivre, même si tes mains étaient recouvertes de sang ! Je t’aurais suivie n’importe où ! Je n’avais besoin que de toi dans ma vie pour être heureuse ! Seulement toi mais tu ne m’as pas laissé la moindre chance ! » La créature en lui, la peur de ce qu’il est devenu, elle peut le comprendre, l’admettre mais ne la connaissait-il pas assez pour savoir qu’elle comprendrait ? Qu’elle pourrait justement l’aider à découvrir la vérité ? A ne point la craindre, à vivre avec ? Tout aurait été plus aisé… Et le mot amour revient, encore, trop, non, elle ne veut plus l’entendre, surtout quand il est suivi du statut maudit. Oui, elle est mariée et savoir qu’il n’a aimé qu’elle ne change rien à la situation actuelle, trop ancrée dans son présent la bulgare n’entend pas son propre cœur battant plus fortement en sachant l’unicité qu’elle possédé dans un cœur qui n’a toujours appartenu qu’à lui. Non, tout est encore trop compliqué…

Réécrire le passé… « Aucun de nous ne le peut. » Sinon tout serait différent, sinon, elle aurait pu avoir tellement, trop ! Non ! Ne pas y penser, souffrances inutiles, le monde est tel qu’il est, il faut apprendre à vivre avec, il faut apprendre à s’en sortir, même quand le tunnel semble sans fond, quand on ne fait que tomber sans trouver le moyen de revenir vers la surface. Et il l’enfonce, là en cet instant, il l’enfonce en agissant de la sorte, en continuant encore et toujours à la détruire, en continuant encore et toujours à vouloir en savoir plus, à tout connaitre d’elle sans avoir vécu la moitié de sa vie. Sans s’imaginer ce qu’il a provoqué. Et les propos, viennent, surviennent, emporte le tout, ne laisse plus rien finalement, seulement un vide, seulement une sensation, seulement un tout déchirant, destructeur, un tout qui l’emportera. Pas morte dans ses bras ? Est-ce vraiment plus désastreux que ce qu’elle a vécu ? La mort n’aurait-elle pas été une délivrance ? La garder saine et sauve ? La garder loin de la tête en lui ! ça coule, ça ne cesse jamais de couler, là, dans ses yeux, ça se enforce, encore et toujours bien trop et le je t’aime de trop ! Pas le bon moment, pas le bon instant ! Il l’aime et le fond de son cœur manque un battement. Il l’aime et elle voudrait pouvoir l’aimer en retour, là au fond de ses entrailles. Là au fond de tout, l’aimer dans sa totalité mais non. Elle ne peut pas, elle a cette rage qui vient, provient, prend le dessus, emporte tout, bien trop et elle ? Elle ne peut la contrer, la contrôler, elle ne peut point, rien de tout cela. Le rire mauvais, incontrôlé comme pour contrer les douleurs intérieures, contrer tout ce qu’il a tenté et raté sans le moindre doute. « Me garder saine et sauve ? C’est ce que tu imagines ? Que m’éloigner de toi m’a gardée saine et sauve ? » Un geste, un seul, le collier détaché du coup, laissant apercevoir les marques, la forme des doigts autour du cou,  le résultat d’une violence incontrôlée. « Ta bête n’aurait jamais pu me détruire autant que celle que je suis contrainte de supporter depuis vingt-sept années. » C’est craché dit, point de je t’aime non, la haine, la rage toujours bien trop présente. Comment pourrait-elle laisser de côté tout ce qui est supporté par la lâcheté d’un homme ? Par le secret qu’elle a dû garder ? Pour ce fils dont il ne sait rien, pas encore, jamais !
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (bathilda) to thine own self be true   (bathilda) to thine own self be true EmptyDim 21 Juin - 20:01

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William Shakespeare
Sous une nuit étoilée, leurs coeurs se retrouvent. Ravagés par les années et par la peine, l’expiation lui étreint l'âme. Condamnation attendue depuis la fin de leur adolescence. Sous la verve de sa muse, Icarus se retrouve aux portes du purgatoire. Un supplice dont il ignore encore toute la teneur. Dans la pénombre, l’abruti suit son lapin blanc. La chute pernicieuse des deux amants prend fin dans un éclat mourant. Plongeant ses émeraudes dans ses iris opales, il reste silencieux un long moment. Buvant chacune de ses paroles comme au premier jour de leur rencontre. Non, tu ne m’aurais pas tué. Pendu à ses lippes, ses prunelles traduisent toute la peine du monde. C’est vrai, la Cassandre sait tout. Perdu dans la contemplation de la sublime et de cette reine qu’elle est devenue, il l’a presque oublié. Bien sûr espèce d’idiot, je n’aurais pas hésité un instant à te suivre, même si tes mains étaient recouvertes de sang ! Je t’aurais suivie n’importe où ! Je n’avais besoin que de toi dans ma vie pour être heureuse ! Seulement toi mais tu ne m’as pas laissé la moindre chance ! Ses mots sont affûtés comme des dagues, et touchent le Lupin plus qu’il ne le laisse paraître. Une larme solitaire vient mourir dans sa barbe charbonneuse. Il l’imagine à ses côtés, en Afrique, donner naissance à Alecto elle-même. Vivre l’un auprès de l’autre près du fleuve qui a emporté son épouse. Heureux. “Je...” Balbutie-t-il, troublé par ses propres pensées. Chimère illusoire qui ne leur apporte rien de bon. Rien de tangible. “J’étais à mille lieux d’imaginer tout cela.” Avoue-t-il, rassemblant le peu de bravoure qu’il lui reste. Aucun de nous ne le peut, tranche-t-elle. Les phalanges tremblantes, il approche de son visage et se laisse glisser à ses pieds. Le front contre ses jambes, il formule une réponse emplie d’un désespoir partagé : “Je n’ai pas connu un jour sans regret.” Souffle-t-il doucement. “Il n’y a eu que toi. Ce coeur n’a aimé que toi.” La respiration de la créature se fait saccadée. Le contrôle lui a échappé et les voilà tous deux brisés. Me garder saine et sauve ? C’est ce que tu imagines ? Que m’éloigner de toi m’a gardée saine et sauve ? Il lève le menton et observe la déesse arracher son collier de perles. Aussitôt, le sorcier se redresse, ses doigts effleurant les cicatrices qui parsèment sa carne. “Qu’est-ce que… Bathilda...” La mâchoire se serre. Criblé de regrets, il jure intérieurement, l’ichor bouillant dans ses veines. Une colère qu’on ne voit que rarement s’esquisse sur son visage marqué par l'âge. “Est-ce ton... époux qui te bat ?” Demande-t-il avec un aplomb spontané. Ses traits se durcissent brutalement. “Qui est-il ?” La question fuse. Il ignore comment réagir. Comment l’aider. Plus que jamais, il aimerait pouvoir effacer les erreurs du passé. Multiples. Ravageuses. A ces mots, il la prend entre ses bras d’homme. Étreinte inespérée dans un désir de réconfort maladroit. Son corps contre le sien, il aimerait la tenir contre lui jusqu'à la fin des temps. Ta bête n’aurait jamais pu me détruire autant que celle que je suis contrainte de supporter depuis vingt-sept années, crache-t-elle dès lors. La voix de la sorcière le sort de sa préoccupation première, lui en insufflant une autre. “Quoi ? Un enfant ?” La gorge nouée, il s’étrangle. S’il n’ajoute rien, le temps s’arrête brusquement. Être père est une des fiertés de sa vie. Un flot de larmes rejoint brusquement ses lèvres tremblantes. Estomaqué, le lycanthrope se mord le labre plusieurs fois, l’esprit s’agitant dans une bataille interne qui l'échauffe violemment. “Oh, non... Mais, comment ?” Il marque une pause.  “Avons-nous eu une fille ou un garçon ?” Un monstre. Il est un monstre. “Je ne suis pas marqué, Bathilda. Pas encore. Je...” Il pousse un soupir lourd de signification et ajoute : “Partons, tous ensemble. Peu importe où.” Il peine à croire ses propres propos. “Je suis désolé.” Assis l’un près de l’autre, il conclut : “Laisse-moi corriger tout le mal que je vous ai fait. Plus rien d'autre n'a d'importance à mes yeux.

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (bathilda) to thine own self be true   (bathilda) to thine own self be true EmptyDim 21 Juin - 22:21

Que voyait-elle de lui en cet instant ? Un mélange, du passé, du présent et aucun futur non, seulement les vestiges de ce qui est, de ce qui aurait pu être également. D’eux, heureux, amoureux, ensemble, loin de tout, loin du monde, eux et l’enfant dans son ventre. Tout aurait été parfait, pas d’une manière sans défaut non mais rien que ça, lui et elle, un endroit, une vie, différente tellement, opposée à celle vécue, à celle qu’elle n’aurait pas connu. Elle oublie l’espace d’un instant la confédération, le neveu, sa place nouvelle dans ce monde. Aurait-elle renoncé à tout ça pour lui ? Pour être uniquement cette jeune fille de 17 ans se mariait avec l’homme de sa vie. Sans le moindre doute, d’une manière plus qu’égoïste. Certes mais nécessaire pour effacer le court des choses, oublier le Bagshot… Définitivement mais non, le passé ne peut point être inversé, en aucun cas, jamais… Il ne reste que le présent, ce qui ne changera pas, ne changera plus, ce qui restera entre eux maintenant. Des années bien trop et toutes les larmes coulant sur les joues de l’ancien amant n’y changeront rien. Le mal est fait, depuis bien trop longtemps… Et le rire, vient, survient, ne devrait pas mauvais à souhait, comme toujours. Parce qu’il n’imaginait pas tout cela, en aucun cas. « Pourtant tu savais comme je t’aimais, comme tout ce que je voulais c’est toi Icarus, seulement toi dans ce monde. » Comment a-t-il pu l’oublier ? Croire à autre chose, à une autre possibilité ? Comment ? Elle ne comprend pas, en aucun cas, elle se perd tellement trop et lui ? Il l’imaginait donc comme ça ? Une jeune fille l’abandonnant à la moindre occasion ? Les regrets, que sont-ils ? Que doit-elle en faire de ses regrets ? Rien, car ils ne changent en aucun cas le présent, n’aident point, pas du tout et même ce cœur n’ayant battu que pour elle. Et le rappel de l’épousée, de la femme, de cette autre ayant pris sa place d’une certaine manière. « Tu n’as pas eu tellement de mal à m’oublier dans d’autres bras ! » Elle crache trop sans doute pour ne pas laisser poindre de vieux sentiments, ces non-dits qu’elle refuse même de penser, tout ce que ressentait la jeunette, tout ce qu’elle n’a pas oublié même si elle préfère ne point y penser…

La chute vient, survient, parce qu’il pensait la garder saine et sauve ? Parce qu’il pensait qu’en l’éloignant tout prendrait une autre tournure, elle serait heureuse, dans son mariage ? Il connaissait son épousé pourtant, assez pour s’être si souvent disputé avec elle à ce sujet. Il devait bien se douter que rien ne finirait dans le bonheur, que rien ne serait jamais aussi simple. Non ? Pas vraiment quand elle l’observe, les doigts sur son cou, sur ses marques les dernières, moins régulières, moins tenaces mais les cicatrices persisteront par endroit, les potions cachent, le maquillage aussi, tout est dissimulé pour ne point se retrouver exposée. Son époux, qui d’autre ! et il ose demander qui il est ! « Es-tu devenu idiot avec les années ! Kingsley Bagshot ! Ce type que mes parents avaient choisi ! Ce type que nous haïssions tous les deux ! Ce monstre avec lequel tu m’as enfermé en m’abandonnant… » Elle crie, elle ne devrait pas, elle le sait mais elle crache son mal être, elle parle de ce monstre, cette bête, avec laquelle elle a été contrainte de cohabiter. Kingsley Bagshot mais ce n’est point le nom de l’époux qui vient non… Un enfant ? Où a-t-il été trouvé ça ? Dans ses propos ? Elle se perd, totalement, ne sait comment réagir, la vérité dévoilée, elle s’y refuse, totalement ! Elle ne lâchera pas, il ne mérite pas de savoir, pas après l’abandon, pas après tout ce qui s’est passé ! Non. Et elle le voit, ses larmes, elle voit, tout, tellement, elle voit bien trop, elle entend chaque mot venant lui transpercer le cœur. Comment ? Comment fait-on les enfants Icarus ! Elle meurt d’envie de le crier mais ne le fera point ! Elle reste silencieuse, impassible, elle attend, elle cherche le moyen d’échapper, de mentir, avant tout, pour Helios ! Et la fin, la conclusion, le déchirement. Corriger le mal qu’il vous a fait ! C’est trop tard, bien trop, plus rien ne peut être corrigé, plus rien, pour sauver le fils, Bagshot il doit rester, encore un peu jusqu’à redevenir Grindelwald. Non ! Jamais elle ne trahira le soleil, celui qui la soutient depuis tant d’années ! « Donc si tu avais réussi à m’enfanter tu m’aurais emmenée… Tu es donc comme tous les autres Icarus, ne voyant la femme que comme un utérus sur patte, là pour offrir la prochaine marmaille ! » Elle le sait, il ne voulait point dire ça, en aucun cas mais elle doit détourner tout ! Tellement ! « Jamais je ne parlerais d’un enfant comme d’une bête ! Je parlais de Bagshot ! L’époux qui m’a été imposé ! L’impossibilité de fuir. » L’éloigner de toute piste sur Helios, l’entrainer vers l’opposé, ramener vers la réalité ! Vers Kingsley. Le corps se levant d’un bon, revenant de toute sa superbe pour prendre place, les mains défont les boutons, permet au tissu peu à peu de glisser, sous-vêtements restent mais elle lui offre le spectacle peut réjouissant, les marques certaines visibles, d’autres venant seulement efflorer la peau… « Je te raconte ce qu’est devenu ma vie et toi, tout ce que tu trouves à répondre c’est nous inventer un enfant ! » Elle approche, elle ne cesse d’approcher, venant à quelques centimètres de lui, attendant qu’il se lève. « Si les mots ne suffisent pas, regarde donc ce que ses années ont fait de moi. » Helios reste caché, maman te protègeras toujours…
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (bathilda) to thine own self be true   (bathilda) to thine own self be true EmptyMer 24 Juin - 22:04

When he shall die cut him out into stars. Make the face of heaven so fine that all the world will be in love with night and pay no worship to the garish sun.
William Shakespeare
La confession de la sorcière le laisse pendu à ses lèvres. Existence brûlée dans les flammes du passé. Années perdues au coût d’un bonheur égaré. Il ne peut plus réécrire le passé, étouffé dans un trou noir. Pleine lune meurtrière qui aura emporté le peu d’assurance qu’il avait de l’épouser un jour. Une prophétie auto-réalisatrice qu’il regrette en ce jour. Pourtant tu savais comme je t’aimais, comme tout ce que je voulais c’est toi Icarus, seulement toi dans ce monde. Un soupir quitte ses lèvres. Le myocarde vibre en sa poitrine, frappant contre la chair à vif. Il est touché par ses mots. “Je t’aimais aussi, Bathilda. J’ai voulu faire de toi ma femme malgré tous les obstacles sur notre chemin.” Il se remémore silencieusement la nuit de leurs fiançailles. Une promesse sans adieu qui reste douloureusement ancrée en son esprit. “Je te voulais aussi, plus que tout. Tu n’imagines pas mon désarroi, loin de toi. Lorsque je suis devenu cette bête, j’ignorais tout de l’avenir. J’ai cru te protéger. Je réalise aujourd’hui que je me suis honteusement trompé.” Il joue nerveusement avec sa barbe ébène. “La simple idée de t’avoir blessée est un supplice. Mes erreurs ont coûté ton bonheur, et je ne pourrais jamais assez m’excuser auprès de toi.” Murmure-t-il faiblement, la sincérité à fleur de peau. Tu n’as pas eu tellement de mal à m’oublier dans d’autres bras, crache-t-elle. Aussitôt, il effleure l’alliance à son doigt. Ce mensonge jamais retiré pour satisfaire Alecto. Lentement, il s’en défait, la glissant maladroitement au fond de sa poche. “Ne dis pas de sottise.” La coupe-t-il brusquement. “La mère d’Alecto était une erreur. Elle est tombée enceinte et je n’ai pas pu m’en défaire.” Sa voix tremble sous le joug de l’émotion. Aveu difficile. Il n’a encore jamais partagé la vérité avec quiconque. “Je n’ai pas su l’aimer comme je t’aimais toi. Elle s’est donné la mort peu après la naissance de notre fille… Je ne lui ai pas dit la véritable raison de son départ.” Il marque une pause. “J’essaye de t’oublier depuis vingt-sept ans. Je t’ai cherchée partout sans pouvoir combler le vide que ton manque a creusé dans ma vie.” Icarus se masse les tempes, l’oeil attristé. Puis il réalise l’identité du bourreau de la reine. “Ce monstre. Ces blessures… Te savoir en peine, je...” Ses émeraudes crachent des éclairs. La douleur de la brune lui écorche l'âme. Puis, il se trompe. Peut-etre. Il ignore la vérité et de contente d'acquiescer. “C’est ce que j’aurais voulu. Un enfant de toi. Ce que j’ai toujours voulu.” Assis, il poursuit : “Je comprends ta colère.” Levant les yeux vers elle, il conclut : “Tandis que je ne peux pas revenir en arrière… Je le sais, tu es mon univers.” Il balaye les lieux du regard. “C’est ici qu’est né notre amour, et il n’a pas tari. Pas pour moi, en tous cas.” Un silence. “Quels sont tes rêves ? M’accorderais-tu une deuxième chance ?

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Bathilda Grindelwald
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Bathilda Grindelwald
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (bathilda) to thine own self be true   (bathilda) to thine own self be true EmptyMar 7 Juil - 15:48

Il voulait, il aimait, il mais non, ça ne marchait plus finalement… Il n’avait pas choisi cette voix, il avait préféré s’en aller, tout cacher, tout détruire, non Icarus n’imaginait pas encore l’étendue des dégâts, de tout ce qui était maintenant ancré, marqué dans sa chair, dans ses souvenirs, dans sa vie, elle était devenue cette autre, trop différente de celle qu’il avait connu mais il ne le remarquait pas encore. Il la voyait comme dans cet autrefois, ce qu’elle n’était plus, ce qu’elle ne redeviendrait plus pas maintenant, plus jamais finalement, on ne peut retrouver la personne qu’on a perdu, pas après autant de temps, pas après autant de souvenirs marquant maintenant la chair… « Les excuses ne changeront pas le passé, ni même le présent… Tu t’es trompé mais rien ne peut plus le changer… » Le cœur lourd finalement de cette vérité, rien ne rattrapera le geste fait, il faut avancer, tenter de construire ? De laisser de côté ? Mais elle ne peut, elle n’y arrive pas. Des sottises, il l’entend finalement parler de cette femme, de cette autre et du reste finalement… Ne pas s’en défaire ? Est-ce ainsi qu’il voyait sa fille ? D’un paquet en trop dont il ne pouvait se défaire ? L’idée même la dérangeait, ne correspondait point à la réalité, à ce qui devait exister… « Une erreur que tu as faites en connaissance de cause ! Les enfants il faut être deux pour les faire ! » La voix est froide, méchante presque sans pouvoir l’en empêcher, la réalité, sa propre réalité, cet enfant qu’elle a gardé, il n’était pas là, en aucun cas et elle le sait bien, il ne le sait point, il ne le saura point mais elle refuse de le voir parler de cette femme, de cet enfant comme d’une erreur, elle sait combien le statut d’une femme peut être douloureux à porter… Et la suite, la mort, le reste… Et le regard s’éloignant rien qu’un peu. « Je suis désolé qu’Alecto est perdue sa mère si jeune. » Vraiment, un enfant sans parents, ce n’était point ainsi qu’elle voulait le monde… Pas pour cette petite fille de ses songes maudits… « Si tu voulais me trouver, tu n’avais qu’à revenir ici Icarus ! Revenir où tu savais sans un doute que je me trouvais ! Les mots peuvent trompés mais les actes en aucun cas ! » Oui, elle le savait elle, combien les deux pouvaient être opposés, les actes, c’est ce qui restait, c’est ce qui marquait, c’est ce qu’elle gardait en mémoire toujours… « Pourquoi es-tu revenu ? » Savoir, comprendre la raison soudaine d’un retour, pas pour elle, elle le savait déjà… Et la mise à nu arrive, montrer les marques, monter ce qui est et laisser de côté la possibilité même d’un enfant, d’un Hélios, non, jamais pour le protéger tout simplement… Un enfant, ce qu’il voulait, ce qu’il a finalement, ce qui restera tout simplement. « Pour me faire un enfant, il aurait fallu que tu ne t’enfuies pas à l’autre bout du monde ! » La colère est toujours là quand la robe est retrouvée, quand elle tente de fermer les boutons de retrouver de sa superbe, parce qu’elle ne veut rester faible et fragile trop longtemps finalement… Et les mots viennent, la colère comprise et oui, ce lieu, pourquoi était-elle venue ici ? Elle ne le savait point, le besoin d’un refuge finalement pour elle, pour lui, pour apprendre cette vérité, pour le sauver d’une étrange manière et les mots, ceux qu’elle aurait rêvé d’entendre, autrefois mais maintenant, ses rêves ? Un avenir ? Eux ? Vraiment ? Le regard se tourne vers lui, des rêves ? En a-t-elle encore ? « Mes rêves ne te plairaient pas, ils ne sont que violence, pouvoir et destruction, je ne suis plus la jeune fille que tu as connue… » Elle est morte et enterré, elle ne pourra renaitre, elle ne le sait que trop bien. « Alors que toi, tu as gardé cette naïveté d’autrefois… » Et elle ? Non, en aucun cas, elle a dû grandir, le monde l’a poussée à grandir finalement… Trop vite sans doute. « Je ne sais si je pourrais donner quoi que ce soit, tu as emporté les morceaux de mon cœur et ils ne se sont jamais reconstruits depuis… Je ne sais si j’y arriverais… » Lui accorder sa vérité, au moins ça, c’est le mieux qu’elle peut faire dans la situation. « Tu dois faire attention Icarus ! Ne laisse personne apprendre ton secret, je refuse de te savoir marqué… Je tente de faire changer d’avis mon neveu au sujet des créatures, des hybrides pour qu’ils puissent vivre libres mais en attendant il faut que personne ne l’apprenne où tu perdrais ce qui compte le plus pour toi, tu ne pourrais rester auprès d’Alecto, pas comme maintenant ! Pour elle cache ton secret ! Personne ne doit l’apprendre ! » Et elle ? Elle le garderait parce que ça bat, là au fond, trop déjà mais non, elle ne le reconnaitra pas, la peur encore trop présente dans l’être…
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (bathilda) to thine own self be true   (bathilda) to thine own self be true EmptyJeu 16 Juil - 9:17

When he shall die cut him out into stars. Make the face of heaven so fine that all the world will be in love with night and pay no worship to the garish sun.
William Shakespeare
Leur couple virginal lui semble si lointain. Perdu dans l’invisible. Un passé qui, elle a raison, ne reviendra pas. Pourtant, il n’a pas oublié la passion qui les consumait tous deux. A la vue de la sylphide, elle lui tord le palpitant, l’agitant plus que de raison, comme lorsqu’ils étaient adolescents. Une expérience troublante qui le laisse pendu à ses lèvres roses. A ce minois qui hante encore ses chimères la nuit, lorsque le regret vient frapper à sa porte et qu’il cherche le réconfort. En cet instant, ceci dit, c’est plutôt elle qui en a besoin. Les excuses ne changeront pas le passé, ni même le présent… Tu t’es trompé mais rien ne peut plus le changer… Il l’observe calmement, visiblement inquiet pour elle. “Tu as raison.” Murmure-t-il. “J'espère pouvoir influer sur notre futur. Peut-être, si tu me le permets.” Il veut se racheter. Une rançon pour le moins couteuse. Longue. Elle le vaut bien, ceci dit. Ils viennent de se retrouver et il est déjà le ventre à terre face à elle. Amoureux, malgré les rides qui parsèment leurs visage. Malgré le temps qui n’a pas lavé l’affection sans limite qu’il lui porte. Une erreur que tu as faites en connaissance de cause ! Les enfants il faut être deux pour les faire ! L’oeil empli de tristesse, il se contente de dire succintement : “En effet.” Je suis désolé qu’Alecto est perdue sa mère si jeune. Sa phrase le touche, réellement. Il y a de la bonté derrière les fissures de la reine. Cette même essence dont il s’est épris il y a des années, alors qu’ils n’étaient encore que des enfants. Si tu voulais me trouver, tu n’avais qu’à revenir ici Icarus ! Revenir où tu savais sans un doute que je me trouvais ! Les mots peuvent trompés mais les actes en aucun cas ! Il baisse le menton. “J’ai tué, Bathilda. J’ai cru qu’on me pourchassait si je revenais. Et je ne connaissais pas encore tout de ma nouvelle nature, j’ai cru que je te ferais du mal. J’ai eu terriblement peur de te blesser, physiquement. Je conviens tout ce que tu disais, j’ai eu tort.” Pourquoi es-tu revenu ? La question le laisse pensif un moment. Puis : “Mon frère m’a retrouvé. Ce sont les Goyle qui m’ont menacé. Qui ont menacé mon enfant. Je n’ai pas eu le choix.” Il marque une pause. “Et puis, je suis revenu ici pour toi.” Ils continuent d'échanger. Mes rêves ne te plairaient pas, ils ne sont que violence, pouvoir et destruction, je ne suis plus la jeune fille que tu as connue… Il prend sa main entre la sienne. “Qui es-tu devenue, Bathilda ? La véritable toi.” Il caresse timidement les marques sur son cou. “J’aimerais panser tes maux.” Elle ajoute : Tu dois faire attention Icarus ! Ne laisse personne apprendre ton secret, je refuse de te savoir marqué… Je tente de faire changer d’avis mon neveu au sujet des créatures, des hybrides pour qu’ils puissent vivre libres mais en attendant il faut que personne ne l’apprenne où tu perdrais ce qui compte le plus pour toi, tu ne pourrais rester auprès d’Alecto, pas comme maintenant ! Pour elle cache ton secret ! Personne ne doit l’apprendre ! Il se contente d’effleurer sa carne. “Je sais, j’ai aussi terriblement peur pour ma fille.” Il affiche une moue pincée. “Merci de ta bienveillance.” Il agite la baguette et deux silhouette apparaissent dans l'invisible. Leurs silhouettes. L'Icarus juvénile s'agenouille et prend sa main, y glissant une bague. "Je n'ai pas oublié ma promesse, tu sais. L'interruption a été longue pour tous les deux."

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