particularité : troisième oeil, son père l'obligeait à utiliser son don pour son propre avantage.
(ϟϟ) Sujet: gone but not forgotten (atlas) Lun 18 Mai - 21:16
Gone but not forgotten
she was not able to return to the beginning, of course, and remake her life more to her liking, but now she was free to go on with the life she did have
août 1914
Nicolas était encore au travail, au ministère. Et dans son absence, l'oiseau qu'était Prudence prenait ses aises. Plus qu'elle ne le faisait en sa présence. Encore trop impressionnée par le grand homme, bien que doucement apprivoisée. De sa chambre, elle avait migré dans le salon pour lire un livre sur l'un des fauteuils de Nicolas, à l'unique fenêtre qui ne donnait pas sur la rue dont elle avait encore parfois peur de fouler les pavés. Les rideaux ouverts et les vitres aussi laissées entrer une brise salvatrice en cette chaude journée d'été. Le climat anglais était capricieux et la brune savait qu'à tout moment les vents de l'île mettraient à mal les rayons du soleil. Alors depuis l'intérieur de l'appartement, Prudence en profitait. Une petite partie d'elle aurait préférée se retrouver sur l'île de Skye, afin de voir les étendues vertes baigner dans la lumière du mois d'août. Bien qu'au fond, la raison qui la poussait à vouloir s'y échapper était toute autre. Là-bas, il y avait quelqu'un qu'elle avait cru perdre par deux fois et qui continuait d'occuper ses songes même dans son absence. Tournant la page de son bouquin, Prudence soupira, pensive. Déjà deux mois qu'elle avait quitté le nid et d’innombrables leçons lui avaient été inculquées, que ce soit de la part de Nicolas, Edelgard, Minerva ou Albus. Genesis. Les membres de l'Ordre s'étaient donnés le mot pour lui apprendre tout ce que son père lui avait interdit. Ici, on lui apprenait à être indépendante, à être forte, à ne pas avoir peur, à s'affirmer. À être quelqu'un plutôt que la propriété de son père. Ça ne faisait que deux mois et déjà Prudence se sentait grandir plus que ces cinq dernières années. On l'avait forcée toute sa vie à n'évoluer que dans une cage trop petite pour ses pétales et voilà que pour la première fois l'oiseau pouvait étendre ses ailes et la fleur faire courir ses racines. Liberté.
Surveillée, toujours, contrainte, un peu. Pour la protéger de celui qui avait mis sur sa tête un prix en la faisant passer pour enlevée auprès du gouvernement suite aux interrogatoires. Son absence, Atticus l'avait expliquée comme ça : Prudence Prince arrachée à sa famille en pleine nuit au manoir des Prince. Atticus dévasté, recherchait sa fille avec la ferveur du père qu'il n'avait jamais été. Mais Prudence connaissait ses réelles intentions, elle pouvait imaginer sans mal le destin qu'il lui réservait si jamais il remettait sur elle ses mains monstrueuses. Chez Nicolas, elle était en sécurité. Il le lui avait promis et Prudence y croyait. Avait mis en l'homme plusieurs fois centenaire toute sa confiance. Alors quand en cette fin d'après-midi trois coups résonnent contre la porte d'entrée, Prudence en fait presque tomber son livre sur ses genoux. Personne ne venait à l'improviste. Ou du moins, quand ils le faisaient, Nicolas était toujours là pour répondre à la porte tandis que Prudence montait silencieusement dans sa chambre, juste au cas où.
L'adrénaline lui monte d'un coup.
Devait-elle se taire, se faire si petite qu'elle en disparaîtrait ou devait-elle ouvrir ? Son coeur lui dit de courir dans sa chambre sur la pointe des pieds et d'attendre que l'intrus ne parte, mais sa conscience l'oblige à se lever et partir en la direction de l'entrée. Parce que chez Nicolas c'était aussi le QG de l'Ordre et si un membre frappait à sa porte, Prudence ne pouvait pas simplement faire semblant de ne pas être là. Elle l'était toujours. Posant son livre sur un guéridon en passant devant, elle arriva face à la porte et se leva sur la pointe des pieds pour regarder à l'intérieur du Judas. Ce qu'elle vit la frappe de surprise. C'était Atlas Flamel. Elle savait qu'il était le neveu de Nicolas, et que c'était un homme bien. Mais elle ne savait pas si le sorcier était un membre de l'organisation dont son oncle était à la tête. Tiraillée, Prudence abdique mais pas sans être un brin maligne. Elle s'éloigne de l'entrée et monte les escaliers pour se nicher en haut de ces derniers à l'abris, se dit-elle, avant d'un coup de baguette d'ouvrir la porte et de l'entre-bailler pour inviter le sorcier à entrer sans avoir à le confronter. Dépassant tout juste du premier étage pour l'observer et jauger, craintive, si elle devait transplaner ou appeler à l'aide.
Dernière édition par Prudence Prince le Mar 11 Aoû - 21:04, édité 1 fois
Atlas Flamel
ordre du phénix
crédits : Jenesaispas pour l'avatar ; henry (aesthetic familial en signa) ; prudence (image dans le profil)
face claim : henry cavill
pseudo : nutcracker
études : A commencé ses classes à Beauxbâtons et terminé avec les ASPICS de Poudlard (Serdaigle, 1897-1899)
particularité : Animagus panthère noire (marque au-dessus de la patte arrière gauche)
(ϟϟ) Sujet: Re: gone but not forgotten (atlas) Sam 23 Mai - 22:10
Prudence Prince
ordre du phénix
crédits : moi.
face claim : margaret qualley.
pseudo : mgt.
études : poufsouffle (1904-1911) redoublement.
particularité : troisième oeil, son père l'obligeait à utiliser son don pour son propre avantage.
(ϟϟ) Sujet: Re: gone but not forgotten (atlas) Lun 1 Juin - 23:31
Gone but not forgotten
she was not able to return to the beginning, of course, and remake her life more to her liking, but now she was free to go on with the life she did have
août 1914
En haut des escaliers, Prudence angoisse. Le coeur qui lui bat fort jusque dans les oreilles, ça l'assourdie. Bo-boom bo-boom bo-boom. Elle n'entend que ça, retient même son souffle comme si depuis l'entrée le sorcier pourrait entendre le moindre de ses soupirs. Sors de là Prudence lui dit une petite voix, sa conscience, son instinct de survie. Transplanne chez Mina qu'elle lui propose. C'est plus sérieux, plus logique, moins dangereux que d'attendre en haut des escaliers que la silhouette pénètre chez Nicolas. Pourtant, Prudence reste bien là. Pas par curiosité, trop craintive pour s'adonner aux joies de cette dernière, trop recherchée par son père elle le sait pour prendre le temps d'observer un intrus pour le simple plaisir de savoir qui se cache derrière la porte. Non. Si Prudence reste là, c'est par la même terreur qui fige un lapin pris entre les phares d'une voiture moldue. La même irrationalité. Obnubilée par celui qui pourrait bien être un prédateur, le sien. Mais quand la porte finit par s'ouvrir, c'est trop pour Prudence qui au lieu de rester en haut des escaliers se précipite dans sa chambre et ferme la porte derrière elle. Peut-être que la personne finirait par partir en se rendant compte que Flamel n'était pas chez lui, que la maison était vide.
Seul problème, elle ne l'était pas.
Elle était là.
Prudence ne sait pas quoi faire. Entendre une voix en bas la fait plus encore paniquer l'empêchant d'y voir clair. Disparaître. Elle devait disparaître. Se cacher. Mais où ? Comment ? Le placard, sous le lit ? On la verrait. Elle ne pouvait certainement pas transplanner, à y réfléchir Nicolas avait sans doute fait en sorte que personne ne le puisse ici par sécurité, qui sait. Poudre de cheminette ? Manque de bol, il n'y a pas de cheminée dans sa chambre. Prudence tourne en rond, fais les cents pas sur la point des pieds, baguette en main. L'esprit alerte mais tout emmêlé. Que ferait Edelgard à sa place ? Elle se défendrait, c'était clair. Mais jamais encore Prudence n'avait eu à le faire, du moins, pas en dehors des classes de la sorcière. Elle s'était améliorée avec le temps, mais soudain face à la réalité se sentait bien moins prête.
Et puis elle entend des portes qu'on ouvre dans le couloir.
Oh non.
C'est trop tard.
Ses doigts tremblants se serrent autour de sa baguette. Elle inspire un grand coup, terrifiée mais déterminée.
La porte s'ouvre en même temps que son nom est prononcé. Sans plus réfléchir Prudence se lance, la voix d'Edelgard et ses conseils en mémoire.
Expelliarmus ! fait-elle le ton clairement paniqué et la voix chevrotante.
Spoiler:
réussite incontestable : le sort retire baguette et chandelier des mains d'atlas que prudence récupère maladroitement. réussite moyenne : le sort retire la baguette de la main d'atlas que prudence récupère maladroitement. échec : le sort manque atlas et fait tomber une étagère de livres. échec incontestable : le sort manque atlas et touche une étagère de livres qui volent au visage de prudence.
Prudence a à peine le temps de voir qu'il s'agit d'Atlas Flamel que son sort, manquant de précision, fait venir à elle brusquement plusieurs livres qui lui volent au visage dans un couinement surpris de sa part. Pour la précision, elle reviendra, mais au moins avait-elle eu le bon réflexe.
Monsieur Flamel ? finit-elle par dire, surprise et un peu honteuse de son sort râté. Elle ne s'attendait pas à le voir ici, même si elle savait qu'il était le neveu de Nicolas. Je vous ai pris pour quelqu'un d'autre, je suis désolée pardonnez-moi.
Prudence se confond en excuses, le rouge du malaise lui montant aux joues. Quelle idiote. Et si elle est rassurée de voir un visage familier, elle ne peut s'empêcher tout au fond de rester sur ses gardes : était-il de l'Ordre lui aussi ? Savait-il qu'elle était ici, que son père la cherchait ?