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 on the edge of the sand (alvilda)

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Message (ϟϟ) Sujet: on the edge of the sand (alvilda)   on the edge of the sand (alvilda) EmptyJeu 21 Mai - 22:14

Les loges sont pleines à craquer en ce début de soirée. Ca se bouscule devant les miroirs, s’emprunte du maquillage, se plaint des heures de travail à venir. Les corps se heurtent sans ménagement, s’empressent ; le retard serait malvenu. Et puni, bien sûr. Surtout puni. “Attention !” à sa gauche, “laissez passer !” à sa droite, cris stridents qui ne font que renforcer sa migraine. Certains d’entre eux sont déjà lancés dans la cage aux lions, en train de minauder ou de danser, souvent les deux en même temps. Elle ne compte faire ni l’un ni l’autre aujourd’hui. L’esprit brumeux, témoin de la nuit agitée qu’elle avait passée, ressasse les mauvaises nouvelles qu’on lui avait offertes sur un plateau quelques jours plus tôt. Évidemment, qu’elle compte ou non faire quoique ce soit n’avait de l’importance que pour les histoires qu’elle se racontait à elle même : qu’elle le veuille ou non, elle aussi rentrerait bientôt en scène. Il lui faudra alors sourire jusqu’à risquer de se fissurer, Persephone étirée de la tête aux pieds, morceaux éparses pour lesquels les monstres se battront sous les yeux amusés de Lockhart, la paume tendue pour récolter les gallions. Pour l’heure, cependant, le visage est de marbre tandis qu’elle réajuste sa tenue, jette un coup d’oeil critique au miroir. Le regard ne s’attarde jamais plus sur les dessins qui courent sur l’épiderme, mais ces derniers ne se privent pas pour s’inviter dans ses cauchemars. Une moue, un souffle, et elle se détourne.

Entre les loges et le salon central, il n’y a que quelques mètres à faire. Ils en paraissent toujours cent — le pas est lent, le souffle précipité. On construit le masque qui sera abordé pour la nuit. Comme les costumes mis à leur disposition par le grand Patron, les rôles sont portés malgré soi mais manufacturés avec soin. Type un, enfant soumise et terrifiée, frissonne lorsque des mains viennent se poser sur les cuisses déjà dénudées. Type deux, ingénue aux rires légers, les cils battants et les doigts taquins. Type trois, la provocation dans l’oeil et l’indécence des mots soufflés aux oreilles. À chaque déguisement, son masque. À chaque client, son type approprié. Méthodiquement catégorisés pour s’en souvenir à son arrivée, les changements sont devenus seconde nature ces dernières semaines. Comme de tout, on s’habitue. Et ensuite on s’adapte.
Les lumières tamisées de la salle lui donnent immédiatement le vertige. L’air est lourd, sale, enfumé. Bien qu’elle ait peu d’espoir (il l’aurait déjà appelée), elle cherche Albus dans la masse. Orion, peut-être. Ni l’un ni l’autre n’est présent, et elle plaque sur son visage le sourire qui convient au type deux, son habit pour la soirée. Il s’agit de son préféré, de toute façon : volatile et léger, attirant moins à elle les dangereux aimant détruire ou soumettre que ceux qui aiment souiller tout ce qu’ils considèrent être purs. Ce qui tombe parfaitement bien, puisqu’elle n’a plus grand-chose à salir.

Le discours du boss a été le même que la veille et que le jour d’avant, et se réduit en quelques mots à ”ramenez moi de l’argent”, qu’il noie sous de fades encouragements. C’est pour vous, les filles ! Est-ce pour elles aussi qu’il rit à présent grassement, le nez plongé dans un verre de Whisky Pur Feu ? Percy lui adresse un hochement de tête en le dépassant, avant que son attention ne soit attirée par l’une des danseuses déjà présente. Willa. Alvilda. Quelque soit son nom. Ses cheveux roux scintillent de mille feux dans la pièce, dont les murs rougeâtres s’accordent à merveille avec elle. La jeune femme est libre, contrairement à elle, mais de ce qu’elle a compris, sans le sou. Comme elle. Danseuse aux rêves piétinés et chanteuse aux rêves forcés puis abandonnés, rires de connivence, puis la méfiance. La jolie ne se retournait jamais assez tôt à l’entente de son nom, et elle avait passé assez de temps à observer et soutirer des informations pour réaliser que c’était probablement parce que ce n’était pas le sien. D’un conseil faussement avisé aux piques prudentes qu’elle lui avait ensuite lancées, la née-moldue s’était rapprochée de la menteuse avec attention, jouant l’intérêt amical plus que la traque de l’espionne. Ca n’avait pas servi à grand-chose : d’infiltrée à infiltrée, elles s’étaient retrouvées, encore une fois, dans la même situation.
Aujourd’hui la suspicion s’est tarie, remplacée par l’intérêt certain qu’elle porte à sa faction. De loin, Persephone lui lance un sourire, plus sincère que celui qu’elle arbore depuis son arrivée.
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