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 platz eins. (perséphone)

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Message (ϟϟ) Sujet: platz eins. (perséphone)   platz eins. (perséphone) EmptyMer 22 Avr - 19:17

Tu écartes le lourd rideau sur ton passage, qui sépare le salon des backstages, t’enfile dans un couloir étroit où les filles restantes retirent leurs talons pour soulager leurs pieds endoloris. « C’était super les filles ! » que tu chantes, tonitruant, en déboulant dans le petit vestiaire, encombré de tables de maquillage et de portants alourdis de somptueux vêtements. Les plus chanceuses disposaient de loges individuelles, mais tu les distribuais toujours avec parcimonie.
Ce genre d’espace commun permettait de rendre tes petites visites post-soirée plus marquantes, du fait que les règlements de compte se faisaient devant tout le monde. Car c’était bien de ça dont il s’agissait. Tu ne venais pas simplement leur flatter l’épaule en leur répétant chaque soir qu’elles avaient fait du bon travail. A l’instar de tes insupportables pep-talk de début de soirée dignes d’un coach de Quidditch, tu venais leur expliquer à tort et à travers les joies et les difficultés de leurs métiers, comme si tu pouvais avoir une once d’idée de ce qu’elles enduraient.

Sans te déconcerter face à leur réaction mitigée, tu t’obstines. « Moi j’pense qu’on peut s’applaudir ! » Et de taper dans tes énormes mains avec la hargne d’un boxeur sous tension. Elles prennent le pli, plus réservées, plus lasses surtout, car il va sans dire qu’elles sont crevées. Elles devaient sans doute avoir oublié la chance qu’elles avaient que les festivités soient finies pour elles, pour ce soir, contrairement à certaines de leurs camarades pour qui les prolongations se jouaient dans les chambres à l’étage.
Et de commencer ton petit tour du propriétaire, le cigare planté au coin de la bouche, les sens encore enivrés de tous les verres que les clients, hilares et d’humeur généreuse, t’avaient offert, comme si tu ne pouvais pas vider les fûts de ton propre établissement quand tu le voulais. « Nana, ton p’tit numéro avec le patron d’usine, là ? Une merveille ! Le type en a redemandé quand t’es partie, j’pense que d’ici la semaine prochaine, tu l’as dans la poche. Le coup du siècle, ma grande ! » La concernée semble véritablement surprise, puis se gausse légèrement en défaisant les centaines d’épingles dans ses cheveux. « Vous aviez raison pour le whisky, patron ! » minaude-t-elle, comme si tu avais autant donné de ta personne qu’elle.

« Hector ! » Tu t’avances jusqu’à un immense garçon affalé sur un banc, massant son front, le nez dans un verre d’eau glacée. « La prochaine fois, t’évites cette couleur, hein, surtout avec Baxter, il est pointilleux, mais sinon, continue comme ça ! » Sans mettre davantage les formes, Hector lève le pouce en guise de réponse, tandis que Bill arrive à ses côtés avec une serviette humide.
Tu continues un moment ton petit manège, ivre de votre réussite, humant avec conviction l’odeur de transpiration et de parfum des loges communes. Certaines filles commencent à remballer leurs affaires pour aller grappiller quelques heures de sommeil quand tu t’arrêtes derrière Maria. Elle en lâche son poudrier, son regard papillonne mais tu le lui attrapes brutalement dans le reflet du miroir. Cette fois-ci, tu ne prononces pas un mot, attendant qu’elle mette des paroles sur ses fautes, d’elle-même. C’est jamais bon signe quand tu ne fais pas de bruit.

Elle finit par se retourner, doucement. Le silence, lourd, semble encombrer chacun de ses mouvements, semble lui serrer la gorge comme un amant douteux. « Boss ? » Tu hausses un sourcil ; elle n’a pas l’air de vouloir lâcher le morceau. « Tu veux vraiment que je te rafraichisse la mémoire, Maria ? » Tu ne la lâches pas des yeux, épiant chacune de ses réactions ; la colère qu’elle ravale, et sûrement toutes les bonnes raisons pour expliquer ce qu’elle a fait. Elle se doute que tu n’en as rien à carrer de ce genre d’explications. Malgré ta bonhomie et tes discours encourageants, tu te foutais bien de savoir comment chacune se sentait, au fond. « Tu veux vraiment que je te rappelle ce qui arrive, quand l’une de mes filles s’amuse à frapper un client ? » La lutte s’éteint dans le regard de Maria, comme la dernière lumière d’un navire en péril. Elle cherche, derrière toi, une alliée qui pourra lui prêter main forte, la tirer de cette miasme ; une fille suffisamment courageuse pour se lancer à corps perdu dans la gueule de l’océan furieux.


Dernière édition par Neptune Lockhart le Jeu 7 Mai - 10:22, édité 1 fois
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: platz eins. (perséphone)   platz eins. (perséphone) EmptyJeu 7 Mai - 1:16

Les rires résonnent toujours trop fort dans les loges, comme pour éloigner les cauchemars qui ne tarderaient pas à venir les narguer. Ca se pousse et ça chahute, ça crie et ça chante en toute insouciance. Aucune nuance dans leurs interprétations théâtrales, comédie dramatique qu’ils se jouent tous les soirs avec le même entrain, et il est difficile de ne pas se prendre au jeu. Un jour ou deux de silence, peut-être, pour les nouveaux, les yeux rougis des larmes qu’ils n’ont pas encore réussi à ravaler, un ou deux jours d’apitoiement et puis le troisième les voilà en train de faire des ronds de jambes en jouant des sourcils. C’est plus facile ainsi, ils le savent tous : fais suffisamment semblant, et tu te mettras à y croire aussi. L’ancienne Serpentard se mêle bien évidemment aux festivités, les joues rosées tandis qu’Hector la fait tourner sur elle-même jusqu’à ce qu’elle perde pied.
Les miroirs sont sales, les sièges bancals, la tapisserie à peine entretenue, mais ils sont ici et pas en haut, alors l’endroit devient salon tout aussi luxueux que celui aménagé pour les clients véreux.
L’instant est volatile, mais salvateur, étoile filante à laquelle ils envoient tout leurs voeux chaque soir. La farce est grotesque, le bonheur surjoué, mais qu’importe : pendant quelques minutes, ils se laissent y croire. "Lockhart !" siffle soudain une voix criarde, tapant rapidement deux coups contre le mur pour attirer leur attention. Aussitôt l’ambiance retombe, les rires deviennent jurons étouffés et les silhouettes habituées au rituel tentent du mieux qu’elles le peuvent de disparaître dans les ombres. Trois, quatre, cinq secondes d’agitation avant que le rideau coulisse, "c’était super les filles !" claque le patron d’une voix qu’il pense sans doute chaleureuse. Personne n’est réellement convaincu.

Persephone s’est installée à la chaise de l’une des coiffeuses à la quatrième seconde exactement, et est maintenant vissée à cette dernière. Le visage tourné vers le miroir, elle observe l’homme avancer dans le vestiaire du pas du conquérant. Plus rien à conquérir ici, toutefois : l’empire est déjà sien, des pièces aux meubles en passant par les corps qui s’agitent pour lui. Les chaînes sont presque imperceptibles mais pesantes, et à ce stade il semble n’y avoir que lui pour prétendre ne pas les voir. Effaçant promptement une grimace de dégoût, elle applaudit à son tour en cadence quand il commence, l’enthousiasme débordant — et sans doute galvanisé par tous les verres qu’elle l’a vu s’enfiler.
L’entrain n’est que peu partagé, mais il ne s’en formalise pas. Il n’est de toute façon pas là pour ça, et il n’y a que les nouveaux pour croire à son attitude affable. La parade commence sitôt son petit spectacle terminé, pas d’entracte, l’acte deux se joue directement sous leurs yeux : Nana, cette cruche, glousse et minaude avec une ardeur impressionnante. Pendant un temps, les rumeurs allaient bon train : toutes et tous la soupçonnait de tenter de s’attirer les faveurs du patron, d’une manière ou d’une autre. Elle n’aurait pas été la première à s’y essayer, évidemment, mais Neptune Lockhart semble avoir conservé une once de dignité insoupçonnée et n’aurait jamais, selon les dires, utilisé ses petits soldats pour son propre plaisir. Quel homme.
Nana, donc, qu’elle ait essayé ou non, est l’une de celles qui joue son rôle à la perfection, quitte à se mettre ses camarades à dos. L’équilibre est précaire, et la née-moldue est bien placée pour le savoir. Courber suffisamment l’échine pour éviter les remontrances, sourire de manière assez convaincante pour qu’on croie qu’elle en redemande, mais ne jamais jamais jouer du favoritisme à peine camouflé de leur patron (et sauveur, à l’entendre). Nana a perdu la bataille il y a bien longtemps, et personne ne lui tend plus la main lorsqu’elle en a besoin. Tant pis pour elle. Percy lui adresse un rictus froid tout en commençant à rassembler discrètement ses affaires : les discours de Lockhart peuvent durer des heures, mais il est parfois possible de s’échapper sans être remarquée.

Du coin de l’oeil, elle voit le pouce levé d’Hector, ravale un rire, dénoue sa queue de cheval, laisse retomber ses cheveux bruns sur ses épaules. Se redresse sur sa chaise après s’être rapidement inspectée dans le miroir, enfile des chaussures plus confortables que ses talons et s’apprête à filer en douce lorsqu’elle entend la voix de Maria. Minuscule, étouffée. La rage à peine contenue, vibrante dans l’air déjà électrique du vestiaire. Maria aux grands éclats, aux sanglots qu’elle n’est jamais parvenue à totalement étouffer, Maria déjà punie, piétinée ; Maria qui ne peut pas s’empêcher d’exploser malgré ça. La gosse est plus jeune qu’elle de plusieurs années, avait commencé sa formation d’auror avant que le monde s’ouvre sous leurs pieds, elle leur en a parlé. Elle ne fait qu’en parler. "Tu veux vraiment que je te rappelle ce qui arrive, quand l’une de mes filles s’amuse à frapper un client ?" À quelques pas de la liberté, Percy fait l’erreur de tourner la tête vers eux : le puissant et la pute. De l’homme, elle ne voit que le dos, les épaules carrées et droites, la posture nonchalante. De la gamine trop fière, ce sont les yeux qu’elle accroche en premier. Et Maria ne veut plus lâcher. Non.
Albus se rendra au Fol’Opium demain, et elle ne peut pas risquer de se mettre en danger. Certainement pas pour quelqu’un d’autre. Le regard implore, pourtant, et bientôt tous les yeux restants se tournent vers elle, réaction en chaîne qui l’enferme. Partir maintenant serait tomber, comme Nana avant elle, du piédestal qu’elle s’est laborieusement aménagé. Partir maintenant, c’est annoncer aux autres qu’elle les laisserait tous se noyer. S’écroulent les privilèges, disparaissent les transactions lui permettant de se trouver des jours de repos. Ses lèvres se tordent dans un sourire amer alors qu’elle laisse retomber son sac à ses pieds. "Boss," chante-t-elle à son tour, ravalant l’envie de gerber, "si je puis me permettre, je pense qu’il y a un malentendu." L’intonation est mélodieuse, comme toujours, les mots sucrés. Ingénue un peu idiote qu’il a toujours semblé apprécier, Persephone et ses mille-et-uns sourires, jamais sincères mais toujours particulièrement travaillés. Elle s’approche de quelques pas, pas assez pour pouvoir protéger Maria (qui ne le mérite de toute façon plus depuis qu’elle l’a enferrée), mais suffisamment pour attirer leur attention. "Comme vous nous l’avez parfaitement expliqué, les clients sont zone interdite. Mais, à moins que je me trompe," et cette fois-ci c’est elle qui attrape tous les regards — qu’ils tombent donc tous avec elle — "l’homme concerné par… L’altercation refusait de payer pour ses services." L’argumentaire n’est à priori même pas mensonger, pour une fois. Monsieur Pittsburgh a une réputation de malfrat grossier et fait partie de la liste qu’ils connaissaient tous par coeur, recensant les hommes à éviter : les mains avides et le rire gras, il tentait toujours de les convaincre, parfois avec force, de s’éclipser discrètement avec lui, leur promettant d’abord monts et merveilles avant de passer à l’intimidation, espérant que leur statut les empêche de se défendre ou de parler. Souvent, il avait raison. Si Percy ne peut décemment pas être sûre que cela ait été le cas cette fois-ci, le jeu des probabilités penche suffisamment en sa faveur pour qu’elle se risque à augmenter la mise. D’un rire léger, à mille lieues de l’ambiance pesante, elle ajoute : "ce qui, il me semble, nuit tout autant à l’image du Fol’Opium qu’à vos finances." Et à nous, connard.
La dernière phrase est gardée pour elle, l’intérieur de sa lèvre inférieure mordu jusqu’à ce que le goût familier du fer emplisse sa bouche.
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platz eins. (perséphone)
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