AccueilAccueil  RechercherRechercher  MembresMembres  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
INFORMATION IMPORTANTE
FERMETURE DU FORUM
Annonces
FERMETURE DU FORUM
INFORMATION IMPORTANTE
FERMETURE DU FORUM
Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

Partagez
 

 la vengeance d'une louve (minea)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Théa Flamel
ordre du phénix
Théa Flamel
crédits : abel love (avatar) // prue da best (signa) // pisces (profil)
face claim : dianna agron
pseudo : pisces, clémence
la vengeance d'une louve (minea)  XcMwJDA8_o
études : fière serpentarde, préfète et préfète en chef de son état, de 1895 à 1892
particularité : aucune
la vengeance d'une louve (minea)  Empty
Message (ϟϟ) Sujet: la vengeance d'une louve (minea)    la vengeance d'une louve (minea)  EmptyMer 6 Mai - 14:53



Vengeance d'une louve
Toi la nymphette, toi la vedette, toi les gambettes, à quoi tu joues avec mon mec ? Toi la nouvelle, toi la rebelle, toi le mystère, moi sa bergère, la régulière, prends garde à mon courroux. Et ce n'est qu'un avant-goût, c'est la vengeance d'une louve. Si tu me cherches, tu me trouves. - Minéa


(T’as couché avec elle ?)
C’était une si belle journée d’été. Oui, elle aurait pu être parfaite, si au creu de la bouche, le venin ne menaçait pas de couler.
Dans un coin de sa tête, ça se répète.
“Nous nous sommes redécouverts.”
Redécouverts.
(Atlas, que voulais-tu dire par là ?)
La question qu’elle n’a jamais posée, resté en suspens au bord des lèvres, gardée sous la langue pour que la vipère s’en serve.
Pas contre lui.
Contre elle.
Parce qu’il est plus facile d’en vouloir à la nymphe qu’à l’Adonis.
Que sa colère a déjà trop frappé son futur mari.
Futur mari.
Une caresse à son coeur quand elle pense à la tendresse qu’elle ressent pour lui, et l’amour qui déborde de partout dans son corps, naturellement, le moindre souvenir remue son estomac, réchauffe son cou, brûle sa poitrine, parfois même d’autres endroits plus intimes, si tant est qu’elle se souvient de la façon dont il a aimé ce corps qu’elle n’avait jamais imaginé ainsi crée.
(Et tu l’as faite jouir, elle aussi ?)


Trop vite pourtant, désenchantement.
Le papillon s’écrase alors qu’on l’avait enfin sorti de sa chrysalide, et c’est la peur, la peur de le perdre, qu’il s’envole loin d’elle alors qu’elle supporte à peine son absence, elle en respire à peine, tant il lui semble être devenu essentiel. Théa s’est toujours construite auprès des hommes, mais jamais cela ne lui avait semblé aussi sain.
Alors, elle s’accroche.
De toutes ses forces.
Et elle tente de relâcher les liens parasites qu’il entretient.
Par sécurité.
On ne sait jamais.


Le retour de sa lettre à l’ancienne capitaine de Quidditch avait été rapide. Enthousiaste. C’était qu’elle avait réussi son coup.
(Oui, réjouis toi, ça n’en sera que meilleur.)
Elle s’apprête à chasser sa proie, vengeance étrange d’un fait qui existait avant même qu’elle ne pose un intérêt sur l’homme qu’elle aime.
Ce fait… Ce fait qui restait hypothétique, mais dont elle s’était convaincue la nuit venue. Elle le sentait. Elle le savait. On ne trompe pas une femme sur ces ressentis la. Atlas avait été trop maladroit, trop élusif, trop peu précis. Pas habituel.
Une robe avantageuse, un soupçon de couleur sur les lèvres, rouge, inhabituel.
(Tu ne sais pas à qui tu as à faire.)
Et le départ dans un craquement de portoloin.


Doucereuse, elle remercie la sorcière de l’accueillir, et garde son port de ballerine, lui offre un sourire qu’elle sait franc, mais pourtant si faux.
Ses yeux tentent de ne pas trahir tout le ressenti et la douleur qu’elle a à la regarder.
(Jalouse)
Elle voit alors ses jambes fuselées, oui, Minerva est délicieuse, tout en muscle, forte, à la démarche assurée quand Théa tente de voler, sa peau dorée, contraste frappant avec la sienne, translucide, leurs cheveux sans nuance : blanc contre le noir, la franchise contre le masque, l’incendie contre la glace, la lionne face au serpent.
(Dis moi, tu couches encore avec lui ?)
Elle sent que ça la dévore, au fond, elle brûle de la mettre au pied du mur, mais ne sort qu’un léger :
Merci pour ce que tu as fait pour notre couple. Nous avons passé un séjour si merveilleux. J’ai encore du mal à m’en remettre, je suis épuisée.
Et Théa sait ce qu’elle veut faire.
(Oui, on a fait l’amour. Tant de fois que ça te donnerais mal à la tête.)
Elle veut lui faire cracher le morceau, et elle le sait, elle lui donnera.
Théa n’abandonne pas comme ça.
Elle passe sa main, celle qui porte la bague dans ses cheveux lâchés pour attendre des félicitations, Les pierres croisent un rayon de soleil dans le mouvement, et les éclats éclairent la pièce.
Oui. Elle l’a eu. Il est à elle. Elle est à lui. Il ne lui manque plus que l’assurance qu’il ne la touchera plus. Qu’elle ne le touchera plus.
(Allez, balance, dis le moi que tu l’as fait. Que tu le fais. Que tu t’le fais.)
Revenir en haut Aller en bas
https://forthegreatergood.forumactif.com/t398-moitie-lame-moitie https://pin.it/6BDxfZQ
Minerva McGonagall
ordre du phénix
Minerva McGonagall
crédits : avatar (étangs noirs) ; signature (albus de mon coeur avec icons bltmr + doom days) ; gif profil (prudence choupette)
face claim : zoe kravitz
pseudo : guimauve
la vengeance d'une louve (minea)  200718054623516049
études : promo 1895-1902, ancienne capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor de 1900 à 1902
particularité : maîtresse de la métamorphose, animagus chat tigré, féline et discrète.
la vengeance d'une louve (minea)  Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: la vengeance d'une louve (minea)    la vengeance d'une louve (minea)  EmptyMer 6 Mai - 23:41

Les parchemins sont étalés partout. Le froissement d’un tissu se fait entendre. Une page qui se tourne vient fendre l’air marin. Il fait bon au bord de mer. Les vitres de la véranda sont grands ouverts pour laisser passer l’air et on a vue sur la falaise sur le côté et la mer qui s’y écrase. L’endroit est paisible, sauvage aussi, à l’image de leurs propriétaires indomptables et indomptées. L’été est moins étouffant qu’à Londres, Minerva préfère toujours revenir ici et il va sans dire que maintenant, elle a une raison toute trouvée : elle ne souhaite plus rester chez Abelforth. Le cœur lourd et les yeux remplis de larmes, elle était rentrée la veille suite à leur dispute. Impossible de faire comme si de rien n’était, il la mettait dans une trop mauvaise position. Cela ne l’empêchait pas de l’aimer malgré tout. Se mettant dans son travail pour oublier, elle avait failli oublier Théa. Failli parce qu’à peine avait-elle passé la porte de sa maison qu’elle s’était souvenue. Ça l’avait même fait tendrement sourire.

Atlas était enfin heureux et c’était tout ce qu’elle lui souhaitait.

Quand elle avait reçu sa lettre concernant ce week-end qu’il cherchait à préparer, elle avait souri. Elle se disait que s’il était maintenant heureux avec une autre femme que Margot, c’était que son Dieu avait enfin décidé de lui accorder un peu de répits dans ses aventures, peut-être pardonné ses pêchés. Comme elle le lui avait promis, elle était rentrée dans une église, s’était signée et avait un peu prié. Elle avait en réalité, beaucoup pensé à Ephraïm. Elle pense toujours à Ephraïm en rentrant dans une église, après tout, c’est pour lui qu’elle a cherché à comprendre, pour s’apaiser aussi mais surtout pour lui. Mais elle a aussi prié pour Atlas et Théa dans sa candeur de sorcière qui ne comprend pas tout à la religion mais qui espère qu’il y a un monsieur là-haut qui écoute la païenne qu’elle est. Elle lui a simplement demandé de les laisser s’aimer. Puis, elle a allumé un cierge comme elle l’avait écrit dans la lettre de réponse à Atlas.

Savoir que cela avait fonctionné lui avait apporté un peu de joie dans ses malheurs. Au moins, faisait-elle quelque chose de bien et pensant que son Dieu était de son côté et le protégeait, elle est retournée à l’église brûler un autre cierge.

La lettre de Théa ne l’avait pas réellement surprise et elle se disait, avec enthousiasme, que c’était une bonne chose qu’elle vienne ici, sur l’île de Skye. Au moins, le mensonge perdrait en son intensité car Théa aurait bien foulé les terres des amazones de l’île.

Refermant tous ses livres traitant des malédictions diverses et variées sur les familles de sorciers, elle avait finalement accueilli Théa Malfoy. De son souvenir de Poudlard, Théa n’avait pas réellement changé. Elle avait ce port délicat et distingué d’une lady, cela allait sans dire. Sa présence semblait être d’une infinie douceur, impeccablement tirée en épingle. La parfaite héritière de sa maison et de son blason familial. D’un geste de la main, Minerva avait chaleureusement indiqué à Théa de prendre place, de faire comme chez elle. Parce qu’ici on est à la maison et on peut sortir de ces conventions. Elle est contente, Minerva, terriblement heureuse encore pour Atlas et pour elle. D’un coup de baguette magique et d’un poignet solide, le thé vol, fumant jusqu’à elles sur la petite table.

« Merci pour ce que tu as fait pour notre couple. Nous avons passé un séjour si merveilleux. J’ai encore du mal à m’en remettre, je suis épuisée. »

Un sourire dessine sur les lèvres de Minerva qui voit bien la bague de fiançailles. Elle s’empêche de venir toucher celle qu’elle a autour du cou au bout d’une chaîne. La sienne, qu’elle a retirée il y a de cela quelques mois, mais, incapable de s’en séparer a décidé de la garder sur elle. Minerva ne se méfie pas, d’une part parce qu’elle est chez elle et que les gens chez eux ont toujours tendance à se sentir plus eux-mêmes, détendus, d’autre part parce qu’elle n’a pas de raisons de le faire : Théa n’est pas une menace mais plutôt une alliée et, une amie, elle l’a décidé. Et quand Minerva a décidé quelque chose, peu d’autres arrivent à la faire changer d’avis.

Amie. Pourquoi en serait-il autrement entre femmes ?

« Je n’ai pas fait grand-chose, Théa. » répond Minerva, calmement et avec un sourire franc et chaleureux. « Tout le mérite vous en revient à tous les deux. »

Le thé se verse tout seul dans les tasses en porcelaine. Elles sont vieilles ces tasses, elles ont une histoire à vrai dire.

« Je l’ai déjà dit à Atlas, mais toutes mes félicitations à vous deux. Je vous souhaite vraiment tout le bonheur du monde. » Petite lueur amusée et sincère dans le regard, la commissure des lèvres de Minerva s’active. « Vous vous méritez et je suis contente pour vous. »

Il n’y a rien d’autre que de l’honnêteté et de la franchise. Minerva se met d’ailleurs un peu à rire.

« D’ailleurs, je suis contente que tu viennes ici. Tu auras vraiment mis les pieds sur l’île de Skye. »

Clin d’œil qui se veut complice. Minerva ne trahira jamais leur secret, elle le sait. Elle s’est engagée, elle ira jusqu’au bout.
Revenir en haut Aller en bas
Théa Flamel
ordre du phénix
Théa Flamel
crédits : abel love (avatar) // prue da best (signa) // pisces (profil)
face claim : dianna agron
pseudo : pisces, clémence
la vengeance d'une louve (minea)  XcMwJDA8_o
études : fière serpentarde, préfète et préfète en chef de son état, de 1895 à 1892
particularité : aucune
la vengeance d'une louve (minea)  Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: la vengeance d'une louve (minea)    la vengeance d'une louve (minea)  EmptyVen 8 Mai - 16:11

La demeure est beaucoup plus simple que le manoir Malfoy. C’est plus… Familial ? Elle a du mal à ne pas penser que c’est une maison comme celle ci qu’elle aspire à avoir avec Atlas à la place de l’habituel dédale de couloir qu’elle arpente depuis son enfance. Plus c’est grand, plus on se sent seul. Et elle est accueillie ici en amie, alors qu’elle ne rêve que d’une chose, c’est de tout brûler. Décidément, le lieu de vie de Minerva inspire les pyromanes en herbe.

Elle s’installe alors, prudente, et en lissant sa robe, elle s’assure que sa baguette est toujours près d’elle.
(On ne sait jamais) Le thé est servi, l’odeur est agréable, mais théa la paranoïaque hésite avait de poser ses lèvres contre la tasse. (t’as mis de l'arsenic ? une potion de sommeil ?) Et elle la voit alors toucher un collier à travers sa tenue, réflexe évident pour la sorcière, qui intrigue alors la Malfoy. Elle serait presque prête à jouer d’un concours de beauté. Que peut elle bien avoir sous sa tenue pour séduire son fiancée ? Est-ce qu’elle est moins farouche ? (Dis moi si ça dure encore, Minerva.) Il lui semblait pourtant que la sportive était mariée, fut un temps, mais elle a reçu tant de faires-parts, et est allée à tant de réception qu’elle ne sait plus. Elle ne se souvient plus.

Elle se demande alors si Atlas l’avait aussi demandé en mariage après s’être adoner au plaisir du corps, comme il l’a fait pour elle. Quand était-il de ce qu’elle croyait vrai ? Elle perdait tout sens de la raison, le monstre de jalousie la dévorant lentement mais surement, au point qu’elle ne distinguait plus le vrai du faux. Elle tenta alors de reprendre le mantra qui avait déjà fait ses preuves.

  • Atlas t’aime. (ah oui ? parce qu’il me l’a dit c’est le cas ? Et s’il lui a dit à elle aussi ?)

Elle sentait que ça avait du mal à fonctionner, et elle essayait doucement de se battre contre elle même.

  • Il laisse même Margot pour toi. (C’est ce qu’il dit. Je n’en sais rien au fond.)

Elle clôt ses yeux quelques secondes, le masque est toujours là. Toujours. Il était impressionnant de voir avec quelle facilité elle le retrouvait une fois loin des bras tendres d’Atlas. Et il était déconcertant de voir à quel point elle était capable de se perdre par amour. C’est intéressant de voir ce qu’on peut faire de beau comme de terrible pour un simple sentiment. Tous ces ressentis qui gravitent tels des satellites autour de cet astre inédit, qu’on croise rarement. Le désir l’a terrassée, la curiosité aussi, la chaleur qui l’a transportée ailleurs, ce désir dévastateur, cette affection qui surpasse toutes les autres, et cette impression peu fidèle qu’il n’y a plus que lui.

Etait elle jalouse qu’il se soit amusé avant elle ? De se dire qu’elle n’est pas l’unique à par Margot ? Non, c’était au delà de ça, bien plus pervers. Elle était terrifiée. (Je suis loin d’être laide, loin d’être bête, loin d’être inintéressante. Pourquoi je suis à nouveau obligée de me battre pour m’assurer de la fidélité ?)

C’était donc ça. Si simplement ça. Merlin que Théa était cassée. Elle avait beau dire que rien du passé d’Arctus ne l’avait touchée, elle était amochée de ses tromperies hors de leur lit. La honte qui l’avait entachée la première fois était gravée dans sa mémoire. Et si, finalement, les quelques étreintes maladroites avec son mari étaient l’explication à son côté volage ? Et si, elle était si désespérément mauvaise la nuit tombée qu’elle fasse fuir les hommes tentant de faire un avec elle ?  (Je ne suis pas assez, jamais assez…) La douleur est si poignante qu’elle doit se rappeler plusieurs fois où elle est pour offrir des sourires à sa comparses.

Merci pour tes voeux, c'est gentil. Mais aussi, je te remercie d’avoir accepté de me voir, en effet, je n’avais pas tant d’idée sur la faune et la flore de ton île, c’est charmant. Cependant, vois-tu, je dois te parler d’un sujet important, ma visite n’est pas qu’une simple découverte de ton lieu de vie.” Elle s’arrête, croise ses jambes. (Ca y est, la partie peut commencer.) Théa connait son adversaire. Elle sait ce qui l’attend. Et elle n’espère pas en sortir indemne, pas face à Minerve.

Dis moi, quand tu as couché avec Atlas, ça t’a plu ?” La sorcière la fusille du regard, plus de masque vénitien pour la belle, seulement celui de la colère qui a pris place dans tout son être. Elle se fiche de ce qui est convenable ou pas, qu’on attende d’elle qu’elle soit parfaite, elle n’est en rien infaillible, elle est brisée par tout ce qu’on lui a fait subir. Et pas de chance, ça tombe sur une femme, sa vengeance. Encore une barrière de ce patriarcat qui a dessiné toute la vie de Théa.

Ne te méprends pas, j’ai vraiment beaucoup, beaucoup aimé, mais je n’ai pas beaucoup de points de comparaison, tu sais, avec mon précédent mariage, donc je voulais en parler avec une femme d’expérience qui a connu ses draps.” Le sous entendu est violent. Plus de prémâché, pas de mensonges, elle sait que la McGonagall n’y serait pas sensible. Avec la brune, il faut du brut. (Oui traînée, t’as bien compris.Balance, maintenant.)

  • Atlas t’aime. FOUTAISES.
Revenir en haut Aller en bas
https://forthegreatergood.forumactif.com/t398-moitie-lame-moitie https://pin.it/6BDxfZQ
Minerva McGonagall
ordre du phénix
Minerva McGonagall
crédits : avatar (étangs noirs) ; signature (albus de mon coeur avec icons bltmr + doom days) ; gif profil (prudence choupette)
face claim : zoe kravitz
pseudo : guimauve
la vengeance d'une louve (minea)  200718054623516049
études : promo 1895-1902, ancienne capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor de 1900 à 1902
particularité : maîtresse de la métamorphose, animagus chat tigré, féline et discrète.
la vengeance d'une louve (minea)  Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: la vengeance d'une louve (minea)    la vengeance d'une louve (minea)  EmptyVen 8 Mai - 19:07

Aucune méfiance. Un clin d’œil perdu qui se heurte à quelque chose que Minerva n’arrive pas à identifier. Elle est trop contente de voir Théa, ayant désespérément besoin d’un peu de légèreté pour alléger son cœur lourd. Elle ne se doute pas, Minerva, que tout ceci n’est qu’un prétexte. Pour elle, il ne s’agit qu’une conversation entre connaissances fraîches, amies en devenir. Sa naïveté en cet instant, n’a d’égal que sa générosité. Minerva ne se méfie pas.

Pas même quand elle perçoit le changement d’attitude de Théa.
A vrai dire, se faisant, elle vient se pencher en avant pour prendre sa tasse de thé encore chaude, vient souffler dessus.

« Merci pour tes voeux, c'est gentil. Mais aussi, je te remercie d’avoir accepté de me voir, en effet, je n’avais pas tant d’idée sur la faune et la flore de ton île, c’est charmant. Cependant, vois-tu, je dois te parler d’un sujet important, ma visite n’est pas qu’une simple découverte de ton lieu de vie. »

Minerva ne se méfie toujours pas mais elle a un léger froncement de sourcil. Tandis qu’elle allait pour boire, elle arrête son geste et observe Théa, soudainement plus sérieuse, déterminée. Déterminée à quoi ? Y avait-il un problème quelconque ? Une demande ? L’amazone se perdait déjà en conjecture, essayant d’analyser la position de Théa comme si elle allait trouver sa réponse en l’observant simplement.

« Je t’écoute, Théa. » répondit Minerva d’une voix douce et chaleureuse, le regard bienveillant.

Elle ne se méfie toujours pas. Pourquoi le ferait-elle ? Il n’y avait jamais eu aucun problème entre elles. La tasse s’approche de ses lèvres et Minerva sirotte une gorgée, au même moment la phrase tombe :

« Dis-moi, quand tu as couché avec Atlas, ça t’a plu ? »

Le thé chaud lui brûle la gorge et le corps de Minerva qui n’associe pas le goût à l’ouïe et sa gorge se tort. Elle avale de travers. Toussant bruyamment, l’amazone vient reposer sa tasse avec rapidité et se saisit d’une serviette qu’elle applique sur sa bouche. Les larmes aux yeux, réflexe de son corps qui subit un choc, elle regarde Théa, les yeux légèrement écarquillés, choquée.

« Je te demande pardon ? » dit-elle la voix cassée, ahurie.

Le regard que lui porte Théa Malfoy, bientôt Flamel, est édifiant et alors, Minerva comprend quelque chose : cette visite n’était en aucun cas pour la remercier. C’était juste un prétexte pour la confronter. Mais la suite, la suite, elle se la prend comme une gifle en plein visage.

« Ne te méprends pas, j’ai vraiment beaucoup, beaucoup aimé, mais je n’ai pas beaucoup de points de comparaison, tu sais, avec mon précédent mariage, donc je voulais en parler avec une femme d’expérience qui a connu ses draps. »

La stupéfaction laisse place à un visage fermé. Insulte à peine voilée. Elle croyait rêver, la situation était surréaliste. Théa Malfoy lui avait envoyé un hibou pour lui demander cette entrevue. Théa Malfoy était assise dans sa véranda et la remerciait de son geste altruiste. Théa Malfoy lui demandait des comptes sur sa vie sexuelle, la traitait de putain parce qu’elle osait avoir une vie sexuelle.

Plusieurs pensées se superposent alors subitement.
Celle de lui jeter sa tasse d’eau chaude à la figure pour que le vert de sa jalousie ne se dissipe et devienne rouge brûlé.
Celle de l’envie de lui retourner une gifle bien méritée.
Celle que Théa Malfoy lui faisait pitié.

Et une dernière pensée :
Celle que décidément, le patriarcat avait encore de bons jours devant lui.

Parce que de quoi s’agissait-il d’autre ? Une femme qui juge la vie d’une autre femme. Une femme qui marque son territoire. Une femme qui la slut-shame. Encore une. Parce que Théa n’était pas la seule, ni la première, ni la dernière non plus. Parce que c’était comme cela qu’on les avait conditionnées : les monter les unes contre les autres pour mieux les séparer. Evidemment, il y avait aussi une question d’éducation et de vécu. Minerva n’ignorait pas que Théa Malfoy n’avait jamais connu ce qu’elle connaissait : la liberté de faire, d’aimer et de coucher.

La liberté d’être une femme indépendante et libre.

La différence la frappa alors. Théa Malfoy, jeune femme bien éduquée, propre sur elle, poupée de porcelaine que son précédent a enfermé dans une cage dorée, exhibée comme une poupée qui ne devait que sourire et enfanter. Elle, Minerva McGonagall, l’amazone dont les mythes et la réputation n’est plus à faire, dont les rumeurs disent qu’elle dort chez des hommes sans la bague au doigt, jamais conformée, encore moins conformiste.

Minerva McGonagall, la pute aux mœurs légères, la débridée, celle qui, osait coucher avec des hommes pour le plaisir.

Ce n’était pas la première fois qu’on l’attaquait sur ce genre de chose. Ça ne sera ni la dernière. Mais ça n’en restait pas moins blessant, surtout venant d’une autre femme. Elle ne s’est jamais démontée devant les insultes, devant les menaces. Elle ne s’est jamais démontée devant ce slut-shaming intempestif à son égard.

Alors non, elle ne se laissera pas insulter si ouvertement chez elle.

Le regard devient froid et subitement la réplique tombe :

« Oui, Théa, ça m’a plu. J’ai même joui pour la première fois depuis six années. C’est ce que tu voulais entendre ? »

Honnêteté contre langage cru. C’est Théa qui a commencé, Minerva ne fait que suivre. Puisqu’elle veut de l’honnêteté, elle va en avoir. Puisqu’elle veut la vérité, elle n’a qu’à ouvrir les oreilles.

« Vraiment, Théa ? Tu es vraiment venue pour me demander des comptes et m’insulter alors que j’ai accepté de mentir pour toi, que j’ai même mis les pieds dans une église pour brûler des cierges et prier pour vous ? Quelle idiote, je fais, moi et mon bon coeur. »

Minerva a un rire jaune.

« Il est loin le temps où les Malfoy avaient un tant soit peu de classe. »

Son regard se fait alors triste. Elle ne cache pas qu’elle est en colère, mais surtout blessée. Blessée qu’une femme l’insulte. Sa main se lève alors et elle vient alors sortir la fine chaine autour de son cou, dévoilant l’anneau simple. Elle vient finalement détacher la maille et le poser sur la table délicatement entre elles.

« Je ne vais pas me justifier sur ma vie sexuelle auprès de toi, Théa. Cela ne te concerne pas et visiblement, nous ne sommes pas amies puis ce que tu l’as décidé. Par contre, je peux te dire qu’Atlas a eu une vie avant toi. Toi aussi, et pourtant, je ne viens pas chez toi t’insulter et te demander de rendre des comptes, encore moins te juger sur ce que tu fais de ton corps et avec qui et combien de fois tu décides de coucher. »

Regard qui la fixe sans ménagement.

« C’est à Atlas auprès duquel tu devrais chercher tes réponses. Mais il te dira tout comme moi que cela est arrivé il y a presque un an maintenant et qu’il n’y a jamais rien eu de plus, que nous sommes amis et que nous nous respectons. » Pause. « Libre à toi de me croire ou pas, mais je n’ai rien d’autre qui te concerne à te dire à ce sujet. Si tu souhaites encore m’insulter, tu m’excuseras mais je ne vais pas rester là à entendre cela, j’ai mieux à faire. »

Elle désigne de la tête la porte d’entrée à travers les cloisons de la maison calme et paisible.

« Tu peux prendre la porte sans mon aide. »
Revenir en haut Aller en bas
Théa Flamel
ordre du phénix
Théa Flamel
crédits : abel love (avatar) // prue da best (signa) // pisces (profil)
face claim : dianna agron
pseudo : pisces, clémence
la vengeance d'une louve (minea)  XcMwJDA8_o
études : fière serpentarde, préfète et préfète en chef de son état, de 1895 à 1892
particularité : aucune
la vengeance d'une louve (minea)  Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: la vengeance d'une louve (minea)    la vengeance d'une louve (minea)  EmptyVen 8 Mai - 20:25

tw : crise d'angoisse, mention d'actes sexuels



Sa réaction, dans un autre contexte, la ferait rire. Mais là, elle jubile intérieurement. (Eh oui, ça surprend, n’est ce pas ?) Elle porte un sourire satisfait, mais ses prunelles l’assassinent, elle le sait. Sa colère la rendrait incandescente qu’elle ne serait pas surprise. Elle n’arrive pas à contenir ses ressentis, presque certaine d’exploser en mille morceaux à tout moment.

Oui, Théa, ça m’a plu. J’ai même joui pour la première fois depuis six années. C’est ce que tu voulais entendre ?

(Oui Minerva, c’était ça. Laisse moi subir mon trépas maintenant.)

Elle avait raison.

Elle avait raison.


Les yeux dans le vide, elle n’a plus envie d’écouter la sorcière, qui elle, est bien décidée à ajouter de l’huile sur le feu que Théa a déclaré. Elle qui s’imaginait être la seule avec Margot, comme elle l’a vécu avec Arctus, mais qui sait ? Non, il était trop imaginatif. Trop doué dans ces actes libidineux. Ce n’est pas la connaissance, c’est l’exercice qui l’a aiguisé. Merlin qu’elle avait été idiote. Peut être a-t-il courtisé des tas d’autres femmes avant elle, les faisant plonger dans ses draps, surement qu’il a pu trouver plus simple qu’elle à enfermer dans un acte charnel. Avait-il aussi oublié la potion contraceptive avec elle ? Elle devient folle.

Folle.

Elle se perd.

C’est dangereux.

Elle n’arrive pas à se rappeler à elle même.


Minerva parle de prière et d’église, elle sait à quoi cela se réfère. C’est le livre que lisait Atlas après son cauchemar. Etaient-ils aussi intime que cela pour qu’il lui partage à Elle et pas à sa future femme ses croyances qu’elle considérait un brin obscur ? Elle n’était pas assez. Jamais assez. C’est pour cela qu’Arctus ne restait pas contre elle. C’est pour cela qu’il ne se serrait pas contre elle. C’était elle. Elle la cause.

Elle va sombrer.

Il ne faut pas.

(Respire, par Merlin !)


Elle ne retient que l’idée que ce n’est arrivée qu’une fois. Elle ne réagit pas. Une fois, c’est une fois de trop. Et elle se demande pourquoi par Merlin Atlas a utilisé une ancienne conquête comme excuse pour son paternel. Voulait-il qu’elle l’apprenne ? Qu’elle prépare son coeur au fait qu’il ne lui serait pas fidèle ? Lui fallait-il s’attendre à un revirement de la part de l’homme qu’elle chérie tant, qu’elle aime de tout son être, qu’elle aime tellement que ça brûle de partout, tout le temps, pour tout ?

Elle ne se contrôle plus. Plus du tout. Elle le sait parce qu’elle tremble, et avant même que Minerva finisse sa phrase, elle a déjà pris sa veste d’été pour partir. Les pas sont douloureux, elle ne sait pas si elle va atteindre l’extérieur car sa respiration commence déjà à se couper. Elle va hyperventiler. Elle sait ce qu’il va se passer. Il n’y a rien qui lui semble venir en repère pour éviter ce qui va la terrasser. Elle n’atteint pas le pas de la porte qu’elle s’effondre en tremblement, se rattrapant tout juste par la clenche, son genou frappe le bord du bois cendré et elle sent ses larmes s’écouler sur ses pommettes.

Elle ne respire pas bien.

Non.

Pas bien du tout.

Vulnérable.


Ca hachure et ses jambes ne cessent de trembler même une fois à terre, elle sait qu’en les tendant ça la soulage mais Minerva est là.

Minerva.

Le prénom qui saute à sa vue et à son esprit l’enferme dans de nouveaux spasmes douloureux. Elle frotte ses mains l’une contre l’autre, serrant plus que de mesure ses doigts fins, la respiration toujours erratique.

Elle n’y arrive pas.

Et on la regarde.


Ca empire, elle serre ses lèvres au sang s’etouffant par manque d’air, sa bouche s’ouvre pour tenter de sentir à nouveau l’air dans ses poumons. Elle n’a pas peur de mourir, elle a déjà vécu cela, mais seule, dans sa chambre, car habituellement, elle contrôle, terrifiée à l’idée que ça arrive devant quelqu’un d’autre. Elle a peur que Minerva prévienne Atlas.

Atlas.

Elle tousse puis hyperventile à nouveau, ses yeux deviennent fous, elle perd la notion du temps et sa main se porte à sa gorge alors qu’elle n’arrive plus à se concentrer, elle ne sait plus vraiment où elle est, mais tout la bouscule.

Margot. Elle ne respire plus.

Atlas. Une faible respiration.

Minerva. Elle perd son souffle.

Méra. Elle se raccroche.

Christian. Puis elle se perd.

Mais les mains de Minerva enserrent les siennes, par réflexe, elle les broient presque comme elle a l’habitude de le faire avec ses doigts, puis s’accrochent au regard de la sorcière qui tente de l’aider alors qu’elle l’avait humiliée quelques minutes avant. La culpabilité s’emmêle et elle n’arrive pas à reprendre le contrôle.

Elle n’arrive pas.

Alors, elle ferme les yeux et tente de s’accrocher à un son, un bruit habituel, qui revient, pour oublier sa panique. C’est un oiseau qui joue ce rôle. Elle l’entend chanter une fois. Plus deux. Puis trois.

Elle ne sait pas combien de temps ça dure. Ni même si Minerva est encore là. Mais doucement, elle se met à entendre à nouveau la voix de la sorcière, et ouvre les yeux pour sentir qu’elle ne tremblait plus, que sa respiration était un brin moins folle et qu’elle était toujours là. Malgré tout. Alors, Théa s’effondre en larmes, animal blessé trop sauvage et bavard, elle murmure des excuses comme une litanie, écrasée par ce qu’elle a osé faire, le ridicule de son action, la honte qui l’entâche comme un fardeau.

Pardon Minerva, je suis désolée, je ne sais pas ce qu’il m’a pris, pardonne moi, s’il te plait, je ne sais pas, je ne sais pas

Sa voix se brise, elle voit du sang sur son genou, ça a sali sa robe, mais elle ne s’en préoccupe pas, elle tente simplement d’affronter le regard de celle qui aurait pu être une amie fidèle si elle ne s’était pas encore laissé emporter dans ses plus sombres instincts protecteurs, défensifs. Le mur de glace était toujours là, Atlas l’avait simplement franchi en évitant les pics. De toute évidence, certains étaient toujours de sortie.

Pourtant, elle le sait, les paroles de Minerva font sens. Elle a su faire tout ce que Théa n’a pas pu, mais brûlait d’envie de faire pendant son mariage malheureux, après la mort d’Arctus et qu’elle n’avait eu le courage (ou la faiblesse ?) de faire qu’une fois presque certaine d’être engagée par un anneau dorée. Cet adage selon lequel les femmes devaient rester vierge et toute disposée au mari lui semblait évident depuis l’adolescence. Théa était nue de connaissance avec Arctus. Elle n’en a pas eu beaucoup plus après les premières étreintes. Et alors, elle sait seulement qu’elle a apprit contre Atlas. Et si tant est qu’elle avait pu assouvir des péchés avec d’autres hommes elle aurait été plus en sécurité sur ses qualités.

Il lui faut se rattacher à des choses tangibles. Réalistes. Accessible. Atlas était fidèle. Fidèle au souvenir de Margot, fidèle à son amour pour elle, mais elle était si terrifiée à l’idée de se tromper, et de se retrouver à nouveau dans un lit glacé la nuit venue qu’elle n’arrivait pas à croire en sa chance. A croire au bonheur. Comme une chimère inaccessible qu’on lui montrait pour lui faire plaisir, mais qui lui serait volée dès qu’elle s’y serait attachée.

Oui, Théa était terrifiée.
Revenir en haut Aller en bas
https://forthegreatergood.forumactif.com/t398-moitie-lame-moitie https://pin.it/6BDxfZQ
Minerva McGonagall
ordre du phénix
Minerva McGonagall
crédits : avatar (étangs noirs) ; signature (albus de mon coeur avec icons bltmr + doom days) ; gif profil (prudence choupette)
face claim : zoe kravitz
pseudo : guimauve
la vengeance d'une louve (minea)  200718054623516049
études : promo 1895-1902, ancienne capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor de 1900 à 1902
particularité : maîtresse de la métamorphose, animagus chat tigré, féline et discrète.
la vengeance d'une louve (minea)  Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: la vengeance d'une louve (minea)    la vengeance d'une louve (minea)  EmptyVen 8 Mai - 21:46

La blessure est vive mais la fierté toujours présente. Minerva McGonagall peut montrer qu’elle est blessée mais elle ne montrera pas qu’elle a envie de pleurer. Qu’elle pourrait pleurer. Ce ne sont pas vraiment les mots qui l’ont touchée, c’est l’intention derrière, celle de blesser l’autre. Qu’une femme blesse une autre femme pour un homme. Les insultes sont devenues si habituelles qu’elle les ignore. Mais la volonté de blesser délibérément l’autre, de ne plus se rappeler qu’on peut être sœurs et de se montrer odieuse l’autre parce qu’un homme s’immisce entre elles, elle ne peut délibérément pas l’ignorer. L’acte de rentrer dans une église, sans Atlas, était un acte d’une bonté particulière, un geste, une main tendue d’une femme qui ne souhaite que le bonheur d’un couple alors qu’elle a un passif avec l’homme de la relation. Un geste, qui, somme toute était désintéressé, altruiste, généreux. Aimant. Elle était persuadée qu’elle ne méritait pas cela, Minerva, et elle ne voyait pas où elle avait fauté parce que dans son esprit, elle n’avait rien fait de mal. Atlas n’était plus engagé avec personne, elle non plus. Mieux que cela : il est arrivé dans sa vie au bon moment, le moment où inconsciemment, elle se disait qu’il était temps de regarder en avant. Lui, sans le savoir, n’avait fait que lui ouvrir les yeux. Elle espérait aussi qu’elle était arrivée au bon moment dans sa vie.

Et qu’elle arrivait au bon moment dans la vie de Théa sans qu’elle ne sache de quoi elle souffre ou ce qui lui était arrivé dans sa vie en tant que femme.

Peut-être s’était-elle lourdement trompée.

C’est ce qu’elle se disait alors que ses dernières paroles sortirent de sa bouche. C’est ce qu’elle se disait quand elle se rendit compte que, d’après le regard vide de Théa, cette dernière n’écoutait plus. Elle était déjà ailleurs partie. Où ? De cela, Minerva n’en savait rien mais ce qu’elle savait en revanche c’est quand la voyant se lever récupérer sa veste et commencer à marcher vers la sortie, Minerva comprit trop de choses d’un seul coup pour l’avoir déjà vécu elle-même. Délaissant la table et le thé, sa bague de fiançailles aussi, elle suivit Théa, ouvrit la bouche et…

Et Théa tomba. Littéralement.

Minerva, qui avait anticipé par instinct et empathie, se trouvait à une distance suffisamment proche pour retire légèrement Théa, pas suffisamment pour que cette dernière ne s’écorche pas les genoux. Le corps robuste de Minerva vient se tendre pour que Théa ne s’écrase pas plus au sol, protégeant sa tête délicate de sa main sans anneau. Les cheveux de Théa étaient doux et soyeux, pas comme les siens qui étaient parfois un véritable enfer à discipliner. S’agenouillant à côté de la Malfoy, Minerva resta proche et vient doucement caresser les cheveux de la jeune femme.

« Théa, Théa… » souffle Minerva d’un regard dont toute la tristesse était partie, ancrant son regard dans le celui clair de l’anglaise, essayant de lui faire avoir un point d’ancrage dans son tourment.

Elle sait, Minerva, ce que ça fait de faire une crise d’angoisse. Deux de vécues. Deux de trop.

Non, Théa, je ne partirai pas. s’entend-t-elle penser, déterminée, mais aussi inquiète.

Elle continue de parler, Minerva, doucement, d’une voix basse, comme si Théa était un oiseau qui s’envolerait de peur si elle parlait trop fort. Les doigts chauds et délicats de l’amazone vinrent dégager une mèche de cheveux qui s’est échappée ainsi qu’un bouton, celui du haut, de la robe de la sorcière. Elle lui écarte aussi le tissu pour lui permettre de mieux respirer.

Minerva McGonagall lui raconte alors une histoire comme à une enfant pour calmer une terreur nocturne, celle-là même qu’Isobel lui racontait quand, trop petite pour comprendre, elle avait fait ses propres terreurs nocturnes à cause de la mort de son papa.

Doucement les paroles s’écoulent ajoutées au chant de l’oiseau, celui du nid qu’elle n’a pas délogé dans la toiture et qui par miracle n’a pas pris feu lors de ce soir fatidique. La main de Minerva caresse, tente d’apaiser et elle continue jusqu’à ce que la crise ne passe. Théa a tout le temps qu’il lui faut. Minerva ne compte pas partir, n’est pas non plus pressée. Elle a trouvé mieux à faire que d’être une vieille folle obsédée par une malédiction : elle a trouvé quelqu’un à aider et à protéger. Cela n’excuse, bien sûr, pas le comportement que Théa a pu avoir envers Minerva et Minerva ne l’oubliera pas. Mais devant quelqu’un en difficulté, elle n’a jamais refusé de tendre la main.

Après tout, elle avait sauvé son agresseur.
Qui était-elle pour ne pas aider celle qui l’a insultée ?

Peu à peu, tandis que Minerva répète son histoire, elle constate que le corps de Théa se détend. Minerva a déposé la tête de cette dernière sur ses genoux pour ne pas qu’elle touche la dalle froide. Elle continue de lui caresser le visage et les cheveux et observe Théa revenir lentement mais sûrement à la réalité. Les larmes arrivent, des larmes lourdes mais que Minerva sait salvateur. Théa se sentira plus légère après.

« Pardon Minerva, je suis désolée, je ne sais pas ce qu’il m’a pris, pardonne moi, s’il te plait, je ne sais pas, je ne sais pas… »

Minerva active sa mâchoire pour exprimer un Shh certains mais n’arrête pas ses gestes.

« Je ne t’en veux pas Théa. »

Théa s’excusait et Minerva l’avait bien compris, il y avait autre chose qui la faisait réagir comme cela. Ce n’était pas spécialement la relation avec Atlas qui la touchait autant, Minerva était convaincue qu’il s’agissait là juste d’un des symptômes ou d’une des conséquences.

Et Minerva pouvait deviner.

« On va te relever doucement, d’accord ? » dit-elle d’une voix douce avant de doucement faire en sorte que Théa ne s’asseoit. L’amazone glisse finalement sur ses jambes et vient se saisir du bras de la jeune femme pour la glisser sur son épaule et d’un même mouvement la remettre sur pied. Laissant Théa s’appuyer contre elle, Minerva la dirigea sur le salon et vient la laisser tomber doucement sur le canapé.

« Attends une seconde, je reviens. »

Se déplaçant, elle alla dans la pharmacie et récupérer du coton et un peu de désinfectant. Elle se dit qu’elle aurait bien aimé utiliser l’essence de dictam mais elle n’en avait plus à sa disposition. Les écorchures sur les genoux de Théa n’étaient que bégnines et cicatriseraient d’ici quelques jours tout au plus. Revenant dans le salon, elle s’agenouilla devant la Malfoy et vient relever un peu sa robe. Appliquant le désinfectant sur le coton, elle relève légèrement le regard pour croiser celui clair de Théa.

« Cela va piquer un peu. »

Puis, elle appliqua le coton et essuya et nettoya les petites plaies, silencieuse. Si Théa voulait parler, elle pouvait le faire, mais Minerva ne souhaitait pas la forcer à dire quoique ce soit si elle n’en avait pas envie.
Revenir en haut Aller en bas
Théa Flamel
ordre du phénix
Théa Flamel
crédits : abel love (avatar) // prue da best (signa) // pisces (profil)
face claim : dianna agron
pseudo : pisces, clémence
la vengeance d'une louve (minea)  XcMwJDA8_o
études : fière serpentarde, préfète et préfète en chef de son état, de 1895 à 1892
particularité : aucune
la vengeance d'une louve (minea)  Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: la vengeance d'une louve (minea)    la vengeance d'une louve (minea)  EmptyLun 11 Mai - 1:24

C’est tout nuageux, tout cotonneux, mais pas de façon agréable, plutôt comme après un cauchemar qu’on a coupé en route lors d’une sieste qui dure trop longtemps. Elle se sent nauséeuse, et ses repères sont un peu en branle. Elle se redresse grâce à Minerva, et elle a toujours du mal à se souvenir ce qu’il s’est produit.

Ah.

Si.

Elle a explosé.

L’évidence pour certains, Théa qui a vécu toutes ces choses dont son rang devait la protéger, n’était pas faite pour être abimée. Elle aurait dû être protégé de l’angoisse, de la peur, mais rien n’allait de façon simple et évidence. Ce n’est pas la vie qu’on lui a vendu à la naissance, ce n’était qu’un ramassi de douleur et d’injustice, de sentiments contradictoires, de lunatisme qui la pourrissait jusqu’à la moelle. Elle devenait quelqu’un d’autre. Théa n’était plus, et ce n’était pas seulement son nom de famille qui changeait. C’était elle, mais elle avait l’impression étrange que dès qu’elle essayait d’attraper le mieux, elle tombait dans le pire de ses travers.

En premier, Christian, qui l’a traité comme une marchandise, si seulement encore c’était au plus offrant, non, c’était une simple erreur de calcul d’un mauvais tacticien, qui a enfermée sa fille aînée sans regard en arrière à un mariage de convenance, qui n’avait rien de correct. Mais, qu’importait pour lui, sinon la dot et la stratégie, bancale, d’avoir les Selwyn avec lui. Du bon côté, une pierre partout, toujours, mais souvent en équilibre de façon fragile.

En second, Arctus, il aurait pu être son père. Lui, là, le marié vers qui elle avançait telle une prisonnière, dans l’Autel des supplices. La peur au ventre. Ca aurait été moins effrayant avec un autre. Peut être pire. Peut être mieux. Mais plus le temps avance, plus elle s’éloigne de ce qu’elle a vécu, plus il lui paraît terrible. Souvenir douloureux, cauchemar récurrent, il est gravé dans ses papiers d’identité, mais aussi dans sa vie, au fer rouge.

Enfin, Atlas, qui l’aime et qui la nourrit d’une passion qui la dépasse, pour qui elle ferait n’importe quoi. Ca, c’est ce qu’il y a de plus terrifiant. C’est ce qu’elle se permet pour lui, avec lui, tout ce qu’elle n’a jamais fait avant, crise de jalousie, étreintes enflammées en dehors de l’anneau doré, possessivité déplacée.

Sa vie se résume en trois étapes, et dans chacune d’entre elle, un homme mène la danse. Paradoxe vivant face à elle, Minerva McGonnagall, foncièrement indépendante, fière et caractérielle, mille fois plus saine que Théa par bien des aspects. Sûrement meilleure personne. Théa en était convaincue en la voyant s’affairer sur sa plaie. Quand la blonde jetait du feu au visage de la métisse, cette dernière déposait le bandage qui calme la douleur, qu’en était-il alors de sa honte.

Oh, elle prenait tout le corps de Théa. Ce corps qui tremble encore un peu sous la pression de la crise qu’elle vient de vivre. Ses phalanges qu’elle serre encore et encore pour compter les secondes, ultime raccord à la vie réelle et les respirations mesurées, toujours un peu éparpillées. Elle garde le visage baissé, encore couvert de ses cheveux. et elle murmure un “Merci.” Coupé par une grimace de douleur. Elle n’a pas l’habitude de saigner de l’extérieur. Son visage se déforme par l’odeur désagréable de sang et d’alcool. Le mélange ne lui plait guère, mais elle sait qu’il l’aidera à guérir. Pas besoin de dictame pour si peu, ce serait le jeter par la fenêtre.

Tu aurais toutes les raisons de m’en vouloir, Minerva. Je n’aurais jamais du faire ça, c’était… Irrespectueux, pas mérité pour un sou. Je n’ai pas d’excuse suffisante pour expliquer mon geste, si ce n’est que j’aime peut être bien mal Atlas. Je suis souvent… Effrayée. De le perdre. Tu connais cela ?” Théa suppose que oui, mais que la Gryffondor est suffisamment intelligente pour ne pas se rendre au domicile d’une vieille amante pour l’insulter. Elle pose sa main sur celle de Minerva qui tente encore de soulager sa douleur. “Vraiment. Je suis désolée.” Elle tente de se relever, tentative minable qui s’effondre sur le canapé de la jeune femme. Elle laisse échapper un râle d’agacement. La fuite aurait été préférable au vu de la culpabilité qui colorait ses joues.
Revenir en haut Aller en bas
https://forthegreatergood.forumactif.com/t398-moitie-lame-moitie https://pin.it/6BDxfZQ
Minerva McGonagall
ordre du phénix
Minerva McGonagall
crédits : avatar (étangs noirs) ; signature (albus de mon coeur avec icons bltmr + doom days) ; gif profil (prudence choupette)
face claim : zoe kravitz
pseudo : guimauve
la vengeance d'une louve (minea)  200718054623516049
études : promo 1895-1902, ancienne capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor de 1900 à 1902
particularité : maîtresse de la métamorphose, animagus chat tigré, féline et discrète.
la vengeance d'une louve (minea)  Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: la vengeance d'une louve (minea)    la vengeance d'une louve (minea)  EmptyMer 13 Mai - 12:57

Tandis que Minerva McGonagall s’occupait des petites plaies de Théa Malfoy, elle repense à l’insulte à peine voilée dite il n’y a pas si longtemps en réalité. Elle sait qu’elle n’a pas honte de sa sexualité. Elle sait qu’elle ne devrait jamais avoir honte de sa sexualité. On était trop indépendantes pour cela chez les McGonagall et quand on était la fille d’Isobel McGonagall qui vivait sa sexualité le plus librement du monde sans se soucier de ce qu’on pense ou de ce qu’on dit, tranchant avec les normes de la société actuelle, on ne pouvait faire que comme maman lui avait appris. Pourtant, l’insulte rebondissait encore dans les parois de son crâne. Ce n’était pas quelque chose qu’elle entendait tous les jours en réalité, sauf peut-être dans les charmantes lettres de menaces quasi quotidiennes au journal, mais c’était suffisamment efficace pour laisser une trace quelque part dans son corps et dans son esprit. Une trace insidieuse qui était là mais qu’elle tentait d’ignorer quoiqu’il arrivât. Elle n’en voulait pas réellement à Théa cependant. Théa ne devait pas forcément comprendre et à vrai dire, hors cercle de la famille, personne ne comprenait. Mais tout de même, cela faisait mal et Minerva savait qu’elle allait probablement pardonner mais pas oublier, ni que ce serait si facile de pardonner. Minerva avait après tout sa fierté.

« Merci. » murmuré entre quelques tremblements tandis que le corps de Théa se remettait lentement mais sûrement. Minerva ne répondit pas si ce n’est avec un sourire mesuré et poli. Elle termina avec le coton qu’elle finit par laisser sur la table, puis, d’un geste de baguette magique fit léviter avec une adresse exemplaire le thé qu’elles n’avaient pas bu.

« Tu aurais toutes les raisons de m’en vouloir, Minerva. Je n’aurais jamais dû faire ça, c’était… Irrespectueux, pas mérité pour un sou. Je n’ai pas d’excuse suffisante pour expliquer mon geste, si ce n’est que j’aime peut être bien mal Atlas. Je suis souvent… Effrayée. De le perdre. Tu connais cela ? »

Le fait que Théa se rende compte des conséquences de ses paroles avait de quoi rassurer Minerva sur le fait que Théa ne s’enfonçait pas dans une mauvaise foi qui était souvent caractéristique chez certains sang-purs quand bien même leur prouvait-on qu’ils avaient torts d’agir et de parler comme ils le font. Point rassurant et qui poussa Minerva un peu plus sur le chemin du pardon. Reconnaître ses torts était une preuve de maturité qu’elle appréciait et valorisait.

Aimer mal Atlas.
Aimer mal quelqu’un.

Impression que Minerva comprenait probablement mieux que personne, elle, qui avait mal aimé Skadi, arrivant dans sa vie au mauvais moment. Pas de la même manière que Théa pouvait mal aimer Atlas, cependant. Mais elle comprenait le sentiment. Il ne s’agissait cependant pas que de mal aimer. Mal aimer restait aimer quand même et d’après Minerva, aimer n’est jamais parfait contrairement à ce que la littérature romantique pouvait le laisser penser.

« Vraiment. Je suis désolée. »

L’amazone resta silencieuse encore quelques secondes avant de se tourner pour récupérer la tasse de Théa qui était encore bien chaude et la lui tendre avec un sourire mesuré.

« J’accepte tes excuses. » dit-elle simplement, car c’était là tout ce qu’elle avait à dire et tout ce qu’il fallait dire. Le reste, Théa pourrait le deviner par elle-même.

Minerva se releva alors, sentant ses genoux fourmiller de milles aiguilles invisibles dans cette position avant de venir s’asseoir sur la table basse et récupérer son propre thé. Elle regarda quelques secondes Théa avant de boire en faisant attention de ne pas se brûler. Puis, elle posa sa tasse dans sa coupole à côté d’elle et regarda Théa droit dans les yeux.

« Je ne pense pas pour autant que tu l’aimes mal, Théa. J’imagine que quand on aime, on n’est jamais réellement parfait parce qu’on a toujours une histoire ou une non-histoire qui influence nos comportements… » Petit sourire compatissant. « Il serait faux de dire que nos expériences amoureuses passées ne nous influencent pas. C’est là même tout le problème quand on aime. »

Et elle savait de quoi elle parlait, elle qui avait perdu un fiancé et qui repoussait l’amant avec la peur que cela se reproduise. Quand bien même le problème avec Abelforth Dumbledore ne concernait pas que cela, Minerva ne niait pas que son choix de ne pas être avec lui en cet instant était influencé par cette peur latente qu’il lui arrive quelque chose à cause d’elle. Conséquence directe de la disparition de tant d’hommes dans sa vie.

« Mais pour répondre à ta question, Théa, oui. Oui, je connais très bien cela, d’avoir peur de perdre l’être aimé peu importe que ce soit physique ou métaphorique. Après tout qui serais-je pour ne pas avoir cette peur alors que dix ans auparavant je perdais mon fiancé ? »

Vague de tristesse dans le regard qui s’éclipse cependant bien rapidement alors qu’elle redevient concentrée sur la Malfoy.

« Je ne sais pas ce que tu as vécu, Théa, même si je me doute de ce qu’il en est… ou tout du moins une partie de la vérité et je ne t’en obligerai pas à parler parce que… Elle a un rire. Je veux bien comprendre que tu ne veuilles pas te confier à l’ex de ton fiancé. Moi-même j’aurais du mal avec cela. » Petit lueur amusée dans le regard, phrase pour détendre la jeune femme. « Mais si je peux te donner un conseil qui m’a servi il y a quelques années, bien que j’y manque de temps en temps, c’est que vous parliez tous les deux de ce qui ne va pas. »

Communication qui lui avait fait tant défaut avec Abelforth à cause de malheureuses circonstances. Minerva ne niait pas qu’elle n’était pas parfaite. C’était là même l’essence de son humanité.

« De ce que je sais, Atlas t’aime et il sera prêt à tout entendre même si la vérité est dure parfois à envisager et à accepter. Lui confier tes craintes de le perdre mais aussi de te confier à lui tout court ne fera qu’évoluer votre relation vers quelque chose de plus sain… que ce que tu sembles déjà avoir connu. »

Minerva arrête finalement de parler, laissant Théa réagir tandis qu’elle-même vient reprendre son thé pour le boire un peu.
Revenir en haut Aller en bas
Théa Flamel
ordre du phénix
Théa Flamel
crédits : abel love (avatar) // prue da best (signa) // pisces (profil)
face claim : dianna agron
pseudo : pisces, clémence
la vengeance d'une louve (minea)  XcMwJDA8_o
études : fière serpentarde, préfète et préfète en chef de son état, de 1895 à 1892
particularité : aucune
la vengeance d'une louve (minea)  Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: la vengeance d'une louve (minea)    la vengeance d'une louve (minea)  EmptyVen 15 Mai - 14:35

Cette fâcheuse habitude d’agir plus vite que de ne réfléchir devait cesser. Théa devait apprendre à écouter, à questionner, à digérer sans se rendre folle. Car le pire, dans tout cela, c’est que ça la rendait malheureuse, de faire autant de mal, à elle, aux autres. Mais quand la jalousie ronge chaque once de bon sens de façon consciencieuse, et que la petite voix dans sa tête murmure des pensées plus sombres, plus dramatiques, plus horrible, elle lâche prise. Et c’est cette colère dévorante qui prend place. Capable de chercher la plus petite faille chez l’autre, frapper fort et laisser une trace qui s’insinue dans les profondeurs de l’âme. On n’oublie pas ce que dit Théa Malfoy, que ce soit tendre ou violent. Et malgré tout, Théa sait que Minerva n’oubliera pas ce qu’elle a dit. Ce qui rend la blonde plus honteuse encore. Incapable de trouver les bons mots pour se faire pardonner, si tant est que la brune l’accepte. Sa fuite ayant raté, elle est condamnée à devoir faire causette les joues rougies et le regard au loin, trop difficile d’affronter la bonté quand on a été la pire des garces. La Malfoy savait parfois être une digne serpentard, aussi venimeuse qu’un serpent, mais doucereuse. Son seul bon côté était que Théa reconnaissait toujours ses erreurs. Elle sait être fière par d’autres aspects, mais elle ne supporte pas les personnes qui n’assument pas leur bassesse. Elle trouve cela pire que manger la bouche ouverte, et Merlin sait que ça lui est difficilement supportable.

Elle lui pardonne, et pourtant, dans sa voix, Théa sent bien qu’elle n’oublie pas. Elle cherche déjà comment l’annoncer à Atlas. “Mon amour, j’ai insulté la femme qui t’a aidé à faire une partie de ton deuil, j’espère que tu ne m’en voudras pas !” Elle soupire et mord sa lèvre d’agacement. Quelle idiote, c’est incroyable.Elle offre un sourire sincère à la métisse, et récupère le thé. Elle s’empresse d’en boire une gorgée, maintenant que son intuition stupide d’empoisonnement est loin d’elle. Cela lui fait du bien. Minerva se confie un peu, et lorsqu’elle l’écoute, elle y voit toute la sagesse d’une femme qui semble avoir compris bien mieux qu’elle les relations humaines.

“ J’imagine que quand on aime, on n’est jamais réellement parfait parce qu’on a toujours une histoire ou une non-histoire qui influence nos comportements…”

C’est si vrai pour Théa. Toute cabossée, la fille aux cheveux de blé, incapable de savoir comment agir de façon logique face à un être qui lui apporte une importance qu’elle n’a connue que superficielle, enfin pleine de tendresse. Il lui semble alors qu’il faille chérir son amour pour Atlas plus que de raison, et plus intensément que ce qu’elle faisait jusqu’alors. Elle passe une main distraite dans ses cheveux, et joue avec les fourches qu’elle n’a pas traité, hochant la tête parfois en écoutant le discours de Minerva.

Merci, Minerva. Je pense que je n’en mérite pas tant. Je suis… Tu sais, c’est facile à voir quand on me cotoie un peu, mais j’ai essayé si fort d’être parfaite pour tout le monde. Mon mari, mon père, les professeurs, au point que je n’ai jamais compris ce que ça voulait dire. Et à chaque fois, chaque fois, je suis tombée bien plus haut que d’une montagne. A chaque fois, pendant la chute, j’ai le temps de voir ce qu’on m’a caché, comment on s’est joué de moi, et souvent, à quel point on s’est moqué de ce que je suis.

Elle boit un peu de thé pour cacher les larmes qui menacent à nouveau de s'effondrer, à elle de justifier un pan de sa honte, et de son histoire de petite fille triste.

J’ai eu souvent honte, j’ai eu souvent peur, mais dans ma famille, on ne montre pas tout cela. On ne choisit pas. Dans mon cas, j’ai dû être jolie et docile. Je n’ai jamais vu d’échappatoire à ces idées, je n’ai pas eu de modèle d’un autre chemin. J’ai aussi accepté de m’y enfermer. Alors…

Elle s’arrête, pose la tasse près de la jeune femme.

Alors, quand j’ai enfin pu toucher du doigt un semblant de liberté et d’amour, j’ai cherché à le saisir pour qu’il ne m’échappe pas, et qu’enfin, je ne sois plus honteuse, qu’enfin je n’aie plus peur de l’avenir. Je… J’ai confié tant de choses à Atlas, je lui ai fait subir mes pires défauts, je suis encore en train de le faire actuellement en venant te voir. Mais… J’ai si peur… Qu’il voit à quel point je suis cassée, alors qu’il pense se marier avec une fille parfaite. Ce que j’essaie de dessiner depuis des années est en train de m’exploser au visage. Et je n’ai strictement aucune idée de la façon dont arrêter cela.

Elle ne sait pas de qui Atlas est tombé amoureux. Est ce que c’est de ce masque qu’elle avait placé depuis son adolescence, ou avait-il su voir à travers, pour tenter, encore, de se réparer l’un l’autre ? Ou n’avait-il vu que celle qui pouvait le sauver, sans se dire qu’il devrait y travailler, peut être même plus fort encore ? Elle se rend compte qu’elle a été un peu trop prolixe avec une femme qu’elle avait insulté peu de temps avant. Ce n’était pas à Minerva de panser en plus ses blessures intimes, profondes.

Je suis désolée, ce ne sont pas tes histoire. Je suis un peu fatiguée, je parle trop dans ces cas la. Je… Je suis aussi désolée pour ton fiancé. J’espère que tu arriveras à retrouver l’amour. Parce que de ce que j’en ressens, c’est la plus belle chose que j’ai pu vivre.

Elle sourit à nouveau à la brune, et porte l’espoir fragile qu’un jour, elles puissent devenir amies, malgré tout.
Revenir en haut Aller en bas
https://forthegreatergood.forumactif.com/t398-moitie-lame-moitie https://pin.it/6BDxfZQ
Minerva McGonagall
ordre du phénix
Minerva McGonagall
crédits : avatar (étangs noirs) ; signature (albus de mon coeur avec icons bltmr + doom days) ; gif profil (prudence choupette)
face claim : zoe kravitz
pseudo : guimauve
la vengeance d'une louve (minea)  200718054623516049
études : promo 1895-1902, ancienne capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor de 1900 à 1902
particularité : maîtresse de la métamorphose, animagus chat tigré, féline et discrète.
la vengeance d'une louve (minea)  Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: la vengeance d'une louve (minea)    la vengeance d'une louve (minea)  EmptySam 16 Mai - 13:47

« Merci, Minerva. » Deux mots accolés ensemble qui font toute la différence. Reconnaître ses torts est une chose, remercier la personne en face en est une autre. Deux preuves peut-être, non pas de faiblesse mais d’humanité. Peu importe que Théa ne pense pas mériter ce que Minerva lui offre, Minerva est toujours prête à donner. De la suite de son récit, Minerva n’est pas surprise. Elle ne reconnaît que des schémas que la société et l’éducation essaie d’inculquer aux femmes. Sois belle mais tais-toi. Sois soumise. Souris. Ne donne pas ton avis. Ne fais pas trop d’ombres à un homme dans ta carrière. Enfante. Marie-toi ou tu seras bonne à rien. Fais tout pour satisfaire ton mari. Ne t’impose pas mais ne t’efface pas trop. Sois belle mais pas trop superficielle. Tant d’autres injonctions qui ne font aucun sens : on n’impose pas cela aux hommes. Tant d’autres injonctions qui brident les femmes. Elle comprend Théa. Etre parfaite. Une bonne femme. Une bonne fille. Une bonne sœur. Une bonne étudiante. Une bonne épouse. Une bonne mère. Etre tout cela à la fois et ne plus penser à soi. L’histoire de Théa est si commune malheureusement. Minerva aurait pu lui en raconter d’autres toutes aussi semblables. Elle, en revanche, elle a eu de la chance d’être née McGonagall quand bien même les pressions extérieures ont aussi joué un rôle dans sa vie. Parfois, elle les a même intégrés parce qu’on ne se défait pas aussi facilement de ces schémas quand bien même est-on née dans une famille ouvertement féministe, une exception dans la société patriarcale actuelle.

Pas un seul instant Minerva ne l’interrompte. On l’a assez interrompue toute sa vie, Théa et probablement qu’on continue encore à l’interrompre. Elle ne lui fera pas cela, Minerva. Il y a tant de mots à poser sur ce que vit Théa, des mots qu’elle seule doit exprimer parce qu’il s’agit-là de son travail à elle, de sa vie à elle et de son acceptation à elle. Minerva sait que si elle peut l’aiguiller, l’aider, elle n’a pas le droit de lui arracher les mots de la bouche et que si elle, elle a pu faire ce travail d’introspection sur elle-même à ouvrir les yeux sur le monde qui l’entoure, elle ne sait que trop bien que c’est à Théa de faire ce chemin-là aussi. Chemin qu’elle semble subitement disposé à parcourir en sa présence, peut-être parce qu’il est plus facile de parler à une femme. Pas un seul instant, Minerva ne pense que Théa fait cela pour qu’elle éprouve de l’empathie. Non, Théa a besoin de parler quand bien même devrait-elle le faire avec Atlas, pas avec elle.

« Mais… J’ai si peur… Qu’il voit à quel point je suis cassée, alors qu’il pense se marier avec une fille parfaite. Ce que j’essaie de dessiner depuis des années est en train de m’exploser au visage. Et je n’ai strictement aucune idée de la façon dont arrêter cela. »

Minerva a un sourire triste. Triste parce qu’elle, elle a compris qu’Atlas ne cherchait pas une femme parfaite et qu’il était tout aussi cassé que Théa pouvait l’être et qu’elle était persuadée, contrairement à Théa, que Théa avait dévoilé son vrai visage avec l’ancien soldat. Difficile de cacher qui l’ont est vraiment quand on aime, parce qu’après tout, avec qui d’autres ne pourrions-nous pas être nous-même ?

« Je suis désolée, ce ne sont pas tes histoires. Je suis un peu fatiguée, je parle trop dans ces cas la. Je… Je suis aussi désolée pour ton fiancé. J’espère que tu arriveras à retrouver l’amour. Parce que de ce que j’en ressens, c’est la plus belle chose que j’ai pu vivre. »

Le sourire de Minerva se fait plus doux et compatissant. Elle vient reprendre sa tasse et boit un peu avant de répondre à l’ancienne Serpentarde :

« Tu n’y es pour rien pour Ephraïm mais je te remercie de ta compassion. Cela fait des années maintenant et j’ai bel et bien retrouvé l’amour. quand bien même cela n’était-il pas parfait tout le temps comme actuellement. Et tu n’as pas à t’excuser : tu as de toute évidence besoin qu’on t’écoute pour une fois. »

Elle s’étonne toujours parfois de sa capacité naturelle à écouter les autres, être une oreille attentive, sans forcément apporter de solutions. Parfois c’est ce qu’il faut : juste écouter. Les solutions doivent venir de celui qui se retrouve face à un problème. Théa doit trouver ses propres solutions et Minerva n’est pas assez proche d’elle pour la guider complètement. Cependant, elle peut se permettre deux ou trois commentaires et n’hésite nullement à le faire.

« Je pense qu’Atlas sait parfaitement qui tu es Théa et si tu en doutes, vous devriez en parler. Raconte-lui ce que tu m’as dit là, Théa. C’est aussi simple que cela même si je reconnais qu’il est plus simple parfois de parler à une inconnue qu’à l’être aimé… »

Petit sourire avant qu’elle ne termine sa tasse.

« Tu sais, si cela peut t’aider un peu… Elle vient poser sa tasse à moitié vide ou à moitié pleine sur sa coupole. Tu n’es pas la seule à ressentir tout cela. Toutes les femmes le ressentent, toutes les femmes en sont victimes de cet idéal féminin qui doit être parfait en toutes circonstances. Le fait que tu t’en rendes compte, cependant, contrairement à beaucoup d’autres, c’est déjà la moitié du chemin parcourut pour tenter de changer cette impression et d’être mieux dans ta peau. » Elle lui adresse un clin d’œil, d’un naturel désarmant. « Le tout, maintenant que tu l’as énoncé à haute voix, c’est d’en parler à la bonne personne, la seule qui pourra jamais t’aider à être pleinement heureuse et qui n’a à cœur que ton bonheur. »
Revenir en haut Aller en bas
Théa Flamel
ordre du phénix
Théa Flamel
crédits : abel love (avatar) // prue da best (signa) // pisces (profil)
face claim : dianna agron
pseudo : pisces, clémence
la vengeance d'une louve (minea)  XcMwJDA8_o
études : fière serpentarde, préfète et préfète en chef de son état, de 1895 à 1892
particularité : aucune
la vengeance d'une louve (minea)  Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: la vengeance d'une louve (minea)    la vengeance d'une louve (minea)  EmptyMar 19 Mai - 10:58

Théa n’ose pas demander si Minerva pense autant à son fiancé perdu qu’Atlas pense à Margot. Il n’est pas bon cachotier, elle lit souvent en lui comme dans un livre ouvert, et elle le voit se perdre dans les souvenirs qui restent un plaie béante. Elle se sentait chanceuse de l’avoir à ses côtés, amoureux, et ne l’avait jamais prise comme une menace. La seule menace pouvait être le comportement de son fiancé, en vérité. C’était la seule façon de détruire définitivement leur lien, si jamais il tentait de faire revenir Margot. Enfin, cela et le comportement toujours puéril de la blonde. Elle ne sait si c’est particulier à Atlas, cet attachement sans borne, cet dévotion après la mort. Est ce qu’on pouvait aimer à ce point plusieurs fois ? Théa, en grande romantique, aurait dit non. Mais elle espérait si fort vivre quelque chose d’aussi beau, mais moins tragique que l’histoire d’Atlas et Margot. Parfois, elle s’effrayait que son mariage ne soit que de convenance. Que ses mots d’amour ne soient que foutaises.

La peur, toujours.

Elle a beau se répéter sa voix qui se susurre au creux de son oreille, délicieux souvenir de ses accents lorsqu’il lui avait dit qu’il l’aimait. Mais parfois, son âme réussissait à déconstruire ce dont elle était convaincue. Et elle agissait alors ainsi par défense mal construite, colère mal appliquée, discours pas assez construit, maladresse chronique. Elle a presque un soupir de soulagement quand Minerva lui avoue être à nouveau en amour avec quelqu’un. De savoir que ce n’était pas toujours rose ne la surpris pas, les relations parfaites n’existent pas. Mais elle tiqua un peu lorsque celle ci précisa comme maintenant. Culpabilité, à nouveau, Minerva vivait des choses difficiles avec son compagnon ? Son amant ? Son… Ami ? Comment qualifiait-on cela ? Et évidemment, Théa rendait sa journée plus difficile.

Je vais en parler à Atlas ce soir. Je… Je comprendrais que tu ne me croies pas. Mais je vais vraiment le faire. Je lui parlerais aussi de ce que je t’ai dis. Pardon encore. Je ne lui cacherais pas ma bêtise. Et j’avancerais, parce que c’est la meilleure chose à faire, au lieu de ressasser mes peurs idiotes de voir mon mariage affreux se reproduire.

Elle ne disait pas souvent du mal d’Arctus devant des personnes qu’elle connaissait peu. Elle n’en disait presque pas même avec ceux qu’elle connaissait, l’octroyant cela uniquement avec Méra. Mais, au point où elle en était avec ses confessions, une de plus ou une de moins ne changerait pas grand chose.

Avec ce que j’ai fait et ce que j’ai dit, cela va te sembler prématuré et inconvenu, mais si jamais un jour… Tu as besoin de parler, toi aussi. Je suis là. Je sais être une bonne amie lorsque je ne pars pas dans mes dérives. J’aimerais… J’aimerais que dans le futur, tu gardes à l’idée la proposition de mon amitié. Ne me répond pas tout de suite, que cela soit positif ou négatif. Il vaut mieux que tu prennes le temps de savoir si tu peux me faire confiance.

Elle hoche la tête face aux propos plein de sens de Minerva. Elle était impressionnée de voir l’indépendance de cette femme, sa capacité à réfléchir les situations et à rester intègre et franche. Elle n’en était pas moins douce et à l’écoute.

Tu as raison. M’en voudrais-tu si je te laisse ? Je crois que j’ai quelque chose à voir avec mon fiancé. Merci, Minerva. Tu n’imagines pas à quel point cette conversation était importante pour moi. Je t’enverrais un hibou, si tu le veux bien, pour qu’on se revoit dans des conditions plus calme. Pardonne moi encore, d’ailleurs.

Elle serre la main de la jeune femme, ne la prend pas dans ses bras, ce serait déplacé, mais espère avoir tout de même trouvé une amie bien que leur relation n’aie pas eu le plus beau des démarrages.


-------------FIN-------------
Revenir en haut Aller en bas
https://forthegreatergood.forumactif.com/t398-moitie-lame-moitie https://pin.it/6BDxfZQ
Minerva McGonagall
ordre du phénix
Minerva McGonagall
crédits : avatar (étangs noirs) ; signature (albus de mon coeur avec icons bltmr + doom days) ; gif profil (prudence choupette)
face claim : zoe kravitz
pseudo : guimauve
la vengeance d'une louve (minea)  200718054623516049
études : promo 1895-1902, ancienne capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor de 1900 à 1902
particularité : maîtresse de la métamorphose, animagus chat tigré, féline et discrète.
la vengeance d'une louve (minea)  Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: la vengeance d'une louve (minea)    la vengeance d'une louve (minea)  EmptyMer 20 Mai - 16:20

« Je vais en parler à Atlas ce soir. Je… Je comprendrais que tu ne me croies pas. Mais je vais vraiment le faire. Je lui parlerais aussi de ce que je t’ai dis. »
A vrai dire, Minerva ne croyait rien, n’avait aucune espère de jugement sur ce que lui dit Théa. C’était elle que cela regardait d’en discuter ou pas avec Atlas. Minerva ne pouvait rien y faire et serait capable de garder le secret si Atlas lui posait la question. Sans lui mentir évidemment, lui disant simplement de retourner ses questions à Théa, tout comme Minerva venait de le faire avec cette dernière. Elle acquiesce cependant tout en écoutant la suite.
« Pardon encore. Je ne lui cacherais pas ma bêtise. Et j’avancerais, parce que c’est la meilleure chose à faire, au lieu de ressasser mes peurs idiotes de voir mon mariage affreux se reproduire. »
Un petit sourire se forme sur le visage de Minerva. Ce sourire n’a rien de moqueur, il est juste appréciateur et chaleureux. Théa fait ses petits pas et avance à son rythme. Même si Minerva l’aidait à s’exprimer, c’était elle, Théa qui faisait tout le travail, elle et elle seule.
« Avec ce que j’ai fait et ce que j’ai dit, cela va te sembler prématuré et inconvenu, mais si jamais un jour… Tu as besoin de parler, toi aussi. Je suis là. Je sais être une bonne amie lorsque je ne pars pas dans mes dérives. J’aimerais… J’aimerais que dans le futur, tu gardes à l’idée la proposition de mon amitié. Ne me répond pas tout de suite, que cela soit positif ou négatif. Il vaut mieux que tu prennes le temps de savoir si tu peux me faire confiance »
Amies. Idée qui lui semblait encore possible quand Théa était arrivée ici avant qu’elle ne l’insulte. Minerva ne réfute pas mais n’accepte pas non plus.
« J’y réfléchirais, Théa. » dit-elle simplement pour lui faire comprendre qu’elle l’avait entendue.
Elle n’a dans le fond, jamais eu de très bonnes relations avec la famille Malfoy. Elle tolérait à peine Laserian et on pouvait dire que Théa n’avait pas démarré avec des points d’avance si elle se basait sur ce qu’elle avait entendu maintenant. Cependant, Minerva n’était pas du genre à se faire un avis tranché après une première rencontre et pouvait laisser le bénéfice du doute. Si elle ne se sentait pas de se confier à Théa actuellement, elle savait que, par le biais de leur connaissance commune et de l’implication de Théa dans l’ordre du Phénix, le lien s’établirait naturellement. Positif, elle l’espérait.
« Tu as raison. M’en voudrais-tu si je te laisse ? Je crois que j’ai quelque chose à voir avec mon fiancé. Merci, Minerva. Tu n’imagines pas à quel point cette conversation était importante pour moi. Je t’enverrais un hibou, si tu le veux bien, pour qu’on se revoit dans des conditions plus calme. Pardonne moi encore, d’ailleurs. »
Minerva se relève alors un peu confuse.
« Tu es sûre que ça ira ? Je ne veux pas te laisser partir si tu ne te sens pas de transplaner ou… autre. »
Reflexe de bon sens et une responsabilité qui s’infiltre. Minerva ne veut pas qu’il arrive quelque chose à Théa, Atlas ne le lui pardonnerait pas et elle comprendrait. Aussi, une certaine culpabilité la prit, comprenant que c’était malgré tout un peu de sa faute si Théa avait fait une crise d’angoisse. Elle y était après tout plus ou moins liée.
« Je te laisse repartir, mais envoie-moi un hibou pour me dire que tout va bien. » dit-elle finalement, pas pour autant rassurée.
L’accompagnant jusqu’à la porte, Minerva regarda partir la crinière blonde de la Malfoy. Une lueur de tristesse vint tinter son regard alors que le craquement caractéristique du transplanage se fit entendre.
La voilà de nouveau seule, elle, qui, quelques heures avant encore était dans les bras de son amant. Le regard fixé un long moment sur l’endroit où Théa a disparu, Minerva finit par soupirer avant de rentrer chez elle avec une petite pensée : la voilà Circé la Magicienne, seule et exilée, dans sa maison où elle tente de trouver un moyen de briser une malédiction pour son Ulysse, espérant un jour avoir le même bonheur que Théa Malfoy et Atlas Flamel, celui de ne faire qu’un dans l’union sacrée sans jamais avoir peur du Destin.

(the end)
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
la vengeance d'une louve (minea)  Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: la vengeance d'une louve (minea)    la vengeance d'une louve (minea)  Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
la vengeance d'une louve (minea)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» secret (minéa)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
for the greater good :: miroir du rised :: Rps archivés-
Sauter vers: