AccueilAccueil  RechercherRechercher  MembresMembres  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
INFORMATION IMPORTANTE
FERMETURE DU FORUM
Annonces
FERMETURE DU FORUM
INFORMATION IMPORTANTE
FERMETURE DU FORUM
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon : la prochaine extension Pokémon sera EV6.5 Fable ...
Voir le deal

Partagez
 

 l'aerogramme de londres (les âmes jumelles)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Selina Parkinson
coalition sorcière
Selina Parkinson
crédits : muggle (avatar) - signature (non uccidere) - profil (prue love)
face claim : phoebe tonkin
pseudo : pisces / clémence
l'aerogramme de londres (les âmes jumelles) 200726080540256032
études : (serpentarde, 1892 à 1899) années douces et regrettées
particularité : (legilimens) en formation
l'aerogramme de londres (les âmes jumelles) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: l'aerogramme de londres (les âmes jumelles)   l'aerogramme de londres (les âmes jumelles) EmptyMer 29 Avr - 13:27

A sustained heart pain and a dark fever, how did I get fooled by such a savage curse ? The more I forgive you, the more it backfires now you're dancing through the smoke like nothing else matters


Elle n’aimait pas sortir au chemin de traverse. Depuis sa rencontre avec Josef, elle voyait Andrei partout : dans le reflet de son miroir le matin, dans les vitrines des boutiques qu’elle longeait pour aller au fol’opium, et parfois même dans le verre qu’elle buvait avant de se déhancher sans distinction dans le bar peu avantageux. Elle savait pourquoi elle divertissait les clients avec son corps inaccessible, mais elle ne voyait pas un avenir très prometteur là bas. Cette aide fragile qu’elle apporte à la cause qui lui tient à coeur, dans cette demeure qui devient une seconde maison. Les Lovegood lui ont tant apporté. Elle ne pouvait qu’être reconnaissante d’avoir croisé la route de la plus tendre des danseuses. Cette autre famille, celle qui avait adopté son alter-go, willa, ne l’empêchait pas de souffrir du manque terrible d’Azyja. Sa jumelle qu’elle aimait plus que tout, plus que la vie, qui avait été volée à son souvenir. Et pourtant, elle était intimement persuadée qu’elle était toujours en vie. Réelle. Qui respire. On ne parle pas d’âme jumelle pour rien : elle avait la certitude que cette dernière pulsait loin d’elle, parce qu’on ne séparait pas des soeurs si fusionnelles aussi jeunes. Tant de mystère autour de sa mort, finalement, ne pas avoir vu son corps était souffrance ultime. Comme si elle n’avait jamais pu faire le deuil. Et si le mirage qu’elle a aperçu en angleterre l’a poussé à quitter ses terres et son mari, elle trouve la vie douce en angleterre même si elle doit se cacher, souvent. Cependant, la menace de voir arriver Andrei l’effraie. Son besoin de s’assurer que sa soeur est vivante, ou bel et bien enterrée, devient plus fort à chaque instant.

Mordingus lui a demandé de lui apporter un livre, et elle dit toujours oui. Après tout, cela ne la dérange pas. Il lui a proposé quelques gallions, mais elle a refusé. Elle pouvait au moins faire ça pour lui, après tout. Ce n’était pas comme si elle dépensait souvent les gallions récoltés au Fol’Opium… La boutique est si chaleureuse. Alvilda n’est pas friante de lecture, mais elle se sent toujours bien chez Fleury & Botts. L’odeur lui rappelle son enfance, sa mère qui se perdait souvent dans mille et un bouquins, le sourire aux lèvres. Elle flâne dans la boutique, frôlant quelques couvertures au passage, refuse gentiment l’aide du sorcier à la caisse dont le regard charmeur la fait rougir. Ses cheveux de feu sont remontés en une queue de cheval haute pour dégager son visage, sa robe de sorcière trop légère pour les moeurs anglaises, rien de leur délicatesse, rien de leur retenu, elle ne peut s’empêcher d’être soleil dans leur ciel gris. Une couverture attire son regard, il représente une sirène rousse, et elle ne peut s’empêcher de dire dans un murmure: “den lille havfrue” Elle le prend en main, le feuillette et décide de s’offrir un livre, pour une fois. Mais quand elle se retourne, une jeune femme de son âge, à peu près, l’observe. Elle lui offre un sourire timide, et se permet de lui dire “Bonjour.” C’est étrange, mais elle ne peut la quitter des yeux. La tête ailleurs, elle cherche si ce visage lui est connu, sans succès, la mémoire qui lui joue des tours. Ces derniers temps, elle voit dans de gens, femmes, hommes, créatures confondus au bar qu’elle ne distingue plus qui est qui. Il lui arrive de saluer des clients dans la rue, alors accompagné de leur femme, et d’offrir alors une dispute monumentale. Depuis, elle tente de garder sa maladresse auprès d’elle pour éviter d’autre incident diplomatique...
Revenir en haut Aller en bas
https://pin.it/18P8h6X
Invité
Invité
Anonymous
l'aerogramme de londres (les âmes jumelles) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: l'aerogramme de londres (les âmes jumelles)   l'aerogramme de londres (les âmes jumelles) EmptyMar 5 Mai - 23:26

la journée est ensoleillée, gamine qui flâne entre les échoppes à la recherche de quelque chose. tu gambades, liberté illusoire dont tu te berces depuis déjà deux ans, crainte perpétuelle que le secret ne soit révélé, qu'il n'avoue tout. poupée dont il peut bien se jouer, t'es obligée de faire ce qu'il te demande azyja. parce qu'il a un certain pouvoir sur toi, parce qu'il connaît ta réelle identité et tes capacités. t'as refusé de te déclarer au ministère, tu préfères vivre pleinement avec une chaîne à la cheville plutôt que faire le larbin du gouvernement anglais. le soleil réchauffe ta peau à nue, tu ne t'es jamais résolue à adopter les mœurs de ta terre d'accueil, tu aimes simplement dire que tu as changé de style. parce que mara, elle ne s'habillerait pas comme ça. trop de sacrifices pour si peu de récompense, seulement ton cœur qui bat encore dans ta poitrine, qui tourne à vide loin de ta patrie, loin d'alvilda. lettre envoyée sans jamais cesser d'y penser, (est-ce qu'elle l'a reçue?) (est-ce qu'elle a compris?) (est-ce qu'elle va bien?). inquiétudes qui finissent par te ronger de l'intérieur, t'aimerais juste savoir comment elle va. t'aimerais revoir son visage, le même que le tien. celui que tu as porté pendant tant d'années, celui qui était devenu synonyme de violences et de soumission. alors tu en as changé. tu as tout changé. le soleil n'est devenu qu'une parcelle d'ombre amère, le roux flamboyant s'est teinté de reflets bruns. le feu est devenu glace. et au final, tu sais plus vraiment ce que t'es, toi. en dessous de tout ça, en dessous de toutes ces fioritures. pourtant, il y a une chose qui n'a pas changé. amour de la papeterie, amour de l'odeur des vieux libres. alors dès que tu peux t'échapper de ton enfer personnel, bureau d'expérimentation pour pire cauchemar, terrain de jeu sur lequel il faut être habile, tu viens ici. fleury & botts qui voit ton visage, celui de mara passer bien souvent, plus qu'à l'accoutumée. (on vous voit plus que d'habitude, mme lestrange). tu n'avais pas su répondre à cette remarque, il y a déjà deux ans. tu avais offert au propriétaire un sourire pincé, gamine qui cherchait encore ses marques dans le corps, dans la vie d'une autre. maintenant la question ne se pose plus, tous se sont accoutumés à te voir arrivée affublée d'une robe légère et d'un chapeau en paille pour te protéger du soleil. les regards ne sont plus aussi avides qu'auparavant, tous se sont habitués aux nouvelles lubies de mara lestrange. pourtant c'est les tiennes, azyja. et t'aimes toujours autant la sensation du papier sous tes doigts, l'odeur qui s'en dégage. un nombre conséquents de livres s'amoncelle déjà chez toi, mais qu'importe. les livres font parties des rares choses que tu t'offres, profitant de son travail, du tien, qui paie bien. alors tu n'attends pas, ta main vient pousser la porte du magasin, saluant dans le même instant les propriétaires de la boutique. tu es maintenant habituée à venir ici, tu connais les rayons de l'enseigne par coeur. et ton coeur te guide toujours vers les rares livres danois qui sont proposés ici, ta langue maternelle qui te manque. accent qui demeure comme un lointain souvenir, tu t'empêtres dans tes mensonges pour expliquer toutes ces différences azyja. et tu sais pas jusqu'à quand la magie va prendre. parce que tu le sais. à un moment ou un autre, tout tombera à l'eau. et tu n'auras sûrement que deux options, fuir ou mourir. mais tu refuses d'y penser, tu refuses de penser à plus de souffrances que tu n'en as déjà subites. sans vraiment y penser, tu portes une main à ton ventre qui a perdu toute trace de tes deux grossesses, souvenir amer et douloureux qui subsiste comme une piqûre de rappel constante. celle de ta vie passée, les douleurs qu'un homme inflige, qu'un homme infligera toujours. un frisson de crainte ébranle ton échine, tu prends une grande inspiration pour calmer ces craintes qui n'ont plus lieu d'être, délivrée de ces chaînes qui étaient autrefois écrasantes. sans que tu t'en rendes comptes, tu es déjà plantée devant les maigres réserves de livres danois, ton seul point d'ancrage à ta terre maternelle. tes yeux vagabondent avec avidité sur les étagères, puis tu la vois. au début, t'y crois pas vraiment. tu penses à une autre illusion, un de ces mirages qui te hante depuis que tu es arrivée à londres. tu penses que tu l'imagines seulement, âme jumelle aux traits trop bien dessinés pour que ce ne soit pas réel. pourtant cela te paraît surréel. c'est impossible qu'elle soit là. impossible que ta alvilda soit à londres, impossible que des karkaroff aient débarqué à londres sans que tu en aies eu vent. pendant un instant, le doute et la crainte te submergent. (et si elle était en danger?) (et si son mariage était aussi désastreux?) (et si andrei était devenu violent?). trop de questions qui se bousculent dans ton esprit, migraine qui commence à s'imposer pour faire taire cette cacophonie dans une douleur lancinante. mais sa voix, tu la reconnaîtrais entre mille. tu l'entends, parfois. comme si elle était ton phare dans la nuit, rayon de lumière salvateur dans l'obscurité la plus totale. tu te liquéfies pendant un instant, pas vraiment sûre de ce qu'il faut faire. parce que ce moment, tu l'as imaginé tellement de fois que toutes les possibilités ont défilé dans ta tête. mais à cet instant précis, tu ne sais pas quoi faire. parce que les yeux ne mentent pas, miroir de l'âme, cette âme que vous partagez à bien des égards, ces colliers gravés de la même lettre que tu n'as jamais su enlever. bonjour que tu dis d'une petite voix, un léger sourire qui se grave sur tes lèvres. partagée entre la joie de la revoir et la crainte de ce qu'il pourrait arriver par la suite. tes yeux se posent sur le livre qu'elle a entre les mains et un petit sourire illumine ton visage. celui que leur mère lisait aux deux jumelles quand elles étaient plus jeunes. vous faites partie du club très fermé des danois à londres? que tu dis maladroitement alors que tu sens ce fourmillement presque imperceptible au bout de tes index. tu as appris à écouter ton corps, le signal d'alarme a été déclenché et lorsque tu risques un coup d'oeil vers tes cheveux tu vois une mèche rousse qui ressort, tâche parmi le brun de mara. alors d'un revers, tu les repousses dans ton dos. parce qu'elle ne doit pas le voir. parce qu'elle ne doit pas savoir que c'est toi. pas maintenant.
Revenir en haut Aller en bas
Selina Parkinson
coalition sorcière
Selina Parkinson
crédits : muggle (avatar) - signature (non uccidere) - profil (prue love)
face claim : phoebe tonkin
pseudo : pisces / clémence
l'aerogramme de londres (les âmes jumelles) 200726080540256032
études : (serpentarde, 1892 à 1899) années douces et regrettées
particularité : (legilimens) en formation
l'aerogramme de londres (les âmes jumelles) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: l'aerogramme de londres (les âmes jumelles)   l'aerogramme de londres (les âmes jumelles) EmptySam 9 Mai - 13:22

A sustained heart pain and a dark fever, how did I get fooled by such a savage curse ? The more I forgive you, the more it backfires now you're dancing through the smoke like nothing else matters


Les journées arrivent presque à se passer de souvenir. Ceux d’Andrei dont la couleur des prunelles s’effacent de la mémoire petit à petit pour ne devenir qu’un iris sombre, et sa voix n’est plus qu’un murmure de culpabilité qu’elle arrive à enrayer, ceux d’Olga et son sourire qui brille dans la pièce, ceux de ses parents, heureux et amoureux, maintenant ensemble sous la terre, mais surtout, la cascade de rousseur de sa soeur qui se transforment en châtain depuis quelques mois, elle si peu habituée à se souvenir des transformations d’ana, si rare.

Ce visage… Cette voix surtout. Ca frappe au coeur, serait-ce elle ? L’inconnue dans laquelle elle avait cru voir sa soeur ? Son coeur bondit dans sa poitrine quand elle croit distinguer une mèche rousse dans le dédale de cheveux bruns qui fabriquent la femme en face d’elle. Elle se retient de caresser ses cheveux avec tendresse, si jamais elle se trompait, mais c’est étrange, il y avait cette fragrance à travers un parfum qui n’est pas le sien qui la perturbe un peu, comme un souvenir d’enfance.

Elle aimerait retirer cette couleur, ce visage et les intonations de cette voix qui n’est pas Anastazyja. La voir changer, couche par couche, métamorphe de son état, pour retrouver l’éclat roux et les prunelles douces de sa soeur adorée. Elle voudrait danser avec elle, contre elle, les yeux embuées de larmes, terrassées à l’idée de se retrouver, enfin, l’une avec l’autre. L’ordre naturel des choses. Les âmes jumelles réunies.

Pourtant le doute subsiste, jusqu’à ce qu’elle lui demande si elle aussi était Danoise.

Et là, l’évidence.

C’est elle.


C’est sa Anastazyja.

Elle le sait.

On reconnait sa soeur jumelle, peu importe le visage qu’elle pose sur elle.

Alvilda se met à pleurer sans se retenir, et elle se précipite dans les bras d’Ana, priant pour ne pas se tromper, elle a enfin réussi à la trouver, et ça, sans même le vouloir, alors qu’elle ne voulait pas se rendre dans la boutique, alors qu’elle aurait préféré s’enfuir directement chez Cinder, elle aurait pu la rater, elle aurait pu ne pas la retrouver, sa douce Ana, celle pour qui elle avait tout quitter, car il ne pouvait en être autrement depuis le jour où elle s’imagine qu’elle n’est pas morte. C’était comme si son coeur retrouvait une moitié cassée depuis des années, et qu’enfin, il battait en entier.

Elle murmure dans les cheveux de la sorcière ce surnom qu’elle espérait sien. “Ana, ma Ana” C’était lourd de sens, elle se sentait enfant à nouveau, et malgré les larmes qui s’écoulaient sur son visage, elle arrivait à mieux respirer que depuis qu’on lui avait dit que son corps était calcinée dans la maison de son bourreau.

Elle ne se remettrait sûrement jamais de l’état dans lequel ana s’était trouvée la dernière fois qu’elle avait trouvée refuge chez les Karkaroff. Sa jumelle était cassée, abimée de partout, et à chaque fois, l’excuse était bancale. Une chute dans l’escalier, une jambe qui rentre dans une porte, un meuble de cuisine qui la percute… Foutaises. Maintenant, Alvilda le savait, c’était l’excuse des filles de joies du Fol’Opium quand un client les frappait un peu trop fort.

Elle n’avait pas su la protéger. Mais c’était fini, ce temps là. Plus rien ne leur arriverait. Elles sont ensemble, enfin réunis. Pour l’eternité. Sa main serre celle de la sorcière, et elle plonge son regard dans le sien, qui n’est qu’un masque, pitié qu’il ne soit qu’un masque, elle n’y survivrait pas. Et elle n’attendait qu’un signe de sa soeur pour retrouver enfin son âme.
Revenir en haut Aller en bas
https://pin.it/18P8h6X
Invité
Invité
Anonymous
l'aerogramme de londres (les âmes jumelles) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: l'aerogramme de londres (les âmes jumelles)   l'aerogramme de londres (les âmes jumelles) EmptySam 16 Mai - 12:57

il y a cette appréhension qui te tord les boyaux. celle qui t'as rongée pendant de longs mois, après l'avoir vue au mariage des olbricht. parce qu'on ne trompe pas des âmes jumelles, tu l'as sentie cette étincelle qui a éclaté entre vous deux. celle qui a toujours éclaté quand vous étiez proche l'une de l'autre. parce qu'on ne trompe pas deux âmes issues d'un même éclat. pourtant, la peur et l'excitation tourbillonnent en toi quand tu la vois. ce visage poupin au regard fugace, ce visage que tu as fui pendant les trois dernières années de ta vie. ce visage que tu appris à détester lorsque tu le voyais dans le reflet du miroir, abîmé par les constellations d'igor. pourtant, tu le sais, tu le sens. quelque chose clique. parce que même avec la distance et deux années séparées, rien ne pourra vous tromper. et cette mèche rousse qui s'évade, nature qui revient une vitesse fulgurante et ce n'est qu'une question de secondes avant que les artifices tombent à leur tour, émotions trop vives pour être réprimées. parce que tu l'as retrouvée. ta alvilda, ton soleil. mais ce sentiment de vif de peur ne te lâche pas, te tord l'estomac et ton souffle se coupe lorsqu'elle fond dans tes bras. (ceux de mara) tu refrènes un sanglot lorsqu'elle prononce ton nom, un nom que tu n'as pas entendu depuis des années (un nom qui n'est pas mara). ton corps se raidit, tu sens des regards te brûler le dos et tu te détaches rapidement d'elle, la peur qui te vivifie. parce que la laisser t'appeler comme ça mènerait à trop de questions, mara et anastazyja démolies d'un même coup. vous faites erreur madame que tu commences par dire, la gorge nouée et le regard douloureux. je ne connais pas d'ana, je suis mara lestrange une larme solitaire s'échappe de ton oeil aux teintes étrangères au sang ingerslev, mais secrètement tu espères que le nom sonnera familier aux oreilles de ton soleil. veuillez m'excuser que tu conclues en prenant un livre au hasard pour te donner de la contenance (vous donner de la contenance) à tout prix face aux autres personnes présentes dans la boutique. pas ici je t'en supplie que tu murmures d'une voix brisée alors que tu passes à côté d'elle. parce que ton instinct de survie est déclenchée et sonne à toute berzingue, tu ne peux pas tout recommencer une nouvelle fois. tu ne peux pas gâcher les deux dernières années que tu as passée ici à londres à prétendre être une autre (à être une autre), déchirée entre vos deux caractères, vos deux personnes. tu ne peux même pas te réjouir pleinement de la vision de ton soleil parce que tu ne penses qu'aux conséquences, à ce qu'il se passera si quelqu'un comprend, si quelqu'un voit cette mèche rousse que tu essayes tant bien que mal de dissimuler dans ta chevelure devenue brune au cours des dernières années. alors tu te dépêches, t'essayes de fuir le plus rapidement possible avant que d'autres détails ne se révèlent, toi qui craint plus que tout d'être démasquée. parce que tu sais comment les interrogatoires se passent au ministère pour en avoir instigués plus d'un, tu sais comment se passent les expérimentations pour les diriger. et tu crèves de peur azyja (mara) parce que t'as peur pour ta vie depuis le premier jour où igor a levé la main sur toi, que les premières tâches de peinture se sont développées sur ton corps meurtri et endolori. et même si c'est ta soeur, que tu meurs loin d'elle, tu peux pas faire ça ici. tu peux pas tout risquer pour ça même si tu meurs d'envie de l'embrasser et pleurer avec elle. (mara ne ferait pas ça) tu te le répètes sans cesse, à longueur de journée depuis deux ans pour ne pas faire un seul faux pas. parce que tu sais que trébucher ne t'es pas permis, pas autorisé et que tu ne t'en remettrais jamais. parce que tu serais enchaînée et tu ne serais que de l'autre côté du fouet. alors tu te dépêches, un sourire pincé que tu offres aux propriétaires alors que tu payes pour le livre dont tu ne connais même pas le nom, tu sais simplement qu'il a des arômes d'ailleurs, de la maison. et c'est plus que suffisant. tu sors dehors, le soleil qui te brûle les yeux à tel point que t'es obligée de mettre ta main devant ton visage pour te protéger des rayons. t'as la tête qui tourne et tu dois t'échapper tu le sais. (mara ne ferait pas ça) mais toi t'es pas aussi forte qu'elle et tu marches quelque pas en trébuchant un peu et tu t'effondres quelques mètres plus loin dans une allée adjacente à la boutique que personne ne fréquente de toute façon.


Dernière édition par Anastazyja Ingerslev le Lun 1 Juin - 12:22, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Selina Parkinson
coalition sorcière
Selina Parkinson
crédits : muggle (avatar) - signature (non uccidere) - profil (prue love)
face claim : phoebe tonkin
pseudo : pisces / clémence
l'aerogramme de londres (les âmes jumelles) 200726080540256032
études : (serpentarde, 1892 à 1899) années douces et regrettées
particularité : (legilimens) en formation
l'aerogramme de londres (les âmes jumelles) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: l'aerogramme de londres (les âmes jumelles)   l'aerogramme de londres (les âmes jumelles) EmptyVen 22 Mai - 14:20

A sustained heart pain and a dark fever, how did I get fooled by such a savage curse ? The more I forgive you, the more it backfires now you're dancing through the smoke like nothing else matters


Alvilda a réussi à organiser sa vie pour ne pas souffrir trop fort. fermer les yeux sur les absences de hristo, fermer son coeur sur la peine et la mort qui l’entourait comme une étole de soie : son père, sa soeur, sa mère. Il ne restait plus grand chose de la poupée aux yeux clairs, plus grand chose pour se rattraper, au bord du précipice, toujours. Elle était parfois effrayée, mais elle avait le courage de s’accrocher aux chimères les plus fines soient-elles. Une compétence qui lui avait souvent fait bruler ses ailes de fée, nymphe toujours un peu à côté de ses souvenirs, de ses désirs. Si elle lit peu, elle s’invente trop souvent des mondes imagés dans la danse, celle dont l’équilibre pouvait se maintenir sur un doigt de pied s’écroulait parfois sous le poids de la vie qui lui semble s’acharner un brin, parfois. Pourtant, elle ne se débarrasse pas de son sourire communicatif, marque de fabrique qui l’aide à se tenir, comme la barre des salles de danse qui fut son premier soutien, toujours.

Mais rien, rien, n’aurait pu prévenir la chute de son coeur au tréfond de son estomac lorsque la femme qu’elle serrait contre elle la repoussa. Y avait-il pareille douleur ailleur dans le monde, que s’être trompé à ce point ? Alvilda se retrouve à serrer son corps de ses bras, sans jumelle contre son palpitant, seule, à nouveau. Mara Lestrange. Elle ne distingue à peine qui est cette famille, pourtant, Hristo l’avait préparée lors du mariage de josef et sineàd, mais force de constater qu’elle n’avait pas assez écouter. Elle se souvient vaguement que le parrain d’Ana était de cette famille… Le parrain ? Le parrain ! Etait-ce là un indice ? Devait elle avoir toujours de l’espoir ? Etait-ce là sa trace ? Une larme s’échappe du regard de la beauté face à elle, et Alvi s’accroche de toute ses forces à cet espoir ténu, alors que la brune tente de s’échapper. “Pas ici, je t’en supplie.

Ca éclate comme un feu d’artifice. C’est dingue, ce qu’offre comme montagne, ce sentiment qu’est la peur. Mais le plus fort, ici, c’est l’amour de cette sororité qui n’existe qu’aussi transcendant qu’à ses côtés. Sa Ana. C’est elle. Elle est caché sous des cheveux plus ternes et un visage plus triste, mais elle reste la plus jolie, toujours. Alvilda ne la laissera pas s’échapper, cette fois, elles se retrouveront pour de vrai, cette fois, Alvi la sauvera des blessures et de la mort qui a ce goût si rance et qui la prenait même quand Hristo se cachait dans le lit conjugal sans un mot.

Alors, elle la suit lorsqu’elle s’échappe en courant de la boutique. La course qu’elle espère discrète s'effondre dans une ruelle proche d’une échoppe mal famée. Quelle drôle d’idée, ana. Elle est par terre, et par reflexe, alvilda lance un sort de dissimulation. Un assurdiato pour être sûr que personne ne les entendent. Des apprentissages développés pendant sa fuite loin de son mari : effacer les traces, toutes les traces. Elle se penche vers le corps qui ne ressemble pas assez à sa jumelle, et la serre à nouveau contre elle.

Ana. Ma Ana. Je savais que tu étais vivante, je le savais. Personne ne pouvait te voler de moi maintenant, même pas la mort.

Les larmes s’entremêlent, et les cheveux aussi. C’est si fort qu’elle risque d’imploser. Elle sent un parfum qui ne lui ressemble pas, il manque la rousseur qui les caractérisent toutes deux, et elle porte une main au visage de femme, pas elle, qui cache sa soeur. Elle voudrait la supplier de retirer ce masque qui ne lui sied guère autant que la vraie Ana aux yeux qui percent l’âme.
C’est fini, fini, on ne se quitte plus, plus jamais. Tu veux qu’on parte d’ici ? Je connais un endroit sûr où personne ne nous entendra parler. Tu pourras… Tu pourras être qui tu voudras, mais ne m’abandonne pas, je t’en supplie, pas encore.
Revenir en haut Aller en bas
https://pin.it/18P8h6X
Invité
Invité
Anonymous
l'aerogramme de londres (les âmes jumelles) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: l'aerogramme de londres (les âmes jumelles)   l'aerogramme de londres (les âmes jumelles) EmptyLun 1 Juin - 12:44

la peur est tonitruante, l'amour assourdissant. parce qu'aucun degré de peur ne saura venir effacer l'amour que tu lui portes, l'adoration que tu lui as vouée pendant toute ta vie. parce que même la vie et les traits de mara ne sauraient effacer cela, ne sauraient effacer cette connexion qui vous a toujours liées depuis que vous êtes nées. enfants nés d'un même pleur, hurlements nocturnes prononcés d'un même concert. elles deux contre le reste du monde - ç'a toujours été ça. et la retrouver là, maintenant, c'est trop. les émotions sont vives, à fleur de peau et dévastatrices. et tu t'effondres azyja, t'oublies cette voix qui hurle dans ta tête (mara ferait pas ça), t'essayes d'oublier un instant la peur qui te tenailles, tu t'es dis que plus jamais tu vivras dans la peur, celle qui te déchirait pendant ton mariage et pourtant te revoilà. à craindre qu'on découvre tes secrets, que tu sois annihilée (mara aussi) et qu'on t'enchaînes au ministère. tu voulais pas être ici, rester ici. t'avais prévu de partir pour le soleil de l'hémisphère sud mais l'occasion était trop belle, l'envie de révolte trop forte. et quand tu l'as vue, t'as pas pu te résoudre à partir. parce que tu l'avais retrouvée (elle vous avait retrouvée) et quelque part, t'espérais la revoir. t'espérais qu'elle saurait vous retrouver encore une fois. parce qu'on ne trompe pas des âmes jumelles, même coeur qui bat en vous deux. pour vous deux.

l'effondrement est violent, terrible, affreux. la force te quitte, (vous quitte), et tu t'écroules. t'as les larmes qui commencent à couler quand tu penses à tout ce qui pourrait se passer maintenant que ton pouvoir s'est affaibli, que des mèches rousses ont surgi. et quand elle est là, à nouveau devant tes yeux, tout tombe. le coeur qui s'élève, quitte la noirceur dans lequel il s'était enfoncé, juste l'espace d'un instant. parce que sa présence est salvatrice et que rien ne pourrait te soigner, soigner ce coeur noirci de remords et de culpabilité. et pendant un instant, l'idée qu'elle découvre ce que t'as fait te traverse l'esprit et tes yeux s'écarquillent d'horreur. non. elle ne peut pas le savoir. elle ne peut pas savoir que sa soeur est un monstre, un assassin. elle ne s'en remettrait pas. je pouvais pas rester là-bas, tu pouvais pas savoir que j'étais vivante sa voix est chaude d'émotions, délaissée de sa froideur habituelle (celle de mara), brûlante de peur et de joie de l'avoir retrouvée. pendant un bref instant, tu te dis que tant pis si on découvre ton secret. parce que vous vous êtes retrouvées. et cela vaut toutes les peines du monde. mais tu te rappelles toutes les peines que ton mariage t'ont causé et tu sais que tu ne survivras pas à de nouvelles chaînes autour de tes poignets. les larmes s'échappent de tes yeux déjà humides, et tu sanglotes dans les bras de ta soeur, sans un bruit. tout semble s'envoler (mais tout retombera plus durement) quand elle est là. parce qu'alvilda a toujours su lui arracher un sourire, son soleil. personne n'a jamais réussi sauf elle dans ses mauvais jours. personne ne peut savoir al, ils auront ma peau un frisson te déchire l'échine alors que tu penses à tout ce qu'ils te feraient subir si on te savait menteuse, traîtresse à la cause et métamorphomage. on ne s’embarrasserait pas de toi, tu finirais tes jours à azkaban ou ta mort ne serait que plus précipitée. pourtant tu hoches la tête face à sa proposition parce que tu peux pas te résoudre à partir, tu peux pas te résoudre à la laisser. t'as plus envie de vivre sans elle, t'y arrives plus. tous tes secrets et mensonges te bouffent et tu sais que la seule à qui tu peux en parler, c'est elle. que c'est égoïste. et pourtant tu sais pas quoi faire d'autre que te jeter à corps perdu dans ces retrouvailles en essayant d'oublier la peur. mais tu sais qu'elle ne te trahiras pas. comment le pourrait-elle ? plus jamais les mots sortent douloureusement de ta gorge, sonnent comme une promesse que tu pourras ptêtre pas tenir mais c'est tout ce que tu peux laisser sortir à cet instant précis et si tu dois courir à ta mort, tu préfères l'avoir à tes côtés.

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
l'aerogramme de londres (les âmes jumelles) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: l'aerogramme de londres (les âmes jumelles)   l'aerogramme de londres (les âmes jumelles) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
l'aerogramme de londres (les âmes jumelles)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
for the greater good :: miroir du rised :: Rps inachevés-
Sauter vers: