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 A little bit of sugar ζ ζ ζ Pas-Dora

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Cahir Gaunt
coalition sorcière
Cahir Gaunt
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études : Sous l'égide de Salazar (1896-1903)
particularité : Fourchelang, syllabes ophidiennes que fait faufiler gutturalement l’hoir du basilic
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Message (ϟϟ) Sujet: A little bit of sugar ζ ζ ζ Pas-Dora   A little bit of sugar ζ ζ ζ Pas-Dora EmptyLun 27 Avr - 13:32

A little bit of sugar
But lots of poison too

Réalité que le déplacement tord, entortille de sa confusion, lorsque la détermination empoigne la destination avec l’assurance de la fermeté. Dérangeantes sensations ne déroutant plus l’habitude. Des impressions qui les supplantent et les dérobent aux remembrances de la jeunesse que les ruelles conjurent. Pavés, passants grouillants. Balades de badauds comme emplettes d’employés. Par transplanage, la bistre carrure se matérialise entre flancs des échoppes et flâneurs. Coude calé d’un magazine. Ses lippes se contorsionnent face à la risée rose. Derrière les carreaux des vitraux aux napperons pour rideaux, où l’allure fuligineuse projette son obscurcissement autant que la condescendance du contraste qu’elle occasionne, tasses s’entassent, véritables Pises de porcelaine. Vitrines se laissant presque lécher avec leurs petits gâteaux en présentoir plus montés de crème que de sapidité. Clenche et clochette annoncent le dérangement, viennent trouer l’intérieur barbe à papa de la nocivité délicieuse baladant intentionnellement deux sphères turbulentes. Papier peint comme ameublement se content fleurette d’un même motif, alors que les babillages bourgeonnants cessent un instant. L’établissement s’étrique de la rondeur des tables aussi rapprochées que le sont les prépubères en pleins émois estudiantins que l’interruption estivale bien heureusement épargne, tout comme de celle de Mme Pieddodu, patronyme n’en qualifiant pas que l’extrémité de son panard. L’Irlandais s’avance sur un manque d'enthousiasme en bout de derbies, afin de faire taire la ritournelle de la routine. Plus vendeur que client. Les pieds du mobilier mordent le parquet dans un bruit déplaisant, jurant avec l’étrange quiétude émanant du geste leste. Son indolence permet au dernier numéro d’Attrapeur-Hebdo de choir sur la première surface nappée de coton orné de trop nombreuses corolles. De peu, manque de faire tomber la carte tout aussi kitsch que ses mièvres propositions. "Au pays des fées" ou encore "La licorne" et sa base d’agrumes parsemée de pâtes de guimauve, ne se révèlent être que niaiseries émétiques en sottises sucrées. Fantaisies de la propriétaire. De derrière le comptoir s’érige justement son croquembouche capillaire. Coiffure aussi relevée que le regard tanin. « Bien le bonjour ! », l’accueille un teint enfariné aux pommettes si rebondies qu’elles en deviennent poupardes, faisant mine de l’indistinction de leur transaction, pourtant relativement régulière. « Qu’est-ce que je vous sers ? Hormis une boisson chaude bien sûr ! Je viens d’ailleurs de recevoir une merveille parfumée au jasmin ! Une belle part de treacle tart, peut-être ? Ou non mieux, deux petits crumpets tout juste sortis du four et prêts à être beurrés ? », paroles en vrac, les suggestions s’émiettent des commissures couleur confiture. Font tourner les pages plutôt que les globes oculaires, bien que ce ne soit guère l’envie de rouler qui les retienne. « Juste un thé », salive s’épargnant les précisions, papilles indifférentes aux subtilités et à la diversité des infusions, autre que l’accompagnement alcoolisé, « et son canard », sa tonalité se diffuse aisément en désintéret manifeste. Paume déposant un pochon en cuir, servant de sac sans fond en guise de paiement. Vacuité du clinquement. Ne renfermant pas de mornilles mais un peu moins de dix onces de crocs, et aucun à planter dans une pâtisserie. « Je vous fais parvenir ça », d’une pogne potelée elle emporte la bourse. Rapporte la soucoupe volante et sa théière mais lui versant surtout la causette : « Je suis d’ailleurs en pleine élaboration de nouvelles alliances inattendues d’arômes que je compte dédier à chacune des maisons de Poudlard. Ces créations seront à découvrir à la rentrée ! Est-ce que vous souhaiteriez me suggérer quelques notes ? J’avais pensé à de la bergamote… » Évitant de se fourrer dans des palabres de bonnes femmes, l’intonation l’interrompt, « A moins que vous ne souhaitiez que la tisane des verts-argent ne se distingue par son amertume et ne devienne imbuvable, je suis pour ma part en pleine lecture », simple écholalie, des mots repris plus que la discussion qu’il noie autant que sa solitude et le rectangle saccharose de rhum. Des lucarnes, Hélios, traçant des tranches flavescentes, n’est qu’un quartier de citron dans sa boisson.

Pando


Dernière édition par Cahir Gaunt le Sam 16 Mai - 15:28, édité 1 fois
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Pandora Skeeter
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études : L'écharpe bleu et bronze des Serdaigle a entouré son cou de nacre de 1899 à 1906
particularité : Métamorphomage, un don qu'elle fortifie avec un certain panache
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: A little bit of sugar ζ ζ ζ Pas-Dora   A little bit of sugar ζ ζ ζ Pas-Dora EmptyMer 6 Mai - 15:00

A little bit of sugar
Prunelles scintillantes, pépiement étouffé par le corset des convenances sociales, la blonde silhouette s’enfiévrait d’une exquise et douloureuse ivresse de lèche-vitrine. Scribenpenne. Appellation sacrée. Scribenpenne. Promesse de couleurs chatoyantes de papyrus, berceau de plumage moiré, de stylets ensorcelés où naissaient et mourraient toutes ses arabesques. Tel l’infortuné Tantale, Pandora vouait donc aux gémonies la devanture séparatrice du magasin. Cruelle herse que l’on dressait entre l’écrivain et son divin matériel, caressante main paupérisée de ses outils de pensées, psyché de raison d’être et de vivre que l’on stigmatisait par l’absurde clou d’un écriteau ! Ô quel délice pourtant que d’inspirer le monde, ses merveilles et ses miasmes, pour ensuite les exhaler sur la virginité d’un feuillet d’une telle qualité ! L’accouchement du glorieux front pléthorique, valet indispensable, serviteur zélé d’une actualité déifiée ne se couronnait que sur ce papier, ce presque linge où la phrase nouveau-née se couchait. Et à cette heure, le pirate arrimé à des lignes chimériques résistait à une forte tentation d’abordage tenaillant jusqu’à ses tempes. Fort heureusement, l’ultime grain de son supplice s’échoua dans le sablier du temps perdu, grâce au carillon d’une cloche alliée. L’arsenal de trésors interdits se défit aussitôt de ses scellés. L’aiguille d’un talon plantée dans la chair d’un devancier, la novice corsaire armée d’un iris acier et assassin s’abîma alors au cœur des rangées enchanteresses.

Acquisitions triomphalement brandies sous le nez boutiquier, cette lorgnette naturelle et scrutatrice se figea soudain par-delà la verrière jadis maudite. La vision du séduisant monstre, sirène au timbre enjôleur emporta aussitôt dans ses précipices, l’esquisse de son radieux sourire.  Cahir. Cette Méduse malfaisante traînait en son sillage fielleux ce radeau craquelé, convoyeur d’un cœur fraichement cicatrisé. Le barrage déjà fendillé de l’abyssale haine menaçait de céder. Les larmes de rage, traîtresses, ennemies, salées, écume des souvenirs et des mortes illusions, essuyèrent un verdict implacable. Exorcisées, giflées, chassées des joues trop détrempées. La fière redressa le menton, droit, pointé tel un dard venimeux vers sa cible, mâchoire crispée, serrée, ses dents semblables à des crochets prêtes à déchirer, à écorcher. La proie trop longtemps impunie s’ignorait acculée. Délectable instant.

Sur ce chemin de rancune jonché d’épines où la vipère tôt ou tard s’empalerait, l’abandon des sublimes trouvailles s’effectua sans regrets. L’appel de ses entrailles, foyer ardent d’un désir de justice barbare et sauvage dirigea ses pas au recoin d’une ruelle. Dos au muret, tuteur éphémère mais bienvenue, mains fébriles, poitrine à vif, la vengeresse insufflait avec difficulté de l’air à ses poumons.  Minutes infernales où l’œil clos sombra dans le dédale du Tartare. Puis, peu à peu l’âme marquée au fer blanc s’enfouit dans une nappe de profonde méditation, afin d’inhaler la fumée d’une froide résolution.  Un protocole susurré au creux de l’oreille dans la brume des panacées, jours, nuits, semaines, mois entremêlés dans une valse de blouses blanches. Toutes ces sournoiseries patiemment distillées dans ses veines traçaient depuis longtemps les contours de l’épilogue de cette tragédie et le théâtre de ce dernier acte s’érigerait donc au sein du salon de thé de Madame Pieddodu. Cynique Commedia dell’arte !

Un rictus aux lèvres, la louve se défigura donc de ses traits afin de renaître brebis. Visage de l’être presque épousé si savamment étudié et soudain volé, jumelle aux imperfections recherchées, mime d’une Gaunt, masque d’un sang pur, l’illusionniste satisfaite, Narcisse d’un instant, se noya dans son reflet.  

Marche aux allures de course impatiente, grincement d’une porte abîmée, l’allégorie matamore pénétra dans l’arène où le taureau se désaltérait. Fourbe Mascarille, mortel Scamarouche. Regards fugaces échangés, pommettes quelque peu rosissantes, flottement du parfum favori que l’intimité d’un instant n’avait guère fait oublier, la douce et soumise Colombine déambula parmi les tables et s’assit avec élégance à l’une d’elles. Point trop près, point trop loin.

- Qu’est-ce que je peux proposer au soleil qui vient ainsi éblouir ma modeste maison ? sollicita la propriétaire des lieux.

Grâce naturelle d’un foulard que l’on dénoue et de jambes que l’on entrelace, Pandora dotée de son plus charmant sourire inclina légèrement le buste, afin de remercier son interlocutrice de cette approche.

- A l’instar de cet homme de goût, je prendrai un thé avec un zeste de citron, répondit-elle avec un accent quelque peu étranger, ingrédient indispensable de la mascarade.
- Très bien.

Déception passagère de la matrone qui s’exécuta quelques instants plus tard.

- Je cherche à visiter cette charmante ville que je ne connais pas encore, reprit la cliente. En auriez-vous une carte magique ? Ou peut-être pourriez-vous me recommander un sorcier ou une sorcière qui contre rétribution accepterait de me servir de guide ?

Arachné aux fils invisibles désirait ardemment que le vil moustique s’y pendrait.
☾ anesidora
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: A little bit of sugar ζ ζ ζ Pas-Dora   A little bit of sugar ζ ζ ζ Pas-Dora EmptySam 16 Mai - 16:16

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But lots of poison too

« Qu’est-ce que je peux proposer au soleil qui vient ainsi éblouir ma modeste maison ? », les salutations saccharines se constellent en halo sur l’arrivante comme autant de fleurs que le menton double n’aurait disséminées sur son décor ringard. Tasse émaillée et tête délaissent la surface plane. Objet placé dans son orbite. Sous le minois marqué d’atticisme que les desiderata manigancent déjà de maintenir entre pouce et index plutôt que la anse, la soierie délicatement défaite étoffe l’attention qui, elle, attache de biais son intérêt sur l’inconnue. Par la gorgée ou pour la gorgeous, une chaleur nouvelle se répand dans l’abdomen. « A l’instar de cet homme de goût, je prendrai un thé avec un zeste de citron », sa cajolerie, tel un glaçage doucereux sur les consonnes, extirpe au concerné au mieux l’étirement en coin du labre. Y gaufre la joue. « Je cherche à visiter cette charmante ville que je ne connais pas encore. En auriez-vous une carte magique ? Ou peut-être pourriez-vous me recommander un sorcier ou une sorcière qui contre rétribution accepterait de me servir de guide ? », se renseigne l’étrangère pourtant vaguement familière de figure. Aussi rapidement que Madame Pieddodu l’aurait gavée d’une mince pie, sa diligence déborde de détails à sa requête : « Oh vous savez, Pré-au-lard n’est pas si grand. Il y a peu de chances que vous vous perdiez autrement que devant les rayonnages alléchants de Honeydukes. Mais ne vous inquiétez pas, mon petit chou, les créations de Flume font toujours cette impression », les explications superflues se couvrent alors d’un rire en crème anglaise. Pas jaune mais calorique. Poitrine en pudding gigotant mieux qu’une gelée aromatisée en assiste les sonorités grasses. « Si vous tenez à être accompagnée, je ne peux que vous recommander ce bon vieux Scrivenshaft du magasin de plumes. Vous avez probablement dû passer à proximité de son échoppe et un petit arrêt ne serait pas de trop, afin de pouvoir ravir vos proches de quelques cartes postales de votre voyage. D’ailleurs, il raconte l’histoire de ces lieux comme personne. Vraisemblablement que cette aptitude a un lien avec sa profession… » Sans empressement, le corps semble-t-il sur le départ retrouve sa stature. La laissant s’engluer un temps, l’attrait finit par la décoller du caramel cariant de la commère : « Pour pouvoir relater quelques aventures dans des courriers, il faut déjà pouvoir en vivre et non pas trouver le sommeil devant la longueur du récit des rébellions gobelines ayant pris place dans ce village ou encore en venir à en manquer, d’heurter la sensibilité féminine par leur déroulement vicieux et l’issue plus que sanglante », ces qualificatifs trouvent une étrange intimité avec l’impression qui s’imprime à son faciès fallacieux. « Faites plutôt transférer ma commande à cette table et mettez celle de Mademoiselle sur ma note », que la galanterie unilatérale ramène la commerçante à son véritable travail, tout en gageant au passage l’absence d’alliance par le siège aussi vide de présence que l’annulaire. Non pas que ce point accessoire ne change quoi que ce soit à l’approche. « Vous permettez ? », fausse recherche d’approbation tacite, dont l’attente est partielle et oiseuse. Place qu’il s’approprie de culot ou de confiance. Le dédain jusqu’alors exhibé sombre dans la sombreur opaque du thorax, s’y désagrège au contact de l’immensité béante d’un quart de seconde aux poumons retenus pour ricocher sur une escarbille farouchement gardée par un serpencendre continuellement renaissant. Pairs de yeux qui se croisent comme les cuisses tantôt. Ephémère éternité soutenue. Penchant subrepticement subsumé dans les proches préférences. « Gaunt, Cahir mais vous pouvez continuer à m’appeler l’homme de bon goût », compliment exploité à son avantage, le blandeur s’autoflattant par espièglerie prolonge les présentations, y mêle, prévenant, une prudence mensongère : « Il serait inconvenant de vous laisser flâner seule. Et tout autant de parler de paiement pour cette excursion », hormis en nature. Avant-bras avancés. Plutôt que l’épiderme de la menotte, il effleure des éventualités chimériques. Tangible prenant la tangente. « Que diriez-vous d’un échange de bons procédés ? Quelques informations sur votre plaisante personne, afin de vous offrir une après-midi confiée à ma sollicitude ? »

Pando
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: A little bit of sugar ζ ζ ζ Pas-Dora   A little bit of sugar ζ ζ ζ Pas-Dora EmptySam 23 Mai - 17:29

A little bit of sugar
Le caméléon femme camoufla ses pensées tortueuses au contact proche de l’être haï. Souvenirs infectés de douleur, gorge encore infestée du goût âcre de la mortelle potion, son regard, miroir de l’âme jadis meurtrie, se baissa et se posa sur la gazette du jour, des dizaines de fois lue depuis l’aube de ce jour. Les paupières finement maquillées ne se relevèrent que lorsque maîtresses d’elles-mêmes, elles purent se planter, se perdre dans l’océan fielleux des yeux ennemis. Sourire enjôleur offert tel un appât au monstre, main que la sylphide passa distraitement sur sa nuque pour chasser quelques mèches de cette éphémère chevelure brune, tout le corps de la brebis attire, aimante, dans l’espoir d’aiguiser l’appétit du loup.

L’oreille vermeille sourde aux propositions de la matrone tendit peu à peu à percevoir les battements de cœur de Cahir. Cet organe que sa rage désirait transpercer du même pieu, du même acier qui morcela le sien, tambourinait-il plus vite à sa vue ? Le vampire consommateur d’âme cédait-il au charme envoûtant de l’effigie d’une fiancée convoitée et envolée ? Talon d’Achille que l’orgueil démesuré et blessé d’un Gaunt, cible à vif déposée désormais entre les doigts de Pandora.  Chef d’orchestre, marionnettiste, la jeune femme avançait masquée sur le savant échiquier du châtiment. Echec au roi, sa sentence, échec et mat, son aspiration. Reine noire couronnée des épines de la rancune, le répit salvateur germerait en elle que lorsque le cavalier s’échouerait à ses pieds, sur le glacial marbre damier d’une vengeance accomplie.

Le fol, le profond espoir qu’une heureuse coïncidence avait placé sur sa route éclorait-il bientôt ? L’impatience embrasait ses entrailles, malheureuses victimes de ces cruels charbons ardents. Le silence de sa proie signifiait-il une indifférence, un agacement, une intention de fuite ? Le flot de paroles de la propriétaire des lieux l’engloutissait-il ?

- Je ne manquerai pas de solliciter ce Scrivenshaft et je vous remercie pour votre aide si précieuse, répondit-elle avec empressement.

Hélas, le secret désir de chasser l’inopportune par cette tirade ne trouva aucun écho. Une anxiété latente s’insinua en elle, son esprit s’agrippait déjà aux fils invisibles de nouveaux stratagèmes afin de s’attacher la mâle attention du sorcier honni. Fût-ce en définitive sa bonne fortune ou l’effet ricochet d’une métamorphose réussie, toujours est-il que l'abject insecte se prit dans le tissu vénéneux de sa soyeuse toile. En effet, par le verbe cinglant si immuable à ses lèvres perfides, ce dernier coupa la commère afin de lui porter secours.

« Faites plutôt transférer ma commande à cette table et mettez celle de Mademoiselle sur ma note »
- Sir, minauda-t-elle, les britanniques m’ont été décrit comme de véritables gentlemen, je constate avec plaisir que l’on ne m’a pas trompée.
« Vous permettez ? »
- J’en serai enchantée.

Le mensonge écorcha sa bouche. L’aversion glaça sa poitrine. Et un instant, l’imposture vacilla. Un souffle imperceptible sur cette bougie que Pandora avait façonnée, car ce frisson mourut aussitôt dans le gouffre de son puits de sciences, celui là même creusé au fil de toutes ses années d’études. Emotions étouffées, anesthésiées, elle croisa à nouveau le regard de l’irrésistible hydre et s’y arrima avec un artificiel délice.

« Gaunt, Cahir mais vous pouvez continuer à m’appeler l’homme de bon goût »

Quelques secondes durant, l’acide de ses veines menaça de se déverser en une sauvage attaque. Un accès que sa concentration, alliée de toutes ses transformations, surmonta avec difficulté mais également avec brio.

- Je ne comptais pas vous nommer autrement, susurra-t-elle.

Les avants bras de Cahir serpentèrent alors sur la table, péril d’un épiderme en quête de l’autre.

« Que diriez-vous d’un échange de bons procédés ? Quelques informations sur votre plaisante personne, afin de vous offrir une après-midi confiée à ma sollicitude ? »

L’illusion féminine arbora un sourire mutin.

- Après tant de galanterie, Sir, je ne peux que me soumettre. Isolt Wordswoth, vingt-cinq rides déjà à mon grand regret et comme vous l’avez certainement deviné à mon accent, je suis américaine. Originaire de Salem.

Soudain, les traits de son factice visage se figèrent en un chagrin feint.

- Sans doute connaissez-vous cette malheureuse bourgade où de vaillants sorciers ont été massacrés par de vulgaires non-maj, cracha-t-elle. Je descends de l’une de ces familles et mes ancêtres m’ont transmis la valeur de ce sang que ces parasites ne parvinrent jamais à souiller.

L’iris perdu dans le lointain pétilla de fanatisme également déguisé.

- Une fois mes études à Ilvermony achevées, je ne supportais plus de respirer à proximité de telles vermines, aussi j’ai décidé de parcourir l’Angleterre, où paraît-il votre gouvernement prend des mesures exemplaires contre eux. Un véritable paradis en somme.  

La prunelle étincelante se porta à nouveau sur Cahir .

- Et si à mon arrivée je doutais encore, il m’a suffi de franchir cette porte pour être convaincue de son existence, murmura t-elle séductrice.


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Message (ϟϟ) Sujet: Re: A little bit of sugar ζ ζ ζ Pas-Dora   A little bit of sugar ζ ζ ζ Pas-Dora EmptyLun 25 Mai - 14:42

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Manières urbaines, méninges d’éleveur. «  Sir, les britanniques m’ont été décrit comme de véritables gentlemen, je constate avec plaisir que l’on ne m’a pas trompée », coquète la ravissante en admiration devant le trompe-l’œil social, courtoisie peinte en façade victorienne et souvent victorieuse lorsque la correction n’en dégrossit le trait : « Je préfère irlandais pour ma part mais il s’agit là d’un sujet bien trop complexe pour être discuté autour d’un Darjeeling, darling, vous aurez tôt fait d’en entendre davantage à notre sujet », en témoigne le cliché de la consommation agrémentée de digestif des origines et le nationalisme naissant s’éludant banalement, contestant sans plus de commentaire les capacités dialogiques du beau sexe sur des thématiques moins légères que les tenues estivales. « Je ne comptais pas vous nommer autrement », gazouille l’hirondelle migratrice, retraçant le début de son itinéraire jusqu’à Pré-au-lard, « Après tant de galanterie, Sir, je ne peux que me soumettre. Isolt Wordsworth, vingt-cinq rides déjà à mon grand regret et comme vous l’avez certainement deviné à mon accent, je suis américaine. Originaire de Salem », plus marquante que l’empreinte vocale étrangère, l’amène obéissance de l’interlocutrice l’interloque, puis affriande les nuisibles inclinaisons, tandis que l’attristement soudain de l’arrangement facial ne suscite qu’un attendrissement affété par une action de commande faisant avancer la paume à sa pommette en peine : « Si la beauté est une mesure d’accablement, je vous découvre aussi bouleversée que bouleversante, Miss Wordsworth », les dévastateurs doigts en revers enjôlent, tout autant que le marivaudage, la joue de la pérégrine avec une délicatesse propre à chasser la contrariété. Ses obscures dispositions pourtant prêtes à faire d’elle une éplorée splendeur de désolation. « Sans doute connaissez-vous cette malheureuse bourgade où de vaillants sorciers ont été massacrés par de vulgaires non-maj », en momentané soutien physique aux épreuves mentales, à l’angle de ses maxillaires, le creux de la main se cale sur la mignonne mâchoire, « Je descends de l’une de ces familles et mes ancêtres m’ont transmis la valeur de ce sang que ces parasites ne parvinrent jamais à souiller », le puritanisme de l’une rejoint l’intégrisme de l’autre, pendant que s’interchange, lenteur voulue, la porcelaine de la peau pour celle des aromatiques feuilles du Bengal : « Une infamie qui s’est également répandue par nos contrées », déplore le dégoût, qu’aucune déglutition du breuvage ne délaye, jusqu’à un redoutable rictus, peu soucieux d’indisposer les fleurs les plus céruléennes comme les plus flétries du salon, « Alors que les véritables hérétiques sont ces ignares mélangeant le vin de leurs veines à l’eau des égouts, les traîtres et les erreurs qu’ils défendent, ces immondices, engeances d’anomalie que la nature a régurgité à force de reproductions hasardeuses », abhorre l’absolu dans les artères à qui il suffit d’observer les sillons entre glauque et guède sur les bras ballants des quidams pour leur refuser la préciosité sans grandes statistiques. « Une fois mes études à Ilvermony achevées, je ne supportais plus de respirer à proximité de telles vermines, aussi j’ai décidé de parcourir l’Angleterre, où paraît-il votre gouvernement prend des mesures exemplaires contre eux », la laudatrice prêche un convaincu n’opinant que du chef, « Un véritable paradis en somme. Et si à mon arrivée je doutais encore, il m’a suffi de franchir cette porte pour être convaincue de son existence », dévotion du zèle louangeant en jardin le prospère revêtement mural scruté par l’incarnation avant sa déchéance, « Vraiment ? J’imaginais l’Eden moins… », mot manquant à capturer l’hétéroclisme navrant environnant, « rose ? », se contentant du coloris, bien moins du contenu conversationnel, le péché de curiosité demande plus de détails à la compagnie de causette : « En revanche, je ne vous pensais pas si aventurière. Comment se fait-il qu’une femme de votre rang en vienne à voyager seule ? A la merci des voleurs à la sauvette, des ruelles en coupe-gorge, voire pire, des fugitifs bourbes ? Ou espériez-vous ces cieux d’ordinaire trop gris éternellement exempts de nimbus ? », de la proéminence laryngée s’agite avec amusette la pomme de la discorde ou de la connaissance, tiraillant la femme entre courage exagéré tenu en exécration et inconscience naïve.

Pando
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: A little bit of sugar ζ ζ ζ Pas-Dora   A little bit of sugar ζ ζ ζ Pas-Dora EmptyVen 29 Mai - 14:00

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« Si la beauté est une mesure d’accablement, je vous découvre aussi bouleversée que bouleversante, Miss Wordsworth »

La répugnance à fleur de peau, le spasme infect du haut le cœur s’évanouirent au chaud contact du thé ravivant le rosé de ses lèvres. Silence bienfaiteur, car l’attaque de réminiscences tortueuses s’exacerba à l’aune d’une mémoire aiguisée, berceau du mal-être, cicatrice vivace de l’âme.  L’œillère cruelle désormais disparue, entraperçut en un recoin la naïve jeune femme d’antan, rieuse, grisée, subjuguée. Cahir, hypnotique animal, allégorie d’un monstre sirène dont la voix trop envoûtante, le verbe fort éloquent et les paroles ô combien caressantes menaient au chaos. A corps perdu, les armes rendues, Pandora s’était noyée dans l’abîme de cette aveuglante vénération. Néanmoins, tel un redoutable aiguillon, l’estime un jour annihilée, renaissait de ses cendres et éperonnait tout son être, véritable tornade au sein de ses veines.

- Sir, je suis depuis toujours peu sensible à la flatterie, mais aujourd’hui je ferai une exception, car vos yeux vous trahissent et j’y vois une belle sincérité. L’apanage de vos racines irlandaises sans doute.

Un instant, la luette se contracta meurtrie par la duplicité. Le rapprochement du visage imposteur vers les traits ennemis, prélude à une écœurante complicité, s’ébaucha peu à peu, millimètre par millimètre. Le regard assassin, perfide, à l’iris faussement doucereux scintilla à l’exaltation de leur fièvre intolérante. Echange sectaire aux allures de première victoire, de l’entame conquête de l’exécrable proie. Une fibre résonna jusqu’en son ventre, siège de sa sourde colère et l’apaisa d’une jubilation nouvelle.

- Je constate avec plaisir que nos idées se marient à la perfection, homme de goût et de grande valeur donc, gazouilla-elle coquette avec une insistance appuyée sur des mots habilement choisis.

Et lorsque sa récente allusion au jardin d’Eden inspira à l’infernale marotte une moquerie colorée, la journaliste aux traits métamorphosés saisit aussitôt l’occasion.

- Vous avez raison, moi aussi je l’imaginais moins … sucré. Cette couleur psychédélique m’insupporte presque autant que la propriétaire des lieux, rétorqua-t-elle le nez retroussé, laissant échapper un petit rire cristallin. Mais après tout, qu’importe le flacon, pourvu que l’on ait l’ivresse...

Un timoré clin d’œil vint ponctuer cette minauderie, et derechef son cœur bondit de rage et d’aversion mais cette fois plus envers elle-même qu’envers son ennemi. Ses ongles impeccablement vernis griffèrent quelque peu la table tandis que les autres se plantèrent dans la chair de sa cuisse. Le coût de cette mascarade s’élèverait donc en gerçures d’une bouche asséchée de mensonges et en de nombreuses manicures. Tant pis. Sa quête de vengeance, véritable marathon une fois lancé, chassa sur les rebords de son chemin tous ces scrupules et la rappela violemment à l’ordre.

« En revanche, je ne vous pensais pas si aventurière. Comment se fait-il qu’une femme de votre rang en vienne à voyager seule ? A la merci des voleurs à la sauvette, des ruelles en coupe-gorge, voire pire, des fugitifs bourbes ? Ou espériez-vous ces cieux d’ordinaire trop gris éternellement exempts de nimbus ? »

La belle arqua un sourcil et s’accorda une nouvelle lippée du breuvage ambré.  Elle n’ignorait rien de ce désir de soumission, de discrétion recherchée en toute femme, critère de sélection féminine si important chez Cahir. Ainsi, de cette interrogation d’apparence anodine émanait une venimeuse curiosité. Le serpent brûlait de la prendre au piège de ses savants anneaux.

- La perte douloureuse de deux parents forge les caractères même ceux si peu enclins à l’aventure.  Si seulement le choix m’avait été permis, il aurait été tout autre, j’aspire de toute mon âme à la tranquillité d’une maison, d’une famille, d’enfants qui sait … expliqua-t-elle le timbre imprégné de tristesse, mais à l’atmosphère malsaine de cette ville peuplée de non-maj alors qu’elle le fut un jour de valeureux sorciers, j’ai préféré le risque d’une vie meilleure à Londres. Quant aux ruelles coupe-gorge, j’espérais engager un guide précisément pour cette raison. Mais jamais je n’aurais pu me sentir mieux protégée qu’en votre compagnie, ne suis-je pas en présence du parfait chevalier servant ?

La main où vint se blottir le délicat menton s’avança plus encore par quelques coudées, tandis que les cils s’agitaient sous quelques battements enjôleurs.  

- Cependant, hormis son nom, très beau au demeurant, et sa nationalité, je ne connais rien de lui …  Ce chevalier est-il le sauveur de toutes les âmes en peine s’échouant dans cet établissement, l’ange gardien de toutes les demoiselles en détresse ou a t-il de temps en temps d’autres occupations ? susurra-t-elle, la prunelle pétillante d’un intérêt particulièrement feint.


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Message (ϟϟ) Sujet: Re: A little bit of sugar ζ ζ ζ Pas-Dora   A little bit of sugar ζ ζ ζ Pas-Dora EmptySam 6 Juin - 20:46

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Ténébreux parmi les aplats et débordements truculents de cuisse de nymphe émue, sa bassesse bassine l’atmosphère jusqu’à la ternir des nuances de médisance, où le rejoint la goguenarderie raffinée : « Vous avez raison, moi aussi je l’imaginais moins … sucré. Cette couleur psychédélique m’insupporte presque autant que la propriétaire des lieux », les lazzis sont en tonalité de toast porté au quolibet coquet, donnant davantage envie de s’abreuver à cette bouche à ravir, « Mais après tout, qu’importe le flacon, pourvu que l’on ait l’ivresse... », que les éloquences littéraires sonnant soûlerie sans enivrement, avant d’insuffler la griserie d’un clignement évocateur, raflant l’intérêt de ses éraflures marquant trop peu le bois de nouveaux rayons ligneux, moins bien que le derme. « La perte douloureuse de deux parents forge les caractères même ceux si peu enclins à l’aventure. Si seulement le choix m’avait été permis, il aurait été tout autre, j’aspire de toute mon âme à la tranquillité d’une maison, d’une famille, d’enfants qui sait… », l’inclination se succède au deuil, tout en répondant à une privation bien que différente qu’il partage autant que le penchant : « Un souhait des plus naturels que vous avez là. De fonder, rétablir un foyer. N’est-ce pas après tout, l’accomplissement, la réalisation de toute femme ? », concède le Corcagien, plus par commentaire que par conversation, de ses notes au désabusement difficilement discernable sous la désinvolture. « Mais à l’atmosphère malsaine de cette ville peuplée de non-maj alors qu’elle le fut un jour de valeureux sorciers, j’ai préféré le risque d’une vie meilleure à Londres. Quant aux ruelles coupe-gorge, j’espérais engager un guide précisément pour cette raison. Mais jamais je n’aurais pu me sentir mieux protégée qu’en votre compagnie, ne suis-je pas en présence du parfait chevalier servant ? », l’adoube-t-elle par son sentiment de sûreté, bénissant l’une de ses armes les moins émoussées. Plus Mordred que Lancelot, même en revêtant les armoiries d’amabilité. Simulacre de galanterie. Nobliau de circonstance, d’opportunisme jamais égaré au détour d’un tournoi ou d’un tournant. « Cependant, hormis son nom, très beau au demeurant, et sa nationalité, je ne connais rien de lui… », l’énigmatisme délibéré extrapole la conduite en comportement courant dans l’espérance comburante d’y constituer la dérogation, « Ce chevalier est-il le sauveur de toutes les âmes en peine s’échouant dans cet établissement, l’ange gardien de toutes les demoiselles en détresse ou a-t-il de temps en temps d’autres occupations ? », ce questionnement délie les coins du cavalier cavalant en demi-vérité : « Etre un bienfaiteur serait déjà une fonction à plein-temps si elle n’était le fait d’une exception pour une femme l’étant tout autant », solennité dépouillée de serment, faisant de l’états-unienne l’unique, la seule sollicitant sa diligence, au bondissant contestataire qui le dément. Palpitant pris. Protecteur que de l’éprise égarée, s’oubliant en être le pire ennemi, dévastateur des désirées. L’obligeance étend à son encontre sa sénestre affranchie de son anneau. Les phalanges promettant le fourvoiement derrière leur preste prévenance : « Si vous voulez bien me suivre. J’ai un fidèle destrier à vous présenter » Que serait un paladin dépourvu de monture ? Mais plus encore, de lady ? Sans sacrement d’avoir refusé la mise à genoux, fierté trop tranchée et tranchante, la destinée fuyant le fatum le consacre vassal de la vicissitude, preux sans dame mais aux nombreuses mousmés. La joute verbale et l’embrochement facile. « Au plaisir de vous revoir bientôt », l’impassibilité se couplant à l’absence d’adieux empale la patronne sur le pas de la porte, faisant tinter leur sortie d’impolitesse. Attirant l’Américaine de ses doigts vers l'instabilité des inspirations,  « Venez ! », une inattendue injonction l’exhorte à se hâter dans le seul but de rosir de pareille candeur l’encadrement de sa beauté alors qu’ils s’écartent de la venelle populeuse jusqu’à une impasse. Pouls rapide et souffle court à attiser en retour. Tandis que sa friponnerie relâche lentement la cadence vers l’arrêt de la course, puis les extrémités captives, du veston d’encre contre la carrure, la pogne retire un Friselune réduit grâce à un enchantement de ratatinage à taille de poche, le faisant reprendre ses dimensions d’origine d’un Amplificatum. « Pré-au-lard n’est jamais aussi beau que depuis en haut », élan authentique, il ne lui faut qu'un acquiescement à le suivre, main sur manche, poids plume dans le dos, pour en faire une réalité, qu’un instant pour transformer le charognard en corvidé chapardeur.

Pando
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: A little bit of sugar ζ ζ ζ Pas-Dora   A little bit of sugar ζ ζ ζ Pas-Dora EmptyMar 30 Juin - 18:21

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« Un souhait des plus naturels que vous avez là. De fonder, rétablir un foyer. N’est-ce pas après tout, l’accomplissement, la réalisation de toute femme ? »

Pensées si rétrogrades. Discours ô combien phallocentrique. La lippe de Cahir, à l’instar de celles de bien d’autres hommes, débordait de ce fiel mielleux prêt à dévorer toute femme afin de l’entraîner dans les abysses d’un effacement de sa personne. Un corps ? Non, si ce n'est pour le plaisir de l'autre. Un esprit ? Encore moins. Uniquement un ventre.  Néanmoins Pandora demeurait cette plume fière dont les arabesques enfantaient le sourire, apaisaient les peines. Les encarts de sa prose parfois jugés ridicules ou trop rosés l’élevaient tout de même au-dessus de nombreuses de ses pareilles asservies. Liberté de vocation et d’existence par le patriarche dompté. Acquêt de haute lutte conquis. Alors, ses idéaux piqués au vif contre cette domination abjecte du mâle, elle se mura dans le vacarme de son silence.

Ses yeux plantés dans ceux de ce monstre d’égoïsme, cette hydre d’autolâtrie, un flux de dégoût contracta son estomac. Et pourtant, son radieux sourire se figeait sur son visage aussi sûrement qu’un masque de cire. Cependant, pour la première fois, ce pantomime d’un bonheur naissant, d’une romance à l’orée de son éclosion menaçait de se fissurer. Que faire ? Si ce n’est boire et vider ce maudit thé, à présent froid, jusqu’à la lie tandis que l’ennemi poursuivait son grotesque langage.

« Être un bienfaiteur serait déjà une fonction à plein-temps si elle n’était le fait d’une exception pour une femme l’étant tout autant »
- Me voici donc bien chanceuse de vous avoir rien qu’à moi... le charma-t-elle d’une voix empreinte de douceur.

A l’appât d’un battement de cils succéda derechef l’écœurement. L’air, cette denrée si précieuse se dérobait à ses poumons. Poitrine douloureuse et sifflante aux commissures de sa bouche. Une main sur son diaphragme, elle imposa à son être de cesser l’impétueux tremblement de haine qui l’avait saisie. Mais ces lieux bien que charmants l’étouffaient. Colombine s’apprêtait ainsi à s’éclipser prétextant une retouche de beauté, lorsque son perfide bienfaiteur lui offrit une échappatoire bienvenue.

« Si vous voulez bien me suivre. J’ai un fidèle destrier à vous présenter »

- Je prenais déjà plaisir d'être en votre compagnie mais si vous y mêlez désormais l’aventure… chuchota en un suave soupir.  Prenez garde tout de même à ne pas m’en faire perdre la tête.

Risette plus franche d’une avide curiosité arborée sur ses écarlates lèvres, elle se leva et marcha dans son sillage.

- Merci pour votre accueil, lança-t-elle en guise d’adieu à la propriétaire des lieux.

L’enhardi démon l’attira jusqu’à lui et la guida jusqu’à une voie sans issue. Joues empourprées de rage, simulacre d’une candeur juvénile, épiderme hérissé de défenses, la jeune femme enfouit aux confins de son être, un désir de sauvage agression de plus en plus pressant. Epineux exercice. Fort heureusement, le dévoilement du friselune lui permit de retrouver quelques couleurs naturelles.

« Pré-au-lard n’est jamais aussi beau que depuis en haut »

La belle arqua un sourcil en proie à une intense et factice réflexion, un doigt élégamment posé contre la fossette de sa joue.

- Est-il convenable qu’une gente damoiselle côtoie par deux fois les étoiles en une seule journée, chevalier ?

Puis lassée par ce faux badinage, elle déposa sa main dans le creux de son poing pour se placer derrière lui, l'enjôleur serpent.  Les airs furent aussitôt pourfendus par leur monture, savant assemblage de copeaux animés. Le visage fouetté par le pur alizé, l’âme de Pandora flétrie par les artifices ôta un instant ses fards. La blondeur de sa chevelure flottait à nouveau autour de sa blanche nuque, ses yeux d’un bleu céleste poignardaient le dos contre lequel elle se cramponnait. La devinait-il ? La louve se tenait là, tapie et une insolente bravade parcourait ses veines, ses griffes. Secondes d’une délicieuse gageure, d’un haut défi, d’un intense péril. Constance d’une insouciance comme à accoutumée excessive mais grisante.

A regrets, la difformité de ses traits naturels s’opéra ou plutôt s’exécuta, comme on exécute son propre soi, tandis que leur survol de Pré-au-Lard s’achevait. L’amazone descendit avec cette grâce féminine si encline à subjuguer tout homme.

- Vous m’affolez, homme de bon goût. J'ignore si tous les guides mettent toujours autant de soin à leurs excursions mais à ce rythme je ne pourrai bientôt plus me passer de vous. D’ailleurs …

Elle entortilla une mèche de ses boucles où l’ébène régnait désormais autour de ses doigts bagués.

- Après avoir tangué au bord du vide avec vous, n’est-ce pas un pêché que d’encore se vouvoyer ?


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Message (ϟϟ) Sujet: Re: A little bit of sugar ζ ζ ζ Pas-Dora   A little bit of sugar ζ ζ ζ Pas-Dora EmptyMar 14 Juil - 13:52

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De rencontre en rendez-vous, les distractions se déclinent en moments multiples, comme autant de rancards sans l’ennuyeux écart de l’attente. Mise en abyme des activités. Une entrevue dans une autre. « Je prenais déjà plaisir d'être en votre compagnie mais si vous y mêlez désormais l’aventure… Prenez garde tout de même à ne pas m’en faire perdre la tête », l’avertissement, sans renvoyer de reproche, exhorte plus qu’il ne dissuade des étreintes et étourdissements promis par les pupilles, deux solitaires d’onyx à la valeur précieuse de leur attention. « Est-il convenable qu’une gente damoiselle côtoie par deux fois les étoiles en une seule journée, chevalier ? », se tâte temporairement la timorée, où la paume plus large et plus ouverte tend un pont, une voûte intermédiaire, entre parterre et possibles. « Il serait uniquement malséant de ne pas ensuite les effleurer aux heures les plus indues », escompte l’espiègle, se laissant encore deux, trois semaines, de sorte à ce qu’à l’ourlet d’une nuit prochaine, chamarrée de brûlantes constellations, il ne l’engloutisse de sa noirceur, débutant, faute de mieux, par ses phalanges que la gredinerie lui maraude. Le buste fait une place tout contre sa colonne : « Agrippez-vous à moi », tandis que les commissures incitent à une saisie plus ferme, attendant à ce qu’elle s’accroche à son abdomen. Plutôt que d’emmêler leurs jambes et gestes sur des coussins plus duveteux que les cumulus, l’emportant aux nues, il n’y a que les séraphiques souffles pour chambouler, de cette liberté sans peine ni pennes, le charme seulement superficiellement défait par le dédale des allées arpentées. « Regardez… tout le village est à vos pieds », offrande à contempler d’un œil observateur, les chevilles baisotées de bourrasques par la perspective du paysage. La vue bascule autant que le balai. Des conduits pas toujours verticaux champignonnent sur des toitures trop basses, tandis que l’ancien batteur délimite du bassin un audacieux slalome parmi les souches de briques des échoppes à braques, indiquant, de panneaux comme paroles, certaines officines par des informations succinctes pendant les périodes en planeur. Défiant la gravité avec la satisfaction de la provocation jusqu’à ce que les chaussures retrouvent la chaussée. Genoux fléchis de galanterie, accordant de ce fait une descente facilitée à la demoiselle au trouble transparaissant à travers son timbre : « Vous m’affolez, homme de bon goût. J'ignore si tous les guides mettent toujours autant de soin à leurs excursions mais à ce rythme je ne pourrai bientôt plus me passer de vous. D’ailleurs … Après avoir tangué au bord du vide avec vous, n’est-ce pas un péché que d’encore se vouvoyer ? », l’escarboucle du galbe de sa bouche délivre l’allusion, telle une autorisation d’approcher, coiffant des loopings vertigineux de ressouvenances à ses longueurs. Petite manie mimant l’aimée. De quoi inciter l’inclination à plonger à cette pensée. « Le seul sacrilège serait de t’éloigner de trop loin, après avoir été aussi près… mais pas encore assez proche de moi », rauque réassurance alors que la senestre l’attire à lui en tirant, dans l’optique de le défaire avec une langueur voulue, sur le tissu parme en carré à son cou fluet. Foulard filant en un dévoilement progressif de la peau, resplendissante jugulaire, contre laquelle se faufilent en caresse, des doigts désireux, longeant de leur pulpe son épiderme sybarite. « Là, voilà qui est déjà mieux », admet l’admiration, s’accaparant passagèrement de l’affection dispensée. Les mains se rassemblent sur la nuque, comme pour être certain que la brune ne puisse se rétracter, chiffonnant le fichu dans l’une d’elle, emmêlant quelques ondulations dans l’autre. Saisissant ses irrésistibles lippes des siennes sans les ménager d'une ardeur exaltante de fougue, il la serre plus fort encore, quittant d’un contact les cervicales pour la cambrure, afin de permettre à leurs corps respectifs d'épouser les formes de ce rapprochement. Se reculant après de longues minutes à ses muqueuses, arborant l’amusement frivole du flirt de joue en joue, en marmonnant un Reducio, l’enchantement transforme à nouveau le transport à taille de mouchoir de poche, l’entourant de l’étoffe mauve subtilisée, de manière à la faire à peine bouffer sous la boutonnière en lieu et place de la pochette. « Il te suffit de me dévoiler à quelle adresse te recontacter et ce tour des plus privilégiés se terminera même d’un prévenant raccompagnement jusqu’en centre-ville », destination tout juste dénommée et voilà que l’entreprenant l’entraîne dans une valse vaporeuse, un ténébreux tourbillonnement ne les séparant que d’un aisé ‘au revoir’ à leur réapparition à Londres, ne sachant se manquer.

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: A little bit of sugar ζ ζ ζ Pas-Dora   A little bit of sugar ζ ζ ζ Pas-Dora EmptyVen 31 Juil - 23:43

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Funambule en équilibre toujours dansant avec l’existence, avec les mots, avec le péril même, le vertige n’atteignait pas Pandora. Bien au contraire, ce vol improvisé l’avait grisée, le frisson quel qu’il soit lui apparaissait coutumier, presque rassurant, car synonyme de promesses et d’enivrement. Que lui importait le tournis ou les égratignures que le carrousel parfois bien cruel de la destinée lui infligeait. Son allure désinvolte, son attitude enhardie la poussait plus que jamais à se brûler les ailes, à croquer la pomme, celle de la vie, comme celle de la discorde à pleine dents, en digne fille d’Ève et d’Éris. Elle se refusait à reculer, à dévier sa trajectoire ou à prendre cet élan que d’aucuns jugeraient salvateur. La saveur en aurait été moindre, fade, ternie. Elle en succomberait peut-être à l’instar de Juliet, malmenée par cette balançoire d’illusoires amusements, car on ne badine pas toujours avec les trois Moires, tôt ou tard Atropos coupe le fil.  Mais, le regret ne s’insinue que chez les faibles, ne meurt-t-on pas finalement que pour exister ? Oui exister enfin ! Ces pensées-là peuplaient souvent l’esprit torturé de la jeune femme, brimée, bafouée, criminelle bien malgré elle, mais criminelle tout de même. Portée par des idéaux et de multiples exemples, elle n’apercevait parfois comme seule issue à ses tourments, que l’élévation à titre posthume par le choix de sa mort.  Un privilège donné aux braves.

Néanmoins, à cette minute la journaliste n’évoqua en son esprit qu’Algea, maîtresse des douleurs et berceau de sa vengeance. Celles qui l’animaient toujours face à l’hydre aux différents visages et au cœur bien infidèle. Ses idéaux et sa soif de vérité, de par l’amour porté à son métier, souffraient des acrobaties qu’elle leur réclamait, mais leur supplice parvenait à son terme. Tel un matador, il lui restait un ultime appât, une dernière lance à planter dans la chair de l’ennemi afin de le piéger. L’évidence lui décocha sa lumière avec fulgurance. La chair en appelle une autre et une bouche est friande de sucreries, pléiade de bien d’autres gourmandises, telles que l’offrande d’un baiser. Mais aurait-elle la force de métamorphoser, une fois encore, ses réflexions en actes ? L’étrenne de la honte, du dégoût, de la haine.  

« Le seul sacrilège serait de t’éloigner de trop loin, après avoir été aussi près… mais pas encore assez proche de moi »
- Alors ... pourquoi ne pas y remédier ? … répondit-elle en en murmure.

Cahir avait-il su lire dans ses pensées de tantôt ? Son appétit semblait s’aiguiser et étincelait en son regard vipérin. Pupilles dilatées de suprématie et de désir, il défila le voile diaphane et coloré qui entourait sa gorge et l’attira en ses anneaux fielleux. Au contact de ses doigts sur les veines de sa nuque, sa peau se hérissa, fiévreuse et rebelle à ce toucher qu’elle ne désirait plus, qui la répugnait. Pourtant, sa poitrine où tambourinait toute sa rancœur jusque dans tous les vaisseaux de son âme la condamna à la résignation.  Ses yeux se fermèrent peu à peu afin de mieux supporter l’étreinte du démon et Pandora s’offrit à la caresse et à l’union de leurs lèvres, sa dignité écorchée vive. Vestige de cette fierté vaincue, une larme perla en bordure de cils.

Lorsqu’après plusieurs minutes, il s’écarta de ses lippes, ses poumons s’emplirent à nouveau d’air non vicié. Elle lui octroya un sourire en demi-teinte, tête baissée, espérant donner l’apparence d’une pudeur naturelle à sa déchéance mortifère mais nécessaire.  Un silence bienvenu s’installa tandis que le friselune reprenait sa taille et sa place dans une pochette de Cahir. Un cri d’horreur emprisonné en son ventre griffait jusqu’à sa luette afin de se libérer. Il lui fallait en finir. Pandora gratifia Merlin de remerciements muets lorsque le monstre aux allures de prince sollicita son adresse.

- 167, Elfrida Clagg street, une rue adjacente au Chemin de Traverse. lui indiqua t-elle.

Son corps à nouveau pressé contre le sien, le jeune Gaunt transplana. Il ôta ses mains de ses hanches qu’une fois parvenus à bon port.

- A très bientôt, homme de bon goût, lui sussura t-elle au creux de l’oreille avant de rejoindre les premières marches de l’escalier de la maison d’hôtes où Isolt Wordsworth logeait.

Dans la pénombre de sa chambre, ses traits naturels se figèrent à nouveau sur son visage, elle osa en fixer le reflet, brava son repentir, effaça les pleurs ruisselants sur ses joues, gomma les flétrissures infligées à sa bouche d’un revers de manche.  

Sa vengeance serait barbare.  Son châtiment serait violent. Sa loi du Talion serait terrible.

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