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 (mai 1905) how to live for free

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Message (ϟϟ) Sujet: (mai 1905) how to live for free   (mai 1905) how to live for free EmptyLun 27 Avr - 3:27

La Grande Salle est, comme à son habitude, bruyante et survoltée. Rires, cris enthousiastes, règlements de compte parfois résonnent aux quatre coins de la salle et ni sec raclement de gorge ni toux surjouée de la part de leurs professeurs ne semble parvenir à calmer qui que ce soit. Assise en bout de table, Persephone est pour sa part — et pour une fois — parfaitement silencieuse, une main jouant avec sa fourchette tandis que l’autre pianote sur le bois dans un geste nerveux.
En face d’elle, Malfoy, qui comme toujours l’ignore avec brio, oubliant momentanément la soirée d’hier (passée à essayer d’envahir son lit pour lui raconter sa journée). À sa gauche, Lydia, probablement en train de comploter une quelconque révolution sans remarquer que sa meilleure amie a cessé d’objecter à ses mille et unes idées. Plus loin, deux abrutis de sang-purs en train de se menacer avec jovialité, à deux doigts de s’entretuer ou de s’embrasser, qui sait. Mais la née-moldue est peu intéressée par les intrigues de Serpentard, ce soir, bien trop occupée à lorgner du côté de l’ennemi. Ses yeux clairs sondent la table des Gryffondor, plissés pour parvenir à distinguer les dizaines de tignasses qu’elle aperçoit à l’autre bout de la pièce.  
Elle croit un instant repérer les cheveux sombres de la personne qui l’intéresse, quand une main la pousse sans ménagement pour qu’elle fasse de la place. À peine besoin de jeter un coup d’oeil sur sa droite pour savoir qu’il s’agit d’Emhyr, trop paresseux pour aller rejoindre ses amis installés un peu plus loin. S’il en a encore. Irritée, elle hésite à lui planter la fourchette qu’elle tient encore dans la main mais se contente de lui écraser le pied en souriant, l’oeil cherchant à retrouver la cible perdue de vue. C’est bien évidemment le frère qu’elle remarque ensuite dans la masse d’élèves, et son pied toujours posé sur le sien appuie une nouvelle fois. Puni pour lui, et pour l’existence de l’autre aussi. Rien de nouveau.

Finalement, elle la repère, prête à sortir de table, souriant à quelqu’un qu’elle ne peut pas voir. Aussitôt elle laisse retomber sa fourchette, abandonne son repas pour s'extirper du banc étroit (prenant soin de bousculer Kostelic au passage), lance un "finis mon plat, j’ai oublié de terminer un devoir" à personne en particulier (certainement Lydia), embarque les bouquins qu’elle avait amené avec elle et se dirige vers la sortie de la Grande Salle d’un pas leste. Une fois dehors, elle s’appuie contre le mur, lisse les mèches rousses d’un geste. Quelques secondes d’attente à peine, avant qu’Algie Longbottom apparaisse à son tour.
"Hey." Le sourire est large et sincère, fait suffisamment rare pour être souligné. Les yeux pétillants, le coeur adolescent tambourine légèrement, sans doute davantage dû à l’adrénaline que par réelle affection, mais qu’importe : elle ne fait pas vraiment la distinction. Le rendez-vous, si irrégulier, est finalement devenu rituel. Algie à la sortie de l’un de ses cours, lui demandant de l’accompagner voir un professeur, Persephone et une cravate desserrée comme signal un peu ridicule, parfois des mots échangés. Le secret est bien gardé, et fait partie intégrale de l’intérêt qu’elle porte à leurs rencontres.
Se décollant de la paroi, les bras enserrant deux livres de potions que Greengrass lui avait conseillés quelques jours plus tôt, elle s’approche d’un pas de la Gryffondor. "J’ai cru que tu étais déjà partie," le souffle est léger, légèrement joueur. Elle n’est jamais tout à fait sérieuse, apparence frivole cultivée au fil des années qui finit par lui coller à la peau, s’insinuer dans chacune de ses interactions. Le réflexe est souvent lâche, lui permettant de s’extraire de n’importe quelle conversation trop lourde d’un simple rire, et encore plus régulièrement menteur, cachant la verve laborieusement enterrée et les opinions qui lui vaudraient des représailles qu’elle n’est pas prête à encaisser. Dans ce cas, cependant, elle n’a pas vraiment à le surjouer. "Et que cette journée n'allait jamais s'achever." Elle grimace légèrement, et ses phalanges blanchissent contre les bouquins qu'elle tient toujours. Ses B.U.S.E.S approchent à grands pas, et elle a de plus en plus de mal à ne pas assassiner qui que ce soit. Se détournant, elle commence à s’éloigner de la Grande Salle, en direction de la salle de classe qui est normalement toujours déverrouillée à cette heure-ci.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (mai 1905) how to live for free   (mai 1905) how to live for free EmptyLun 27 Avr - 16:08

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Elle n'écoute qu'à moitié la conversation entre ses amis. Algie est ailleurs. Le regard perdu dans le vague, qu'elle nie comme étant de la fatigue, ou un simple stress. Après tout, les ASPICs approchent, et la plupart des étudiants de septième année commencent à le sentir. Si Algie est bonne élève, elle n'en est pas moins également victime de cette ambiance. Pourtant, l'heure du repas est souvent le bon moment pour décrocher. En tout cas, pour ses amis, c'est le cas. Ça s'agite, ça s'interpelle, ça éclate de rire. Algie place quelques hochements de tête lorsqu'il le faut, pour donner le change, mais ça s'arrête là. Elle n'ose pas se retourner pour jeter un œil au reste de la grande salle. De toute façon, quand bien même elle voudrait la repérer, un simple coup d’œil ne serait pas nécessaire. Et elle ne veut pas attirer l'attention.

Finalement lassée, Algie s'étire. Une de ses amies s'étonne en la voyant se lever.  « Il faut que je finisse de réviser la métamorphose. » Un éclat de rire lui répond. Eh, non, c'est vrai. Ce n'est pas la matière où elle excelle le plus, il faut qu'elle compense un peu. Alors, Algie lui sourit, et après avoir promis de ne pas travailler trop tard, elle se détourne et se dirige vers la sortie.

Comme si elle allait réviser.

Enfin, c'était peut-être dans son intention, jusqu'à arriver  la porte, et croiser la route d'une jolie rouquine.  « Hey. »  qu'elle répond, et son sourire se fait miroir de celui de Persephone. Une douce satisfaction vient étreindre Algie, lorsqu'elle la regarde pour de vrai. Elle est adorable, avec ses gros livres de potion. Elle s'approche, et Algie aurait presque, presque envie d'envoyer balader leur secret pour la serrer contre elle. Mais elle se tient un peu plus droite, le port altier et princier que l'on lui a inculqué, et qu'involontairement elle affiche parfois. Même si son sourire est trop honnête pour plaire à sa famille.
Persephone est légère, et ses inflexions retirent un léger poids des épaules d'Algie. « M'en parle pas. Je crois que mon cerveau est définitivement plein. Aucune autre leçon ne rentrera. Plus jamais. C'est fini. »  Elle en rajoute, son air de diva en prime, tout en marchant aux côtés de la jolie rousse. Sa jolie rousse, comme elle se plaît à la surnommer en pensées. Et, tout en avançant vers leur salle de classe, Algie ne peut s'empêcher de se rapprocher de Persephone, jusqu'à ce que leurs bras se frôlent, la faisant presque frissonner. Elle ne regarde pas Persephone, elle regarde toujours devant elle, mais ses yeux brillent, et son sourire est étincelant. Le goût du danger si léger et si enivrant pour deux adolescentes. Personne ne sait. Ce qui se passe ici n'appartient qu'à elles. Et oh comme Algie chérit ses moments. Toutes ces petites excuses pour se croiser, parfois se retrouver seules, vérifier qu'il n'y a aucun regard indiscret et lui voler un baiser.

Algie tourne la poignée de la salle, qui, comme d''habitude est déverrouillée. Ce n'est pas la première fois qu'elles s'y retrouvent. Quelques mois tout au plus, que leurs petits rendez vous sont plus que de simples regards échangés  à travers la Grande Salle. Il faut dire, Persephone était facile à voir. Et elle avait tapé dans l’œil d'Algie. Et la jeune fille n'en croit pas sa chance parfois, lorsque la rouquine lui adresse de petits signes subtils. Sa jolie rousse. Algie suppose que l'excuse pour ce soir sera un cours particulier. Après tout, deux étudiantes, dans une salle de classe ne feraient rien d'autre, n'est ce pas ?

Algie referme la porte sitôt qu'elles sont entrées, et attrape Persephone par la main, la tirant tout contre elle, avec un léger rire. Euphorie. Légèreté. Impulsivité. Ses lèvres qui rencontrent les siennes, et enfin, enfin, elle se sent à sa place. Son parfum lui ferait presque tourner la tête. Dans ces instants, Persephone a l'odeur de la liberté, de la rébellion. Elle est tout ce qui ne devrait pas attirer Algie. Certains diront que c'est justement pour cela qu'elle est attirée. Algie, elle, nettement moins pragmatique, invoque un certain amour. Comme si elle savait ce que c'est l'amour. « Tu m'as manquée. » dit-elle dans un souffle en la relâchant enfin.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (mai 1905) how to live for free   (mai 1905) how to live for free EmptyMer 13 Mai - 19:51


Le trajet est si long.
Au fond de l’estomac il y a toujours la peur que quelqu’un les arrête, quelque part. Un pas de travers, et l’illusion volerait en éclat. Les brimades d’hier lui paraîtraient sans doute douces par rapport à ce qui l’attendrait si leurs escapades venaient à se savoir. Filles et de statuts différents, le scandale serait énorme : d'anonyme elle deviendrait célèbre, et aux feux des projecteurs Percy a toujours préféré l'ombre. Progresse malgré tout dans les couloirs déserts, le courage de la Gryffondor ayant sans doute fini par déteindre sur elle au cours des derniers mois. Fuyarde se rêve invincible quelques fois par semaine, bombe le torse et souffle des mensonges qui ont le goût d’aventure. “Je ne peux pas te promettre l’éternité,” la voix est douce et le rire est léger (à peine capable d’imaginer l’été qui l’attend), “mais je peux au moins tenter de te changer les idées pour quelques heures.” Une, à vrai dire, avant de devoir rejoindre leurs dortoirs respectifs, mais elle est optimiste et avide. La tête tournée vers Algie, elle lui jette un bref regard appuyé avant de détourner les yeux. Subtile Persephone. (Non.)
Les bras se frôlent, et le trajet est si long.

Enfin, la porte, par laquelle elles s’engouffrent l’une après l’autre. Un battement, et la sang-pure l’attire à elle. L’un des livres qu’elle tenait contre sa poitrine s’échappe de sa poigne quand sa main vient s’emparer de la sienne ; elle laisse tomber l’autre pour enlacer la taille frêle. Se trébuche un peu sur les ouvrages (désolée Greengrass), sourit contre les lèvres sucrées. Pourrait jurer, à cet instant, que jamais elle ne pourrait se lasser d’elle. Les rencontres improvisées, son regard pétillant, les papillons dans le ventre et les murmures rieurs. Bien sûr, elle mentirait, mais elle n’en est après tout plus à ça près. 
“Tu m'as manquée.” Le souffle lui caresse lui visage, y dessine un nouveau sourire. Son regard clair analyse les traits qui lui font face, joueur, croisant d’abord le sien puis glissant sur son nez, ses pommettes avant de s’arrêter sur ses lèvres — qu’elle capture à son tour.
L’instant est plus court, cette fois-ci, plus taquin que passionné, volatile mais assuré, la paume posée sur la taille remontant pour s’emparer d’une mèche de cheveux et s’y entortiller avant de s’éloigner. (Persephone qui ne s’offre jamais qu’à moitié.) “J’espère bien,” rétorque-t-elle, la bouche tordue dans une moue mi-moqueuse mi-sérieuse.

Elle se penche pour ramasser les livres qu’elle frotte d’un geste inutile, avant de se diriger vers l’une des tables, sur laquelle elle les dépose avec une tardive précaution. S’y hisse ensuite, les jambes ne touchant pas tout à fait le sol, l’air mutin. “Pour éliminer tout doute, tu peux toujours me le prouver, ceci dit.” L’invitation est rieuse, mais les inflexions sont provocantes, le sourire mordant. “À moins que tu ne préfères finalement te pencher sur…” Elle se saisit de l’un des bouquins, fait mine de le feuilleter, sourcils froncés et bouche pincée. “La création et préparation du philtre de Mort Vivante.” Derrière la raillerie, la curiosité sincère : la môme aime apprendre, et n’a pas encore eu l’occasion de s’y pencher par elle-même, puisqu’il s’agit normalement d’un cours de sixième année. “On pourrait même choisir qui mériterait d’en faire les frais,” ajoute-t-elle avec nonchalance. La plaisanterie est toujours présente, mais de moins en moins évidente. Les vengeances de la Wardwell sont aussi terribles que mémorables après cinq ans passés dans le château, et elle n’est jamais en manque de cibles à punir. Pour peu, l’idiote trop studieuse en oublierait presque le rendez-vous amoureux.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (mai 1905) how to live for free   (mai 1905) how to live for free EmptySam 16 Mai - 9:43

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Algie est ivre de regarder Persephone. Elle la laisse attraper une mèche de cheveux et l'entortiller entre ses doigts, un petit sourire amusé qui plane sur ces lèvres si habituées à rester closes. Si habituée à taire et cacher ce qu'elle ressent. Et, comme à chaque fois que son petit secret se trouve près d'elle, Algie pense à son éducation, à ce que dirait Père s'il savait. Il la tuerait sûrement. Comme si cela n'ajoutait pas un attrait supplémentaire à la chose. Mais elle est amoureuse, Algie, elle se dit que pour la première fois, elle est amoureuse. Merlin sait combien elle croit qu'elle est amoureuse.

(Plus tard, bien des années plus tard, elle réalisera que ce n'était pas de l'amour. En tout cas, pas un réel amour, Algie n'était qu'une adolescente, et même une fois adulte, comment savoir ce qu'est l'amour, lorsque l'exemple familial a été, au mieux, absent, au pire, une exemple de tout ce qu'il ne faut pas faire?)

Mais Persephone, et sa moue adorable se détourne déjà d'elle, ramassant ses livres qu'elle a lâché pour Algie. Algie, en éternelle compétition avec les épais volumes de sa chère et tendre. Elle la suit, docile, et lorsqu'elle s'installe sur la table, Algie croise les bras, un sourcil levé, feignant l'étonnement. Elle reconnaît ce petit ton, le même depuis qu'elles ont commencé à se fréquenter. Oh, elle va lui prouver, à quel point elle lui a manqué. Persephone, ce vent de liberté qui souffle sur la vie d'Algie, le déclencheur qui lui permet de se libérer des attentes familiales, des attentes dues à son rang, dues à son sang. Aurait-elle voulu les briser, elle n'aurait pas mieux trouvé que de rencontrer Persephone. Et la belle le lui rend bien. La voilà qui propose donc de tuer quelqu'un. Oh bien entendu, Algie pourrait proposer une liste de noms. A la place c'est un petit rire amusé qui lui répond.

Et elle s'approche. Elle reste debout, en face d'elle, une main posée sur la table, juste frôlant la cuisse de Percy. Penchée sur le livre, comme si cela l'intéressait. Oh, à dire vrai, cela l'intéresse, mais les potions n'ont jamais été son domaine de prédilection. Elle les laisse à son frère.  « C'est tentant. » Elle souffle ça, près de sa joue. « Mais tu es bien plus intéressante que ce livre. » Désolée pour l'auteur.

Et doucement, le souffle sur la joue de Persephone devient un tout petit baiser, suivi d'autres qui descendent vers la mâchoire puis vers le cou de la jeune fille. Algie est une délicieuse distraction. Elle va lui faire oublier ses manières trop studieuses qui l'ont séduite. Parce qu'Algie pourrait passer des heures à la regarder étudier, à sa façon dont elle se perd dans ses livres, à ce petit froncement de sourcils lorsque sa belle tombe sur une information complexe. Mais pas maintenant.

Parce que la fin de l'année approche, parce que le mois de mai est déjà là, et que bientôt l'été va les éloigner l'une de l'autre. Parce que le temps file, la vie continue et Algie ne veut même pas imaginer ce que sera sa vie sans Persephone auprès d'elle. Ces dernières semaines ont été si belles, si légères, que la solitude qui l'attend bientôt lui couperait le souffle.

Alors, pour ne pas y penser, c'est autre chose qui va lui couper le souffle. Algie continue de déposer ses baisers dans le cou de Persephone, tout en posant une main sur la cuisse de la jeune fille. Elle est à elle pour au moins une heure, et Algie compte bien lui prouver à quel point elle lui a manqué. « Il y a mieux à faire que chercher tes prochaines victimes Darling. » lui murmure-t-elle tout près de son oreille. Ou, si victime il doit y avoir, faites que ce soit Algie. Pas du filtre, mais bien de Persephone. Et puis, tout comme elle s'était approchée, Algie qui sait tout aussi bien souffler le chaud que le froid, se redresse, et lui sourit, soudain un peu trop loin à son propre goût. Ses mains se lèvent pour réajuster le col de la chemise de Persephone, comme pour la rendre plus présentable, alors qu'elle n'est jamais si jolie que lorsqu'elle est échevelée. Sourire charmeur et moqueur qui vient refléter celui que sa compagne arborait plus tôt.

So baby can't you see
I've got to break free

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (mai 1905) how to live for free   (mai 1905) how to live for free EmptyJeu 21 Mai - 22:06

Plus que les premiers émois et l’adrénaline, Persephone aime le jeu. Les costumes qu’elle enfile comme on enfilerait des perles, les rires sucrés et les promesses qu’elle ne compte pas tenir, les morceaux qu’on donne pour pouvoir saisir sans réserve. Jamais tout à fait aux autres, jamais non plus rien qu’à elle, elle avance en équilibre, s’éprend de l’idée de la chute sans trop oser s’avancer pour tester. Algie est une autre partie, un risque sans trop de danger, un coeur battant à la cadence de leurs souffles qui régulièrement s’entremêlent mais jamais vraiment ne s’emballera.

Dans la salle de classe où il n’y a qu’elles, les règles lui appartiennent — pense-t-elle. De son sourire faussement candide aux pages qu’elle tourne avec intérêt, son attention, comme toujours, s’égare partout et finalement nulle part. La Gryffondor rit, et, alors qu’elle continue à lire, elle la sent s’approcher. Faisant mine de ne pas s’en rendre compte, son nez disparait un peu plus dans l’ouvrage. L’oeil curieux glisse néanmoins vers la main qui se pose à ses côtés ; proche. Pas assez. Prétendant se repositionner, elle gigote un peu, et sa cuisse glisse davantage vers la droite. Algie est à présent trop proche pour l’ignorer, et elle frissonne en sentant son souffle sur sa joue. “C'est tentant.” La vengeance ou le jeu ? Choisir c’est renoncer, lui disait sa mère (elle l’avait sans doute volé à quelqu’un d’autre, comme tout le reste), et c’était bien là l’un des seuls sujets sur lesquels elles aient été d’accord. “Mais tu es bien plus intéressante que ce livre.” Le sourire qu’elle abordait déjà, en coin, s’élargit et illumine son visage. Bien qu’une part d’elle soit atterrée par le fait qu’on puisse considérer un ouvrage tel que celui là simple détail, l’orgueil chante la victoire, oublie qu’il n’y avait pas lieu de combattre. “C’est pourtant un ouvrage,” les lèvres de son amie frôlent sa joue et elle trébuche dans les mots éparses, “très précieux.” De son visage à sa mâchoire puis à son cou, la torture est aussi injuste que délicieuse. Les pensées s’entrechoquent tandis qu’elle cherche quelque chose à rétorquer ou en tout cas à faire pour renverser la balance, mais l’esprit traître est inutile. La main de laquelle Persephone s’était rapprochée se pose enfin sur sa jambe (victoire, encore ? elle ne sait plus) tandis que sa voix résonne contre son oreille ; “Il y a mieux à faire que chercher tes prochaines victimes Darling.” À ça, la née-moldue pourrait opposer mille et uns arguments, habituellement. Mais l’éloignement soudain de son adversaire lui coupe l’herbe sous le pied, et elle ne peut camoufler assez vite un léger froncement de sourcil. L’hypocrite se permet d’être mauvaise perdante.

Sa moue devient réprobatrice mais peu crédible ; l’oeil pétille. La chemise remise en place, elle observe le sourire qui lui est offert d’un air faussement outré. “Tu n’as pas encore proposé d’alternative, pourtant,” rétorque-t-elle en levant à son tour une main vers son propre col. Qu’elle desserre d’un bouton, puis d’un deuxième. De l’autre, elle s’empare à nouveau du bouquin (note dans un coin d’en discuter ce soir avec Quincy), avant de tendre les phalanges pour s’accrocher à l’uniforme d’Algie et la tirer vers elle. Le mouvement est rapide, et quand la jeune femme lui revient, Persephone l’accueille en frôlant ses hanches de ses cuisses. Reprendre le dessus sur la situation lui semble toujours terriblement important, la fierté dans les pires instants.
Pressée, mais s’amusant du temps qui file de toute façon plus vite qu’elle, si elle sait que leurs rencontres sont vouées à n’être plus qu’un souvenir nostalgique dans quelques semaines à peine, elle n’en montre rien. N’en est certainement pas réellement consciente, bien trop habituée à repousser tout ce qui pourrait la blesser. Si on ignore le problème, c’est presque comme s’il n’avait jamais existé, non ? Se mordant la lèvre, elle entrelace ses doigts à ceux de sa comparse, se penche davantage vers elle. Heureusement, je suppose que je peux être créative pour deux.” Et la voix a des airs dramatiques, les inflexions exagérées et savourées, alors qu’elle commence à tracer la ligne droite formée par les boutons de sa chemise. Col, poitrine, ventre, jusqu’à la naissance de la jupe aux couleurs de sa maison. Les yeux clairs sont fixés sur le chemin emprunté, avant de venir se planter une nouvelle fois dans ceux d’Algie, une étincelle provocante y dansant impunément.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (mai 1905) how to live for free   (mai 1905) how to live for free EmptyMer 3 Juin - 20:22

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Sourcils froncés, cet air boudeur qu'arbore la belle Persephone pourrait presque faire fondre Algie. Mais elle la connaît maintenant, et elle ne manque pas le regard malicieux. Et si ces instants volés, qui n'appartiennent qu'à elle ne sont en effet, voué qu'à disparaître à tout jamais dans quelques semaines, Algie se complait à se dire qu'elle a su attraper une part de Persephone, rien que pour elle. Que sa belle est sienne, quand bien même il ne s'agit que d'amour d'adolescentes, elle croit percevoir des choses chez sa rouquine que d'autres ne voient pas, ne connaissent pas. Fort probable qu'elle pèche ici par orgueil. Est ce que cela la dérange ? Pas le moins du monde. Elle aime se dire que ces regards, ces gestes, ces mots, lui sont réservé. Il y a quelque chose d'unique entre elles. Après tout, Persephone est bien la première fille avec qui Algie est aussi heureuse, aussi sûre de ce qu'elle croit ressentir. Fille de bonne famille, embrassant et déshabillant du regard une de ses camarades... Oh, il y en aurait des choses à dire. Et tout ce qu'Algie a envie de dire, c'est que Persephone est belle.

Et la voilà qui revient au galop, fidèle à elle même, sa belle petite provocante qui l'attire de nouveau contre elle, nichée entre ses jambes. Algie, toujours un peu plus grande qui baisse légèrement la tête pour la regarder, sans jamais perdre ce petit sourire amusé. Créative pour deux, qu'elle dit. Qu'elle ne s'inquiète pas de la créativité d'Algie, son imagination a déjà emprunté le passage que ses doigts suivent. Alors, Algie avec une lenteur exagérée, tout autant que l'outrage de sa compagne, se penche de nouveau, sa main libre se posant délicatement sur la joue de Persephone, inclinant légèrement son visage pour que leurs lèvres se frôlent de nouveau. Douceur infinie, presque en contraste avec ce que Persephone propose et ce qu'Algie voudrait. « J'ai presque envie de voir où ta créativité va nous mener. » qu'elle souffle, tout contre elle. Et puis, la rouge et or qui reprend un peu le dessus. Cette fois, ce n'est plus un simple frôlement, mais elle l'embrasse, vraiment, l'attirant un peu plus contre elle. Ce besoin presque de l'avoir au plus proche, de sentir son parfum, d'entendre presque son cœur battre. La main sur sa joue glisse, le long de son cou, touchant à peine sa nuque du bout des doigts. Puis glisse encore, et encore, dénudant une épaule, profitant des boutons de la chemise déjà partis au diable. Pousse encore un peu, l'autre main qui ne relâche pas celle de Percy. C'est un autre genre de danse, à laquelle elles se vouent, où tout d'un coup, et pour un instant, les mots disparaissent, laissant place aux gestes. Assurés, bien qu'un peu timides, témoins d'une folle envie pourtant.

Et, quand enfin, Algie s'interrompt, juste assez pour observer de nouveau sa belle, elle ne peut s'empêcher de sourire. Si elle sortait de cette classe, là, tout de suite, il n'y aurait aucun doute sur son activité. De ses joues délicatement roses, ses lèvres brillantes, et ses cheveux qui partent en tout sens... « Tu commences à voir à quel point tu m'as manqué, ou tu veux d'autres preuves ? » Joueuse, toujours, la Longbottom. Une langue bien trop affûtée, à la fois dans les paroles et dans les baisers. C'est que des preuves, elle pourrait lui en donner des tonnes d'autres, pendant des heures, des jours s'il le faut. Elle pourrait l'admirer, bien sûr, et se contenter de cela. Mais la brune a envie de plus, et sa main libre continue sa course, jouant distraitement avec les boutons de la chemise de Persephone. Tu veux des preuves ? Tu ne vois pas à mes yeux brillants, et à mon souffle court, à quel point tu es magnifique, à quel point je pourrais être ivre de toi ? Mais elle ne dit rien de cela, Algie, le cœur en bandoulière en toute circonstance, incapable de planquer une émotion pour sauver sa vie, mais encore prudente avec ses mots. Elle ne lui dit pas qu'elle l'aime. Elle le pense, si fort que chaque parcelle de son corps le hurle à qui veut l'entendre. Ses regards en disent long, toujours trop long. Et le courage des Gryffondor, pourtant, lui ferait presque défaut si l'idée lui venait de passer aux aveux. Alors, elle se penche de nouveau, pour sceller leurs lèvres, comme une promesse. Elle ignore ce qu'elle promet, mais elle le fait quand même. Les doigts entrelacés, qui se serrent un peu plus, comme pour dire, on est là, on est vivantes, tant qu'on est ensemble. Vivre dans la transgression, même si c'est caché, vivre dans l'interdit, fait battre les cœurs plus vite.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (mai 1905) how to live for free   (mai 1905) how to live for free EmptyMer 17 Juin - 16:04

“Tu commences à voir à quel point tu m’as manquée, ou tu veux d’autres preuves ?” Elle n’a pour une fois rien à répliquer. Pas de remarque provocante, pas de fausses manières d’ingénue : l’épaule dénudée, la respiration saccadée et les yeux brillants parlent pour elle. Son coeur battant à tout rompre, lui, chuchote tout ce qu’elle ne dira jamais, comme tous les autres secrets qu’elle recueille avec minutie et enferme en son sein. Les ressort parfois ensuite, au moment opportun. Il n’y en aura pas dans ce cas-ci. Tant pis. (Tant mieux ?)
Pourtant réputée pour sa patience, la jeune fille trépigne à présent, s’agace presque du jeu qu’elle a elle-même initié quelques instants plus tôt, l’idiote. Sa main vient bientôt rejoindre celle d’Algie, qu’elle presse à s’attarder davantage sur les boutons de sa chemise. Dans un élan aussi irrité que puéril, elle s’en serait probablement départie elle-même si l’ancienne Gryffondor ne s’était pas finalement une nouvelle fois penchée vers elle pour l’embrasser. Les mains liées se resserrent, les doigts s’entremêlent en même temps que leurs souffles. D’une paume qu’elle pose avec douceur sur la joue de la brune aux lèvres qui se font aventurières, des murmures qu’elle dépose dans le creux de son oreille aux promesses mensongères qu’elle se fait à elle-même, volatile Persephone reste aujourd’hui bien en place, l’âme fuyarde parfaitement contentée dans les bras de celle qui ne lui avait jamais été destinée. Sans qu’elle ne s’en rende compte, la mémoire garde précieusement chaque instant, imprime tous les sourires et les moments volés.

Déjà, cependant, celui-ci touche à sa fin, le couvre-feu se rappelant injustement à elles. Le regard pétillant, l’une de ses mains est glissée dans les cheveux qu’elle tente tant bien que mal de coiffer tandis que l’autre réajuste l’uniforme avec l’agilité conférée par l’expérience. Pas la première fois qu’elle a à feindre la décence avec rapidité. Pas la dernière non plus, mais — presque. Une ou deux rencontres supplémentaires, tout au plus, avant les examens. Avant la fin de l’année. Avant la rentrée qui se passerait sans elle. Refusant toutefois de s’y attarder bien longtemps, elle finit de s’apprêter avant de tourner sur elle-même, sa jupe aux couleurs de Serpentard s’agitant avec elle. Plantant ses prunelles claires dans celles d’Algie, elle lui adresse un sourire mutin. “J’ai l’air de quoi ?” Persephone sautille jusqu’à elle, dérobe quelques derniers instants au temps qui l’a définitivement rattrapée. Ses doigts viennent refaire la cravate de sa partenaire de crime, bouche pincée et air concentré. Puis, l’oeuvre réalisée, glissent le long des épaules puis des bras de la jeune femme, jusqu’à entrelacer les phalanges aux siennes. “On se voit bientôt,” lance-t-elle comme une affirmation. Pas de rendez-vous fixé à la hâte ; libres libres libres faisant partie intégrale de leur danse. L’étincelle dans ses yeux est pourtant pleine d’espoir, et lorsqu’elle se penche vers elle, le baiser est fragile, peut-être déjà un peu mélancolique. Ne s’y attarde pas, là non plus, ramassant ses livres oubliés d’un air décidé, et se dirige vers la porte après lui avoir signalé qu’elle partait en première, cette fois-ci.
Poignée agrippée, elle se penche pour vérifier le couloir (sans doute plus par jeu que par réelle nécessité, puisqu’il y a peu de chances qu’on vienne les chercher) puis s’éloigne sans se retourner. Le coeur adolescent tangue entre la légèreté du moment partagé et l’anticipation cruelle du jour où elles devront réellement se dire aurevoir. Elle le sait déjà : elle n’en serait pas capable, et préfèrera continuer à prétendre qu’elles se reverraient bientôt.
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