AccueilAccueil  RechercherRechercher  MembresMembres  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
INFORMATION IMPORTANTE
FERMETURE DU FORUM
Annonces
FERMETURE DU FORUM
INFORMATION IMPORTANTE
FERMETURE DU FORUM
Le Deal du moment : -29%
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 ...
Voir le deal
499.99 €

Partagez
 

 (- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Minerva McGonagall
ordre du phénix
Minerva McGonagall
crédits : avatar (étangs noirs) ; signature (albus de mon coeur avec icons bltmr + doom days) ; gif profil (prudence choupette)
face claim : zoe kravitz
pseudo : guimauve
(- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard) 200718054623516049
études : promo 1895-1902, ancienne capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor de 1900 à 1902
particularité : maîtresse de la métamorphose, animagus chat tigré, féline et discrète.
(- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: (- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard)   (- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard) EmptyMar 21 Avr - 22:20

FLASHBACK 1905. Le vent soufflait fort en cette période de l’année sur les côtes écossaises. L’Île de Skye était en proie aux tempêtes et au mauvais temps comme c’était de coutume et si d’habitude dans la maison de Minerva McGonagall, un feu accueillant réchauffait les lieux, il n’en était rien en cette fin de journée hivernale. Aucun feu dans la cheminée. Aucun feu dans son cœur. La maison était froide et silencieuse. La maison était froide et sans vie. Le fantôme de l’amour décédé un an et deux jours auparavant hantait les lieux, invisible mais toujours présent dans son cœur. Ephraïm Webster était mort et enterré à quelques lieues d’ici. La baguette de la métisse se lève alors dans l’obscurité de la maison et une faible lumière émerge du bout de sa baguette magique tandis qu’elle s’approche de la fenêtre ouverte de la véranda. Pied nue, un châle sur les épaules, l’amazone au cœur brisé et dont le chagrin s’accrochait à ses chevilles comme un poids mort, vient défaire délicatement défaire le nœud qui retient la patte de la chouette à la lettre. Celle-ci, une fois libérée de son fardeau déploie ses ailes et laisse Minerva McGonagall avec la lettre.

L’écriture est fine et pourtant reconnaissable d’entre milles.
Isobel McGonagall.
Maman.

Elle le pressent avant même d’ouvrir la lettre. Sa mère ne pourra pas être avec elle ce soir. A la lecture, Minerva ne ressent rien. Isobel s’inquiète évidemment. Elle avait dû partir pour le travail, la laissant seule. Albus était occupé… avec Gellert. Minerva ne voulait pas les déranger et si c’était encore pour les entendre cracher sur les nés-moldus et les moldus… Elle soupire. Elle savait qu’elle ne devrait pas être seule. A vrai dire, personne ne la laissait seule depuis le décès d’Ephraïm Webster. Si ce n’était pas Albus, ni Isobel, c’était sa tante, ses cousines, les Scamander. Concrètement, elle avait l’embarras du choix. Sauf que le poids qu’elle était devenue en même temps que le poids sur son cœur qui s’était formé commençait à l’embarrasser.

Un an et deux jours.

En un an et deux jours on se remet bien du décès de son futur mari, non ?

Elle ne savait pas. A vrai dire, si elle avait été dans une autre famille, on lui aurait dit de ranger ses vêtements noirs, de commencer à sourire et faire semblant. Le fait était que Minerva ne portait pas de noir, ne souriait pas et ne faisait pas semblant et que ça n’était pas les McGonagall qui allaient lui mettre un tel choix sous le nez. Elle se demande parfois dans le noir alors qu’elle croit encore sentir son corps et entendre sa respiration dans le lit qu’il partageait, si elle n’aurait pas dû ne jamais tomber amoureuse. Elle le savait pourtant : la malédiction était toujours là. Chaque homme de la famille. Chaque homme qu’elles avaient aimé. Qui avait jeté cette malédiction ? Était-ce seulement une malédiction ou juste un concours de circonstance ? De la malchance ? Un père retrouvé sur le carrelage froid de la salle de bain, visage contre terre, mort d’un arrêt cardiaque. Une grand-frère inconnu retrouvé froid dans son berceau, mort d’une maladie infantile brutale. Un amour et fiancé, retrouvé presque mort dans la rue, mort à l’hôpital alors qu’elle l’avait débranché elle-même. A quoi ça servait de tomber amoureuse si c’était pour se faire briser le cœur par la Faucheuse ?

Elle aurait dû le savoir.
Elle aurait dû le prévoir.

L’horloge sonne elle ne sait quelle heure et Minerva sursaute, comme prise en flagrant délits d’idées noires. Son regard, un peu hagard se pose autour. Les affaires d’Ephraïm sont toujours là et soudainement leur vue lui donne envie de tout brûler, de tout balancer. Elle ne peut pas rester ici. Elle ne peut pas rester ici où elle allait faire une connerie. Isobel lui intimait de ne pas rester seule. Très bien. Elle n’allait pas rester seule, elle allait sortir. Il y aurait du monde. Partout ailleurs qu’ici.

Elle prend son chapeau à plume, oublie sa cape et sort sans un regard en arrière, transplane. Londres apparait et c’est presque chancelant qu’elle marche. Elle n’a pas bu, Minerva, ayant arrêté de boire depuis de longs mois maintenant après qu’elle ait fait une crise de larmes dans les toilettes tandis qu’elle sortait avec des collègues de la Gazette et qu’elle avait enchaîné quelques verres. Ça n’était pas pour elle et elle ne voulait pas tomber là-dedans. Alors, elle marche, encore et encore, sans trop savoir où elle va. Quelqu’un la bouscule et elle jette un regard noir à la personne, qui de toute évidence, venait de se faire jeter dehors par les gros bras du Golden Dragon.

« Pardon, Mademoiselle. »

Mademoiselle.
Ça lui fait mal.
Elle aurait dû s’appeler Madame maintenant.

La métisse adresse un inclinement de la tête en guise de réponse avant de s’arrêter pour regarder le Golden Dragon.

Pourquoi pas ?
Au moins, elle ne serait pas toute seule. Il y aura du monde.
Et elle pourra peut-être se distraire un peu ? Ne plus ressasser. Et puis il fait froid, elle se rend enfin compte qu’elle a oublié sa cape chaude. Ce n’est pas vraiment son chapeau qui va la protéger du froid.

L’écossaise décide alors de rentrer. On lui récupère son chapeau à l’entrée des vestiaires et elle vient échanger quelques gallions, pas grand-chose. Elle n’est jamais allée dans un casino. C’est étrange tout ça, tout ce monde qui se met autour d’une table pour dépenser ses sous… à quoi ? Le perdre plutôt. Minerva se rend compte tout de suite qu’elle ne va pas aimer ça quand bien même était-elle attirée par les jeux de cartes. Le poker, elle sait jouer et elle est plutôt bonne. Elle essaie donc à une table. Très vite, pourtant, elle s’ennuie.

Mouais.
Elle ne voit pas l’intérêt de tout ça.

Comment les gens peuvent-ils rires alors que son monde à elle est dépeuplé de rires ? Comment les gens peuvent-ils continuer de vivre alors qu’elle, elle a arrêté un an auparavant ? Elle ne sait pas. Elle ne comprend pas et soudain, tout ce qui se trouve ici, tous ces gens lui semblent malsains, ridicules. Elle met tapis, perd volontairement et se lève. Puis, elle ne sait pas vraiment où aller. Elle est perdue. Complètement perdue.

Le bar lui fait de l’œil et elle se dit qu’elle a faim et soif. Elle n’a rien mangé et bu depuis longtemps maintenant. La métisse s’approche alors du bar et s’asseoit sur une chaise libre, attend son tour et quand le barman arrive finalement (elle l’aurait trouvé mignon à une époque) elle demande alors :

« Bonsoir, vous avez une carte ? »

Quelqu’un vient d’arriver à côté d’elle. Une femme. Minerva ne la regarde pas trop, attendant de savoir s’il y a une carte ou pas. Elle choisira quelque chose à grignotter au hasard et quelque chose à boire au hasard.

@Edelgard Umbridge


Dernière édition par Minerva McGonagall le Ven 1 Mai - 23:00, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Edelgard Umbridge
ordre du phénix
Edelgard Umbridge
crédits : queen prudence.
face claim : michelle dockery.
pseudo : ancalagon/marine
(- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard) 8fc32367d62071de2ee96e54240c3a9119ebf068
études : autrefois élève sous les couleurs des lions d'or.
(- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: (- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard)   (- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard) EmptyJeu 23 Avr - 21:10


et la nuit tombée, pour ne plus jamais pleurer je chasse deux trois paires de bras,
pour m'y réfugier seulement le temps d'un baiser pour ne plus jamais me voir sans toi,
Sans toi.


(song)

Soir, froid,
Soir, mais quelle nuit noire.
Soir, mais sans toi.

Les portes s'ouvrent. La gueule du casino déborde presque, le succès est toujours là, intangible, mais visible. Il se mesure au kilo d'or, aux galions qui s'écoulent et à l'alcool qui coule à flot. Une pyramide dressée et au sommet, la reine domine. Edelgard prend, mais ne donne rien en retour, si ce n'est une poignée de frissons et d'émotions, le temps d'une nuit, le temps d'un soir. Mais la souveraine, quoique impassible, sourire de glace devant la populace, reste seule chaque nuit. Son foyer éteint, elle souffre la sorcière de nombreuses insomnies où pour oublier, la seule option reste le bar et ses viles tentations. Chaque soir, le regard accusateur de son âme soeur lui hurler d'arrêter, mais chaque soir, elle recommence encore et encore, ses milles déboires. Elle chasse, la lionne. Elle chasse une compagne d'un soir, une femme pour partager ses draps, pour laisser évaporer la fumée de leurs ébats nocturnes et à l'aube, plus rien, pas même un souvenir pour évoquer une nuit d'ivresse, pêché diabolique.
Les femmes et leur finesse. La préférence de la tenancière n'est plus à refaire, secret pour personne et pourtant, tous ces miséreux qui hier, étaient prêts à lui trancher la tête sur la place, ferment les yeux aujourd'hui car miss Umbridge leur offre un lieu où ils peuvent s'amuser et perdre quelques kilos d'or, bande d'hypocrites ! mais elle s'en amuse et ne dit rien, nargue la bienséance et entraîne dans ses appartements plus d'une brebis égarée. Mais pourquoi ? Pourquoi ma belle ? Pour noyer son chagrin, pour digérer sa peine, pour rendre la douleur d'une rupture inoubliée plus tolérable, le temps d'un soir, oui, quelques heures de répit, quiétude passagère, avant de replonger dans les affres de la solitude maladive. Brûler ensemble, juste toi et moi, une nuit car le sentiment de perte est trop douloureux pour être vécu sans cesse. L'humain, moldu ou sorcier, n'est pas fait pour supporter cela. Le myocarde fait mal, la tête tambourine et l'esprit divague. Le deuil, sentiment perte, perdre l'être aimé, vivant ou mort, est un processus affreux, mais qu'il convient de surmonter. Déni, colère, culpabilité, dépression et enfin acception, des phases qu'il convient de vivre pour se reconstruire.
Acception.
Mais pas oubli.
Quand vient la dernière phase, celle qui libère l'esprit et le corps, celle où on accepte de panser cette plaie béante, reste toujours les stigmates de ce traumatisme et chez la lionne, c'est le refus d'oublier celle qui est morte, disparue, celle qui a détruit une partie de son esprit. Accepter, prendre le dessus oui, mais oublier, jamais. Et pour oublier, l'alcool aide et pour oublier encore un peu plus, les lèvres d'une inconnue sur la peau et pour oublier définitivement, belle chimère.

« C'est terminé. »
Ton sec et talons bleu marine enfilés, la plume à papote trouve le chemin du bureau pour se ranger d'elle même, le bloc note également. Tard, il est tard. Quelle heure ? Aucune idée, mais il est l'heure pour la patronne de se montrer et de sortir de sa tour d'ivoire ou plutôt, sa caverne dorée pour remonter à la surface et rejoindre le peuple, saluer les invités, serre quelques mains, manipuler la langue de bois, langage subtile dont Edel s'amuse et se délecte autour d'un quelconque cocktail.
Chignon bas parfaitement maintenu, dernier regard dans le miroir, coup de pinceau sur les lèvres, un rouge vif, écarlate pour se démarquer de la robe dos nu, bleu abysse, mariage parfait avec les talons, un bracelet, de l'argent et un collier dans le même alliage simple qui disparaît à l'entrée du décolté, tu es prête.
Belle lionne qui apparaît comme insaisissable et pourtant, est d'une grande fragilité. Un choc et elle se fissure, la reine du casino, mais elle ne laisse rien paraître. Boucles d'oreilles, pochette noire et la voici qui file, claque la porte derrière elle.

Les mains serrées, les faux compliments, le tour des tables. La patronne observe, mais jamais ne joue, pourtant, ce n'est pas l'envie qui lui manque, mais c'est une question d'éthique ! Ses pensées divaguent, vagabondent. Merigold, me vois-tu ? Bien sûr qu'elle sait, la harpie. Elle sait que son ancienne partenaire a repris l'entreprise familiale et que le succès est claquant, mais jamais elle n'osera mettre un pied ici, foutue fierté ! Qu'elle aille en enfer d'abord, Merigold. Oui, qu'elle y brûle car déjà, le palpitant de Umbridge y calcine depuis longtemps, trop longtemps.
« Bonsoir, vous avez une carte ? »
Le regard vrille soudainement, ses pensées s'évaporent tandis que Edelgard déjà, s'approche du bar, son domaine une fois sa visite du casino achevée, son point d'ancrage pour une partie de la soirée, c'est d'ici qu'elle peut chasser, la lionne. Ses pupilles se posent sur la jeune femme, sur ce chapeau et sur cette silhouette. La peau ébène se noie dans la tristesse et la lassitude que l'on peut lire sur ce si beau visage, coeur qui souffre et la lionne, chasseresse aiguisée, oublie ses envies pour écouter, parler, discuter, apaiser autant que possible, car il n'y a rien de plus triste qu'une perle qui a perdu son éclat. « Si j'étais vous, je prendrai un cocktail. » souffle-t-elle en prenant place à côté d'elle. Edelgard est comme ça, elle ne demande pas, elle prend, après tout, cette chaise, comme ce bar, l'entité entière du casino, tout lui appartient. Les regards se croisent tandis que la patronne pose sa pochette et sort deux cigarettes, la première qu'elle coince entre ses lèvres et allume, merci la magie en récitant une légère incantation, la seconde qu'elle tend à la jeune femme.
« Pour vous. » et son regard se pose désormais sur le barman qui observe les deux femmes tout en nettoyant ses verres.
« Mon cher Bald, deux cocktails. Deux magyars, le mien avec une dose de vodka en plus, s'il te plaît. » clin d'oeil complice lancé à son partenaire tandis que la sorcière en revient à l'inconnue. « Cadeau de la maison. » elle marque une pause, inspire la fumée, expire, sans pour autant le faire dans le visage perdu de la jeune femme. « Cocktail magyar, vodka, un trait de vin de sureau, une pointe de sirop de grenadine et du sucre de canne, un délice et idéal pour donner le sourire, même à ceux qui l'ont perdu. » clin d'oeil complice, car il faudrait être aveugle pour ne pas lire la détresse dans le visage de l'inconnue.

« J'ai une mémoire visuelle très précise, voyez-vous. Je connais tous les habitués, tous ceux qui aiment passer les nuits ici à dépenser l'argent qu'ils n'ont pas. Mais vous, c'est la première fois que vous venez dans mon établissement, n'est ce pas ? Vous n'êtes pas une femme de la nuit, ce n'est pas votre terrain de jeu ici. » c'est le mien. « Alors, allez-vous me dire comment, pourquoi, votre route s'est arrêtée ici, aux portes du casino ? Qu'est ce qui vous a poussé à y pénétrer ? » cendres déposées dans le cendrier à cet effet, léger sourire sur les lèvres, les yeux dans les yeux, quelle est belle, cette inconnue, délice parfumé d'ailleurs et pourtant, une note de tristesse infinie se lit dans ses yeux. Quelque chose de semblable, de commun, quelque chose que l'on partage sans le savoir.
« Vous pouvez m'appeler Edelgard. »
Cocktails servis, trinquer ou pas ? La patronne n'en fait rien, attend la réaction de l'inconnue après cette brève présentation, parler, se confier ou rejeter l'offre, les cartes sont dans la main de la sorcière.
Le coeur en quarantaine, conquérir oui, mais à quel prix ?
Revenir en haut Aller en bas
https://forthegreatergood.forumactif.com/t849-empress-of-fire-ed
Minerva McGonagall
ordre du phénix
Minerva McGonagall
crédits : avatar (étangs noirs) ; signature (albus de mon coeur avec icons bltmr + doom days) ; gif profil (prudence choupette)
face claim : zoe kravitz
pseudo : guimauve
(- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard) 200718054623516049
études : promo 1895-1902, ancienne capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor de 1900 à 1902
particularité : maîtresse de la métamorphose, animagus chat tigré, féline et discrète.
(- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: (- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard)   (- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard) EmptyDim 26 Avr - 9:15

Le cœur enfouilli dans la tombe d’un autre, celui qu’elle aurait dû épouser, ses poumons sont devenus atrophiés, sa vision réduite, ses actions plus courtes encore. Tout, ici, dans cet espace de faste et d’argent, lui semble ostentatoire. Vingt-et-un an et déjà veuve. La vie se dérobe alors que la vie aurait dû s’épanouir. Où en serait-elle avec Ephraïm actuellement ? Mariés depuis une année, cela est certain. Des enfants ? Ils en avaient déjà parlé, elle n’en voulait pas maintenant. Ils étaient jeunes, ils avaient le temps. Probablement qu’Ephraïm aurait à son compte quelques exploits d’aurors. Probablement qu’ils seraient partis en lune de miel aussi. Minerva McGonagall n’était jamais sortie du Royaume-Uni, à vrai dire. Son rêve était de partir en Australie, une terre, un continent à l’autre bout du monde. Elle ne s’était aucunement imaginée qu’il puisse mourir, la laissant seule et triste, et qu’elle ne se retrouve dans ce casino. C’était insensé.

Pourquoi lui ?
Pourquoi l’avait-on arraché à sa vie ?

Ephraïm était un homme bon. Ephraïm était un homme loyal et plein de bonne volonté, le cœur sur la main, toujours prêt à aider son prochain, parfois un peu opiniâtre, souvent têtu. Ils n’étaient pas parfaits, ça leur arrivait de se disputer. Mais ils s’aimaient. Qui avait pu faire une chose pareille ? Pourquoi ?

Pourquoi ?

Les questions tournent toujours autant et c’est l’absence de vérité qui lui fait peur, qui lui donne envie de pleurer. Le manque, aussi. Le manque de lui, de ses bras, de ses baisers, de ses rires, de ses paroles. Plus rien n’avait de goût, plus rien n’avait de légèreté et parfois Minerva McGonagall se surprenait à ne rien ressentir comme si elle était anesthésiée, droguée. Peut-être que c’était mieux comme ça ? De ne rien ressentir. Peut-être au moins ne souffrait-elle plus. Oui, mais cela l’angoissait affreusement. Elle se pinçait le dos de la main pour essayer de ressentir quelque chose, n’importe quoi même la douleur. De se rappeler qu’elle était elle aussi en vie et non pas fantôme piégée dans cette vie, son corps vivant mais vide de l’intérieur, une morte vivante qui erre encore dans ce monde.

Les réminiscences de la vie autour d’elle en cet instant ne semblaient pas l’atteindre. Aussi, quand elle demanda la carte, sa stratégie était de se sentir vivante par le goût avant d’essayer de se pincer à nouveau.

« Si j'étais vous, je prendrai un cocktail. »

Minerva tourne la tête alors vers la femme qui vient de prendre place à côté d’elle. De dix ans son aînée, l’amazone croit reconnaître un air de famille mais n’est pas sûre. En réalité, c’est la prestance de cette femme qui attire son regard. Elle est drapée du ciel nocturne même pourtant dans le drapage céleste, ses lèvres d’un rouge carmin sont comme deux lumières dans la nuit, attirantes. Minerva fait paysane écossaise à côté, le contraste est autant amusant qu’intimidant bien qu’elle ne se soucie plus de son apparence depuis un an maintenant. La chaise se déplace et la femme vient s’asseoir à côté d’elle.

« Que me conseillez-vous ? » demanda-t-elle d’une voix sans véritable en train, ayant perdue le granule de la générosité et de la chaleur.

Quand leurs yeux se croisent, Minerva ne les détache pas. A vrai dire, quand bien même avait-elle perdue de son éclat, certaines choses persistaient, celle de regarder les gens droits dans les yeux qui trahissait une certaine honnêteté, en faisait partie. La femme vient prendre deux cigarettes, une pour chacune d’elle.

« Pour vous. »
« Je ne fume pas, mais merci. » déclina-t-elle poliment.

Ephraïm fumait, lui. L’odeur de la cigarette l’avait toujours incommodée et le goût encore plus. Ce n’était pas pour elle et elle avait toujours pensé que les cigarettes étaient nocives pour la santé. Tandis qu’elle suivit le mouvement de la nouvelle arrivante, Minerva remarqua qu’une certaine théâtralité découlait de son geste. Elle avait les manières dignes d’une reine mais pas le genre de reine simplette, celle qui prend et qui sait ce qu’elle veut. Mais il y avait aussi dans cette théâtralité comme la volonté de cacher quelque chose.

« Mon cher Bald, deux cocktails. Deux magyars, le mien avec une dose de vodka en plus, s'il te plaît. » Ainsi, répondit-elle à sa première question. Le regard de Minerva se posa sur le barman que la femme semblait très bien connaître. Etait-elle une habituée ? « Cadeau de la maison. » Œillade qui se veut complice et clin d’œil qui la déride un peu, la faisant sourire. Elle comprend alors par ces quatre mots qu’il s’agit peut-être de la propriétaire des lieux. « Cocktail magyar, vodka, un trait de vin de sureau, une pointe de sirop de grenadine et du sucre de canne, un délice et idéal pour donner le sourire, même à ceux qui l'ont perdu. » Un rire s’échappe de la gorge de Minerva qui avait oublié qu’elle était capable de rire. Le son est étrange et lui donne l’impression de sortir d’un souvenir lointain qui n’a plus vraiment de sens. « Cela a l’air délicieux, je vous remercie. Mais ce n’était pas nécessaire, je peux très bien payer. » Les sursauts d’une volonté de s’affirmer réapparaissent. Elle est encore jeune, Minerva, et dans sa jeunesse, elle voit encore là une marque d’indépendance farouche que de payer elle-même ses consommations. Plus tard, elle apprendra à user de cette volonté plus subtilement, payer sa part et/ou payer d’avance.


L’amazone pose son regard sur le barman qui est déjà à l’ouvrage et écoute celle qui vient de commander deux magyars. Un cocktail au nom de dragons exceptionnels et magnifiques. Cela ne peut être qu’un cocktail exceptionnellement délicieux.

« J'ai une mémoire visuelle très précise, voyez-vous. Je connais tous les habitués, tous ceux qui aiment passer les nuits ici à dépenser l'argent qu'ils n'ont pas. Mais vous, c'est la première fois que vous venez dans mon établissement, n'est-ce pas ? Vous n'êtes pas une femme de la nuit, ce n'est pas votre terrain de jeu ici. »

Minerva regarde la femme dont la cigarette se consume. Pas une femme de la nuit ? Elle ne sait pas comment le prendre ou comment les « femmes de la nuit » doivent le prendre. Mais de toute évidence, son homologue féminin a une bonne mémoire, c’est bien la première fois qu’elle vient ici. Son établissement. La métisse sait que ce sont les Umbridge qui gèrent le lieu. Peut-être que Susan est ici ? Cela lui ferait du bien de la revoir après tout ce temps. Un visage amical et léger, voilà ce qui lui manquait.

« Alors, allez-vous me dire comment, pourquoi, votre route s'est arrêtée ici, aux portes du casino ? Qu'est ce qui vous a poussé à y pénétrer ? »

Minerva n’a pas quitté le contact visuel avec Edelgard qui se présente enfin. Ainsi donc, était-elle la fameuse grande sœur de Susan. Le scandale qui l’entourait, Minerva en avait entendu parler sans qu’elle n’en pense grand-chose mais un certain intérêt se porta à elle et d’un coup d’œil plus aiguisé, retrouvant une habitude d’observer les gens silencieusement, elle vient l’observer plus attentivement. Rares sont les femmes de poigne dans cette société. Rares encore plus sont les femmes qui gèrent quelque chose. Une femme qui gère de l’argent, c’est scandaleux. Alors un casino… pour beaucoup c’est l’antre de Satan, ce qui la rend encore plus intéressante.

Les cocktails glissent devant chacune d’elles et Minerva répond enfin en tendant sa main à Edelgard :

« Minerva McGonagall. Je connais votre soeur, Susan. Elle a été mon … mentor de Quidditch à Poudlard. Enchantée de vous connaître Edelgard. C’est plaisant d’enfin mettre un nom sur un visage. »

Elle attend qu’Edelgard ne prenne sa main ou pas.

« Je suis rentrée parce que… » Elle fronce les sourcils. Pourquoi ? La réponse lui vient immédiatement et elle eut un rire plus franc encore cette fois-ci. « Eh bien parce que j’ai vu de la lumière et que je ne suis jamais rentrée dans un casino. »

Elle vient jeter un coup d’œil autour d’elles et a une petite moue.

« A votre plus grand désespoir, peut-être, je crains que les jeux d’argent ne soient pas ma tasse de thé. Je ne vous rapporterai aucun gallion ce soir. »

Minerva repose son regard sur Edelgard qui scintille aux yeux de tous mais la lueur qu’elle voit dans son regard est toute autre. Une lueur qu’elle reconnait. Finalement, elle vient prendre son cocktail et le lève avant d’adresser un petit sourire amusé à la Umbridge.

« Aux gallions que vous ne gagnerez pas ce soir. »

Un toast non porté par Minerva McGonagall ne serait pas vraiment un toast.
Revenir en haut Aller en bas
Edelgard Umbridge
ordre du phénix
Edelgard Umbridge
crédits : queen prudence.
face claim : michelle dockery.
pseudo : ancalagon/marine
(- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard) 8fc32367d62071de2ee96e54240c3a9119ebf068
études : autrefois élève sous les couleurs des lions d'or.
(- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: (- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard)   (- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard) EmptyDim 26 Avr - 21:23



Le casino, the Golden Dragon.
Un lieu, un exutoire, le moyen d'accepter, de faire son deuil, de renaître car le parcours n'a pas été simple, au contraire, il a été difficile, long et maintenant, oui, maintenant, la patronne a enfin sorti la tête de l'eau et elle respire de nouveau, les poumons libres, le coeur, toujours blessé, mais prêt à battre de nouveau, respirer la vie, la croquer, mais les souvenirs restent et encore par moment, ils sont là, saisissent l'esprit et respirer devient alors une corvée affreuse, presque impossible.
Et que restent-ils de notre histoire, Doe ?
Des restes.
A ramasser, à reconstruire, et bâtir un casino pour prendre sa revanche.
Edelgard est passée par tout cela. Ce melting-pot d'émotions, entre mal être profond, doutes, illusions, colère et culpabilité, impossibilité de pardonner et surtout, de se pardonner. Quand on passe par cette douleur si profonde, mal à en crever, on reconnaît d'un seul regard, ceux qui vivent la même chose. Et c'est le cas de cette sorcière. Figure de la tristesse, inutile de connaître son nom, encore moins son histoire pour savoir qu'elle respire la mort, la pauvre. L'ombre de la faucheuse est là et ses pensées ne sont pas ici, au casino, à ce bar, elles sont ailleurs, loin. Elles sont dans un pays lointain, les limbes. Mais désolée ma chère, tout ceci est vain.

Et pendant de longues minutes, Edelgard l'observe de son regard pénétrant. Elle essaie de lire en elle, observe ses yeux à son tour. Ils sont vitreux, son corps est là oui, mais son esprit est ailleurs. Dans ses pupilles, il manque cruellement, cette étincelle de vie. Son regard descend, ses lèvres. Elles sont attirantes, elles ont quelque chose d’attractives et pourtant, il manque encore quelque chose. La position droite n'est pas parfaite, les épaules sont légèrement affaissées, elle est fatalement épuisée.
Oui ce soir, Athéna, le glaive, la justice, la guerrière a perdu son éclat.
Mais ce soir, Artemis, la chasseresse, l'insoumise veut lui tendre la main.

La cigarette proposée pour se détendre est repoussée avec politesse, la sorcière n'en fait rien et la pose devant elle. Plus tard. « Je ne fume pas, mais merci. » léger sourire sur les lippes écarlates de la sorcière, rien de méchant, un brin taquin et encore. « Vous devriez, au moins ce soir. » s'exclame-t-elle avant de passer commande. Cette tête de mule bougonne dans son coin, mais rapidement, s'occupe du service et les cocktails, d'un rouge prononcé, sont servis aux dames sorcières. Edelgard fait un clin d'oeil à son ami en guise de remerciement, celui-ci ne peut pas s'empêcher de lever les yeux au ciel avant de se diriger vers d'autres clients. « Cela a l’air délicieux, je vous remercie. Mais ce n’était pas nécessaire, je peux très bien payer. » la patronne en revient à la jeune inconnue. Elle l'observe un instant, expire la fumée avant de se tourner complètement vers elle. Oui, aucun doute, elle est vraiment à son goût, malgré cette mine triste, mais est-ce seulement raisonnable ? Artemis, arc et carquois, en quête, ce soir.
« Ma chère, je suis d'accord avec vous. Une femme doit montrer sa force et son indépendance, surtout à notre époque, cependant, elle peut également profiter de la générosité des autres, surtout quand celle-ci vient de la patronne. Ce n'est pas une question de pouvoir payer ou non, c'est simplement un cadeau et un gage de ma sympathie à votre égard alors profitez, c'est tout. » le ton est sec certes, mais en rien agressif, simplement une mise au point car la belle a sa propre façon de voir le monde et profiter d'une situation n'est pas un signe de faiblesse selon elle, bien au contraire, c'est simplement une manière de ruser et d'en profiter autant que possible, car le plaisir est éphémère, mais le regret lui, permanent.
Et l'inconnue saisit son verre avant de faire tomber le masque. « Minerva McGonagall. Je connais votre soeur, Susan. Elle a été mon … mentor de Quidditch à Poudlard. Enchantée de vous connaître Edelgard. C’est plaisant d’enfin mettre un nom sur un visage. » Susan. Léger sourire amusé sur les lèvres « Heureuse de pouvoir mettre un nom sur ce délicieux visage également. Ma soeur, à défaut d'avoir la finesse d'esprit des miens, a hérité de sa force. Je plains les pauvres joueurs qui affrontent ses coups de batte...  » lance-t-elle avec un rire mesuré, mais assumée, car Susan est une machine de guerre, une frappe puissante, une lionne aussi. « Et vous avez un ravissant sourire aussi. » ajoute-t-elle en croisant son regard. Les yeux dans les yeux un moment, avant que le regard ne se baisse pour observer la tentation, elle ne devrait pas. Et pourtant, Edel avoue aisément qu'au jeu de la tentation, elle cède trop vite.
« Je suis rentrée parce que… Eh bien parce que j’ai vu de la lumière et que je ne suis jamais rentrée dans un casino. » Edelgard laisse échapper de nouveau un rire léger tandis qu'elle dépose la cendre de sa cigarette dans le cendrier, amusée par l'innocence et la perspicacité dont fait preuve la jeune femme. « A votre plus grand désespoir, peut-être, je crains que les jeux d’argent ne soient pas ma tasse de thé. Je ne vous rapporterai aucun gallion ce soir. » légère moue, Edelgard ne compte pas sur elle pour gagner de l'argent ce soir, elle l'avait déjà deviné. « Aux gallions que vous ne gagnerez pas ce soir. » et Minerva lève pour trinquer. Edelgard marque une pause avant de saisir également son verre pour répondre au toast proposé. Le tintement des verres résonne avec beauté, du cristal car chez les Umbridge, on ne fait pas les choses dans la demi-mesure, jamais, en aucun cas ! La tenancière se délecte d'une fine gorgée, agréablement surprise par la chaleur procurée par la vodka, sans doute son alcool favori tandis qu'elle en revient à la sorcière. « Dites moi, Minerva. » épaule contre épaule, le contact physique est volontaire de la part de Edelgard qui s'est approchée de la jeune femme, elle ne la quitte pas des yeux, pas un seul instant. « Êtes-vous satisfaite d'avoir osé entrer dans mon casino ? » les jambes croisées, volontairement ou pas, bien sûr que c'est volontaire ! le pied de la sorcière frôle la jambe de miss McGonagall, autant passer à l'attaque.

Artemis, gourmande.
Athéna, délicieuse.


« Vous savez, si l'activité principale d'un casino est le jeu d'argent, comme vous le soulignez si bien, ici, au Golden, il existe d'autres activités, moins connues, mais tout aussi attrayantes. » toujours ce sourire, à la fois inquisiteur, moqueur, espiègle, mais aussi subtilement enjôleur. Charmeuse ce soir, audacieuse, Edelgard veut et désir de tout son être et ne s'en cache pas, car à ce jeu, elle est rodée depuis longtemps. « Je vais vous dire une chose, ma chère. » ses doigts s'amusent à tourner sur lui-même, le verre, ses yeux chavirent un moment, volontairement, pour désirer ses lèvres, sans que cela n'échappe à la jeune femme. N'est-ce pas dangereux ? Car elle ne l'a connait pas ? Si bien sûr, mais elle aime le danger, la sorcière, elle joue avec ça depuis longtemps, l'adrénaline déferle déjà dans tout son corps. Et elle approche son visage encore un peu plus, ses lèvres au creux de l'oreille de la jeune femme, sa main ose coincée derrière l'oreille, une mèche de Minerva, avec délicatesse. « Je suis bien contente de rencontrer la plume assassine de la gazette. » un souffle chaud, une voix suave à souhait, mais ni plus, ni moins. La sorcière déjà, recule et reprend sa place, son verre à la main pour une nouvelle gorgée. « Votre rubrique est un réel plaisir à lire à chaque fois, dommage qu'elle n'existait pas à l'époque où j'étais au ministère. Je vous aurai offerte volontiers un énorme scandale. » s'amuse-t-elle à dire, évoquant le souvenir cuisant de son licenciement et des conséquences qui ont suivies. Une affaire moche, une sale affaire que le ministère a voulu cacher.

« Mais passons ma chère. »
Le ton est vigoureux, elle reprend du poil de la bête, la lionne, elle ne veut pas encore une fois, évoquée cette sombre période de sa vie. Souriante, aguicheuse même ! Elle n'a pas fini de provoquer les sens de la jeune femme, non, ce n'est que le début, à vrai dire. « Vous avez un magnifique sourire, Minerva. J'aimerai le conserver, mais je vois bien que cela n'est qu'une façade. Je ne vous ferai pas l'affront de demander pourquoi, chacun a ses propres peines, ses propres cicatrices. » le ton se durcit presque, mais la sorcière ne tient pas à assombrir l'ambiance, loin de là. « Simplement, vos jambes vous ont conduites ici et je crois savoir pourquoi. J'ose même affirmer que c'est pour vous changer la tête, la vider, penser à autre chose qu'au mal qui vous ronge. » de nouveau une approche, Artemis si proche de la belle. Son doigt joue avec le verre, glisse sur les bords, émet un léger bruit, non, un son plutôt, agréable, comme le chant d'une sirène. L'écho de la séduction.
« Et je peux vous offrir cette évasion, si vous le souhaitez. »
Les machines à sous marchent sans repos, les dés sont lancés sur les tables, les cartes sont tirées, le casino bat son plein et personne ne fait attention à elles, personne ne voit la proximité des deux femmes. Personne ne voit rien et c'est tant mieux.

« Le choix vous appartient, Minerva. »
Et la vodka maquille ses lèvres, nouvelle gorgée, s'oublier dans les bras d'une autre pour tromper la mort, encore une fois et se noyer, rien que toi et moi.
Revenir en haut Aller en bas
https://forthegreatergood.forumactif.com/t849-empress-of-fire-ed
Minerva McGonagall
ordre du phénix
Minerva McGonagall
crédits : avatar (étangs noirs) ; signature (albus de mon coeur avec icons bltmr + doom days) ; gif profil (prudence choupette)
face claim : zoe kravitz
pseudo : guimauve
(- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard) 200718054623516049
études : promo 1895-1902, ancienne capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor de 1900 à 1902
particularité : maîtresse de la métamorphose, animagus chat tigré, féline et discrète.
(- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: (- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard)   (- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard) EmptyMar 28 Avr - 10:50

Edelgard Umbridge dégage un magnétisme certain. Tout chez elle respire l’assurance et pourtant, malgré que sa vision ne soit plus aussi affutée qu’avant, Minerva perçoit un craquement sur sa peau de marbre, une fissure invisible à l’œil mais détectable par l’empathie. Minerva, pourtant, n’en dira rien, ni n’y fera allusion. Trop respectueuse du secret des autres, plus que jamais après tout vu qu’elle-même à les siens quand bien même son plus gros secret n’en est pas un, chevillé à son corps, su de tous. L’éclat a disparu dans ses yeux, celui de la férocité, d’une passion certaine. Il n’y a plus que le spectre du deuil et de la mort accrochée à son regard. Pourtant, la vie que semble vouloir insuffler Edelgard s’insinue petit à petit.

La vie par l’excès, Minerva le comprendra très rapidement au fur et à mesure de cette conversation.

« Vous devriez, au moins ce soir. » commenta la reine du casino, crésus au féminin.

Le regard de Minerva se pose sur la cigarette. Non, décidément, cela ne la tente pas. Cette vie là est toxique, Minerva n’a jamais aimé la toxicité. Ce n’est pas pour rien qu’elle a dit stop à son premier amour, Andraste la furieuse. Ce ne sera pas pour rien aussi qu’elle mettra un terme un an plus tard à sa relation avec Skadi. Elle ne le sait pas encore, mais les femmes qui sont entrées dans sa vie sont toutes du même type : des astres à la dérive, des étoiles noires à elles toutes seules. Edelgard n’est pas si différente.

La façon dont Edelgard tient son porte cigarette a quelque chose d’irrémédiablement sensuel et équivoque. Tout son langage corporel laisse penser qu’elle est dans une dynamique de séduction certaine. Dynamique dont Minerva ne sait pas si elle est capable de suivre. Jusqu’à même dont Edelgard laisse échapper la fumée de sa bouche, Minerva ne peut dériver l’espace de quelques secondes la commissure de ses lèvres.

« Ma chère, je suis d'accord avec vous. Une femme doit montrer sa force et son indépendance, surtout à notre époque, cependant, elle peut également profiter de la générosité des autres, surtout quand celle-ci vient de la patronne. Ce n'est pas une question de pouvoir payer ou non, c'est simplement un cadeau et un gage de ma sympathie à votre égard alors profitez, c'est tout. »

Redressement du regard sur ses yeux fardés, les mots sont bien choisis, bien enrobés. Pourtant, l’amazone comprend déjà ce que cette bonté cache. L’acte est intéressé et apparemment c’est elle, Minerva, qu’elle trouve intéressante. Une certaine gêne la saisit alors mais elle souffle, cordialement :

« Je vous remercie chaleureusement. »

Le froid du verre dont la couleur carmin semble rappeler le rouge des lèvres d’Edelgard vient rencontrer les doigts tièdes de Minerva. Elle s’est réchauffée depuis un moment maintenant qu’elle est là. Elle ne doute pas qu’Edelgard veut aussi s’en assurer. Minerva se présente enfin, évoquant la célèbre sœur de la Umbridge, cher au cœur de l’amazone qui a construit son adolescence autour de ce repère chaleureux et légèrement bourrin.

« Heureuse de pouvoir mettre un nom sur ce délicieux visage également. Ma soeur, à défaut d'avoir la finesse d'esprit des miens, a hérité de sa force. Je plains les pauvres joueurs qui affrontent ses coups de batte... Et vous avez un ravissant sourire aussi. »

Un rire s’échappe des lèvres de l’écossaise tant à cause de l’évocation de Susan que pour le compliment qui ne laisse place à aucun doute. Cela a le mérite de dissiper un peu le malaise que Minerva ressent, plus à l’aise à présent. Pourtant, intérieurement, elle s’étonne de la franchise directe d’Edelgard. Elle prend un risque en lui faisant du charme de but en blanc. D’ailleurs, elle n’est même pas sûre que Minerva n’y réagisse bien. La métisse ne connaissait pas vraiment la réputation d’Edelgard et même si elle le savait, elle n’en verrait aucun problème, peut-être une certaine admiration. Assumer sa sexualité dans ce monde n’est absolument pas aisé. Minerva, elle-même, n’en fait aucun étalage et a toujours voulu rester discrète sur ses préférences bien qu’ouverte à la discussion si on venait à lui poser des questions. Elle sait mieux que personne, qu’il y a encore de trop grands pas à faire pour l’acceptation de l’homosexualité ou… de l’attirance envers les deux sexes. Au compliment d’Edelgard cependant, Minerva rougit légèrement, ne sachant pas réellement où se mettre. Elle ne s’attendait pas réellement à une action aussi frontale, mais qui a le mérite d’être directe.

« Je les plains aussi et merci. Je vous retourne le compliment. »

Le dérivement du regard d’Edelgard n’échappe à Minerva qui décide cependant de manier ses lèvres et sa gorge pour répondre à la question de cette dernière sur sa présence ici, dans ce lieu grandiloquent. Toujours le verre à la main, l’amazone juge qu’il est peut-être préférable d’honorer son hôte et de trinquer, aussi d’occuper ses lèvres pour que la concentration d’Edelgard puisse l’espace de quelques secondes, être ailleurs. Le tintement des verres est un doux son et Minerva vient tremper les lèvres. Ce n’est pas mauvais du tout. Elle sent bien la vodka et Minerva se souvient d’une fois où au lendemain d’une soirée a voulu boire de l’eau pour se désaltérer mais s’est retrouvée, son œil la trompant quant à la transparence du liquide, à boire une énorme lampée de vodka. Fou rire d’Albus qui l’avait vu tandis qu’elle crachait de surprise. Ce souvenir, amusant, la détend et son visage se déride un peu, son langage corporel s’ouvre tandis qu’Edelgard reprend enfin :

« Dites moi, Minerva. » Epaule nue contre épaule nue. Tête tournée l’une vers l’autre et déjà Minerva ne peut pas se dérober à son regard, ni son contact, encore moins à sa proximité. « Êtes-vous satisfaite d'avoir osé entrer dans mon casino ? »

Un frôlement plus bas et Minerva n’est pas surprise mais ne répond pas non plus d’ailleurs.

« Plutôt, oui. » répond-t-elle innocemment, ne sachant pas vraiment s’il s’agit là d’une question rétorique. Edelgard a l’air insaisissable pour l’instant et l’espace personnel qu’elle grignote déconcentre un peu l’amazone qui n’a réellement plus l’habitude de ce genre de comportement à son égard. En général, elle ne voit pas mais la Umbridge semble volontairement vouloir arriver à son but et décocher sa flèche sur sa cible. « Vous savez, si l'activité principale d'un casino est le jeu d'argent, comme vous le soulignez si bien, ici, au Golden, il existe d'autres activités, moins connues, mais tout aussi attrayantes. » Mais voyons, pensa Minerva en haussant un sourcil, feignant de ne pas comprendre où voulait en arriver Edelgard alors que c’était clair comme du jus de citrouille. « Je vais vous dire une chose, ma chère. » L’attention de Minerva est à son comble. Encore ce regard équivoque sur ses lèvres et un frisson parcourt l’échine de la belle amazone au cœur lacéré. La proximité est encore proche et Minerva retient son souffle, hypnotisée par l’aînée qui s’amuse à ferrer sa proie. Une mèche de cheveux glisse derrière son oreille.

« Je suis bien contente de rencontrer la plume assassine de la gazette. »

Doux murmure à son oreille, mais murmure effronté. Minerva sait déjà qu’elle apprécie la sorcière qui ne s’embarrasse pas de manières et va directement droit sur son objectif sans entourloupe. Direct, franche, sans que cela ne soit une promesse de plus après cette nuit. Et Minerva n’a pas envie de plus. Le souffle sur sa peau la rend toute chose. Ca éveille quelque chose en elle, quelque chose dans ses tripes, de primaire. Les hormones font déjà leur travail et elle le sait : il est déjà trop tard, son corps réagit déjà. Son corps ressent subitement le manque et la frustration tandis qu’Edelgard s’éloigne :

« Votre rubrique est un réel plaisir à lire à chaque fois, dommage qu'elle n'existait pas à l'époque où j'étais au ministère. Je vous aurai offerte volontiers un énorme scandale. »

De ce scandale, Minerva n’était pas sûre duquel elle parlait. Elle n’avait qu’entendu des ouïes dires et elle était trop jeune pour réellement s’y intéresser. Des questions lui brûlent les lèvres tandis que son esprit journalistique et engagé s’éveille. Mais Edelgard passe à un autre sujet, se fend d’un sourire aguicheur et parfaitement franc.

« Vous avez un magnifique sourire, Minerva. J'aimerai le conserver, mais je vois bien que cela n'est qu'une façade. Je ne vous ferai pas l'affront de demander pourquoi, chacun a ses propres peines, ses propres cicatrices. »
« Je vous remercie de votre diligence. » souffle Minerva qui a déjà pourtant l’esprit troublé. L’ombre d’Ephraïm se matérialise dans son esprit.
« Simplement, vos jambes vous ont conduites ici et je crois savoir pourquoi. J'ose même affirmer que c'est pour vous changer la tête, la vider, penser à autre chose qu'au mal qui vous ronge. »
Elle devinait bien et en même temps, ce n’était pas vraiment un secret d’Etat. Minerva savait parfaitement ce qu’elle transpirait.
« Et je peux vous offrir cette évasion, si vous le souhaitez. »

Silence.
Silence dans son esprit.
L’ombre s’est effacée et il n’y a plus que le vide. Le vide et la liberté de faire un choix.

C’est tentant.
C’est terriblement tentant.

L’ouverture est bonne. Aucun engagement. Aucune promesse. Se perdre dans la nuit, dans la soirée. Oublier dans les courbes féminines. Mettre de côté la Raison et le Deuil pour n’éprouver que de la Passion et du Plaisir.

Le choix vous appartient, Minerva.

Le choix est sien, mais elle nage dans l’incertitude, déchirée entre une envie, une pulsion et le fardeau d’un fantôme, d’un engagement qu’elle n’est pas prête à rompre même dans la mort.

Le silence tombe et la réflexion, non, le débat intérieur, se fait intense, mais avant même que Minerva ne se rende compte de ce qu’elle dit, les mots franchirent la barrière de ses lèvres :

« Une évasion me serait bienfaitrice. »

C’est un oui.

Les dés sont lancés, la partie peut commencer.

Le souffle court de Minerva se perd dans sa boisson qui ne sait pas réellement ce qu’elle fait, ou elle va, perdue, complètement perdue mais sûre d’une seule et unique chose : elle veut que ça s’arrête. Elle veut que la douleur, le manque et la peine s’arrête. Alors, cette proposition-là est une idée qu’elle ne peut pas ne pas saisir.

Ignorer la Raison.
Laisser place aux Sensations.

« Que me proposez-vous pour m’évader ? » questionne-t-elle enfin avant de poser son verre, quand bien même a-t-elle une idée de la réponse, juste qu’elle tend la perche à Edelgard.

Tout, n’importe quoi. Tout ce qui permettra de lui faire oublier.
Revenir en haut Aller en bas
Edelgard Umbridge
ordre du phénix
Edelgard Umbridge
crédits : queen prudence.
face claim : michelle dockery.
pseudo : ancalagon/marine
(- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard) 8fc32367d62071de2ee96e54240c3a9119ebf068
études : autrefois élève sous les couleurs des lions d'or.
(- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: (- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard)   (- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard) EmptyMar 28 Avr - 18:49



Un monde d’apparat, un monde de faux semblants.
Se donner une image, se construire un personnage pour pouvoir naviguer sur ce navire sans passer par dessus bord, sans faire naufrage et ne plus donner une seule occasion à quiconque de vous briser, de vous faire du mal. Pas un mal physique, non. Un mal plus subtile, une douleur que l'on ne voit pas, mais qui existe malgré tout. Invisible et cuisante à la fois, celle du coeur et de l'esprit, celle qui ne guérit pas grâce à une quelconque potion ou incantation, celle qui reste, qui s'imprègne de vous jusqu'à ce qu'elle fasse partie intégrante de votre identité. Des blessures si profondes, qu'elles s'emparent petit à petit de vous sans que l'on puisse y faire quelque chose.
Cette douleur, la lionne l'a vécu et elle est là, en elle, quelque part, bien cachée dans les profondeurs et les abysses de son âme, Artemis si fragile, qui s'est forgée une armure impénétrable pour ne plus jamais subir un tel affront. Edelgard et l'autre. Edelgard, personnalité forte, dit ce qu'elle pense, n'hésite pas à attaquer pour obtenir ce qu'elle veut, langue de vipère, toutes griffes dehors, charmeuse et femme assumée et l'autre, plus fragile, subtile et rêveuse, mais c'est une image qu'elle ne laisse pas transparaître ou à quelques personnes comme sa famille. Elle doit assumer ce rôle de femme forte et imperturbable, c'est un rôle taillé à sa mesure et c'est ce qu'elle a accepté en signant le contrat sur l'héritage de son père, devenir celle qu'elle devait être depuis sa naissance, devenir à l'image de sa mère et de son nom, de ce putain de sang qui déferle dans ses veines, une reine qui écrase la misère de ses talons.

Et sans c'est doute parce qu'elle a, elle aussi, une entaille qui la transperce depuis des années, son nom est Merigold, que la belle reconnaît les stigmates invisibles chez la jeune femme. Il ne s'agit pas simplement d'une forte attraction, d'une simple personne qu'elle trouve à son goût et avec qui elle veut partager un peu de chaleur humaine, une de plus soufflerait Bald, non, c'est plus complexe. C'est l'envie d'écouter, de réconforter et de s'évader, de s'offrir conjointement un plaisir intime secret et de voir encore une fois, ce si beau sourire car si les lèvres de Minerva s'étirent, ses yeux eux, sont éteints. L'étincelle n'est pas là, quelque chose dans sa vie a disparu et c'est en premier, bien avant sa silhouette féline, ce qui a attiré l'oeil de la gérante.
La tentation est grande et l'envie grandit chez la plus âgée des deux, elle ne s'en cache pas, jamais. En aucun cas et elle arrive à percevoir l'étonnement chez son invitée face à ce comportement que certains jugeraient de scandaleux !
« Minerva, savez-vous pourquoi ? » son verre à la main, de nouveau, elle y trempe ses lèvres pour profiter du breuvage réalisé à la perfection. Le verre posé, ses yeux encore une fois, se perdent dans ceux de la sorcière. Le désir visible tremble, mais il ne faut pas y céder tout de suite, il faut savoir le faire durer, ce désir pour mieux le savourer. « Pourquoi je ne me cache pas, pourquoi je garde la tête haut quand je fais du charme à une femme ? » la cigarette arrive presque à la fin, la sorcière se risque à une œillade vers une table où le blackjack est roi, hm. Bref silence, tandis que la sorcière martèle, l'air agacé, ses doigts sur la table avant d'en revenir à miss McGonagall. « C'est parce qu'ils ont besoin de moi. » nouvelle pause, Edelgard laisse volontairement l'étonnement et la curiosité naître dans l'esprit de la sorcière. Bien sûr que oui, elle sait le jugement que la société magique porte à ceux de son espèce et le traitement qu'on leur réserve, elle le sait tout cela et si hier elle les craignait, aujourd'hui, ils lui mangent dans la main. « Voyez-vous, je sais qui je sais depuis longtemps, mais après l'école, j'ai décidé de devenir oubliator, ce que j'ai réussi à faire et je me cachais. Je ne voulais pas que les autres l'apprennent, ni même ma fille, quoique j'ai toujours pensé que mon frère l'avait compris très tôt, mais passons. J'avais une relation et ils ont fini par l'apprendre. Par ils, j'entends mon supérieur et quelques collègues, des hommes pour la majorité qui jugent que la place d'une femme est aux côtés de son époux, à se faire engrosser pour élever les enfants, assurer une descendance et se taire, faire bonne figure et si elle ose ouvrir sa bouche, une gifle sera la lui faire refermer. Notre société écrase la différence et elle m'a écrasé. » nouvelle gorgée, le cocktail arrive à sa fin. Nul doute que la vodka est une habitude chez la jeune femme, au point qu'elle n'en ressente pas les effets, contrôle parfait et que sa descente soit rapide. « Impero, veritaserum, j'ai tout eu pour qu'on m'arrache ses informations et j'ai perdu mon emploi, ma réputation et ma compagne. Mais j'ai eu le casino, quelques temps plus tard et voyez-vous, la majorité de mes clients sont de cette espèce là, de ceux qui m'ont renvoyé, qui m'ont lynché. Ils savent sans doute pour moi, car je ne me cache pas et j'aime les provoquer, car ils ne peuvent rien contre moi et s'ils y parvenaient, mon établissement fermerait. Sacrilège pour eux, où viendraient-ils dépenser leur argent !? » un léger éclat de rires et la conclusion de sa tirade. « C'est sans doute là, ma plus belle revanche. » Et vous aussi ma chère, vous l'aurez, votre revanche, mais il faut savoir être patient !
Nouveau silence où on entend la vie du casino reprendre le dessus. Le choix appartient à Minerva, Edelgard a suffisamment été audacieuse pour lui faire comprendre ce qu'elle attend et elle ne lui fera pas l'affront de la questionner sur son histoire, c'est à elle de décider si elle veut en parler, vider son sac, cracher sa noirceur et sa peine, elle l'écoutera, car la lionne sait écouter autant qu'elle sait charmer, mais elle doute. Oui, Edelgard doute que son amie souhaite lui parler de ses maux qui la tourmentent tellement, elle pense plutôt qu'elle veut, comme elle, s'évader loin d'ici, parenthèse, ô temps, suspends ton vol !

La tentation n'est pas le bon choix, mais elle est douce.
Et puis,
Le meilleur moyen d'y résister, n'est ce pas d'y céder ?
Edelgard tire une dernière fois sur sa cigarette, attendant la réponse à son odieuse invitation, elle tombe, le glas d'Athéna.

« Une évasion me serait bienfaitrice. »
Ses lippes s'étirent en un délicieux sourire, la lionne renferme ses crocs sur sa proie, mais ce n'est pas méchant, au contraire, c'est tout en finesse, le désir commun de s'oublier dans les plaisirs charnels quelques heures. « Heureuse de vous l'entendre dire. »
Mais la respiration de la jeune femme n'échappe pas à la tenancière, saccadée, cadence accélérée, perte de contrôle, elle doute, elle se laisse tenter, sans savoir dans quoi elle met les pieds, tandis que la plus âgée reste presque de marbre, au sommet de son propre contrôle, ne laisse presque rien transparaître tandis qu'elle écrase son mégot dans le cendrier. « Que me proposez-vous pour m’évader ? » Minerva, voyons. sourire délicieux sur les lèvres tandis qu'elle quitte sa chaise et glisse une nouvelle fois, quelques mots à l'oreille de la sorcière, sa main, effleure volontairement la hanche de cette-dernière. « Oh mais je crois que vous le savez, ma chère. » et elle s'empare de sa pochette, l'ouvre et sort un jeton en or, ou presque, du faux, parfaite imitation. La lionne le glisse devant la sorcière et l'invite à la suivre. « Ce jeton est un passe-partout car vous serez curieuse de savoir que mon casino regorge de différentes pièces. L'une d'entre elle vous ouvre ses portes, ce soir. » ton mystérieux, voix suave tandis qu'elle s'éloigne du bar.
« Attendez un instant. » dit-elle à Minerva avant de s'arrêter devant un de ses employés, tout de noir vêtu, dresscode oblige. « Nigel, à la douze, le client avec le costume orange - quelle couleur affreuse - il triche. Merci de t'en occuper et sans faire de vague. » l'homme acquiesce et s'éloigne déjà tandis que la patronne reprend sa course, suivie par son invitée. Les voici devant un tableau qui représente une carte du monde, Edelgard se contente de poser son doigt sur un endroit en particulier, apparemment, en Asie pour faire pivoter le tableau qui débouche sur un escalier. « Après vous. » petit escalier éclairé qui mène sur un couloir et différentes pièces, des vestiaires pour les employés et une porte tout au fond, les quartiers de la reine. Une grande pièce qui fait office de bureau, un feu qui crépite dans la cheminée, un petit coin salon et une porte attenante à une chambre.

« Bienvenue dans mon antre. »
La pochette est posée sur le bureau, la porte se ferme seule derrière elles tandis que la propriétaire des lieux d'un geste à la fois royal et sensuelle, défait d'un trait son chignon, laissant retomber en cascade ses cheveux, mèches légèrement ondulées. Ses talons claquent sur le sol avant de se taire sur le tapis, tandis qu'elle prend dans le petit vaisselier mis à disposition, deux verres. Un dans chaque main avant de sortir la bouteille de vodka, autant rester sur quelque chose qu'elles ont consommé ensemble et les verres se remplissent. Edel en saisit un, tend l'autre à la jeune femme. « A cette évasion commune, donc ? »
Ca claque, ça s'entrechoque, ça tinte d'un même écho, Artemis et Athéna au bord du précipice mais la lionne ne boit pas, pas tout de suite. Sa main libre se dépose sur la joue de Minerva, effleure sa peau, la caresse du bout des doigts avant de suivre un trait invisible qui descend le long de sa mâchoire lentement puis du cou jusqu'à s'arrêter au contact du tissu, sans quitter une seule fois, les prunelles de la sorcière. « Ferme les yeux, laisse toi guider. » laisse toi aller, laisse toi partir loin d'ici. Très loin. Et le vouvoiement n'est plus de rigueur quand on franchit la ligne. Toujours pas une gorgée à son actif et pourtant, ses lèvres écarlates n'en restent pas moins assoiffées, mais d'un tout autre breuvage. Son visage si près du sien, quelques centimètres et puis.

Un baiser.
Artemis franchit la ligne.
Un baiser, une multitude de sensation, une frisson qui vous parcourt l'échine, l'envie qui implose presque, des lèvres scellées dans un geste doux, délicat, tendre.

La reine de coeur a frappé.
Revenir en haut Aller en bas
https://forthegreatergood.forumactif.com/t849-empress-of-fire-ed
Minerva McGonagall
ordre du phénix
Minerva McGonagall
crédits : avatar (étangs noirs) ; signature (albus de mon coeur avec icons bltmr + doom days) ; gif profil (prudence choupette)
face claim : zoe kravitz
pseudo : guimauve
(- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard) 200718054623516049
études : promo 1895-1902, ancienne capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor de 1900 à 1902
particularité : maîtresse de la métamorphose, animagus chat tigré, féline et discrète.
(- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: (- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard)   (- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard) EmptyJeu 30 Avr - 14:45

« Minerva, savez-vous pourquoi ? »

Pourquoi son cœur était brisé, emporté, piétiné, brûlé ? Bien sûr qu’elle le savait. Parce que l’amour lui avait été retiré, arraché, perdu. Il n’en restait rien si ce n’est le vide qu’a laissé ses bras, sa présence, son parfum. Parfum qui s’estompe et n’existe déjà plus.

« Pourquoi je ne me cache pas, pourquoi je garde la tête haut quand je fais du charme à une femme ? »

Ah, il s’agissait donc de cela. Minerva tente pourtant de se raccrocher à la femme assise à côté d’elle et non pas des souvenirs, suivre un fil de conversation est de plus en plus compliqué quand le cœur pleure des larmes de sang. Le regard biffurque sur des hommes qui joient. Ce ne sont que des hommes parmi tant d’autres ici. Rien de bien spétaculaire.

« C'est parce qu'ils ont besoin de moi. »

Si elle ne comprend pas où veut en venir Edelgard, elle vient reposer son regard sur elle. Les hommes ont déjà disparu de son esprit.

Où veut en venir Edelgard ?

La belle Umbridge se dévoilà alors. Homosexuelle, tristesse dans de monde qui ne l’accepte pas. Minerva se fiche de savoir qu’elle est homosexuelle, sa sexualité, ça la regarde elle. Et qui était-elle pour la juger ? Son meilleur ami été homosexuel. Elle-même n’était pas hétérosexuelle. Elle savait pourtant que c’était un sujet dont les gens n’étaient pas prês à parler. L’homosexualité était une maladie et il était étonnant qu’on n’ait pas jeté Edelgard dans un asile et la faire passer pour folle, hystérique. Parce que c’était ce qu’elle était aux yeux de la société et des hommes. Même ceux assis à la table de blackjack.

L’histoire d’Edelgard est triste.
Mais si commune.

Une femme qui réussit menace un homme. Mais une femme qui réussit et qui affiche sa sexualité est à éliminer, à dominer. C’est ce que ses supérieurs ont fait. Ils l’ont dominée pour mieux la contrôler. Contrôle et soumission dans l’impero prononcé et le véritasérum ingurgité. Cela aurait en effet fait un excellent article. Minerva n’est pas surprise quoiqu’un peu attérée et désolée pour cette femme qui n’aurait jamais dû vivre cela. Un élan de sympathie et de tristesse traverse son visage et quand elle a terminé de parler de son histoire que Minerva gardera secrètement dans sa mémoire pour se rappeler que l’injustice existe toujours dans ce monde, elle souffle :

« Je suis désolée de ce que vous avez pu vivre, Edelgard. »

Mais elle comprenait mieux maintenant que l’aspect lisse que laissait transparaitre Edelgard n’était qu’une façade, une coquille, une carapace pour se protéger. Le craquement est pourtant visible maintenant, bel et bien matérialisé aux yeux de Minerva qui est en empathie.

Elles ne portent pas les mêmes blessures mais elles sont sœurs quand même par leur simple fait d’être femmes.

L’idée de lui parler de W.I.T.C.H. lui traverse l’esprit, mais Minerva est vite rattrapée par les avances d’Edelgard. Rattrapée et perdue, mais elle accepte sans savoir ce qu’elle fait. Une main invisible la guide, une main sournoise peut-être.

« Heureuse de vous l'entendre dire. »

Était-elle heureuse, elle, de ce choix ? Elle n’en savait rien. C’était comme si elle s’était coupée de ses émotions en acceptant pour ne plus ressentir son deuil, sa tristesse. Il y avait à présent un autre point sur lequel elle pouvait se concentrer : Edelgard et sa proposition, plus concrète, moins abstraite et qui allait devenir définitivement tangible et atteignable. Tangible et présente étant donné qu’Edelgard se lève et effleure sa hanche volontairement de sa main à travers le tissu de sa robe, glisse à son oreille comme un secret :

« Oh mais je crois que vous le savez, ma chère. »

Bien sûr qu’elle le savait. La question est sans doute mal posée, mais Minerva n’est plus vraiment elle-même et les mots lui manquent beaucoup ces derniers temps. Le jeton que lui montrer Edelgard, elle vient s’en saisir entre ses doigts et se lève à son tour. Elle n’a trempé qu’une seule fois ses lèvres dans son cocktail.

« Ce jeton est un passe-partout car vous serez curieuse de savoir que mon casino regorge de différentes pièces. L'une d'entre elle vous ouvre ses portes, ce soir. »

Un passe-partout. Elle ne sait pas vraiment ce qu’elle va en faire. Elle ne compte pas revenir ici même si la présence d’Edelgard est plaisante. Mais polie, et devinant qu’Edelgard ne donne pas ce jeton à tout le monde, elle le glisse dans sa poche. Cela pourrait lui être utile plus tard éventuellement. Elle la suit donc mais s’arrête quand Edelgard s’interrompt pour signaler un joueur qui triche. Minerva regarde vers la table que la Umbridge lui avait désignée un peu plus tôt. Suivant de nouveau Edelgard, elle observe la scène de l’homme qui se fait gentiment sortir de la table. Elle n’en pense pas grand-chose et revient finalement à l’ancienne oubliator.

La carte du monde est belle et Minerva observe Edelgard faire. L’asie. Pourquoi l’asie ? C’est une question qu’elle retiendra pour la lui poser plus tard. Le stratagème pour rentrer dans ce qui ressemble aux appartements d’Edelgard est ingénieux et Minerva apprécie l’œuvre magique.

« Après vous. »

Un sourire poli de Minerva qui avance donc descendant le petit escalier. Quelques pas encore et elles arrivent dans les quartiers privés. Visiblement, il ne semble pas y avoir de séparation de vie privée et vie professionnelle pour Edelgard. Elle vit constamment ici, tout du moins, Minerva le déduit en la voyant faire. Ce ne sont pas des gestes liés à un environnement de travail. Il y a bien plus et elle se doute aussi qu’elle n’est pas la première, ni la dernière à être ramenée dans ces appartements.

En éprouve-t-elle un quelconque malaise ? Pas réellement. Elle veut bien accepter d’être utilisée pour la soirée. Dans ce cas ce n’est plus de l’utilisation en fin de compte. Mais elle sait aussi qu’elle peut réutiliser son consentement à tout moment. N’en a pas envie. Veut juste se laisser glisser, ailleurs, loin de ses malheurs.

Elle vient se saisir du verre tendu et vient le récupérer silencieuse.

« [color=#3366cc]A cette évasion commune, donc ?{/color] »
« A cette evasion. » souffle Minerva avant de faire claquer le tintement du verre contre celui de la femme en face d’elle.

Mais elle ne boit pas tout de suite. Elle hésite. Ai-ce bien judicieux ? Elle ne veut pas flouer son jugement. Pourtant, elle en aurait bien besoin. Cela lui donnerait du courage. Elle n’a pas le temps cependant de se poser plus la question qu’elle sent la main chaude de la femme se glisser sur sa joue dans une caresse douce qui la ramène à elle. Minerva lève le regard sur elle. Elle en frissonne. Il n’avait pas tout à fait ce geste envers elle. Sa main était plus grande, plus ferme. Leur touché sont différents et cela perturbe quelque peu Minerva qui ne quitte pourtant pas du regard Edelgard.

« Ferme les yeux, laisse toi guider. »

Commandement bien heureux qu’elle accepte alors.

Minerva ferme les yeux, n’entendant plus que son cœur qui tambourine dans sa poitrine. Puis, après quelqu’infimes secondes d’attente, le contact se produit, lèvres contre lèvres. Le cœur fait un saut dans sa poitrine et elle manque de lâcher son verre. Ne rouvre pas les yeux pour ne rien gâcher. Si longtemps qu’on ne l’a pas embrassée de cette manière. Le dernier baiser d’Ephraïm était un baiser qui signifiait « au revoir » et non pas « je te désire » tandis qu’il franchissait le pas de la porte de la maison. Si longtemps qu’elle n’a pas ressenti ce sentiment contre ses côtes, ce déchainement dans ses trippes d’une envie de plus, de toujours plus.

Le baiser lui insuffle la vie, l’ardeur et la chaleur.

Elle fond.

Elle fond et répond.

Sa main libre du verre vient entourer délicatement la nuque de la femme dont les cheveux défaits tombent en cascade tandis que sa bouche, elle, s’anime pour lui rendre le baiser. Ni trop brusque, ni trop doux, quoiqu’un peu timide. Comme si elle redécouvrait, stupéfaite, quelque chose, la sensation d’embrasser quelqu’un d’autre. Son corps vient naturellement tenter d’épouser celui de son homologue féminin tandis que du bout de la main, Minerva vient déposer le verre sur une surface plane. Elle ne sait pas bien s’il s’agit du bureau ou d’une petite table.

Ca n’a aucune importance.
Car déjà, elle rompt le baiser, à bout de souffle, à bout de tout.

Le souffle court, elle n’ouvre toujours pas les yeux, respire un instant. Elle n’entend plus rien d’autre que son cœur et le crépitement du feu dans la cheminée. Elle n’entend plus la douleur, ni le souffle de la tristesse. Envolés, volatilisés. Mais elle sait qu’ils ne sont jamais loin alors dans un acte désespéré, désireuse de continuer cette parenthèse, son autre main se pose sur la hanche recouverte de cette robe nocturne. Ses lèvres elles, recherchent encore ses jumelles dans un baiser plus entreprenant, plus chaleureux mais surtout plus désespéré.

Elle s’accroche Athéna à Artémis comme une désespérée.
Revenir en haut Aller en bas
Edelgard Umbridge
ordre du phénix
Edelgard Umbridge
crédits : queen prudence.
face claim : michelle dockery.
pseudo : ancalagon/marine
(- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard) 8fc32367d62071de2ee96e54240c3a9119ebf068
études : autrefois élève sous les couleurs des lions d'or.
(- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: (- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard)   (- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard) EmptyVen 1 Mai - 22:56



Les verres s'entrechoquent.
Le cristal chante, élixir de jouvence !
Et sous les méandres du casino, tréfonds dont tous ou presque ignorent l'existence, des secrets dans la nuit, l'essence du désir prend vie. Loin des regards, loin des médisances, loin des critiques et des langues de vipère, car la société n'aime pas ce désir interdit, il le réprime par les mots, mais aussi par les actes. Qu'ils aillent au diable ! Ici, la reine n'est autre qu'une lionne solitaire et ce soir, la lionne a refermé ses crocs sur un autre félin, semblable à elle, mais plus frêle, plus fragile, perdue dans les souffrances de la vie, coeur en miette, esprit torturé, tourbillon d'amertume et deuil affirmé. Si la sorcière ignore l'histoire, une simple oeillade, pupille affûtée, lui a fait comprendre que l'invitée était désespérée, en quête d'une chose qu'elle ne peut obtenir, quand désespoir ne rime pas avec espoir.
Est-ce de l'abus ? De profiter de la détresse pour noyer sa propre noirceur ? Car l'ombre de Merigold plane encore autour de la lionne, mais chaque soir, elle essaie de la chasser, de la faire disparaître en se perdant dans les bras d'une autre et si proie elle ne trouve pas, Edelgard se contente de boire jusqu'à perdre la notion du temps, le sommeil aussi est une bonne maîtresse, à défaut de vous faire grimper au septième ciel, il vous plonge dans le noir le plus complet. Mais pas de sommeil cette nuit, pas d'étreinte chaste avec le sombre Morphée.
Non, la lionne déjà, s'accroche à sa conquête.

Deux âmes en peine.
Deux âmes à la dérive.
Athéna s'incline.
Artemis se soumet.


Baiser scellé, du rouge sur ses lèvres, comme une marque, un sceau que l'on appose. Laisser toi guider. Les derniers mots avant de l'embrasser, avant de franchir la ligne, de casser le mur et de faire sauter les limites. Deux corps l'un contre l'autre et le début d'une valse, ou d'un tango ? Peut-être les deux, pour les deux femmes, désarroi laisse place à la gourmande sensualité.
Une fraction de secondes, c'est tout ce qu'il faut pour que Minerva ose répondre au baiser, Athéna succombe pour le plus grand plaisir de l'hôte qui ressent la pression, l'intensité de l'échange. Ca s'enflamme, ça brûle à l'intérieur d'elle, le désir grimpe rapidement. Edelgard en ressent tous les effets, c'est comme une drogue douce, un poison dont l'on sait qu'il va nous tuer, mais que l'on accepte de boire car le goût est délicieusement unique. L'envie, l'un des sept, pêché qui vous ronge de l'intérieur, parasite qui vous dévore corps et âme, elle en souffre la belle, mais cette envie, elle essaie d'y répondre, de s'y soustraire autant que possible. Ne t'arrête pas. Un frisson lui parcourt le corps jusqu'à l'échine quand elle sent le contacte de la main de Minerva sur sa nuque, touché délicat, sensualité féminine qu'elle aime tant, la sorcière conserve le contact jusqu'à son dernier soupir, jusqu'à manquer d'air et son invitée fait de même. Elles reculent le visage toutes les deux et si Minerva garde les yeux clos, Edelgard les ouvre légèrement, constate, sourire espiègle sur les lèvres, la marque de son rouge, satisfaction personnelle tandis qu'à son tour, elle pose le verre sur le buffet. Les effluves d'alcool attendront, l'important est ailleurs pour l'heure.
Pas un mot, parce que parfois, il n'y a pas besoin de mot pour exprimer ce que l'on ressent. Edelgard effleure du bout des doigts, les lèvres de la jeune femme, douce caresse remplie d'un désir ardent, te dévorer, comme un félin qui résiste à sa proie pour la dévorer petit à petit dans le plus grand plaisir.
Mais ce n'est pas elle qui repart à l'assaut.
Athéna demande.

Cette fois, ce n'est pas la même chose. Le chef d'orchestre change, la mesure n'est pas la même, la cadence est plus prononcée, le désir, plus tangible. Et la dérive se prolonge. Le baiser est plus intense, petite parcelle de chaleur que l'on y glisse, plus appuyé, plus entreprenant, continue, ne t'arrête pas. Souffle de vie, Edelgard répond à la fougue par la fougue, même langage, même désir qui cohabitent tandis que la chaleur monte, que les sens s'éveillent. Et c'est avant tout, le coeur qui bat la mesure, bat la chamade. Ca tambourine de plus en plus fort à l'intérieur, le sang déferle dans les veines et le touché réclame sa part.
Bouche brûlante et le monde disparaît, plus rien n'existe à part le désir, tremblant. La main de Minerva se pose sur la hanche de la sorcière, l'attire un peu plus contre elle et elle s'y colle, contre son corps, comme pour s'en imprégner, comme pour ne faire qu'un, deux âmes, un seul corps, le temps d'un soir, le temps d'une nuit, cela sera suffisant. Les mains libres, la gauche se pose au creux des reins, resserre l'étreinte tandis que la droite se perd dans la crinière sombre de la sorcière.

Dansons ensemble,
Dansons pour oublier.

Contact rompu après de longues secondes, mais cette fois, c'est la lionne qui recule, reprend son souffle, n'ouvre pas les yeux. La respiration est saccadée, l'excitation grimpe à mesure que le désir prend possession de l'esprit pour le consumer entièrement. I want you. L'expression d'un besoin viscéral, volupté qu'elle souhaite partager tandis que ses lippes vole un baiser brûlant à la jeune femme avant de se détacher pour se perdre le long de son cou. Elle y plonge la tête, dépose une pluie de baisers et s'amuse à taquiner le plaisir de Minerva quand ses dents se renferment sur sa peau sombre, mordille avec douceur et appétit la chair.
I want you, really, my dear.
De son corps, Edel appuie pour forcer la sorcière à reculer d'un pas pour se retrouver dos contre le buffet où attendent patiemment les verres, mais elles n'en feront rien, pas pour l'instant. Sa main droite délaisse la chevelure de Minerva pour parcourir son corps, part de son épaule, effleure ses bras, caresse la peau pour suivre les courbes de son corps sous sa robe, jusqu'à se refermer sur le tissu juste au niveau des cuisses pour le soulever, caresser la peau malgré le collant qui fait obstacle et fermer sa main autour de l'articulation du genou pour le plier et soulever légèrement la sorcière pour l'asseoir sur le buffet, dos au mur.
Et les baisers descendent, du cou, ils nichent le long de la clavicule avant de s'arrêter pour reprendre son souffle, redresser la tête et ouvrir les yeux pour croiser le regard de la déesse.
Les yeux qui pétillent, elle se mordille légèrement la lèvre, Edel, désireuse de s'enivrer encore plus de son invitée, appétit grandissant.

« Je dois dire que tu me donnes chaud ce soir, Minerva. » avoue-t-elle, sourire aux lèvres, poitrine qui monte et qui descend, au rythme de sa respiration saccadée.
Chaud, brûlante même. Enflammée dirions nous.
Revenir en haut Aller en bas
https://forthegreatergood.forumactif.com/t849-empress-of-fire-ed
Minerva McGonagall
ordre du phénix
Minerva McGonagall
crédits : avatar (étangs noirs) ; signature (albus de mon coeur avec icons bltmr + doom days) ; gif profil (prudence choupette)
face claim : zoe kravitz
pseudo : guimauve
(- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard) 200718054623516049
études : promo 1895-1902, ancienne capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor de 1900 à 1902
particularité : maîtresse de la métamorphose, animagus chat tigré, féline et discrète.
(- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: (- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard)   (- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard) EmptySam 2 Mai - 0:10

Une étincelle dans l’obscurité qui fuse dont la pointe est celle d’une flèche tirée par une déesse aux mains lunaires et à l’arc d’or.
Une étincelle qui s’allume, une ancienne flamme éteinte par le vent du malheur et de la mort.
Une étincelle et le monde retrouve des couleurs.

Le touché est léger et pourtant terriblement pénétrant. Le baiser est doux et pourtant terriblement alléchant. On s’y perd dans ce baiser. On y perd la Raison, la Réflexion. On y trouve la Déraison, la Passion, le petit bout de vie manquant et faible mais existant. Le souffle de vie qui soulève sa poitrine qui ne réagit plus qu’au son d’un palpitant mort, immitant le mouvement d’une poitrine vivante.

Le soupçon de vie renaît.

Artemis en fait grâce à Athéna.

Mais Artémis est aussi cassée qu’Athéna. La seule différence c’est qu’Artémis se ment à elle-même. Athéna, elle, ne ment jamais.

Edelgard est tentation et vie, mais Edelgard est dangereuse et abîmée. Minerva se laisser dériver dans l’océan des sensations parce que c’est tout ce qui la rattache à la vie, perdue, naufragée de l’Amour. Elle se perd dans ce baiser mais aussi s’abandonne à cette main délicate et baguée qui prend possession de sa crinière domptée en tresses d’amazone intrépide. Le palpitant répond au palpitant comme une symphonie des corps et la danse commence. Un tango ou une valse. Plutôt un tango. La valse, elle ne le dansera qu’avec un macchabé dans ses rêves au milieu de la nuit. Les corps se répondent et les corps s’agitent. La température monte, le corps s’échauffe, le sang bouillonne. On est sur un volcan prêt à rentrer en éruption. Un volcan en sommeil encore, qui se réveille au contact Divin.

Il ne reste plus qu’elles deux dans ce bureau. A l’extérieur ? Il n’y a plus rien. Le monde pourrait bien s’effondre que Minerva y serait indifférente, elle qui a basculé dans le précipice. Volontairement ? L’y a-t-on poussée ? Elle ne sait, elle ne sait plus, ça n’a pas d’importance. Pas vraiment.

C’est juste bon.
Bon de retrouver un peu de chaleur humaine, de toucher autre chose qu’une pierre tombale froide et rêche sans couleurs. C’est bon de goût autre chose que de la cendre, C’est bon de sentir autre chose que le parfum du fantôme qui habite sa demeure, parfum qui s’est estompé depuis bien longtemps déjà.

Edelgard sent bon.
Edelgard est belle.
Edelgard est chaleur(euse).

Il n’y a plus qu’à se laisser aller, plus qu’à se laisser pousser, reculer sous l’impulsion de la chasseresse qui vient ferrer sa proie, plus qu’à soupirer contre ses lèvres qu’elle a envie de croquer, plus qu’à embrasser à en avoir le souffle coupé, le cœur arrêté. La cacophonie de sa tête ce n’est plus le cri de tristesse mais le cri d’allégresse.

Son corps fin et amaigri par la douleur du cœur se cambre coincer entre le bois du buffet, et le corps chaud qui bouillonne. Le cou parcourut de frisson laisse entendre une respiration entrecoupée, courte et rapide, une respiration qui veut dire désir et plaisir, point sensible si affiné, morsure qui la fait se liquéfier. La chevelure qui redevient sauvage mais la main qui tâtonne, qui explore, qui découvre, qui s’insinue entre les pans de la robe et caresse la peau à travers le tissu. La chaleur qui monte, colore ses joues. Le monstre du désir au creux du ventre.

Le sol se renverse et le corps quitte la terre. L’apesanteur est inversée et un doux tintement de verres lui indique alors qu’elle n’est plus sur Terre. Que s’est-il passé ? Comment en est-elle arrivée là ?

Elle ne sait pas. Elle ne sait plus. C’est trop embrouillé dans sa tête.

« Je dois dire que tu me donnes chaud ce soir, Minerva. »

Elle rouvre les yeux et s’étonne.

Que fait-elle ?

Un déclic.

Que fait-elle ici ? Que cherche-t-elle dans la Déraison ? L’envie de se perdre ? L’envie d’oublier ? Mais demain que lui restera-t-il ?

Chut, arrête de penser. Détends-toi, respire, ou ne respire pas, embrasse-la.

La main délicate de l’amazone se lève et vient se pose sur les lèvres toujours rouges de l’Artémis aux jetons d’or. Le rouge de ses lèvres s’est un peu estompé, elle devine qu’il est maintenant sur le coin de ses lèvres à elle, marquant sa peau d’un baiser sensuel. Le doigt implore de se taire pour continuer, silencieuse, bientôt bruyante ou plutôt chantante. Le visage de Minerva s’approche de nouveau et elle l’embrasse encore, baiser léger sur ses lèvres avant de venir incliner la tête tandis que sa main vient dégager la longue chevelure douce de la chasseresse. Le cou offert, elle y dépose ses lèvres avant de remonter doucement jusqu’à son oreille. Mordillement et souffle court contre l’oreille.

« Ta chambre ? »

Juste un murmure extatique. Juste un murmure à peine audible et fébrile.

L’autre main jumelle dont l’anneau de fiançailles y brille toujours vient taquiner la fermeture de la robe. Ses doigts se referment sur la fermeture et le zip commence à glisser. La gravité retrouve ses droits et les chaussures de Minerva glissent pour se perdre sur le sol. Minerva, plus petite, comme toujours, sent une main invisible lui donner le courage. Et elle guide alors comme elle a toujours guidé, retrouvant l’éclat de son heaume et de son bouclier dans ses yeux chocolat.

Ses lèvres retrouvent ses lèvres.
Son corps retrouve son corps.
Ses pas guident ses pas jusqu’à la porte de la chambre.

Tout s’enchaîne.
A tâton, elle vient l’ouvrir, tournant la poignée avant d’ouvrir la porte d’un coup de main. Ses lèvres dévorent ses lèvres, sa langue cherchant sa jumelle toujours avec passion et envie. Sa main elle, vient glisser le zip pour arriver jusqu’au bout. Puis, soudain, Minerva s’arrête.

Ses lèvres se désolidarisent de ses lèvres.
Son corps se désolidarise de son corps.
Ses pas ne guident plus.

Les deux mains de Minerva viennent se poser sur ses épaules, effleurent la peau blanche de la statue grecque vivante et viennent faire glisser le tissu lentement. La caresse est douce et délicieuse, sans brusquerie tandis que le corps se dévoile sous ses yeux. Il est unique ce corps, unique et beau. Parfait dans son imperfection. Moment suspendu et robe qui termine sa chute. Minerva observe sans juger mais avec curiosité.

Et alors, elle s’étonne.
Et alors, la pensée s’immisce entre elles.

Que fait-elle là ?

Le palpitant s’agite. Elle va perdre le fil. Elle va paniquer. Il ne faut pas. Faire quelque chose pour ne pas paniquer. Le contact, le contact et la proximité.

Alors, elle s’approche, yeux dans les yeux, bouche qui s’approche contre bouche, bientôt souffle contre souffle. Déjà corps contre corps. Surtout main qui explore à la dérive, réfutant la pensée.

Que fais-tu là, Minerva ?
Revenir en haut Aller en bas
Edelgard Umbridge
ordre du phénix
Edelgard Umbridge
crédits : queen prudence.
face claim : michelle dockery.
pseudo : ancalagon/marine
(- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard) 8fc32367d62071de2ee96e54240c3a9119ebf068
études : autrefois élève sous les couleurs des lions d'or.
(- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: (- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard)   (- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard) EmptySam 2 Mai - 9:05



Silence.
Plus un mot, un ordre sans parole, mais un ordre quand même.
Ne brise pas le bruit du silence.
L'exalte de nos soupirs. La déchéance de nos âmes. Le supplice de nos coeurs. Le prélude de notre aventure. Et d'ordinaire, la lionne ne courbe pas l'échine, elle n'obéit pas, elle domine, elle s'impose, elle commande. Le pouvoir dans le creux de la main, elle est la définition même d'une main de fer dans un ravissant gant de velours, mais dans l'intimité la plus stricte, elle se dévoile et laisse tomber le masque.
Le désir brûlant, incendiaire même lui ferait presque perdre la tête et pourtant, elle se contient, observe de ses sombres pupilles, la jeune femme quand celle-ci effleure ses lèvres de ses doigts. Le rouge est toujours là oui, mais une partie est désormais visible sur les lippes de Minerva, possession intime. Et cette-dernier laisse son doigt appuyer légèrement sur ses lèvres, ne dites plus rien, lady. Une supplication à laquelle elle se plie, corps et âme, volontairement, mais trouve le moyen de s'imposer et d'exprimer ses envies les plus secrètes, les plus charnelles. Ses lèvres s'entrouvrent légèrement et ses dents saisissent le doigt, donneur d'ordre, de la belle pour le mordiller avec une réelle affection. Et le contrôle change, Athéna devient le marionnettiste et fait soupirer de désir le pantin. Léger baiser, presque volé, trop fugace, pour éveiller le sentiment de manque qui déjà, s'installe chez Edelgard, mais la sorcière n'en reste pas là. Sa tête se niche à son tour dans le cou de la lionne qui ferme les yeux, pour se couper encore un peu plus du monde, pour oublier tout et savourer un peu plus, cet instant, délivrance partagée pour faire taire les maux qui les rongent. Artemis tremble de désir, les yeux à nouveau clos.
Les baisers remontent, longent la peau tendue pour se taire à l'orée de l'oreille, elle est mordue, possédée presque et se surprend à lâcher échapper un soupir plus prononcé, le cou, juste sous l'oreille, point d'une grande sensibilité, éveil chez l'aînée, la volupté d'aller bien plus loin dans cette aventure commune.
« Ta chambre ? »
Ma chambre.
Et pourtant, elle ne répond pas. Non, Edelgard conserve le silence comme on lui a ordonné, petit soldat obéissant, mais ouvre les yeux et acquiesce d'un mouvement de tête. Oui, après tout, la chambre serait plus appropriée pour la suite tout comme la douceur de la soie, draps d'un blanc immaculé.
Audacieuse. C'est l'idée qui lui traverse l'esprit quand elle sent la main de Minerva s'attarder sur la fermeture de sa robe pour déjà, faire tomber les vêtements, barrières de tissus, mais cela ne dérange pas la sorcière, au contraire, elle laisse le maestro mener la danse, tango endiablé, la mesure monte crescendo avec une rapidité certaine et la lionne colle sa joue contre celle de sa compagne d'un soir, la chasseresse pivote légèrement le visage, dépose un baiser presque trop chasse ici et là avant de saisir entre ses dents, la lobe de l'oreille de Minerva, le mordiller, le titiller avec affection et sensualité. Nul besoin de parole pour faire comprendre que le désir brûle, que la passion s'enflamme, Fumée de nos soupirs communs.
Le tango se prolonge, les lèvres se retrouvent, les corps s'assemblent et Edelgard laisse volontiers à Minerva le soin de diriger la danse. D'un geste rapide, elle laisse voler ses talons plus loin, se retrouve à la même hauteur que la jeune femme, elle aussi, petite malgré ses grands airs, inquisitrice d’apparat. La porte s'ouvre, la chambre s'offre à elles.

S'oublier, se perdre, avec une autre.

La robe chute, dévoilant la silhouette de la chasseresse, sous vêtements d'un noir classique, indémodable et luxueux, mais déjà, les stigmates de sa détresse sont visibles. La dépression est là, ancrée, marquée sur la chair et Edelgard le sait parfaitement. C'est son corps qu'elle a abîmé, à défaut de pouvoir aimer une autre femme, elle s'est détestée elle-même longtemps. Cicatrices ici et là, à des endroits que l'on ne peut voir qu'en faisant tomber la robe.
La face cachée du casino.
Kiss me.
Encore une fois, pas de mot. La sorcière n'en est pas capable au fond, les mots restent coincés au fond de sa gorge et dans sa tête, ça tambourine de plus en plus fort, le coeur bat la chamade, elle non plus, elle n'a pas envie de rompre le contact, elle en a besoin, c'est son opium à elle, les courbes féminines et même si elle les enchaîne, elle n'y arrive pas, à se satisfaire réellement d'autre chose comme elle l'était avec ses courbes à elle, mais elle chasse bien vite cette idée, réminiscence du passé, de son esprit quand Minerva approche enfin son visage du sien. Nouveau baiser, nouveau contact. Les yeux fermés, elle s'en délecte, elle répond avec tendresse, saisit la sorcière par la taille pour la coller un peu plus contre elle.
Stay with me.
Elle ne le dit pas, Edel, non, elle le souffle, elle le hurle à travers ce baiser, accentue la fougue, approfondie l'échange, referme ses dents sur la lèvre inférieure de la sorcière, la lionne goûte à sa proie, avant de reculer le visage, reprend son souffle. Sa respiration est contrôlée, mais de plus en plus saccadée. En elle, ça bouillonne, c'est un torrent de sensations qui déferle et l'envie de les partager se fait de plus en plus grande. L'appel de la luxure dans son plus simple appareil. Et son corps tourne, chavire, pour se retrouver dans le dos de Minerva. L'une de ses mains s'empare, avec soin et délicatesse, de la chevelure tressée de l'amazone pour les rabattre sur son épaule. Ses lèvres se déposent sur sa nuque, quelques baisers tandis que son autre main renverse la fermeture pour faire tomber à son tour, la robe de sa partenaire.

Ce corps aussi, elle le voit, peau de porcelaine contre peau ténébreuse, mille nuances. Et ce corps aussi, il a souffert et souffre aujourd'hui encore, même si certaines cicatrices sont invisibles, contrairement à celles de la lionne, nul doute qu'elles sont deux âmes en peine, à la recherche d'une chose commune, la chaleur humaine. Et les corps brûlants, passion commune, désir identique ou presque ne se quittent plus. Les lèvres de la belle se posent sur l'épaule de Minerva, dans un élan de tendresse et d'affection. Ses bras l'enlacent, la serrent contre son corps, elle inspire un moment, elle inspire, elle respire son parfum, son odeur et chasse de son esprit, les souvenirs de l'auror une nouvelle fois.
« Viens. »
Murmure à peine audible, Edelgard se détache de sa conquête, sans pour autant rompre le contact, lui saisit la main pour l'attirer sur le lit et volontairement, Artemis fait basculer le glaive de la justice, le bouclier déjà est fendue depuis son arrivée ou même bien avant. Minerva allongée, Edelgard la surplombe de sa hauteur, à califourchon sur elle, elle garde sa main dans la sienne, entrelace ses doigts avec les siens avant de se pencher pour à nouveau, l'embrasser.
Oui, sauf que cette fois, le baiser se veut tout sauf chaste. Il est brûlant, passionné, intense, presque sauvage. Le contrôle se dissipe et l'envie se veut dévorante, le fauve à faim, faim de son Athéna d'un soir. Sois mienne ce s'il te plaît, quittons ce monde, évadons nous le temps d'un morceau ou deux, symphonie de notre passion, mélodie de notre déchéance, berceuse de notre souffrance.
Une main dans une autre, l'autre libre, fait tomber la bretelle du soutien-gorge de la sorcière avant d'y passer ses doigts, d'effleurer sa peau, de la caresser, de l'aimer tout simplement. Puis elle glisse cette main, longe les hanches pour remonter sur la peau tendue de son ventre. Respire-moi.

Et il fait chaud, trop chaud même. Edelgard recule le visage, baisse la tête pour embrasser Minerva juste sous le menton, descend le long de sa gorge avant de reculer un peu plus pour embrasser son ventre et descendre encore un peu plus, toujours plus bas.
C'est comme une chute vertigineuse, mais une chute que l'on souhaite faire, ensemble, à deux.

Les vices d'Artemis,
Athéna s'y perdra.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
https://forthegreatergood.forumactif.com/t849-empress-of-fire-ed
Minerva McGonagall
ordre du phénix
Minerva McGonagall
crédits : avatar (étangs noirs) ; signature (albus de mon coeur avec icons bltmr + doom days) ; gif profil (prudence choupette)
face claim : zoe kravitz
pseudo : guimauve
(- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard) 200718054623516049
études : promo 1895-1902, ancienne capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor de 1900 à 1902
particularité : maîtresse de la métamorphose, animagus chat tigré, féline et discrète.
(- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: (- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard)   (- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard) EmptySam 2 Mai - 11:54

L’Artémis referme ses dents et sa bouche sur le doigt de la Justice. Si libre et pourtant déjà prisonnière volontaire. La prise est délicate et pourtant sans équivoque. L’Athéna au glaive rend les armes, dépose sa lance, se laisse prendre dans les filets de la chasseresse expérimentée jusqu’à son antre, jusqu’à sa chambre où il n’est pas question d’admirer les goûts de cette dernière mais bel et bien de la goûter tant au sens figurer mais surtout au sens propre. Des deux, il semblerait que c’est Artémis la plus gourmande qui croque, mordille. Minerva, elle, est conduite par un fil invisible plus patient de découvrir.

Fil qui pour s’effrite tandis que la Raison revient, naturelle, mais bel et bien au galop.

Que fais-tu ici ?

Début de panique dont elle ne trouve que le moyen d’apaiser au cours d’un baiser qui, cette fois-ci, se veut moins doux, moins patient, plus dans l’instant. Le tango prend un nouveau tournant, un rythme plus langoureux tandis que c’est Edelgard qui reprend la main et guide de nouveau.

Edelgard est une belle femme. Son corps est pourtant marqué et du craquement que percevait Minerva, elle comprend que malgré cette assurance, elle s’inflige des tourments.

Pourquoi ne t’aimes-tu pas, Edelgard ?
Quels sont tes malheurs ?


Questions qui, pour l’instant, resteront sans réponse. Plus tard. Minerva les met dans un coin de sa tête. Le contact devient nécessaire pour ne pas sombrer, pour que la danse ne s’arrête pas. Le contact, le baiser, le corps de l’autre. Le baiser l’accroche alors à l’instant et la question s’estompe un peu. Diversion bienvenue, tête qui tourne.

Baiser qui veut dire : « Reste avec moi ».
Réponse silencieuse dans un souffle : « J’essaie ».

Lèvre mordue et petit sourire suspendu, amusé, timide, presque. Regards qui se croisent avant que Minerva ne voie plus que le lit, Edelgard, joueuse a disparue dans son dos. Soupire au contact des lèvres sur sa nuque. Elle frissonne, elle soupire, zone sensible. De l’autre côté, la robe se dézippe, glisse enfin pour dévoiler son corps amaigri, dévoile cette rune à l’intérieur de son bras, ses sous-vêtements classiques en accord avec sa robe et pas aussi chers que ceux de la richissime Edelgard.

Deux bras qui enserrent son corps. Douce sensation intime qui la fait voyager des années en arrière. Elle s’étonne : ces deux bras n’ont pas la même fermeté que ceux d’Ephraïm. Première pensée parasite qu’elle n’anticipe pas. Mais cet enlacement, elle se rend compte qu’il l’apaise, elle se rappelle alors que cela peut être doux, un enlacement et pas froid comme la Mort.

L’injonction est douce et dirigeante, Minerva se surprend à penser qu’elle ne veut pas que ça s’arrête cet enlacement et en même temps, c’est étrange. Ce n’est rien de ce qu’elle a connu jusqu’à présent. Pensée qui s’apaise quand elle sent sa paume contre sa paume et Minerva se laisse diriger. Le monde bascule et le corps fin de Minerva rencontre la soie et les draps et se dit que ça n’a rien à voir avec ses draps à elle. Son esprit commence alors à décrocher sans qu’elle ne sache réellement pourquoi. Ou plutôt, si, elle sait : la culpabilité et cette question qui revient plus forte encore.

Que fais-tu ici ?

L’espace d’une seconde, le regard de Minerva se pose sur Edelgard interrogateur comme si elle réalisait ce qui était en train de se passer. Mais le baiser la happe, lui fait tourner la tête, la fait chavirer dans le plaisir et le désir. Les yeux se ferment, la main basanée remonte le long du bras nu, l’autre enlace ses doigts. Une prise ferme, une prise sur les pensées parasites, un rappel à leur moment. Interlude pas assez forte pourtant. Déjà, la Raison se rappelle à elle, lui hurle cette fois-ci :

MINERVA, QUE FAIS-TU ICI ?

La caresse qui fait tomber la bretelle du soutien-gorge.
La main n’est pas assez grande. Ce n’est pas celle d’Ephraïm.
Les caresses qui effleurent, qui cajolent.
La pression n’est pas la même. Ce n’est pas celle d’Ephraïm.
Le baiser se rompt et c’est la descente infinie.
Les lèvres n’ont pas la même forme. Ce ne sont pas celles d’Ephraïm.

Respiration saccadée, qui devient alors paniquée et cette question sans cesse. Elle perd le fil ou alors il se brise, trop faible. Une autre pensée : ce n’est pas le bon moment, tu n’es pas prête.

Minerva se redresse subitement. Elle ne peut pas faire ça. La réalisation est terrible et l’ébranle presque.

« Edelgard… » souffle-t-elle, les yeux légèrement écarquillés, la panique lisible sur le visage. Pas prête, définitivement pas prête. C’est mal, c’est mal et elle a l’impression de le trahir, de se trahir aussi. Le mécanisme naturel de ses pensées se remet en branle. Elle n’est pas de ce genre à coucher et elle se rend compte qu’elle fait pitié. Elle, le cœur brisé, le deuil au corps, qui s’abandonne à cela ? Immédiatement, le jugement sur sa propre personne résonne, à tort peut-être, mais véridique.

Ce n’est pas bien parce que c’est trop tôt.

« Arrête… » dit-elle dans une supplique. Ses mains viennent se poser sur ses poignets et elle vient fermement mais sans faire mal relever la lionne pour qu’elle ne descende plus. « Je ne peux pas… Je suis désolée… » Panique, mots qui se hâchent. Elle ne peut pas expliquer tout de suite, trop désarçonnée, ébranlée parce qui se passe. Elle culpabilise déjà et réalisant alors la proximité, elle se dégage de l’étreinte.

A genoux sur le lit, Minerva respire difficilement. La crise de panique arrive, terrassante. Elle ne peut pas rester là, elle doit sortir.

« Je… Je… » Par Merlin. « Je suis désolée. » Ses vêtements, où sont ses vêtements ?
Revenir en haut Aller en bas
Edelgard Umbridge
ordre du phénix
Edelgard Umbridge
crédits : queen prudence.
face claim : michelle dockery.
pseudo : ancalagon/marine
(- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard) 8fc32367d62071de2ee96e54240c3a9119ebf068
études : autrefois élève sous les couleurs des lions d'or.
(- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: (- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard)   (- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard) EmptySam 2 Mai - 22:40



Où es-tu ?
Que fais-tu ?
Penses-tu à moi ?
Moi ?
Moi, oui.
Tu es dans mes pensées.
Quoique j'y fasse, quoique j'essaie.
Rien n'y fait.
Merigold.

Et elle est là, ancrée dans son esprit, pour toujours, à jamais. C'est comme un parasite qui vous dévore petit à petit, on ne peut pas le chasser, il s'est imprégné de vous, il est en vous, il vit à travers vous et il vous dévore. Minerva n'a pas le même parfum et pourtant, Edelgard s'en empare, elle essaie, car si elle ouvre les yeux, ce n'est pas le reflet de l'amazone qu'elle voit, mais celui de son ancienne amante et ça, elle ne veut pas, elle le refuse. Alors c'est sans doute, oui, c'est même certainement pour cela qu'elle enchaîne les conquêtes. Se noyer dans d'autres bras pour oublier, car l'or n'achète pas tout, car la gloire n'offre pas tout, mais ça aide. Oui, ça aide à oublier l'espace d'un temps, c'est plus efficace que l'alcool, moins douloureux que la lame ou l'opium.
Sans le savoir, c'est un mal similaire qui ronge les deux sorcières, une douleur associée à la perte d'un être cher, mais pas de la même manière. Et la lionne mentirait si elle affirmait ne rien avoir vu de la détresse de la sorcière, mais elle a décidé d'y faire abstraction, de chasser la proie, de l'enlacer dans ses bras pour mieux l'aimer un soir, une nuit, jusqu'à l'aube qui est encore bien loin. Mais ce n'est pas son odeur qu'elle respire, la réalité cruelle est là et pourtant, la sorcière chasse cette idée de sa tête.
Tout ce qui compte à cet instant, là, maintenant, c'est aimer, procurer du plaisir, en ressentir jusqu'à en perdre la tête, plonger dans les draps d'Aphrodite, aimer oui, aimer jusqu'à en perdre la raison, jusqu'à être incapable de réfléchir, que chaque action soit instinctive, laisser parler les sens, faire taire l'esprit dans un mutisme complet.

Et le corps tout entier prend feu, prend vie.
Le désir s'enflamme, les frissons submergent la sorcière tandis que ses lèvres embrassent la peau de Minerva. Des baisers qui chutent plus bas que le nombril, jusqu'à se perdre dans la luxure, un autre des sept, mais sans doute le plus agréable, le plus désirable, le plus honteux également.
« Edelgard… »
Elle l'entend oui, c'est comme un souffle, un écho lointain, mais ça ressemble davantage à une supplication qu'à du plaisir, ça l'étonne presque et pourtant, perdue dans ses propres envies, l'intéressée n'en fait rien, n'en tient pas compte, à tord.
« Arrête… » Cette fois, elle entend la plainte d'Athéna. Artemis cesse, juste avant qu'on lui saisisse les poignets pour la faire arrêter. Pourquoi ? L'interrogation se lit sur son visage tandis qu'elle se redresse, s'assoit et observe la sorcière. Minerva n'est pas la même. Ou si, en fait. C'est l'image sous le carcasse, c'est la chute, c'est le mortel qui se cache sous la divinité, le bouclier fendu, le casque brisé, la lance au sol. Elle n'est plus qu'une poupée qui panique, qui se perd, qui cherche ses mots. « Je ne peux pas… Je suis désolée… » Edelgard arque un sourcil. Après tout ça ? l'envie demeure chez elle et elle sent déjà la frustration qui la gagne d'en rester là, néanmoins, elle s'aperçoit que ce n'est pas un simple refus, le caprice d'une enfant qui perd pied car elle se rend compte de ce qu'elle fait, non, c'est bien plus compliqué que ça. Le mal qui la ronge est sinistre, macabre, elle s'enfonce dans les ombres, oui, Minerva en devient malade.
« Je… Je… Je suis désolée. »
Le regard paniqué, c'est comme si la sorcière ne savait plus où elle était. Edelgard se mordille la lèvre inférieur, les sourcils légèrement froncés tandis qu'elle se redresse, fait le tour du lit pour se retrouver face à sa belle. Je suis là. « Minerva. » souffle-t-elle tandis que ses mains se posent sur les joues de l'intéressée. Je suis là. Et elle use de la force pour obliger la sorcière à la regarder, à planter son regard dans le sien. « Regarde-moi, Minerva. Regarde-moi ! » On ne se connaît pas bien, pas trop, pas assez, trop peu et pourtant, ta douleur est mienne, si tu as mal, j'ai mal. Un ordre donné, le désir d'apporter son aide à une victime de la vie. Empathie. Une qualité qui lui a si souvent fait défaut et qui pourtant, fait partie intégrante de l'identité de la lionne. « Respire calmement, inspire... Expire. » une voix douce, une voix calme, une voix qui veut apaiser les maux à défaut d'effacer les bleus qui se sont formés à l'intérieur.

A cet instant, ce n'est plus le désir qui prédomine, c'est le soutien que l'on peut apporter à autrui, face à la détresse d'une âme. Edelgard sait ce que ça fait de sombrer et elle ne tient pas à voir quelqu'un d'autre subir les mêmes tourments. Elle inspire, elle expire, calmement comme pour inviter son invitée à faire de même, que la crise de panique cesse, qu'elle passe, qu'on puisse la balayer comme le sable sur la plage, un mauvais souvenir qui disparaît quand on ouvre les yeux. « Continue, inspire et expire. »
Et elle relâche le visage avec délicatesse, elle recule d'un pas, deux pas, sans pour autant quitter des yeux la sorcière, par peur, par crainte, de la voir recommencer. Edelgard recule jusqu'à atteindre son armoire qu'elle ouvre pour en sortir deux peignoirs, l'un rouge, sa couleur fétiche, l'autre turquoise. Elle approche et dépose sur les épaules de la sorcière, le rouge avant d'enfiler l'autre et d'attacher la ceinture à sa taille. Elle peut partir, elle peut fuir Minerva, car la reine du casino ne la retiendra pas, mais elle ne la laissera pas partir dans cet état. Ce n'est pas raisonnable et la sorcière ne le tolère pas.
Un baiser sur le front. Je ne t'en veux pas.
Car même si la frustration demeure, histoire inachevée, la crise cache une douleur vive, une plaie qui ne s'est pas renfermée et Edelgard ne peut pas se permettre de pester pour cette raison. Elle se redresse de nouveau, prend soin de ramasser les affaires au sol, de déposer la robe de la sorcière sur le dos de la chaise face à la coiffeuse avant de saisir sa baguette. Accio ! et le verre de vodka de la belle revient à sa main, verre qu'elle se retient de boire cul sec, finalement, Athéna n'était pas la proie idéale ce soir, dommage. Mais ce n'est pas grave. Un autre accio ordonnait faire venir à elle, un verre, pas l'autre, pas celui qui contient de l'alcool, un verre vide dans lequel elle prend soin de remplir d'eau. Plus d'alcool, plus d'ivresse pour l'amazone ce soir. Du réconfort si elle veut, une oreille attentive à son service si c'est son souhait.

« Tiens chérie. »
Elle lui prend la main et y pose le verre d'eau à l'intérieur tandis qu'elle, elle se contente de saisir le paquet de cigarettes sur la table de chevet et d'en coincer une autre ses lèvres pour ensuite l'allumer. Par Merlin, c'est bon, c'est salvateur, c'est libérateur et ça fait taire la colère sourde liée au regret d'avoir opté pour une poupée cassée, mais cette pensée injuste, égoïste, est rapidement balayée car aussi imparfaite qu'elle est, Edelgard n'est pas insensible à la détresse humaine. Elle tire longtemps sur sa clope, trop longtemps, les yeux clos avant de renverser sa tête en arrière et d'expirer une longue fumée qui s'évapore sur le plafond.
« Cela a un rapport avec ta bague ? »
La question est posée, car ce détail n'a pas échappé à la lionne, même si elle a décidé de ne pas en tenir compte lors de leur tango endiablé, elle l'a remarqué. La fumée évacuée, la sorcière prend à son tour son verre pour le vider cul sec. Ca brûle le gosier, ça déchire les entrailles, mais c'est salvateur en tout point. Le verre claque sur la table de chevet tandis que Edelgard croise les jambes et en revient à la sorcière, cendres déposées dans le verre. « Je ne te forcerai pas à me parler si ce n'est pas ce que tu veux, Minerva. Cependant, je peux t'écouter à défaut de pouvoir t'offrir du plaisir et cela peut te faire autant de bien. »
Un sourire, un sourire qui n'est pas charmeur, qui ne veut pas dire cette fois, je te veux dans mon lit, mais qui veut dire tu peux me faire confiance. Une invitation à se confier, à se livrer. Prisonnière de son propre mal, le choix appartient à la sorcière de partager sa douleur ou non.
« Tu es libre de partir quand bon te semble, mais pour l'heure, tu vas rester ici quelques temps, du moins, le temps que tu te calmes et que tu reprennes le contrôle. » car il serait inconsidéré de laisser Athéna repartir dans cet état, à la fois si fragile, si meurtrie.
Le constat est amer, Edelgard le voit bien tandis que ses yeux quittent enfin la déesse abîmée pour se poser l'anneau à son doigt. Quel est son nom ? Les questions fourmillent, mais le respect de l'intimité la force à ne pas en demander plus, à ne pas se quérir de la vérité cachée.
Et pourtant, elle l'a compris la lionne, oui.
Elle a compris l'état de l'amazone sans savoir son histoire.

Elle n'est pas juste cassée, non.
Elle est brisée.
Revenir en haut Aller en bas
https://forthegreatergood.forumactif.com/t849-empress-of-fire-ed
Minerva McGonagall
ordre du phénix
Minerva McGonagall
crédits : avatar (étangs noirs) ; signature (albus de mon coeur avec icons bltmr + doom days) ; gif profil (prudence choupette)
face claim : zoe kravitz
pseudo : guimauve
(- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard) 200718054623516049
études : promo 1895-1902, ancienne capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor de 1900 à 1902
particularité : maîtresse de la métamorphose, animagus chat tigré, féline et discrète.
(- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: (- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard)   (- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard) EmptyMar 5 Mai - 22:58

« Minerva. »

Qui l’appelle ? Elle ne sait pas. Elle ne sait plus. Dans sa tête, c’est la cacophonie de la tristesse et de la peur, du noir tapisse son âme, le noir du deuil, de la honte, de la haine de soi. Elle a envie de vomir. Elle a envie de vomir et elle a envie d’hurler, de pleurer, de se taper la tête contre le mur car elle a la sensation horrible de tromper un mort. De tromper Ephraïm.

Deux mains chaudes se posent sur ses joues et une voix implore :

« Regarde-moi, Minerva. Regarde-moi ! »

Elle revient à la réalité et se rappelle où elle est. Ce n’est pas le regard d’Ephraïm Webster accusateur qui l’accueil cependant mais celui un peu paniqué et doux d’Edelgard Umbridge. L’ordre, l’injection, Minerva se doit de la suivre. C’est sa seule échappatoire à son malheur, la seule main tendue qu’elle a à disposition.

Par Merlin, mais qu’elle est idiote de se mettre dans des états et des histoires pareilles.

« Respire calmement, inspire... Expire. »

Se concentrer sur cette voix calme et douce. Trouver le chemin vers l’appaisement tant qu’Edelgard à la patience. Les crises de panique de ce genre ne sont pas légion. En réalité, elle n’en a fait que deux dans sa vie : le jour de l’enterrement et maintenant. Le jour de l’enterrement parce que devant le cercueil ouvert, elle avait alors réalisé ce qui se passait, ayant jusqu’à présent réagit comme une somnambule, trop choquée, incapable de pleurer. Aujourd’hui, parce qu’elle était en train de commettre une erreur qu’elle pensait irréparable. Pourtant, Edelgard a les bons gestes, les bonnes paroles.

(« Albus, sors d’ici. Laisse-moi m’en occuper » dit la voix autoritaire d’Isobel. Minerva ne voit plus rien. Minerva ne sent plus rien. Prostrée dans la salle de bain, celle-là même où dans la baignoire elle prenait un bain avec lui deux semaines auparavant, elle n’arrivait plus à respirer.

Il est mort. Il est mort. Il est mort.

La pensée lui lacère le cœur, la réalisation lui explose les côtes dans une douleur aiguë. Il est mort et il ne reviendra pas.
« Chaton… » souffle Isobel qui vient doucement se saisir du visage de sa fille. Minerva ne sait pas trop ce qu’elle y lit, peut-être une empathie certaine, elle aussi, qui a perdu l’être aimé. « Pleure. Cela ira mieux après. Ne bloque pas. »
Le premier sanglot est bloqué dans sa poitrine et elle a l’impression d’étouffer. Elle regarde sa mère paniquée qui vient doucement refermer ses bras sur elle. La tête de Minerva se pose sur la poitrine de sa génitrice et celle-là la berce doucement lui murmurant des paroles apaisantes. Le second sanglot passe. Le second sanglot passe et est libérateur.

Ephraïm Webster est mort et elle l’enterrait aujourd’hui.


La voix douce d’Isobel se confond avec celle douce d’Edelgard et peu à peu la respiration se fait plus maitrisée, plus contrôlée. Le souffle de Minerva se calle sur celui d’Edelgard. Le calme revient peu à peu et l’angoisse finit par doucement disparaitre. Combien de temps restent-elles là ? Minerva n’en sait rien mais quand Edelgard s’éloigne enfin, Minerva sait que c’est terminé.

Et subitement, elle se mord la lèvre.
Elle se sent idiote.
Cela faisait prêt d’un an que cela ne lui était pas arrivé.

Une armoire s’ouvre et elle sent un peignoir en soit effleurer et recouvrir ses épaules. Son corps, lui, n’est pas encore au fait des sensations. Sa main, cependant, vient se refermer sur le tissu, un peu surprise. Elle se demande pourquoi Edelgard ne la mettrait pas dehors en récupérant au passage, son jeton. Elle mériterait largement après lui avoir fait perdre son temps.

Un baiser sur le front.

Minerva écarquille un peu les yeux, interdite. Elle ouvre la bouche pour dire quelque chose, pense à s’excuser avant de finalement souffler :

« Merci. »

Merci pour la prévenance et la gentillesse qu’elle ne méritait décidément pas. Minerva vient resserrer sur ses épaules le peignoir en soie, se rendant compte qu’elle est glacée malgré. Souffler le chaud et le froid en si peu de temps lui rappelle que son corps fait n’importe quoi depuis un an maintenant.

Le verre d’eau dans la main, Minerva le boit sans rien dire au début, le regard dans le vague, embarrassée et honteuse. Elle ne prête même pas attention à Edelgard qui fume et le silence qui s’installe. Toujours assise sur le lit, Minerva se rend compte de son état de nudité. La fraîcheur de l’eau lui fait du bien.

« Cela a un rapport avec ta bague ? »

La question désarçonne un peu Minerva et son regard se pose en effet sur sa bague de fiançailles. L’anneau est d’une simplicité absolue. Ephraïm avait pourtant une petite fortune, venant de parents aisés malgré tout. Il n’avait jamais été à plaindre et Minerva non plus bien qu’elle ne soit pas foncièrement riche non plus. Il le lui avait offert dans une boîte, mais cela n’avait pas été l’écrin habituel. Pour ouvrir la boîte, il fallait qu’elle gagne la partie d’échecs sorciers qu’ils se disputaient. Geste attentionné de la part d’Ephraïm, qui, bien qu’il jouait plutôt bien (il avait été dans le club d’échecs sorciers à Poudlard pendant la seule année où il y avait été), avait gentiment laissé Minerva gagner. Elle ne s’y était absolument pas attendue, elle dont l’esprit miroitait surtout à un dîner en amoureux normal.

« Je ne te forcerai pas à me parler si ce n'est pas ce que tu veux, Minerva. Cependant, je peux t'écouter à défaut de pouvoir t'offrir du plaisir et cela peut te faire autant de bien. »

Le regard de Minerva se redresse. Qu’y avait-il de plus à dire ? Bonjour, je m’appelle Minerva McGonagall, j’ai vingt-et-un an et je suis presque veuve. Elle n’avait aucune envie de voir la pitié sur le visage d’Edelgard, pitié qu’elle remarquait trop souvent sur le visage des autres. Si jeune, c’est si triste. Jamais je ne laisserai mon enfant épouser une McGonagall. Oh, elle les entendait les murmures, les voyait les regards de pitié et de fausse compassion. Mais le sourire d’Edelgard a l’effet de la rassurer.

Peut-être que pour la première fois depuis un an, elle n’aura pas quelqu’un qui juge en face d’elle.

« Tu es libre de partir quand bon te semble, mais pour l'heure, tu vas rester ici quelques temps, du moins, le temps que tu te calmes et que tu reprennes le contrôle. »

De toute façon, elle ne se sentait absolument pas de se mettre debout. Elle se rendait compte qu’elle avait les jambes qui tremblaient. Elle vient terminer de boire son verre d’eau et resta un moment silencieuse.

Puis, enfin, un murmure :

« Il s’appelait Ephraïm. »

Dire son nom à haute voix, c’était aposé une caresse tout comme déclencher une immense douleur. Le cri de son cœur est autant celui d’amour que celui de la tristesse infinie.

« Nous étions fiancés. Il est mort il y a un an et quelques jours. Brutalement. »

Silence. Regard dans le vide. Qu’y a-t-il de plus à dire ? Edelgard peut aisément deviner le pourquoi de son blocage. Minerva finit par redresser son regard et observe Edelgard :

« Excuse-moi, ce genre de crise ne m’arrive pas en général… Je… Je ne vais pas te faire perdre plus de temps. »

Embarras. Minerva se lève et cherche sa robe qu’elle vient ramasser avant de commencer à se rhabiller.
Revenir en haut Aller en bas
Edelgard Umbridge
ordre du phénix
Edelgard Umbridge
crédits : queen prudence.
face claim : michelle dockery.
pseudo : ancalagon/marine
(- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard) 8fc32367d62071de2ee96e54240c3a9119ebf068
études : autrefois élève sous les couleurs des lions d'or.
(- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: (- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard)   (- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard) EmptyMer 6 Mai - 20:48



Athéna la plume assassine.
Athéna, la plume assassinée.


Le vestige de la grande inquisitrice semble s'être évaporée et à cet instant, Edelgard le constate. Ce n'est plus une jeune femme sûre d'elle, incroyablement envoûtante, c'est une poupée de chiffon abîmée, crevée de l'intérieur, rongée par les remords, détruite par le manque, cassée et qui n'a pas encore été réparée. Mais je ne t'en veux pas. Ni colère ni méchanceté dans le comportement de la reine, simplement de la compassion, une lueur de crainte dissimulée sous des gestes tendres, qu'il ne lui arrive rien, s'il vous plaît et de la bienveillance à son égard, car après tout, la brune est l'aînée des deux et si elle ne comprend pas le pourquoi de cette crise, elle sait que sa compagne d'un soir a perdu le contrôle, qu'elle ne fait pas exprès, qu'elle n'arrive tout simplement pas à se maîtriser et c'est pour cela qu'elle préfère rester silencieuse, une étreinte, un peignoir sur les épaules, un baiser sur le front et qu'elle attend patiemment que ça passe, s'assurer que Minerva va bien, ou tout du moins, va mieux.
Et l'anneau en est la cause.
Nul doute n'est permis, Edelgard le sait bien.
Clope entre les lèvres, elle attend, elle observe de son oeil aiguisé. Le souci du détail, elle l'a toujours eu, héritage familial, elle fait attention à tout, ou presque. C'est sans doute pour cela qu'elle arriver si facilement à remarquer les clients qui trichent.
Peut-être parce que tu triches aussi, ma vieille.
L'idée lui effleure l'esprit, tricheuse, menteuse, un brin arnaqueuse, des visages qui s'enchaînent pour cacher la crainte de l'échec, la honte de ses préférences, l'amertume de la séparation. Des états d'âme que l'on cache, la honte sur le corps qui coule, se liquéfie pour faire office de seconde peau. Le personnage de la reine du casino, tenancière impassible, s'est construit autour de cette volonté de ne plus être faible, adieu le chaton, bonjour la lionne. Et sans doute que l'amazone à ses côtés n'a pas encore réussi à franchir le pas, à accepter la situation et à avancer pour sortir le meilleur d'elle même.

Et la crise passe.
Athéna se calme, les tremblements cessent.
Mais le regard reste vide, la vie s'est éteinte.

« Il s’appelait Ephraïm. »
Le couperet tombe enfin. Un nom, un visage sans yeux ni bouche qui se dessine. Un homme. Au passé, il n'est donc plus qu'un souvenir, un vestige et il n'est plus là, spectre que l'on oublie pas, fantôme qui nous hante, ou plutôt, qui hante encore Minerva, comme s'il rôdait autour d'elle constamment. Elle ne le voit pas, mais il est là, encore, attachée à elle, preuve en est par la bague qu'elle porte à son doigt. « Nous étions fiancés. Il est mort il y a un an et quelques jours. Brutalement. » La mort ma chère, est toujours brutal, elle ne fait jamais dans la demi-mesure. Mais elle se garde de tout commentaire la sorcière, se contente de fumer sans un mot, écouter en silence la complainte de la triste Minerva qui a perdu son amour. Un an et quelques jours. Un anniversaire de mort donc, Edelgard comprend mieux la dérive de la jeune femme jusqu'à son casino, son souhait de s'oublier dans ses bras jusqu'à ce que la réalité refasse surface et la panique qui s'est ensuite emparée d'elle jusqu'à la posséder entièrement. « Excuse-moi, ce genre de crise ne m’arrive pas en général… Je… Je ne vais pas te faire perdre plus de temps. »
Et elle se lève pour ramasser ses affaires.
Edelgard l'observe un moment, en silence avant de jeter la cendre dans le cendrier posé à cet effet sur la table de chevet et de se redresser.
« Minerva, attends. » une main s'empare de son poignet, pas pour la retenir ici, car cela serait vain. La crise est passée, le contrôle est revenu, l'amazone n'a aucune raison de s'attarder dans l'antre de la lionne, seulement, il faut mettre un point final à cette histoire qui conserve un goût amer en bouche, frustration est son nom.

« Je sais que ce que je vais dire est sans doute mal venu, mais j'espère que tu n'en seras pas vexée. Je ne connais ni ton histoire, ni ta peine, je ne peux qu'imaginer à quel point tu souffres et que tu souffriras encore malheureusement. » elle relâche la pression sur son poignet, l'observe un moment avant de se diriger vers la porte de la chambre pour l'ouvrir et s'y adosser. « Ne laisse pas cette blessure, aussi profonde et douloureuse soit-elle, te posséder sinon, tu t'y perdras pour toujours. » facile de pénétrer aux enfers, plus difficile d'en sortir et la sorcière sait de quoi elle parle tandis qu'elle ramasse ses talons pour les ranger avant d'attacher ses cheveux en une tresse bohème.

« Et si l'envie te reprend un jour te passer à nouveau les portes du casino, tu connais le chemin désormais, même si c'est juste pour discuter, évacuer ou simplement boire un verre ensemble, je serai là. »
Le lien se tisse, s'assemble, le noeud se forme et si les draps n'ont pas sués ce soir, l'amitié elle, sans être équivoque, prend naissance dans les vapeurs des soupirs et des baisers partagés, confidence à mi-mot.

rp terminé.




Revenir en haut Aller en bas
https://forthegreatergood.forumactif.com/t849-empress-of-fire-ed
Contenu sponsorisé
(- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: (- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard)   (- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
(- 18 ) j'étais si près de toi que j'ai froid près des autres (edelgard)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» theseus/edelgard/henry — du 27/06 au 13/07
» évolution d'edelgard umbridge.
» correspondances de Edelgard Umbridge
» lady luck (edelgard.)
» interrogatoire — groupe 12. harfang longbottom + edelgard umbridge

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
for the greater good :: miroir du rised :: Rps archivés-
Sauter vers: